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Full text of "Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume"

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NOBILIAIRE  - 

UNIVERSEL 

DE    FRANCE 


ou  RECUEIL  GENERAL 


DES  GENEALOGIES  HISTORIQUES 

DES   MAISONS   NOBLES    DE   CE  ROYAUME 


M.    DE    SAINT-ALLAIS 

A  VEC    LE    CONCOURS 

DE  MM.  DE  COURCELLES,  L'ABBÉ  DE  L'ESPINES,  DE  SAIN  l-PONS 

ET    AUTRES    GÉNÉALOGISTES    CÉLÈBRES 


TOME    DIXIÈME 


PREMIERE     PARTIE 


PARIS 

LIBRAIRIE    BACHELIN-^DEFLORENNE 

3,     QUAI     MALAQUAIS,     3 

MDCCCLXXVl 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE  FRANCE. 


IMPRIMERIE    DE    E.   CORNILLAC 

,A    CHATILLON-SUR-SEINE    (cÔTE-d'or) 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE    FRANCE, 

OU 

RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES    GÉNÉALOGIES     HISTORIQUES 
DES    MAISONS    NOBLES 

DE    CE   ROYAUME,  * 

Faisant  suite  au  Dictionnaire  universel  de  la  Noblesse  de  France 
qui  paraissait^  avec  Privilège  du  Roi,  avant  îîrRévoIution. 

Par  M.  de  Saint- Allais  ,  auteur  des  Généalogies  historiques 
des  Maisons  souveraines  de  l'Europe. 


DIEU  ET  LES  BOURBONS. 


TOME    DIXIEME. 


A    PARIS, 

Au  Bureau  du  Nobiliaire  universel  de  France 
rue  de  la  Vrillière^  a'*   lo. 

Réimprimé  en  i8y5. 
A    LA    LIBRAIRIE    BACH  ELI  N  -  D  EFLORE  NN  E  . 

3,  Quai   Malaquais.  . 


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Ç^RARy 


rtf^     (       NOV  1  '5  1967  .     l 


NOBILIAIRE   UNIVERSEL, 

OU 

RECUEIL   GÉNÉRAL 

DES    GÉNÉALOGIES    HISTORIQUES 
DES    MAISONS   NOBLES 

DE    FRANCE, 

Formant  les   matériaux   du    Dictionnaire   universel 
DE  LA  Noblesse. 


ixAIMOND,  maison  établie  depuis  près  de  trois  siècles, 
en  Lauragais  ,  où  elle  a  constamment  possédé  les  terres 
de  Saint-Amans  et  de  Las-Bordes ,  jusqu'en  1775.  Dis- 
tinguée par  ses  services  militaires,  par  ses  alliances,  par 
ses  possessions,  elle  l'est  encore  par  son  ancienneté.  Une 
foule  d'actes  authentiques  de  famille ,  duement  visés  et 
certifiés,  appuyés  de  monuments  historiques  ,  constatent 
qu'elle  est  issue  de  la  même  souche  que  le  Raimond  d'A- 
génois,  et  originaire  de  Toulouse,  où  ce  nom  est  en  hon- 
neur de  tems  immémorial ,  où  la  branche  à  laquelle  elle 
prouve  appartenir,  occupait  depuis  nombre  d'années  un 
des  premiers  rangs  au  parlement,  avait  été  pourvue  du 
capitoulat,  dans  un  tems  où  les  seigneurs  les  plus  qua- 
lifiés ne  dédaignaient  point  cette  charge  ,  exclusivement 
attribuée  à  la  noblesse,  et  donna,  vers  Fan  1600,  un 
évêque  à  l'église  de  Saint-Papoul.  Un  procès-verbal  dressé 
en  161 8,  et  visé  dans  l'arrêt  de  maintenue  du  8  février 
1672,  relaté  au  degré  XIV,  nous  apprend  que  le  châ- 
teau de  Las  -  Bordes  fut  assiégé  dans  le  XVI"^  siècle , 
battu  du  canon,    pris   d'assaut  ,   livré  aux   flammes ,    que 


2  DE  RAI  MON  D. 

les  papiers,  titres,  documents  et  meubles  qui  s'y  trou- 
vaient furent  brûlés,  pillés ,  saccagés,  par  ceux  de  la  re- 
ligion prétendue  réformée.  «  II  en  est  resté  néanmoins 
suffisamment  à  cette  maison  pour  prouver  une  filiation 
non  interrompue  depuis  ». 

I.  Arnaud  de  Raimond  {de  Raymundi)  ,  I*""  du  nom, 
vivant  en  1200,  et  jusques  vers  i2  5o.  11  souscrivit  une  do- 
nation consentie  par  le  comte  de  Beziers,  l'an  1201  (r). 
Il  eut  pour  fils  : 

I  °  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Béranger ,    capitoul     de    Toulouse   en    1271    et 

1277. 

II.  Pierre  de  Raimond,  I"  du  nom  (de  Raymundi)  , 
capitoul  de  Toulouse  en  1278  (2),  avait  épousé,  avant 
l'an  i25o,  Jeanne,  dont  le  nom  de  famille  est  demeuré 
inconnu.  Il  fut  père  de  : 

III.  Arnaud  de  Raimond  (de  Raymundi)  ^  W  du 
nom,  capitoul  de  Toulouse,  en  1273,  1278  et  1282  (3). 
Il  épousa  Constance  de  Aura  (d'Aure) ,  d'une  ancienne 
et  illustre  maison,  que  l'on  croit  éteinte,  depuis  l'an  i58o. 
Il  en  eut  : 

IV.  Guillaume  de  Raimond  {de  Raymundi),  I"  du 
nom  ,  co-seigneur  du  Vignonet ,  et  gendarme  du  comte 
de  Foix,  en  i339  (4).  Il  épousa  Jeanne  Olric  ,  d'une 
ancienne  famille  qui  possédait  les  seigneuries  de  Castel- 
sarrazin  et  de  Saint-Amans;  c'est 'peut-etre  par  suite  de 
cette  alliance  que  cette  dernière  seigneurie  est  entrée 
dans   la  maison  de  Raimond.  De  ce  mariage   sont   issus  : 

i.°  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Mascarose  de  Raimond. 

V.  Pierre  de  Raimond,  IP  du  nom,  co-seigneur 
de   Vignonet,    épousa    Jacquette    Saqueti  ,   nièce  et   héri- 


(i)    Histoire    générale    du    Languedoc,    par    D.    Vaissete ,    t.    III, 
preuves,  p.  yS. 

(2)  Annales    de    Toulouse,    par    la    Faille,    préambule    du   Senti- 
mentum  comitatus. 

(3)  Ibid.  Catalogue  alphabétique  des  Capiiouls. 

(4)  Histoire  générale  du  Languedoc,  t.  IV,  preuves,  p.  94. 


DE  RAIMOND.  3 

tière  de  Raimond  Saquet  ,  évêque  de  Therouane.  Elle 
apporta  à  Pierre  de  Raimond,  II®  du  nom,  les  tiefs  de 
Mezerac,  et  partie  des  fiefs  de  Las-Bordes ,  qui  en  cette 
qualité  ,  reçut  la  présentation  des  merseguiers  de  cette 
seigneurie,  les  27  juillet  1341  ,  et  24  novembre  i36i.  On 
lui  donne  pour  enfants  : 

i.°  Guillaume,  dont  l'article  suit; 

2.°  Pierre,  dit  le  Jeune,  marié  avec  Jeanne  de  Pa- 
latio  d'Odards ,  dont  il  eut  Solélie-Jacquette  de 
Raimond,  mise  sous  la  tutelle  de  Bernard  de  Pa- 
latio  d'Odards ,  qui  donna  pour  elle  un  acte 
d'achat  dans  Las-Bordes,  en  i3gi.  On  voit  par 
cet  acte  que  les  seigneuries  de  Las-Bordes  et  de 
Mazerac  échurent  à  ladite  Solélie;  on  a  de 
fortes  présomptions  de  croire  qu'elle  épousa  Ber- 
trand Auberard,  qui  fut  seigneur  des  mêmes  lieux, 
et  mourut  avant  l'an  1420.  Robert  Auberard,  leur 
arrière  -  petit  -  fils  ,  vendit  ces  seigneuries  à  la 
maison  de  Raimond  ,  qui  ,  en  vertu  de  cette  tran- 
saction ,  rentra  dans  la  jouissance  de  ces  biens.  On 
croit  qu'à  cette  époque  se  forma  la  branche  des 
anciens  Raimond  du  Rouergue  (i). 

VI.  Guillaume  de  Raimond,  II*  du  nom,  co-seigneur 
de  Vignonet,  fut  père  de  : 

VII.  Jean  de  Raimond  ,  I**"  du  nom  ,  co  -  seigneur 
d;  Vignonet,  qui,  en  cette  qualité,  reçut  une  recon- 
naissance, le  14  juin  1437,  souscrite  par  Armand  Au- 
rioli,  notaire.  Il  eut  pour  fils  : 

VII ï.  Jacques  de  Raimond,  I",  du  nom,  co-seigneur 
de  Vignonet ,  vivant  à  Toulouse  en  1458  ,  qui  fut   père  de  : 

i .°  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Pierre  ,  qu'on  croit   être  la  tige  des  seigneurs  de 
Saint-Etienne,  maintenus  en  1668  (2)  ; 


(i)  Inventaire  fait  au  décès  de  feu  noble  Jean-François  de 
Raymond ,  seigneur  de  la  Rocatte ,  de  la  Selve ,  en  Rouergue , 
du  2  janvier  i595. 

(2)  Nobiliaire  du  l.anguedoc  ,  imprimé  à  Pezenas  en  1676, 
foi.  46. 


4  Dh:  RAIMOND. 

3.°  Jean  ,        j  admis  à  la  prêtrise  avant  l'âge  requ».*-, 
4.°  Antoine,  )  par  bulle  du  Pape. 

IX.  Guillaume  de  Raimond,  III°  du  nom,  vivant 
en  1470  ,  fut  père  ,  ainsi  qu'il  conste  par  les  preuves  faites 
à  Malte  en  i6r5  ,  par  noble  Jean-Biaise  de  Bonnefji  , 
de: 

I .°  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Philippe,  abbé  de  Saint -Croix  ,  nommé  dans 
les  preuves  de  Malte  précitées  ; 

3.°  Jacques  de  Raimond  ; 

4.°  Pierre ,  tige  des  Raimond  établie  en  Agénois. 
(Voyez  pour  cette  branche  le  tome  troisième 
de  cet  ouvrage,  page  196  et  suivantes.) 

X.  Pierre  de  Raimond  ,  IIP  du  nom ,  né  à  Toulouse  ,  fut 
conseiller  au  parlement  de  cette  ville,  conseiller  au  conseil 
privé  ,  puis  premier  président  à  Rouen  ,  où  il  s'établit  avec 
sa  famille.  On  tint  qu'il  présida  au  procès  du  chancelier 
Poyet ,  et  qu'il  fut  envoyé  par  le  Roi  en  Allemagne , 
porter  le  démenti  à  l'empereur  Charles-Quint  (i).  Il  fut 
député  en  1644,  avec  M.  d'Aubépine,  secrétaire  d'état 
et  des  finances  ,  le  cardinal  du  Bellay  ,  et  le  maréchal 
de  Ries  pour  négocier  avec  les  députés  d'Angleterre 
l'accommodement  des  deux  couronnes.  Il  avait  épousé, 
1 .0  en  Languedoc,  Marie  de  Roger  de  Ferrais;  2.°  à 
Rouen  ,  Marthe  de  Selve ,  d'une  ancienne  famille  du 
Limosin.  Il  mourut  en  1 5 5o  ,,  laissant  de  sa  première 
femme  : 

I.**  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Pierre  ,  chevalier  de  Malte  ,  commandeur  de 
Dousens  (2)  ,  ainsi  qu'il  appert  de  la  production 
faite  par  Jacques  de  Raimond  ,  seigneur  de  Saint- 
Amans,  de  Las-Bordes,  et  autres   places,  lors  de 


(i)  Histoire  de  la  ville  de  Rouen,  article  des  premiers  prési- 
dents, édition  de  Bruxelles  de  ib^by  p.  85. 

(2)  Dans  le  même  tems  vivait,  en  147^,  un  chevalier  de 
Rhodes,  du  nom  de  Raymond,  de  la  langue  de  Provence  et  du 
prieuré  de  Saint-Gilles,  qui  commandait  dans  le  château  de  Saint- 
i^ierre ,  lorsque  le  Sultan  Mahomet  assiégea  Rhodes,  en  1480, 
sous  le  grand-maître  Pierre  d'Aubusson.  Voyez  l'Histoire  d'Au- 
busson,  t.  I*',  p.  80. 


DE  RAIMOND.  5 

la  recherche  des  usurpateurs  de  noblesse  _,  en 
1668  ;  il  fut  gouverneur  pour  Sa  Majesté  de  la 
Selveen  Rouergue,  où  il  décéda; 

3.**  Pierre,  co-seigneur  de  Las-Bordes  ,  qui  épousa 
N....  Jourdain_,  dontil  eut  : 

a.  Jean  ,  qui  fut  conseiller  au  parlement  de 
Toulouse.  Il  plaidait  conjointement  avec 
Guillaume  et  la  veuve  d'Alain  de  Raimond, 
son  second  frère,  contre  Raimond  de  Rai- 
mond, seigneur  de  Las-Bordes,  leur  cousin- 
germain,  suivant  révocation  de  leur  procès, 
en  date  du  i3  juillet  iSbj.  Ils  firent  un 
accord  avec  le  même,  le  19  juillet  iSyi. 
Il  épousa  N...  Dorgeoise,  fille  de  Jean  Dor- 
geoise  de  Beauville ,  écuyer  ]  sa  postérité 
n'est  point  connue  ; 

b.  Alain  ,  qui  épousa  Isabeau  de  Gaillard,  fille 
de  Pierre  de  Gaillard ,  conseiller  au  parle- 
ment, et  ne  vivait  plus  en  iSôy: 

c.  Guillaume  de  Raimond,  vivant  en  iSôy. 

4."  Marie,   épouse  de   Pierre   Potier  de  la  Terrasse  ; 

5.0  Anne,   épouse    de  Claude  Imbert,  conseiller  au 
parlement  de  Rouen. 

XI.  Jacques  de  Raimond,  W  du  nom,  seigneur  de 
Saint-Amans,  co-seigneur  de  Las-Bordes ,  capitaine  de 
gens  de  pied,  au  service  du  duc  d'Orléans  (i),  fut  lue  avec 
le  seigneur  de  Genlis  dans  une  escarmouche,  devant  la 
ville  d'Orléans,  par  les  pistoliers,  genre  de  combat,  qui 
n'était  pas  encore  connu.  Il  est  qualifié  fils  de  Pierre  de 
Raimond,  et  frère  de  Pierre,  commandeur  de  Dousens , 
dans  la  lettre  de  la  reine  Marguerite  de  Valois,  comtesse 
de  Lauragais,  à  madame  de  Montant  du  16  mars  1600  , 
lui  envoyant  copie  de  la  lettre  par  elle  écrite  le  12  pré- 
cédent à  Henri  IV,  au  sujet  de  la  promotion  de  Jean 
de  Raimond  à  Tévéché  de  Saint-Papoul .  Ses  enfants 
furent  : 


(i)  Histoire  générale  des  grandes  Annales  de  France,  par 
François  de  Belleforest,  années  1544,  p.  i526  et  suiv.  Histoire 
de  François  l^'^,  liv.  VI. 


5  DE  RAIMOND. 

1 ."  Raimond,  dont  l'article  suit  ; 
2."  DominiquettedeRaimond. 

XI ï.    Raimond  de   Raimond  ,    seigneur  de  Cesquières  , 
de    Saint-Amans ,   de  Las-Bordes,  de  Pebrens,    de   Meze- 
rac,   etc. ,   est   qualifié  fils  de  noble  Jacques  de  Raimond, 
co-seigneur  de  Las-Bordes,  dans  l'inventaire  de  la  produc- 
tion   faite,  en  i668,   par   messire  Jacques   de    Raimond, 
seigneur  de  Saint- Amans ,    son    petit-fils ,    lors  de  la   re- 
cherche des  usurpateurs  de  noblesse  ;  il  épousa,  à   Tou- 
louse, peu  avant  i55o  (i),  noble  demoiselle    Jeanne    de 
Jalabert.    Il  dénombra   (de  son  chef),  le   12    mars    i554, 
la  co- seigneurie   de    Las-Bordes,   acquit,    le    18  février 
i565,   quelques  censives    qu'avait   l'évéque  de   Saint- Pa- 
poul  dans  cette  juridiction,  et  fit  encore  le  dénombrement 
du  fief  de  Las-Bordes,  le  12  mars  iSSy.   Il  acquit,  le  8  fé- 
vrier iSyi,  de  Jean  de  Bernui,  écuyer,  seigneur  de  Ville- 
neuve ,  toute  la  part  qu'il  avait  dans  la  directe  et  la  justice 
de  Las-Bordes,  en   payement  de  quoi   Raimond  de  Rai- 
mond lui  céda  la  terre  de  Saint-Amans,  qui  fut  rétrocédée 
la  même    année,    par  acte  du  8  juillet,  audit    Raimond. 
Etant    absent   lors  de   l'échange  du  8  février    précédent , 
cette    transaction  fut  passée  par  Guillaume,  son  fils,  qui 
en  ratifia  les  articles.  Il  fit  trente-quatre   acquisitions   pour 
étendre   sa    seigneurie  de   Las-Bordes  ,     qu'il     rendit    une 
des  plus  considérables  du  Lauragais   (2).   Dans   une  vente 
qui  lui  fut  faite  le  21  mars  i554,  devant  Garrigia,  notaire, 
il  est  qualifié  seigneur  de  Cesquières.  Il  testa  devant  Mer- 
cier,  notaire,  le  22  mai  1571,  et  mourut  le  25   avril  iSyS, 
âgé  de  soixante  ans,    suivant  le  millésime  gravé  avec    ses 
armes  sur  la  pierre  de  sa  tombe,  qu'on  voyait   encore  en 
1775,  dans  une  masure  de  chapelle  du  lieu  de  Las-Bordes. 
C'était  lui  qui  plaidait,  pour  droits   successifs ,  avec  Jean 
de  Raimond,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse,   Guil- 
laume de  Raimond  et  Isabeau  de  Gaillard,    veuve  d'Alain 
de   Raimond,  tous   frères,  qualifiés   ses  cousins-germains, 


(i)  La  transaction  qu'il  fit  en  i565,  avec  le  seigneur  de  Plai- 
gne, son  beau-fils,  au  sujet  de  la  dot  de  sa  troisième  fille,  prouve 
qu'il  devait  être  marié  avant  l'an  i55o. 

(2)  Ces  actes  sont  des  années  054,  i355,  i536,  i3D7,  i558, 
i56o,  i56i,  i565,  lôyi,  1572,  157461  i575. 


DE  RAI  MONO.  y 

ainsi  qu'il  a  été  dit  au  dixième  degré.  Les  services  mili- 
taires de  Raimond  de  Raimond  sont  demeurés  inconnus; 
mais  ce  fut  lui  qui  soutint  vaillamment,  en  iSyo,  le  siège 
du  château  de  Las-Bordes  mentionné  ci-dessus.  Ce  ne  fut 
qu'au  quatrième  assaut  qu'il  fut  forcé  ;  le  village  et  son 
château  furent  pillés  et  brûlés,  et  il  ne  dut  son  salut, 
avec  quatre  de  ses  gens,  qu'à  sa  retraite  dans  Ferrais.  Il 
est  probable  qu'il  reprit  peu  après  son  château,  puisqu'il 
transigeait  en  lôyi,  avec  Jean  de  Bernui,  pour  sa  part  de 
la  seigneurie  de  Las-Bordes.  Jeanne  de  Jalabert,  étant 
demeurée  veuve,  reçut  quittance  d'une  somme  de  seize 
cents  francs,  de  Jean  de  Bernui,  le  26  novembre  i5y6, 
pour  ce  qu'il  restait  de  dû  sur  Las-Bordes;  donna  diverses 
quittances  la  même  année;  paya  le  reste  de  la  dot  de  Mar- 
guerite, sa  fille,  le  6  juillet  iSyy;  reçut  une  obligation 
le  20  mai  iSjS  ;  régla  un  partage  de  biens  entre  ses  en- 
fants le  dernier  juin  1594,  testa  devant  Campmas,  notaire 
à  Saint-Papoul,  le  17  juillet  iSqS,  en  faveur  de  Guil- 
laume, son  fils  aîné,  et  mourut  le  lendemain,  âgée  de 
soixante  ans.  Leurs  enfants  furent: 

i.°  Guillaume  de  Raimond,  seigneur  de  Las-Bordes, 
de  Pebrens,  de  Mezerac,  de  Juges,  de  Mau- 
rens,  etc.,  qui  servit  dans  les  archers  de  Joyeuse, 
fut,  pour  cette  raison,  dispensé  du  ban  et  arrière- 
ban,  suivant  l'attestation  pour  ce  donnée  par 
Etienne  de  Cailus,  seigneur  de  Colombières,  gou- 
verneur et  commandant  à  Beziers,  du  2  juin  i5y3. 
Il  passa  ensuite  dans  la  maison  du  Roi,  où  les  ser- 
vices importants  qu'il  rendit  à  Sa  Majesté  lui  valu- 
rent une  gratification  de  3, 000  livres,  ainsi  qu'il 
appert  d'une  procuration  faite  à  ce  sujet  le  2  5  juin 
1579.  Il  épousa,  parcontratdu  29  décembre  i583, 
en  présence  des  seigneurs  de  Durfort,  d'Andrieux, 
de  Laurens,  de  Flaujac,  etc.,  Isabeau  de  la  Tour, 
fille  unique  et  héritière  de  noble  Antoine  de  la 
Tour,  seigneur  de  Juges,  de  Maurens,  etc.,  et  de 
Françoise  de  Clermont.  Il  mourut  peu  après,  et 
n'eut  de  son  mariage  qu'une  fille,  née  posthume 
le  premier  août  1 586,  morte  en  1587.  Isabeau  de 
la  Tour  se  remaria,  le  23  juin  de  la  même  année, 
avec  noble  Sébastien  de  Severac,  seigneur  de  Mont- 
causson; 

2.°Jacques  de  Raimond,    seigneur  de  Las-Bordcs, 


DE  RAIMOND. 

de  Pebrens,  de  Mezerac,  de  Saint-Amans,  d'Is, 
de  la  Rouquette,  etc.,  servit  avec  distinction,  et 
obtint,  à  la  même  époque  que  son  frère,  une  gra- 
tification de  trois  mille  livres.  Il  fut  enseigne  de  la 
compagnie  d'Armisson,  avec  laquelle  il  servit  en 
Portugal,  et  fut  fait  prisonnier  à  l'île  de  Tercère 
par  les  troupes  allemandes  au  service  d'Espagne; 
fut  fait  capitaine  de  deux  cents  hommes  de  pied, 
par  commission  du  28  janvier  i583,  servait  à  Tar- 
mëe,  en  cette  qualité,  en  i586,  était  maréchal  des 
logis  des  gendarmes  du  sénéchal  de  Lauragais  en 
1 588,  suivant  une  requête  des  consuls  de  Saint- 
Martin,  du  20  décembre  de  cette  année;  fut  lieu- 
tenant de  Roi  d'Angers,  sous  M.  de  Pucherie; 
soutint  un  nouveau  siège  dans  son  château  de  Las- 
Bordes,  contre  les  religionnaires,  qui  enlevèrent 
une  pièce  de  canon;  fut  convoqué  à  une  assemblée 
du  tiers-état,  par  lettre  du  sénéchal  de  Lauragais; 
du  12  juillet  1618;  fut  appelé  auprès  de  la  personne 
du  duc  de  Montmorency,  à  Toulouse,  qui  le  qua- 
lifie de  son  meilleur  ami,  dans  sa  lettre  du  24  dé- 
cembre 1628;  obtint  une  ordonnance  pour  se  faire 
exhiber  tous  les  registres  des  notaires  qui  pourraient 
avoir  des  actes,  pour  remplacer  ceux  qui  lui  avaient 
été  enlevés,  et  fit  faire  une  enquête  juridique  et 
solennelle,  pour  constater  légalement  le  pillage  et 
l'incendie  de  ses  archives^  en  iSyo.  Il  reçut  des 
lettres  de  convocation  pour  l'assemblée  des  états- 
généraux  tenus  à  Blois  le  i3  juillet  i588,  et  assista 
à  ceux  de  Sens,  tenus  en  16 14,  où  il  vota  dans  la 
se'néchausséede  Lauragais.  Il  testa  les  17  juin  161 5 
et  28  mai  i63i,  et  mourut  peu  après  sans  posté- 
rité de  Anne  de  Buisson,  qu'il  avait  épousée  par 
contrat  du  3  mai  iSqS,  en  présence  des  seigneurs 
de  Buisson-Varagne,  de  Bernon  de  Crouzet,  et 
Polastron,  ses  parents.  Elle  était  fille  de  noble 
Etienne  de  Buisson,  et  de  Catherine  de  Beauvoir 
de  Lavensans  ; 

3."  Barthélemi,  dont  l'article  sait; 

4.'  Arnaud  de  Raimond,  que  la  tradition  dit  lieute- 
nant dans  la  compagnie  de  Jacques,  son  frère,  où 
il  périt  les  armes  à  la  main  en  i  SpS  ; 

5.*  Marguerite,  mariée,  par  contrat  du  19  août  iSyô, 


DE   RAIMOND.  9 

avec  noble  Pierre  de  Calmés,  seigneur  de  Barbaira, 
qui  donna  quittance  à  Jeanne  de  Jalabert,  sa  belle- 
mère,  le  6  juillet  1577,  pour  les  droits  de  son 
épouse;  il  était  fils  de  Claude  de  Calmes,  seigneur 
du  même  lieu,  et  de  N...  de  Poix. 

6."  Guillemette,  mariée,  par  contrat  du  22  août 
i588,  à  noble  Claude  de  Chassenous,  seigneur  de 
Villeslisses  et  de  Busarens,  fils  de  Jean  de  Chasse- 
nous,  et  de  Jeanne  de  Hautpoul.  Etant  morte 
sans  lignée,  Claude  de  Chassenous  se  remaria,  le 
7  janvier  1592,  avec  Philippette  d'Auriol  ; 

7."  Etiennette,  épouse  de  noble  Nicolas  de  Plaigne, 
seigneur  de  Quirebajou,  fils  de  noble  Michel  de 
Plaigne,  seigneur  de  Saint- Ferriol,  et  de  Fran- 
çoise de  Narbonne.  Elle  fut  mariée  par  contrat 
passé  devant  Arnaud,  notaire  à  Saint-Papoul,  en 
1564,  testa  le  22  mai  i565,  et  mourut  peu  de 
jours  après  sans  lignée.  Son  mari  transigea  sur  sa 
dot  avec  noble  Raimond  de  Raimond,  son  beau- 
père,  le  26  juin  de  la  même  année; 

8.°  Paule  de  Raimond,  mariée,  i.*'  par  contrat  du 
17  décembre  i5g6,  avec  noble  Jean  de  Durand, 
seigneur  de  Montlaur,  fils  de  Pierre  de  Durand, 
seigneur  d'Esquilles,  et  de  Françoise  du  Puy  ; 
2.°  à  noble  Paul-Jacques  d^Escornebœuf,  seigneur 
de  Garrigues; 

9.°  Claire,  nommée   dans  le  testament  de  son  père. 

XIII.  Barthélemi  de  Raimond,  seigneur  de  Saint- 
Amans,  d'abord  enseigne  aux  gardes-françaises ,  obtint 
une  gratification  de  trois  mille  livres.  Il  se  trouva  à  la  dé- 
fense du  château  de  Las-Bordes,  où  il  fit  une  sortie 
vigoureuse,  et  repoussa  les  ennemis.  Il  était,  en  i588, 
homme  d'armes  de  la  compagnie  de  M.  de  Ferrais,  séné- 
chal de  Lauragais,  fut  blessé,  en  1622,  au  siège  de  Saint- 
Antonin  (i),  servit  long-temps  dans  les  volontaires  de 
Mirepoix.  Plusieurs  lettres  des  seigneurs  de  Montmorency, 
de  Montluc,  de  Mirepoix  et  de  Joyeuse,  des  années  1627 
et  1628,  prouvent  à  quel  point  il  s'était  concilié  l'estime 
de  ces    généraux,    connaisseurs    en    mérite.    Une   requét: 


(i)  V'oyez  l'Histoire  de  Louis  XIII,  par  Bernard,  p,  386. 


lO  DE    RAIMOND. 

ordinaire,  du  7  janvier  1617,  prouve  qu'il  avait  été  com- 
mis, avec  messieurs  du  Faur,  baron  de  Taravel,  de  Che- 
verri,  baron  de  la  Réole,  et  de  Levis,  seigneur  de  Mont- 
maur,  par  la  noblesse  du  Lauragais,  pour  dresser  le  cahier 
des  doléances  de  cette  province.  Il  testa  le  17  juin  161 5, 
et  avait  épousé,  par  contrat  du  16  mars  i6o3,  reçu  par 
Canat,  notaire  à  Toulouse,  en  présence  des  seigneurs  de 
Plaigne,  de  Melet,  de  Sabbateri,  de  Chalabre,  de  Juges, 
de  Pins,  de  Persin,  de  Guillon,  d'Espagne,  etc. ,  et  de 
Jean  de  Raimond,  évêque  de  Saint-Papoul  (i),  demoi- 
selle Jeanne  Isabeau  de  Bertier,  d'une  ancienne  famille 
noble  de  Toulouse,  fille  de  noble  Jean  de  Bertier,  sei- 
gneur de  Pinsaguel,  et  de  Gillette  de  Malras.  Cette  dame 
lui  survécut,  fit  son  testament,  reçu  par  Gillet,  notaire 
de  Paira,  le  5  mai  1 635,  et  fut  mère  de  : 

i.°  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  François  ,  mort  à  la  suite  d'une  blessure  qu'il 
reçut  au  combat  de  Nîmes,  où  il  se  distingua  en 
Jîls  de  père,  suivant  \qs  termes  de  la  lettre  que  le 
duc  de  Montmorency  écrivit  à  ce  sujet,  à  Bar- 
thélemi  de  Raimond,  père  de  François,  le  28  juillet 
1628:; 

3."  Pierre,  seigneur  d'Is,  qui  servit  long-tems  le  Roi, 
fit  les  campagnes  d'Italie,  dans  le  régiment  de 
Normandie,  dbù  il  passa  dans  les  volontaires  de 
Schomberg,  Il  fournit,  en  i63g,  conjointement 
avec  Jacques,  son  frère,  un  cheval,  armé,  au  ban 
de  cette  année ,  et  eut  des  lettres  de  convocation 
pour  se  trouver  à  l'assemblée  de  la  noblesse  de  la 
sénéchaussée  de  Lauragais,  pour  députer  aux  états- 
généraux,  en  1649.  Il  testa  le  1"  février  1669,  et 
fut  enterré  le  9  suivant,  dans  l'église  de  Saint- 
Amans,  que  ses  ancêtres  avaient  fait  bâtir  sous 
l'invocation  de  Notre-Dame; 

4.®  Catherine  ,     mariée,   par  contrat    du   12   février 


(i)  Cet  évêque  était  frère  d'autre  Jean  de  Raimond  »  conseiller 
au  parlement  de  Toulouse,  présent  au  mariage  de  Guillaume  de 
Raimond,  ci-dessus,  frère  aîné  de  Barthélemi ,  et  tous  deux 
étaient  fils  d'autre  Jean  de  Raimond,  conseiller  au  même  parle- 
ment, dont  nous  avons  cité  plus  haut  l'accord  sur  droits  succes- 
sifs avec  Raimond  de  Raimond,  dont  il  était  cousin-germain. 


DE    RAIMOND.  ,     M 

1629,  avec  noble  Jean-Claude  de  Lavensens-de- 
Beauvoir,  seigneur  de  la  Loubrière^  fils  de  Jacques 
de  Lavensens ,  seigneur  des  mêmes  lieux ^  et  de 
noble  Catherine  de  Lordat.  Etant  veuve  sans  en- 
fants, elle  testa,  le  3o  août  1684,  devant  Coste, 
notaire  de  Gardouch ,  en  faveur  de  ses  frères  et 
neveu  ; 

5."  Marguerite  ,  mariée  ,  le  25  novembre  i63r  ,  avec 
noble  Jean-Georges  de  Casemajou  ,  seigneur  du 
Carca,  tils  de  noble  Jean,  et  de  noble  Gabrielle 
de  Saint  -  Jean  ,  dont  deux  filles  ,  mariées  dans  les 
maisons  de  Gonzens  et  de  Garaud. 

XIV.  Jacques  de  Raimond,  IIP  du  nom,  baron  de 
Las-Bordes,  de  Pebrens,  de  Mezerac,  de  Saint-Amans, 
seigneur  de  Saint-Martin,  de  Laurac,  de  Laurabac,  de 
Bibram,  de  Fonters,  de  Gourvielle,  de  Villepinte,  etc., 
comte-engagiste  du  Lauragais  ,  chevalier  de  Tordre  du  Roi  , 
fut  élevé  auprès  du  duc  de  Montmorency  ;  se  distingua 
sous  ses  ordres,  au  combat  de  Nîmes,  où  son  frère  fut 
tué  ;  prêta  serment  de  fidélité  au  maréchal  de  Schomberg , 
pour  le  service  du  Roi,  le  dernier  septembre  i632;  se 
trouva  au  secours  de  Salces  et  autres  affaires ,  suivant  des 
lettres  du  3  juillet  1637  et  i"  juin  i638,  contenant  l'in- 
vitation à  lui  faite  de  se  trouver  en  armes,  avec  le  plus 
de  monde  et  d'amis  possible,  pour  le  service  du  Roi.  Son 
activité  et  ses  talents  militaires  lui  valurent  le  collier  de 
Tordre  de  Saint  -  Michel,  dont  Sa  Majesté  le  décora  le 
10  février  1649  ,  et  fut  nommé  gentilhomme  ordinaire  de 
la  chambre  du  Roi  ,  par  lettres  de  committimus,  du  premier 
juillet  1659.  Le  16  mars  1649,  i^  avait  été  député  delà 
noblesse  aux  états-généraux  du  royaume  ,  quoique  M.  le 
duc  d'Orléans  eût  sollicité  cette  commission  pour  M.  de 
Gramont.  Il  justifia  toute  sa  vie  la  considération  particu- 
lière, dont  il  fut  honoré  par  M.  le  duc  de  Bourbon.  Il 
avait  obtenu,  les  1 1  et  12  janvier  1639,  décharges  des 
francs-fiefs,  par  M.  Dupré,  commissaire  pour  ce  départi, 
et  a  été  maintenu  ,  par  arrêt  du  conseil  d'état  ,  du  8  février 
1672  ,  dans  sa  noblesse  d' extraction  ;  avait  acquis  les  terres 
de  Villepinte,  en  i638;  de  Laurac-le-Grand,  en  1642; 
le  comté  de  Lauragais  (par  engagement),  en  1641  : 
acquit  les  fiefs  du  Bousquet  et  du  Rougon,  en  1671  ;  les 
terres  de  Villeslisses  et  de  Busarens,  en   i65i,   mais  cette 


12  DE    RAIMOND. 

dernière  vente  fut  annulée;  testa  i.°  le  22  octobre  1679; 
2.°  le  23  novembre  1681;  3.°  le  ir  novembre  i683,  et 
mourut  le  7  octobre  1684.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
du  22  juin  1629,  Louise  de  Saint-Jean-de-Moussoulens, 
lille  de  noble  Jean-François  de  Saint-Jean,  et  de  Cathe- 
rine de  Voisins-d' Ambres.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i."  Jacques,  né  le  23  février  i63i,  mort  jeune  ; 

2.°  François-Olivier  ,  né  le  28  avril  i632,  élevé  page 
du  Roi  ,  enseigne  ,  puis  lieutenant  aux  gardes- 
françaises,  suivant  une  obligation  du  20  octobre 
i65 1  ,  et  une  quittance  du  29  janvier  i653  ;  qui  se 
trouva  en  plusieurs  sièges  et  batailles  ;  fut  deux  fois 
prisonnier  de  guerre  et  blessé  deux  fois,  notam- 
ment à  Stenay  ,  blessure  dont  il  mourut  au  Ques- 
noy,  le  12  novembre  1669,  où  il  avait  été  trans- 
porté ,  ainsi  qu'il  appert  du  certificat  du  prince  de 
Condé,  du  i3  décembre  de  la  même  année; 

3.«  Michel,  page  du  cardinal  Mazarin,  puis  officier 
de  marine  ,  ensuite  lieutenant  et  capitaine  dans  le 
régiment  de  Condé,  tué  au  siège  de  Grav,  en 
1668; 

4.°  Jean,  cadet  aux  gardes  françaises,  enseigne  au 
régiment  Royal ,  par  lettres  du  6  juillet  1667  >  ^^^ 
au  siège  de  Maëstricht,  en  1 669  ; 

5.°  François,  dont  l'article  suit  ; 

6.°  Pierre,  mousquetaire,  tué  au  siège  de  Maëstricht  , 
le  28  juin  1673  ; 

7.°  Antoine,  tige  de  la  branche  des  seigneurs  de 
Saint-Amans,  rapportée  en  son  lieu  ; 

8.®  Jeanne-Isabeau  ,  née  le  7  avril  i63o  ,  citée  au  tes- 
tament de  Jacques  de  Raimond,  seigneur  de  Las- 
Bordes,  son  oncle,  du  28  mai  i63i  ; 

9.°  Marguerite  ,  née  le  17  juillet  i633  ,  morte  jeune; 

10."  Jacquette,  /  religieuses  au  monastère  noble  de 

1 1.°  Gabrielle,    i  Prouille,  en  i653  ; 

12.°  Marie  ,    née    le   7   novembre  i63q  ,  ] 

f  mortes 
i3.°  Isabeau,  née  le  26  juin  1640,  >  -^^^q^. 

14."  Catherine ,    née  le   2  5   juillet   1645,  )'  ' 

iS.'^Anne,   née    pareillement,    le    25    juillet    1645, 

mariée,   par  contrat  du  dernier  décembre    1662  , 

avec  messire  Jean-Aimeric  de  Bruyères,   baron  de 

Chulabre,  fils  de  Jean-Pierre  de    Bruyères,  baron 


DE   RAIMOND.  l3 

de  Chalabre,  seigneur  de  Sonnac,  de  Campli- 
moux,  de  Montjardin ,  etc.  ^  et  de  Gabrielle  de 
Levis-de-Lesan. 
i6.°  Jeanne,  mariée,  par  contrat  du  8  octobre  1680, 
avec  messire  Joseph  de  Bonnet,  baron  de  Mau- 
reilhan,  fils  de  Jean-François  de  Bonnet  de  Mau- 
reilhan,  chevalier,  mestre  de  camp  d'infanterie, 
et  d'Isabeau  delà  Roqueboulhac. 

XV.  François  de  Raimond,  I"  du  nom,  baron  de 
Las-Bordes,  seigneur  de  Pebrens,  de  Mezerac,  de  Saint- 
Martin,  etc.;  fut  élevé  chez  le  cardinal  Mazarin;  servit 
en  qualité  de  mousquetaire,  en  1669;  de  lieutenant  aux 
gardes-françaises;  marcha  au  ban  et  arrière-ban,  en  1690, 
suivant  le  certificat  de  M.  de  Broglie,  du  7  octobre  de 
cette  année,  y  servit  en  qualité  de  cornette  du  contingent 
du  Languedoc,  le  commanda  même  quelque  tems  en 
l'absence  de  M.  de  Broglie  ;  fournit  pour  l'entretien  de 
deux  compagnies  de  gentilshommes,  suivant  la  quittance 
de  M.  de  Paulo,  du  2  septembre  1690,  de  la  somme 
de  24,  o3o  livres.  Il  fut  nommé.  Tannée  suivante,  colonel 
et  inspecteur  des  troupes  provinciales.  Testa  le  10  octobre 
1706,  et  mourut  trois  jours  après.  Il  avait  épousé,  par 
contrat  du  18  septembre  1682,  Catherine  de  Ferrand, 
fille  de  Jean-François  de  Ferrand,  conseiller  en  la  séné- 
chaussée de  Lauragais,  et  de  Marie  de  Bonald.  Elle  testa 
le  8  février  1690,  fit  un  codicille  le  i5  octobre  1694,  et 
mourut  le  4  mai  1696.  De  ce  mariage  sont  issus  :   ^ 

I ."  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Joseph-Jean-Aimeric  ,  ne  le  19  janvier  1691  , 
qui  servit,  avec  distinction,  toute  sa  vie  ;  fut  garde 
marine,  par  lettres  du  8  mai  1706  ;  lieutenant  dans 
les  Landes,  par  lettres  du  17  avril  1708;  passa  à 
une  autre  lieutenance,  par  autres  lettres  du  2.3  fé- 
vrier 1709  ;  capitaine,  par  commission  du  10  juin 
1710;  aide-major,  par  brevet  du  27  mai  17 14  ;  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
le  20  juillet  1734;  lieutenant-colonel,  par  com- 
mission du  19  novembre  1739;  reçut  commission 
du  maréchal  de  Belle-Isle,  le  i5  février  1745, 
pour  commander  un  bataillon  de  détachement, 
sous  le  nom  de  Mailly;  fut  envoyé  au  secours  de 
Gènes,  où  il   mourut   le   i3  août    1747,  ayant  été 


Db:  RAIMOND. 

nommé  lieutenant  de  Roi  à  Cette,  et  commandant 
de  Frontignan  ; 

3."  Jean-François,  seigneur  de  Saint-André,  né 
le  17  juin  1692,  d'abord  ecclésiastique,  en  1706  ; 
quitta  cette  vocation,  pour  entrer  dans  le  régi- 
ment des  Landes,  où  il  servit  en  qualité  de  sous- 
lieutenant,  par  lettres  du  5  mai  1708;  de  capi- 
taine, par  commission  du  29  décembre  171 1  ;  de 
major,  par  brevet  du  19  novembre  1789,  et  fut 
nommé  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  par  lettres  du  18  octobre  1752.  Il 
testa  en  faveur  de  Raimond-Nicolas,  son  frère,  et 
mourut  le  18  septembre  1763,  sans  avoir  con- 
tracté d'alliance  ; 

4.°  Raimond-Nicolas,  né  en  1696,  qui  servit  long- 
tems  le  Roi,  d'abord,  enseigne  de  la  Colonelle,  à 
la  place  de  son  frère,  par  lettres  du  6  janvier  1714; 
lieutenant  dans  le  régiment  des  Landes,  par  lettres 
du  7  avril  de  la  même  année  ;  passa  à  une  autre 
compagnie,  par  ordre  du  9  mars  171 7;  fut  nommé 
aide-major,  par  brevet  du  7  août  1734;  capitaine, 
par  commission  du  3  février  1735  ;  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  par  lettres 
du  9 octobre  1745,  recule  23  suivant;  major  du 
régiment  des  Landes,  par  brevet  du  19  septembre 
1747  ;  nommé  commandant  aux  îles  d'Hières,  par 
lettres  du  3  octobre  1742  ;  capitaine  de  grenadiers 
«u  régiment  de  Hainaut.  par  lettres  du  2 1  no- 
vembre 1750;  obtint  une  pension  de  retraite  de 
5oo  livres,  le  10  octobre  1752,  et  mourut  le  14  dé- 
cembre 1773,  ayant  mérité  l'estime  de  ses  généraux, 
et  l'affection  particulière  du  marquis  de  Mirepoix, 
commandant  pour  le  Roi,  en  Provence  ; 

5.*  Rose- Agnès,  née  le  21  janvier  i683,  morte  en 
1697; 

6."  Anne-Raimonde,  née  le  22  février  i685,  reli- 
gieuse au  monastère  noble  de  Prouiile,   en    1 697  ; 

7.''  Louise,  née  le  17  mars  f688,  religieuse  au 
même  monastère  en  1704.  Elle  tit  son  testa- 
ment le  25  mai  de  cette  année,  et  mourut  le 
premier  mars  de  1758  ; 

8."  Françoise  de  Raimond,  née  le  24  septembre  1689, 
morte  huit  mois  après. 


DE  RAIMOND.  i5 

XVI.  Jacques  de  Rai  mono  ,  IV  du  nom,  marquis  de 
Las-Bordes,  seigneur  de  Pebrens,  de  Mezerac,  de  Saint- 
Martin,  etc.j  né  le  16  août  1686,  connu  à  la  cour  sous 
le  nom  du  Beau  Las-Bordes  ;  d'abord  page  du  Roi  en 
sa  petite  écurie^  mousquetaire  en  1704,  officier  au  régi- 
ment du  Roi ,  succéda  à  son  père  dans  l'exercice  de  la 
charge  de  colonel  des  troupes  provinciales,  en  1708; 
passa  ensuite  au  service  d'Espagne,  avec  le  même  grade, 
dans  le  régiment  de  Luxembourg,  par  brevet  du  2  3  jan- 
vier 171 5,  et  fit,  en  cette  qualité,  les  campagnes  de  Ma- 
jorque, dont  il  fut  chargé  d'aller  annoncer  la  reddition 
au  roi  d'Espagne  (r);  rentra  au  service  de  France  avec 
la  même  qualité,  par  commission  du  dernier  mai  17 19; 
était  colonel  à  la  suite  du  régiment  des  Landes  en 
1721  ;  colonel  titulaire  d'un  régiment  des  milices  du 
Lyonnais,  de  son  nom,  en  1734;  obtint  la  croix  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  une  pension 
de  1800  livres;  il  mourut  à  Castelnaudary ,  le  27  fé- 
vrier 1771,  estimé  de  la  plupart  des  grands  seigneurs  du 
royaume  et  particulièrement  du  cardinal  de  Richelieu.  Il 
avait  épousé,  i .°,  par  contrat  du  7  septembre  1706,  Yo- 
lande d-'Autrivay,  fille  de  Bernard  d'Autrivay,  président 
des  trésoriers  de  France ,  à  Montpellier ,  et  d'Elisabeth 
de  Crusy.  Elle  testa,  le  20  septembre  1733,  et  mourut  le 
8  août  1734;  2.°,  par  contrat  du  i3  mai  1/58,  Fran- 
çoise de  Menard  ,  fille  d'Antoine  de  Menard ,  avocat  du 
Roi  en  sa  sénéchaussée  de  Lauragais,  et  de  Madelaine 
Cuculet  de  Vilagre.  Elle  est  morte  à  Castelnaudary,  au 
mois  de  mars  1790.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  Anne-Antoine,  né  le  i5  décembre  1709,  comte 
de  Pebrens ,  marquis  de  Las-Bordes ,  lequel  fut 
lieutenant  ,  puis  capitaine  au  régiment  de  son 
père,  et  mourut  sans  alliance  en  1773,  après 
avoir  testé,  le  24  novembre  de  la  même  année, 
en  faveur  de  Jean-Anne,  comte -de  Raimond  de 
Saint-Amans,  son  cousin  ; 

2."  Antoinette,  née  le   14  décembre    1708,   mariée 


(i)   Voyez    les    Annales   du   tems,    et    les    mémoires    du    marquis 
Aubais,  liv.  III,  p.  34. 


l6  DE  RAIMOND. 

le  12  août  1733,  à  Jean-Baptiste  de  Montfaucon, 
seigneur  de  Rogles  et  de  Sainte-Croix ,  capitaine 
dans  Royal-Roussillon,  infanterie,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  fille  de 
François  de  Montfaucon,  seigneur  des  mêmes  lieux/ 
et  de  Marie  de  Belot.  Elle  était  veuve  lors  du  par- 
tage qu'elle  fit  avec  ses  frères,  le  21  mars  1781, 
et  vivait  encore  en  1785; 
3.°  Marie-Anne,  mariée  le  8  février  1747,  à  messire 
Yves-Dorothée  de  Gapella,  fils  de  Pierre  de  Ca- 
pella ,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse,  et 
de  Catherine  de  Glery.  Elle  mourut  le  3i  octobre 
1750,  laissant  postérité; 

Du  second  lit  : 

4.°  François,  dont  l'article  suit  ; 

5.°  Raimond- Nicolas  ,  né  le  3  septembre  1760, 
mort  à  Dunkerque,  le  4  septembre  1781  ,  étant 
sous-lieutenant  au  régiment  de  Chartres,  infan- 
terie ; 

6.°  Jacques-Noël,  né  le  23  décembre  1762,  élève 
de  l'école  royale  militaire,  sous-lieutenant  d'in- 
fanterie au  régiment  de  la  marine,  le  4  avril  1778, 
lieutenant  en  second,  le  25  novembre  1785,  lieu- 
tenant en  premier.  11  vendit  la  portion  qu'il  avait 
de  la  terre  de  Las-Bordes  à  François ,  son  frère 
aîné,   le  20  octobre  1788  ; 

7.°  Marguerite  de  Raimond,,  née  en  1759  ,  morte 
le   24  avril  1773. 

XVII.  François  de  Raimond  ,  11°  du  nom  ,  né  le 
i3  avril  1758,  d'abord  ecclésiastique,  ensuite  marquis  de 
Las  -  Bordes,  sous-lieutenant  au  régiment  de  Savoye 
Carignan,  en  1778  ;  quitta  le  service  au  mois  de  juin 
1785,  et  épousa,  par  contrat  du  16  février  1786,  Alexan- 
drine  Loubat  Desplas,  fille  de  Jacques-Marie  Loubat, 
sieur  Desplas ,  ancien  lieutenant  provincial,  et  de  N... 
de  Benazet.  Il  a  eu  de  ce  mariage  : 

I."  Eugène  de  Raimond,    né   le  9  décembre   1786; 
2.°  Jacques -Casimir   de    Raimond,    né  \c    20  oc- 
tobre  1788  ; 
3.°  Antoine-Victor  de  Raimond,   né   le  24   lévrier 

Ï791  ; 


DE    RAIMOND.  17 

4.°  Charles  de  Raimond,  né  le  28  janvier   1802  ; 
5.°  Marie  -  Jacquette  -  Antoinette  -  Alexandrine,   née 
le  23  novembre  1789. 

SECONDE  BRANCHE, 

Seigneurs  de  Saint- Amans. 

XV.  Antoine  de  Raimond,  seigneur  de  Saint-Amans  , 
d'Is,  co-seigneur  de  Saint-Martin  de  la  Lande,  septième 
fils  de  Jacques  de  Raimond,  III^  du  nom,  baron  de  Las- 
Bordes,  de  Pebrens,  etc.,  et  de  Louise  de  Saint-Jean  de 
Moussoulens,  servit  de  bonne  heure;  d'abord  en  qualité 
de  mousquetaire,  en  1678;  se  trouva  aux  sièges  de  Va- 
lenciennes,  de  Cambray,  de  Saint-Omer,  à  la  bataille 
de  Cassel,  aux  sièges  de  Gand  et  d'Ypres,  devint  capi- 
taine au  régiment  de  Lanta,  devint  seigneur  de  Saint- 
Amans  et  d'Is,  par  accord  avec  Jacques,  seigneur  de 
Las-Bordes,  son  neveu,  en  i683,  et  mourut  à  Saint- 
Amansle  8  septembre  1715.  Il  fut  inhumé,  dans  l'église 
dudit  lieu,  en  la  chapelle  que  ses  ancêtres  y  avaient  fait 
bâtir.  Il  avait  épousé,  par  dispense  du  i3  octobre  i685, 
Louise  de  Saint-Jean,  sa  cousine,  fille  de  Jean-François 
de  Saint-Jean,  seigneur  de  la  Bastide  et  de  Carlipa,  et 
de  François  de  Maurel.  Elle  testa,  le  14  décembre  1740, 
et  mourut  en  174..  De  ce  mariage  sont  issus:  ' 

i.°  François,  né  le  22  mai  1686,  mort  jeune; 

2.°  Jean-Anne,  seigneur  de  Saint-Amans  et  d'Is,  suc- 
cessivement cornette  au  régiment  de  la  Lande, 
dragons,  par  brevet  du  7  juillet  1701  ;  capitaine  au 
même  corps  par  commission  du  8  février  1 710;  capi- 
taine au  régiment  delà  Reine,  par  lettre  du  7  juillet 
1720;  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  le  25  juillet  1734,  lieutenant-colo- 
nel commandant  àJubzac,  par  commission  du  8 
février  1744,  mort  de  ses  blessures  à  Grasse,  le 
9  octobre  1746,  ayant  testé,  le  6  avril  précédent, 
et  institué  son  héritier  Jean-Anne-Baptiste,  son 
frère  ; 

3.°  François-Joseph,  cornette  de  dragons;  ayant 
été  réformé,  il  passa  au  service  d'Espagne,  où 
il  obtint  une  compagnie,  dont  il  fut   capitaine  au 


l8  DE  RAIMOND.    . 

régiment  de  Belgia.  Il  était,  en  1720,  lieute- 
nant aux  gardes  Walonnes,  et  se  trouva  à  Ceuta, 
en  Afrique,  lorsque  les  Maures  en  firent  le  siège. 
Il  épousa  N...  de  Curade,  fille  de  Guillaume,  et 
de  Marguerite  de  Vidal,  dont  il  n'eut  qu^un  fils 
mort  en  bas  âge; 

4.*  Jacques-Americ,  né  le  3  octobre  1690,  reçu 
chevalier  de  Saint-Lazare,  sur  ses  preuves  de  no- 
blesse, suivant  la  quittance  de  1000  livres,  pour 
son  passage,  mort  à  Valence,  premier  lieutenant 
au  régiment  de  Rouergue,  infanterie,  où  il  était 
entré,  le  25  septembre  1708  ; 

5. **  Jean-Anne-Baptiste,  seigneur  de  Barville,  né  le 
28  juin  1698,  institué  héritier  de  Jean-Anne,  son 
frère  aîné,  en  1746.  Il  servit  dans  les  régiments 
provinciaux,  en  qualité  de  lieutenant,  par  lettres 
de  1727;  vendit  Saint-Amans  et  le  fief  de  Saint- 
Martin,  à  M.  de  Rocous,  le  21  octobre  1753,  fit 
donation  à  Jean-Anne,  son  neveu,  et  mourut  à 
Castelnaudary,  le  3  avril  1781  ; 

6.°  Jacques,  mort  jeune  en  171 5. 

7.°  Jacques-Antoine,  dont  l'article  suit  ; 

8."  Catherine,  née  le  9  août  1689,  mariée,  le  22 
janvier  1722,  à  noble  Marc-Antoine  de  Pelletier, 
fils  de  Paul  de  Pelletier,  et  de  Françoise  de  Las- 
set.  Elle  mourut  le  24  août  1771,  âgée  de 
82  ans; 

9.°  Jeanne-Louise ,  mariée  en  1716,  à  noble  Jac- 
ques de  Vabres,  vicomte  de  la  Grenouillère, 
fils  de  Philippe  de  Vabres,  seigneur  du  même 
lieu,  et  de  Catherine  de  Texier.  Elle  mourut  le 
8  janvier  17 19,   laissant  postérité. 

XVI.  Jacques-Antoine  de  Raimond,  seigneur  de  Flama- 
rens  ,  né  le  i3  décembre  1702,  cadet  gentilhomme 
à  Perpignan,  sur  ses  preuves  de  noblesse,  puis  lieute- 
nant d'infanterie  au  régiment  de  la  Reine,  dragons, 
par  brevet  du  10  avril  i735;  réformé  en  1740,  après 
avoir  fait  les  campagnes  d^Italie,  mourut  le  18  août 
1773.  Il  avait  épousé,  le  6  février  1741,  Marie-Geor- 
geite  du  Cup,  née  le  20  janvier  171 1,  fille  d'Antoine  du 
Cup,  seigneur  de    Rîcaud,  juge-mage  du  Lauragais,    et  de 


DE  RAIMOND.  tç 

Françoise    de    Brun.     Elle    mourut    à    Castelnaudary,  le 
i8  avril  1780.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Jean-Anne,  dont  l'article  suit  ; 
2."  Jacques- Antoine-Catherine  ,  vicomte  de  Rai- 
mond,  baron  de  Bouisse,  né  le  16  octobre  1742, 
lieutenant  dans  le  régiment  royal  de  la  marine, 
et  successivement  capitaine,  et  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  en  1782.  11  se 
trouva  au  siège  de  Mahon,  et  se  retira  après  3o 
ans  de  service.  Il  a  été  nommé  syndic  de  la  no- 
blesse du  diocèse  de  Saint- Papoul,  le  r  i  janvier 
1789,  a  voté  dans  la  sénéchaussée  de  Lauragais, 
le  18  mars  suivant,  pour  l'élection  des  états-géné- 
raux du  royaume.  Il  a  épousé  1.'',  par  contrat  du 
22  mai  1790,  Anne-Anselme-AIexandrine  de 
Bracquier^  morte  sans  enfants,  au  mois  d'octobre 
1791,  fille  de  Jean-Marie  de  Bracquier,  conseiller 
au  parlement  de  Dombes_,  et  de  dame  Virginie 
de  Robillard,  femme  de  son  frère  ;  2 . *>,  le  22  juin 
1797,  Rose  d^Exeat,  fille  de  Barthélémy  d'Exeat 
et  de  Rose  de  Cadillac.  Il  a  eu  de  ce  mariage  : 
a  Jacques  -  Barthélémy  -  Grégoire  ,  vicomte  de 
Raimond,  né  le  8  mai  1799  ; 

3.°  M^ie- Jacquette,  née  le  4  février  1747,  dite 
Mademoiselle  4e  Raimond,  morte  sans  alliance, 
en  1784  ; 

XVII.  Jean-Anne,  comte  de  Raimond,  marquis  de 
Las-Bordes  et  de  Pebrens,  né  le  29  octobre  1741,  lieute- 
nant dans  le  régiment  de  Hainaut,  par  lettres  du  21  dé- 
cembre 1755,  servit  au  siège  de  Mahon;  sous-aide 
major  au  régiment  de  Lyon,  par  lettres  du  8  juillet  1763  ; 
hérita  de  M.  de  Raimond  de  Las-Bordes,  son  cousin, 
de  la  branche  aînée;  reçut  donation  des  biens  de  Jean- 
Anne-Baptiste  de  Raimond,  son  oncle  ;  a  voté  dans  la 
sénéchaussé  du  Lauragais,  pour  la  nomination  des  dé- 
putés de  la  noblesse  aux  états-généraux  du  royaume,  en 
1789.  Il  épousa  i.%  par  contrat  du  i5  janvier  1768,  dame 
Virginie  de  Robillard,  morte  le  20  mai  1793,  fille  de 
Antoine-François  de  Robillard,  et  d'Etiennette  d'An- 
toine, elle  était  veuve  de  Jean-Marie  de  Bracquier,  con- 
seiller au  parlement  de  Bombes  ;  2.°  au  mois  d'avril 
1795,  Marie  de  Vigier,    fille  de  Louis  de  Vigier,  ancien 


20  l^E  RAIMOND. 

capitaine  au  régiment  d'Auvergne,   infanterie,  et  de  dame 
Louise  d'Arquier.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

\°  Jacques-Marie^  dont  l'article  suit  ; 

Du  second  lit: 

3.°  Jacques-Louis- Alexandre,  chevalier  de  Raimond, 
né  le  2  octobre  1797,  gardç  du  corps  de  la  com- 
pagnie Ecossaise. 

XVII I.  Jacques  -  Marie ,  comte  de  Raimond,  né  le 
5  septembre  1768,  élevé  au  collège  royal  de  Sorrèse; 
lieutenant  des  chasseurs  au  régiment  Royal- Vaisseaux, 
au  mois  d'août  1789,  ensuite  capitaine  au  même  corps, 
a  émigré,  en  J791,  et  fait  les  campagnes  dans  l'armée 
de  Condé,  et  en  Espagne  ;  est  rentré  en  France  en  1801. 
Le  dévouement  qu^il  a  constamment  manifesté  pour  la 
cause  de  l'auguste  maison  de  Bourbon,  l'a  fait  choisir 
par.  le  maire  de  la  ville  de  Toulouse,  le  21  avril  1814, 
pour  être  chef  de  la  cohorte  qui  fut  levée  pour  la  garde 
de  S.  A.  R.  monseigneur  le  duc  d'Angoulême  ;  et  en 
mars  181 5,  il  fut  nommé  Heutenant-colqpel  d'une  lé- 
gion organisée  pour  aller  rejoindre  S.  A.  R.  monseigneur 
le  duc  d'Angoulême  à  Nismes;  il  fut  ensuite  chargé, 
comme  membre  de  la  commission  royale,  par  le  délégué 
du  prince,  de  former  des  corps  pour  seconder  le  mou- 
vement des  royalistes  dans  le  midi,  et  il  obtint  le  com- 
mandement de  la  rive  gauch  de  la  Garonne.  Il  a  été 
nommé  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  en  18 14;  il  est  breveté  de  chef  d'escadron,  et 
est  capitaine  dans  la  gendarmerie  royale  de  Paris.  Il  a 
épousé,  le  10  mai  1797,  Louise-Amable-Gabrielle  de 
Voisins  d'Alzau,  dame  chanoinesse^  comtesse  de  l'Argen- 
tière,  fille  de  Marie-Pierre-Joseph  de  Voisins  d'Alzau, 
capitaine  de  cavalerie,  et  de  Marthe-Jeanne  de  Bruyères- 
Chalabre-le  Châtel. 

Armes  :  D'or,  à  trois  globes  de  gueules  ;  au  chef  d'azur, 
chargé  d'un  croissant  du  champ,  accosté  de  deux  étoiles 
du  champ. 


GEMIT   DE   LUSCAN.  21 


GEMIT  DE  LUSCAN,  famille  ancienne ,  originaire 
de  Gascogne^  province  où  elle  réside  encore  de  nos  jours. 
L'on  trouve  aux  archives  des  e'tats  de  Bigorre,  dans  une 
enquête  faite  en  i3oo,  par  ordre  de  Philippe-le-Bel,  que 
Bernard-Arnaud  de  Gémit  y  était  compris  en  qualité  de 
noble  hommager  d'Arnaud,  comte  de  Lavedan. 

L  Pierre  de  Gémit,  qualifié  de  noble,  avait  épouse', 
en  i25o,  Marthe  de  Mauléon.  De  ce  mariage  vint  : 

II.  Bernard-Arnaud  de  Gémit,  était  noble  hommager 
du  comte  de  Lavedan.  Il  avait  épousé,  en  i3oo,  Bonne- 
Femme  de  Boilh,  sœur  de  Geraud  de  Boilh.  De  ce  ma- 
riage vint  : 

III.  Vital  DE  Gémit,  possédait,  en  1346,  des  fiefs  à 
Gasave  ,  Tusaguet  et  Moutoné  ,  au  diocèse  de  Comminges. 
Il  avait  épousé,  en  1340,  Blanche- Flore  de  Boussost , 
fille  d'Auger  de  Boussost.  De  ce  mariage  vint  : 

IV.  Dominique  de  Gémit;  prit  le  titre  de  damoiseau 
dans  un  accord  de  fondation  avec  le  syndic  des  Révé- 
rends Pères  Cordeliers  de  la  ville  de  Volcabrere,  au  dio- 
cèse de  Comminges,  en  vertu  de  25  florins,  que  leur 
avait  légués  Vital  de  Gémit  et  Blanche-Flore  de  Bous- 
sost, les  père  et  mère.  Il  avait  épousé,  en  1400,  Masca- 
rose  de  Vise,  sœur  du  familier.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Pierre-Jean,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Bernard,  qui,  en   143  i,  était  chanoine  et  ouvrier 
au  chapitre  de  Comminges. 

V.  Pierre -Jean  de  Gémit,  avait  épousé,  en  1424, 
Blanche  de  Saint- Paul.  De  ce  mariage  vint  : 

VI.  Fortuné  de  Gémit,  acheta  des  familles  de  Saint- 
Pastous  et  de  Sassères,  la  terre  et  seigneurie  de  Luscan, 
en  la  vallée  de  Barousse  ,  en  1441  et  1450.  Il  avait  épousé  , 
le  17  mai  1450,  Mondine  de  Coarase.  Jean,  comte  d'Ar- 
magnac, accorda,  le  3  janvier  1461  à  soncher  et  féal  For- 
tuné de  Gémit ,  seigneur  de  Luscan  ,  un  délai  pour  rendre 
hommage  de  cette  seigneurie,  et  le  sénéchal  d'Arma- 
gnac lui  octroya  ,  le  28  octobre  1488  ,  des  lettres  de 
féodis  contre  les  habitants  de  cette  terre.  De  son  mariage 
avec  Mondine  de  Coarase  vinrent  : 


22  GEMIT  DE   LUSCAN. 

I .°  Jehannot-Bernard,  dont  l'article  suit  ^ 
2.°  Bernard  ,  dit  Verdolet ,  qui  fut  chanoine  de  Com- 
minges. 

VII.  Jehannot-  Bernard  de  Gémit  ,  seigneur  de  Luscan  , 
écuyer,  rendit  foi  et  hommage,  le  19  avril  1473,  au 
nom  de  Fortané,  son  père,  à  Charles  de  Bourbon,  dé- 
puté par  le  Roi  pour  recevoir  les  foi  et  hommage  dus  à 
Sa  Majesté.  Il  avait  épousé  Esclarmondine  de  Bridant. 
De  ce  mariage  vint  : 

VIII.  Arnaud- Raymond  de  Gémit,  seigneur  de  Lus- 
can... Il  ne  se  trouve  pour  cette  génération  d'autre  titre 
qu^une  sentence  du  8  septembre  009,  rendue  par  le  juge 
des  quatre  Vallées  ,  en  faveur  dudit  Arnaud-Raymond  , 
contre  le  procureur  du  Roi,  pour  les  droits  seigneuriaux 
de  la  terre  de  Luscan,  et  le  contrat  de  mariage  du  i  i 
août  1541,  de  noble  Pierre  de  Gémit,  seigneur  de  Lus- 
can ,  avec  Catherine  de  Mauléon  ,  dans  lequel  noble  Pierre 
de  Bridant  stipule  ,  en  qualité  d'aïeul  maternel  dudit 
Pierre  de  Gémit,  avec  noble  Geraud  de  Mauléon,  père 
de  Catherine. 

IX.  Pierre  de  Gémit,  seigneur  de  Luscan,  reçut,  en 
1554  et  i555  ,  l'ordre  pour  le  ban  et  arrière- ban.  Il  est 
nommé  capitaine  de  Saint  -  Bertrand  de  Comminges , 
dont  il  prend  le  titre  dans  son  testament  du  7  septembre 
1577.  Il  a  obtenu,  en  i56o,  d'Antoine  et  de  Jeanne, 
roi  et  reine  de  Navarre,  un  délai  pour  porter  les  foi  et 
hommage  qu'il  leur  doit  pour  la  seigneurie  de  Luscan.  Il 
avait  épousé,  le  i5  août  1541,  Catherine  de  Mauléon, 
tille  de  noble  Geraud  de  Mauléon ,  seigneur  de  Barbazan  , 
capitaine  de  Fronsac  ;  de  ce  mariage  vinrent  : 

I .°  Geraud,  dont  Particle  suit  ; 

2.°  Pierre,  qui  mourut  grand  -  archidiacre  et  vicaire- 
général  de  Comminges. 

X.  Geraud  de  Gémit,  I*""  du  nom,  seigneur  de  Lus- 
can et  de  Barsous  ,  capitaine  de  Saint-Bertrand  de  Com- 
minges. Henri  de  Lorraine  lui  écrivit  le  ii  juin  i588, 
pour  louer  le  zèle  qu'il  a  toujours  eu  pour  la  religion  ,  etc. 
(copie  de  la  lettre  est  dans  les  archives  de  cette  maison, 
sous  le  n**  i.)  Le  roi  Henry  III  lui  écrivit  ,  le  3  avril 
1589,  pour  louer  sa  fidélité;  il  remit  la  ville  de  Saint- 
Bertrand,  qu'il  commandait,  en  mains  de  M.  de  Mont- 
luc,   le    i5    juillet   1394    (copie    de   cette    capitulation  est 


GEMIT   DE  LUSCAN.  23 

SOUS  le  n."  3  ).  Le  Roi  Henry  IV  lui  envoya,  le  9  sep- 
tembre 1595^  le  brevet  de  gouverneur  de  la  ville  de 
Saint  -  Bertrand  (  la  copie  est  sous  le  n.°  4  )  ;  il  avait 
épousé,  le  3o  janvier  i566  ,  Catherine  de  Montauban, 
fille  de  noble  François  de  Montauban  et  de  Madelaine 
d'Ossun,  sœur  de  Pierre  d'Ossun,  dit  le  Brave.  De  ce 
mariage  vint  : 

XI.  Geraud  de  Gémit,  II®  du  nom,  seigneur  de  Lus- 
can,  etc.  Il  fut  reçu  chevalier  de  Notre-Dame  de  Mont- 
Carmel  et  de  Saint-Lazare  de  Je'rusalem,  le  2  juillet  1625, 
dans  l'e'glise  paroissiale  de  Saint-Germain  (copie  du  pro- 
cès-verbal de  la  réception  est  sous  le  n.°  5).  Louis  XIII 
lui  avait  adresse,  le  4  juillet  16 18,  une  lettre  de  cachet, 
dans  laquelle  Sa  Majesté  atteste  que  la  famille  de  Gémit 
ou  de  Luscan  ,  au  diocèse  de  Comminges ,  est  noble  et 
très-ancienne  (copie  en  est  sous  le  n.°  6).  Il  avait  épousé, 
en  16 19,  Paule  d'Astorg  de  Montbartier.  De  ce  mariage 
vint  : 

XII.  Arnaud  -  Bertrand  de  Gémit,  seigneur  de  Lus- 
can, etc.,  cornette  de  la  compagnie  de  chevau-légers  de 
monseigneur  le  duc  d'Epernon,  gouverneur  de  la  pro- 
vince de  Guienne.  Il  avait  épousé  ,  le  3o  mai  i65o, 
Paule  d'Angos  de  Boucarés.   De  ce  mariage  vint  : 

XIII.  Jean-Arnaud  de  Gémit,  seigneur  de  Luscan,  etc., 
fut,  durant  nombre  d'années,  syndic  de  la  noblesse  des 
états  de  Bigorre.  Il  reçut,  en  1689,  l'ordre  pour  le  ban 
et  arrière-ban.  Il  avait  épousé,  le  5  de  février  i685,  Ma- 
rie de  Montmejan.  De  ce   mariage  vinrent  : 

i  .**  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

2."  lean-François,  qui  mourut  célibataire. 

XIV.  Jean  de  Gémit,  seigneur  de  Luscan,  etc.,  servit 
dans  les  mousquetaires  ;  il  remplaça  son  père  dans  le  corps 
de  la  noblesse  des  états  de  Bigorre,  dont  il  fut  syndic 
pendant  environ  25  ans.  Il  avait  épousé,  le  3o  janvier  17 17, 
Marthe  de  Binos,  seigneur  de  Vidaussan.  De  ce  mariage 
vinrent  : 

i.°  Louis-François,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Alexandre,  qui  fut  chanoine  et  vicaire  -  général 
de  Tarbes  ; 

3.°  Charles,  qui  fut  capitaine  au  régiment  de  Bour- 
bonnais, chevalier  de   Saint-Louis,  mort  pendant 


24  GEMIT  DE  LUSCAN. 

rémigration  ,    capitaine  au  service   du  roi  d'Es- 
pagne, âgé  de  82   ans  ; 

4."  Louis,  mort  jeune,  enseigne  de  vaisseau  ; 

5."  Joseph,  chanoine  à  Saintes,  mort  en  1807  ; 

6.°  Géraud  ,   avant  la  révolution,  chanoine  de  Tar- 
bes  et  vicaire-général  de  Saint-Papoul. 

XV.  Louis  -  François  de  Gémit,  marquis  de  Luscan, 
baron  de  Mauléon,  seigneur  paréager,  avec  le  Roi,  delà 
vallée  de  Barousse,  fut  cornette  de  cavalerie,  dans  le  ré- 
giment de  Bourbon,  et  se  trouva  aux  batailles  de  Fon- 
tenoy,  de  Lawfeld,  aux  sièges  d'Ath  et  de  Berg-op-Zoom  ; 
il  fut  membre  de  la  noblesse  des  états  de  Bigorre  et  du 
Nébouzan.  Il  avait  épousé,  en  lySS,  Marguerite  de  Saint- 
Lari-de-Bellegarde  ,  dernier  rejeton  de  la  famille  du  duc 
de  Bellegarde.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Jean-François,  dont  l'article  suit  : 
2°  Angélique-Alexandrine-Clotilde,   mariée  à  Pierre 
Clair  de  Soudeville,  vicomte  de  Labatut. 

XVL  Jean-François  de  Gémit,  comte  de  Luscan, 
baron  de  Mauléon,  seigneur  paréager,  avec  le  Roi,  de 
la  vallée  de  Barousse  ;  il  entra  sous-lieutenant  au  régiment 
de  Bourbonnais,  en  1773.  Il  épousa,  le  24  juillet  1781, 
Marie-Louise  de  Lapeyrie-de-Soussignac,  fille  unique  de 
François-Joseph-Marie  de  Lapeyrie,  baron  de  Soussignac, 
et  de  Madelaine-Françoise  de  Percin  ;  il  remplaça  son  père 
dans  le  corps  de  la  noblesse  des  états  de  Bigorre  ;  émigré 
en  octobre  1791,  avec  sa  femme,  ses  enfants  et  son  oncle 
Charles  ;  il  entra,  en  1793,  dans  la  légion  catholique  et 
royale  des  Pyrénées  ,  élevé  en  Catalogne  ,  au  grade  de 
capitaine,  ainsi  que  son  oncle  Charles  ;  il  fit  les  campa- 
gnes de  Roussillon  et  de  Catalogne,  sous  les  ordres  des 
comtes  de  Ricardos  et  de  Lannion  ;  à  la  paix,  il  passa  en 
Toscane,  avec  sa  famille,  et  entra,  au  mois  de  mai  1793, 
lieutenant  au  régiment  que  M.  le  comte  Edouard  Dillon, 
levait  au  service  de  S.  M.  Britannique;  il  a  suivi,  avec  sa 
famille,  les  diverses  destinations  de  ce  corps,  en  Corse, 
à  l'île  d'Elbe  et  en  Portugal,  ou,  en  1798,  il  fut  compris 
dans  la  réforme  du  deuxième  bataillon  ;  il  n'est  rentré  en 
France,  qu'au  mois  de  septembre  i8o3,  avec  sa  famille, 
et  il  s'y  est  trouvé  dépouillé  de  presque  toute  sa  fortune. 
Avec  quelques  débris  qu'il  en  a  réunis,  il  a  racheté,  dans 
le  département  du  Gers,   le  domaine  de  la  Mothe-Carmes, 


GEMIT  DE  LUSCAN.  25 

qui  avait  appartenu  à  son  épouse^  et  il  y  réside  avec  sa 
famille.  Sa  constante  fidélité  à  son  Roi,  et  son  imper- 
turbable dévouement  aux  Bourbons,  lui  ont  mérité  de 
S.  A.  R.  monseigneur  le  duc  d'Angoulême,  l'insigne 
faveur  d'être  nommé  commissaire  du  Roi  pendant  les 
cent  jours  de  désastres.  (Le  coUationné  de  cette  com- 
mission est  sous  le  n.°  7  ).  Au  milieu  des  dangers  les 
plus  imminents,  il  réussit  à  en  imposer  à  une  solda- 
tesque effrénée,  à  la  licencier,  après  lui  avoir  fait  rendre 
les  armes,  et  à  lui  faire  reconnaître  et  respecter,  ainsi 
qu'aux  autorités  installées  par  l'usurpateur,  l'autorité  du 
Roi.  Sa  conduite  lui  a  mérité,  de  la  part  de  S.  A.  R. 
monseigneur  le  duc  d'Angoulême,  les  témoignages  les 
plus  flatteurs  de  sa  satisfaction.  (  Le  coUationné  des  preuves 
est  sous  les  n°*.  8,  9,  10,  1 1,  12  et  i3.) 

Le  comte  de  Luscan  a  été  nommé  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  par  une  ordonnance  du 
Roi,  du  25  décembre  181 5.  Il  a  eu  de  son  mariage,  avec 
sa  susdite  épouse,  les  enfants  qui  suivent  : 

i.°  François- Alexandre-Edouard,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Madelaine- Françoise- Louise- Rose,  mariée,  le 
3  juin  i8o3,  à  Charles-Gabriel  du  Houx,  baron 
de  Vioménil,  chevalier  de  Tordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis,  colonel  de  cavalerie,  au  ser- 
vice de  Portugal_,  en  1796^  maréchal  des  camps  et 
armées  du  Roi,  depuis  le  18  novembre  18 14,  fils 
unique  d^ Antoine-Charles  du  Houx,  baron  de 
Vioménil,  lieutenant-général  des  armées  du  Roi, 
grand'croix  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  mort  le  9  novembre  1792,  des  suites  des 
blessures  qu'il  reçut  pour  la  cause  de  son  Roi,  à 
la  funeste  journée  du  10  août,  et  neveu  de  Charles- 
Joseph-Hyacinthe  du  Houx,  comte  de  Vioménil, 
maréchal-général  des  troupes  de  Portugal,  et  pair 
de  France,  en  1816,  gouverneur  de  la  10^  divi- 
sion ;  morte  le  14  mai  1804,  à  Lisbonne,  après 
avoir  donné  le  jour  à  Marie-Charlotte-Louise  du 
Houx-Vioménil ,   morte    le  26  septembre    1 8 1 5  ; 

3.°  Charlotte- Angélique-Clotilde ; 

4."  Charles,  ex-garde    marine    en   Portugal,   volon- 
taire royal  ; 

5°  Joséphine-Caroline-Emma  ; 


26  DE  FRANQUETOT. 

6."  Angélique-Pierre-Clara. 

XVII.  François-Alexandre-Edouard  de  Gémit,  vicomte 
de  Luscan,  fut  nommé  enseigne  au  régiment  Dillon,  à 
Livourne,  en  Toscane,  le  2  5  août  1795  ;  il  suivit  ce  corps 
en  Corse,  à  Fîle  d'Elbe  et  en  Portugal,  où,  en  1798,  il 
fut  compris  dans  la  réforme  du  deuxième  bataillon  ;  il 
entra  aussitôt  garde  marine  au  service  de  Sa  Majesté  Catho- 
lique ;  il  fit  trois  campagnes  de  mer.  Rentré  en  France, 
en  1 8o3,  avec  sa  famille,  lors  de  la  levée  des  volontaires 
royaux,  en  mars  18 14,  il  s'est  inscrit  des  premiers,  et 
a  été  du  nombre  de  ceux  qui  ont  volé  au  secours  de 
S.  A.  R.  monseigneur  le  duc  d'Angoulême.  Poursuivi, 
ainsi  que  son  frère,  pendant  les  cent  jours  de  désastres,  il 
a  été  obligé,  avec  son  frère,  de  fuir  le  toit  paternel,  et  de 
s'éloigner  de  sa  femme  et  de  ses  enfants.  Il  a  épousé,  le 
II  janvier  18 1 3,  Jeanne- Françoise- Mélanie  du  Bouzet- 
de-Poudenas,  fille  de  Jean-Baptiste  du  Bouzet  cpmte 
de  Poudenas,  et  de  Elisabeth- Josephe  de  Lafitte.  De  ce 
mariage  sont  venus  : 

i.°  Jean-Joseph-Léon-Adrien; 

2.°  Jean  ne- Marie- Louise-Charlotte- Adélaïde  ; 

3."  François-Joseph-Alberic. 

Armes  :  d'azur  à  trois  chevrons  d'or.  Support  :  une  aigle 
aux  aîles  déployées. 


DE  FRANQUETOT  DE  COIGNY  ,  maison  origi- 
naire de  la  Basse-Normandie,  connue  d'abord  sous  le 
nom  de  Guillotte.  Ce  dernier  nom,  connu  en  Bretagne 
dès  la  fin  du  quatorzième  siècle,  ferait  présumer  que  cette 
maison  tire  son  origine  de  cette  province. 

Jehan  Guillotte,  écuyer,  fut  un  des  seigneurs  qui 
ratifièrent  le  3  mars  i38i,  le  traité  de  paix  de  Guer- 
rande    (  i  ),   conclu   entre  Jean,  duc  de    Bretagne,  comte 


(1)   Mémoires   pour  servir    de    preuves    à    l'Histoire    de  Bretagne, 
t.  II,  p.  279. 


DE   FRANQUETOT.  27 

de    Montfort    et    de    Richemont,    et    le     roi   de    France 
Charles  VI. 

Noble  homme  Pierre  Guillotte,  sieur  de  Toulouart , 
est  compris  au  rôle  des  gentilshommes  commis  à  la  garde 
de  risle  de  Ruis  (i),  le  26  juin  i554,  sous  la  charge  du 
sieur  de  Bouverel. 

I.  Robert   Guillotte,    I*""   du  nom,  seigneur  de  Saint- 

Jorre,    de    Franquetot,    de    Vive-Fontaine,     de     Cressan- 

ville,    etc.,     vicomte     de    Garentan,     vivant     en      i52o; 

épousa  Marie  d'Auxais,  dame  duditlieu,  et  en  eut  : 

I .°  Thomas,  dont  l'article  suit; 

2.°  Louis,    qui   fonde    la    branche     des    seigneurs 

d'Auxais,  rapportée  en  son  lieu; 
3.°  Scolastique  Guillotte  de  Franquetot,  mariée 
en  1564,  avec  François  Cadot,  seigneur  de  Se- 
beville,  de  Breucourt,  de  Bouteville,  etc.,  hls 
de  Michel  Cadot,  baron  de  Breucourt,  seigneur 
et  patron  de  Sebeville  et  de  Bouteville,  et  de 
Louise  le  Lièvre  de  Riou. 

IL  Thomas  Guillotte  ,  écuyer  ,  seigneur  de  Fran- 
quetot,  de  Beaumont ,  de  Sainteny,  de  Cresieville  ,  de 
Boutemont,  de  Leogny,  de  Vive-Fontaine,  etc.,  épousa, 
vers  Tan  i56o,  Françoise  delà  Luthumière,  dont  il  eut: 

I .°  Antoine,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Louis,  qui  fut  père  de  Thomas,  lequel  eut  pour 
fils,  Henri-François  de  Franquetot,  ecuyer,  sei- 
gneur et  patron  de  Carquebut,  sous-lieutenant 
aux  gardes-françaises,  maintenu  dans  sa  noblesse 
par  jugement  de  M.  de  Chamillart,  intendant 
de  Normandie,  du  29  juillet  1666  ; 

3."  Françoise  de  Franquetot,  marie'e  à  Pierre  d'Or- 
glandes,  seigneur  de  Pretot  et  d'Auvers,  fils  de 
François  d'Orglandes,  et  de  Catherine  du  Pont- 
bellanger  ; 

4.°  Marthe  de  Franquetot,  mariée  à  Daniel  d'Ache, 
seigneur  de  Rouvron,  vice-amiral  de  Normandie, 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  fils  de  Jean  d'Ache, 
seigneur  de  Marbœuf,  de  Fontenay,  de  Serqui- 
gny,  et  autres  lieux,  et  de  Renée  le  Conte  de 
Nonant. 


(i)  Ibid.  t.  III,  p.  II 18. 


28  DE  FRANQUETOT. 

III.  Antoine  de  Franquetot,  seigneur  dudit  lieu, 
de  Coigny,  de  Saint-Georges,  de  Cresteville,  etc.  ; 
président  à  mortier  au  parlement  de  Rouen,  le  2  juillet 
1629,  sur  la  démission  de  Gilles  Anzeray,  vicomte  de 
Carentan  ,  lieutenant  -  général  du  Cotentin  ;  épousa 
Eleonore  de  Saint-Simon  -  Courtomer,  fille  d'Artus  de 
Saint-Simon,  chevalier ,  seigneur  de  Saint-Mère-Eglise, 
de  Beuzeville,  etc.  ,  chevalier  de  l'Ordre  du  Roi,  et 
d'Eléonore  de  Beauvoisin,  dame  de  Courtomer.  De  ce 
mariage  est  issu  : 

IV.  Robert  de  Franquetot,  II**  du  nom,  écuyer, 
seigneur  et  patron  de  Tourlaville,  de  Coighy,  de  Fran- 
quetot, de  Cresteville  ,  etc.  ,  aussi  président  à  mortier, 
au  même  parlement,  maintenu  dans  sa  noblesse  par  juge- 
ment de   M.  de  Chamillart,  intendant  de   Normandie,  du 

29  juillet  1666;  mort  à  Youplet  le  25  novembre  de  la 
même  année.  Son  cœur  fut  porté  et  inhumé  aux  corde- 
liers  de  Rouen,  et  son  corps  à  Franquetot.  Il  avait  suc- 
cédé à  son  père  dans  la  charge  de  président  à  mortier  au  par- 
lement de  Rouen,  sur  sa  résignation  du  20  avril  1637,  et 
avait  épousé  Anne  Anzeray  de  Courrandon,  fille  de  Jean 
Anzeray,  écuyer,  seigneur  de  Courrandon,  président  à 
mortier  au  parlement  de  Rouen.  De  ce  mariage  est 
issu  : 

V.  Jean  -  Antoine,  marquis  de  Franquetot,  comte 
de  Coigny,  seigneur  de  Saint-Jorre,  et  d'Appeville,  qui 
commença  à  servir,  en  1618,  dans  une  compagnie  de 
gendarmerie.  Il  se  trouva,  en  1620,  à  l'attaque  du  pont 
de  Ce,  au  siège  de  Saint-Jean-d'Angely,  de  Clerac,  de 
Montauban  et  de  Monheurt,  en  1621  ;  de  Saint-Anto- 
nin  et  de  Montpellier,  en  1622;  de  la  Roche,  en  1627 
et  1628;  à  Tattaque  du  Pas-de-Suze;  aux  sièges  de  Pri- 
vas et  d'Alais,  en  1629;  à  la  conquête  de  Savoye  en  i63o  ; 
au  siège  de  Nancy,  en  1033;  à  la  bataille  d'Avein,  en 
i635  ;aux  sièges  de  Corbie,  en  i636  ;  de  Landrecies  et  de 
la  Capelle  en  1637;  de  Saint-Omer  en  i638;  de  Hes- 
din,  en  1639;  d'Arras,  en  1640,  d'Aire,  en  1641.  Il 
fut  fait  enseigne  de  la  compagnie  des  gendarmes  de  la 
Reine  mère,  le  3o  juin  de  la  même  année  ;  capitaine- 
lieutenant  de  la  même  compagnie  à  la  mort  du  comte  de 
Dinteville,  par  provisions  données  à  Narbonne,  le  4  avril 
1642.  Il  la  commanda  aux  sièges  de  CoUioure  et  de   Per- 


DE  FRANQUETOT.  29 

pignan,  la  même  année;  à  l'armée  de  Picardie,  en  1643. 
On  lui  accorda  ,  par  brevet  du  27  septembre  de  cette 
même  année,  en  considération  de  vingt-cinq  ans  de  ser- 
vice_,  une  pension  de  4000  livres.  Il  servit  aux  sièges  de 
Gravelines,  en  1644,  de  Betliune  et  de  Saint  -  Venant^ 
en  1645  ;  fut  créé  maréchal  de  camp  par  brevet  du  26 
mai  1646;  servit  aux  sièges  de  Dunkerque,  de  la  Bas- 
sée  et  de  Lens,  en  1647  ;  d'Ypres  en  1648  à  la  bataille 
de  Lens,  la  même  année,  et  fut  employé  maréchal  de 
camp  à  l'armée  de  Flandre,  sous  le  prince  de  Condé, 
par  lettres  du  10  septembre;  il  y  passa  l'hiver,  se  démit 
de  la  compagnie  des  gendarmes  de  la  Reine  ,  et  quitta  le 
service  au  mois  de  juillet  1649.  Il  obtint  l'érection  de  sa 
terre  de  Coigny  en  comte,  vers  l'an  i65o,  et  avait 
épousé,  par  contrat  du  6  juin  1634,  Madelaine  Patry, 
dame  de  Villeroy  ,  tille  de  Jacques  Patry,  seigneur  de 
Villeroy ,  de  Croisille  de  Montigny  ,  du  Bosque  ,  etc. , 
et  de  Renée  de  Renty.  Il  eut  de  ce  mariage. 

I .°  Robert-Jean-Antoine,  dont  l'article  suit; 

2.°  Renée  de  Franquetot  de  Coigny  ,  mariée  à  Fran- 
çois -  Hilarion  de  Franquetot ,  marquis  d'Auxais  , 
son  cousin  ,  fils  de  Pierre  de  F'ranquetot  ,  seigneur 
d'Auxais ,  du  Mesnil-Bigot  ,  etc.  ,  et  d'Esther 
Thibault. 

VI.  Robert-Jean-Antoine  de  Franquetot  ,  comte  de 
Coigny,  commença  à  servir,  en  1667  ,  dans  les  mousque- 
taires ;  fut  fait  cornette  de  la  Colonelle-Générale  de  la 
cavalerie,  le  6  décembre  de  cette  année.  Il  s'en  démit 
le  4  mai  1671  ;  servit  en  qualité  de  volontaire  dans  l'ar- 
mée du  Roi,  en  1672,  et  fit  tous  les  sièges  de  cette  cam- 
pagne ;  mestre  de  camp -lieutenant  du  régiment  Royal- 
Etranger,  par  commission  du  19  février  1673,  il  servit 
cette  campagne  dans  Tarmée  de  Monsieur,  au  siège  de 
Maestricht  qui  se  rendit  au  mois  de  juin  ;  à  Tarmée 
d'Allemagne,  sous  le  vicomte  de  Turenne,  en  1674  :  il 
y  combattit  le  duc  de  Lorraine  et  le  cardinal  de  Caprara, 
qui  furent  défaits  à  Stinzem,  près  Philisbourg,  au  mois 
de  juin;  à  la  retraite  des  ennemis,  au  delà  du  Neker  et 
du  Mein,  où  leur  arrière  -  garde  fut  battue;  à  Ladein- 
bourg,  au  mois  de  juillet  ;  à  la  bataille  d'Ensheim,  près 
Strasbourg,  où  le  duc  de  Lorraine  fut  une  seconde  fois 
défait  au  mois  d'octobre  ;  à  la  défaite  de  6000  chevaux,  à 
Mulhausem,   au   mois   de   décembre;  fit    la    campagne  de 


3o  DE   FRANQUETOT. 

1675  ,  dans  l'armée  d'Allemagne,  commandée  successi- 
vement par  le  vicomte  de  Turenne  et  monseigneur  le 
prince  de  Condé  ;  se  trouva  au  mois  de  janvier  au  com- 
bat de  Turkeim,  où  l'électeur  de  Brandebourg,  le  duc 
de  Lorraine,  le  duc  de  Bournonville,  furent  forcés  d'a- 
bandonner leur  camp  et  de  repasser  le  Rhin;  à  la  levée  des 
sièges  d'Haguenau,  par  les  ennemis,  au  mois  d'août, 
et  de  Saverne,  en  septembre;  se  trouva  à  la  prise  de 
Montbeillard  ,  sous  le  maréchal  de  Luxembourg  ,  au 
mois  de  décembre  1676  ;  au  combat  de  Cokesberg,  près 
Strasbourg,  au  mois  d'octobre  1677,  sous  le  maréchal 
de  Créqui  ;  à  la  prise  de  Fribourg,  au  mois  de  novembre  ; 
eut  part  sous  le  même  maréchal,  aux  combats  de  Rhin- 
feld,  de  Gegemback,  à  la  prise,  du  fort  de  Kell,  au 
mois  de  juillet;  servit  en  1679,  dans  l'armée  du  même 
maréchal,  sur  le  Bas- Rhin,  lorsque  l'électeur  de  Brande- 
bourg, fut  deux  fois  battu  près  de  Minden,  au  mois  de 
juin  ;  gouverneur  de  Caen,  sur  la  démission  du  duc  de 
Montauzier,  par  provision  du  i5  janvier  1680;  grand 
bailli  de  cette  ville,  sur  la  démission  du  sieur  de  la  Croi- 
sette,  par  provisions  du  20  du  même  mois  ;  servit,  en 
1681,  au  camp  du  comte  de  Sourdis,  en  Artois,  et 
fut  fait  inspecteur-général  de  la  cavalerie,  par  ordre  du 
2  5  octobre  :  en  1682,  et  i683,  il  servait  au  même  camp, 
fut  employée  l'armée  de  Flandre  en  1684  ,  sous  Monsieur  , 
et  le  maréchal  de  Schomberg ,  qui  commandait  l'armée 
d'observation  destinée  à  couvrir  le  maréchal  de  Créqui  ,  qui 
assiégeait  Luxembourg  ;  il  servit  au  camp  de  la  Saône, 
commandé  par  le  marquis  de  la  Trousse  ,  l'an  i685  ;  fut  fait 
brigadier  de  cavalerie,  par  brevet  du  11  février  1686; 
fut  du  camp  de  la  Saône,  sous  le  comte  de  Sourdis,  en 
1688;  servit  à  l'armée  d'Allemagne,  sous  le  maréchal  de 
Duras,  en  1689  ;  à  la  prise  de  Bretten,  de  Staffurt,  de  Dour- 
lach,  d'Ettinghen,  au  mois  de  juin;  fut  fait  maréchal  de 
camp  par  brevet  du  10  mars  1690;  fit  la  campagne  d'Al- 
lemagne, sous  monseigneur  et  sous  le  maréchal  de  Lorges, 
qui  se  tint  sur  la  défensive.  Il  partit  pour  la  campagne  de 
Flandre,  en  1692,  sous  Monseigneur  et  le  maréchal  de 
Luxembourg  ;  se  trouva  à  la  prise  de  Namur,  au  mois 
de  juin  ;  au  combat  de  Sieinkerque,  au  mois  d'août;  fui 
créé  lieutenant-général  des  armées  du  Roi ,  par  provisions 
du  3o  mai  1693,  il  en  lit  les  fonctions  cette  année  et 
l'année   suivante,   à    l'armée    de   Catalogne,  sous  le  mare- 


DE  FRANQUETOT.  3j 

chai  de  Noailles  ;  à  la  prise  de  Roses  et  du  fort  de  la  Tri- 
nité, au  mois  de  juin  ;  au  passage  de  Terre,  à  la  vue  des 
Espagnols,  et  à  leur  défaite  près  de  Bergès>  au  mois  de 
mai  1694,  où  il  fit  plusieurs  belles  charges.  Il  servit  au 
siège  de  Palamos,  qui  fut  emporté  d'assaut,  et  à  la  prise 
de  Gironne,  au  mois  de  juin  ;  à  celle  du  château  d'Os- 
talric ,  en  juillet,  de  Castel-Solit ,  et  la  levée  du  siège 
d'Ostalric,  par  les  Espagnols ,  au  mois  de  septembre  ; 
directeur  général  de  la  cavalerie  à  la  création  de  cette 
charge,  par  ordre  du  22  décembre  de  cette  année ,  l'a 
exercée  jusqu'à  sa  mort  ;  continua  de  servir  en  Catalogne 
et  en  Roussillon,  sous  le  maréchal  de  Noailles,  ensuite 
sous  le  duc  de  Vendôme.  Les  ennemis  assiégaient  Cas- 
tel-Solit ;  le  comte  de  Coigny ,  chargé  de  conduire  un 
convoi  dans  cette  ville,  força,  le  29  mai,  les  passages,  et 
malgré  une  longue  résistance ,  le  convoi  passa  pendant 
l'action;  le  comte  de  Coigny  eut  un  cheval  tué  sous  lui. 
Il  eut  part  à  la  levée  du  siège  de  Palamos ,  par  les  Espa- 
gnols, au  mois  d'août;  contribua,  en  1696  et  1697, 
sous  le  duc  de  Vendôme,  général  de  l'armée  de  Catalogne 
et  de  Roussillon  ,  à  la  défaite  du  corps  de  cavalerie  du 
prince  de  Darmstadt  à  Ostalric,  au  mois  de  juin  ;  à  la 
victoire  remportée  sur  Vélasco  à  Saint-Felici  .  Pendant 
le  siège  de  Barcelonne,  au  mois  d'août,  le  Roi  donna 
au  comte  de  Coigny  le  gouvernement  de  cette  ville,  par 
provisions  du  20;  fut  nommé,  pendant  la  guerre  de  1701, 
pour  commander  dans  le  pays  de  Gueldres,  Venlo,  Rure- 
monde,  Stewensvert,  sous  l'électeur  de  Bavière,  par 
lettres  du  27  février,  et  dans  l'armée  de  Flandre,  sous 
le  maréchal  de  Boufflers,  par  autres  lettres  du  3o  juin  ; 
servit  à  l'armée  de  Flandre,  sous  le  duc  de  Bourgogne  et 
le  maréchal  de  Boufflers,  en  1702  ;  sous  les  maréchaux  de 
Villeroy  et  de  Boufflers,  en  1708  ;  se  trouva  au  siège  de 
Nimègue,  lorsque  les  ennemis  furent  poussés  sous  le  ca- 
non de  cette  place,  au  mois  de  juin  1702;  à  la  prise  de 
Tongres,  au  mois  de  mai  1703.  Il  commanda  en  chef 
l'armée  de  la  Moselle ,  par  pouvoir  donné  à  Versailles 
le  28  mars  1704,  jusqu'au  jour  de  sa  mort;  fut  grand- 
bailli  et  gouverneur  de  Caen,  et  mourut  à  Conigsmarkren, 
près  de  Thionville,  le  10  octobre  1704.  Il  avait  épousé, 
par  contrat  du  5  octobre  t668,  Marie- Françoise  Goyon 
de  Matignon,  morte  le  11  octobre  1719,  fille  de  Fran- 
çois Goyon,  sire  de  Matignon,    marquis   de    Lonray,   che- 


32  E>K  FRANQUETOT. 

valier    des   ordres  du  Roi,   lieutenant    général  en     Basse- 
Normandie,    lieutenant-général    des    armées    du    Roi,    et 
d'Anne  Malon  de  Bercy.  De  ce  mariage  sont  issus  : 
1°.  François,  dont  l'article  suit; 
2°.  Henri,   reçu  chevalier  de  Saint-Jean  de  Jérusa- 
lem, en  1696  ; 
3°.  Madelaine,   mariée    le   premier    février    lyoS,  à 
Charles  de   Harcourt ,    baron  d^Olonde,    seigneur 
de  Plerville  et  d'Escausseville,   fils  de   Pierre  de 
Harcourt  ,    IIP   du   nom  ,   baron    de    Nehou    et 
d'Olonde,  et  de  Anne-Marie-Thomas  d'Escausse- 
ville. 

VII.  François  de  Franquetot,  duc  de  Coigny, 
seigneur  de  Villeray^  de  Maisoncelles  ,  de  Croiselle,  de 
Poiigny,  baron  de  Nogent-sur-Loire,  né  le  16  mars 
1670,  fut  connu  d'abord  sous  le  nom  de  marquis  de 
Coigny;  il  entra  aux  mousquetaires  le  19  octobre  1687; 
marcha  à  la  prise  de  Philisbourg  le  29  octobre  1688,  de 
Manheim  le  11  novembre,  de  Frankendal  le  18;  cornette 
de  la  compagnie  mestre  de  camp  du  régiment  Royal- 
Etranger,  par  brevet  du  i5  janvier  1689  ;  servit  à  l'armée 
d'Allemagne,  sous  le  maréchal  de  Duras  ;  à  la  prise  de 
Bruchsal,  de  Bretten,  des  châteaux  de  Staffurt,  de 
Gochsheim,  de  Dourlach ,  d'Ettinghen,  de  Pforsheim  ; 
capitaine  au  même  régiment,  par  commission  du  23  juin 
1690;  servit  à  l'armée  de  la  Moselle,  sous  le  marquis  de 
Bouftîers;  à  l'assaut  et  à  la  prise  de  la  ville  et  du  château 
de  Cokum  ;  fut  du  détachement  que  le  marquis  de  Bouf- 
flers  envoya  au  duc  de  Luxembourg,  qui  combattit  à  Fleu- 
rus,  le  premier  juillet;  le  marquis  de  Coigny  s'y  distingua 
et  y  fut  blessé;  mestre  de  camp-lieutenant  du  même  régi- 
ment, sur  la  démission  de  son  père,  par  commission  du 
16  janvier  1691,  il  servit  au  siège  de  MonSj  qui  se  ren- 
dit le  9  avril.  Pendant  ce  siège,  on  le  détacha,  avec  le 
comte  d'Auger,  lieutenant-général,  pour  reconnaître  le 
mouvement  des  ennemis.  Il  était  au  bombardement  de 
Liège  le  5  juin;  servit  en  1692  au  siège  de  Namur,  rendu 
le  5  juin;  à  la  prise  du  château,  le  3o  ;  au  combat  de 
Steinkerque,  le  3  août;  au  siège  et  à  la  prise  d'Heidel- 
berg,  le  21  mai  1693;  à  l'armée  d^Allemagne  en  1694  et 
1695;  à  l'armée  d'Italie  en  1696;  au  siège  de  Valence, 
au  mois  d'octobre;  au  siège  d'Ath,  pris  le  5  juin  1697; 
au  camp  de   Coudun,   près  de   Compiégne,     en    1698,  à 


DE   FRANQUETOT.  33 

l'armée 'de  Flandre  en  1701,  sous  le  maréchal  de  Bouf- 
flers;  il  fit  fortifier  Rudemonde,  Venlo  et  Stewenvert. 
Brigadier  de  cavalerie,  par  brevet  du  29  janvier  1702,  il 
servit  à  l'armée  de  Flandre,  sous  le  duc  de  Bourgogne  et 
le  maréchal  de  Boufflers  ;  à  Téchec  des  Hollandais  sous  les 
murs  de  Nimègue  ;  le  1 1  juin,  il  introduisit  un  secours 
dans  Keiserswert,  dont  les  ennemis  avaient  formé  le  siège. 
A  la  même  armée,  en  lyoS,  sous  les  maréchaux  de  Bouf- 
flers et  de  Villeroy,  il  prit,  dans  un  fourrage,  grand 
nombre  d'ofïiciers  prisonniers  au  camp  de  Saint-Servalon. 
Le  14  juin,  â  l'entrée  de  la  nuit,  il  s'embusqua,  avec 
trois  cents  chevaux,  à  la  tombe  de  Vaux;  il  aperçut,  à  la 
pointe  du  jour,  une  troupe  de  quatre  cents  chevaux,  il 
les  attaqua,  les  battit,  prit  un  colonel,  sept  officiers  et 
trois  cents  dragons;  il  combattit  le  3o  à  Ekeren,  où  les 
Hollandais  furent  battus;  servit,  en  1704,  à  l'armée  de 
la  Moselle,  commandée  par  le  comte  de  Coigny,  son 
père  ;  il  lui  succéda  à  sa  mort  ;  fut  gouverneur  et  grand 
bailli  de  Caen  ;  le  10  octobre,  on  le  nomma  inspecteur- 
général  de  la  cavalerie  et  des  dragons,  par  ordre  du  22  ; 
maréchal  de  camp,  par  brevet  du  26  ;  colonel-général  des 
dragons,  sur  la  démission  du  duc  de  Guiche,  par  provi- 
sion donnée  à  Versailles  le  7  décembre,  il  prêta  serment 
le  10,  et  se  démit  de  son  inspection  et  du  régiment  Royal- 
Etranger.  Employé  à  l'armée  de  la  Moselle,  sous  le  maré- 
chal de  Villars,  en  1705,  à  l'attaque  des  lignes  de  Weis- 
sembourg,  le  3  juillet,  il  emporta ,  avec  cinq  cents  gre- 
nadiers et  quatre  régiments  de  dragons,  la  redoute  du 
village  des  Picards,  poursuivit  les  ennemis,  battit  leur 
arrière-garde  ;  à  la  retraite  de  l'armée  française,  après  la 
surprise  des  lignes  d'Haguenau,  le  8  septembre,  il  forma 
l'arrière-garde  et  arrêta  le  prince  de  Bade;  soutint  le  poste 
de  Bellem,  vis-à-vis  l'armée  ennemie,  pendant  que  le 
maréchal  de  Villars  passait  le  Rhin.  A  l'armée  commandée 
sur  le  Rhin,  par  ce  même  maréchal,  en  1706,  il  était  de 
la  levée  du  blocus  du  Fort-Louis,  par  les  ennemis ,  le  pre- 
mier mars;  à  la  prise  des  retranchements  de  Drusenheim, 
à  la  prise  de  la  ville  de  ce  nom,  le  2  du  même  mois,  de 
Lauterbourg  le  3,  de  Haguenau  le  10,  de  l'Isle,  du  Mar- 
quisat, le  20  juillet.  A  l'armée  de  Flandre,  sous  le  duc  de 
Vendôme,  en  1707,  il  fit,  avec  deux  mille  grenadiers  et 
dix  régiments  de  dragons,  l'arrière-garde,  depuis  SenefF 
jusqu'à   Marimont ,    en   présence    de  cent   mille    hommes 


34  i>E   FRANQUETOT. 

des   ennemis,    qui    le  harcelèrent,    sans   l'entamer.     A    la 
même    armée,    sous   le  duc    de   Bourgogne,   en    1708,    il 
commanda  tous  les  dragons  de  l'armée,  contribua  à   la  sur- 
prise de  Gand  le  5  juillet;  combattit  le  1 1  à  Oudenarde  ; 
il  y  conduisit  une  des  arrière-gardes,  et  se  retira  le  der- 
nier ;  il  fit  encore  la   retraite   de  Willandal,  et,    à   la  tête 
des  grenadiers,    emporta    Lessingen   et  ses   retranchemens, 
prit  ou  tua  quinze  cents  hommes.  Créé  lieutenant-général 
des  armées  du  Roi,    par  pouvoir  du  18  juin  1709,  on  l'em- 
ploya  en  cette  qualité,   par  lettres  du    même  jour^  à   l'ar- 
mée de  Flandre,  sous  le   maréchal   de  Villars  ;    il    marcha 
au  siège  de  Warneton,  qu'on  força  le  4  juillet.-  Il   chargea 
plusieurs  fois  à  la  bataille  de  Malplaquet,  le  1 1  septembre, 
à  la  tête  du  régiment  Royal-Piémont,   commandant    plu- 
sieurs pièces   de  canon  ;   passa  l'Aunau,    poursuivi   par  les 
ennemis,    et    rejoignit    l'armée;    sous  les    maréchaux    de 
Villars   et  de   Montesquiou,    en    17 10,   il   conduisit,   sans 
perte,  à  Arleux,  une  des  deux  colonnes  de  l'armée  obligée 
d'abandonner  les  bords  de  la  Scarpe,  à  la  vue  des  ennemis 
qui  la  poursuivaient.  Sous  les  mêmes  maréchaux,   en  171 1, 
il    attaqua,   le   12  juillet,   le    camp  des   ennemis,   près  de 
Douay,  de  concert  avec  le  comte  de  Gassion  ;  ils  leur   tuè- 
rent neuf  cent  cinquante  hommes,  en    blessèrent  dix-huit 
cents  ,   et   enlevèrent    mille   chevaux.    Il   attaqua  aussi    le 
fort  d^ Arleux,  le  2  3  juillet,  passa  le  fossé,    ayant  de  l'eau 
jusqu'à  la  ceinture,  et,    malgré  la  vigoureuse   défense  des 
assiégés,    l'emporta    d'assaut  à    une   heure  après  midi  ;   la 
garnison  fut   faite  prisonnière  de  guerre.    Le  maréchal  de 
Montesquiou  commandait    ce    détachement.    Le   3i  août, 
avec    sept    cents    dragons,     il  défit ,  vers   Landrecies ,  un 
corps  de  quinze  cents  hommes  de  pied,   et   de  treize  cents 
chevaux  qui  couvraient  un  fourrage  que  les  ennemis  avaient 
à  Poix  et  à  Vaudegies-au-Bois  ;  la  plupart  des  fourrageurs 
furent  pris    avec   le  comte  d'Herbach,    lieutenant-général, 
et    le  comte   de  Wassenaer,   major-général.   Servant   dans 
la  même  armée,  en    171 2,    pour  dérober  aux    ennemis  la 
marche  du   maréchal  de   Villars  contre   les  retranchemens 
de  Denain,  le  23  juillet,  le  comte  de  Goigny,   à  la  tête  de 
la  réserve,    inquiéta  l'ennemi    du    côte    du  village   d'Or, 
l'arrêta  par  ses  manœuvres,  le  tint  en  échec   par  son  au- 
dace ;  le  prince  Eugène  lui-même  y  fut  trompé  et   rappela 
son  infanterie;   le    maréchal    de  Villars    passait  l'Escaut, 
et  battit  le  24  les  alliésjà  Denain  ;  le  comte  de  Goigny  fit 


DE   FRANQUETOT.  35 

sa  retraite  v«  présence  du  prince  Eugène;  détaché  ensuite 
pour  couvrir  la  Picarrlie,  il  revint  devant  Douai,  qui 
capitula  le  8  septembre  ;  il  seivlt  à  la  prise  du  Quesnoy 
le  4  octobre,  il  y  emporta  les  lunettes,  et  le  chemin  cou- 
vert, de  Bouchain  le  19.  A  l'armée  du  Rhin,  en  171 3, 
commandée  par  le  maréchal  de  Villars,  il  contribua  à  la 
soumission  de  Spire ,  de  Worms  ,  de  Keiserlamet,  au 
siège  de  Landau,  investi  le  22  juin,  rendu  le  20  août. 
Etant  de  tranchée,  il  emporta,  Fépée  à  la  main,  un  ou- 
vrage avancé  d'une  des  attaques,  à  la  tête  des  dragons  à 
pied,  il  chassa  les  ennemis  ;  on  le  détacha  pour  comman- 
der dans  la  vallée  de  Saint-Pierre,  d'où  il  s'avança  jus- 
qu'à Rotheveil ,  où  il  dispersa  un  corps  de  troupes  du  gé- 
néral Vaubonne;  il  revint  devant  Fribourg,  qui  capitula 
le  premier  novembre.  Le  fort  et  les  châteaux  se  rendirent 
le  16.  Il  commanda  le  camp  de  la  Basse  -  Meuse,  par  lettres 
du  22  mai  1714.  Il  se  démit  du  gouvernement  des  ville  et 
château  de  Caen  et  du  grand  -  bailliage  de  la  ville  ,  le  8  mai 
1709,  en  faveur  de  son  fils.  Employé,  la  même  année  à 
l'armée  sur  la  frontière  d'Espagne  ,  il  servit  aux  sièges  de 
Fontarabie,  qui  se  rendit  le  16  juillet;  de  Saint-Sébas- 
tien, qui  capitula  le  premier  août;  du  château,  qui  capi- 
tula le  17.  Il  commanda  en  chef  les  sièges  de  Castel- 
Giudad  et  d'Urgel  au  mois  d'octobre  ,  il  s'en  s'empara  et  y 
fit  deux  bataillons  prisonniers  de  guerre.  Il  fut  nommé 
chevaher  des  ordres  du  Roi  le  3  juin  1724;  obtint,  à  la 
mort  du  maréchal  de  Médavy,  le  gouvernement  général 
de  la  principauté  de  Sedan ,  par  provisions  du  23  novem- 
bre 1725;  employé  à  l'armée  d'Italie,  par  lettres  du  6  oc- 
tobre 1733,  il  commanda  le  siège  de  Pizzighitone,  qu'il 
prit  le  29  novembre  ;  celui  du  château  de  Milan  ,  qu'il  prit 
le  29  décembre.  Il  était  à  la  prise  de  Trezzo,  de  Lecco, 
de  Fuentes,  les  premiers  jours  de  janvier  1734,  de  Sarra- 
valle  le  5.  Il  fit  le  siège  de  Novarre  et  d'Aronna,  qu'il 
prit  le  7.  Il  se  démit,  le  i5  de  la  charge  de  colonel-géné- 
ral des  dragons ,  en  faveur  de  son  fils.  Il  marcha  à  la  prise 
de  Tortone  le  28 ,  et  du  château  de  cette  ville  le  4  février  ; 
commanda  en  chef  l'armée  d'Italie ,  pendant  la  maladie 
du  maréchal  de  Villars,  et  après  sa  mort,  par  pouvoir  du 
29  mai.  Il  passa  le  Pô  le  3  juin;  vint  camper  entre  Secca 
et  Colorno.  Le  4  ,  il  fit  attaquer  les  ennemis  dans  Colorno  , 
le  combat  dura  trois  heures  ;  ils  se  retirèrent  dans  le  châ- 
teau ,  d'où  ils  continuèrent  de  tirer    toute  la  nuit.   Le   5  , 


36  DE  FRANQUETOT. 

ils  sortirent  de  leurs  retranchements,  on  If"  repoussa  en- 
core. Le  comte  de  Goigny  entra  J»  ^«Jir  <ians  Colorno,  oti 
les  ennemis  eurent  pln«  «ic  sept  cents  hommes  de  tués.  Le 
Roi  le  fit  marvtchsii  de  France ,  par  étal  donné  à  Versailles 
le  14,  enregistré  à  la  connétablie  le  14  septembre  lySS. 
Le  8  juin  1734  ,  le  comte  de  Mercy  ayant  passé  la  Parma 
au-dessus  de  la  ville  de  Parme,  marcha  le  29  avec  son 
armée ,  pour  attaquer  le  maréchal  de  Goigny ,  qui  alla  les 
reconnaître.  Les  deux  armées  se  trouvèrent  en  présence, 
près  des  murs  de  Parme ,  sur  une  chaussée  qui  va  de  cette 
ville  au  chemin  de  Grémone.  Le  combat  commença  à  1 1 
heures  du  matin,  et  ne  finit  qu'à  neuf  du  soir.  Les  enne- 
mis y  perdirent  neuf  mille  hommes  ,  abandonnèrent  le 
champ  de  bataille  ,  leurs  blessés  et  cinq  drapeaux.  Le  comte 
de  Mercy  fut  du  nombre  des  morts;  le  maréchal  obligea 
l'ennemi  de  repasser  la  Parma,  la  Lenza,  le  Crostolo,  la 
Secchia  ;  prit  dans  sa  marche  Guastalla ,  fit  sa  garnison 
prisonnière  de  guerre  le  5  juillet.  Le  roi  d'Espagne  le 
nomma  chevalier  de  la  Toison  d'or  le  22.  La  cavalerie 
française  s'étant  éloignée  par  la  nécessité  des  fourrages,  le 
général  Konigsek  surprit  le  passage  de  la  Secchia  ;  le  ma- 
réchal de  Goigny  ,  avec  sa  seule  infanterie  et  deux  régiments 
de  dragons,  fit  sa  retraite  en  bon  ordre  vers  Guastalla, 
attendit  les  Impériaux  qui  l'y  attaquèrent  le  19  septembre. 
A  la  tête  de  la  cavalerie  de  la  gauche,  où  était  le  fort  du 
combat,  il  fit  de  sa  main  un  officier  prisonnier  dans  la 
mêlée.  La  cavalerie  ennemie  s'étant  repliée  à  colonne  ren- 
versée, le  maréchal  de  Goigny  profita  de  ce  moment  pour 
faire  attaquer  l'infanterie  qui  était  dans  un  bois;  elle  fut 
entièrement  défaite.  Les  Impériaux  laissèrent  les  Français 
maîtres  du  champ  de  bataille  ,  et  eurent  deux  mille  morts 
et  sept  mille  blessés.  Il  prêta  serment  comme  maréchal  de 
France  ,  le  14  janvier  lySS  ,  commanda  l'armée  du  Rhin  , 
par  pouvoir  du  premier  avril;  obtint  le  gouvernement 
général  de  l'Alsace  à  la  mort  du  maréchal  du  Bourg,  par 
provision  du  26  janvier  lySg;  se  démit  du  gouvernement 
de  Sedan  ;  eut  le  commandement  général  dans  cette  pro- 
vince, par  ordre  du  19  juillet  1743,  le  commandement 
de  l'armée  en  la  Haute-Alsace,  par  pouvoirs  du  premier 
août  suivant.  Les  troupes  revenues  d'Allemagne  ,  étant 
réduites  à  onze  mille  hommes  d'infanterie  ,  faible  ressource 
pour  défendre  le  Rhin,  depuis  Huningue  jusqu'à  Stras- 
bourg ,  contre  cinquante-cinq  mille  hommes  des  ennemis. 


DE  FRANQUETOT.  3y 

le  prince   Charles  de  Lorraine  entreprit  de  le   repasser  le 
5  septembre^   à  l'île  de  Reignac,   à  la   redoute  de  Rhin- 
villers;   il  perdit  trois  mille  homme  tue's,   noye's  ou  pris, 
et  ne  passa  point.    Il  fut  nommé  pour  commander  l'armée 
du  Rhinj  par  pouvoir  du  premier  avril  1744.  Ayant  appris 
que   les  ennemis   avaient  passé  le  Rhin^   il  rassembla   ses 
troupes,  et  se  mit  en   marche  pour  s'opposer  aux  desseins 
du   prince  Charles  de   Lorraine.    En  arrivant   à  portée  de 
Weissembourg,   il   sut  que   les  ennemis  s'en  étaient   em- 
paré, ainsi  que  de  Lauterbourg  et  de  toute  la  partie  gauche 
des  lignes  de  la  Lauter.   Il  résolut   aussitôt  d'attaquer  tous 
ces  postes  et  les  lignes;  il  forma  trois    attaques  le  5  juillet. 
Elles  commencèrent  en  même  temps  vers  les  cinq  heures 
du  soir.    Les  troupes  marchèrent  avec  une  ardeur    égale. 
Weissembourg  fut  emporté  l'épée  à   la  main;  l'attaque  du 
moulin  eut  un  succès  pareil.  La  défense  fut  plus  opiniâtre 
dans  le  village  d'Alstat,   les  ennemis  l'abandonnèrent  en- 
fin.  Le   maréchal   de   Coigny  étant  entré  dans  les  lignes 
par    trois    endroits,    campa    avec    toute    l'armée    dans   la 
plaine.  Les  troupes  de  la  reine  de   Hongrie  eurent  dans 
cette  action  trois  mille  hommes  tués  ;  on  fit  six  cents  pri- 
sonniers dans  Weissembourg,   et  on  prit  deux  drapeaux. 
Il  commanda  la  même  armée  sous  le  Roi,  par  pouvoir  du 
premier  août  ;  chargé  des  préparatifs  et  de  la  conduite  du 
siège  de   Fribourg,  il  fit  donner  l'assaut  au  bastion  du  Roi 
dans  la  nuit  du  2  au  3  novembre  ;  la  place  capitula  le  6, 
et  les  châteaux  le  25.  La  garnison  de  ces  châteaux  se  rendit 
prisonnière  de  guerre.  Le  maréchal  fit  démolir  cette  place. 
Il  eut,   pendant    l'hiver^    le  commandement    en   Souabe, 
par  pouvoir  du  premier  novembre.  Le  Roi  le  créa  duc  de 
Coigny,   par  lettres  données  à  Versailles  au  mois  de  février 
1747,   enregistrées   au   parlement  le   8  avril  suivant.  Son 
fils  étant. mort  le  4  mars   1748,  il  est  rentré  en  possession 
du  gouvernement  de  Caen  et  de  la  charge  de   colonel-gé- 
néral des  dragons  ;  il  s'est  de  nouveau  démis  de  cette  der- 
nière charge,  en   faveur  du  duc  de   Ghevreuse,    le  28   jan- 
vier 1754;  du  gouvernement  de  Caen,   le    16  mai   1755, 
en   faveur  de  son   petit-fils.    Il  a  conservé  les  honneurs  de 
duc.  Il  mourut  le  18  décembre  1759,  âgé  de  quatre-vingt- 
dix  ans.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  4  décembre  1699, 
Henriette  de  Montbourcher,  née  en   1672,  morte  le  8  oc- 
tobre  1751,  tille  de    René  de  Montbourcher,  marquis  du 
Bordage,  maréchal   des  camps   et   armées  du  Roi  et  d'Eli- 


38  DE  FRANQUETOT. 

sabeth  Goyon  de  la  Moussaye.  Elle  était  devenue  héritière 
des  marquisats  du  Bordage^  de  la  Moussaye  et  de  la  sei- 
gneurie du  Lyon  d'Angers,  etc.,  par  la  mort  de  Réné- 
Amauri  de  Montbourcher,  son  frère  unique,  décédé  sans 
alliance  le   19  mars   1744.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Jean-Antoine-François,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Marie- Françoise- Adélaïde,  née  le  16  septembre 
1700; 

3.**  Charlotte-Henriette-Bibienne  ,  née  le  11  no- 
vembre 1703,  morte  le  11  février  1772;  elle  avait 
épousé,  le  27  février  1726,  Jean-Baptiste-Joachim 
Colbert ,  marquis  de  Croissy  ,  lieutenant-général 
des  armées  du  Roi,  capitaine  des  gardes  de  la 
porte,  fils  de  Jean-Baptiste  Colbert,  marquis  de 
Torcy  et  de  Sablé,  grand  -  maître  et  surintendant 
des  postes  de  France  ,  conseiller  au  conseil  de 
régence,  et  de  Catherine-Félicité  d'Arnauld  de 
Pomponne  ; 

4.®  Elisabeth-Marie,  née  le  29  août  1705. 

VI IL  Jean-Antoine-François  de  Franquetot  ,  marquis 
de  Coigny,  né  le  27  septembre  1702,  fut  successivement 
mousquetaire,  en  171 6;  deuxième  capitaine  -  lieutenant 
de  la  Colonelle-Générale  des  dragons,  le  6  avril  171 8  ; 
mestre  de  camp  réformé,  à  la  suite  du  même  régiment, 
par  commission  du  i"  août  suivant  ;  gouverneur  et  grand- 
bailli  des  ville  et  château  de  Càen,  sur  la  démission  de 
son  père,  par  provision  du  8  mai  17 19.  Il  leva  une  com- 
pagnie dans  le  régiment  de  dragons  d'Orléans,  par  com- 
mission du  i"  mars  1727,  en  conservant  son  rang  de 
mestre-de-camp  ;  il  servit,  avec  ce  régiment,  au  siège  de 
Kell,  en  1733  ,  et  obtint,  par  provisions  du  i5  janvier 
1734,  la  charge  de  colonel-général  des  dragons,  sur  la 
démission  de  son  père.  Il  fut  fait  brigadier,  par  brevet  du 
même  jour  ;  il  se  démit  de  sa  compagnie  au  régiment 
d'Orléans.  Employé  à  l'armée  d'Italie  ,  par  lettres  du 
même  jour,  i  5  janvier,  il  servit  au  siège  et  à  la  prise  de 
Novarre  et  du  fort  d'Arona,  de'  Tortone  et  de  son  château. 
Il  combattit  à  Parme,  au  mois  de  juin  ;  fut  créé  maréchal 
de  camp,  par  brevet  du  i**"  août,  et  se  trouva,  en  cette 
qualité,  à  la  bataille  de  Guastalla,  au  mois  de  septembre; 
servit  à  Tarmée  du  Rhin,  sous  le  maréchal,  son  père, 
par  lettres  du  i"  mai   1735.    Le   Roi  lui  donna   le  gouver- 


DE  FRANQUETOT.  3q 

nement  de  Choisy,  par  provisions  datées  de  Fontaine- 
bleau, le  premier  novembre  lySg  ;  servit  à  l'arme'e  de  la 
Meuse,  sous  le  mare'chal  de  Maillebois,  par  lettres  du 
i"'  août  1741  ;  marcha  en  Westphalie,  avec  la  deuxième 
division,  lorsqu'elle  se  rendit  sur  la  frontière  de  la 
Bohême,  au  mois  d'août  1742  ;  chevalier  des  ordres  du 
Roi,  le  2  février  1743  ;  lieutenant-général  de  ses  armées_, 
par  pouvoir  du  20  du  même  mois  ;  servit  à  Tarme'e  de 
Bavière,  sous  le  maréchal  de  Broglie,  par  lettres  du 
premier  avril,  et  revint,  en  France,  à  la  tête  de  la  troi- 
sième division  de  l'armée,  au  mois  de  juillet.  Il  finit  la 
campagne  en  Haute-Alsace,  sous  le  maréchal  de  Coigny, 
par  lettres  du  premier  août.  Employé  à  l'armée  du  Rhin, 
sous  son  père,  par  lettres  du  premier  avril  1744,  il  con- 
tribua à  la  défense  de  l'Alsace  ;  se  trouva  à  l'attaque  de 
Weissembourg,  au  combat  d'Anguenum  ;  servit  au  siège 
et  à  la  prise  de  Fribourg.  Il  fut  employé  à  Tarmée  du 
prince  de  Conti,  par  lettres  du  premier  avril  1745.  Em- 
ployé par  le  même  prince,  par  lettres  du  premier  mai 
1746,  il  servit  au  siège  de  Mons;  il  joignit  ensuite  l'armée 
du  Roi  et  combattit  à  Raucoux.  Employé  à  l'armée  du 
Roi,  par  lettres  du  premier  mai  1747,  il  combattit  à 
Lawfeld.  Capitaine  des  chasses  de  la  Varenne  du  Louvre, 
en  mars  1747,  il  mourut  le  4  mars  1748.  Il  avait  épousé, 
au  mois  de  novembre  1729,  Marie-Thérèse-Josephe-Co- 
rantine  de  Nevet,  dame  de  Mesdames  de  France,  morte 
le  19  août  1778,  fille  de  Malo,  marquis  de  Nevet,  en 
Bretagne.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Marie-François-Henri  dont  l'article  suit  ; 

2."  Augustin-Gabriel  de  Franquetot,  comte  de  Coi- 
gny, né  le  23  août  1740  ;  mestre  de  camp  du  ré- 
giment Bourbon,  cavalerie,  en  1761;  des  dra- 
gons de  son  nom,  en  1763  ;  de  la  légion  royale  en 
1765  ;  brigadier  des  armées  du  Roi,  le  20  avril 
1768  ;  maréchal  de  camp,  le  i"  mars  1780;  che- 
valier des  ordres  du  Roi,  chevalier  d'honneur  de 
madame  Elisabeth;  marié  le  18  mars  1767,  avec 
Anne-Josephe  Michel  de  Roissy,  morte  le  24  oc- 
tobre 1775,  fille  de  N...  Michel,  sieur  de  Roissy, 
receveur-général  des  finances  à  Bordeaux,  dont  il 
eut  Anne-Françoise- Aimée  de  Franquetot  de  Coi- 
gny,  née    le   12    octobre  1769,    mariée,   le  5   dé- 


^O  DE  FRANQUETOT. 

cembre  1784,  à  André-Hercule  de  Rosset  de  Ro- 
cozel,  marquis,  puis  duc  de  Fleury,  pair  de 
France,  premier  gentilhomme  de  la  chambre  du 
Roi,  fils  d'André-Hercule  de  Rosset-Rocozel,  duc 
de  Fleury,  pair  de  France,  major-général  de 
l'armée  de  l'Inde,  et  de  Claudine-Anne- Renée  de 
Montmorency-Laval  ; 

3.°  Jean-Philippe  de  Frânquetot,  chevalier  de  Coi- 
gny,  né  le  14  décembre  1743,  chevalier  de  Saint- 
Jean-de-Jérusalem,  le  12  janvier  1756  ;  guidon 
des  gendarmes  en  1762  ;  colonel  et  inspecteur  du 
régiment  de  la  Reine,  dragons;  maréchal  de  camp 
le  i"  janvier  1784,  commandeur  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis. 

IX.  Marie- François- Henri  de  Franquetot  ,  duc  de 
Coigny,  pair  et  maréchal  de  France,  marquis  du  Bor- 
dage  et  de  la  Moussaye_,  grand-bailli  de  Caen,  fut  d'a- 
bord connu  sous  le  nom  de  marquis  de  Coigny  ;  eut  le 
gouvernement  de  Choisy,  à  la  mort  de  son  père,  le  16 
avril  1748  ;  entra  aux  mousquetaires  le  4  novembre  1752; 
fut  pourvu  de  la  charge  de  mestre  de  camp  général  des 
dragons,  le  24  janvier  1754,  du  gouvernement  des  ville 
et  château  de  Caen,  et  du  grand  bailliage  de  ladite  ville, 
sur.  la  démission  du  maréchal  duc  de  Coigny,  son  grand- 
père,  le  17  février  1756;  brigadier  des  armées  du  Roi, 
le  23  juillet  suivant  ;  employé,  à  l'armée  d'Allemagne, 
le  i"  mars  1757;  s'est  trouvé  à  la  bataille  d'Hastem- 
beck,  à  la  prise  de  Minden  et  d'Hanovre  ;  à  la  marche 
vers  Zell,  en  1757;  à  la  bataille  de  Crewelt,  en  1758; 
aux  affaires  de  Corback  et  de  Warbourg,  en  1760;  fut 
créé  maréchal  de  camp  le  20  févriçr  1761  ;  et  a  servi  la 
même  année  et  la  suivante,  en  cette  qualité  ;  a  com- 
mandé plusieurs  corps  séparés  :  lieutenant -général  le 
i"  mars  1780,  chevalier  des  ordres  du  Roi  dès  le  i" 
janvier  1777  ;  premier  écuyer  de  S.  M.,  capitaine  des 
chasses  de  la  Varenne-du- Louvre,  en  1780;  créé  pair  de 
France,  en  1787  ;  gouverneur  des  Invalides,  en  18 16  ; 
a  épousé,  le  21  avril  1755,  Marie- Jeanne- Olympe  de 
Bonnevie,  marquise  de  Vervins,  fille  de  Jean-Charles  de 
Bonnevie,  marquis  de  Vervins.  Elle  était  veuve  de  Louis- 
Auguste,  vicoip.te  de  Chabpt,  et  mourut,  le  27  sep- 
tembre 1757.  De  ce  mariage  sont  issus  : 


DE  FRANQUETOT.  ^î 

I .°  François-Maiie-Casimir,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Pierre-Auguste,   né  le  9   septembre   lySy,    mar- 
quis du  Bordage,  déce'dé. 

X.  François-Marie-Casimir  de  Franquetot,  marquis 
de  Coigny,  né  le  2  septembre  lySô,  colonel  d'infanterie, 
premier  écuyer,  en  survivance,  le  5  juin  1783  ;  mort 
lieutenant-général  des  armées  du  Roi,  le  22  janvier  18 16, 
ayant  fait  les  campagnes  d'Amérique,  depuis  1780  jusques 
et  compris  1783.  A  épousé  le  21  février  1775,  Louise- 
Marthe  de  Conflans.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Augustin-Louis  -  Joseph  -  Casimir-Gustave,  dont 
l'article  suit  ; 

2.°  Antoinette-Françoise-Jeanne,  née  le  23  juin  1778. 
A  épousé  Horace  Sébastiany  ,  lieutenant-général 
des  armées  du  Roi,  grand-cordon  de  la  Légion 
d'honneur,  chevalier  de  Saint-Louis  ; 

3.°  Louise- Rose- Albe,  née  le  24  décembre  1786,  dé- 
cédée. 

XI.  Augustin-Louis-Joseph-Casimir-  Gustave  de  Fran- 
quetot, comte  de  Coigny,  né  le  4  septembre  1788,  a 
perdu  un  bras  en  Russie,  dans  la  campagne  de  Moscow  ; 
il  est  aide  de  camp  de  S.  A.  R.  monseigneur  le  duc  de 
Berri. 

SECONDE    BRANCHE, 

Seigneurs  d'Auxais. 

IL  Louis  GuiLLOTTE  DE  Franquetot,  second  fils  de 
Robert  Guillotte,  vicomte  de  Carentan,  et  de  Marie 
d'Auxais,  fut  seigneur  d'Auxais,  de  Saint-Georges,  de 
Sainteny ,  etc.,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  gentil- 
homme ordinaire  de  sa  chambre,  et  quitta,  en  vertu  de 
lettres-patentes  du  roi  Henri  II,  le  nom  de  Guillotte, 
pour  prendre  celui  de  Franquetot,  ainsi  que  toute  sa 
famille.  Il  épousa,  vers  l'an  1 5  80,  Diane  de  Montmorency, 
fille  de  Pierre  de  Montmorency ,  I"  du  nom,  marquis 
de  Thury,  comte  de  Château villain,  baron  de  Fosseux  , 
châtelain  de  Baillet-sur-Esche  et  de  Courtelain,  seigneur 
de  Crevecœur,  de  Hanencourt,  de  Courcelles,  etc.  ; 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi  ,  gentilhomme  ordinaire  de 
sa  chambre,  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes  des 
ordonnances  de  Sa  Majesté,  et  de  Jacqueline  d'Avaugour. 
Il  eut  de  ce  mariage  : 


42  DE  FRANQUETOT. 

r."  Anne  de  Franquetot; 

2.*'  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

3.«  René  de  Franquetot,  chevalier,  baron  de  Noyan; 

4."  Charlotte  de  Franquetot,  )     .       ^  -, 

T0/-1JJT7  *i  vivantes  en  i63q. 

5.°  Claude  de  Franquetot,     \  ^ 

m.  Pierre  de  Franquetot,  seigneur  d'Auxais,  de  la 
Parerie  ,  de  Mesnilbigot  ,  de  Cardouville,  de  Sainteny 
et  autres  lieux,  transigea,  par  procureur,  le  23  mars  1639, 
conjointement  avec  ses  frères  et  sœurs,  avec  Philippe  de 
Montmorency,  abbé  de  Launoy,  Suzanne  de  Montmo- 
rency, épouse  de  Jean  de  Bourgoing,  chevalier,  seigneur 
de  Folain,  etc. ,  au  sujet  de  la  succession  de  Diane  de 
Montmorency,  sa  mère.  Il  épousa  Esther  Thibault,  dont 
il  eut  entre  autres  enfants  ; 

IV.  François  -  Hilarion  de  Franquetot  ,  seigneur 
d'Auxais,  de  Sainte-Marguerite  et  de  Cardouville  ,  qui 
épousa  Renée  de  Franquetot,  de  Coigny,  sa  cousine, 
tille  de  Jean-Antoine  de  Franquetot,  chevalier  ,  comte 
de  Coigny,  seigneur  de  Saint-Jorre  ,  d'Appeville,  etc.; 
capitaine-lieutenant  des  gendarmes  de  la  Reine-Mère  , 
maréchal  de  camp  ;  et  de  Madelaine  Paty  de  Villeray. 
Il  eut  de  ce  mariage  : 

i.°  Jean -Antoine  de  Franquetot  d'Auxais,  reçu 
chevalier  de  Saint-Jeaii  de  Jérusalem,  le  5  février 
1678; 

2.°  Henri-François,  dont  l'article  suit. 

V.  Henri-François  de  Franquetot,  seigneur  d'Auxais, 
de  Sainte  -  Marguerite  ,  de  Cardouville  ,  etc.  ,  épousa 
Louise-Marie  de  Bailleul,  morte  le  23  août  1712,  fille 
de  Louis-Dominique  de  Bailleul,  marquis  de  Château- 
Gonthier,  seigneur  de  Vattettot,  de  Soisy,  d'Etiolés,  etc.  , 
et  de  Marie  de  Ragois  de  Bretonvilliers .  Il  en  eut  en- 
tre autres  enfants  : 

VI.  Gui-Louis -Gaston  de  Franquetot,  chevalier, 
seigneur  d'Auxais,  de  Sainte-Marguerite,  capitaine  au 
régiment  Colonel-Général,  marié,  par  contrat  du  3  sep- 
tembre 1732,  avec  Marie-Marguerite  Adine ,  iiée  le 
22  juin  171 2  ,  fille  de  Louis- René  Adine,  écuyer,  sei- 
gneur de  Villesavin,  et  de  Marie-Margutrite  de  la    Loere. 

Armes:  de  gueules,  à  la  fasce  d'or,  chargée  de  trois 
étoiles  d'azur,  et  accompagnée  de  trois  croissants  du 
second  émail. 


LE  COMPASSEUR.  43 


LE  COMPASSEUR  DE  COURTIVRON,  famille 
noble,  originaire  de  la  province  du  Roussillon,  ainsi 
qu'il  conste  par  des  actes  très-anciens,  et  qui  s'est  établie 
en  Champagne  et  de  là  en  Bourgogne,  depuis  plus  de 
trois  siècles. 

Une  portion  de  la  terre  de  Tarsul  ,  échut   à  Robert  le 
Compasseur ,   du    chef    d'Alix    de  Chauvirey ,   sa  mère  ,- 
femme  de  Tanneguy  le  Compasseur  de  Créquy-Montfort, 
dont   on  voyait  l'èpitaphe  dans   l'église  de  Saint-Loup  de 
Troyes. 

On  voit  par  le  recueil  des  sentences  du  bailliage  de 
Troyes,  citées  par  la  Roque,  dans  son  Traité  de  la  no- 
blesse ,  et  dans  les  coutumes  de  Champagne  ,  à  l'occasion 
de  la  noblesse  utérine^  laquelle,  les  filles  des  gentilshommes 
transmettaient  à  leurs  enfants,  quoique  nés  de  pères  non 
nobles,  que  Philippe  de  Valois  ,  en  1 346  ,  accorda  à 
Girard  de  Chatelviler  ,  des  lettres  de  confirmation  de  no- 
blesse, comme  issu  d'une  famille  du  lignage  des  seigneurs 
de  Jaucourt.  Cet  exemple  est  confirmé  ensuite  par  plu- 
sieurs autres,  et  notamment  par  une  sentence  du  bailliage 
de  Troyes,  du  26  février  149 1,  suivant  laquelle  Pierre  le 
Bay  ou  le  Bey ,  fut  déclaré  noble  du  côté  de  Simonne  le 
Compasseur  ,  son  aïeule  maternelle  ,  dont  la  généalogie 
commence  à  : 

I.  Bernard  le  Compasseur,  qualifié  miles  y  dans  un 
acte  du  20  décembre  iSgo,  par  lequel  Françoise  de  Se- 
nesterra  ,  son  épouse  ,  fondée  de  sa  procuration  ,  vendit 
une  partie  qui  lui  appartenait  dans  le  château  d'Estagel. 
Leurs  enfants  furent  : 

I."  Guillaume,  qui  suit  ; 

2'.°  Simonne  ,  qui  épousa,  le  12  juillet  1393  ,  Jean 
Frotier,  sénéchal  de  Bar.  Pierre  le  Bey  ,  son  petit- 
fils  ,  obtint  la  sentence  du  26  février  149 1  ,  citée 
plus  haut. 

II.  Guillaume  le  Compasseur,  I"  du  nom,  est  qua- 
lifié dans  la  sentence  précitée,  we  et  attrait  àç,  la  ville  de 
Elne,  en  Roussillon,  noble  et  gentilhomme,  tel  connu 
et  réputé  ,   notoirement  à  cause  de  ses  feus  père  et  mère  , 


44  LE  COMPASSEUR. 

Bernard  le  Compasseur  et  Françoise  de  Senesterra.  Il  est 
qualifie' ,  dans  le  même  acte  ^  époux  d'Edmée  de  Ferette , 
et  père  de  : 

I .''  Gilles  le  Compasseur  ,  capitaine  de  la  ville  et 
châtel  de  Joinville,  qui  épousa  Marie  d'Origny  , 
inhumée  dans  Téglise  paroissiale  de  Bar-sur  Seine, 
où  se  voyait  son  épitaphe  et  ses  armes  en  plusieurs 
endroits,  ainsi  que  celles  de  son  mari.  Ils  laissèrent 
Thevenotte  le  Compasseur  ,  dont  on  ignore  la 
destinée  ; 

2.°  Tanneguy  ,  dont  l'article  suit. 

III.  Tanneguy  le  Compasseur  de  Créqui-Montfort  , 
écuyer  ,  épousa  ,  par  contrat  du  17  octobre  1440,  Alix  de 
Chauvirey,  fille  de  Philippe  de  Chauvirey  ,  écuyer  ,  sei- 
gneur de  Bussière  j  et  de  Claude  de  Grancey.  Il  en. eut 
entre  autres  enfants  : 

IV.  Robert  le  Compasseur  de  Créqui  -  Montfort  , 
écuyer  ,  co  -seigneur  de  Tarsul  et  de  Courtivron  ,  du  chef 
de  sa  mère,  en  1472.  Il  avait  épousé  ,  le  20  juillet  1471  , 
Suzanne  Boucher,  dont  est  issu  : 

V^  •  Edme  ou  Aimé  le  Compasseur  de  Créqui-Mont- 
i^RT ,  écuyer  co-seigneur  de  Tarsul  et  de  Courtivron , 
seigneur  de  Bévy  ,  gouverneur  de  Joinville.  Il  épousa,  le 
7  janvier  1498  ,  Jacqueline  Hennequin  de  Vaubrecey  , 
dont  il  eut  : 

VI.  Nicolas  -  Bénigne  le  Compasseur  de  Créqui- 
Montfort  ,  seigneur  de  Bévy  ,  de  la  Mothe-le-Désert  , 
d'Ahuy  ,  etc.  ,  co-seigneur  de  Tarsul  et  de  Courtivron  , 
qui  ,  en  i533,  épousa  Jeanne  de  Maillard,  fille  de  Jean 
de  Maillard  ,  écuyer ,  et  de  Bénigne  de  la  Perière.  Il  testa 
le  25  février  1545,  et  fit  des  fondations  dans  l'église,  où 
il  fut  inhumé.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

1 .°  Claude- François  le  Compasseur  de  Créqui-Mont- 
fort ,  baron  de  Vantoux  ,  seigneur  de  Bévy  ,  de 
Vitrey  ,  etc.,  lequel  acquit  par  retrait  lignager, 
en  conséquence  de  la  vente  qu'en  avait  faite  la 
dame  de  Courtivron,  la  majeure  partie  des  terres 
et  seigneuries  de  Courtivron  ,  de  Tarsul  et  dépen- 
dances ,  que  le  roi  Henri  IV  érigea  en  baronnie, 
pour  ledit  Claude,   par  lettres  signées  de  la   main 


LE   COMPASSEUR.  45 

de  ce  prince,  en  date  du  i5  juillet  iSgS,  à  son 
camp  devant  Dijon,  où  il  est  motivé  que  c'est  en 
consideVation  des  services  rendus  par  lui  et  les 
siens,  et  nomme'ment  en  la  re'duction  de  la  ville 
et  du  château  d'Auxonne.  11  est  qualifié  chevalier, 
seigneur  de  Ventajoux,  président  au  bureau  des 
finances  en  Bourgogne,  dans  la  transaction  qu'il 
passa  devant  Aubert  Geliot,  notaire  royal ,  le 
21  janvier  i6o3,  avec  Claude  de  Saux  (i),  co-sei- 
gneur  du  même  lieu.  11  mourut  sans  postérité  mâle 
de  Françoise  de  Malain,  sœur  d'Edme  de  Malain, 
baron  de  Lux; 
2."  Robert-Bénigne,  dont  Farticle  suit. 

VII.  Robert-Bénigne  le  Compasseur,  écuyer,  seigneur 
de  Dalecheu  et  des  Roques,  fut  homme  d'armes  de  la 
compagnie  du  maréchal  de  Ta  vannes,  et  employé  en  plu- 
sieurs occasions  sous  Henri  III.  Il  fut  écuyer  ordinaire  de 
la  reine  Marguerite,  et  reçut  l'usufruit  des  terres  et  sei- 
gneuries de  Gourtivron  et  autres,  de  Claude-  François, 
son  frère,  qui  les  substitua,  en  1396  et  i6o3,  à  la  charge 
d'en  porter  le  nom  et  les  armes,  à  l'exclusion  de  tout 
autre,  en  faveur  de  Claude  le  Compasseur,  son  neveu, 
fils  de  Robert-Bénigne,  et  de  Jeanne  de  Brocard,  fille  de 
Claude  de  Brocard,  doyen  du  parlement  de  Bourgogne, 
et  de  Françoise  de  Montholon. 

VIII.  Claude  le  Compasseur,  seigneur  de  Courtivron, 
de  Tarsul,  etc.,  fut  fait  conseiller  au  parlement  de  Bour- 
gogne, le  17  juillet  1620,  et  conseiller  d'état,  par  lettres- 
patentes  du  9  août  1646.  Il  avait  épousé  Anne  de  Bout, 
fille  de  Grégoire  de  Bout;  il  en  eut  : 

IX.  François  -  Bernard  le  Compasseur,  seigneur  de 
Courtivron,  président  à  mortier  au  parlement  de  Dijon, 
qui  obtint  l'érection  en  marquisat  de  ses  terres  et  sei- 
gneuries de  Courtivron  et  de  Tarsul,  par  lettres  de  1698, 
enregistrées  la  même  année  au  parlement,  le  i"  juillet,  et 
à  la  chambre  des  comptes  de  Bourgogne.  Il  avait  épousé, 
en  1661,  Thérèse  Fyot  de  la  Marche.  De  ce  mariage  est 
issu  : 


(i)  Voyez  l'Histoire  de  Bourgogne,  t.  II,  p.  458. 


46  LE  COMPASSEUR. 

X.  Jean  le  Compasseur,  marquis  de  Courtivron,  sei- 
gneur de  Tarsul  et  de  Saulx-le-Duc,  président  à  mortier 
au  parlement  de  Bourgogne,  mort  en  1729,  avait  épousé 
en  1697,  Marie- Pierrette-Françoise-Charlotte  de  Glermont- 
Tonnerre,  fille  de  Charles-Henri,  marquis  de  Cruzy  et 
de  Vauvillars,  et  d'Elisabeth  de  Massol  de  Colonge,  ei 
sœur  de  Gaspard  de  Clermont-Tonnerre,  maréchal  de 
France,  lieutenant-général  du  Dauphiné.  Il  en  eut  : 

I  .*>  Gaspard,  dont  Particle  suit  ; 

2.°  Marie-Françoise ,  mariée  à  Antoine  Joly,  mar- 
quis de  Blaisy  ; 

3.°  Jeanne-Charlotte-Madelaine,  mariée,  le  26  mai 
1733,  à  Jacques,  comte  de  Brancion,  seigneur  de 
Visargent,  deCondé  et  autres  lieux,  fils  de  Humbert 
de  Brancion,  seigneur  de  Visargent  de  Bure,  etc., 
et  de  Madelaine  de  Chargère  du  Breuil. 

XI.  Gaspard  le  Compasseur  Créqui  -Mont  fort, 
marquis  de  Courtivron,  aide -maréchal -général -des -logis 
de  la  cavalerie  des  armées  du  Roi,  chevalier  de  Tordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  épousa  i.*,  le  7  août 
1752,  Marie- Rose-Louise  de  Cornette  de  Saint-Cyr-de- 
Gely,  fille  de  Nicolas- Philippe  de  Cornette  de  Saint-Cyr, 
chevalier,  seigneur  de  Cely,  et  de  Marie- Rose  de  Breuil  ; 
2.*^  Elisabeth  de  Thussey.  Ses  enfants  furent: 

Du  premier  lit: 

I ."  Antoine  -  Nicolas-  Philippe  -Tanneguy  -  Gaspard, 
qui  suit  ; 

Du  second  lit  : 

2."  Gaspard  le  Compasseur,  né  le  i"  janvier  1760, 
appelé  comte  de  Ménessaire,  chevalier  de  Malte, 
en  1761,  capitaine  au  régiment  d'Orléans,  cava- 
lerie; marié,  en  1781,  à  Louise-Catherine  Brisson, 
sœur  de  M.  Brisson,  président  à  la  cour  de  cassa- 
tion. Il  est  mort  sans  enfants,  en  1787; 

3."  Gaspard-François,  qui  fonde  la  seconde  branche 
rapportée  ci-après  ; 

4."  César-Marie-Gabriel  ,  auteur  de  la  troisième 
branche,  rapportée  en  son  lieu. 

XII.  Antoine -Nicolas -Philippe -Tanneguy- Gaspard  le 
Compasseur  Créqui- Montfort,     marquis    de    Courtivron, 


LE   GOMPASSEUR.  47 

né  le  i3  juillet  lySS,  lieutenant-colonel  au  premier  régi- 
ment des  carabiniers  à  cheval  de  Monsieur,  et  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint  -  Louis  avant  la  révo- 
lution ;  colonel  de  cavalerie  en  retraite  ,  et  chevalier  hono- 
raire de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  à  fait  la 
campagne  de  1792  ,  en  qualité  de  chef  de  section  dans 
l'escadron  des  carabiniers  dans  Tarmée  commandée  par 
Leurs  Ahesscs  Royales  ,  a  servi  dans  divers  états  -  majors 
des  armées  alliées  pendant  la  révolution,  jusqu'en  1800. 
Il  avait  épousé  Stanislas-Christine  de  Clermont-Tonnerre  , 
petite  -  fille  de  M.  le  maréchal  duc  de  Glermont  -  Tonnerre, 
doyen  des  maréchaux  de  France.  De  ce  mariage  [sont 
issus  : 

I."*  Gaspard- Elie  le  Compasseur  de  Créqui-Mon- 
fort  ,  né  en  1780,  enseigne  et  lieutenant  en  se- 
cond au  régiment  de  ligne  ,  infanterie  ,  au  service 
de  S.  M.  Tempereur  d'Autriche  en  1798  et  1799  ; 
lieutenant  en  premier  au  régiment  Frantz  Ester- 
hazzy  en  1804  ,  mort  à  Pesth  en  Hongrie  le  26  fé- 
vrier 1 806  ; 

2.**  Louis-Philippe-Marie,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Ludovic-Antoine-François-Marie,  né  le  5  août 
1786,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Jean  de  Jéru- 
salem, admis  en  1787;  atteint  par  la  conscription 
en  1806,  a  fourni  un  remplaçant  aux  armées,  et 
entra,  dans  le  mois  de  novembre  de  la  même  an- 
née ,  comme  simple  soldat ,  dans  le  corps  des  gen- 
darmes d'ordonnance  à  cheval ,  qui  s'organisait  à 
Mayence  ;  il  passa  le  Rhin  le  3  janvier  1807  ,  arriva 
à  Berlin,  et  fut  envoyé  ensuite,  avec  son  corps, 
contre  les  bandes  armées  de  Schill.  Il  se  distingua 
dans  une  charge  de  cavalerie  qui  eut  lieu  sous  les 
murs  de  Colberg ,  et  fit  prisonnier  un  cavalier 
prussien.  Son  corps  rejoignit  ensuite  la  Grande- 
Armée  dans  la  Prusse  polonaise  ,  et  se  trouva  aux 
batailles  mémorables  qui  amenèrent  la  paix  de 
Tilsitt.  Le  corps  des  gendarmes  d'ordonnance  ayant 
été  licencié  après  la  campagne  ,  il  entra  ,  comme 
soldat,  dans  les  chasseurs  à  cheval  de  l'ex-garde 
impériale,  et  partit  ,  le  i"  janvier  1807,  de  Paris  , 
pour  aller  à  Madrid  avec  Murât.  Il  se  trouva  à  l'af- 
faire du  2  mai,   où  son  corps  lutta  pendant  cinq 


48  LE   COMPASSEUR. 

heures,  avec  les  mamelucks  de  la  garde,  contre  la 
population ,  qui  s'était  insurge'e  contre  les  troupes 
françaises.  II  sauva,  dans  cette  affaire,  la  vie  à 
cinq  canonniers  français,  au  moment  où  ils  allaient 
être  victimes  de  la  fureur  du  peuple,  et  il  fut 
grièvement  blessé  d'un  coup  de  sabre  à  la  tête. 
Pour  obtenir  un  avancement  plus  rapide,  il  se 
décida  à  entrer  dans  l'infanterie  ;  il  entra  comme 
sous- lieutenant  au  116"  de  ligne,  le  10  juillet 
181 1,  et  fit  avec  Tarme'e  d'Aragon,  les  campa- 
gnes de  181 1,  1812,  181 3,  en  Espagne.  Il  fut 
nommé  lieutenant  au  108^  de  ligne,  le  10  août 
i8i3,et  n'ayant  pu  rejoindre  son  corps,  alors  à 
Hambourg,  il  entra  comme  capitaine-adjudant- 
major  au  29''  léger,  et  fit  la  campagne  de  18 14  en 
France.  Il  reçut  une  contusion  de  boulet  à  la  cuisse 
gauche,  le  1"  février,  près  Brienne.  Le  16  jan- 
vier 181 5,  il  passa  avec  son  grade  au  9^  léger; 
Renvoyé  de  son  corps  ,  pendant  l'usurpation  de 
Buonaparte  ,  à  cause  de  son  attachement  pour  les 
Bourbons  ,  il  vint  à  Paris ,  et  ,  le  10  janvier  1 8 1 6  , 
il  entra  comme  capitaine  au  6^  régiment  de  la 
garde  à  pied,  et  reçut,  peu  de  tems  après,  le 
brevet  de  chef  de  bataillon  et  la  croix  d'honneur  ; 

4.°  Louise  -  Wilhelmine-Hermi nie,  née    en    1787, 
morte  en  bas  âge. 

XIII.  Louis- Philippe-Marie  "le  Compasseur  de  Gré- 
Qui-MoNTFORT  DE  Courtivron,  né  en  1782,  chevalier  de 
justice  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  ,  reçu  en 
1785  ;  entré  dans  la  compagnie  de  chevau-légers  de  la 
garde  du  Roi,  en  quahté  de  maréchal  des  logis  en  18 14, 
avec  brevet  de  chef  d'escadron,  nommé  depuis  chef  d'es- 
cadron aide-de-camp  de  M.  le  duc  de  Damas,  gouverneur 
de  la  dix-huitième  division  militaire.  Il  a  épousé  en  1812  , 
Armande-Constance  de  la  Pallu  ,  fille  du  comte  de  la 
Pallu  ,  aide-major  des  gardes-françaises  ,  et  de  demoiselle 
de  Miroménil.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I.**  Louise- Philippe-Marie-Gonstance  ,  née  en  181 3  ; 
2.**  Charles-Philippe-Marie  ,    né  le    24   juin    i8i5. 


AUBRY  DE  LA  NOE.  49 


SECONDE  BRANCHE. 

Xri.  Gaspard-François  le  Compasseur  de  Courti- 
VRON,  appelé  le  vicomte  de  Courtivron,  frère  consanguin 
du  chef  de  la  branche  aînée,  né  en  1762,  admis,  dans  la 
même  année,  dans  l'ordre  de  Malte;  capitaine  au  régi- 
ment du  Roi,  infanterie;  chef  de  bataillon  en  retraite,  et 
chevalier  de  Saint- Louis  et  de  Hohenlohe;  a  épousé,  en 
1786,  Charlotte  de  Migieu,  fille  de  M.  le  marquis  de  Mi- 
gieu,  capitaine  aux  gardes-françaises,  et  de  demoiselle  de 
Nouant  de  Rarai  ;  de  ce  mariage  sont  issus  : 

I  .'^  Victor-François,  né  en  1787,  brigadier  dans  la 
première  compagnie  des  mousquetaires  de  la  garde 
du  Roi  en  18 14; 

i.°  Anna,  morte  en  bas  âge, 

TROISIÈME  BRANCHE. 

XIII.  César  -  Marie  -  Gabriel  le  Compasseur  de  Cour- 
tivron, appelé  le  chevalier  de  Courtivron,  né  en  1772, 
chevalier  de  Malte  dans  la  même  année,  lieutenant  au 
régiment  du  Roi,  infanterie,  marié,  en  1796,  à  Cathe- 
rine de  Poiveau,  petite-fille  de  M.  de  Poiveau,  lieute- 
nant-général des  armées  du  Roi,  commandeur  de  Tordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  gouverneur  de  l'hôtel 
royal  des  Invalides  en  17 19.  II  est  mort  en  1809,  laissant 
de  son  mariage  : 

i.°  Théodule,  né  en   1800; 
2.°  Charles-Gabriel,  né  en  i8o3; 
3."  Eliane-Marie_,  née  en  1798. 

Armes  :  d'azur,  à  trois  compas  d'or. 


AUBRY    DE  LA  NOE,    famille    originaire    de  Nor- 
mandie. 

I.      René     Aubry,    écuyer,     seigneur    de    la    Barrière, 
conseiller  -  secrétaire     du    Roi ,     maison ,    couronne     de 


5o  AUBRY   DE   LA  NOE. 

France  et  de   ses  finances,   par  provisions  du    3o  janvier 

1676,  avait  épousé  Marguerite  Berierdont    il  eut  : 

I ."  Philippe,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Trois  autres  fils,  qui  formèrent  trois  branches 
maintenant  éteintes ,  l'une  à  Bayeux,  l'autre  au 
pays  d'Auge,  et  la  troisième  à  Evreux. 

II.  Philippe  AuBRY,  ëcuyer,  sieur  de  la  Noë,  épousa 
par  contrat  du  28  août  1662,  passé  devant  Isaïe  le  Bour- 
geois et  Jacob  Morice,  tabellions  royaux  aux  bourg  et 
siège  de  la  vicomte  de  Saint-Sylvain,  Marie  Thiment, 
fille  de  Pierre  Thiment,  et  d'Anne  Languille.  Il  mourut 
le  19  mars  1709.  Il  en  eut  : 

I .°  Jacques,  dont  l'article  suit; 

2.*>  Deux  autres  fils^  morts  sans  postérité. 

III.  Jacques  Aubry  ,  écuyer  ,  et  seigneur  de  la  Noë, 
épousa  par  contrat  du  23  septembre  1708  ,  Madelaine 
Binet,  fille  de  feu  François  Binet  et  de  feue  Jeanne  le 
Mulois.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.<*  Joseph^  dont  l'article  suit; 

2.**  Un  autre  fils,  mort  à  l'âge  de  trois  ans  ; 

IV.  Joseph  Aubry,  écuyer,  seigneur  de  la  Noë,  né 
le  24  novembre  17 10,  a  été  maintenu  dans  sa  noblesse 
par  jugement  rendu  le  11  octobre  1784,  par  M.  Fey- 
ûeau^  intendant  de  la  généralité  de  Caen.  Il  épousa  Fran- 
coise-Gabrielle-Julie  le  Ganu,  dont  sont  issus  : 

i."  Joseph-Michel-Antoine,  dont  l'article  suit; 

2."  Thomas- Aubry  de  la  Noë,  officier   de  cavalerie, 

mort  à  l'armée  de  S.  A.  monseigneur  le  prince  de 

Condé,  en  1793. 

V.  Joseph  -  Michel  -  Antoine  Aubry  de  la  Noe,  an- 
cien officier  au  régiment  de  Chartres,  infanterie,  colo- 
nel, chef  de  divison  des  armées  catholiques  et  royales 
de  l'ouest  en  1790^  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis;  a  épousé,  au  mois  de  février  1783, 
Marie-Anne-Angélique  du  Prey,  fille  d'Olivier-Jean  du 
Prey,  ancien  officier  des  milices  gardes-côtes,  et  de  dame 
Marie-Jean-Baptiste  Autin.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i."  Jean-Baptiste-Joseph,  né  en  1784; 


FAUQUE   DE  JONQUIÈRES.  5l 

2.°   Antoine-Olivier- Frédéric,  né  en  1789; 
3.°  Antoine-Hypolite,    né   en    1792,   officier  de  la 
marine  royale. 

Armes:    de    gueules,    à   trois   pals  d'or.   Couronne  de 
marquis. 


FOULCO  ou  FAULCO,  aujourd'hui  FAUQUE  DE 
JONQUIERES. 

Nous  avons  donné  la  généalogie  de  cette  maison  dans  le 
deuxième  volume  de  notre  ouvrage  ;  mais  elle  se  trouve 
inexacte,  et  la  famille  Fauque  ayant  retrouvé  une  partie 
des  anciens  actes  et  autres  papiers  essentiels  qu'elle  avait, 
nous  avons  dû  donner  un  nouvel  article  sur  sa  généalogie_, 
rédigé  d'après  les  preuves  qui  nous  ont  été  exhibées. 

Cette  maison  est  originaire  du  royaume  de  Naples.  La 
terminaison  italienne  de  son  nom  se  soutint  pendant  assez 
long-temps  ;  peu  à  peu  l'on  commença  à  prononcer  fauco, 
et  puis  Fauque.  On  voit  le  même  individu  nommé  Faulco, 
Fauco,  Faucon,  Faulque,  Fouque,  Foulque  et  Fauque  ; 
non-seulement  dans  différens  actes,  mais  encore  dans  les 
mêmes  ;  tels,  par  exemple,  un  arrêt  du  parlement  de 
Provence  du  25  juin  1597,  dans  lequel  messire  Jean  et 
Gabriel  Fauque,  nommés  quatre  fois,  le  sont  de  quatre 
manières  différentes.  Ces  variations  ont  existé  jusqu'à 
François,  qui  ayant  prouvé  en  1596,  sa  filiation  depuis 
Guillen,  fixa  l'orthographe  de  son  nom  telle  qu'elle  çst 
aujourd'hui. 

D'après  l'ouvrage  de  M.  Maynier,  intitulé  :  Nouveau 
Etat  de  Provence,  etc.,  dont  plusieurs  éditions  ont  été 
publiées,  il  paraît  que  cette  famille  a  rendu  des  services 
signalés  aux  rois  de  Naples,  et  qu'elle  a  figuré  dans  cet 
Etat  d'une  manière  brillante.  Cependant,  il  est  évident 
qu'elle  était  attachée  aux  rois  de  France  avant  que  la 
maison  d'Anjou  régnât  à  Naples,  et  elle  a  dû  se  trans- 
planter en  France  avant  le  règne  de  saint  Louis.  Nous 
allons  transcrire  ici  littéralement  l'article  de  l'ouvrage  de 
M.  de  Maynier,  qui  concerne  la  maison  de  Foulco  ;  l'édi- 
tion dans  laquelle  il  se  trouve  compris,  paraît  être  l'une 
des  moins  anciennes  ;  la  date  n'en  est  pas  indiquée:  mais 
on  doit  présumer  qu'elle  est  de  1724  ou  1725. 


52  faOqùk  de  JONQUIÊRES. 

Extrait  de    f  ouvrage    intitulé  :    Nouveau    Etat  de  Pro- 
vence, etc.,  par  M.   de  May  nier. 

a  La  maison  de  Foulco,  aujourd'hui  Fauque,  a  sa 
noblesse  par  faits  d'armes,  noblesse  qui  a  été  de  tous  les 
siècles,  de  plus  grande  gloire;' à  peine  prend-on  garde 
en  France  à  tout  autre  mérite  ;  elle  s'acquiert  dans  la 
fatigue  de  la  guerre,  au  risque  de  la  vie,  et  en  répandant 
son  sang  pour  le  service  de  son  prince  et  pour  la  défense 
de  sa  patrie.  Je  trouve  ce  nom  dans  les  guerres  des  comtes 
de  Provence,  de  la  race  des  Béranger,  princes  de  Barce- 
lone, dans  cette  fameuse  querelle  de  Bertrand  et  Ray- 
mond de  Béranger,  oncle  et  neveu,  marquis  et  comte  de 
Provence,  contre  la  princesse  Estien nette  des  Baux,  pe- 
tite-fille de  Gilbert  roi  d'Arles  ;  cette  guerre  partagea 
tous  les  gentilshommes  de  ce  pays,  au  XII^  siècle,  pour 
le  partage  de  Provence,  jusques  à  leur  paix,  dont  la 
princesse  Estiennette  eut  les  terres  qu'on  appelle  encore 
de  nos  jours  Terres  Baussenques.  Je  trouve  Guillen  Foulco, 
entre  les  gentilshommes  qui  accompagnèrent  Charles  1" 
d'Anjou,  frère  du  roi  Saint-Louis,  comte  de  Provence, 
en  son  mariage  avec  Béatrix,  fille  et  héritière  de  Ray- 
mond Béranger,  lorsque  Charles  I"  s'arma  pour  la  conquête 
du  royaume  de  Naples  et  de  Sicile.  Je  trouve  Ber- 
trand de  Foulco  armé,  aux  guerres  d'Italie  entre  les 
Guelfes  et  les  Gibelins,  pour  le  roi  Robert,  comte  de 
Provence,  contre  l'empereur  Louis  de  Bavière,  celui-ci 
pour  les  Gibelins,  et  les  Guelfes  pour  le  Pape. 

»  On  trouve  le  nom  de  Foulco  au  royaume  de  Naples, 
dans  les  troubles  de  la  reine  Jeanne  contre  Charles  de 
Duras,  son  neveu,  et,  dans  la  suite,  aux  guerres  de 
Louis  II,  duc  d'Anjou,  roi  de  Naples,  comte  de  Pro- 
vence, fils  de  Louis  I",  successeur  de  la  reine  Jeanne, 
Bertrand  Foulco,  armé  contre  Charles  de  Duras_,  qui 
disputait,  les  armes  à  la  main,  les  états  de  la  succession 
de  la  reine,  sa  tante;  on  voit  le  nom  de  Foulco  dans  les 
guerres  suivantes  des  règnes  des  comtes  de  Provence  et 
des  Rois  de  France,  après  la  réunion  de  ce  même  pays 
à  la  couronne,  sous  le  roi  Charles  VIII,  de  Louis  XII, 
François  i"  jusques  sous  le  roi  Henri  IV,  que  Fran- 
çois de  Foulco,  fils  de  Gabriel,  remonta,  par  divers  de- 
grés de  génération,  de  père  en  fils,  à  tous  ces  guerriers 
dont  j'ai  parlé  ci-dessus,  par   des  services  signalés  dans  le 


FAUQUE  DE  JONQUIÈRES.  53 

service  des  rois  de  France  et  des  comtes  de  Provence  , 
jusques  à  Guillen  de  Foulco,  dans  la  querelle  des  Béran- 
ger  contre  Estiennette  des  Baux.  François  de  Foulco 
fut  officier  de  la  gendarmerie  du  roi  Henri  IV.  Il  e'tait 
iils  de  Gabriel  de  Foulco  et  d'Anne  de  Baux  (i),  de  l'il- 
lustre maison  des  souverains  princes  d'Orange. 

»  Gabriel  II  de  Foulco,  fils  de  François  et  de  Margue- 
rite de  Saint-Maurice  des    anciens    barons  de   Venasque_, 
servit  long-tems  dans  les  armées  du  roi  Louis  XIII.    Il  fut 
marié    avec    Philippe  de    Paparin    (2),   des    seigneurs    de 
Saint-Chaumond  ,  fille  de    Claude   de   Paparin  ,   seigneur 
de    Château-Gaillard    et   de  Susanne   de  Serre  ;  il    eut  de 
son   mariage   trois   fijs,  dont  Alexandre   de  Foulco  ,  sieur 
de  Jonquières  ,  est  le  seul  qui  ait   laissé   postérité.  Il  servit 
sous   Louis  -  le  -  Grand  y    officier    dans  la  compagnie  des 
gardes  de  son  corps,  il  suivit  le  Roi  dans  ses  conquêtes  de 
Flandre  en  1677   et  il  se  signala  en  présence  de  Sa    Ma- 
jesté aux  sièges  de  Vàlenciennes  ,  de  Cambray  _,   de  Gand 
et  d'Ypres ,    en    1678.   Il  servit    encore   quelques    années 
dans  la  maison   du   Roi  ,  après  la  paix   de  Nimègue  ,  en 
1682  ,  et  enfin  il  se  retira  en    Provence  après  la   réduction 
de  Strasbourg   et  deCazal;   il  se  maria  en  i683   avec  de- 
moiselle  Thérèse  de  Monyer;   de  ce  mariage  naquit   Jac- 
ques-Philippe Foulco  ,  sieur    de  Jonquières  ,  écuyer  ,  qui 
a  épousé  ,  en   1702,  demoiselle  Marie  de  Foulco  ,  sa  cou- 
sine-germaine ,   avec  dispenses.    Il    se  sacrifia    volontaire- 
ment au  service  de  sa  patrie,  pendant  tout  le  tems  de  la 
peste,  dont  elle  fut  malheureusement   affligée.   Il  y   donna 
tous   ses   soins  pour  empêcher  que  le  mal  n'y  fît  des  pro- 
grès ;    outre    ses    soins ,  il   y    sacrifia    encore    son    propre 
bien  ,  qu'il  distribua  aux  pauvres  dudit  lieu,  sans  en  avoir 
jamais  demandé  aucun  remboursement  à  la  communauté. 
De     son     mariage     est     né     messire    Joseph  -  François  - 
Alexandre  de     Foulco  ,   aujourd'hui    (en   1723)  prieur   de 
Roussillon  ,  recommandable  par  sa  piété  et  son  savoir  ,  et 
sa  charité   inépuisable  pour  les  pauvres  dudit  lieu  ,   qu'il 
prévient  dans  leurs  nécessités.  Gaspard  -  Victor  de  Foulco, 
son  frère ,  quoique  jeune  ,  a  déjà    fait  les    premiers  essais 


(i)  Voyez    ma   première    partie,    chap.   du    nom     de   Baux.   {Note 
de  M.  May  nier.) 

(2)  Paparin   et    de    Serre ,    maison   noble    et    célèbre    en    la    pre- 
mière partie,  chap.  de  leur  nom.  {Note  du  même.) 


54  FAUQUE  DE  JONQUIERES. 

du  métier  de  la  guerre  au  service  de  S.  M.  Louis  XV  , 
(  1724),  dans  le  régiment  de  Nice,  actuellement  en 
Flandre. 

»  Foulco  ou  Fauque  porte  de  gueules  ,  à  deux  frênes 
d'or ,  appointés  ,  chargés  d'un  faucon  de  même  ,  anciennes 
armes  que  l'on  voit  encore  aujourd'hui  sur  la  grande 
porte  de  l'église  paroissiale  du  lieu  de  Roussillon  ,  ce 
qui  marque  leur  ancienneté  et  leur  noblesse  ;  cette 
maison  a  donné  des  prieurs  de  cette  église  depuis  plus 
d'un  siècle  et  demi  ,  qui  se  sont  toujours  distingués  par 
leur  science,  leur  mérite  et  leur  piété  ». 

L'on  sait,  et  M.  Maynier  a  eu  soin  d'en  prévenir, 
qu'il  rejetait  les  mémoires  des  familles  dont  la  noblesse 
n'était  pas  bien  prouvée  ,  et  ce  qu'il  dit  de  celle-ci  suffi- 
rait pour  convaincre  qu'elle  est  d'une  très-ancienne  dis- 
tinction. 

Indépendamment  de  cet  ouvrage  ,  cette  famille  a  eu 
le  bonheur  de  retrouver  beaucoup  d'arrêts ,  transactions  , 
contrats,  testaments,  etc.,  qui  justifient  cette  opinion, 
et  au  moyen  desquels  elle  prouve  très-bien  sa  filiation  , 
sinon  depuis  Guillen,  du  moins  depuis  Michel,  aïeul  de 
François,  qui,  d'après  M.  de  Maynier,  avait  prouvé 
qu'il  descendait  de  Guillen  ,  l'un  des  gentilshommes  qui 
accompagnèrent  Charles  I"  d^Anjou  en  son  mariage.  II 
n'est  donc  pas  douteux  que  la  maison  de  Foulco,  aujour- 
d'hui Fauque  de  Jonquières  ,  n'ait  joui  ,  dès  ces  tems 
reculés  ,  d'une  grande  considération.  Au  surplus ,  on  ne 
doit  pas  être  étonné  que  beaucoup  de  familles  aient  perdu 
tout  ou  partie  de  leurs  titres  pendant  la  révolution  ,  et 
c'est  ce  qui  est  arrivé  à  celle-ci. 

Ne  connaissant  pas  les  ascendants  de  Guillen  Foulco, 
nous  commencerons  à  lui  la  génération  de  sa  maison.  Il 
vivait  en  i23o  ,  et  l'on  voit,  par  l'ouvrage  que  nous  venons 
de  citer ,  qu'un  siècle  auparavant  la  famille  Foulco  était 
connue  parmi  les  nobles  de  Provence. 

I.  Guillen  Foulco  ,  fut  Pun  des  gentilshommes  qui  ac- 
compagnèrent le  frère  de  saint  Louis  ,  lors  de  son  mariage. 
Il  fit  partie  de  l'expédition  de  Naples ,  où  son  nom  a  été 
illustré  et  s'y  maria.  Il  eut  pour  fils  : 

IL  Bertrand,  qui  servit  long- tems  dans  les  armées  de 
Naples  ;  celui-ci  eut  deux  fils  : 


FAUQUE  DE  JONQUIERES.  55 

1  ."  Gaspard,  dont  Farticle  suit  ; 

2.°  Jehan  ,    qui  resta    en    Italie   où   il   forma   une 

branche  qui  subsistait  encore  en  1701,  sous  le  nom 

de  comte  de  Faulco-Pacco. 

III.  Gaspard  vint  s'établir  en  Provence,  où  il  se  signala 
au  service  de  ses  souverains  ;  il  eut  pour  fils  : 

IV.  Louis,  qui  avait  suivi  son  père  dans  une  expédi- 
tion en  Italie  ;  il  se  maria  à  Turin ,  et  mourut  en  Pié- 
mont. Il  eut  trois  enfants.  L'un  d'eux  : 

V.  Charles  se  maria  à  Arles.  Il  eut  pour  fils  : 

VI.  Claude-Alexandre,  qui  servit  long-tems  avec  dis- 
tinction en  Provence  et  en  Italie.  Il  se  maria  à  Rome; 
ruiné  par  les  guerres  des  Guelfes  et  des  Gibelins  ,  il  se 
retira  en  Provence  vers  i36o.  Il  eut  deux  fils  : 

I .°  Bertrand,  dont  l'article  suit; 
2.°  Joseph,  qui  fut  ecclésiastique. 

VII.  Bertrand  ,  qui  était  resté  à  Naples  auprès  d'un 
oncle  maternel,  commanda  les  armées  de  la  reine  Jeanne  ; 
mais  ,  rappelé  auprès  de  son  père  ,  il  vint  en  Provence 
avec  sa  femme,  qui  était  napolitaine,  et  il  s'y  fixa.  Il  eut 
de  son  mariage  : 

I .°  Paul,  qui  fut  tué  au  service  à  l'âge  de  20  ans , 
2.°  Guillaume,  qui  suit  ; 
3 .°  et  4.°  Deux  filles. 

VIII.  Guillaume,  se  maria  à  Digne;  de  son  mariage 
naquit  : 

IX.  Balthazar,  qui  servit  dans  les  armées  de  Charles  VII. 
Il  se  maria  à  Forcalquier,  et  eut  pour  fils  : 

X.  Fiomard ,  qui ,  étant  attaché  à  la  maison  de  Les- 
diguières  ,  s'établit  au  bourg  de  Roussillon  ,  au  diocèse 
d'Apt  en  Provence ,  dont  le  duc  de  Lesdiguières  était 
baron,  et  ses  descendants  y  sonc  restés  jusqu'à  la  révolu- 
tion. Il  se  maria  avec  demoiselle  de  Perussis.  De  ce  ma- 
riage naquirent  : 

r."  Honoré,  propriétaire  du  fief  de  la  Garde,  sui- 
vant acte  d'hommage  au  parlement  de  Provence, 
en  date  du  3r  mai  i56o,  dans  lequel  il  est  quali- 
rié  noble  homme  etesctiyer.  Il  servit  dans  les  armées 


5^6  FAUQUE   DE  JONQUIÈRES. 

de  François  \".  Il  épousa  mademoiselle  de  la 
Motte,  et  eut  pour  fils ,  Joseph,  qui,  le  20  mars 
i5j2  j  fit  hommage  au  parlement  du  fief  de  la 
Motte,  de  celui  de  Vaulplane  et  du  quart  de  la 
terre  de  Soleilhas.  Son  père  vivait  encore  puis- 
qu'il est  désigné  dans  cet  acte  comme  tils  d'Ho- 
noré ,  sieur  de  la  Garde.  Joseph  n'eut  point  de 
postérité  et  sa  succession  fut  divisée.  Une  partie 
fut  consacrée  à  la  fondation  d'un  hôpital,  sous  le 
nom  de  Charité,  qui  subsiste  encore  à  Roussillon  ; 
2°  Michel,  qui  suit. 

XI.  Michel  ,  hérita  du  quart  de  la  terre  de  Soleilhas, 
à  la  mort  de  Joseph  ,  son  neveu.  Il  épousa  demoiselle 
Delphine  Aillaud.  Il  eut  pour  fils  : 

XII.  Gabriel,  qui  servit  long-tems  dans  les  armées  de 
Henri  III  et  Henri  IV.  Il  épousa  Anne  des  Baux  de  l'il- 
lustre maison  des  Baux ,  anciennement  souveraine  d'O- 
range ;  de  son  mariage  naquirent  : 

I .°  François,  qui  suit  : 

2.°  Hierosme; 

3.°  Jean-Michel,  qui  fut  prieur  de  Roussillon. 

XIII.  François  fut,  très-jeune,  officier  de  la  gendar- 
merie de  Henri  IV.  Il  échangea  sa  portion  de  la  terre  de 
Soleilhas  ,  contre  le  fiel  de  Saint-Sauveur  ,  que  son  ar- 
rière petit-fils  avait  encore  en  1729,  suivant  un  bail  no- 
tarié du  17  septembre  1716  et -une  quittance  pardevant 
Ripert,  notaire,  du  14  novembre  1729.  Il  épousa  demoi- 
selle Marguerite  de  Saint-Maurice ,  des  anciens  seigneurs 
de  Venasque,  suivant  acte  du  21  octobre  161 1,  reçu  par 
Bonhomé,  notaire  à  Venasque.  Les  précédents  sont  tou- 
jours qualifiés  sire,  ou  messire,  ou  noble,  dans  les  actes 
qui  nous  ont  été  représentés ,  et  quelquefois  écuyer. 
François  est  qualifié  écuyer  ,  ainsi  que  tous  ses  descen- 
dants, dans  tous  les  actes  où  ils  sont  nommés.  Il  eut  pour 
fils  : 

XIV.  Gabriel ,  co-seigneur  de  Venasque  et  de  Saint- 
Didier.  Il  servit  long-tems  dans  les  armées  de  Louis  XIII. 
Il  se  maria,  suivant  acte  du  19  juin  i638,  avec  demoi- 
selle de  Paparin  de  Chaumont  et  de  Château-Gaillard.  Le 
frère  de  cette  demoiselle  était  alors  évéque  de  Gap.  Ga- 
briel est  le  premier  qui   ait  ajouté  à    son    nom  celui   de 


FAUQUE  DE   JONQUIÈRES.  5y 

•Jonquières_,  d'un  arrière-fief  qu'il  posse'dait.  Dans  un 
acte  du  9  septembre  1686,  reçu  par  Gaultier,  notaire 
à  Mazan,  il  est  qualifié  noble  Gabriel  de  Fauque,  e'cuyer, 
sieur  de  Jonquières.   Il  eut  trois  enfants  ; 

i.°  Claude-Joseph,  qui  eut  un  fils  et  une  fille.  Le 
fils  fut  prieur  de  Roussillon,  et  la  fille  fut  mariée 
à  Jacques-Philippej  son  cousin-germain  ; 

2.°  Alexandre,  dont  l'article  suit; 

3.°  François,  nommé  Vabbé  du  Contrat,  qui  fut 
prieur  de  Roussillon. 

XV.  Alexandre  servit  long-tems  et  avec  beaucoup  de 
distinction  dans  les  gardes-du-corps  de  Louis  XIV,  ainsi 
qu'il  est  dit  dans  l'ouvrage  de  M.  de  Maynier.  Il  épousa 
demoiselle  de  Monier,  suivant  acte  du  9  novembre  1683, 
reçu  par  Monier,  notaire  à  Viens.  Il  en  eut  un  fils  dont 
l'article  suit,  et  trois  filles. 

XVI.  Jacques- Philippe,  épousa,  en  1702,  demoiselle 
de  Fauque,  sa  cousine-germaine,  dont*  il  eut  trois  gar- 
çons et  deux  filles.  Son  contrat  de  mariage  est  du  2  3  fé- 
vrier 171 1,  devant  Ripert,  notaire  à  Roussillon.  C'est 
lui  qui  sacrifia  une  grande  partie  de  sa  fortune  pour  le 
soulagement  des  pestiférés,  ainsi  que  le  dit  M.  de  May- 
nier. Il  vendit,  par  suite  de  ses  libéralités,  le  fief  de 
Saint  -  Sauveur  et  la  co-seigneurie  de  Vénasque  et  de 
Saint-Didier,  qu'il  tenait  de  ses  aïeux  par  succession. 
L'aîné  de  ses  fils  fut  : 

XVII.  Gaspard  Victor,  qui  servit  pendant  plusieurs 
années  dans  le  régiment  de  Nice.  Il  se  maria  en  premières 
noces,  en  1740,  avec  demoiselle  d'Etienne  de  Peyssonnel 
delà  ville  d'Aix.  Sa  femme  étant  morte  sans  enfants  la 
même  année,  il  épousa,  en  secondes  noces,  en  1741, 
mademoiselle  d'Eyroux  de  Pontevès.  De  ce  mariage  na- 
quirent plusieurs  enfants.  Entre  autres  : 

i.°  Gabriel  -  Victor ,  servit  longtemps  dans  le 
régiment  de  Soissonnais.  Il  fit  plusieurs  campagnes 
en  Flandre,  et  toutes  les  guerres  de  Corse,  jus- 
qu'à la  soumission  entière  de  cette  île  à  la  France, 
Il  mourut  des  suites  des  fatigues  de  la  guerre  ; 

2.°  Jacques- Philippe,  dont  Tarticle  suit  ; 

XVIII.  Jacques-Philippe,    second   des  garçons,   aujour- 


58  FAUQUE  DE  JONQUIÈRES. 

d'hui  chef  de  cette  maison,  né  en  1748,  épousa,  sui- 
vant acte  du  9  novembre  1778,  reçu  par  GoUier,  notaire 
à  Avignon,  demoiselle  de  Charlet,  d'Avignon,  fille  de 
messire  Joseph  -  Hyacinthe  de  Charlet  de  Beauregard, 
auditeur  de  Rote.  De  ce  mariage  sont  nés  beaucoup 
d'enfants,  dont  plusieurs  sont  morts.  Les  survivants  sont 
cinq  garçons  et  une  fille,  savoir  : 

i.°  Louis- Victor,  marié,  le  17  octobre  181 5,  à 
demoiselle  Hortense  Bruslé,  fille  de  messire  An- 
toine Bruslé,  capitaine  de  cavalerie,  chevalier  de 
Saint- Louis  et  commandant  du  quartier  de  la 
Grande-Rivière  à  l'île  Saint-Domingue,  avant  la 
révolution.  De  son  mariage  est  issu  Philippe-Au- 
guste-Victor, né  le  premier  décembre  181 6  ; 

2.°  Joseph- Amable; 

3.°  Elzeard-Vincent-de-Paule; 

4.°  Frédéric-Auguste; 

5."  Jean-Baptiste-Eugène; 

6.''  Louise-Françoise-Eulalie- Philippine. 

Les  armes  de  cette  famille,  telles  qu'elles  sont  indiquées 
dans  l'article  de  M.  de  Maynier,  relaté  ci-dessus,  étaient 
apposées  sur  le  frontispice  de  l'église  paroissiale  du  bourg 
de  Roussillon,  depuis  l'an  iSgS,  et  dans  une  chapelle  de 
la  même  église,  ainsi  qu'il  en  conste  par  trois  attesta- 
tions authentiques  qui  nous  ont  été  exhibées.  Vers  l'an 
1760,  la  façade  de  cette  église  ayant  été  reconstruite, 
quelques-uns  des  habitans  disputèrent  à  la  maison  de 
Fauque  le  droit  qu^elle  revendiquait  d'y  faire  placer  ses 
armes.  Le  comte  du  Luc,  alors  seigneur  de  Roussillon, 
s'étant  fait  justifier  de  l'existence  de  ce  droit,  ordonna 
qu'il  serait  maintenu,  et  obligea  les  habitants  à  faire  ré- 
tablir la  pierre  sur  laquelle  étaient  gravées  les  armes  sur 
la  façade  de  Téglise. 

La  maison  Fauque  de  Jonquières  avait  fondé  dans  le 
même  bourg  et  doté  un  hôpital  assez  richement  pour  que 
l'on  en  doive  présumer  qu'elle  était  opulente  autrefois, 
et  qu'elle  faisait  de  sa  fortune  un  usage  qui  avait  dû  l'en- 
vironner de  la  considération  publique.  Elle  jouissait  de 
différents  privilèges  qui  avaient  excité  contre  elle  la  ja- 
lousie de  divers  habitants  du  même  lieu,  et  notamment 
du  juge  qui  voulut  contester  à  Jacques- Philippe,  chef 
actuel   Je   cette    famille,    ses    prérogatives  et   sa    noblesse. 


OBERLIN-MITTERBACH.  5q 

Le  juge  fut  condamné  par  deux  arrêts  du  parlement 
d'Aix ,  des  4  mars  1779  et  10  janvier  1784.  Ce  dernier, 
qui  doit  être  regardé  comme  un  arrêt  de  maintenue  de 
noblesse,  nous  a  été  représenté. 


OBERLIN  MITTERBACH  ,  famille  ancienne,  ori- 
ginaire de  Croatie,  qui  passa  dans  le  duché  de  Neubourg, 
en  haut  Palatinat,  où  une  de  ses  branches  possédait  en- 
core les  baronnies  de  Nabeck  et  de  Spielberg ,  donnant 
séance  aux  états,  jusqu'à  l'époque  de  la  dévastation  de 
cette  partie  de  l'Allemagne,  par  les  armées  françaises, 
en  1798.  Une  autre  branche  s'établit  dans  le  Landgra- 
viat  d* Alsace  et  la  Lorraine,  jusqu'à  la  révolution. 

I.  Jean  -  Thiébaut  Oberlin  ,  1"  du  nom,  né  à 
Carlstalt  en  Croatie,  le  21  juin  1898,  officier  au  service 
de  l'empereur  Sigismond  ,  épousa  ,  le  9  décembre  1443  , 
Sophie  -  Anne  de  MuUenbach,  et  mourut  le  17  juillet 
1477.  Il  laissa  de  son  mariage  : 

II.  Mathias  Oberlin  ,  né.  à  Schwaubourg  en  Styrie  , 
le  i3  août  1446  ,  capitaine  de  Croates  ,  marié  ,  le  6  février 
1494  ,  avec  Catherine  de  Phibergen.  Il  mourut  le  21  mars 
1 5  08,  laissant  : 


III.  André  Oberlin,  né  à  Greyn  ,  en  Haute  -  Au- 
triche,  le  i"  mars  1496,  commandant  un  corps  de 
Croates,  marié,  le  28  octobre  1549,  ^  Louise  de  Wes- 
trits.  Il  mourut  le  14  février  1578,  ayant  eu  pour  fils  : 

IV.  Thiébaut  Oberlin  ,  né  à  Carlstalt ,  en  Croatie 
le  II  avril  i56o;  il  fut  aussi  chef  de  corps  de  Croates 
et  devint  commandant  de  la  ville  et  forts  de  Benfelden, 
en  Alsace  ;  il  se  rendit  célèbre  par  la  vigoureuse  et  savante 
défense  de  cette  place,  contre  les  forces  réunies  des  Suédois  , 
dont  l'armée  toujours  victorieuse  commandée  par  le  fameux 
feld  -  maréchal  Gustave  Horn ,  fut  arrêtée  pendant  deux 
mois,  et  obligée  d'en  abandonner  le  siège.  Un  monument 
en  niarbre  noir,  portant  une  inscription  en  lettres  d'or, 
fut  élevé  dans  le  chœur  de  l'église  de  Benfelden ,  pour 
transmettre  à   la   postérité  ce   fait  d'armes,  dont  la   gloire 


6o  OBERLIN-MITTERBACH. 

avait  été  partagée  par  le  baron  de  Boulach.  Il  mourut 
le  29  décembre  1647,  et  avait  épousé,  le  10  août  1614, 
Ursule  de  Bollendes^  dont  est  issu  : 

V.  Jean  -  Michel  Oberlin  ,  né  à  Erstein  ,  en  Alsace  , 
le  i5  septembre  1621,  grand  bailli  de  Benfeld,  et  con- 
seiller aulique  et  intime  de  Saverne ,  mort  le  14  mai 
1691.  11  avait  épousé  j  le  14  février  1646^  Elisabeth  Geor- 
gerin,  dont  est  issu  : 

i.°Jean  Thiébaud  Oberlin,  II''  du  nom,  né  à 
Benfeld,  le  i5  mars  1648,  grand  bailli  de  Raslatt 
et  de  Kuppenheim,  qui  fut  envoyé  sept  fois  à  la 
cour  impériale  ^  grand  échanson  et  -  chambellan 
de  la  cour  princière  ,  épiscopale  et  souveraine  ,  de 
Passau  j  en  1697  '  grand  bailli  du  comté  de  Konys 
tan,  en  Basse-Autriche  ;  chef  de  la  branche  de  la 
maison  d'Oberlin ,  en  Autriche.  Désirant  pouvoir 
acquérir  des  terres  et  domaines  de  la  noblesse 
immédiate  de  l'empire,  et  y  jouir,  ainsi  que  sa 
famille  ,  des  droits  de  sa  naissance  d^origine  hon- 
groise ,  il  se  prévalut  de  l'estime  que  Ton  avait 
conçue  pour  lui  à  Vienne  ,  dans  ses  missions  près 
de  l'empereur  Léopold  I"  ^  et  en  obtint  un  di- 
plôme qui  le  rendit,  et  ses  ayant-cause,  habiles 
à  posséder  les  terres  nobles  immédiates,  jouir  de 
tous  droits  ,  honneurs,  immunités  et  prérogatives 
des  chevaliers  immédiats  du  saint  empire  romain 
et  de  sa  très-ancienne  et  illustre  noblesse,  à  laquelle 
il  était  incorporé.  Ce  diplôme  stipulant  formelle- 
ment être  accordé  à  une  famille  très-distinguée, 
passée  de  Croatie  en  Alsace ,  comme  noble  de 
quatre  degrés  de  père  et  mère,  et  militaire  dès 
le  quatorzième  siècle.  C'est  sur  le  vu  de  ces  titres  , 
et  le  certificat  de  M.  Chcrin,  que  Georges  -  André 
d'Oberlin  Mitterbach  a  été  pourvu  de  la  charge  de 
grand  -  bailli  d'épée  du  duché  pairie  de  Château- 
Thierry,  comme  on  le  verra  plus  bas  ; 

2."  Georges-Adolphe,  dont  l'article  suit  : 

VI.  Georges  -  Adolphe  Oberlin,  né  à  Benfeld,  le 
i3  mai  1649  '  "^on  le  24  mai  1697,  avait  épousé,  le 
i5  juin  1682,  Anne  de  Hasselt,  dont  il  laissa  : 

I .°  François-Nicolas,  dont  l'article  suit  ; 


OBERLIN-MITTERBACH.  6l 

2."  Léopold- Ignace,    qui  fonde  la  seconde  branche 
rapportée  ci-après. 

VII.  François-Nicolas  d'Oberlin  ,  né  à  Molsheim, 
le  21  août  i683,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Ben- 
theim  ,  épousa,  le  i6  décembre  171 6,  Anne  de  Goërtz , 
et  mourut  le  11  novembre  1734.  Il  laissa  de  son  ma- 
riage: 

VIII.  Georges  -  André  d'Oberlin  de  Mitterbacf^' ^ 
I"  du  nom,  né  à  Ruflach^  en  Alsace,  le  12  février 
171 9,  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  Rougrave , 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis  , 
marié,  le  12  août  1747,  avec  Marguerite  de  Hyffe.  Il  est 
mort  le  i5  avril  1802  ,  ayant  eu  : 

XI.  Georges-André,  baron  d'Oberlin  de  Mitterbach  , 
né  à  Crune ,  en  Lorraine,  le  6  juillet  1753,  qui  fut 
pourvu,  le  i3  mars  1789,  de  la  charge  de  grand-bailli 
d'épée  du  duché  pairie  de  Château-Thierry ,  d'après  ses 
preuves  d'ancienne  noblesse  ^  faites  pardevant  M.  Chérin. 
Il  a  émigré  le  7  mai  1792,  à  la  tête  du  régiment  de 
Bércheny ,  hussards,  dont  il  était  lieutenant  -  colonel  ;  a 
été  aide-maréchal -général -des -logis  de  l'avant-garde  de 
Tarmée  des  princes,  frères  du  Roi,  qui  l'ont  confirme 
dans  le  grade  de  colonel  auquel  il  avait  été  nommé  par 
le  Roi,  le  i"  mai  1792,  rentré  en  France  en  1801  , 
avec  l'assurance  qu'il  reçut,  de  la  part  de  Sa  Majesté 
Louis  XVIII  ,  d'être  maréchal  de  camp  à  la  première 
promotion  possible,  et  l'espoir  d'être  utile  à  son  service 
dans  l'intérieur  ;  il  fut  obligé,  pour  ne  pas  être  enfermé 
au  Temple,  lors  de  la  déclaration  de  guerre  contre  l'Au- 
triche, de  prendre  une  place  de  commissaire  des  guerres, 
d'où  il  passa  dans  le  corps  des  inspecteurs  aux  revues.  Il 
est  aujourd'hui  inspecteur  aux  revues,  honoraire ,  (  rang 
de  maréchal  de  camp ,  )  grand  prévôt  de  la  cour  prévô- 
tale  du  département  du  Loiret,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  officier  de  l'ordre 
royal  de  la  Légion  d'honneur.  Il  a  épousé,  le  27  septem- 
bre 1775,  Louise- Madelaine  Jacqueline  -  Philippe  de 
Moucheton,  dont  est  issu  : 

X.    Eugène-Valentin   d'Oberlin  de    Mitterbach  ,   né   à 
Bouxweiller,   en  Alsace-,    le  25  avril    1785,   qui    émigra 


62  OBERLIN-MITTERBACH. 

avec  son  père,  en  1792,  fut  cadet  au  régiment  de  Ber- 
cheny,  et  lieutenant  en  premier,  des  chasseurs  à  pied 
de  Moravie,  en  1799;  il  y  fit  cette  campagne  et  celle  de 
1800;  rentra  avec  sa  famille,  en  France  ;  devint  aide-de- 
camp  du  général  Desselle  ;  eut  le  bras  cassé  d'un  boulet 
de  canon,  à  Borodina.  Monsieur  a  daigné  le  placer  dans 
ses  gardes-du-corps,  comme  officier  supérieur.  Il  suivit 
le  Roi  à  Gand  ,  et  rentra  avec  lui  dans  sa  capitale.  Il  est 
actuellement  lieutenant-colonel  du  régiment  de  cara- 
biniers de  Monsieur  ,  chevalier  de  Tordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint  Louis ,  et  officier  de  Tordre  royal  de  la 
Légion  d'honneur.  Il  a  épousé  ,  le  7  février  181 3,  Marie- 
Joséphine- Laure  Guyon  ,  marquise  de  Guercheville , 
dont  est  issue  : 

Marie-Georgette-Noémi  ,   née   à   Diziers ,   le  7  mai 
i8i5. 

SECONDE    BRANCHE. 

Etablie  en  Alsace. 

VIL  Léopold-lgnace  d'Oberlin  ,  I"  du  nom,  second 
fils  de  Georges  Adolphe  Oberlin,  et  de  Anne  de  Hasselt. 
naquit  à  Molsheim,  fut  conseiller  de  la  préfecture  de 
la  ville  d'Haguenau,  et  laissa  de  N.  Hirzinger: 

I .°  Léopold-lgnace,  dont  Tarticle  suit  ; 
2.*'  Gaspard-Henri  ,  mort  sans  lignée  : 
3.°  François -Xavier,    conseiller     de    la    préfecture 

d'Haguenau  ; 
4.°  Pierre-Joseph,   conseiller  au   grand   sénat   de  la 

ville  de  Strasbourg  ; 
5.°  Marie-Elisabeth  d'Oberlin. 

VI IL  Léopold-lgnace  d'Oberlin,  11^  du  nom  ,  né  à 
Haguenau,  consul  de  la  ville  et  banlieue  de  Weissem- 
bourg,  épousa  N.  Pistorius  dont  sont  issus  : 

I ."  Léopold  -  François  -  Antoine-  d'Oberlin,  né  à 
Weissembourg,  officier  au  régiment  d'Esterhazy, 
puis  colonel,  adjudant-général.  Il  s'est  marié  et 
a  eu  postérité  ; 

2."  Antoine  d'Oberlin  ,  né  à  V^eissembourg  ;  ancien 
officier  au  régiment  des  hussards  de  Mirabeau  ,  en 


D'AMBLY.  63 

l'armée  de  Condê,  chevalier  de  l'ordre  royal  de 
la  Légion  d'honneur  ;  il  a  été  marié  deux  fois,  et 
a  postérité  ; 

3.°  Pierre  d'Oberlin,  né  à  Weissembourg,  officier 
supérieur  au  service  de  Sa  Majesté  l'empereur 
d'Autriche  ; 

4^  Catherine-Elisabeth  d'Oberlin,  mariée  à  nion- 
sieur  le  chevalier  de  Lajolais,  décédé  maréchal 
des  camps  et  armées  du  Roi  ;  dont  elle  a  eu  Au- 
guste de  Lajolais,  marié,  le  lo  février  1816,  à 
Claude-Benoît  Louvrier,  trésorier  des  salines 
royales  : 

5.**  Joséphine  d'Oberlin,  mariée  à  M.  de  Lajolais 
aîné,  ancien  capitaine  au  régiment  d'Alsace, 
décédé  ; 

6.*>  N.,  née  à  Weissembourg,  mariée  à  monsieur  le 
baron  de  Streicher,  lieutenant-colonel  de  cava- 
lerie, chevalier  de  l'ordre  royal  de  la  Légion - 
d'honneur,  sous-gouverneur  des  pages  de  Son 
Altesse  Sérén.  monseigneur  le  prince  de  Condé. 

Armes  :  Ecartelé,  aux  i  et  4  d'argent,  au  demi-vol 
d'aigle,  celui  du  premier  tiercé  en  tasces  de  gueules  ; 
d'argent  et  de  sable  ;  celui  du  second  tiercé  de  même  de 
sinople,  d'argent  et  de  gueules  ;  aux  2  et  3  de  sinople,  à 
une  porte  de  ville  d'or,  posée  sur  des  boulets  du  même  , 
sur  le  tout  de  sinople,  à  la  licorne  saillante  d'argent, 
issante  du  bas  de  l'écu  ;  casque  de  chevalier,  orné 
de  ses  lambrequins  ;  l'écu  sommé  d'un  vol  d'aigle 
qui  fait  les  deux  demi  -  vols  de  l'écu;  cimier:  un 
croate  issant,  la  main  senestre  appuyée  sur  la  hanche,  et 
tenant  de  la  main  dextre  un  badelaire  levé,  habillé,  à 
dextre  de  sable,  à  senestre  de  sinople,  bordé  et  boutonné 
d'or,  ceint  d'une  écharpe  de  gueules,  frangée  d'or  ;  le 
chef  couvert  d'un  bonnet  de  gueules,  rebrassé  d'argent, 
orné  d'une  émeraude  et  d'une  plume  de  héron. 


D'AMBLY  :  cette  maison  possède  depuis  long-temps  la 
seigneurie  de  Lemaire,  qui  est  jointe  au  jmarquisat 
d'Ambly. 

La  terre  et    seigneurie  d'Ambly,   dans  le   Réthélois,  en 


64  D'AMBLY. 

Champagne,  a. -été  érigée  en  marquisat,  par  lettres  du 
mois  de  novembre  1768,  en  faveur  de  Claude-Jean-An- 
toine d'Ambly_,  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi  ; 
et  à  cette  dite  terre  d'Ambly  ont  été  unies  et  incorporées 
les  terres,  seigneuries  et  justice  de  Maire,  la  Neuville^ 
Champ-Chevalier ,  Amhrière ,  la  Morteau,  et  yS  arpens 
de  bois  cédés  et  abandonnés  en  plein  fief,  audit  Claude 
Jean -Antoine  d'Ambly,  dans  la  forêt  d^Omont,  en 
échange  du  droit  que  lui  et  ses  auteurs  avaient  de  prendre 
leur  chauffage  dans  cette  forêt.  Ces  lettres  d'érection  ont 
été  enregistrées  au  parlement  de  Paris,  le  12  mai  1769, 
en  la  chambre  des  comptes,  le  8  janvier  1770,  au  greffe 
et  bailliage  de  Mazarin,  le  12  février  de  la  même  année, 
et  au  bureau  des  finances  de  Champagne,  à  Châlons,  le 
7  mars  suivant. 

Cette  terre  d*Ambly  a  pris  son  nom  d'une  des  plus 
anciennes  maisons  de  la  province'  de  Champagne,  aussi 
distinguée  par  ses  services  qu'illustre  par  ses  alliances 
et  ies  dignités  et  emplois  dont  ceux  de  ce  nom  ont  été 
revêtus.  Il  en  est  parlé  dans  la  recherche  de  la  noblesse 
de  Champagne,  par  M.  de  Caumartin,  imprimée  à  Châ- 
lons en  1673,  dans  le  Nobiliaire  de  Picardie^  par  Hau- 
dicquer  de  Blancourt,  page  1S2,  et  aussi  dans  Y  Armoriai 
de  France,  par  MM.  d'Hozier,  et  Chevillard  l'aîné  en 
a  dressé  la  généalogie  sur  les  titres  originaux.  On  lit 
dans  l'auteur  Fiscien ,  tome  II,  page  7,  qu'en  11 10 
un  seigneur  d'Ambly  donna  le  marquisat  de  Franchi- 
mont  au  chapitre  de  Saint-Lambert  de  Liège,  qui  le 
possède  encore  aujourd'hui. 

Pour  prouver  l'antiquité  de  la  maison  d'Ambly,  il  suf- 
fit de  dire  que  Regnault,  le  premier  des  seigneurs  de  ce 
nom,  dont  on  ait  une  parfaite  connaissance,  vivait  il  y  a 
plus  de  5oo  ans;  il  possédait  la  terre  de  son  nom  et  d'armes, 
et  était  un  grand  seigneur  en  ce  temps-là,  eu  égard  au  nom- 
bre des  terres  énoncées  dans  Pacte  de  partage  de  sa  suc- 
cession. Il  rendit  son  nom  glorieux  et  illustre  en  com- 
mandant une  armée  navale,  pour  le  service  de  son  prince 
et  de  la  religion,  à  une  des  croisades  de  saint  Louis.  Des 
mémoires  authentiques  disent  qu'il  fut  connétable  de 
Bourgogne.  Depuis  ce  Regnault,  seigneur  d'Ambly,  jus- 
qu'à présent,  on  justifie  une  filiation  suivie  et  exacte  de 
ses  successeurs,  qui  possèdent  encore  la  même  terre  d'Am- 
bly, le  même  nom  et  les  mêmes  armes. 


D'AMBLY.  65 

I.  Regnault  dit  Engoulvent,  seigneur  d'AMBLY-suR- 
Bar,  Malucy,  Olizy,  Echarson,  Saulx,  Perthes,  Marqui- 
gny,  du  Terrier,  du  Four,  de  Vendresse ,  Septier,  d'A- 
vanes  ,  etc. ,  qualifié  chevalier  et  monseigneur  ,  dans  Pacte 
de  partage  de  ses  autres  biens ,  entre  ses  deux  fils ,  rap- 
portés ci-après^  fut  surnommé  Engoulvent  par  le  roi  saint 
Louis,  parce  qu'ayant  eu  la  principale  conduite  des  trou- 
pes que  Philippe  de  Bourgogne  joignit  à  l'armée  du  Roi , 
il  fit  voir  une  intrépidité  et  une  extrême  prudence  dans 
un  combat  naval  qu'il  livra  aux  Sarrazins,  où  il  eut,  au 
commencement ,  les  vents  contraires  et  une  furieuse  tem- 
pête à  essuyer ,  ce  qui  ne  l'empêcha  pas  de  défaire  les 
ennemis  :  cette  victoire  lui  mérita  le  nom  glorieux  d'En- 
goulvent ,  pour  marquer  à  sa  postérité  sa  valeur  et  sa 
conduite.  Peu  de  temps  après  cette  expédition,  il  obtint 
le  droit  d'usage  dans  la  forêt  d'Omont ,  située  près  d'Am- 
bly ,  pour  lui  et  ses  successeurs  ,  droit  et  privilège  ,  dont 
la  famille  a  toujours  joui  paisiblement ,  jusqu'à  Pacte 
d'échange  que  le  susdit  Claude-Jean-Antoine  d'Ambly  en 
a  fait  avec  madame  la  duchesse  de  Mazarin,  contre  7 5  ar- 
pens  de  la  dite  forêt  en  toute  seigneurie  et  propriété, 
réunis  à  son  marquisat  d'Ambly  ;  Pacte  en  a  été  produit 
lors  du  décret  du  duché  de  Réthélois,  adjugea  M.  le  duc 
d£  Mazarin.  Cette  possession  a  été  confirmée  par  arrêt  du 
parlement  en  1662  ,  rendu  sur- le  décret.  Ce  titre  est  scellé 
de  Gauthier  (que  le  Nobiliaire  de  Picardie  nomme  Gau- 
cher) comte  de  Rhéthel ,  en  date  du  mercredi  avant  l'as- 
cension ,  au  mois  de  mai  i236,  du  règne  de  saint  Louis. 
L'original  de  cette  donation  est  entre  les  mains  de  Paîné 
de  cette  maison,  M.  le  marquis  d'Ambly,  maréchal  des 
camps  et  armées  du  Roi. 

Regnault,  seigneur  d'Ambly,  épousa  N de  Milly, 

qui  portait  pour  armes,  vairé  de  six  traits  de  sable  et 
d'argent.  Il  en  eut  Pérard ,  qui  suit ,  et  Clérembault ,  sei- 
gneur de  Malucy ,  lequel  fut  partagé  par  son  frère  aîné, 
des  terres  d'Olizi,  d'Echarson ,  Saulx,  Perthes,  Marqui- 
gny.  Terrier,  Charpet,  Septier,  d^Avanes  et  de  Sapeigne , 
par  acte  du  mardi,  après  la  fête  Saint-Barnabe  1287,  en 
présence  de  monseigneur  Regnault  de  Mily ,  Chevalier, 
et  de  Warnier  de  Balais  leurs  parents. 


II.    Pérard,     chevalier,    seigneur    d'AMBLY ,    après  son 
père,     chambellan    du   prince    Manassès ,    VI®  du    nom, 


66  D'AMBLY. 

comte  de  Réthel,  en  1274,  céda,  par  acte  du  mardi 
après  la  Saint-Barnabe ,  en  1287,  en  forme  de  partage,  à 
Clérembault  d'Ambly  ,  son  frère  ,  les  terres  et  seigneuries 
ci-dessus ,  des  successions  de  ses  père  et  mère  :  il  y  est 
qualifié  chevalier.  Ce  titre,  produit  devant  M.  Cau- 
martin  ,  commissaire  en  1667,  est  une  preuve  certaine 
de  l'état  et  qualité  du  père  ,  et  de  la  filiation  desdits  Pé- 
rard  et  Clérembault  frères  ,  ainsi  que  des  biens  qui  étaient 
assez  abondants  en  cette  maison  ,  puisque  le  cadet  avait 
un  lot  de  partage  aussi  avantageux ,  lequel  est  expliqué 
dans  cette  transaction.  Pérard  épousa  Marguerite  Motier 
de  la  Fayette,  fille  d'Etienne,  sire  de  la  Fayette,  et 
de  Gilette  de  Belvézère.  La  maison  delà  Fayette  est  an- 
cienne et  illustre,  et  a  donné  un  maréchal  de  France, 
en  1241.  Pérard,  seigneur  d'Ambly,  eut  pour  fils 
unique  : 

III.  Régaudin  ,  seigneur  d'Ambly-sur-Bar  ,  etc. ,  maré- 
chal de  camp  des  armées  de  Louis  II,  comte  de  Flandre 
et  de  Réthel  ,  à  cause  de  Jeanne  de  Réthel ,  fille  de  Ma- 
nassès  ,  VI*.  du  nom,  comte  de  Réthel.  Il  fut  surnommé 
Engoulvent,  comme  son  aïeul,  parce  qu'étant  un  des 
chefs  de  l'armée  navale  de  Louis ,  comte  de  Flandre  et 
du  Réthélois,  contre  les  Flamands,  assistés  des  Anglais, 
il  fit  paraître  beaucoup  de  fermeté  contre  l'orage  qui  agi- 
tait les  vaisseaux ,  et  il  les  conduisit  si  bien  ,  qu'encore , 
suivant  les  termes  des  chroniques  des  Réthélois,  que  le 
ciel  et  la  terre  semblaient  être  animés  contre  lui ,  il  dé- 
fit ces  deux  fiers  ennemis  Tun  après  l'autre  ,  le  même 
jour ,  et  ramena  à  bon  port  son  armée  navale.  Ce  Régau- 
din d'Ambly  rendit  foi  et  hommage  pour  sa  terre  d'Am- 
bly, mouvante  en  plein  fief  et  hommage  delà  châtellenic 
d'Omont ,  le  dimanche  après  la  Saint-Martin  d'hiver  . 
l'an  i322,  à  haute,  noble  et  puissante  dame,  la  com- 
tesse de  Nevers,  et  épousa  Marie  de  Halv^in  ,  fille  de 
Vauthier  (ou  Gauthier)  II®.  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Rosebeck ,  vicomte  de  Harlebeck ,  mort  en 
i338,  et  inhumée  à  Harlebeclc  ,  et  d'Anne  de  Vigri-Saliet  , 
morte  en  1340,  et  inhumée  à  côté  de  son  mari.  De  cette 
alliance  vinrent  Jean  qui  suit,  et  deux  filles,  Jeanne  et 
Gillète. 

IV.  Jean,    I"    du    nom,    seigneur    d'Ambly,    Malucy 


D'AMBLY.  67 

Singly ,  etc._,  gouverneur  et  grand  bailli  du  comté  de 
Réthélois ,  fit ,  le  26  décembre  1874,  une  vente,  avec 
ses  deux  sœurs ,  de  moitié  des  eaux  et  rivière  d'Ambly  , 
au  comte  de  Réthel ,  et  épousa,  en  1376,  Michelle  de 
Gondt,  fille  de  François  de  Gondt  3  et  de  Catherine  de 
la  Hamaide,  Cette  famille  de  Gondt,  originaire  de  Flan- 
dre ,  est  alliée  aux  maisons  de  Hallwin  ,  Cotignières  et  de 
la  Hamaïde,  et  porte  pour  armes:  d'argent  à  trois  ca- 
nards de  sable  biques  et  membres  de  gueules.  Le  jeudi  , 
7  septembre  1396,  il  fit  hommage  au  Roi  de  ses  terres 
d'Ancre  et  de  Sivry,  suivant  l'acte  qui  s'en  trouve  au 
volume  n°.  208  ,  cote  XXVI ,  des  transcrits  d'aveux  du 
bailliage  de  Vitry  en  Pertois ,  de  la  chambre  des  comtes 
de  Paris.  Il  eut  de  ce  mariage  : 

i.°  Jean  ,  qui  suit;  1 

2.°  N d'Ambly    marie'e    au     seigneur    d'Esti- 
vaux ; 
3.°  Et    une   autre   fille ,    mariée    au    seigneur  des 
Champs. 

V.  Jean  ,11^  du  nom  ,  seigneur  d'Ambly  ,  Malucy  ,  etc.  , 
gouverneur  et  grand-bailli  du  comté  de  Réthélois  ,  et  en 
particulier,  des  villes  et  forteresses  de  Warq ,  de  Mé- 
zières-sur-Meuse  et  de  Douchery ,  par  brevet  du  10  mars 
1664,  fut  (selon  le  Nobiliaire  de  Picardie) ,  nommé  par- 
mi les  nobles  de  Réthélois  ,  qui  se  trouvèrent  aux  états  et 
assemblées  du  même  pays,  depuis  l'an  1405,  jusqu'en 
1448.  Ce  fut  lui  qui  détermina  Antoine  de  Bourgogne, 
duc  de  Luxembourg,  à  demander  au  roi  de  France 
l'exemption  des  aides  et  gabelles ,  dont  jouit  depuis  le  pays 
de  Réthélois.  Il  donna  aveu  et  dénombrement  de  sa  terre 
d'Ambly  ,  le  14  décembre  1449.  Il  épousa*  Marson  de  Bar- 
lemont  ,  fille  de  Jean  de  Barlemont  et  d'Alix  de  Gauvin  , 
dont  il  eut  : 

i.°  Lancelot ,  qui  suit; 

2.°  Simon  ,  auteur  de  la  seconde  branche  rapportée 
ci-après  ; 

3.°  Jeanne,  mariée  au  seigneur  de  Baricourt ,  la- 
quelle fit  une  donation  à  son  frère  Simon  ,  le  9 
septembre  1494,  passé  sous  le  scel  du  pays  de 
Vermandois.  Etant  veuve,  elle  traita  pour  son 
douaire  ,  le  5  novembre  i5oo  ;  et  mourut  sans  en- 
fants ; 


68  D'AMBLY. 

4.°  Et  Marie-Françoise ,  alliée ,  par  contrat  du 
18  mai  i5i2  ,  à  Jacques  de  Riencourt ,  seigneur 
de  Parfondrue ,  lieutenant  d'une  compagnie  d'or- 
donnance. 

VI.  Lancelot,  seigneur  d'AMBLv  et  autres  lieux,  par- 
tagea ,  par  acte  passé  devant  Hyolet ,  notaire  à  Omont-le- 
Chatel,  le  29  mai  1485,  avec  Simon,  son  frère ,  et  ses 
sœurs ,  la  succession  de  leurs  père  et  mère ,  et  épousa 
Marie  de  Villiers ,  dame  d'Estrepigny ,  qui  portait  pour 
armes,  de  sable,  semé  de  fleurs  lys  d'argent.  De  ce 
mariage  vint  pour  fils  unique  : 

VII.  Jean  ,  III®  du  nom,  seigneur  d^AMBLY  et  de  Ven- 
dresse  en  partie,  qui  épousa,  en  iSSy,  Catherine-des- 
Ghamps  ,  fille  de  Robert-des-Champs ,  seigneur  de  Veaux 
en  Champagne ,  de  Fontaine  Montmartin  et  de  Vouziers  , 
qui  vivait  encore  en  1494,  et  de  Guillemette  de  Sorbey , 
aïeux  du  marquis  de  Marcilly ,  qui  a  été  gouverneur  du 
château  de  Madrid  ,  près  Paris.  Jean  eut  de  sa  femme  pour 
fille  unique  : 

VIII.  Jeanne  d'Ambly  ,  alliée ,  i.^à  Aléaume  de  Dam- 
pierre  ,  seigneur  de  Puizieux ,  et  2."  au  seigneur  Adrien 
de  Caviliers  (ou  Cavelier- Montlin).  Elle  mourut  sans  en- 
fants avant  son  père ,  et  par  leur  mort  la  terre  d'Ambly 
a  passé  à  Simon ,  dont  nous  allons  parler.  Les  armes  de 
Dampierre  sont  d'argent  à  trois  losanges  de  sable  ;  et 
celles  de  Cavilliers  portent  d'argent ,  à  la  bande  d'azur, 
et  une  orle  de  six  losanges  du  même. 


SECONDE    BRANCHE. 


VI.  Simon  d'Ambly  , seigneur  de  Malucy  et  ensuite 
d'Ambly ,  après  la  mort  de  Jean  III  son  neveu,  fut  gou- 
verneur du  duché  de  Bouillon,  partagea,  avec  son  frère 
Lancelot  et  ses  sœurs  ,1e  29  mai  1485  ,  et  eut,  le  29  juil- 
let 1490  ,  acte  de  souffrance  pour  la  foi  et  hommage  que 
lui  et  ses  sœurs  devaient  au  comte  de  Réthélois ,  à  cause 
de  sa  seigneurie  de  Malucy  ;  il  avait  épousé  Alix  de  Wari- 
gny ,  fille  de  Poncelet  de  Warigny ,  .et  de  Poncette  des 
Ayvelles.  Ce  Poncelet  de  Warigny  était  petit-fils  du  sire 
de  Warigny,    lequel    eut   ordre  de     Philippe-Ie-Bel,    en 


D'AMBLY.  69 

i3o3,  d'assembler  pour  larrière-ban  les  nobles  et  non 
nobles,  depuis  18  ans  jusqu'à  Tâge  de  5o.  (Voyez  Laroque, 
dans  son  traité  de  l'arrière-ban).  Les  armes  de  Warigny, 
sont  d'argent,  à  3  hures  de  sanglier  de  sable.  Les  enfants 
de  Simon  furent  : 

I .°  Pierre,  seigneur  d'Ambly,  mort  sans  hoirs  de  son 
^  mariage,  avec  Jeanne  d'Averhoult,  en  i538  ; 

2.°  Nicolas,  qui  suit  ; 
3.°  Simonne,  morte  fille  ; 
4.''  Jeanne,    marie'e,    en     i53g,  avec   Engilbert  du 

Treppe,  seigneur  de  Neufvisy; 
5:°  Catherine  et  Poncette. 

VIL  Nicolas,  écuyer,  seigneur  d'Ambly,  de  Malucy, 
etc.,  après  le  décès  de  Pierre,  son  aîné,  dont  il  devint 
l'héritier,  fut  gouverneur  de  Douchery,  Il  partagea  avec 
son  frère  et  ses  sœurs,  le  26  juin  i526,  pour  les  biens 
qui  lui  étaient  échus  après  la  mort  de  son  père,  rendit 
une  autre  foi  et  hommage,  le  10  septembre  i533,  delà 
seigneurie  de  Malucy,  entre  les  mains  de  l'évéque  de  Go- 
mérans,  tuteur  du  duc  de  Réthélois,  et  transigea,  le 
i"  mai  1539,  avec  Engilbert  du  Treppe,  à  cause  de 
Jeanne  d'Ambly,  sa  femme,  en  forme  de  re'formation- 
du  partage  des  biens  de  leur  père  commun.  Il  donna,  le 
27  avril  i55o,  procuration  à  Jacques  d'Alenduy,  écuyer, 
pour  rendre  en  son  nom  la  foi  et  hommage  des  terres  et 
seigneurie  d'Ambly  et  de  Malucy,  au  duc  de  Neverç, 
comte  de  Réthel.  Il  épousa  i.°,  le  2  décembre  i55o, 
Jeanne  de  Riencourt,  fille  de  Pierre,  seigneur  de  Par- 
fondrue  et  d'Ornay,  et  d'Elisabeth  de  Sons;  2.°  Guil- 
laine  (  ou  Guillemette  )  de  Saint-Vincent,  fille  de  Jean- 
not  de  Saint-Vincent,  baron  de  Vienne  et  de  Montelin, 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  aïeul  du  maréchal  de  Cré- 
quy,  et  de  Marie  d'Aguerre.  Il  eut  : 

Du  premier  lit  : 

1 ."  Alix,    mariée    à    Christophe    d'Ivory,   seigneur 
d'Escordal  ; 

Du  second  lit  : 

2.^  François,  qui  suit; 

3.°  Philippe,    auteur    de    la  troisième  branche,  rap- 
portée ci-après  ; 
4.°  JacqueH ne-Charlotte,   mariée,   le  3i    mai   i562, 


yo-  D'AMBLY. 

à   Balthazard   de    Merbuck,   seigneur  de   la  Mal- 

maisoiij  gouverneur  de  Sedan; 
5.°  Jeanne,  alliée,    le  3  décembre  1 5 55,  à  Gilles  de 

Villelongue,  seigneur  de  Neufvisy,    gouverneur  de 

la  Cassine; 
6.°  Et  trois  autres  filles  mortes  sans  postérité. 

VIII.  François,  I"  du  nom,  seigneur  d'Ambly  et  du  Mes- 
nil,  gouverneur  des  terres  souveraines  de  Cliâteaure- 
gnaud  et  des  château  et  forteresse  de  Long-Champ,  par 
provisions  du  6  septembre  iSyi,  données  par  Henry  de 
Lorraine,  duc  de  Guise,  prince  de  Joinville,  etc.  ;  épousa, 
par  contrat  passé  devant  Thourya,  notaire  à  Launoy,  le 
i3  août  i56o,  Guillemette  de  Launoy,  fille  de  Jean, 
écuyer,  seigneur  de  Jendun  et  de  Vannes,  et  de  Jeanne 
d'Ailly,  de  la  branche  d'Annery.  Ladite  dame,  après  la 
mort  de  son  mari,  eut,  le  i6  mai  i588,  la  garde-noble 
de  ses  deux  enfants  :  Jacques  qui  suit,  et  Nicole,  morte 
fille. 

IX.  Jacques,  seigneur  d'Ambly,  du  Mesnil  et  autres 
lieux,  gouverneur  de  Mézières-sur-Meuse,  par  provisions 
données  à  Fontainebleau   le  12  mai  iSgS  ;  rendit  son  aveu 

*et  dénombrement  de  la  terre  et  seigneurie  d'Ambly,  à 
Charles  de  Gonzague  de  Clèves,  duc  de  Nivernois  et  du 
Réthélois,  le  19  décembre  i6o5,  et  épousa  Claude  Grê- 
lon d'Estourmel,  fille  de  Louis  d'Estourmel,  seigneur 
de  Frétoy,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  gentilhomme  de 
la  chambre,  député  de  la  noblesse  du  Vermandois,  aux 
états  tenus  à  Blois  en  1579,  et  de  Jeanne  du  Treppe, 
dame  d'Escordal,  et  de  Neufvisy.  On  fit  un  inventaire 
devant  notaire,  le  18  mai  1593,  des  biens  échus  à  la- 
dite demoiselle  d'Estourmel,  femme  dudit  seigneur 
d'Ambly.  Leurs  enfants  furent  : 

i.°  Jean,  IV°  du  nom,  seigneur  d'Ambly  et  d'Es- 
cordal, lequel  fut  tué  à  Paris,  avant  la  mort  de 
son  père  ; 

2.^  François,  qui  suit  ; 

X.  François,  11°  du  nom,  chevalier,  seigneur  d'Ambly 
et  du  Mesnil,  et  de  Raillicourt  et  d'Escordal  en  partie, 
fut  capitaine  d'infanterie  au  régiment  de  Nevers,  par 
commission  du  Roi,  du  mois  de  septembre  1627,  puis 
commandant    dans    le    même    régiment.    Antoine    d'Es- 


D'AMBLY.  71 

tourmel,  chevalier,  seigneur  du  Fretoy,  capitaine- 
colonel  de  la  compagnie  des  chevau-légers  de  S.  A.  R., 
et  premier  ecuyer  de  la  princesse, .  son  e'pouse,  lui 
rendit  compte  pardevant  Abimelech  de  Cumont,  con- 
seiller du  Roi  en  sa  cour  de  parlement,  le  24  février 
1648,  comme  étant  enfant  et  héritier  dudit  feu  Jacques 
d'Ambly,  et  de  demoiselle  Claude  d'Estourmel^  sa  femme. 
Il  épousa^  par  contrat  passé  devant  Savignon,  notaire  au 
bailliage  de  Vitry^  le  3  mai  1625,  Jeanne  d'Kpinoy,  fille 
de  César^  écuyer_,  seigneur  de  Pouilly,  Coolie,  Ray  et  de 
Chavignon,  et  de  Claude  de  Bernier.  De  ce  mariage 
vinrent: 

i.°  Jean- Louis,  qui  suit  ; 

2/  Christophe_,  assassiné  proche  Saint-Menehould 
en  i65o; 

3.°  Louis,  mort  jeune; 

4.°  Claude,  mariée  avec  André  de  Fay-d'Athies, 
marquis  de  Cilly  et  de  la  Neuf- Ville,  lieutenant- 
général  des  armées  du  Roi  ; 

5.°  Jeanne-Marie,  religieuse  et  prieure  des  Annon- 
ciades  de  Mézières. 

XL  Jean- Louis,  seigneur  et  marquis  d'Ambly,  du 
Mesnil  ,  la  Horgue,  Maire,  Richemont,  etc.,  obtint  un 
arrêt  au  parlement  de  Paris,  en  1662,  qui  ordonne  que 
le  duché  du  Réthélois  ne  sera  vendu  qu'à  la  charge  du 
droit  d'usage,  de  chauffage,  bâtissage  et  entretien  d'un 
pont  sur  la  rivière  de  Bar,  et  de  pâturage  de  ses  bestiaux 
suivant  le  droit  que  Gauthier,  comte  de  Réthel,  en  avait 
donné  à  Régnault,  dit  Engoulvent,  seigneur  d'Ambly  et 
à  ses  descendants,  au  mois  de  mai  i256.  Il  fut  capitaine- 
commandant  du  régiment  de  Bourlemont,  cavalerie,  suc- 
cessivement grand-exempt  des  gardes  du  corps  du  Roi, 
capitaine  et  major  du  régiment  royal  des  Cuirassiers,  par 
brevet  du  7  décembre  i665  ;  major  du  même  régiment, 
par  autre  brevet  du  2  avril  1666  ;  capitaine  et  enseigne  des 
gardes  du  corps  du  Roi,  compagnie  de  Charost,  par 
provisions  du  9  mars  1667,  à  la  tête  de  laquelle  il  fut  tué 
au  combat  de  Séneff,  en  août  1674,  P^'^  ^^  capitaine 
espagnol,  qu'il  tua  aussi  en  mourant.  Il  avait  été  main- 
tenu dans  sa  noblesse,  le  17  septembre  1670,  parM.de 
Caumartin,  intendant  de  Champagne,  et  avait  épousé, 
par    contrat     passé     devant    Adam     Mouillet  ,    notaire  au 


y2  D'AMBLY. 

bailliage  de  Chaumont,  Gabrielle-Renee  de  Thomassin  ; 
dame  de  Donjeux,  fille  de  N....  de  Thomassin,  et  de 
Madelaine  de  Cauchon,  dont  : 

1 .0  André-Claude,  qui  suit  ; 

2.°  Marie-Louise,  dame  de  la  Horgue,  etc.,  mariée 

à    Louis-Abraham,  comte  d'Aspremont,    seigneur 

de  Laubrelle,  capitaine  au  régiment  d'Afft  ; 
3.°  Jeanne-Louise,  mariée  à  Claude,  comte  de  Roucy, 

chevalier,    seigneur   de  Cheveuge,  le  Mesnil,  etc.  ; 
4.°  Marie-Anne,     alliée     avec   Gilles  d'Aspremont, 

chevalier,  seigneur  de  Vendy,  Laubrelle,  etc. 

Xn.  André-Claude,  marquis  d'Ambly,  seigneur  de 
Maire,  Anglure ,  vicomte  de  Richecourt  ,  Theline , 
Biaise,  Mars,  etc.,  capitaine  de  dragons  au  régiment 
de  Listenois,  avec  brevet  de  colonel  ;  eut,  à  la  mort  de 
son  père,  une  pension  de  2,000  livres,  de  Louis  XIV,  et 
épousa,  par  contrat  passé  le  28  juin  1708,  devant  Mergey, 
notaire  à  Longwy,  Madelaine  de  Bohan,  fille  de  Jean- 
Antoine,  chevalier,  seigneur  de  Soise,  Chéri,  Monceau, 
Aouste  et  Don,  lieutenant-général  des  armées  du  Roi, 
gouverneur  de  Longwy,  et  de  Marie-Anne  d'Averhoult, 
dame  de  Guincourt,  Liry  et  Tourteron.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

i.°  André,  marquis  d'Ambly,  tué  à  la  bataille  de 
Guastalla,  en  Italie,  en   1734; 

2.°  Claude-Jean-A.ntoine,  qui  suit  ; 

3.°  Marie- Anne- Antoinette,  alliée,  par  contrat  du 
27  lévrier  1736,  passé  devant  Sarlet,  notaire  royal, 
à  Vouziers  ,  avec  Jean-Henri  de  Cauchon  ,  che- 
valier ,  seigneur  ,  marquis  de  Sommeyvre  ,  Prain  , 
l'Herry,  Treslong  ,   Fra  véroles  ,   Poilcourt ,  etc.; 

4.°  Claude-Angélique- Marie,  dame  de  Sommeyvre, 
la  Neuville  ,  Houssel  ,  Sorbon  ,  Remancourt , 
Soise,  en  partie,  et  autres  lieux  ; 

5.**  Marie,  )  j  »  ' .  »  .'  •.' 

^  „  T     ,.       T      .       }  decedees  sans  postérité. 
6.°  Justine- Louise,  )  ^ 

XÏII.  Claude-Jean-Antoine,  marquis  d'Ambly,  vi- 
comte de  Richecourt,  seigneur  de  Biaise,  Theline,  Mars 
la  Horgue,  Soise  et  autres  lieux,  syndic  de  la  noblesse 
de  Champagne,  commandant,  pour  le  Roi,  de  la  ville  et 
faubourgs  de  Rheims,   le  3  mai  1749;  parvenu,  à  Tâge  de 


D'AMBLY.  ^3 

vingt-sept  ans,  à  la  lieutenance-colonelle  de  commissaire- 
général  de  la  cavalerie  ,  dont  il  fut  fait  colonel  commandant, 
en  1760;  brigadier  le  20  février  1761  ;  nommé  colonel- 
commandant  de  Mestre-de-camp-généralj  en  1763  ^  et 
maréchal  de  camp,  en  1767;  a  obtenu,  comme  nous 
l'avons  dit  au  commencement  de  cet  article,  l'érection 
de  sa  terre  d'Ambly ,  réunie  à  plusieurs  autres,  en  mar- 
quisat, par  lettres  du  mois  de  novembre  1768.  Il  a 
épousé,  par  contrat  passé  le  23  juin  1754,  devant  Pierre 
Grillot  et  Jean-Baptiste  Bardet,  notaires  de  la  ville  et 
bailliage  de  Ghaumont ,  en  Bassigny  ,  Marie-Catherine  de 
Guyot,  fille  de  Gabriel  de  Guyot ,  écuyer,  seigneur  de 
Neuville,  le  Pont,  etc.  ,  et  de  Marie-Catherine  Geoffroy, 
dont  : 

i.**  Marie-Jeanne-Louise-Antoinette-Catherine,    qui 

suit; 
2,"  Richarde- Angélique-Elisabeth  d'Ambly  de   Ri- 

checourt; 
3."     Marguerite  -  Françoise  -  Antoinette  -  Catherine 

d*Ambly  de  la  Neuville. 

XIV.  Marie  -  Jeanne  -  Louise  -  Antoinette  -  Catherine 
d'Ambly  ,  a  épousé ,  par  contrat  passé  devant  Guérin  , 
notaire  royal ,  à  Ghiméry  ,  et  témoins ,  le  9  décembre 
1773,  Gaspard  -  Hardouin  -  François  ,  vicomte  d'Ambly 
(mentionné  au  degré  XIV  de  la  troisième  branche), 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint  -  Georges ,  capitaine  de  cava- 
lerie au  régiment  de  Bourgogne  ,  seigneur  d'Aboncourt 
et  Zincourt  ,  fils  aîné  de  Louis  d'Ambly,  chevalier,  sei- 
gneur des  terres  et  baronnies  de  Chovirey  -  le  -  Château  , 
Ouges ,  les  Cartes  ,  Vitrey ,  Gresons  et  autres  lieux ,  et  de 
Marie-Madelaine  de  Sonnet.  Par  cette  nouvelle  alliance 
avec  le  vicomte  d'Ambly ,  ces  deux  branches  se  trouvent 
réunies  après  VII  dégrés. 


TROISIEME  BRANCHE. 

'  VIII.  Philippe  d'Ambly,  seigneur  de  Malucy ,  le 
Mesnil  et  autres  lieux  (second  fils  de  Nicolas  et  de 
Guillemette  de  Saint  -  Vincent  ,  sa  seconde  femme  )  , 
fut  gouverneur  de  Douchery  -  sur  -  Meuse  ,  par  provisions 
du   i3   septembre   1578  ,    données   par    Ludovic  et    Hen- 


74  D'AMBLY. 

riette,  prince  et  princesse  de  Mantoue,  capitaine  d'une 
compagnie  franche  de  200  hommes  d'infanterie,  par  pro- 
visions du  Roi ,  données  le  24  juillet  iSSy  ,  et  grand-bailli 
et  capitaine  de  la  noblesse  du  Rethelois  ,  en  1620.  Il 
devint  baron  des  Ayvelles ,  par  sa  première  alliance  avec 
Diane  des  Ayvelles^  qu'il  épousa,  par  contrat  du  27  fé- 
vrier 1576  ,  elle  était  fille  unique  de  Nicolas  des  Ayvelles, 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi ,  seigneur  des  grandes  et 
petites  Ayvelles,  gouverneur  des  villes  et  château  de 
Sedan,  Bouillon,  Douchery,  etc.,  et  d'Antoinette  de 
Hamel-Trasignies  ;  il  épousa  2.°,  par  contrat  du  12  juillet 
1587,  Suzanne  de  Joyeuse,  veuve  de  François  des 
Marins ,  seigneur  de  la  Queue-aux-Bois  et  de  Villegon- 
nier ,  et  fille  de  Foucault  de  Joyeuse,  comte  de  Grand- 
Pré  ,  gentilhomme  de  la  chambre  du  Roi  ,  chevalier  de 
son  ordre,  enseigne  des  gendarmes  du  duc  d'Anjou ,  et 
d'Anne  d'Anglure,  fille  de  Claude,  baron  de  Jours,  et 
de  Françoise  de  Dinteville.  Il  eut  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  François,  qui  suit; 

2.°  Guillemette,  femme  de  Paul  de  Roucy ,  sei- 
gneur de  Villette  et  de  Mamers  ,  en  Champagne  : 

Du  second  lit  : 

3.°  Philippe-Foucault ,  seigneur  de  Malucy  et  de 
Touteron  ,  capitaine  et  grand  bailli  du  Réthélois  , 
sur  la  démission  de  son  père,  par  provisions  de 
Charles  de  Gortzague  ,  prince  de  Mantoue  et  duc 
de  Nevers,  données  le  27  mai  1621  ;  il  fut  main- 
tenu dans  sa  noblesse,  le  3  juillet  1668  ,  par  M.  de 
Caumartin  ,  intendant  de  Champagne.  Il  avait 
épousé,  i.**  par  conirat  du  20  février  16 16,  Anne 
de  Fiquelmont ,  chanoinesse  de  Poinsay ,  morte 
sans  enfants  ,  fille  de  Balthazard  ,  chevalier,  sei- 
gneur de  Fiquelmont  et  autres  lieux  ,  et  de  Char- 
lotte d'Anglure  Bourlemont;  et  2.°  par  contrat 
du  27  janvier  i635  ,  Anne  de  Rozières ,  fille  de 
François  de  Rozières ,  seigneur  de  Chaudinay  et- 
de  Breux  ,  capitaine  de  Saint-Mihiel  ,  et  d'Anne- 
Sdzanne  d'Allamont.  De  cette  seconde  alliance 
vint,  pour  fille  unique,  Henriette  -Adrienne 
d'Ambly  ,  dame  de  Malucy  ,  baptisée  dans  l'église 


D'AMBLY.  yS 

de  Saint-Laurent  de  Reims  ^  le  24  juin  1646.  Sa 
mère  en  eut  la  garde  noble ,  par  acte  du  8  mars 
i65i  ;  elle  fut  tille  d'honneur  de  madame  la  du- 
chesse de  Lorraine  ,  et  mourut  sans  alliance. 

IX.  François  d'Ambly  ,  I®""  du  nom  de  la  branche , 
chevalier ,  baron  et  seigneur  des  Ayvelles ,  Eslurac  , 
Chalandry  ,  Masaincourt  _,  Provilly,  etc. ,  et  par  sa  femme 
seigneur  de  Gombris  en  Valois ,  Chaumont ,  Renau- 
montj  les  Fossez,  Trionnes ,  Rampont,  etc.;  capitaine 
de  deux  cents  hommes  de  pied  français ,  par  commission 
du  4  juillet  1604,  eut  ordre,  par  brevet  en  parchemin  , 
du  22  mars  16 14  ,  donné  par  Henri  de  Bourbon  ,  prince 
de  Condé ,  de  lever  une  compagnie  de  cent  hommes  de 
pied,  et  une  autre  commission  le  4  juillet  1620,  de  le- 
ver une  pareille  compagnie.  Il  fut  nommé  gouverneur 
delà  province  au  mois  d'août  de  la  même  année,  capi- 
taine et  gouverneur  de  Douchery,  par  la  mort  de  son 
père,  et  grand-bailli  et  capitaine  de  la  noblesse  du  Ré- 
thélois  ,  par  provisions  de  l'an  i635.  Il  avait  partagé  la 
succession  de  ses  père  et  m  ère,  par  acte  du  26  mai  1608, 
passé  devant  le  Page,  notaire  à  Douchery ,  avec  Paul  de 
Roucy  ,  seigneur  de  Vilette ,  son  beau-frère  ,  époux  de  Guil- 
lemette  d'Ambly  sa  sœur  ;  et  le  21  décembre  1623  ,  il  passa 
une  transaction  avec  Robert  de  Trumelet ,  par  laquelle  il 
le  déchargea  de  toutes  prétentions ,  moyennant  la  somme 
de  8000  livres,  et  la  dame  de  Rampont ,  sa  belle  -  mère 
à  cause  de  Gabrielle  de  Trumelet  sa  femme  ,  qu'il  avait 
épousée  le  2  février  1604.  Elle  était  fille  de  ce  Robert  de 
Trumelet,  chevalier,  seigneur  de  Gombrîs,  la  Fontaine- 
au-Crocq ,  Chaumont  ,  Rochefort  ,  etc. ,  maréchal  des 
camps  et  armées  du  Roi ,  en  Champagne  et  Brie ,  gou- 
verneur de  Ville-Franche ,  tué  au  secours  d'Arras  ,  et  de 
Jéromine  de  Rampont ,  dame  dudit  lieu.  Leurs  enfants 
furent  : 

i.°  Robert _,  qui  suit; 

2.*>  Paul,  seigneur  de  Renaumont ,  Chaumont, 
Beau  fort ,  Fossez,  etc.,  capitaine-lieutenant  des 
gendarmes  du  maréchal  de  la  Ferté  Senneterre , 
puis  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi  ;  tué 
comtnandant  le  corps  de  la  gendarmerie  de 
France,  à  la  levée  du  siège  d'Arras,  en  1654.  Il 
avait  testé  devant  le  camp  d'Arras  ,  le  10  août  de 
la  même  année,   et   avait    institué  héritier  et  son 


76  D'AMBLY. 

légataire  universel  ,  François  d'Ambly  ,  son  neveu, 
dont  il  sera  parle  ci-après  ,  degré  XI  ; 
3."     Et     Hiéronime^   mariée  à  Charles  de    Bohan, 
seigneur  de  Montigny  et  de  Sugny . 

X.  Robert  d'Ambly  ,  marquis  des  Ayvelles ,  seigneur  de 
Fresnoy  en  Gombris  ,  des  Champs  d'Audevanne ,  de  Fos- 
sez,  etc.  _,  capitaine  de  deux  cents  hommes  de  pied  fran- 
çais, en  i63o^  enseigne  de  l'arrière  -  ban  de  la  compa- 
gnie de  la  noblesse  du  bailliage  du  Réthélois,  suivant  un 
certificat  du  9  octobre  i635  ,  gouverneur  de  la  ville  et 
château  de  Douchery  ,  par  provision  du  4  ju^ilht  de  la 
même  année  ;'  fait  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi , 
en  i653  ;  partagea  la  succession  de  ses  père  et  mère  ,  le 
29  janvier  i65o;  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par 
M.  Dorieu  ,  intendant  de  Soissons  ,  le  16  mai  1669;  et 
rendit  foi  et  hommage  ,  le  16  juin  1681  ,  au  duc  de 
Mazarin  ,  de  la  terre  et  seigneurie  de  Fossez  ,  située  dans 
la  prévôté  de  Brieule ,  dépendant  du  duché  de  Ma- 
zarin ^  dont  il  hérita  par  le  décès  de  Gabrielle  de  Tru- 
melet ,  sa  mère.  Il  épousa,  par  contrat  du  26  décembre 
i633  ,  Antoinette  -  Philiberte  d'Allamont,  fille  d'Antoine, 
seigneur  de  Manige  _,  et  d^ Antoinette  de  Stainville  ,  dont 
il  eut  : 

i.°  François,  qui  suit  ; 
2°  Antoine,  )  ^    . 

3.»  Louis,      }  morts  ,eunes; 

4.°  Jean,  mort  au  berceau  ; 

5."  Antoinette,  religieuse  à  Compiègne  ; 

6.°  Françoise  ,  religieuse  aux  Annonciades  de  Mé- 

zières; 
7.°  Marie-Françoise  ,  dont  on  ignore  la  destinée; 
8.°  Et  Roberte  d'Ambly ,  femme  de   N de  Gar- 

loche  ,  de  Villelongue ,  chevalier  ,   seigneur  de  la 

petite  Flandre. 

XI.  François  d'Ambly,  II"  du  nom  ,  marquis  des  Ay- 
velles ,  baron  de  Chaumont,  les  Portiers,  vicomte  de 
Courval,  seigneur  de  Renaumont ,  les  Fossez,  Perthes^  etc., 
fit  six  campagnes  en  Allemagne,  aux  Pays-Bas  et  en 
Italie,  fut  fait  capitaine  d'infanterie  dans  le  régiment  de 
la  Ferté  Senneterre ,  en  i653;  se  trouva  aux  sièges  de 
Betfort  et  de  Tamnes ,  où  il  fut  blessé;    guidon  en  1634, 


D'AMBI.Y.  ^7 

enseigne  des  gendarmes  du  maréchal  de  la  Ferté  ,  en 
i655  ;  se  trouva  au  secours  du  siège  d'Arras  j  à  celui  de 
Clermont  _,  etc.  ;  servit  en  Italie  en  qualité  d'aide  de 
camp  du  duc  de  Vendôme,  qui  commandait  le  siège  de 
Valence,  dans  le  Milanez  ,  en  i656  et  1657;  ^^^  com- 
mission, le  i3  septembre  1686,  du  grand-maître  des 
eaux  et  forêts  de  la  table  de  marbre  du  palais  ,  pour  faire 
informer  contre  des  particuliers  qui  avaient  chassé  sur  ses 
terres  ;  et,  après  la  paix  des  Pyrénées ,  il  mourut  au  mois 
de  mars  1688.  Il  avait  épousé,  i.°par  contrat  du  21  jan- 
vier 1664,  passé  devant  Legoux,  notaire  à  Vitry,  Cathe- 
rine-Charlotte  de  la  Haye,  morte  le  11  mai  1672  ,  fille 
de  feu  Claude  -  Charles  de  la  Haye ,  chevalier  ,  baron  de 
Chaumont  ,  et  de  Marie -Anne  de  la  Mothe  Houdan- 
court  ;  et  2.°,  par  contrat  du  25  février  1073,  passé  de- 
vant Gabillon  ,  notaire  au  Châtelet  de  Pans  ,  Madelaine- 
Diane  de  Mazancourt ,  vicomtesse  de  Courval ,  fille  d'hon- 
neur de  la  Reine,  par  brevet  du  4  juillet  1669,  et  fille 
aînée  de  Charles-Christophe  de  Mazancourt  ,  vicomte  de 
Courval,  chevalier  des  Ordres,  lieutenant -général  des 
armées  du  Roi  ,  et  de  Diane -Madelaine  Marmier-Pon- 
tallier  ,  baronne  de  Talmet.  Il  eut  ; 

Du  premier  lit  : 

I .°  Louis  ,  marquis  de  Chaumont,  né  à  Fresnoy  en 
Gombris,  le  7  juillet  i665  ,  tenu  sur  les  fonts 
par  M.  le  Dauphin  et  la  maréchale  duchesse  de 
la  Mothe  Houdancourt ,  sa  grande  tante ,  gou- 
vernante et  sur-intendante  des  enfants  de  France, 
et  de  leurs  maisons ,  dans  la  paroisse  de  Saint- 
Germain  en  Laye ,  en  présence  du  Roi  et  de  la 
Reine.  Il  mourut  le  i5  avril  1673  ; 

■1.'^  Robert,  marquis  de  Chaumont ,  né  le  26  août 
1666,  mort  sans  alliance,  le  10  octobre  1690  ; 

3.°  Charles,  devenu  marquis  de  Chaumont  par  la 
mort  de  son  frère,  né  le  4  septembre  1668;  colo- 
nel du  régiment  du  Soissonnais,  infanterie,  par 
brevet  donné  à  Versailles,  le  14  avril  1696-  bri- 
gadier des  armées  du  Roi  ;  tué  à  la  bataille  de 
Cassano  en  Italie  ,  en  1705  ;  sans  enfants  de  son 
mariage  ,  passé  parco'ntrat  ,  devant  Bellanger,  no- 
taire à  Paris,  le 7  janvier  1701  ,  avec  Louise-Fran- 
çoise    de  Jussac,    fille  de   Claude,    seigneur  de 


78  D'AMBLY. 

Chedigay  ,  gouverneur  du  duc  du  Maine ,  et  de 
Marie  -  Françoise  -  Evrard  de  Saint-Just ,  gouver- 
nante de  la  duchesse  d'Orléans ,  et  de  madame 
la  duchesse.  Elle  s'est  remariée ,  par  contrat  du 
6  février  171 2  ,  passé  devant  Lange  ,  notaire 
au  Châtelet  de  Paris,  avec  Philippe- Alexandre  , 
marquis  de  Conflans  et  de  Saint-Remy  ; 
4.°  Louise-Anne  ,  marquise  de  Ghaumont  par  la 
mort  de  ses  trois  frères  ,  née  le  21  septembre  1671, 
mariée  le  29  septembre  1706,  par  contrat  passé 
devant  Bellanger  et  son  collègue ^  notaires  à  Paris, 
avec  Gaston-Jean-Baptiste  de  Terrât,  marquis  de 
Chantôme,  chancelier  et  garde  des  sceaux  de 
M.  le  duc  d'Orléans  ,  grand-tresorier  des  ordres 
du  Roi,  le  3o  septembre  171 5;  mort  sans  posté- 
rité, le  19  mars  171 9  ;  et  elle  ,  le  25  juin  1750; 

Du  second  lit  : 

5°  Et  6.0  un  garçon  et  une  fille  ) 
jumeaux,   celle-ci    nommée  |  morts  en  bas  âge; 
Louise-Adrienne,  / 

7.°  Paul-Glaude,  né  le  27  mars  1675  ; 

8.°  Philippe-François,  qui  suit  ; 

9.°  Antoine,  né  le  26  avril  1679  ,  capitaine  de  cava- 
lerie au  régiment  Dauphin  Étranger;  mort  lais- 
sant d'Agnès-Éléonore  de  Bressey ,  fille  de  Jean- 
Claude  ,  comte  de  Belfrey  ,  lieutenant-général  des 
arniées  du  Roi,  gouverneur  de  Bar-sur-Aube,  et 
de  Thérèse- Jallet,  Anne-Louise,  et  Louise- 
Adrienne  d'Ambly,  mortes  sans  alliance; 

10."  Louis-Glériadus,  rapporté  ci-après  ; 

ii.°  Louis-Armand,  frère  jumeau  du  précédent, 
capitaine  au  régiment  de  la  Reine  ,  mort  sans  al- 
liance; 

12.°  Marie-Françoise; 

1 3."  Diane-Françoise. 

XII.  Philippe-François  d'Ambly  ,  né  le  17  mars  1676, 
marquis  des  Ayvelles,  baron  et  seigneur  haut-justicier 
des  terres  et  baronnies  de  Ghovirey ,  aide  de  camp  du 
maréchal  de  Boufiers,  capitaine  de  dragons  au  régiment 
de  Wartigny;  épousa,  dans  l'église  Saint-Séverin ,  à 
Paris  ,  le  23  février  1695  ,  contrat  passé   le    19  précédent. 


D'AMBLY.  yg 

Marie-Béatrix  du  Châtelet  ,  fille  de  Daniel ,  marquis  de 
Lenoncourt  en  Lorraine,  et  d'Elisabeth  de  la  Fontaine 
Vernon.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .''  Gaspard-Hardouin-François,  qui  suit  ; 

2.*'  Louis,  rapporté  après  son  frère  aîné  \ 

3.°  François-Salomon,  né  le  4  décembre  1 701,  suc- 
cessivement enseigne  et  lieutenant  aux  gardes  fran- 
çaises, puis  lieutenant  de  grenadiers,  avec  brevet 
de  colonel  ;  chevalier  du  mont  Garmel  en  1725, 
et  chevalier  de  Saint-Louis,  en  1735  ;  il  a  été  tué 
sans  avoir  pris  d'alliance,  à  la  bataille  de  Dettingen, 
le  27  juin  1743  ; 

4.°  Louis-Glériadus,  appelé  le  chevalier  des  Ayvelles, 
page  de  madame  la  duchesse  d'Orléans,  puis  ca- 
pitaine d'infanterie  au  régiment  du  Perche,  depuis 
nommé  le  régime/it  des  gardes  de  Lorraine,  dont 
il  a  été  colonel,  et  fait  brigadier  en  1767; 

5  °  Jeanne- Françoise  ; 

6.°  Et  Gharlotte,  née  en  mai  1717,  mariée  le  2  sep- 
tembre 1738,  à  Aboncourt,  diocèse  de  Besançon, 
à  Glaude- Philippe  de  Montclair,  chevalier,  sei- 
gneur d'Osse_,  Beauchamp,  le  Régné_,  etc.,  dont 
un  garçon  et  trois  filles. 

XIIL  Gaspard-Hardouin-François  d'Ambly  ,  marquis 
des  Ayvelles,  mousquetaire  du  Roi,  en  avril  17 14,  puis 
capitaine  de  dragons  au  régiment  d'Orléans,  en  1719;  a 
épousé  ,  en  1763  ,  Gharlotte  de  Viart  d^Attigneville  , 
dont  il  ny  eut  point  d'enfants.  Elle  était  veuve  d'Armand- 
Jean  de  Broussel_,  chevalier,  comte  de  la  Neuville. 

XIIL  Louis  d'Ambly,  frère  du  précédent,  chevalier, 
seigneur  des  terres  et  baronnies  de  Ghovirey,  le  Ghâteau, 
Ouges,  la  Garte,  Vitrey,  Gresons,  etc.,  né  le  2  janvier 
1699,  nommé  par  le  Roi,  pour  entrer  au  nombre  des 
gentilshommes,  dans  le  collège  Mazarin  à  Paris,  dit  des 
Quatre-Nations;  reçu  au  mois  d'avril  17 14,  avait  été  colo- 
nel de  cavalerie,  et  aide-major  de  gendarmerie  ;  il  a 
épousé,  en  1747,  en  Franche  -  Gomté,  Marie  -  Madelaine 
de  Sonnet,  fille  de  N  ...  de  Sonnet,  chevalier,  seigneur 
de  Greston,  et  N.,..  de  Pichart,  dame  de  Belleau,  dont 
il  eut: 

i.°  Gaspard-Hardouin-François,  qui  suit; 


8o  D'AMBLY. 

2.°N....  d'Ambly,  capitaine  de  cavalerie  au  régi- 
ment de  Bourgogne,  non  marié  ; 

3.'*  Charlotte  d'Ambly,  mariée  le  14  juillet  1771, 
à  Bénigne  -  Antoine-François,  comte  de  Montle- 
zun,  seigneur  de  Montereux,  officier  au  régiment 
du  Roi  ,  infanterie ,  fils  de  feu  de  Montle- 
zun,  chef  de  brigade  des  gardes  du  Roi,  et  de 
Charlotte  Ferdinande  de  Montriches,  dame  de 
l'ordre  royal  et  impérial  de  la  Croix  Étoilée  ; 

4.°  Charlotte,  non  encore  mariée,  et  d'autres  en- 
fants morts  au  berceau. 

XIV.  Gaspard-Hardouin-François  d'AMBLY ,  appelé  le 
vicomte  d'Ambly  ,  seigneur  d'Aboncourt  et  Zincourt , 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et 
de  l'ordre  de  Saint  -  Georges ,  et  capitaine  de  cavalerie 
au  régiment  de  Bourgogne  ;  a  émigré  en  179 1,  et  est 
mort  le  i5  octobre  1795,  des  suites  des  blessures  qu'il 
avait  reçues  à  la  prise  des  lignes  de  Wissembourg,  étant 
alors  volontaire  dans  le  corps  de  Mirabeau.  Il  a  épousé, 
par  contrat  passé  devant  Guérin,  notaire  royal  à  Che- 
mery  ,  le  9  décembre  1773,  et  célébration  le  17  mars 
1774,  Marie -Jeanne -Louise-Antoinette-Catherine  d'Am- 
bly, sa  cousine  germaine,  fille  aînée  de  Claude-Jean-An- 
toine ,  marquis  d'Ambly ,  maréchal  des  camp3  et  ar- 
mées du  Roi ,  syndic  de  la  noblesse  de  la  province  de 
Champagne,  commandant,  pour  le  Roi,  de  la  ville  et 
faubourg  de  Reims,  etc.,  dont  pn  a  parlé  au  degré  XIII 
de  la  seconde  branche.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Eugène-Charles- Antoine,  dont  l'article  suit; 
2.°  Eugénie  d'Ambly,  chanoinesse  de  Malte. 

XV.  Eugène-Charles-Antoine  d'AMBLv,  marquis  d'Am- 
bly, né  le  20  mai  1775,  à  Reims  (Champagne),  est 
entré  à  l'école  militaire  de  Pont-à-Mousson ,  en  1783, 
en  est  sorti  pour  passer  sous-lieutenant  de  remplacement 
dans  le  régiment  de  Mestre  de  Camp,  cavalerie,  en  1790; 
passé  sous-lieutenant  de  carabiniers  la  même  année  ;  a 
émigré  en  1791  ;  a  fait,  à  l'armée  des  princes  la  cam- 
pagne de  1792;  s'est  trouvé  au  siège  de  Mastreicket  aux 
différentes  sorties  commandées  par  monsieur  le  marquis 
d'Autichamp,  en  1793;  a  fait,  comme  cadet,  dans  le 
régiment   de    Choiseul,    hussards,  les  campagnes  de   1794 


D'AMBLY.  8i 

et  1795;  passé  officier  dans  le  régiment  de  M.  le  duc  de 
Castries,  Fa  suivi  en  Portugal,  et  y  a  fait  les  campagnes 
de  1796,  1797,  1*798  et  1799;  s'est  fait  inscrire  le  18 
mars  181 5,  comme  volontaire  dans  les  grenadiers  à  cheval, 
commandé  par  M.  le  marquis  de  la  Rochejaquelin,  dans 
l'intention  de  défendre  le  Roi,  qu'il  a  suivi  à  Gand,  et 
il  est  rentré  en  France  avec  lui.  Il  a  été  nommé  chevalier 
de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  le  10  décem- 
bre 1814,  et  chef  d'escadron  le  28  mai  i8i5.  Il  a  épousé 
le  19  novembre  i8o5,  Elisabeth-Charlotte  Malus  de 
Montarcy.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Eugène-Charles  d'Ambly,  né  le  2  5  juin  1806  ; 

2."  Charles -François  -  Louis  •  d'Ambly  ,  né  le  i5 
mai  1808  ; 

3.*"  Henri-Jemma-Charles  d'Ambly,  né  le  28  fé- 
vrier 181 1. 

QUATRIÈME   BRANCHE. 

XII.  Louis  -  Clériadus  d'Ambly,  comte  des  Ayvelles  , 
quatrième  fils  de  François,  11^  du  nom,  et  de  Madelaine- 
Diane  de  Mazancourt,  sa  seconde  femme,  capitaine  de 
dragons  au  régiment  de  Beauffremont;  a  épousé  N....  de 
Romancourt ,  fille  de  N....  seigneur  de  Suzemont  ,  et 
de  N....  de  Rampont,  dont  il  eut  : 

i."  N....,  qui  suit; 

2.*'  Et  Charles-Louis,  dit  le  comte  d'Ambly,  mestre 
de  camp  de  cavalerie,  aide-major  de  la  gendar- 
merie, marié  à  N....  de  Villemont ,  dont  un  fils 
en  bas  âge  en  1772. 

XIII.  N.  d'Ambly,  l'aîné,  chevalier,  seigneur  de 
Romancourt,  capitaine  au  régiment  du  Commissaire  Gé- 
néral de  cavalerie,  puis  major  du  régiment  de  Bourgogne^ 
en  1771  ,  avec  brevet  de  mestre  de  camp  de  cavalerie, 
du  même  jour;  a  épousé,  en  1770,  demoiselle  N.... 
du  Châtel. 

Les  alliances  de  cette  maison  sont  avec  les  plus  con- 
sidérables du  royaume,  telles  que  Beauveau,  Béthume  , 
Bouflers,  Chaulnes,  Chabot,  du  Châtel,  Estampes,  Es- 
tourmel,  Foix,  la  Ferté,  Roucy  en  Champagne,  Aver- 
hoult,  Bohan,  Montlezun,  Busca,  etc. 


82  DE  MAILLÉ. 

Armes  :  d'argent ,  à  trois  lions  de  sable  lampasse's  de 
gueules.  Couronne  de  marquis^  casque,  de  front  orné  de 
son  bourrelet  et  de  ses  lambrequins  d'argent  et  de  sable. 
Cimier  :  un  épervier  au  naturel,  grilleté  et  longé  d'or. 
Supports:  deux  lions  et  deux  sauvages  de  carnation  ap- 
puyés sur  leur  masse  au  naturel. 


MAILLÉ,  maison  dont  la  généalogie  est  mentionnée 
tome  IX  de  cet  ouvrage,  page  446  et  suivantes.  A  la 
page  459,  degré  XVI I,  article  4°,  on  n'a* pu  donner  la 
descendance  d'André  de  Maillé,  seigneur  de  Saint-Jean 
de  Mamerets,  jusqu'à  présent,  faute  de  renseignements; 
mais  cette  branche,  qui  subsiste  avec  distinction  au  châ- 
teau de  l'Echasserie,  près  Brissac,  nous  ayant  fourni  les 
preuves  de  son  existence,  nous  nous  empressons  d'en 
donner  ici  la  filiation ,  en  renvoyant  ,  pour  les  degrés 
antécédents,  au  tome  IX  précité. 


SECONDE  BRANCHE, 
Seigneurs  de  Saint-Jean  de  Mamerets,  marquis  de  Maillé. 

XVIII.  André  de  Maïllé  de  la  Tour  -  Landry  , 
seigneur  de  Saint-Jean  de  Mamerets,  fils  aîné  de  Louis 
de  Maillé,  dit  de  la  Tour-Landry,  marquis  de  Gillebourg, 
et  de  Louise  de  Chérité  ,  sa  seconde  femme  ,  fut  élevé 
page  du  Roi,  en  sa  grande  écurie,  en  1668.  Il  épousa 
Louise  Thieslin,  veuve  de  Louis  Gentien,  seigneur  d'Eri- 
gné  et  de  la  Garenne,  et  fille  aînée  et  héritière  de  Claude 
Thieslin,  seigneur  de  Montron,  et  de  Charlotte  Martin 
des  Loges.  Il  eut  de  ce  mariage: 

XIX.  Charles-André,  marquis  de  Maillé  de  la  Tour- 
Landry  ,  de  Château-Briant  et  de  Gillebourg ,  successeur 
et  principal  héritier  des  princes  du  Bas-Berry,  seigneur 
de  Saint-Jean  des  Mamerets  ,  Juigné-sur-Loire ,  et  colo- 
nel d'un  régiment  d'infanterie,  par  commission  du  7  mai 
1702,  marié  le  19  novembre  17 10,  à  Suzanne-Antoinette 
de  Rancurelle,  de  Saint-Martin ,  de  Walkembourg; 
fille  d'Alexis-Joseph    de   Rancurelle,    seigneur    de    Saint- 


DE  MAILLE.       ,  83 

Aubin,     de    Saint-Martin,     et     d'Eléonore     Dorothée    de 
Walkembourg;  de  ce  mariage  sont  issus  : 

I.''  Marie- Urbain- Charles,   qui  suit  ; 

2.*^  Anne-Charlotte,  née  le  17  septembre  171 1 . 

XX.  Marie- Urbain-Charles  ,  marquis  de  Maillé  de 
LA  Tour  -  Landry  ,.  seigneur  de  la  Jousselinière,  du 
Mesnil-Bouteille,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  épousa,  le  17  septembre  1736,  Charlotte 
Grudé;  de  ce  mariage  sont  issus  : 

i."  Georges-Jacques-Camille,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Charles-Marie-Joseph  de  Maillé  de  la  Tour-Lan- 
dry, mort  chanoine  honoraire  d'Evreux  le  8  juin 
1814; 

3.''  Charles  -  Marie  -  Joseph,  chevalier  de  Maillé,  ca- 
pitaine au  régiment  de  Cambrésis,  mort  sans  en- 
fants mâles. 

XXL  Georges  -  Jacques  -  Camille  ,  marquis  de  Maillé 
DE  LA  Tour-Landry,  né  le  6  juin  1742,  a  épousé  Louise- 
Anselme-Françoise  d'Heliaud,  dame  d6  la  paroisse  de 
MoUière,  le  2  5  octobre    1774;   de   ce   mariage  sont  issus: 

i.*'  Philippe- Joseph- Augustin,  dont  Tarticle  suit  : 
2  °  Charles  de  Maillé,  mort  à  l'école  royale  mili- 
taire de  la  Flèche  ; 
3. "..Charlotte  -  Henriette  -  Françoise  -  Jacquine  de 
Maillé  de  la  Tour-Landry,  née  le  1 5  septembre 
1778,  mariée,  en  1804,  à  Théodore  de  Ber- 
thelet  de  Villeneuve,  seigneur  de  la  Flatterie. 

XXII.  Philippe- Joseph- Augustin,  marquis  de  Maillé 
DE  LA  Tour  -  Landry,  seigneur  de  la  Grange  -  Ferrée 
et  de  l'Echasserie,  né  le  19  août  1777,  a  épousé,  le  4 
août  1804,  Marie  -  Hyacinthe  -  Françoise  de  Pissonnet  de 
Belle-Fonds,  fille  unique  du  sieur  de  Pissonnet  de  Belle- 
Fonds,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Marie  -  Au- 
gustine-Hyacinihe  du  Bois.de  Macquille,  dame  de  la 
paroisse  de  la  Revaudière  ;  de  ce  mariagQ  sont  issus  : 

I."  Gustave- Fortuné    né  le  3 1  mars  i8og; 

2.°  Stanislas-Charles,  né  le  3 1  mai  i8i3  ; 

3.°  Clémence-Henriette,  née  le  3  juillet  i8o5  ; 

4.°  Louise-Claire,  née  le  6  février  1807; 

5.''  Jennie-Charlotte-Aûrélie,    née  le  25  juillet  1810. 


84 


LOUIS  DE  LA  GRANGE. 


LOUIS  DE  LA  GRANGE,  en  Flandre,  famille 
originaire  de  Lorraine. 

L  Jacques  Louis,  rendit  de  grands  services  au  duc  de 
Lorraine,  puis  au  roi  de  France  Henri  IV.  Il  fut  fait 
gentilhomme  de  la  chambre  de  ce  monarque,  par  brevet 
du  7  avril  1600.   Il  fut  père  de  : 

IL  François  Louis^  conseiller  et  gentilhomme  ordi- 
naire de  la  chambre  du  Roi  en  1601  ;  il  épousa  Suzanne 
de  Chauveau,  veuve,  le  26  juin  1621,  qu'elle  passa  pro- 
curation devant  Bise  et  Marsal,  notaires  à  Metz  ,  à  Jac- 
ques Louis,  son  fils,  seigneur  de  la  Grange-aux-Ormes, 
qui  suit,  pour  le  rendre  héritier  bénéficiaire  de  Jacques 
Louis,  son  aïeul. 

III.  Jacques  Louis  de  la  Grange,  seigneur  de  la 
Grange-aux-Ormes,  reçut  une  sauve-garde  royale  en 
161 3,  par  laquelle  S.  M.  déclare  le  prendre,  ainsi  que 
sa  famille  et  ses  biens,  sous  sa  protection  particulière,  en 
considération  de  ses  bons  et  fidèles  services,  fut  succes- 
sivement gentilhomme  de  la  chambre  du  Roi,  par  brevet 
du  25  décembre  16 18,  ambassadeur  en  Allemagne,  par 
lettres  du  8  juillet  i632^  et  ensuite,  par  autres  patentes 
du  10  août  i633,  et  enfin,  bailli  de  Saint-Mihiel  en 
1634.  Le  8  octobre  i635,  il  lui  fut  expédié  une  com- 
mission au  grand  sceau,  pour-  lever  de  la  cavalerie  et  la 
commander.  Il  testa  à  Murauvau  le  6  août  1640.  11 
avait  épousé,  par  contrat  du  10  septembre  161 3,  Marie 
Charpentier  de  Bourgstat,  fille  de  noble  Jean  Charpen- 
tier, seigneur  de  Bacournay,  etc.  De  ce  mariage  : 

I .°  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Anne-Louis,   épouse  de  Jean-Paul  du   Hautoy, 
seigneur  de  Gussainville. 

IV.  Pierre  Louis  de  la  Grange,  seigneur  de  la 
Grange-aux-Ormes,  de  Montoy,  etc.,  baron  de  Murau- 
vau, chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis, 
lieutenant  de  Roi  de  Rocroy,  capitaine,  en  1645,  d'une 
compagnie  de  gens  de  pied  entretenue  pour  la  garde  de 
son  château  de  Murauvau  en  Lorraine,  gentilhomme 
ordinaire   de  la   chambre  du   Roi,   par   brevet  du  20  jan- 


LOUIS  DE  LA    GRANGE.  85 

vicr  1646;  épousa,  le  10  lévrier  1 65 1,  Claude-Margue- 
rite-Christine  de  Choiseul-Meuse^  tille  de  haut  et  puis- 
sant seigneur  messire  François  de  Choiseul,  baron  de 
Meuse,  Mauvy,  Sorcy,  etc.,  mestre  de  camp  de  cavalerie 
au  service  du  duc  de  Lorraine,  et  de  Catherine-Margue- 
rite de  Forainville  de  Cousance.  De  ce  mariage  : 

i.°  Nicolas  Louis  delà  Grange; 

2.''  Henrij  dont  l'article  suit  ; 

3.°  N...,  époux  de  N...  de  Custine,  fille  de  Fran- 
çois de  Custine,  seigneur  de  Villy,  et  d'Anne- 
Claude  de  Suys  ; 

4.°  Anne,  marie'e  à  N...  de  Marimont,  seigneur  de 
Cierge  ;  '  ' 

5.*"  Marguerite,  alliée  par  contrat  du  14  février  1684, 
à  François  de  Housse,  seigneur  de  Vatronville. 

V.  Henri  Louis  de  la  Grange,  baron  de  la  Grange 
et  de  Murauvau,  seigneur  dç  Montoy,  page  du  Roi  en 
1668;  capitaine  au  régiment  royal  infanterie,  gouver- 
neur et  prévôt  de  Briey,  lieutenant  de  Roi  et  comman- 
dant au  gè^uvernement  de  Rocroy  et  du  pays  entre  la 
Sambre  et  la  Meuse;  épousa,  le  2  5  février  1687,  Marie- 
Thérèse  de  Stalins,  dont  il  eut  : 

VI.  François  Louis  de  la  Grange,  n^  le  i3  mars 
1696,  baron  de  la  Grange,  seigneur  de  Murauvau,  vi- 
comce  de  Cliflagh  ,  seigneur  de  Masthoye  ,  capitaine  au 
régiment  de  Meuse,  qui  lit  reprises  du  duc  de  Lorraine, 
le  i"  août  1726,  en  qualité  de  procureur  de  Henri 
Louis  de  la  Grange,  son  père,  pour  la  haute,  moyenne 
et  basse  justice  de  Montoy,  engagée  par  le  duc  Charles  IV, 
le  20  mars  1634,  à  Jacques  Louis  de  la  Grange,  son 
bisaïeul,  pour  une  somme  de  quatre-vingt  mille  francs. 
Il  fut  écuyer  de  main  de  la  Reine  en  1745,  chevalier  de 
Tordre  royal  et  militaire  de  Saint  -  Louis,  chevalier 
d'honneur  héréditaire  au  parlement  de  Flandre  en  1764. 
Il  avait  épousé,  le  20  janvier  1725,  Màrie-Albertine  de 
Buissy,  dont  il  eut  : 

I."  Valérien-Aimé-Claude,  dont  Tarticle  suit; 

2."  Louise- Isabelle,     décédée,  veuve,    sans     enfants 

de  M.   Baron  de   Bissechop,   doyen  des  conseillers 

du  parlement  de  Flandre  ; 
3.°  Jeanne-Françoise,    décédée    veuve   de  M.  Jean- 


86  LOUIS  DE  LA  GRANGE. 

Etienne  de  Thomassin,  maréchal  des  camps  d'ar- 
tillerie, chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis  ; 
4.°  Anne- Angélique  -  Renée^  décéde'e  veuve,  sans 
'  enfants,  de  M.  Gabriel  de  Massan,  colonel  du  ré- 
giment de  QuQrcj. 

VII.  Valérien  -  Aimé  -  Claude     Louis,     baron     de     la 
Grange  ,   chevalier    d*honneur    héréditaire    au    parlement 
de  Flandre    en    1764,    mort    à     la  ^  Haye^   en    Hollande,, 
pendant  sa   deuxième   émigpation_,    en     1798  ;   il    épousa,- 
le    i**^    janvier    1781  ,    très  -  noble  et    illustre  demoiselle" 
Ernestlne  -  Charlotte  -  Josephe  de  Mortagne-Landas,    fille| 
de  haut  et  puissant  [seigneur    messire    Eustache-Amaury-.? 
Joseph  de  Mortagne,  chevalier,    baron  de  Landas  ,   Gos- 
sencourt  ,     Epèches ,      Yvregnies  ,      Royaume,      Amille- 
ville,    etc.,  et  de    haute  et  puissante  dame    Marie  -  Doro- 
thée-Josephe  de  Croix,  dont  sont  issus  : 

I .°  Aimé  Louis,  dont  l'article  suit  -, 

2.°  Ernestine-Louise,  mariée,  en  1809,  à  messire 
PhiHppe-Joseph-Louis- Marie  Guislain,  comte  de 
Croix  de  Dadizeele;  '^ 

3.°  Prosper-Amauri  Louis,  reçu,  de  minorité,  che- 
valier de  Tordre  souverain  de  Saint-Jean  de  Jéru- 
salem, en  1789  ; 

4."  Prosper-Amauri  Louis,  chef  de  bataillon  au. 
corps  royal  de  l'artillerfe. 

VIII.  Aimé  Louis  de  la  Grange,  baron  de  la 
Grange,  né  le  22  février  1782,  s'est  distingué  par  son 
dévouement  à  la  cause  royale,  chef  de  volontaires-royaux 
achevai^  le  16  mars  i8i5  ;  aujourd'hui  commandant  des 
gardes  nationales  de  l'arrondissement  de  Douai,  marié 
le  29  janvier  1806,  à  demoiselle  Constance-Françoise  dç 
Coupigny-Mallet,  dont  sont  issus  : 

I.**  Philippine -Constance -Louise,   née   le   17   av... 

1808; 
2.°  .Charles-Aimé- Philippe- Auguste,    né    le   8  mars 

181!. 

i 

Armes  :  de  gueules,     semé  de  grains    de    sel  d'argent  .^ 
à  l'ours  en  pied    enchaîné  d'or,  larhpassé,    armé  et    C( 
leté  d'azur,  brochant.    . 


LE  PREVOST  DE  BASSERODE. 


87 


LE  PREVOST  DE  BASSERODE ,  famille  d'ancienne 
chevalerie ,  originaire  de  la  Flandre  française ,  et  connue 
dans  cette  province  dès  la  fin  du  dixième  siècle. 

I.  Robert  le  Prévost,  l^^  du  nom,  châtelain  de 
Basserode  ou  Baesrode  ,  près  de  Dendermonde ,  épousa 
Régine  Hughes. 

ÏII.  Enguerrand  le  Prévost^  dit  de  Basserode  ,  son 
petit-fils  _,  châtelain  de  Lille  en  loio  ,  sous  Baudouin, 
IV®  du  nom  ,  comte  de  Flandre  ,  épousa  Mathilde  de 
Carency ,  dont  il  eut  : 

I .°  Wulfrand  ,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Wallerand  ,  chevalier  ,  qui  épousa  Alix  de  Bail- 
leul  j  qui  le  rendit  père  de  : 

a.  Richard  ,  mort  sans  alliance  ; 

b.  Jossine,  épouse  de  Juan  Méreïda  ; 

3 .°  Robert ,  chevalier ,  marié  avec   Marie  de  Bon- 

nières  ; 
4.°  Roland  ,  chevalier  ,  qui  épousa  Catteau  d'Estrées. 

Il  en  eut  Mariette  le   Prévost ,  femme  de  Nicolas 

de  Mailly; 
5.°  Marie  le  Prévost ,  épouse  de  Waast   de  Peronne. 

IV.  Wulfrand  le  Prévost  ,  dit  de  Basserode  ,  che- 
valier, vivant  à  Lille  en  1047 ,  épousa  Marie  Hughes,  sa 
cousine,  nièce  d'Othon,  duc  de  Bourgogne.  Il  en  eut  : 

I .°  Rogier  ^  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Jean,    écuyer  ,    marié    avec    Marguerite    d'Es- 

pi  erres  ; 
S.*»  Jacques,  écuyer  ,  qui  épousa  Marie  de  Binche, 

dont  il  eut  Richard  le  Prévost ,  qui  fut  religieux , 

et  mourut  à  Bruges  ,  en  Flandre  ; 
4.°  Suzanne    le  Prévost ,     femme  de      Martial    de 

Raches. 

V.  Rogier  le  Prévost  de  Basserode  ,  I"  du  nom  , 
chevalier,  vivant  à  Lille  en  io83,  épousa  Gertrude  de 
MaïUé  ,  dont  sont  issus  : 


88  LK  PREVOST  DE  BASSERODE. 

i  .•'  Odon,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Robert  le  Prévost  ,  commandant  deux  cents 
chevaux  pour  le  service  du  comte  de  Flandre. 
Il  s'allia  avec  Felicia  Van-Meere  ,  qui  le  lit  père 
d'Enguerrand  le  Prévost  ,  qui  épousa  Batbilde 
de  Mailly  ,  sa  cousine.  Il  en  eut  :  —  i  .*>  Pierre  , 
dit  Gibbot  ,  mort  en  1 2o3  ,  de  suites  de  blessures  ; 
—  2.°  Marie  ,  épouse  de  Jehan  Cannaert  ; 

3.°  Jacqueline  le  Prévost,  femme  de  Maurice  de 
Nivelle. 

VI.  Odon  LE  Prévost  de  Basserode  ,  chevalier  ^ 
vivant  à  Lille  en  1119,  fut  homme  d'armes  du  duc  de 
Bourgogne.  Il  avait  épousé  Claudine  de  Bourgogne ,  dont 
il  eut  : 

i.«  Raoul ,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Gaultier  ,  chevalier  de   la  milice  du  Temple ,  et 

l'un  des  officiers  de  Tordre  ,  mort  en  Palestine  vers 

l'an  1 197  ; 
3.°  Marie  le  Prévost ,  mariée  à  don   Carlos  di  Mar- 

tinez,  de  Navarre. 

VII.  Raoul  LE  Prévost  de  Basserode,  chevalier, 
vivant  à  Lille  en  ii5i  ,  épousa  Bonne  de  Coucy.  De  ce 
mariage  vinrent  : 

i.°  Régnier  ,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Noël,  qui  épousa  en  1 198  ,  Marguerite  de  Paty  , 

et  mourut  sans  hoirs  ; 
3.°  Jeanne  le  Prévost  ,  épouse  de   Maur   de  Mailly  , 

fils  de  Guillaume  de  Mailly,  et  de   N....  d'Yves. 

VIII.  Régnier  le  Prévost  de  Basserode,  cheva- 
lier ,  vivait  à  Lille  en  121 5.  Il  fit  donation  à  l'abbaye  du 
Mont-Saint-Martin,  en  i23i  ,  de  trois  héritages  situés 
au  village  de  Gouy,  du  consentement  de  Rictrude  de  la 
Fosse  ,  sa  femme  ,  et  de  ses  enfants ,  qui  furent  : 

I .°  ^Bauduin  ,  dont  Tarticle  suit  ; 

2.**  Raoul ,  chevalier  ,  mort  sans  hoirs; 

3°  Rogier  ,  chevalier  ,  qui  épousa  Jehenne  de  Go- 
mer  ,  dont  il  eut  Thomas  le  Prévost ,  mort  sans 
enfants  de  Gertrude  de  Beauffremez  ,son  épouse  ; 

4.°  Jacquemart ,  chevalier  ,  qui  épousa  N...  Baert  , 
dont  la  postérité  n'est  pas  connue  ; 


LE  PREVOST  DE  BASSERODE.  89 

5.°  Marie  le  Prévost  ,  femme  d'Etienne  de  Pa- 
lempin. 

IX.  Bauduin  le  Prévost  de  Basserode,  chevalier, 
vivant  à  Lille  en  1240,  épousa  Marguerite  Magrette.  Il 
eut  de  ce  mariage  : 

I .°  Henri,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Gilles  ,  chevalier,  qui  tit  une  aumône  de  sept 
livres  de  rente  à  l'abbaye  de  Saint- Prosny ,  con- 
jointement avec  Jeanne  le  Prévost,  sa  sœur ,  et 
Pierre  le  Loin  ,  son  mari  ; 

3.°  Bauduin  ,  qui  épousa  Marie  des  Tailleurs  , 
dont  il  eut  : 

a.  Bartholomée  ,  mort  sans  alliance  en  i3o5  ; 

b.  Mahaut ,  épouse  de  messire  Allard  le  Pru- 
d'homme ,  chevalier  ,  dont  postérité  ; 

4.°  Pierre ,  chevalier ,  marié  avec  Madelon  de 
Beauffremez ,  qui  le  fit  père  de  : 

A.  Roland,  chevalier,  dit  Jennon  ,  dit  Jac- 
quotin ,  roi  de  l'Epinette  à  Lille,  en  i3i5  , 
marié  avec  Marotte  de   Warenghien  ,   dont  : 

a.  Pierre,  chevalier,  qui  épousa  Mahaut 
de  Fourlignier ,  dont  vint  Josse  le  Pré- 
vost ,  chevalier ,  époux  de  Catherine  de 
Lannoy  ,  qui  fut  mère  de  Jacques  le  Pré- 
vost,  chevalier,  qui,  de  Catherine  de 
Haussy ,  son  épouse,  laissa  Pierre  le 
Prévost,  chevalier,  marié,  i.'^àN..  de 
la  Rivière;  2.°  à  Catherine  du  Prez  , 
dame  de  Coisne  • 

b.  Jean ,  chevalier  ,  qui  épousa  Margue- 
rite de  Warenghien  ,  sa  cousine  ,  dont 
il  eut  Pierre  le  Prévost ,  chevalier  , 
marié  avec  N...  de  Croy  ,  qui  le  fit  père  : 
—  i.°  d'Antoine  le  Prévost  ,  chevalier, 
mort  sans  alliance  à  l'armée  du  comte 
de  Flandre;  —  2.^  de  Marie  le  Prévost  , 
femme  de  Jean  le  Machon ,  dit  de  le 
Sauch  ,  rnort  sans  hoirs  ; 

B.  Jeanne  ,  mariée  à  Colart  Canart  ou  Canaert , 
seigneur  de  Trimarez ,  qui  se  remaria  avec 
Marie  de  Pontrewart  ; 


t 


90  LE  PREVOST  DE  BASSERODE. 

5 .°  Jeanne  le  Prévost  ^qui  épousa  Pierre  le  Loin. 

X.  Henri  le  Prévost  ,  chevalier  ,  vivant  à  Lille  ,  en 
1252  et  1290 ,  e'pousa  ,  i.*'  Isabeau  de  Buguenotte,  dont 
il  eut  un  fils;  2.°  Agnès  l'Eschevin,  de  laquelle  il  a  eu  : 

I .°  Jacquemon  ,  dont  Particle  suit  : 

2.°  Pierre,  chevalier  de  la  milice  du  Temple ,  vic- 
time ,  comprise  dans  le  grand  procès  de  cet  ordre  , 
et  brûlé  à  Paris,  l'an  i3io; 

3.°  Bauduin  _,  mort  sans  alliance ,  à  Tâge  de  19  ans; 

4.°  Autre  Bauduin,  chevalier,  mort  sans  avoir  été 
marié  ; 

5.°  Jean,  chevalier,  homme  d'armes  au  service  du 
comte  de  Flandre,  qui  s'allia  avec  Isabelle  de  Fa- 
vereulle  ,  dite  d'Houplines.  Il  mourut  assailli  par 
dix  normands  ,  en  1327.  Il  fut  père  de  Jean  le 
Prévost,  chevalier,  roi  de  l'Epinette,  à  Lille, 
en  i33o,  mort  sans  alliance; 

6.°  Henri ,  mort  sans  avoir  été  marié  ; 

7.°  N....  le  Prévost ,  mariée  à  Rogier  d'Hangowart  ; 
'  8.°  Jeanne  le  Prévost,  épouse  de  N....  de  Beauffremez. 

XL  Jacquemon  ,  dit  Jacquemart  le  Prévost,  chevalier  , 
roi  de  l'Epinette  ,  à  Lille  ,  en  i3oi  (  i  ),  grand  écuyer  du 
comte  de  Flandre  ,  épousa  Marie  de  Leïdurne,  avec  la- 
quelle il  vivait  à  Lille,  en   i320.    Il  eut  de  ce  mariage: 

I.**  Jacques  ,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Mathieu  ,  chevalier,  vivant  en  1327  ; 

3.°  Catherine-Jeanne,  mariée  avec  Jehan  de  Saint- 
Venant  ,  seigneur  de  Limont  et  d'Armenticres  en 
partie  ,  avec  laquelle  il  vivait  en   i362  ; 

4.**  Marie  le  Prévost ,  femme  de  N....  de  Coupignies. 

XII.  Jacques  le  Prévost,  I"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Lomme  et  de   Gopinghem  ,    en    Tournaisis , 


(i)  Les  fêtes  de  l'Epinette  étaient  des  joutes  et  tournois  qui 
avaient  lieu  sur  la  place  de  Lille ,  et  auxquels  assistaient  tous  les 
chevaliers  d-e  la  Flandre  et  des  provinces  voisines,  et  même  des 
chevaliers  errants.  Celui  qui  était  le  tenant  pendant  trois  jours,  et 
avait  vaincu  tous  les  chevaliers,  était  proclamé'  et  couronne  roi; 
on  combattait  dans  ces  jeux  à  pied  et  à  cheval,  à  la  lance  et  à 
l'cpcc  :  ils  furent  institues  par  les  ducs  de  Bourt^ognc. 


LE  PREVOST  DE   BASSER^DE.  q  i 

commandant    un  corps   de    cavalerie,    en    r352  ,     épousa 
Isabeau  de  Wierre  ou  de  Wiers^  dont  il  eut  : 

1 .°  Rogier,  dont  l'article  suit  ; 

2.''  Gilles  lé  Prevostj  chevalier,  vivant  en  i386; 

3.°  Ma'thieu,  chevalier,  vivant  en  1370  et  i38i_,  tué 
à  l'armée  ; 

4.°  Jean,  mort  ecclésiastique  ; 

5."  Marie,  dame  de  Lomme  et  de  Copinghem, 
mariée  avec  messire  Jean  de  Beauflfremez,  seigneur 
dudit  Ueu  ; 

6.°  IsabeaUj  mariée  avec  Jean  du  Metz^  seigneur  de 
Croix,  éont  postérité  ; 

7.°  Catherine  le  Prévost,  femme  de  Jean  de  Saint- 
Venant. 

XIII.  Rogier  le  Prévost,  II®  du  nom,  chevalier, 
vivant  à  Lille,  en  i38o,  mourut  avant  son  père,  vers 
l'an  i383.  Il  avait  épousé  Marguerite  de  Poucques,  dame 
de  Thumesnil,  qui  le  rendit  père  de  : 

i.°  Thomas,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Gilles,  chevalier,  vivant  en  1392  et   1397  ; 

3.°  Marie,  qui  épousa  t.°  Jean  Frémaux  ;  2.°    Henri 

le  Prud'homme; 
4.°  Catherine  le  Prévost,   religieuse  à   Gronin^hen. 

XIV.  Thomas  le  Prévost,  chevalier,  épousa  i.°  Jeanne 
l'Escarlatte;  2.°  Mahaut  de  Warenghien.  Il  vivait  à  Lille, 
vers  l'an  1392,  et  eut  pour  enfants, 

Du  premier  lit  : 

i.°  Jacquot,  chevalier,  marié  avec  Jacqueline  de 
Saint-Pierremesnil,  dont  il  n^eut  point  d^enfants  ; 

2.°  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

3."  Hubert,  qui  fonde  la  seconde  branche,  rapportée 
ci-après  ; 

Du  second  lit: 

4.°  Mahaut,  mariée,  i.°  à  Gilles  du  Bosquiel  ;  2.°  à 
Jacques  Fourlignier.  Elle  mourut  le  11  juin  1463, 
et  avait  fait  bâtir  la  chapelle  de  Saint-Vincent,  en 
l'église,  de  Saint-Maurice,  et  y  fonda  deux  messes 
à  perpétuité  ; 

5.°  Brissette  le  Prévost,  morte  sans  alliance. 


92  LE  PREVOST  DE  BASSERODE. 

XV.  Jacques  le  Prévost^  II®  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Flecquières,  roi  de  l'Epi  nette,  à  Lille,  en  1408, 
épousa,  i.°  Marie  de  Tenremonde;  2°.  Marie  de  Clary, 
dont  il  n'eut  point  d'enfants.  Ceux  du  premier  lit  furent  : 

I.  Hugues,  mort  sans  alliance  ; 
^  2.°  Wallerand,  chevalier,    qui  épousa  Jeanne   d'Ar-, 
tricks,  dont  il  eut  : 

^.  Barthelemi,    chevalier,   mort  sans  alliance; 

B.  Louis,    chevalier,   marié   avec   Jeanne  Lan- 
glée,  qui  le  rendit  père  de  : 

a.  Jacques  le  Prévost,  chevalier,  seigneur 
de  Douxlieux  et  de  Gavre,  qui  épousa 
Jeanne  le  Monnoyer,  dite  de  Hérimez  ;  il 
en  eut  Anne-Jeanne  le  Prévost  de  Basse- 
rode,  femme  de  Jean  de  Hénin-Liétard, 
baron  de  Cuvilliers,  pair  du  Cambrésis,  à 
qui  elle  porta  les  biens  de  la  branche  aînée 
de  sa  famille  ; 

b.  Catherine,  épouse  de  Nicolas  de  Mont- 
morency ; 

C  Pierre,  religieux  Observantin; 

D.  Marie,   femme  d'Eustache  de   Hollebecquc, 
dont  postérité  ; 

3."  Hubert,  chevalier,  qui  épousa  Jacqueline  Ma- 
rissal,  dont  il  n'eut  point  d'enfants  ; 

4.°  Evrardin,  mort  sans  alliance,  à  Montpellier; 

5.**  Jacques,  chevalier,  roi  de  TEpinette,  à  Lille, 
en  1434,  marié,  i.°  avec  Marguerite  de  Gomer, 
dont  il  n'eut  point  d'enfants  ;  2.°  avec  Catherine 
Henneron,  dont  il  eut  Jacques  le  Prévost  de 
Basserode,  marié  avec  Marguerite  de  Has; 

6."  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 

7.°  Jean,  chevalier,  roi  de  l'Epinette,  à  Lille,  en 
1549,  marié,  i.°  avec  Sainte  de  Saint-Venant, 
2.°  avec  Jeanne  le  Martin.  On  ne  connaît  point  sa 
postérité; 

8."  Catherine,  relii^ieuse  à  l'abbaye  des  dames  de 
l'Abbiette,  à   Lille  ; 

9."  Marguerite  le  Prevobi,  épouse  de  Bauduin  de 
Gomer,  seigneur  de  Schoon-Vcldc.  . 


LE   PREVOST  DE  BASSERODE.  C)3 

XVI.  Guillaume  le  Prévost,    chevalier^  épousa   Jeanne 
Delevalle,  dont  il  eut  ; 

i.°  Thomas,  chevalier,  marié  avec  Marie  de  Saint- 
Venant; 

2.°  Nicolas,  dont  l'article  suit  ; 

3.''  Jean,  chevalier,  seigneur  de  Guermanez^  marié 
avec  Jeanne  de  la  Houssoye,  mort  sans  pos- 
térité; 

4.°  Wallerand,  chevalier,  marié,  i .°  avec  Jeanne 
des  Champs;  2."  avec  Jeanne  des  Fresnes,  dont 
il  n'eut  point  d'enfants.  Ceux  du  premier  lit 
furent  : 

a.  Antoine,  mort  en  bas  âge  ; 

b.  Wallerand,  qui  épousa  Philippote  de  Bou- 
tey,  qui  le  fit  père  de  Jacques  le  Prévost, 
marié  avec  Jeanne  Vander-Noot,  dont 
Adrien  le  Prévost,  chevalier,  seigneur  de 
Drumez,  mort  sans  hoirs; 

c.  Jacqueline,  épouse  de  Gilles  de  Vaulx,  dont 
postérité  ; 

d.  Anastasie,  religieuse  à  Phôpital  Comtesse, 
à  Lille; 

e.  Isabelle,  mariée  avec  Jean  Dommessant, 
veuf  d'Antoinette  de  la  Porte  ; 

/.  Marguerite,  femme  de  Jean  de  Camphin; 

5."  Robert,  mort  sans  alliance  ; 
6."  Philippine    le    Prévost,    morte    sans     avoir    été 
mariée. 

XVII.  Nicolas  le  Prévost,  P'  du  nom,  chevalier, 
épousa  Jeanne  de  la  Porte,  qui,  étant  restée  veuve,  se 
remaria  avec  Vavrien  de  Raisse,  écuyer,  seigneur  du 
Plouich.  Elle  laissa  de  son   premier  mariage  : 

I ."  Guillaume,  chevalier,     qui   laissa,   de   Barbe  de 
Montfort,  son  épouse  : 

a.  Jean  le  Prévost,  écuyer,  seigneur  de  la 
Cessoye,  marié  avec  Anne  Vanlart  ; 

b.  Barbe,  femme  de  Jean  de  Godschalch  ; 

2.^*    Maximilien,     prêtre,   trésorier  et  chanoine    de 

Saint-Pierre,  à, Lille  ; 
3."     Nicolas,  dont  l'article  suit; 


q4  LE  PREVOST  DE  BA^SERODE. 

4.°  Marie-Madeleine,  femme  de  Jean  de  la   Chapelle, 

dont  postérité  ;  '  ' 

5.°.  Jeanne,    épouse    de  Jean     Deleflye,   chevalier, 

seigneur  d'EnneuIin,  dont  p^térité; 
6.°  Antoinette,    mariée  à   Jacques   de  Hénin,   veuf 

de  Catherine  de  Gomer;    elle  vivait  en   i55i,   et 

laissa  postérité  ; 
j.'^   Clémence,  qui  s'allia  avec  Charles  de  Morteuf; 

Bâtard. 
Robert  le  Prévost,  fils  naturel  de  Nicolas. 

XVIII.  Nicolas  le  Prévost,  II*  du  nom,  chevalier, 
épousa  Isabelle  Alatruye,  veuve  de  Jacques  le  Machon, 
dit  de  le  Sauch.  Il  en  eut  : 

I ."  Maximilien,  qui  épousa  Madelaine  Barrât  ; 
2.**  Jacques,  dont  l'article  suit; 
3.°  Mathieu  le  Prévost,  prêtre. 

XIX.  Jacques'  le  Prévost,  IIP  du  nom,  chevalier, 
épousa  Jacqueline  Barrot.  Il  laissa  de  ce  mariage  :  • 

1 ."  Adrien,  dont  l'article  suit; 

2.°  Marguerite  le  Prévost,  femme  de  Charles  Grenu, 
seigneur  du  Fay. 

XX.  Adrien  le  Prévost,  chevalier  seigneur  d'Iu- 
gheim,  des  Marez,  etc.  ;  neuviènie  éche^in  de  la  ville 
de  Gand,  épousa  Joséphine  Borluut,  dont  il  eut  : 

1 .''  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Philippe,  chanoine  à  Seclin  ; 

S.**  Adrien,    sergent-major    de    la   ville     de    Gand, 

mort  sans  alliance  ; 
4."  Marie,  femme  de  Jean  de  Borluut  ; 
5."  Jeanne  le   Prévost,    mariée  à  Claude  de  Brune, 

seigneur  de  Bouchant,  dont  postérité. 

XXI.  Jacques  le  Prévost,  IV*  du  nom,  chevalier, 
seigneur  d'Ingheim,  épousa  Françoise  de  Barch,  dont 
il  eut  : 

I ."  .fosse-Hyacinthe,  mort  sans  alliance  ; 
2.°  Catherine  le  Prévost; 

3.°  Marie-Jacqueline    le     Prévost    d'Ingheim,     ma- 
riée à   François  de  Brune,   écuyer,    seigneur    de 


LE  PREVOST  DE  BASSERODE.  g5 

Bouchaut,  son  cousin,  fils  de  Claude  de  Brune, 
seigneur  du  même  lieu  ,  et  de  Jeanne  le  Prévost 
mentionnes  plus  haut. 

SECONDE   BRANCHE. 

XV.  Hubert  le  Prévost,  chevalier,  grand-bailli  de 
Lille  ,  huissier  d'armes  du  Roi  et  des  ducs  de  Bourgogne, 
troisième  fils  de  Thomas  le  Prévost,  et  de  Jeanne  l'Es- 
carlatte ,  sa  première  femme,  épousa  Jeanne  Hemery, 
et  mourut  le  27  mai  141 6.  Il  fut  inhumé  au  chœur  des 
Frères  mineurs  ,  à  Lille ,  où  se  ^voyait  son  épitaphe, 
creusée  dans  la  murajlle.   De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.*'  Gilles  ,  dont  l'article  suit; 

2.°  Jennequin ,  chevalier,  homme  d'armes,  qui  fut 
tué  près  de  Gand,  l'an  1452. 

XVL  Gilles  le  Prévost,  I"  du  nom,  chevalier, 
épousa  Jeanne  du  Visage,  avec  laquelle  il  vivait  à  Lille, 
en  1448.  Ses  enfants  furent  : 

i.°  Antoine,  chevalier  ,  rhort  sans  enfants  de  Cathe- 
rine Vrète  ,  son  épouse  ; 

2.°  Philippe  ,  dont  l'article  suit; 

3. •*  Antoinette  le  Prévost,  dame  de  Baisniers  ,  ma- 
riée à  Guillaume  de  Grandbus  ,  seigneur  de  Win- 
venchœuls. 

XVII.  Philippe  le  Prévost,  écuyer ,  seigneur  des  Ma- 
rissons ,  panetier  du'duc  Charles  de  Bourgogne,  le  i5  fé- 
vrier 1464,  époque  à  laquelle  il  prêta  serment  pour  cet 
office,  entre  les  mains  de  Guillaume  Lefond ,  chevalier, 
seigneur  de  Douray  ,  conseiller,  premier  maître-d'hôtel 
du  duc  de  Bourgogne,  épousa,  i.°  Marie  deTruyelles; 
2.°  Françoise  Vazin.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 
I ."  Alix  ,  morte  sans  alliance  ; 
Du  second  lit  : 

2°  Gilles  3  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Louis,  écuyer  ,  marié  avec   Marie    Bauvins,  de 

Bruges; 
4.°  Barbe  le  Prévost ,   mariée  à  Thomas  le  Machon  , 

dit  de  le  Sauch. 


çfS  LE  PRKVOST  DE  BASSERODE. 

XVIII.  Gilles  LE  Prévost,  II*  du  nom,  chevalier, 
seigneur  des  Marissons,  commandait  un  corps  de  troupes 
wallones ,  en  i520.  Il  mourut  le  ii  novembre  iSSy, 
et  fut  enterré  dans  l'église  collégiale  de  Sai nt- Pierre ,  à 
Lille,  sous  un  grand  marbre  bleu.  Il  avait  épousé  Jacque- 
line Oysel ,  qui  le  rendit  père  de  : 

i.°  Sébastien  ,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Jacqueline  le  Prévost,  morte  sans  alliance. 

XIX.  Sébastien  le  Prévost,  chevalier,  seigneur  des 
Marissons,  mort  lé  27  juin  i588,  et  inhumé  dans  l'église 
de  Sainte-Catherine ,  à  Lille  ;  avait  épousé,  1°.  Marie  le 
Batteur,  2.**  Barbe  du  Bacq  ,  dont  il  n'eut  point  d'enfants. 
Ceux  du  premier  lit  furent  : 

1/  Gilles,  mort  le  20  septembre  i588  ; 

2.°  Sébastien  le  Prévost,  chevalier,  seigneur  des 
Marissons ,  marié  avec  Catherine  de  la  Grange , 
fille  de  Paul  de  la  Grange,  président  de  la  chambre 
des  comptes  à  Lille.  Il  en  eut  : 

A.  Adrien  ,*chevalier  ,  seigneur  des  Marissons, 
marié,  le  i3  mai  i63o,  avec  Adrienne  Grenu, 
qui  le  fit  père  de  : 

a.  Adrien ,  chevalier ,  seigneur  des  Maris- 
sons, qui  eut  une  fille  naturelle  ,  nom- 
mée Marie- Catherine  le  Prévost ,  mariée 
en  secondes  noces,  avec  Georges  le 
Grand  ,  procureur  du  Roi  ,  et  greffier 
de  la  bourse  commune  des  pauvres,  à 
Lille  ; 

b.  Autre  Adrien,  marié  avec  Barbe  de 
Brune  ; 

c.  Marie-Antoinette ,  morte  sans  alliance  ; 

B.  Sébastien,  mort  capucin  ; 

C.  Jean-Baptiste ,  mort  sans  alliance  ; 

D.  Pierre,  mort  en  bas  âge  ; 

E.  Autre  Pierre ,  chevalier ,  seigneur  de  la 
Becque,  marié  avec  Marie-Françoise  Alatruye, 
dont  il  eut  : 

a.  Pierre-François,  chevalier  ,  seigneur  de 
la  Becque  ; 

b.  'Louis-François,  chevalier,  seigneur  du 
Bois  ; 


LE  PREVOST  DE  BASSERODE.  97 

c.  Elisabeth  -  Françoise  le  Prévost  ; 

F  Barbe  ,  morte  sans  alliance  ; 

G.  Catherine ,     mariée     avec      Guillaume    de 

Waignon  ,  seigneur  de  la  Marlière  ; 

3.°  Guillaume,  mort  sans  alliance; 

4.°  Maximilien  ,  mort  assassiné; 

5.°  Adrien,  mojire  à  l'abbaye  de  Marchiennes; 

6.°  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

7."  Jeanne,  )       ^  „. 

Q  ^  y,K  '        mortes  sans  alliance. 

8.**  Marguerite,  ) 

XX.  Jacques  le  Prévost  ,  !!*>  du  nom  ,  chevalier, 
seigneur  des  Marissons  ,  mort  au  mois  d'août  1602,  et 
inhumé  en  la  chapelle  de  Saint-Nicolas  de  Saint-Etienne  , 
à  Lille ,  au  pied  de  l'autel,  sous  un  marbre  bleu,  avait 
épousé  Isabeau  de  Fourmestraux,  dont  il  eut  : 

I .°  Antoine  ,  dont  l'article  suit  ; 

2.^  Barbe  ,  mariée  avec  messire  Guillaume   Braem, 

chevalier  ; 
3.°  Catherine  ,  morte  sans  alliance  . 

XXI.  Antoine  le  Prévost,  chevalier,  seigneur  des 
Marissons  y  de  Fâches ,  etc.  ;  servit  le  prince  cardinal 
Ferdinand ,  lorsque  Honnain  était  assiégé  par  l'armée 
française  et  hollandaise,  en  1621.  Il  épousa  ,  le  12  juin 
de  la  même  année ,  Michelle  Pouille ,  qui  le  rendit 
père  de  : 

i.°  Sébastien  le  Prévost  ; 

2.°  Ferdinand,  dont  l'article  suit; 

3.°  Liévin  ,  mort  sans  alliance  ; 

4.  °  Barbe  le  Prévost  ; 

5.°  Anne  le  Prévost ,  mariée  avec  François  Imbert  , 
chevalier  ,  seigneur  de  Warenghien  ,  dont  pos- 
térité ; 

6.°  Autre  Barbe  ,  mariée  à  Adrien  Varlop,   écuyer, 

seigneur  de  Bihamel; 

7.°  Françoise,    /  ^  n- 

A  „  xyr    -^  '  mortes  sans  alliance. 

8.®  Marie  ,         j 

XXII.  Ferdinand  le  Prévost,  chevalier,  seigneur 
des  Marissons ,  de  Fâches  ,  etc.  ;  épousa  Marie-Madelaine 
du  Retz  ,  dame  de  la  Dimette ,   ainsi   qu'il  appert   par  un 

10.  7 


g%  LE  PREVOST   DE  BASSERONDE. 

acte  de  partage,   du   27   février    1707;  il   eut    de  ce  ma- 
riage : 

i.°  Jean-Ferdinand-Guiilaume  ,  qui  suit; 
2.°  Eusiache- Ignace  ,    marié    avec      Marie -Anne- 
Josèphe  Wannepain,  qui  le  rendit  père  de  : 

a.  Marie-Anne-Elisabeth  ,  mariée  avec  Lucien 
Taviel ,  dont  la  postérité  subsiste  de  nos 
jours  ; 

b.  Marie  -  Anne  -  Alexandrine  ,  femme  ,  par 
contrat  du  3i  octobre  1739,  de  messire  Jo- 
seph-Louis de  Zennequin  ,  écuyer ,  seigneur 
de  Nieppe  ; 

3.**  Liévin,  mort  à  Tâge  de  quinze  ans  ; 

4.°  Robert-Adrien ,  mort  au  service  d'Espagne  ; 

3.°  Anne-Louise,  morte  sans  alliance; 

6.°  Catherine -Michelle ,      épouse     d'Antoine     Les- 

pillet ,  seigneur  de  Haubois,  dont  une  fille  ; 
7.°  Marie-Marguerite  ,  morte  sans  alliance; 
8."  Elisabeth  -Ignace  le  Prévost. 

XXIII.  Jean-Ferdinand-puillaume  le  Prévost  de 
Basserode  ,  chevalier ,  seigneur  des  Marissons  ,  du  Haut- 
grenier,  de  la  Dimette,  etc.;  épousa  Thérèse  Petit-de- 
Mezfery ,  dont  il  eut: 

I ."  Sébastien  -  Ferdinand  -  Joseph  ,  chevalier ,  sei- 
gneur du  Hautgrenier",  de  la  Dimette,  etc.,  dé- 
puté de  la  noblesse  de  Flandre,  mort  sans  avoir 
été  marié,  le  14  novembre  1782; 

2.°  Pierre-  François  -  Joseph  ,  chevalier  ,  seigneur 
d'Hernienck  ,  marié  avec  N.  le  Sage  de  Bavay  , 
dont  sont  issus  : 

a.  Sébastien-Alexandre-Ferdinand-Joseph  ,  mon 
à  Lille  ,  sans  alliance  ,  le  28  octobre  1781  ; 

b.  Marie-Josèphe-Séraphine; 

c.  Elisabeth  -  Françoise-  Alexandrine  ,  mariée  , 
I .°  en  1 796  ,  à  J  ean-François-H ubert  Faider  , 
de  Mons  ,  décédé  le  16  janvier  1802;  2.°  le 
6  janvier  1812  ,  à  messire  Desiré-Maximilien 
Cambicr  ,  écuyer  ; 

^.  Marie- Marguerite- Josèphe  ,  dame  de  la 
Dimette,  épouse,  le  25  janvier  i8o2>  de 
messire   Xavier    Obert  ,    chevalier ,   seigneur 


LE  PREVOST  DE  BASSERODE.  gg 

de  la  Mairie,  de  Grévillers,,  de  Courtembus, 
de  la  Moussericj  chevalier  de  l'ordre  royal 
delà  Légion  d'Honneur; 

3.°  Jean-Baptiste-Guillaume,  dont  Tarticle  suit; 

4.°  Louis -François -Alexandre,  chevalief,  ancien 
officier  du  régiment  Dauphin,  infanterie,  mort 
à  Tournay,  en  1796.  Il  avait  épousé,  i.®  N.  Lié- 
geois, 2.°  N.  d'Herbais  du  Hontois  ; 

5.°  Marie-Thérèse- Alexandrine,  i  mortes  sans 

6.°  Marie-Madelaine-Séraphine,  t     alliance  ; 

7.**  Elisabeth-Françoise-Alexandrine, 

8."  Catherine-Louise  le  Prévost,  mariée,  i.°  à 
N.  le  Febvre,  écuyer,  seigneur  de  Schoonvelde  ; 
2.®  en  1765,  à  messire  Louis- Valentin-Joseph, 
vicomte  de  Mailly-Mamez,  seigneur  d'Ebleghem, 
colonel  au  régiment  de  la  Marck,  infanterie, 
né  à  Aire,  en  Artois,  le  14  février  1727,  ancien 
chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  mort  sans  hoirs,  à  Lille,  le  5  juillet  181 5. 

XXIV.  Jean-Baptiste-Guillaume  le  Prévost  de  Bas- 
SERODE,  chevalier,  seigneur  de  Hautlieu,  de  Haut- 
grenier,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Languedoc, 
infanterie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  épousa  en  Canada,  vers  l'an  1760,  dame 
Marie-Luce  Quessy  ou  Caissy,  veuve  de  Jean-Baptiste 
Sire,  capitaine  de  vaisseau,  tué  en  Acadié,  par  les  An- 
glais, en    1758.   De  ce  mariage  sont  issus: 

I.**  Henri-François,  né  le   11  juillet   i76i_,  mort  en 

bas  âge  ; 
2.°  Charles- François-Marie,  dont  Tarticle  suit; 
3.»  Henriette,  morte  en  bas  âge  ; 
4.*'  Aimée  le  Prévost,    morte  à   Tonnay   Charente, 

à  l'âge  de  huit  ans. 

XXV.  Charles-François-Marie  le  Prévost,  chevalie 
de  Basserode,  né  le  25  juin  1774,  seigneur  de  Hautgre 
nier,  de  Hautlieu,  des  Marissons,  etc,  etc.  ,  ancien 
élève  du  roi  Louis  XVI,  chevalier  des  ordres  de  Saint- 
Lazare,  de  la  Légion  d'Honneur_,  et  du  Phénix  de  Hohen- 
lohe,  officier  en  1791,  a  servi  dans  la  compagnie  de 
MM.  les  officiers  de  Vintimille,  à  l'armée  des  princes, 
en    J792,  ex-inspecteur    des  gardes  nationales  de  l'arron- 


loo  ROBERT. 

dissement  de  Lille,  département  du  Nord,  colonel  de 
la  garde  nationale  de  cette  ville,  en  i8 16,  breveté  à 
Gand,  en  181 5,  a  épousé  à  Lille,  le  16"  juin  179^, 
Marie-Anne-Hyacinthe-Josephe  l'Espagnol  de  Grimbry, 
fille  de  messire  Charles- Joseph  de  l'Espagnol,  écuyer, 
seigneur  de  Grimbry,  de  Cavrines,  de  Corbeil,  etc.  , 
conseiller  pensionnaire  des  états  de  Lille,  Douai  et  Or- 
chies,  et  de  dame  Marie-Jeanne-Henriette-Josèphe  de 
Thieffry  de   Rœux.   De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Catherine-Joséphine-Eulalie,     née     à    Lille,     le 

19  septembre   1799  ; 
2/  Henriette-Philippine-Hyacinthe-Désirée,    née    à 

Lille,  le  3  avril  1801  ; 
3.°  Luce-Vdlentine-Rose,   née  à  Lille,  le  14  février 

i8o3; 
4."  Charlotte-Ida   le    Prévost    de    Basserode,  née  à 

Lille,  le  28  juillet  i8o5. 

Armes  :  d'azur,  au  lion  d'or,  lampassé  et  armé  de 
gueules.  Supports  :  deux  griffons.  Cimier  :  le  lion  de 
reçu  issant  d'un  casque  de  chevalier,  entre  un  vol  ban- 
neret.  Cri  :  Rhodes,  Rhodes. 


ROBERT,  famille  noble  et  originaire  de  Lorraine,  puis 
transplantée  en  Normandie  et  en  Guienne,  représentée 
par  : 

Messire  Joseph-César  Robert,  né  à  Dieppe,  le  6  avril 
1742,  qui  a  épousé  à  Versailles,  le  11  février  1782^  Ma- 
rie-Françoise de  Jouvencel,  d'une  famille  noble  de  Lyon  ; 
de  ce  mariage  : 

i.°  Antoine- Jacques-César,  né  à  Rouen,  le  21  mai 
1783; 

2. **  Adolphe-Gérard-Joseph,  né  à  Rouen,  le  29  dé- 
cembre 1788  ; 

3.°  Alphonse-Joseph,  né  à  Rouen,  le   i'^'"  juin    1793  ; 

4.°  Laurent-François-César,  né  à  Bordeaux,  le  29 
janvier  1798  ; 

5.®  Alphonsine- Louise -Marie,  née  à  Rouen,  a 
épousé   M.  Pierre-Victor  Gaillard,  de  Rouen  ; 

6.°  Adèle-Françoise-Marguerite,  née  à  Rouen,  a  épousé 
M.  Jean-Baptiste-Henry  Assailly,  de  Marseille. 

Armes  :  De  gueules,  à  la  couronne  d'or. 


BAKDON  DE  SEGONZAC.  iqi 


BARDON  DE  SÉGONZAG.  La  maison  de  Bardon 
de  Segonzac,  établie  depuis  plusieurs  siècles  en  Péri- 
gord,  a  toujours  tenu  dans  cette  province  un  rang  dis- 
tingué par  ses  services  et  par  ses  alliances,  et  a  produit 
plusieurs  sujets  recommandables.  Michel  de  Bardon  était 
écuyer  banneret,  et  servait  sous  le  maréchal  de  San- 
cerre,  en  i3y5.  —  Jean  de  Bardon  servait  en  qualité 
d'écuyer,  en  i386.  —  Marc-Gomte  de  Bardon,  était 
capitaine  d'infanterie  en  i6i5,  et  écuyer  du  Roi  en 
1624.  Ge  fut  lui  qui  fit  ériger  la  terre  de  Segonzac,  en 
Baronie,  en  1623.  —  François- Louis  de  Bardon,  baron 
de  Segonzac,  son  fils,  était  capitaine  de  cent  lances,  au 
régiment  de  Gugnac,  en  1675.  —  Un  autre  François- 
Louis  de  Bardon,  était  capitaine  au  régiment  Royal- Vais- 
seaux, en  1699.  —  Un  autre  du  même  nom  servait  dans 
l'artillerie.  -^  Jean-Louis  de  Bardon,  baron  de  Segon- 
zac, après  avoir  long-tems  servi  dans  la  maison  du  Roi, 
fut  élevé  au  grade  de  maréchal  de  camp  ;  ses  deux  frères 
étaient  :  l'un  major  du  régiment  de  Royal-Piémont,  et 
l'autre,  commandant  en  second  des  gardes  du  pavillon, 
s'est  retiré  avec  le  grade  de  capitaine  de  vaisseau  du 
Roi. 

Les  principales  alliances  des  seigneurs  de  Bardon-de- 
Ségonzac,  et  de  Çastel,  sont  avec  les  maisons  d'Abzac, 
d'Alloigny,  d'Audoins,  d'Aydié,  de  Belcier,  de  Gar- 
bonnières,  de  Gazela,  de  Ghasteignier,  de  Ghabans,  de 
Gourtin,  du  Puy,  de  F'ars,  de  Fayard,  de  Fénelon,  de 
Feydit,  de  Gontaut,  de  Jousseaulme,  de  Lambertie,  de 
Lestrade  de  la  Gousse,  de  Malet  de  la,  Jorie,  de  Mar- 
quessac,  de  Maurige,  de  Mellet,  de  Montferrant,  de 
NouaUis,  des  Pousses,  de  la  Roche-Aymon,  de  Roux, 
de  Sanzillon,  de  Ségur,  de  Stapleton,  de  Vigier,  etc. 

Les  plus  anciennes  possessions  que  la  maison  de  Bardon 
aiteues  en  Périgord,  sont  : 

i.°  Le  repaire  de  la  Salle,  situé  au  bourg  de  Taniers, 
dans  la  diocèse  de  Sarlat  ;  on  n'en  connaît  pas  l'origine, 
mais  on  présume  qu'il  a  été  apporté  vers  la  fin  du  XIV® 
siècle,  par  la  femme  de  Michel  de  Bardon. 

2.°  Le  repaire  et   fief,  de    Migofolquier,  ou  Gastel,   si- 


I02  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

tué  dans  la  paroisse  de  Lussac,  près  de  Campagne,  et 
de  Saint-Gyprien,  relevant  à  foi  et  hommage  de  l'ar- 
chevêché de  Bordeaux,  fut  apporté  par  Géraude  Del 
Mercat,  femme  de  Guillaume  II  de  Bardon,  laquelle  en 
avait  hérité  de  sa  mère. 

3.°  Pagenal,  dans  la  paroisse  de  Tayac,  paraît  venir 
de  la  maison  de  Foiquier. 

4.°  Le  Cazela,  dans  la  paroisse  de  Saint-Cyprien,  a 
été  apporté  probablement  par  Anne  de  Cazela,  mariée 
en  1564,  à  comte  de  Bardon. 

5.°  La  terre  de  Sêgonzac,  érigée  depuis  en  baronie, 
est  entrée  dans  la  mafson  de  Bardon  en  1572,  par  le  ma- 
riage de  Madeleine  de  Vigier,  fille  et  principale  héritière 
d'Hélie  Vigier,  écuyer,  seigneur  de  Sêgonzac,  avec 
Raimond  de  Bardon. 

6."  Le  fief  de  Gastaudias,  situé  dans  la  paroisse  de  St.- 
Paul-Lizonne,  vient  de  Marguerite  Audoins,  mariée  en 
1607,  à  Raimond  de  Bardon,  de  la  branche  de  Castel, 
Elle  avait  hérité  de  ce  fief  de  Marguerite  de  Jay,  sa  mère. 

7.°  Plazac  vient  de  Jeanne  de  Lestrade  de  la  Gousse,  etc. 

11  n'est  pas  facile  de  décider  si  le  nom  de  Bardon  est 
originairement  patronimique,  ou  s*îl  est  dû  à  quelque 
terre  ou  fief,  dont  l'ancien  propriétaire  aurait  pris  le 
nom,  comme  cela  se  pratiquait  assez  généralement  dans 
le  commencement  des  croisades. 

La  première  de  ces  deux  opinions  esfla  mieux  fondée 
en  probabilités.  On  connaît  à  la'vérité  deux  lieux  appelés 
Bardon  ou  Bardou,  dont  Fun  est  situé  au  diocèse  de  Sar- 
lat,  et  appartient  à  la  maison  de  Souillac,  et  l'autre  est 
près  de  Moulins,  en  Bourbonnais  ;  mais  jusqu'à  présent 
on  n'a  découvert  aucun  rapport  entre  ces  lieux  et  la  mai-- 
son  de  Bardon.  Quoi  qu'il  en  soit  de  l'origine  et  de  l'éthy- 
mologie  de  ce  nom,  il  est  constant  qu'il  est  très-ancien, 
et  qu'il  a  été  adopté  comme  prénom  par  plusieurs  fa- 
milles, et  "à   des  époques  très-reculées. 

Les  plus  anciens  titres  de  la  maison  de  Bardon  ayant 
été  perdus  ou  égarés,  dans  les  divers  déplacements  qu'elle 
a  faits  ;  d'ailleurs  les  guerres  avec  l'Angleterre  en  ayant 
détruit  une  grande  partie,  on  n'a  pas  pu  établir  de  fi- 
liation suivie  pour  les  premiers  degrés.  On  se  bornera  donc 
à  rapporter  par  ordre  chronologique,  tous  les  sujets  du 
nom  de   Bardon,   qu'on  n'a   pu  découvrir  jusqu'à  présent. 

Bardon    fut  archevêque  de    Mayence,   depuis    l'an    981 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  io3 

jusqu'en  io5i.  (A  cette  époque,  les  surnoms  n'étaient 
pas  encore  héréditaires). 

Le  prénom  de  Bardon,  successivement  adopté  pendant 
plusieurs  générations,  par  les  anciens  sires  de  Coignac, 
était  en  quelque  sorte  devenu  patronimique  dans  cette 
maison. 

Isambert  de  Bardon  [Bardun],  souscrivit  une  charte, 
par  laquelle  Geofroi,  comte  d'Anjou,  remit  à  l'abbaye  de 
Saint-Florent  de  Saumur,  toutes  les  mauvaises  coutumes 
qu'il  y  prenait  ;  cette  charte  est  datée  de  l'an  1062,  le 
jour  que  le  comte  d'Anjou  prit  possession  de  la  ville  de 
Saumur.  {Cartul.  de  Vabb.  de  Saint- Florent  de  Saumur^ 
page  97)- 

Le  Cartulaire  de  l'abbaye  d'Uzerche,  en  Limosin, 
contient  plusieurs  donations  faites  à  cette  abbaye,  dès  les 
XP  et  XII®  siècles,  par  des  seigneurs  du  nom  de  Bardon. 
On  en  remarque,  entr'autres  une,  datée  de  Fan  1071, 
sous  le  règne  de  Philippe  I,  roi  de  France,  faite  par 
Pierre  de  Bardon  {Bardos),  et  par  Adémar,  son  neveu. 
[Cartul,  de  Vabb.d'U:{erche,fol.  î6o). 

Une  autre  donation  fut  faite  à  cette  abbaye,  le  jour 
qu'Etienne  de  Vitrac  y  fut  enterré,  en  présence  de  Hu- 
gues de  Vitrac,  son  frère,  et  de  Guillaume  de  Bardon, 
son  gendre  (c'est-à-dire  gendre  d'Etienne  de  Vitrac.) 
[Ib.fol.  i56). 

Adémar  de  Bardon,  agissant  du  consentement  de 
Boson,  son  frère;  fit  donation  à  la  même  abbaye,  entre 
les  mains  de  Gausbert,  qui  en  était  abbé  (entre  1097 
et  1108]  de  tout  ce  qu'il  possédait  au  Mas  de  la  Galmon- 
die,  qu'il  tenait  en  fief  du  vicomte  de  Limoges. 

Le  même  Adémar  de  Bardon  [Bardos),  donna  au  même 
monastère  d'Uzerche,  tout  le  fief  ou  baillie,  qu'il  avait 
sur  la  moitié  de  la  dixme  de  l'église  de  Condat,  la  moitié 
de  deux  borderies  et  des  héritages  situés  dans  la  paroisse 
de  Saint-Julien  de  la  Porcherie.  [Ibid.fol.  iSg). 

Gaucelin  de  Bardon,  et  Pierre,  son  frère,  furent  té- 
moins de  la  donation  de  l'église  de  Celom  à  Fabbaye 
d'Uzerche.  (/^./o/.  45). 

Avant  l'an  1 1 20,  Aimar  d'Archiac,  fit  la  guerre  à 
Guillaume  de  Taillefer,  comte  d'Angoulême,  à  cause  du 
château  d'Archiac,  auquel  il  prétendait  avoir  part,  et  le 
prit  sur  lui,  de  vive  force,  étant  assisté  d'Aldoin,  sei- 
gneur de  Barbezieux  et   de  Bardon,  seigneur  de  Coignac. 


104  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

{Nouv,  Bible  des  manuscr.  du  P.  Lab  généal,  de  la  maison 
delà  Chasteigneraie,  page  22). 

Il  est  fait  mention  de  Gilles  de  Bardon  dans  un  rouleau 
en  parchemin,  contenant  les  recettes  et  dépenses  du  do- 
maine du  Roi,  en  plusieurs  provinces,  en  1270.  Pro 
Emendà  Bardon  Egidii,  etc.  {Cab.  de  M.  Fabre,  avo- 
cat). 

L'an  1348^  il  fut  passé  un  accord,  en  vertu  d'une 
sentence  arbitrale,  entre  Pierre  d'Albert,  seigneur  de 
Guissen  et  ses  hommes,  d'une  part  ;  et  le  seigneur  Arnaud- 
Guilhem  d'Agremont  (ou  d'Aigremontj  et  ses  hommes 
des  paroisses  de  Bergory,  de  Bardos,  et  autres,  d'autre 
part.  On  y  trouve  parmi  ceux  du  parti  du  seigneur  d'A- 
gremont; Peyre-Arnaud  de  Bardos,  Robert  d'Agre- 
mont, Bernard  de  Beeveder,  etc.  [Cab.  de  M.  Fabre, 
avocat). 

Dans  le  même  titre,  et  encore  parmi  les  hommes  du 
parti  du  seigneur  d'Agremont.  on  remarque  Bernard, 
seigneur  de  Bardos_,  Bernard  de  Miremont,  Raimond 
d'Aguerre,  etc. 

Guillaume  Bardon  de  Beaunoir  fit  son  testament  le  mer- 
credi après  la  fête  de  Saint-Gilles  1849,  par  lequel  il 
demanda  à  être  enterré  dans  l'église  de  Sainte-Léogane 
de  la  Roche-sur-Yon  ;  fit  plusiers  dons  aux  églises, 
entr'autres,  celui  d'une  rente  de  dix  livres,  assise  en  la 
chàtellenie  de  la  Garnache.  Il  y  fait  mention  de  Perroche, 
sa  femme,  nomme  ses  exécuteurs  testamentaires,   etc. 

L'an  i352,  le  pape  Clément  VI  manda  à  l'évèque  de 
Saint-Flour  d'accorder,  s'il  le  jugeait  à  propos,  la  dis- 
pense de  l'empêchement  de  parenté  qui  existait  entre 
noble  homme  Durand  Ameilh  {Amelhii)  et  Philippe  ou 
Philippine  de  Bardon,  sa  femme,  habitant  du  diocèse  de 
Clermont,  lesquels  s'étaient  mariés  quoiqu'ils  fussent 
parents  au  troisième  degré,  la  lettre  du  pape  est  datée 
de  Villeneuve-lez-Avigon,  le  3  des  calendes  d'octobre, 
la  XI®  année  de  son  pontificat  (29  septembre  i52) 
[Archy  du  Vatican). 

Amanieu  d'Albret,  réformateur  de  la  trêve  conclue 
entre  les  rois  de  France  et  d'Angleterre,  se  transporta  à 
Sainte-Tourette,  en  Berri,  dout  s'était  emparé  Guillem 
Bardot,  capitaine  anglais;  il  lui  enjoignit  de  le  rendre, 
avec  défense  de  faire  la  guerre  et  de  prêter  aucun  secours 
à    messire    Hutin    de  Vermeillon,    au  sire  de   Sully.  Le 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  I05 

Borgne  de  Priest,  bailli  de  Bourges,  fit  citer  le  capitaine 
devant  le  roi  d'Angleterre,  à  Londres,  le  samedi  après 
la  Saint- André,  l'an  1 3 60.  [Manuscr  .  de  Colbert,  à  la 
Bibl.  du  Roi). 

Dans  la  montre  de  messire  Guillaume  le  Boutillier, 
chevalier-bachelier,  sénéchal  d'Angoumois,  deux  autres 
chevaliers  et  vingt-sept  écuyers  de  sa  compagnie,  reçus 
à  Poitiers  le  i3  août  i386,  est  nommé  parmi  les  écuyers, 
Jean  de  Bardon  {Cab.  de  M.  Fabre^  w.  17). 

Dans  le  rôle  de  la  compagnie  de  neuf  cent  soixante- 
quatorze  hommes  d'armes^  commandés  par  messire  Ro- 
bert de  Floques,  chevalier,  bailli  et  capitaine  d'Evreux, 
commis  par  noble  seigneur  monseigneur  de  Loheac,  ma- 
réchal de  France,  en  date  du  14  juin  1458;  sont  com- 
pris, dans  ladite  compagnie,  Olivier  Bardon^  Jean  de 
Fontenay,  Guillaume  de  Purecourt,  etc.  [ibid.). 

On  trouve  dans  la  recherche  de  la  noblesse  de  Nor- 
mandie par  Monfaut,  en  1463,  parmi  les  nobles  de  la 
sergenterie  d^Orbec,  Laurent  Bardon.  [Bibl.  du  Roij 
vol.  8369,^.  14). 

Dans  un  rôle  d'une  compagnie  d'hommes  d'armes  et 
archers,  commandés  par  M.  le  sénéchal  de  Toulouse, 
Gaston  du  Lyon,  en  date  du  18  août  1471.  Sont  com- 
pris parmi  les  archers,  Olivier  de  Bardon,  Guillaume 
Tessier,  Antoine  de  Lamotte,  etc.  (Cab.  de  M.  Fabre^ 
n.   ii5). 

On  trouve  dans  un  manuscrit  contenant  les  quartiers 
de  noblesse  de  M.  de  Cheylus,  chevalier,  reçu  à  Malte 
en  1540,  vers  Tan  1480,  il  y  est  fait  mention  de 
Marguerite  Bardon,  son  aïeule  maternelle,  épouse  de 
Jean  d'Ecurre.  [ibid.,  n.  283). 

Enfin,  dans  un  rôle  d'hommes  d'armes  et  archers, 
commmandés  par  M.  Louis  d'Ars,  en  la  ville  de  Parme, 
du  2  février  i520.  Sont  nommés,  parmi  les  archers, 
Jean  Bardon,  François  Tizon,  Charles  Mornay,  etc. 
{ibid.,  n.   109). 

On  trouve  dans  un  registre  contenant  les  généalogies 
des  familles  de  Moulins,  en  Bourbonnais,  celle  de  mes- 
sieurs de  Bardon  de  Nuage,  ou  Miage.  [Cab.  du  Saint- 
Esprit). 

Il  y  avait  aussi  des  seigneurs  de  Bardon  en  Bretagne; 
car,  suivant  les  registres  des  jugements  de  maintenue  dç§ 


lo6  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

nobles  de  cette    province,    conservés   autrefois  au    cabinet 
des  ordres  du  Roi  : 

«  Mercœur  Bardon,  seigneur  de  Malleville,  en  Tévé- 
»  ché  de  Nantes,  fut  déclaré  noble  d'extraction  en  1668. 
))  Il  portait  pour  armes  :  de  gueules,  à  trois  croissants 
»  d'or. 

»  Pierre  Bardon,  demeurant  à  Rennes,  fut  débouté 
»  de  noblesse,  faute   de  production,  en   1670. 

Quoiqu'il  soit  très-probable  que  plusieurs  des  extraits 
qu'on  vient  de  lire,  sont  absolument  étrangers  à  la  mai- 
son de  Bardon  de  Ségonzac,  on  a  jugé  à  propos  de  les 
rapporter  ici,  pour  constater  l'ancienneté  du  nom,  et 
faire  sentir  la  nécessité  de  se  livrer  à  de  plus  amples  re- 
cherches. On  a  cru  devoir  faire  omission  de  plusieurs 
sujets,  dont  l'identité  des  caractères  anciens  n  et  m, 
rendait  le  nom  équivoque,  en  laissant  des  doutes  sur 
celle  de  ces  deux  lettres  qui  le  terminait.  Un  exemple 
suffira  pour  donner  quelque  idée  de  ces  nombreux  sacri- 
fices. 

a  Lorsque  Henri  I*''",  roi  de  France,  alla,  vers  Tan 
»  1047,  au  secours  de  Guillaume  d'Arqués,  comte  de 
»  Tello,  fils  du  second  lit  de  Richard  II,  duc  de  Nor- 
»  mandie,  qui  était  assiégé  dans  un  fort  construit  sur  la 
»  montagne  d'Arqués;  l'armée  du  Roi  était  commandée 
»  par  Enguerand,  comte  de  Ponthieu,  et  par  Hugues 
»  de  Bardoul  »  . 

Le  père  Daniel,  qui  rapporte-  ce  fait,  ajoute  que  :  «  le 
»  choc  fut  rude,  et  les  Français,  que  cette  attaque  ino- 
»  pinée  avait  mis  en  désordre,  lâchèrent  le  pied;  ils 
»  furent  vivement  poursuivis,  et  la  défaite  fut  considé- 
»  rable.  Un  de  leurs  généraux,  savoir,  Engelram, 
»  comte  d'Abbeville  et  de  Ponthieu,  y  fut  tué,  et  un 
»  autre,  nommé  Hugues  Bardou,  y  demeura  prisonnier, 
»  un  grand   nombre  de  soldats,  etc.  ». 

La  maison  de  Bardon  paraît  avoir  formé  plusieurs 
branches,  dès  les  temps  les  plus  reculés  ;  mais  le  manque 
de  titres  n'a  pas  permis,  jusqu'à  présent,  de  marquer  la 
séparation  de  ces  branches,  ni  d'en  suivre  la  marche  et 
les  progrès,  ni  mémo  d'en  déterminer  le  nombre.  Il  pa- 
raît cependant,  d'après  les  extraits  qu'on  vient  de  rap- 
porter, qu'il  y  en  avait  d'établies,  non-seulement  en 
Périgord,  mais  encore  en  Angoumois,  en  Limosin,  en 
Rouergue,     en     Auvergne,    en     Bourbonnais,     en    Tou- 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  107 

raine,  en  Normandie,  et  jusqu'en  Bretagne.  Mais^ 
peut-être,  au  lieu  d'être  des  branches  d'une  même  fa- 
mille, issues  de  même  tige,  étaient-ce  des  familles  diffé- 
rentes^ et  qui  n'avaient  rien  de  commun  entr'elles  que  le 
nom.  La  connaissance  de  toutes  ces  familles  exigerait  de 
longues  et  pénibles  recherches  qui  seraient  probablement 
infructueuses  ,  surtout  dans  les  dépôts  particuliers,  à 
raison  de  l'incendie  et  de  la  dispersion  des  anciens  titres, 
qui,  dans  presque  toutes  les  provinces  de  France,  ont 
été  la  proie  du  vandalisme  révolutionnaire.  Nous  nous 
bornerons  donc  à  -rapporter  sommairement  tout  ce  que 
nous  avons  pu  découvrir  sur  le  petit  nombre  de  branches 
que  cette  maison  a  fournies  depuis  son  établissement  en 
Périgord  ,  c'est  -  à  -  dire  ,  depuis  environ  quatre  cents 
ans. 

S'il  est  difficile  de  marquer  la  séparation  et  le  nombre 
des  premières  branches  de  la  maison  de  Bardon,  il  ne 
l'est  pas  moins  de  désigner  le  lieu  et  même  la  province 
qui  a  été  son  berceau.  Nous  savor^s  qu'elle  est  venue 
s'établir  dans  le  diocèse  de  Sarlat  ;  et  nous  avons  de  fortes 
raisons  pour  dater  cet  établissement  de  la  fin  du  qua- 
torzième siècle  :  mais  aucun  monument  certain  ne  nous 
fait  connaître  le  point  d'où  elle  est  partie.  Ce  qui  paraît  le 
plus  probable,  est  qu'elle  est  sortie  de  PAngoumois, 
province  d'ailleurs  limitrophe  de  Périgord,  et  que  c'est 
dans  cette  province  qu'il  faut  chercher  le  berceau  de  cette 
famille.  A  défaut  de  preuves  positives  et  littérales,  nous 
réunirons  toutes  les  conjectures  et  probabilités  qui  peuvent 
donner  du  poids  à  cette  opinion,  qui  est  aussi  fondée  sur 
la  tradition. 

I .°  Les  armes  des  seigneurs  de  Bardon  de  Ségonzac, 
n'offrent  aucun  point  de  ressemblance  avec  celles  de  Bar-» 
don,  de  Normandie,  de  Bretagne,  de  Paris,  de  Viva- 
rais,  etc.,  ce  qui  indique  qu'il  n'y  a  pas  entr'eux  de 
communauté  d'origine. 

2."  L'orthographe  du  nom  de  Bardon  s'est  conservée 
sans  altération,  en  Angoumois  et  en  Périgord,  ce  qui 
n'a  pas  eu  lieu  ailleurs,  particulièrement  en  Normandie 
et  en  Limosin,  où  on  l'a  écrit  Bardou  et  Bardoul,  Bardos 
et  Bardot. 

3.°  Les  prénoms  de  messieurs  Bardon  du  Périgord  et 
de  l'Angoumois  ,  ont  beaucoup  de  rapport  entr'eux  ,  et 
roulent  alternativement  sur  des  Pierre   et  des  Guillaume^ 


Io8  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

suivant  l'usage  généralement  suivi  dans  ce  tems-là,  où 
le  grand-père  donnait  son  nom  de  baptême  à  son  petit-fils, 
en  lui  servant  de  parrain. 

Nous  ajouterons  de  nouvelles  raisons  à  l'appui  de  cette 
opinion,  quand  nous  traiterons  l'article  de  Michel  de 
Bardon,  que  nous  regardons  comme  le  premier  de  cette 
maison  qui  se  soit  établi  en  Périgord. 

On  ne  parlera  point  ici  des  seigneurs  de  Bardou^  Bardoul 
ou  Bardouil,  en  Normandie,  divisés  en  plusieurs  branches, 
ou  peut-être  issus  de  familles  différentes;  car  outre  que 
leurs  armes  diffèrent  entr'elles,  ils  paraissent  eux-mêmes 
n'avoir  jamais  eu  de  rapport  avec  la  maison  de  Bardon 
de  Ségonzac. 

M.  d'Hozier  a  publié  dans  le  quatrième  registre  de 
l'Armoriai  général,  la  généalogie  d'une  famille  de  Bar- 
don, qui  ne  se  rattache  point  aux  autres  :  elle  est  connue 
sous  le  nom  de  seigneurs  de  Grosbois,  de  Valicieux  et 
de  Belmont,  établie'  à»  Paris  et  en  Vivarais  :  leur  preuve 
remonte  à  l'année  «549,  à  noble  Jean  Bardon,  avocat 
au  parlement  de  Paris,  puis  procureur-général  au  grand 
conseil.  Ils  portent  pour  armes  :  De  sable,  à  un  bourdon 
a' or,  posé  en  pal,  chargé  au  milieu  d'une  coquille  de  7nême, 
et  accosté  en  chef  de  deux  molettes  d'éperon,  aussi  d'or. 

La  bibliothèque  du  Roi  conserve  deux  anciens  sceaux 
des  armes  de  la  maison  de  Bardon;  ils  *sont  en  cire  rouge, 
et  ont  été  apposés  à  deux  quittances  originales,  données 
au  trésorier  des  guerres,  par  Michel  de  Bardon,  écuyer, 
pour  ses  gages  militaires;  le  sceau  de  la  première,  qui 
est  de  l'an  iSyô,  est  presqu'entièrement  détruit,  on  n'y 
aperçoit  plus  qu'une  très-petite  partie  du  casque,  une 
levrette,  et  quelques  légers  fragmens  de  l'inscription  ou 
légende. 

Le  sceau  apposé  à  la  deuxième  quittance,  qui  est  de 
l'an  i383,  a  été  moins  endommagé,  puisqu'il  lî*en 
manque  qu'environ  le  quart;  mais  la  gravure  est  si  gros- 
sière et  si  mauvaise,  qu'il  est  très-difficile  de  déterminer 
avet  certitude,  les  pièces  dont  l'écu  est  composé.  Voici 
ce  qu'avec  beaucoup  de  soins,  et  de  peines,  on  est  par- 
venu à  déchiffrer. 

L'empreinte  de  ce  sceau  est  un  écu  de  forme  antique, 
et  penché  à  dextre.  On  y  distingue  à  sénestre  deux  anne- 
lets  disposé":  en' pal ,  sur  ce  flanc,  de  manière  à  permettre 
d'assurer  qu'ils  font  partie  de  cinq,    rangés  en  orle,  dont 


BARD.ON  DE  SEGONZAC.  109 

celui  de  pointe,  et  les  deux  du  flanc  dextre  manquent, 
parce  que  cette  partie  de  l'écu  est  brisée.  Du  centre  de 
î'ecu  est  issant  un  lion,  (ou  suivant  quelques-uns,  un 
chien,)  sans  que  l'écu  paraisse  en  rien^  coupé  ou  séparé 
par  aucun  trait.  Cet  écu  est  timbré,  sur  l'angle  senestre^ 
d'un  casque  recouvert  de  son  volet,  à  longue  queue  recourbée 
vers  senestre,  le  long  de  laquelle,  et  dans  toute  son  étendue, 
remonte  une  levrette,  ou  quelqu'autrej  animal  semblable, 
sans  qu'on  puisse  distinguer  si  elle  servait  de  support,  ou 
si  elle  faisait  partie  de  quelque  ornement  inhérent  au 
casque.   La  légende  laisse  à    peine  apercevoir  deux  lettres. 

On  voit  que  ces  anciennes  armes  n'offrent  aucun  point 
de  ressemblance  avec  celles  que  porte  aujourd'hui  la 
maison  de  Bardon  de  Ségonzac^  et  qu'elle  a  conservées 
depuis  plus  de  deux  cents  ans,  à  quelques  légères  diffé- 
rences près,  qui  tiennent  uniquement  à  la  manière  de 
blasonner.  Voici  comment  M.  d'Hozier  les  a  définitive- 
ment réglées  dans  le  premier  registre  de  son  Armoriai 
général. 

D'or,  à  V aigle  de  sable,  becquée  et  membrée  de  gueules, 
becquetant  un  barbeau  de  sable,  posé  en  fasce,  et  le  tenant 
sous  ses  serres  ;  à  une  croisette  de  gueules,  posée  au  canton 
dextre  du  chef.  Casque  couronné  d'un  cercle  àtbaron. 

La  conformité  qui  se  trouve  entre  ces  armes  et  celles 
de  l'ancienne  maison  de  Vigier  de  Ségonzac,  dont  Rai- 
mond  de  Bardon  épousa  l'héritière  en  1572,  autorise  à 
croire  que  dans  l'origine,  elles  ont  été  les  mêmes,  et 
que  ce  sont  celles  de  Vigier,  adoptées  par  la  maison  de 
Bardon,  en  vertu  de  quelque  substitution. 

Le  armes  de  Vigier-Ségonzac,  étaient  :  d'or,  à  un 
épervier  de  sable,  qui  se  paît  sur  une  perdrix  de  même  ;  l'un 
et  l'autre  becqués  et  membres  de  gueules. 

La  légère  différence  qu'on  remarque  entr'elles,  pro- 
vient sans  doute  du  changement  qu'on  a  jugé  à  propos 
de  faire  à  ces  dernières,  depuis  l'alliance  de  1572,  pour 
les  convertir,  en  quelque  manière,  en  armes  parlantes. 
Il  n'aurait  fallu,  pour  cela,  (le  fond  restant  le  même,) 
que  changer  l'épervier  en  aigle,  (si  toutefois  Tignorance 
des  peintres  et  des  graveurs  n'a  pas  suffi  pour  opérer  cette 
conversion,  et  métamorphoser  la  perdrix  en  barbeau; 
on  sait  que  bar  est  le  nom  d'un  poisson  de  mer  appelé 
en  latin  ^(ifr^w^ ,  ou  mulus,  et  que  le  même  mot  bar,  en 
termes      de    blason ,    signifie     proprement    un    barbeau 


IIO  BARDON   DE  SÉGONZAC. 

{barbus).  La  croisette  ancrée,  seule  étrangère  à  cette 
similitude,  et  placée  au  centre  du  quartier  d'honneur, 
peut  alors  être  considérée  comme  un  reste  des  anciennes 
armes  de  Bardon,  ainsi  que  peut  être  le  barbeau, 
puisqu'il  est  impossible  de  n'y  voir  qu'une  brisure.  On  a 
quelque  sujet  de  croire  que  ce  fut  Marc-Comte  de  Bar- 
don  ,  premier  baron  de  Ségonzac  ,  qui  opéra  ce  chan- 
gement ,  lorsqu'il  fit  ériger  la  seigneurie  de  Ségonzac 
en  baronnie,  l'an  1623. 

Qui  sait  même  si  ce  ne  fut  pas  pour  la  même  raison, 
qu'à  propos  de  cette  érection,  il  adopta  de  préférence 
le  titre  de  baron,  quoique  peu  usité  à  cette  époque,  dans 
cette  partie  de  la  France,  et  que  Louis  XIII,  ainsi  que 
Louis  XIV,  conférèrent  même  très-rarement  ?  L^espèce 
de  rapport  qu'il  offrait  avec  son  nom  de  famille  Bardon, 
a  pu  entrer  pour  beaucoup  dans  les  motifs  de  cette  pré- 
férence. 

La  généalogie  de  la  maison  de  Bardon  de  Ségonzac  a 
été  publiée,  pour  la  première  fois  en  lySS,  par  les  soins 
de  M.  d'Hozier,  juge  d'armes  de  France,  qui  l'a  insérée 
par  extrait,  dans  le  premier  registre  de  l'Armoriai  géné- 
ral. Regist.  I,  part,  i,  pag.^^.  Elle  a  été  réimprimée 
depuis,  en  1770,  avec  un  peu  plus  d'étendue,  par  la 
Chesnaie  des  Bois,  dans  son  Dictionnaire  de  la  Noblesse, 
in-^^.y  tom.  I,  pag.  720.  Elle  se  trouve  aussi  dans  les  ta- 
blettes généalogiques,  et  dans  plusieurs  autres  recueils 
du  même  genre,  mais  elle  a  été  traitée  dans  tous  ces 
ouvrages,  d'une  manière  superficielle  et  incomplète. 

Nous  avons  déjà  énoncé  notre  opinion  sur  l'origine 
de  la  maison  de  Bardon,  et  nous  croyons  qu'elle  est 
sortie  de  la  province  d'Angoumois;  il  est  du  moins  cer- 
tain qu'avant  le  quatorzième  siècle,  on  n'en  trouve  au- 
cune trace  en  Périgord_,  et  qu'il  n'en  est  fait  mention 
ni  dans  les  Cartulaires  de  Chancelade,  et  de  Cadoin,  ni 
dans  aucun  des  nombreux  Chartriers  qui  existaient  autre- 
fois dans  la  même  province,  et  que  nous  uvons  été  à  portée 
de  consulter. 

Son  premier  auteur  connu  est  un  seigneur  nommé 
Bardon,  qui  est  nommé  avec  Guillaume  Paluel  et  Lan- 
dry Ayraud,  dans  la  charte  de  fondation  de  l'abbaye 
royale  de  Fontdouce,  ordre  de  Saint-Benoît,  diocèse  de 
Saintes,  de  l'an  nn.  Ces    seigneurs    fournirent    le  terrain 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  Ili 

OU  local  sur  lequel  cette  abbaye  fut  bâtie.  [Mabil.  Annal. 
Bened.) 

Nous  n'invoquerons  pas  le  témoignage  des  Gartulaires 
de  Saint-Cybar  d'Angoulême,  et  de  Saint-Amand  de 
Boisse,  dans  lesquels  il  est  fait  mention  du  nom  de 
Bardon,  dans  les  onzième  et  douzième  siècles;  et  nous 
ne  re'péterons  pas  ce  que  nous  avons  dit  ci-devant  d'un 
Bardon^  seigneur  de  Coignac,  vers  l'an  1120,  pour  nous 
hâter  d'arriver  à  des  époques  moins  éloignées  de  notre 
tems. 

Le  3  des  nones  de  novembre  i326,  Arnaud  de  la  Porte, 
clerCj  et  hier  de  la  Porte^  clerc^  son  fils,  habitans  de 
Luganhac,  firent  vente,  à  Hélie  Gornier  ou  Garnier, 
{Gornerii,)  de  la  Tour-Blanche,  de  trois  setiers  de  fro- 
ment de  rente,  due  entr'autres,  par  Pierre  Bardo,  Pierre 
Ancho,  hier  de  Broulhac,  Guillaume  Bardo,  et  autres, 
sur  certains  héritages,  situés  à  la  Tour-Blanche,  Ver- 
telhac,  etc. 

Peut-être  l'un  de  ces  deux  Bardon,  dont  l'auteur  de 
cet  extrait  a  omis  de  rappeler  la  qualification  noble,  fut- 
il  père  de  Guillaume  I  de  Bardon,  qui  suit,  par  lequel 
nous  allons  commencer  cette  généalogie. 

I.  Guillaume  de  Bardon,  I"  du  nom,  vivait  vers  le 
milieu  de  XIV®  siècle,  et  paraît  avoir  fait  sa  résidence 
ordinaire  en  Angoumois.  On  ne  connaît  pas  avec  certi- 
tude le  nom  de  son  père,  mais  le  rapprochement  des 
tems  et  des  lieux,  porte  à  croire  qu'il  était  fils  de  Pierre 
ou  de  Guillaume  Bardon,  nommés  dans  l'acte  de  r326, 
dont  on  vient  de  parler. 

Il  est  peut-être  le  même  qu'un  Guillaume  de  Bardon, 
qui  fut  présent  au  testament  de  Guillaume  de  Bardon- 
de-Beanois,  daté  du  mercredi  après  la  fête  de  Saint- 
Gilles,  1349. 

L'an  1364,  et  le  vendredi  avant  la  fête  de  Saint-Bar- 
thélemi,  il  rendit,  comme  neveu  et  héritier  de  messire 
Jourdain  de  Bardon,  prêtre,  aveu  et  dénombrement  à 
Hélie,  évêque  d'Angoulême,  d'un  grand  nombre  d'hé- 
ritages et  hébergements  ou  maynemens,  situé*  en  la 
paroisse  de  Preissac  {de  Praysaco)  et  ailleurs,  relevans 
de  révêché  d'Angoulême.  {Inv.  du  cab.  de  M.  Blondeau- 
du-Charnage).  On  ignore  le  nom  de  sa  femme,  et  le  tems 
de  sa  mort.  On  lui  donne  pour  fils  : 


112  BARDON  DE  SEÇrQNZAC. 

!.•*  Michel  de  Bardon,  qui  suit; 

2.°  Jean  de  Bardon,  ecuyer,  comparut  à  la  montre  de 
M.  Guillaume  le  Boutillier,  chevalier-bachelier, 
sénéchal  d'Angoumois,  avec  deux  autres  chevaliers 
et  vingt-sept  écuyers  de  sa  compagnie,  reçue  à 
Poitiers  le    i5  août  i386.  {Cab.  de  M.  Fabre). 

Un  acte  du  17  mai  1445,  conservé  dans  les  ar- 
chives du  bureau  des  finances  de  Montauban,  fait 
mention  d'un  Jean  Bardo  ;  mais  il  est  douteux 
qu'il  soit  le  même  que  le  précédent. 

II.  Michel  DE  Bardon,  écuyer,  servait  déjà  en  iSyS, 
en  la  compagnie  et  sous  le  gouvernement  de  Louis  de 
Sancerre,  maréchal  de  France,  suivant  la  montre  de  lui 
et  de  sept  écuyers  de  sa  chambre,  reçue  à  Saint-Julien, 
en  Limosin,  le  premier  jour  de  novembre  de  la  même 
année  iSyS  [Original conservé  à  la  bibL  du  Roi). 

Il  donna  deux  quittances,  scellées  de  son  sceau,  à 
Jacques  Renart,  trésorier  des  guerres  :  «  La  première, 
»  datée  de  Niort,  en  Poitou,  le  27  avril  l'ijS,  est  de  la 
»  somme  de  six  vingt  quinze  ( 1 35 j  livres  tournois,  francs 
»  d'or  pour  20  sols  tournois  pièce,  en  prêt  sur  les  gages 
»  de  lui  et  de  huit  autres  écuyers  de  sa  chambre,  des- 
»  servis  et  à  desservir  (est-il  dit)  es  présentes  guerres 
»  du  Roy  nostre  seigneur,  es  parties  de  Xaintonge  et 
»  d^Angouléme,  en  la  compagnie  et  sous  le  gouvernement 
(c  de  M.  Louis  de  Sancerre,  maréchal  de  France  ».  (Le 
sceau  est  perdu). 

»  La  deuxième  quittance,  qui  est  datée  du  21  novem- 
»  bre  1375,  est  de  la  somme  de  six  vingt  livres  tournois, 
»  pour  ses  gages  et  ceux  de  sept  autres  écuyers  de  sa 
»  chambre,  desservis  et  à  desservir,  en  ces  présentes 
»  guerres,  es  parties  de  Xaintonge,  de  Périgord  et  ue 
»  Limosin,  en  la  compagnie  et  sous  le  gouvernement  de 
»  M.  Louis  de  Sancerre,  maréchal  de  France  ». 

JV.  B.  Le  sceau  qui  avait  été  apposé  à  cette  quittance, 
est  plus  qu'à  demi  emporté,  on  n'y  reconnaît  qu'une  partie 
du  mot  sigillum  et  un  quadrupède,  ressemblant  assez  à 
une  levrette,  mais  on  ne  peut  pas  distinguer,  si  elle  faisait 
partie  de  l'écu,  ou  si  elle  servait  de  support. 

Il  est  probable  que  Michel  de  Bardon  fut  le  premier 
de  sa  maison  qui  vint  s'établir  en  Périgord,  et  qu'il  habita 
d'abord  le  repaire  de  la  Salle,   situé  au    bourg  de  Taniers, 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  Ii3 

qu'il  avait  eu  par  mariage  ou  par  acquisition,  et  qu'il 
transmit  à  ses  descendants.  Ce  qui  peut  servir  d'appui  à 
cette  opinion,  est  i.°  qu'avant  l'an  1400,  on  ne  trouve 
aucune  trace  de  séjour  de  la  maison  de  Bardon,  en  Pé- 
rigord,  et  qu'on  n'a  connaissance  d'aucun  titre  ancien  de 
cette  province,  qui  en  fasse  mention  ;  2.°  il  est  certain 
que  le  fief  de  la  Salle  appartenait  à  Guillaume  II  de 
Bardon,  puisqu'il  en  prend  le  nom  dans  quelques  actes  ; 
ce  qu'il  n'aurait  pas  fait,  si  ce  fief  ne  lui  était  pas  venu 
de  la  succession  de  son  père  ;  3°  le  repaire  de  la  Salle  re- 
levait à  foi  et  hommage  du  seigneur  de  Beynac  ;  s'il  avait 
appartenu  à  la  maison  de  Bardon,  antérieurement  à  Mi- 
chel de  Bardon,  il  en  serait  certainement  fait  mention 
dans  les  registres  des  hommages  de  Beynac,  qui  remontent 
à  l'an  i3oo.  Ce  silence  indique  assez  que  Michel  est  le 
premier  qui  l'a  possédé  et  transmis  à  ses  descendants. 

Nous  trouvons  encore  une  quittance"  originale,  datée 
du  II  septembre  i383,  qui  nous  apprend  que  Michel  de 
Bardon  était  alors  écuyer  banneret.  L'importance  de  cette 
pièce  nous  a  engagé  3  la  donner  au  long  et  à  en  conserver 
même  Tancienne  orthographe. 

«  Sachent  tuit,  que  je  Michiel  Bardon,  escuier,  con- 
»  fesse  avoir  eu,  et  receu  de  Guille  d'Enfernet,  trésorier 
»  des  guerres  du  Roy  nostre  Sire,  la  somme  de  cent 
»  quatre  vins  dix  L.  T.  le  franc  d'or  pour  xx  s.  en  prest, 
»  sur  les  gaiges  de  tnoy,  ij  chlrs,  et  de  xxxiij  autres 
»  escuyers  de  ma  compagnie  desservis  et  à  desservir  en 
»  la  compagnie  et  sous  le  gouvernement  du  Roy  notre- 
»  Sire,  p:;ur  le  service  en  ceste  chevauchie,  où  il  est 
»  de  pnt.  sur  les  champs,  ou  païs  de  Flandres,  contre 
»  les  Engloiz  de  la  some  de  ciiijxx-x  1.  dessus  dite,  je 
»  me  tiens  pour  t>ien  payé.  Donné  soubz  mon  scel,  le 
»  xj*  jour  de  septembre,  l'an  mil  ccciiijxx  et  iij  «. 
{Orig.  au  cab.  du  S.  Esprit,  vol.  10  des  sceaux,  fol.  5 7 5). 

A^.  B.  La  description  du  sceau  qui  est  presque  entier, 
a  été  insérée  à  la  page  108  de  ce  mémoire. 

Femme  N....,  dont  on  ignore  le  nom;  mais  on  suppose 
avec  assez  de  vraisemblance,  qu'elle  était  fille  unique  du 
seigneur  de  la  Salle,  dans  la  paroisse  de  Taniers.  On  lui 
donne  pour  enfants,  sans  qu^on  puisse  jusqu'à  présent  en 
fournir  la  preuve  directe  et  littérale  : 

i.°  Guillaume  II   de  Bardon,     qui  suit,  et  depuis 
10.  8 


114  BARDON  DE.SÉGONZAC. 

lequel  la  filiation  est  suivie    et     prouvée  littéra- 
lement ; 

2.<*  Gerald  ou  Geraud  de  Bardon  (Bardo),  fut 
témoin,  avec  *  Bertrand  d'Artense  et  Pierre  Four- 
nier,  d'un  acte  du  lo  octobre  1426,  par  lequel 
Guillaume  de  Veyras  de  Montignac,  céda  au  cou- 
vent des  cordeliers  de  cette  ville,  tout  le  droit 
qu'il  avait  sur  le  mas  de  la  Folhose,  pour  la  somme 
de  40  sols,  que  le  même  de  Veyras  devait  à  noble 
homme  Golfier  Hélie,  seigneur  de  Vilhac.  {Arch. 
du  couvent  des  cordeliers  de  Montignac). 

III.  Guillaume  Bardon,  II*  du  nom,  seigneur  des 
Repaires  de  Migofolquier,  dans  la  paroisse  de  Lussac  et 
de  la  Salle,  dans  celle  de  Taniers,  au  diocèse  de  Sarlat, 
est  connu  par  les  titres,  depuis  Tan  1450  jusqu'en  1464. 

Le  long  et  malheureux  règne  de  Charles  VI,  sans  cesse 
agité  par  des  troubles  et  des  guerres  civiles  et  étrangères, 
est  regardé  comme  une  des  époques  des  plus  désastreuses 
de  notre  histoire,  et  c'est  cette  époque,  qui,  à  raison 
de  l'extrême  rareté  des  titres  de  famille,  offre  moins  de 
ressources  pour  étal^lir  des  degrés  de  filiation.  Cette  pé- 
nurie se  fait  sentir  principalement  dans  la  province  de 
Guienne,  qui,  durant  un  grand  nombre  d'années,  fut 
le  théâtre  de  la  guerre  entre  la  France  et  l'Angleterre  ; 
c'est  pour  cela  que  nous  sommes  privés  de  la  connais- 
sance des  premiers  faits  qui  concernent  Guillaume  de 
Bardon,  et  que,  jusqu'à  présent,  nous  n'avons  pu  re- 
couvrer aucun  acte  qui  le  rattache  à  Michel  de  Bardon, 
qui  fut  probablement  son  père. 

Le  premier  acte  qui  fasse  mention  de  lui,  est  le  contrat 
de  mariage  de  Pierre  de  Bardon,  son  fils,  daté  du  9  mars 
1450.  Guillaume  de  Bardon  y  intervient  avec  Geraude  del 
Mercat,  sa  femme,  et  y  prend  la  qualité  de  noble  homme, 
il  fait,  par  cet  acte,  donation  à  son  fils,  de  l'hôtel  du 
Repaire,  situé  dans  la  paroisse  de  Lussac,  qui  est  sans 
doute  le  même  qu'on  a  nommé  depuis  Migofolquier. 

Le  2  février  1457  (v.  s.),  il  consentit,  tant  en  son 
nom,  qu'en  celui  de  Geraude  del  Mercat,  sa  femme, 
et  Pierre  de  Bardon,  son  fils,  à  une  reconnaissance 
féodale,  faite  par  Guillaume,  Hugues  et  Antoine  Pages, 
frères    germains,     habitant   de  la   paroisse  de    Lussac,  en 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  Il5 

faveur  de  Simon   de   Viens    (ou    de  Vins),  marchand   de 
Montignac.  [Arch.  du  chdtenu  de  Fages). 

Le  10  août  1459,  Geraude  Del  Mercat,  énoncée  fille 
de  Guillaume  Del  Mercat,  et  de  Marie  Folquier,  rendit 
hommage  à  Tarchevêque  de  Bordeaux,  pour  un  re- 
paire situé  dans  la  paroisse  de  Lussac,  lequel  avait  ap- 
partenu à  feu  Raimond  Folquier,  sous  le  devoir  d^une 
paire  de  gants  blancs. (^rc/z.  de  Varchev.  de  Bordx.,  régis, 
de  Philiparie,  notaire,  fol 36). 

On  ignore  l'époque  précise  de  la  mort  de  Guillaume 
de  Bardon.  Il  paraît,  par  un  acte  de  Tan  1478,  qu'il  vi- 
vait encore  en  1464,  ainsi  que  sa  femme,  puisqu'on  y 
rappelle  la  vente  qu'ils  tirent,  le  3  mai  de  cette  année,  à 
Simon,  ou  Simonet  de  Viens,  d'une  rente  assise  dans 
la  paroisse  de  Lussac.  [Arch.  de  M.  le  comte  de  Clermont- 
Touche-Bœuf) . 

Il  est  rappelé  seul  dans  un  acte  du  25  novembre  148 1, 
par  lequel  François  de  Bardon,  seigneur  de  Migofolquier, 
son  fils,  demande  au  seigneur  de  Beynac,  l'investiture  d'une 
maison  appelée  la  Salle,  située  au-dessous  de  Taniers, 
«  qui  lui  appartenait,  dit-il,  à  raison  de  la  succession  de 
Guillaume  de  Bardon,  son  père.  [Arch.  du  château  de 
Beynac). 

Enfin,  il  est  rappelé  avec  la  dénomination  de  Guillaume 
de  Salles  {de  Salas),  et  avec  Geraude  Del  Mercat,  ap- 
pelée ici  Gyrone  Del  Merchat,  sa  femme,  dans  un  acte 
du  2  juin  1484.  (Arch.  de  la  famille  de  Fars). 

Femme  :  Geralde,  ou  G^eraude  Del  Mercat,  nommée 
aussi  Gyrone  Deu  Merchat,  ou  Del  Mercat,  fille  de  Guil- 
laume Del  Mercat,  et  de  Marie  Folquier.  Cette  dernière 
était  fille  et  héritière  universelle  de  Hugues  Folquier, 
habitant  du  repaire  de  Folquier,  situé  dans  la  paroisse  de 
Lussac. 

C'est  Marie  de  Folquier  qui  a  porté  dans  la  maison 
de  Guillaume  Del  Mercat,  son  mari,  le  repaire  de  Mi- 
gofolquier,  qui  devrait,  ce  me  semble,  être  plutôt  2i^- 
pclé  dQ  Nugo  Folquier  ou  Den  Vgo  Folquier,  c'est-à-dire 
le  repaire  de  Hugues  Folquier,  qui  en  fut  le  fondateur, 
ou  le  premier  propriétaire,  et  dont  Marie  Folquier  fut 
héritière.  Le  sobriquet  de  Viragogue  lui  est  donné  par  le 
peuple  des  environs,  mais  on  ne  le  trouve  employé  dans 
aucun  titre. 

La   maison    de    Folquier,    en    Périgord,   éteinte  depuis 


ii6  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

long-tems,  était  noble  et  ancienne  :  Hélie,  Vrdimal  et 
Vital  Folquier,  sont  compris  au  nombre  des  seigneurs  qui 
firent  hommage  à  Arnaud,  archevêque  de  Bordeaux  en 
i3o7;Helie  Folquier,  nommé  dans  des  actes  de  i322  et 
i323,  possédait  des  biens  dans  la  paroisse  de  Tayac,  et 
est  qualifié  damoiseau  et  co-seigneur  de  Campagne:  un 
acte  de  1 328  le  dit  damoiseau  de  la  paroisse  de  Lussac. 

Hugues  Folquier,  fils  d'un  autre  Hugues,  demeu- 
rant près  de  l'église  de  Lussac,  fit  hommage  à  Hélie,  ar- 
chevêque de  Bordeaux,  en  i365.  Il  est  encore  fait  mention 
de  lui  dans  un  autre  acte  de  1373. 

On  lit  ce  qui  suit  dans  un  vieux  terrier  conservé  autre- 
fois dans  les  archives  du  château  de  Campagne  ;  il  est 
sans  date,  mais  d'une  écriture  de  1420  à  1430. 

y>  Guilhautne  Folquier  de  la  Dicha  Proffia  (de  Cam- 
pagne) X  den  de  Rendu. 

»  Johanne  Folquier  de  la  Dicha  Profita,  V  den,  etc. 
de  Renda  ». 

Les  archives  du  bureau  des  finances  de  Montauban, 
nous  font  connaître  une  famille  du  nom  de  Folquier,  qui 
avait  formé  des  établissements  dans  la  province  de 
Rouergue,  dès  le  commencement  du  XI V°  siècle;  mais 
rien  ne  prouve  qu^elle  ait  eu  la  même  origine  que  celle 
de  Folquier,  en  Périgord. 

Le  repaire  de  Migofolquier  a  reçu  plusieurs  dénomina- 
tions; il  est  appelé  le  repaire  de  défunt  Raimond  Folquier, 
dans  un  titre  de  l'an  1459,  et  le  repaire  de  Folquier,  dans 
un  autre  titre  de  1479.  Quelquefois  il  est  nommé  simple- 
ment le  repaire.  Enfin  le  nom  de  Migofolquier  a  prévalu, 
et  se  trouve  employé  concurremment  avec  Nugofolquier. 
Il  semble  que  ce  dernier  devrait  être  préféré,  si  l'usage 
n'y  était  pas  contraire  ;  car  il  est  probable,  comme  on  l'a 
dit,  qu'il  doit  son  origine  à  un  de  ses  anciens  propriétaires 
nommé  Hugues  Folquier,  qui,  peut-être,  fit  bâtir  le 
château,,  et  lui  donna  son  nom. 

Du  mariage  de  Guillaume  de  Bardon  et  de  Geraude 
Del  Mercat,  sont  proveiius  les  enfants  qui  suivent  : 

I ."  Pierre  de  Bardon,  qui  suit  ; 

2.°  Jean  de  Bardon,  appelé  aussi  Folquier,  de  même 
que  ses  frères  cadets,  du  nom  de  Marie  Folquier, 
leur  aïeule  maternelle,  est  connu  par  deux  actes, 
dont  le  i"est  un  arrentement,  fait  le  18  mai  1464, 
par    lui,    et  François   et  Jacques  de  Bardon,  ^  ses 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  ny 

frères,  en  faveur  de  Pierre  de  Pechedgut_,  d'un 
eyrial,  situe  dans  le  Bourg  de  Lussac.  Il  est  nommé 
dans  cet  acte  Jean  Bardon,  autrement  Folquier, 
(Folcherii)  habitant  du  château  de  Migofolquier, 
paroisse  de  Lussac.  ; 

Le  second  est  une  afferme  du  Mas  de  Roque-, 
morel,  faite  le  24  janvier  1465  (v.   st.),   par  lui  et 
ses  frères,  à  Jean  Tardiou. 
Ce  sont  les  deux  seuls  actes  qui  le  concernent,  dont 
on  ait  connaissance  jusqu'à  présent.  On  ignore  s'il 
a  été  marié. 
3.**  François  de  Bardon,  dit  Folquier,  paraît  avoir  eu 
en  partage,  dans  la  succession  de  son  père,  la  mai- 
son ou  repaire  de  la  Salle,  situé  dans  la  paroisse  de 
'Taniers,  et  la  Fazion,  ou  Mas   du  Bosquet,    qui 
relevaient  à  foi  et  hommage  du  seigneur  de  Beynac. 

Il  est  nommé  dans  l'arrentement  du  18  mai 
1464,  et  dans  l'acte  d'affermé  du  25  janvier  1465 
(v.  st.)  qu'on  vient  de  citer.  Son  nom  se  trouve 
aussi  dans  une  vente  faite  le  27  avril  1473,  par 
Jacques  de  Bardon,  son  frère,  à  Jean  Tardiou  ;  et 
dans  un  arrentement  fait  le  6  mars  1478,  par  le 
même  Jacques  de  Bardon,  en  faveur  de  Jean  de 
Mayrinhac,  habitant  de  Tayac. 

Le  25  février  1479  (v.  st.l ,  il  reçut,  conjoin- 
tement avec  Jacques,  ,  son  frère,  une  reconnais- 
sance féodale  de  Jean  Mercier,  et  de  Jean  Laba- 
tut,  habitants  du  lieu  de  Tayac,  pour  un  maine- 
ment  appelé  le  Chaylo,  et  une  pièce  de  terre, 
assise  au  territoire  de  Rocamilh,  le  tout  situé  dans 
la  même  paroisse  de  Tayac.  François  et  Jean  de 
Bardon,  sont  qualifiés  ddinscQidiClt  nobles  seigneurs 
et  habitants  du  repaire  de  M i gof ol qui er,CQ  qui  sem- 
blerait indiquer  qu'ils  possédaient  en  commun,  ou 
par  indivis,  le  repaire  et  fief  de  Migofolquier. 

Le  3  mars  1479,  il  fit  un  compromis  avec  An- 
toine Pages. 

N.  B.  Il  résulte  de  cet  acte  que  François  de  Bar- 
don, qui  y  est  qualifié  co-seigneur  du  repaire  de 
Migofolquier,  avait  arrenté  le  lieu  de  Lussac,  au- 
dit Pages,  qui  voulait  s'emparer  du  lieu  de  la  Mé- 
rolie. 

Le  6  mars    1479    (v.  st.),   il  arrenta  aussi  avec 


Il8  BARDON  DE  SEGONZAC. 

Jacques,  son  frère,  à  Guillaume  Tardiou  et 
autres,  un  village  vulgairement  appelé  la  Fora- 
dière,  situé  dans  la  paroisse  de  Campagne. 

Enfin,  le  25  novembre  1481,  il  déclara  devant 
Bertrand  de  Beynac,  seigneur  de  Beynac  et  de 
Comarquej  qu'il  possédait,  en  vertu  delà  succession 
de  défunt  Guillaume  de  Bardon  san  père,  cer- 
taines maisons  appelées  de  la  Salle,  situées  au-des- 
sous du  lieu  de  Taniers  et  la  Fazion,  ou  Mas 
Del  Bousquet,  dont  il  lui  demande  l'investiture, 
à  la  charge  d'en  acquitter  les  droits  et  devoirs. 

On  ignore  s'il  a  laissé  de  postérité  ; 

4.°  Jacques  de  Bardorî  appelé  autrement  Folquier,  est 
regardé  comme  l'auteur  d'une  branche  établie  en 
Limosin,  qui  s'est  divisée  en  plusieurs  rarneaux. 
Elle  sera  rapportée  ci-après. 

5.°  Petronille  de  Bardon,  se  maria  avant  Tan  1454, 
avec  noble  homme  Pierre  de  Fars,  seigneur  du 
noble  hospice,  ou  repaire  de  Fosselandric,  pa- 
roisse de  GoulaureSj  Jurisdiction  d'Exideuil,  hls 
de  noble  Pierre  de  Fars  et  de  Marie  Pelegrin  ;  elle 
vivait  encore  en  1483,  suivant  le  testament  de  son 
mari,  daté  .du  8  janvier  de  la  même  année  1483, 
(V.  st.) 

6.^  Jeanne  de  Bardon^  surnommée  de  Salle  [de 
Salas),  épousa  noble  personne  Thomas  des  Posses 
ou  des  Pousses  {de  Passas)  suivant  un  accord  passé  le 
2  juillet  1484,  entre  elle  et  son  mari,  d'une  part; 
et  nobles  Bernard  et  Adémar  des  Posses  (des 
Pousses),  enfants  du  même  Thomas  des  Posses 
et  de  Marie  de  Fars,  sa  première  femme;  de 
l'autre,  au  sujet  du  repaire  de  Saint-Avit,  situé 
dans  la  paroisse  de  Thiviers  ;  elle  vivait  encore  le 
5  avril  i486,  suivant  un  acte  par  lequel  Adé- 
mar des  Pousses  se  rendit  appelant  d^une  sentence 
rendue  par  le  juge  de  Thiviers. 

IV.  Pierre  de  Bardon,  tils  aîné  de  Guillaume  de  Bar- 
don et  de  Geraude  Del  Mercat,  mourut  probablement 
avant  son  père,  ou  ne  lui  survécut  que  très-peu  de  tems, 
puisqu'il  n'est  plus  fait  mention  de  lui  dans  les  actes  pos- 
térieurs à  son  mariage,  qui  est  de  l'an  1450.  Il  est  rap- 
pelle   comme    défunt ,     dans    une     quittance     dotale  du 


BARDON   DE  SÉGONZAC.  ng 

i"   mai    1489,    et   dans  le  contrat  de  mariage  de  Jean, 
son  fils,  du  5  mai  1489. 

Femme  :  Guillemete  ou  Guilherme  de  Fars,  fille  de 
noble  homme  Pierre  de  Fars,  seigneur  du  noble  hospice 
ou  repaire  de  Fosselandric,  dans  la  paroisse  de  Coulaures, 
et  de  Marie  Pelegrin,  cette  dernière,  héritière  universelle 
d'Aimeric  Pelegrin,  seigneur  de  la  Pelegrinie^  dans  la 
paroisse  de  Saint- Priest,  de  Fougère^  mariée  par  con- 
trat du  7  mars  1450  (v.  st.),  Pierre  de  Bardon  est  qua- 
lifié dans  cet  acte,  noble  homme,  et  y  est  assisté  de  ses 
père  et  mère. 

11  se  fit  ainsi  une  double  alliance,  entre  les  maisons  de 
Bardon  et  de  Fars  :  Pierre  de  Bardon  épousa  Guillemete 
de  FarSj  sœur  de  Pierre  Fars^  lequel  se  maria  ave; 
Petronille  de  Bardon,  sœur  de  Pierre;  on  ne  lui  conniii 
que  deux  enfants^  qui  sont  : 

i.^  Jean  de  Bardon^  qui  suit; 

2.0  Pierre  de  Bardon  est  nommé  dans  plusieurs 
actes,  et  presque  toujours  avec  ses  frères  et  ses 
oncles:  ces  actes  sont  une  vente  du  27  avril  1478  ; 
un  arrentement  du  6  mai  1478;  un  hommage  du 
5  mai  1489;  une  reconnaissance  du  t3  avril  1490; 
un  arrentement  du  5  avril  1493.  Il  transigea,  le 
29  avril  i5io,  avec  Jean,  son  frère,  sur  un  pro- 
cès qu'ils  avaient  entr'eux,  au  sujet  du  partage  de 
leurs  biens.  Le  dernier  acte  qui  fasse  mention  de 
lui,  est  le  testament  de  Jacques,  son  oncle^  du 
i3  octobre  iS ly. 
On  ignore  s'il  a  été  marié. 

V.  Jean  de  Bardon,  écuyer,  seigneur  de  Castel,  ou 
Migofolquier,  paroisse  de  Lussac,  au  diocèse  de  Sarlat, 
parait  avoir  perdu  son  père  de  bonne  heure,  et  avoir  été 
mis  sous  la  tutelle  de  Jacques  de  Bardon,  son  oncle.  A 
l'exemple  de  celui-ci  et  des  autres  membres  de  sa  fa- 
mille, il  prit  d'abord  le  nom  de  Folquier,  qu'il  quitta 
bientôt  après,  pour  ne  prendre  dorénavant  que  celui  de 
Bardon.  Le  premier  acte  qui  fasse  mention  de  lui,  et 
qui  lui  donne  le  nom  de  Folquier,  est  une  vente  faite  le 
27  avril  1473,  par  Jacques  et  François  de  Bardon,  ses 
oncles,  et  par  Pierre,  son  frère,  à  Jean  Tardiou,  habi- 
tant du  Mas  ou  village  de  Farina,  paroisse  de  Campagne, 
d'un  bois  situé  à  la  Ropie,  paroisse  de  Tayac. 

Le  6  mai  1478,  il  fit  conjointement  avec  ses   oncles  et- 


I20  BARDON  DE  SÉGONZAC.  ^ 

son  frère  appelé,  comme  lui  Folquier,  un  arrentement 
en  faveur  de  Jean  de  Mayrinhac,  habitant  de  Tayac, 
d^une  pièce  de  terre  ou  bois,  située  dans  la  paroisse  de 
Tayac,  entre  le  ténement  de  Pagenal,  et  le  bois  de  la  Ropie. 

Le  14  avril  1489,  il  vendit  conjointement  avec  noble 
Jacques  de  Bardon,  son  oncle,  habitants  l'un  et  l'autre  du 
repaire  noble  de  Migofolquier,^à  noble  et  puissant  homme 
François  de  Beynac,  seigneur  de  la  Roque-des-Peagers, 
et  de  Tayac,  2  quartons  de  froment,  3  de  seigle,  2  d'a- 
voine, 1 1  sols  et  2  poules  de  rente,  sur  le  Mas  de  la 
Servantie,  paroisse  de  Tayac. 

Le  i"  mai  1489,  Marguerite  de  Marquessac,  qui  lui 
était  destinée  en  mariage,  donna  quittance  portant  re- 
nonciation à  plus  amples  droits,  en  faveur  de  noble  Jean  jl 
de  Marquessac,  son  père.  Dans  cet  acte,  Jean  de  Bardon  ^ 
est  qualifié  «  nohle  Jean  Bardon^  fils  légitime  de  noble 
Pierre  Bardon,  habitant  du  noble  repaire  de  Migofol- 
quier,  paroisse  de  Tayac  ». 

Le  5  m.ai  1489,  il  rendit  hommage  conjointement  avec  no- 
ble Jacques  de  Bardon,  son  oncle,  et  Pierre  de  Bardon  son 
frère,  habitants  du  noble  repaire  de  Migofolquier,  paroisse 
de  Lussac,  châtellenie  de  Bigaroque,  à  noble  et  puissant 
homme  Jean-Bertrand  de  Beynac,  à  raison  de  plusieurs 
maisons,  prés,  terres,  villages,  bois,  maines,  bories, 
cens  et  rentes,  situés  dans  la  châtellenie  de  Comarque, 
provenant  de  la  succession  de  feus  nobles  Pons  de  Giversac 
et  Marie  Folquier. 

Le  i3  avril  1490,  il  reçut  avec  Pierre  de  Bardon,  son 
frère,  pour  une  moitié,  et  Jacques  de  Bardon,  leur  oncle, 
pour  l'autre  moitié,  une  reconnaissance  de  Gérald  Bor- 
gonh,  habitant  du  mainement  de  la  Rogayrie,  paroisse  de 
Tayac,  à  raison  de  deux  Cartonnées  de  terre,  et  d'un 
journal  et  demi  de  pré,  ou  environ,  contigus,  situés 
dans  la  même  paroisse  de  Tayac  et  au  lieu  appelé  à  la  Fon- 
Bolhmaga. 

Le  8  février  1490  (v.  st.),  il  fit  un  arrentement  con- 
jointement avec  Jacques  de  Bardon,  son  oncle,  en  fa- 
veur de  Jean  Tardiou,  et  autres,  d'une  pièce  de  terre, 
et  pré,  situés  dans  la  paroisse  de  Tayac,  dans  la  rivière 
[ou  -plaine)  de  Brassac. 

Le  16  septembre  149 1,  il  transigea  de  concert  avec 
Jacques  de  Bardon,  son  oncle,  avec  le  seigneur  de  Bey- 
nac.  Par  cet  acte,  dans  lequel  il  est  nommé  Jean  Barda 


\ 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  121 

autrement  Folquier,  Fonde  et  le  neveu  reconnaissent  cer- 
taines rentes  qu'ils  possédaient  au  lieu  du  Castanet. 

Le  5  avril  1493,  agissant  conjointement  avec  Jacques 
de  Bardon,  son  oncle,  et  au  nom  de  Pierre  de  Bardon, 
son  frère,  absent,  il  arrenta  à  Guillaume  Tardiou,  ha- 
bitant du  mainement  de  la  Vernhole,  paroisse  de  Cam- 
pagne, une  pièce  de  terre  et  désert,  situés  dans  la  pa- 
roisse de  Lussac,  et  aux  appartenances  du  repaire  de  Mi- 
gofolquier. 

Le  i®"^  juin  1493,  il  reçut  conjointement  avec  Jean  de 
Marquessac,  son  beau-père,  une  procuration  de  noble 
Marguerite  de  Marquessac,  sa  femme,  pour  recevoir  de 
noble  Pons  d'Hebrard,  seigneur  de  Canhac,  en  Querci, 
la  somme  de  160  livres,,  à  elle  due  pour  cause  mention- 
née en  la  transaction  passée  entr'eux,  le  11  mars  i486, 
àtYSiUi  Martin,  notaire  à  Gourdon. 

Le  16  janvier  1494  (v.  st.),  le  même,  uni  à  noble 
Jacques  de  Bardon,  son  oncle,  obtint  de  noble  et  puis- 
sant seigneur  François  de  Beynac,  seigneur  de  la  Roque, 
une  prolongation  de  pacte  de  rachat,  pour  six  ans,  de 
certaines  rentes,  qu'ils  avaient  vendues  à  ce  dernier, 
lesquelles  étaient  assises  sur  les  villages  de  la  Vernhole, 
paroisse  de  Campagne,  de  Dauranse,  la  Pique,  la  Ser- 
ventie,  la  Combe,  etc.,  paroisse  de  Tayac. 

Le  29  août  i5io,  il  transigea  avec  noble  Pierre  de 
Bardon,  son  frère,  sur  un  procès  qu'ils  avaient  entr'eux, 
pour  lequel  ils  avaient  compromis  sur  noble  Jacques  de 
Bardon,  leur  oncle,  et  sur  Guillaume  et  Jean  Tardiou, 
qui  avaient  prononcé  une  sentence  arbitrale,  etc.  Il  pa- 
raît par  cet  acte,  que  les  parties  avaient  fait  le  partage  de 
leurs  biens,  qui  étaient  situe's  dans  les  paroisses  de  Lus- 
sac,  Campagne  et  Tayac. 

L'an  i5ii,  et  le...,  il  obtint  conjointement  avec 
Jacques  de  Bardon,  son  oncle,  la  prolongation  d'un 
terme  de  vente  à  pacte  de  rachat,  de  certaines  rentes  as- 
sises dans  la  paroisse  de  Tayac,  qu'ils  avaient  consentie 
en  i5o2,  au  profit  de  François  de  Beynac,  seigneur  de 
La  Roque-des-Peagers,  et  de  Tayac. 

L'an  i5i6,  il  consentit  avec  Jacques  et  François  de 
Bardon,  à  une  reconnaissance  faite  en  faveur  de  noble 
et  puissant  homme  François  de  Beynac,  par  Antoine 
Yssartier,  pour  raison  d'un  pré  situé  à  Las  Rauzières, 
paroisse  de  Tayac. 


122  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

Le  12  juillet  iSiy^  il  est  fait  mention  de  lui  dans  un 
acte  de  vente,  faite  par  nobles  Jacques  et  François  de 
Bardon,  père  et  fils,  en  faveur  d'Olivier  Philippe,  ha- 
bitant de  la  paroisse  de  Taniers. 

Le  i"  janvier  i5i8  (v.  st),  il  assista  aux  articles  du 
mariage  d'Aimar  de  Bardon,  son  fils, avec  Borguine  de 
Fénelon,  et  le  8  avril  iSig,  au  contrat  de  mariage  de 
Guillemete,  sa  fille,  avec  Etienne  d'Artensec. 

Enfin,  le  22  novembre  i5i9,  il  est  fait  mention  de 
lui  dans  une  transaction  passée  entre  noble  Aimar  de 
Bardon,  son  fils,  et  Annet  Geneste  de  Saint-Cyprien. 

On  ignore  l'anne'e  de  sa  mort;  cependant  il  paraît 
qu'il  vivait  encore  en  1524,  suivant  un  acte  daté  du 
i"  avril  de  cette  année,  portant  que  François  de  Bardon 
(fils  de  Jacques)  et  Jeanne  de  Marquessac,  accusèrent 
un  pré,  situé  dans  le  voisinage  du  repaire  de  Migofolquier, 
joignant  le  pré  de  noble  Jean  de  Bardon. 

Femme:  Marguerite  de  Marquessac,  ou  Marqueyssac, 
du  lieu  de  Beynac,  mariée  par  contrat  du  5  mai  1489; 
elle  était  fille  de  noble  Jean  de  Marquessac,  qui  lui  consti- 
tua en  dot  200  livres,  et  de  Jeanne  de  Solmignac. 

Elle  avait  déjà  donné  quittance  à  son  père,  et  fait  re- 
nonciation à  plus  amples  droits,  par  acte  du  i"  mai 
1489.  Elle  donna  procuration  à  son  mari,  le  i"  juin 
1493,  et  elle  est  rappelée  dans  les  articles  de  mariage 
d'Aimar  de  Bardon,  son  fils,  du  i"  janvier  i5i8(v.  st.); 
il  paraît  qu'elle  ne  vivait  plus  alors.  Ses  enfants  sont: 

i.°  Aimar  ou  Adémar  de  Bardon,  qui  suit; 

2.''  Guillemete,  nommée  aussi  Guilherme  ou  Guil- 
hone  de  Bardon,^  fut  mariée,  par  contrat  du  8 
avril  i5i9,  avec  Etienne  d'Artensec  [d'Artenset), 
fils  de  François,  habitant  de  la  Faurie,  paroisse 
de  Mortemar.  Jean  de  Bardon,  son  père,  lui  cons- 
titua en  dot  a  75  livres,  trois  robes  de  drap  de 
»  couleur,  bonnes  et  compétentes,  et  un  lit  éga- 
»  lement  bon  et  compétent,  au  dire  de  deux 
»  hommes  probes  »  (acte  reçu  par  Mirilhoni,  no- 
taire); 

3."  Guillemete,  nommée  aussi  Guillerme  ou  Guil- 
lelme  de  Bardon,  mariée  à  Bertrand  de  Malar- 
tigue,  laquelle  donna  quittance,  conjointement 
avec    son    mari,    le    dernier     novembre  i534,  à 


BARDON  DE  SEGONZAC.  I23 

noble  Aimar  de  Bardon,  de  la  somme  de  25  livres, 
faisant  partie  de  la  dot  à  elle  constitue'e]  par  feu 
Jean  de  Bardon^  son  père,  et  ledit  Aimar,  son 
frère. 

N.  B.  Il  est  incertain,  si  c'est  la  même  que  la  pré- 
cédente, qui  aurait  pu  avoir  e'té  mariée  deux  fois, 
ou  si  elle  en  était  la  sœur  cadette,  portant  le  même 
nom  de  baptême. 

VI.  Aimar  ou  Adémar  de  Bardon,  ëcuyer,  seigneur 
de  Castel,  autrement  du  repaire  de  Migofolquier  ou  Nu- 
gofolquier,  paroisse  de  Lussac,  de  Pagenal,  paroisse  de 
Tayac,  etc.  ,  succéda  à  noble  Jean  de  Bardon,  son  père. 

Le  22  novembre  i5i9,  il  passa  avec  Annet  Geneste, 
habitant  de  Saint-Cyprien,  une  transaction,  de  laquelle 
il  re'sulte  qu'il  avait  maltraité  ledit  Geneste  et  sa  servante, 
et  Léonard  et  Marie  Tardiou  :  les  parties  en  vinrent  à  un 
accommodement,  et  traitèrent  par  la  me'diation  de 
leurs  amis,  nomme'ment  de  noble  homme  François  de 
Fages,  capitaine  de  Bigaroque,  pour  l'archevêque  de 
Bordeaux.  Aimar  de  Bardon  procéda  sous  l'autorité  de 
noble  Jean  de  Bardon,  son  père.  Cet  acte  fut  passé  au 
lieu  de  la  Capelle  Saint-Laurent. 

Le  8  avril  i5i9  (v.  st.),  il  assista  au  contrat  de  ma- 
riage de  Guillemete  de  Bardon,  sa  sœur,  avec  Etienne 
d'Artensec. 

Le  4  mars  i528  (v.  st.],  il  acquit  de  noble  Jeanne 
de  Marquessac  (de  Marcaissac),  et  de  noble  François  de 
Bardon,  son  mari,  différents  droits,  entr'autres,  partie 
du  noble  repaire  de  Migofolquier.  Cet  acte  fut  passé  au 
lieu  des  Aysies,  paroisse  de  Tayac,  devant  La  Sudria, 
notaire. 

L  i6  janvier  i533  (v.  st.),  il  vendit  à  noble  homme 
Bertrand  de  la  Barde,  écuyer,  seigneur  de  Monsec,  ca- 
pitaine du  château  de  Monclar,  pour  le  seigneur  d'Estis- 
sac,  une  terre  située  dans  la  paroisse  de  Lussac,  pour  le 
prix  de  3o  livres  tournois.  Cet  acte  dans  lequel  il  est  qua- 
lifié «  noble  homme  Aymar  Bardon,  seigneur  de  Castel  de 
»  Migofolquier,  habitant  de  la  paroisse  de  Lussac  »,  fut 
passé  devant  Tiremont,  notaire,  en  présence  de  noble 
François  de  Gampnhac,  écuyer,  seigneur  de  Marzac  et 
de  l'Herm,  et  de  Bernard  de  Marquessac  (de  Marqueys- 
sac),  habitant  du  lieu  de  Beynac. 


124  BARDt)N  DE  SÉGONZAG. 

Le  dernier  novembre  t534,  Bertrand  Malartigue  et 
Guillemette  de  Bardon,  sa  femme^  lui  donnèrent  quit- 
tance de  la  somme  de  vingt-cinq  livres,  pour  la  dot 
constituée  à  la  même  Guillemette,  par  défunt  Jean  de 
Bardon,  son  père,  et  par  ledit  Aymar  de  Bardon,  son 
frèrç. 

L'an  i534  et  le...,  il  fut  passé  un  compromis  entre 
lui,  d'une  part,  et  M°  Jean  Vivien,  notaire,  et  noble 
Jeanne  de  Marquessac,  conjoints,  d'autre  part,  sur 
divers  procès  qu'ils  avaient  entr'eux  devant  le  juge  de 
Saint-Cyprien  et  du  Bugue  (sans  en  expliquer  les  motifs, 
ni  la  cause). 

Le  26  mars  i534  (v.  st.),  il  reçut  quittance  de 
M.  Yves  Boteil,  bourgeois,  de  la  somme  dé  trois  cent 
cinquante  livres  portée  en  une  quittance  du  même  Bo- 
teil, et  de  noble  Jacquette  Maurige,  donnée  à  noble 
Guillaume  de  la  Roumegière,  chevalier,  seigneur  de  la 
Roumegière  ;  cette  somme  provenant  de  la  dot  de  ladite 
Jacquette  Maurige. 

Le  16  septembre  i535,  il  vendit  à  Mariote  de  Senmon, 
tous  les  droits  qu'il  pouvait  avoir  sur  le  village  de  la 
Roumegière,  pour  la  somme  de  dix-sept  livres  tournois. 
Cet  acte,  qui  fut  passé  au  lieu  des  Aysies,  paroisse  de 
Tayac,  fait  mention  d'une  obligation  consentie  en  faveur 
du  même  Aimar  de  Bardon,  retenue  par  Jean  Valland, 
notaire  de  Saint-Cyprien. 

'  Les  23  aviil  i535,  il  passa  un  accord  avec  noble  demoi- 
selle Jeanne  de  Marquessac  {de  Marcayssac),  veuve  de 
noble  François  de  Bardon,  et  alors  femme  de  maître 
Jean  Vivien,  procureur  d'office  de  Tarchevêque  de  Bor- 
deaux. Il  est  énoncé  dans  cet  acte,  qu'elle  était  fille  de 
feu  noble  Poncet  de  Marquessac,  seigneur  de  Saint-Pan- 
thaly,  qui  lui  avait  constitué  une  dot  de  cinq  cents 
livres  tournois.  On  y  rapporte  aussi  les  confrontations  du 
repaire  de  Migofolquier,  qui  sont,  d'un  côté,  les  appar- 
nances  du  village  de  François  Bretonesque,  les  appar- 
tenances du  village  de  la  Guilhalmie,  les  appartenances 
du  village  de  la  Teulède,  les  appartenances  del  Trelh, 
et  le  ruisseau,  appelé  de  Barssac,  etc.  Cet  acte  fut 
passé  à  Samt-Cyprien,  devant  Baure,   notaire. 

Le  2  5  janvier  i535  (v.  st.),  il  vendit  à  Pierre  et 
Marie  Borgonh,  un   bois  et  une  terre  Estionadit:(,  conti- 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  125 

gus,  situes  au  mas  de  la  Pique,  paroisse  de  Tayac,  et 
une  terre  au  mas  de  la  Rogeyrie,  etc. 

Le  1 1  juillet  î536,  il  vendit  conjointement  avec  demoi- 
selle comtesse  de  Maurige,  sa  femme,  à  Hélie_,  François, 
Jean  et  Géraud  Huguetz,  une  pièce  de  terre  contenant 
vingt-cinq  cartonnées_,  située  dans  la  paroisse  de  Tayac, 
au  village  de  la  Pique  {de  la  Piqua)  et  de  la  Rogeyrie  et 
au  lieu  appelé  l'Estang. 

Le  i6  janvier  iSSy  (v.  st.),  il  assista  au  contrat  de 
mariage  de  noble  Geoffroi  de  Bardon,  son  fils,  avec 
Marguerite  de  Charbonnières. 

Le  12  [allas  le  i6)  juillet  i539,il  rendit  hommage  à 
l'archevêque  de  Bordeaux,  M.  de  Grammont,  pour  le 
fief  de  Migofolquier,   par  acte  signe  de   Traux,    notaire. 

Le  25  mai  040,  il  vendit  des  terres  près  de  celles  d'Ar- 
naud de  la  Vergne  et  de  Tetang  de  noble  Pierre  Bonal, 
seigneur  de  Campagne,  à  noble  Marguerite  de  Carbon- 
nières,  femme  de  noble  Geoffroi  de  Bardon,  son  fils. 

Le  12  mai  1545,  il  transigea,  conjointement  avec  da- 
moiselle-  comtesse  Maurige,  son  épouse,  avec  Geoffroi 
de  Bardon,  écuyer,  son  fils,  et  Marguerite  de  Carbon- 
nières,  épouse  de  ce  dernier,  et  fille  de  ladite  Maurige. 
Il  fut  convenu,  par  cet  acte,  «  qu'Aimar  de  Bardon  et 
»  comtesse  Maurige  jouiraient,  leur  vie  durant  seule- 
»  ment,  de  la  moitié  des  héritages,  et  possessions  du  re- 
»  paire  de  Migofolquier  et  du  village  de  Pagenal,  joignant 
»  ensemble,  et  que  Geoffroi  de  Bardon  et  Marguerite 
»  de  Carbonnières  jouiraient  de  l'autre  moitié  ».  Il  fut 
convenu,  en  outre,  v  qu'après  le  décès  d'Aimar  de  Bar- 
»  don,  toutes  les  possessions  du  village  de  Pagenal  reste- 
»  raient  à  ladite  comtesse  Maurige  et  à  ses  entants,  etc.  ». 
Cet  acte  fut  passé  à  Migofolquier,  devant  Salvandi,  no- 
taire. 

Le  17  avril  1548,  il  assista  au  contrat  de  mariage  de 
Marguerite  de  Bardon,  sa  fille,  avec  noble  Pons 
Rosset. 

Le  7  mai  i55i,  il  est  fait  mention  de  lui  dans  une 
acquisition  faite  par  Geoffroi  de  Bardon,  son  fils,  de 
noble  Bertrand  de  Montlouis,  et  autres,  de  certaines 
r^tes  que  lui,  Aimar.de  Bardon,  avait  vendues  au  même 
Bertrand  de  Montlouis  le  7  avril  1537. 

Le  8juini553,  il  rendit  hommage  au  roi,  de  la  sei- 
gneurie de  Migofolquier. 


126  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

(Il  est  dit  ailleurs  que  ce  fut  GeofFroi,  son  fils). 

Le  22  janvier  i553  v.  st.),  il  fit,  conjointement 
avec  comtesse  Maurige,  un  échange  avec  Hélie  Chau- 
mont,  Sartre,  par  acte  reçu  par  Buisson,  notaire,  dans 
lequel  ils  sont  dits  habitants  du  village  Pagena],  paroisse 
de  Tayac. 

Le  20  novembre  i554,  ^^  ^^  donation,,  conjointement 
avec  comtesse  Maurige,  demoiselle,  son  épouse,  habitans 
du  village  de  Pagenal,  paroisse  de  Tayac,  à  Geoffroi 
de  Bardon,  e'cuyer,  seigneur  de  Castel,  son  fils,  du 
repaire^  noble  de  Pagenal  à  la  charge,  par  le  même 
Geoffroi,  de  résider  avec  ses  père  et  belle-mère  ;  et  après 
leur  décès,  de  convoquer  trente  prêtres  pour  assister  à 
leur  enterrement,  et  de  payer  deux  sols  tournois  pour 
chaque  messe.  Il  s'engagea,  en  outre,  à  donner  à  son 
père,  à  chaque  fête  annuelle,  la  somme  de  dix  sols 
tournois  ;  de  payer  une  somme  de  cent  livres  à  François 
de  Bardon,  son  frère  puîné,  fils  du  second  lit  d'Aimar, 
son  père,  et  celle  de  cinq  sous  tournois  à  Jean  de  Bardon, 
écuyer,  religieux  au  monastère  de  Lezat,  aussi  fils  du 
second  lit  d'Aimar  de  Bardon.  Cet  acte  fut  passé  en  la 
maison  noble  de  Castel,  devant  du  Perier,  notaire  royal. 

Après  Tannée  i554,  on  ne  trouve  aucun  acte  qui  fasse 
mention  d'Aimar  de  Bardon  ;  ce  qui  fait  présumer  qu'il 
mourut  la  même  année,  ou  bientôt  après. 

Il  épousa,  en  premières  noces,  par  articles,  ou  ac- 
cord, en  français,  du  premier  jour  de  l'année  i5i8,  et 
par  contrat  en  latin,  du  même  jour,  Borguine  de  Fénelon, 
fille  de  noble  Notih  de  Fénelon  [Notili  de  Fenelo,  ou 
Feleno),  seigneur  de  Nogayrols,  de  Courts  {de  Curtibus), 
et,  en  partie,  de  Solonio,  au  diocèse  de  Cahors  ;  par  ce 
contrat,  noble  Jean  de  Bardon  et  sa  femme  donnent  à 
leur  fils  la  moitié  de  leurs  biens,  dont  ils  se  réservent 
l'usufruit,  et  promettent  d'entretenir  les  futurs  époux 
selon  l'état  de  leur  maison.  Le  père  de  la  future 
épouse  lui  donne  cinq  cents  livres  tournois,  et  pro- 
met de  rhabiller  selon  son  état.  Ce  contrat  fut  passé  à 
Nogayrol,  devant  Guillaume  de  Fogato,  notaire,  dans  la 
paroisse  de  Salon  [de  Salonio  ou  Solonio),  au  diocèse  de 
Cahors,  en  présence  de  nobles  hommes  François  de 
Fages,  seigneur  del  Bosquet,  de  Raimond  de  Marques- 
sac,  seigneur  de  Marquessac,  de  Bernard  du  Castela, 
seigneur    du   Castela,   de    la     province    du    Périgord,   ei 


BARDON   DE  SÉGONZAC  127 

autres.  Après  la  célébration  de  ce  mariage,  les  clauses  du 
contrat  furent  ratifiées  par  acte  du  17  février  de  la  même 
année  i5i8,  en  présence  de  nobles  et  sages,  Bernard 
de  Marsa^  seigneur  de  Marsa,  Aguet  de  Guerre  [de 
Guera),  seigneur  de  Montamel  {de  Montemelho),  de 
Jean  de  Bardon,  le  jeune,  del  Castel,  Jean  de  Batte  ou 
la  Barte,  bachelier-ès-décrets,  recteur  du  lieu  de  Saint- 
Saturnin  et  autres. 

Borguinede  Fénelon  ne  vivait  plus  en  t528.  On  ne  voit 
pas  qu'elle  ait  laissé  d'autres  enfants  que  Geoffroi,  qui  suit. 

Il  épousa,  en  secondes  noces,  Comtesse  Maurige,  ma- 
riée avant  l'an  i528.  Elle  était  alors  veuve  de  noble  Jean 
de  Carbonnières,  et  mère  de  Marguerite  de  Carbonnières, 
qui  fut  mariée  en  iSSy,  à  Geoffroi  de  Bardon,  fils  du  i".  lit 
d'Aimar  de  Bardon,  son  mari.  —  Le  4  mars  i528(v.  st.), 
elle  acquit,  conjointement  avec  ce  dernier,  qu'elle  avait 
épousé  en  secondes  noces,  différens  droits  de  noble 
Jeanne  de  Marquessac,  et  de  François  de  Bardon,  son 
mari,  entr'autres  une  partie  du  noble  repaire  de  Migo- 
folquier,  par  acte  passé  aux  Aysies,  paroisse  de  Tayac. 
Elle  intervint  aussi  dans  plusieurs  autres  actes  passés  par 
son  mari,  tels  qu'une  vente  du  11  juillet  i536,  un  con- 
trat de  mariage  du  16  janvier  iSSy  (v.  st.)Ç  une  tran- 
saction du  12  mai  1545;  un  échange  du  22  janvier  i553 
et  une  donation  du  22  novembre  1554.  Les  enfants  de 
Aimar  de  Bardon  furent  : 

Du  premier  lit: 

I .°  GeofTroi,  dont  l'article  suit  ; 

Du  second  lit  ■: 

2.°  François  de  Bardon,  auquel  Geoffroi  de  Bar- 
don, son  frère  aîné  fut  chargé  de  donner  une 
somme  de  cent  sous,  par  acte  du  28  novembre  1554; 

3.**  Jean  de  Bardon,  qualifié  écuyer  et  religieux  au 
monastère  de  Lezat,  auquel  Geoffroi  de  Bardon, 
son  frère,  fut  chargé  de  payer  la  somme  de  cinq 
sols  tournois,  par  acte  du  28  novembre  1554. 
(Le  monastère  de  Lezat,  de  l'ordre  de  Cluni,  est 
situé  dans  le  pays  de  Foix). 

4.**  Marguerite  de  Bardon,  mariée  par  contrat  du 
17  avril  1548,  avec  noble  Pons  de  Rosset,  sieur 
de    Lavassol,  aliàs,  del  Cluzel,   de    la  paroisse  de 


128  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

Panissaus,  diocèse  de  Sarlat,  fils  de  feu  noble 
Jean  Rosset,  sieur  du  Gluzel.  L'acte  passé  devant 
de  Ortie,  notaire. 

VII.  Geoffroi  de  Bardon  ,  écuyer  ,  seigneur  de 
Castel,  ou  Migofoiquier,  de  Pagenal,  etc.,  est  nommé 
dans  l'acte  de  vente  consenti,  par  Aimar,  son  père,  en 
faveur  de  Marguerite  de  Garbonnières,  sa  belle-fille, 
femme  de  Geoffroi,  le  23  mai  1540.  Ils  firent  un  partage, 
conjointement  avec  nobles  Aimar  de  Bardon  et  com^tesse 
Maurige,  seconde  femme  de  ce  derniei,  le  12  mai  i545. 
Par  cet  acte,  ils  entrèrent  en  possession  de  la  moitié  des 
repaires  de  Migofolquier  et  de  Pagenal. 

Le  7  mai  i55i  ,  il  acquit,  de  noble  Bertrand  de 
Montbuis  ,  écuyer  ,  seigneur  de  Monsec  ,  et  de  noble 
Guyote  de  Monsec,  sa  femme,  Pierre  de  Montlouis,  leur 
fils,  et  demoiselle  Marguerite  de  Pages,  sa  femme,  des 
rentes  que  noble  Aimar  de  Bardon,  père  de  Geoffroi  avait 
vendues  à  Bertrand  de  Montlouis,  le  7  avril  1537. 

Il  rendit  hommage  au  Roi,  de  la  seigneurie  de  Migo- 
folquier, le  8  juin  i553. 

Le  lô  août  i56o,  il  fit  son  testament,  et  ne  vivait 
plus  le  i5  asrril  i562,  suivant  un  accord  passé,  en  ce  jour, 
entre  Marguerite  de  Garbonnières,  sa  veuve,  et  François 
de  Bardon,  écuyer. 

N.  B.  Ge  testament  n^existe  plus  ;  mais  il  est  rappelé 
dans  une  transaction  du  premier  novembre  1600,  qui  sera 
rapportée  dans  la  suite. 

Geoffroi  de  Bardon  épousa,  par  contrat  passé  à  Migo- 
folquier, devant  Salvandi,  notaire,  le  16  janvier  iSBy, 
(v.st.),  Marguerite  de  Garbonnières,  fille  de  noble  Jean 
de  Garbonnières,  et  de  noble  demoiselle  Gomtesse  Mau- 
rige ;  cette  dernière  fut  la  seconde  femme  de  noble  Aimar 
de  Bardon,  selon  qu'il  est   énoncé   par  les   actes   ci-dessus. 

Le  i5  mars  1600,  Marguerite  de  Garbonnières  fit  son 
testament  qui  n'existe  plus  ;  mais  il  est  rappelé  dans  une 
transaction,  datée  du  premier  novembre  suivant.  Elle  est 
nommée   dans  une  multitude  d'actes   avant    cette  époque. 

Ils  laissèrent  de  leur  mariage,  au  moins  six  enfants, 
dont  quatre  garçons  et  deux  filles,  qui  sont  : 

i.®  Gomte  de  Bardon,  qui  a  continué  la  branche 
aînée,  connue  sous  le  nom  de  seigneurs  de  Gastel 
et  de  Gastaudias; 


BARDON  Dt:  SEGONZAC  129 

2.**  Raimond  de  Bardon,  qui  a  formé,  en  1572,  la 
branche  des  seigneurs  barons  de  Ségonzac,  qui 
sera  rapportée  après  l'aînée  ; 

3."  Gabriel  de  Bardon,  mort  sans  postérité,  suivant 
une  transaction  du  premier  novembre  1600,  dans 
laquelle  il  est  rappelé; 

4.°  Geoffroi  de  Bardon,  mort  sans  postérité,  sui- 
vant la  même  transaction  du    i"  novembre   1600; 

5.**  Catherine  de  Bardon,  mariée  à  noble  Durand 
de  Gontaut,  écuyer,  habitant  de  Salanhac,  en 
Périgord.  En  étant  devenue  veuve,  elle  transigea, 
le  19  avril  iSgy,  avec  Raimond  de  Bardon,  sei- 
gneur de  Ségonzac,  son  frère,  à  raison  de  la  suc- 
cession de  Geoffroi  de  Bardon,  leur  père,  par 
acte  passé  en  la  maison  noble  de  Pagenal,  paroisse 
de  Tayac,  devant  Cresse,  notaire  royal.  Ils  firent 
un  autre  accord  entr'eux,  le  19  avril  099,  devant 
Sauve,  notaire; 

6.°  Antoinette  de  Bardon,  morte  sans  alliance,  rap- 
pelée dans  la  transaction  déjà  citée,  du  i"  no- 
vembre 1600. 

Branche  de  Castel  et  de  Gastaiidias. 

VIII.  Comte  DE  Bardon,  écuyer,  eut  en  partage  les 
seigneuries  de  Migofolquier  ou  Castel,  et  de  Pagenal.  Il 
fit  son  testament  le  17  avril  1579,  lequel  a  été  produit  en 
16 14,  et  est  rappelé  dans  une  sentence  rendue  à  l'élec- 
tion de  Périgueux,  le  12  décembre  16 14,  en  faveur  de 
Raimond  de  Bardon,  seigneur  de  Castel,   son  fils. 

Il  épousa,  par  contrat  passé  au  château  du  Cazela, 
paroisse  de  Saint-Cyprien,  diocèse  de  Sarlat,  le  5  mars 
1564  (v.  st.),  devant  la  Borie,  notaire,  Anne  du  Cazela, 
fille  de  Jean  du  Cazela,  chevalier,  seigneur  dudit  lieu, 
et  de  demoiselle  Marguerite  Gonyne,  qui  lui  consti- 
tuèrent quinze  cents  livres  de  dot. 

Comte  Bardon  laissa  de  son  mariage  : 

i.°  Pierre  de  Bardon,  écuyer,  seigneur  de  Castel, 
qui  épousa,  par  contrat  du  9  février  1602,  damoi- 
selle  Jeanne  du  Puy,  et  testa  le  2  mai  1604  ;  ins- 
titua héritier  Tentant  dont  sa  femme  était  enceinte, 
auquel    il   substitua     Raimond    de    Bardon,    son 

10.  y 


l3o  BARDON  DE  SÉGONZAC 

frère,  et  fit  des  legs  à  Marguerite,  Anne  et  Made- 
laine  de  Bardon,  ses  sœurs  et  à  Anne  de  Bardon, 
sa  bâtarde  ; 

2.°  Raimond  de  Bardon,  qui  suit  ; 

3.°  Marguerite,  )      énoncées  sœurs  de  Pierre  et  de 

4.°  Anne,  !  Raimond,   dans   le   testament  du 

5.°  Madelaine,  /  premier. 

IX.  Raimond  de  Bardon,  écuyer,  seigneur  de  Castel, 
après  la  mort  de  Pierre,  son  frère,  fut  aussi  seigneur  de 
Gastaudias,  paroisse  de  Saint-Paul-Lisonne,  chàtellenie 
de  Bourzac  ;  substitué  à  l'enfant  dont  était  enceinte  Jeanne 
du  Puy,  femme  de  Pierre  de  Bardon,  son  frère,  il  en 
devint  l'héritier  ;  il  passa  un  accord  en  présence  de  mes- 
sire  François  de  Beynac,  chevalier,  seigneur  de  Tayac, 
le  9  février  i6o5,  avec  demoiselle  Jeanne  du  Puy,  sa 
belle-sœur,  demeurant  à  la  Ginèbre,  paroisse  de  Sireuil. 
Cet  acte  rappelle  le  contrat  de  mariage  de  feu  noble  comte 
de  Bardon,  avec  feu  noble  Anne  du  Gazela,  père  et  mère 
de  défunt  Pierre  de  Bardon  et  de  Raimond;  et  un  procès 
qu'ils  avaient  avec  noble  Pierre  de  Beaumont,  écuyer, 
seigneur  de  Monsec. 

Raimond  de  Bardon,  nouvellement  arrivé  dans  la  pa- 
roisse de  Saint-Paul-Lisonne,  y  fut  inquiété  par  les  syn- 
dics et  cotisateurs  de  cette  paroisse,  qui  voulaient  le 
mettre  à  la  taille  ;  mais  il  en  fut  déclaré  exempt,  comme 
noble,  par  sentence  de  l'élection  de  Périgueux,  rendue 
le  12  décembre  16 14,  au  vu  des  titres  qu'il  produisit,  et 
qui  remontaient  à  Tannée  i5i8.  Il  épousa,  par  contrat 
du  II  juillet  1607',  Marguerite  Audouins,  nommée  aussi 
Oudoin,  avec  la  qualité  d'écuyer,  seigneur  de  Castel,  fils 
de  feu  comte  Bardon,  écuyer,  seigneur  de  Castel  et  de 
Pagenal,  et  de  noble  Anne  du  Gazela  :  elle  était  fille  de 
feu  Pierre  d'Audoins,  écuyer,  seigneur  de  la  Bernardie, 
en  Poitou,  et  de  demoiselle  Marguerite  du  Puy,  dame 
de  Gastaudias.  A  cet  acte  furent  présens,  Jean  et  N.  *** 
de  la  Porte,  et  MM.  de  la  Brangelie,  de  la  Meynardie, 
de  la  Grimondie,  Ségonzac,  de  la  Renaudie,  de  la 
Touche,  de  Salignac,  etc.-,  2.**  Hippolite  Jousseaulme, 
qui  est  établi  avec  cette  qualité  dans  le  contrat  de  ma- 
riage de  François-Louis  de  Bardon,  son  fils;  celui-ci  le 
remplaça  dans  la  convocation  du  ban,  où  il  fut  appelé 
il  se  dispensa   de   s'y    rendre,   à   raison   de   son   âge.   On 


BARDON  DE  SEGONZAC  l3i 

ignore  s'il  eut  des  enfants  de  sa  première  femme;  il  laissa 
delà  seconde: 

François-Louis  de  Bardon_,  qui  suit  : 

X.  François-Louis  de  Bardon,  épousa,  avec  la  qualité 
de  fils  de  Raimond  de  Bardon,  ecuyer^  seigneur  de  Cas- 
tel,  de  Gastaudias  et  Vides,  et  de  noble  Hippolite 
Jousseaulme,  par  contrat  du  i"  février  j63g,  damoiselle 
Marie  de  Nouallis,  fille  de  Jean  de  Nouallis,  seigneur  de 
Lavalade_,  et  de  Marguerite  Boudin.  Cet  acte  fut  passé 
au  château  de  Ségonzac,  en  présence  de  damoiselle  Fi- 
nette de  Belcier^  de  Marc-Comte  Bardon  de  Ségonzac, 
et  de  MM.  de  Lafaye  et  de  Rochefort. 

Le  3o  juin  1679,  François- Louis  de  Bardon,  e'cuyer^ 
seigneur  de  Gastaudias,  habitant  en  sa  maison  de  Gas- 
taudias, paroisse  de  Saint-Paul-Lisonne,  sénéchaussée 
de  Périgueux,  comme  héritier  de  feu  demoiselle  Margue- 
rite de  Bardon,  sa  tante,  et,  en  cette  qualité,  proprié- 
taire du  domaine  de  Maras,  fit  une  vente  à  noble  Pierre 
de  Vassal,  écuyer^  sieur  de  Caumont. 

En  1698,  François-Louis  de  Bardon,  chevalier,  sei- 
gneur, du  lief  de  Gastaudias,  fit  la  déclaration  'de  ses 
Armoiries,  devant  les  commissaires  du  Roi  à  Bor- 
deaux. 

Les  titres  de  cette  branche,  qui  est  l'aînée,  n'ayant 
pas  été  communiqués,  on  en  ignore  la  suite. 

Branche  de  Ségonzac. 

La  branche  de  Bardon  de  Ségonzac,  qui  est  aujour- 
d'hui peut-être  la  seule  qui  reste  de  cette  maison,  a  été 
formée  en  1572,  par  le  mariage  de  Raimond  de  Bardon, 
frère  puîné  du  seigneur  de  Castel,  avec  Madelaine  de 
Vigier,  fille  aînée  et  principale  héritière  d'Hélie  Vigier, 
écuyer,  seigneur  de  Ségonzac,  et  de  dame  Isabeau  de 
Chabans. 

Avant  de  donner  la  généalogie  de  cette  branche,  nous 
avons  jugé  à  propos  de  la  faire  précéder  par  une  courte 
notice  historique,  sur  la  terre  et  les  anciens  seigneurs  de 
Ségonzac. 

On  compte  en  France,  cinq  bourgs,  ou  paroisses  du 
nom  de  Ségonzac. 


l32  BARDON  DK  SÉGONZAC 

Le  premier  est  en  Limosin,  à  cinq  lieues  de  Brive  : 
on  y  compte  i3o  feux. 

Le  second  est  un  gros  bourg,  en  Angoumois,  diocèse 
de  Saintes,  à  deux  lieues  de  Cognac;  on  y  compte  6o5 
feux. 

Le  troisième  est  dans  le  Rouergue,  à  quatre  lieues  de 
Rodés.  ^ 

Le  quatrième,  qui  est  aussi  en  Rouergue,  à  une  lieue 
de  VabreSj  est  peu  étendu. 

Le  cinquième,  qui  fera  le  sujet  de  cet  article,  est  situé 
en  Périgord,  à  trois  lieues  et  un  tiers  de  Périgueux  ;  on 
y  compte  5 1  feux. 

La  paroisse  de  Ségonzac  est  connue  très-Snciennement  : 
il  en  est  fait  mention  dans  des  chartes  conservées  autre- 
fois dans  les  archives  du  chapitre  de  Saint-Astier,  des 
années  iii3,  1122,  et  1144,  et  elle  dépendait  ancien- 
nement de  la  châtellenie  de  Saint-Astier;  elle  en  faisait 
encore  partie  en  i365,  suivant  le  rôle  du  fouage  imposé  par 
le  prince  de  Galles  sur  la  province  de  Périgord:  on  n'y 
comptait  alors  que  16  feux,  ce  qui  prouve  que  la  popula- 
tion en  avait  été  prodigieusement  diminuée  par  les  guerres 
des  Anglais. 

11  paraît  que  la  justice  en  appartenait  autrefois  à  la 
maison  de  Bourdeille,  qui  la  tenait  probablement  de  celle 
de  Saint-Astier.  On  trouve,  en  etfet,  un  acte  du  12  fé- 
vrier i5i6  (v.  st.  ),  portant  que  noble  et  puissant  sei- 
gneur, François  de  Bourdeilte,  seigneur  de  Montancès, 
vendit  la  terre,  seigneurie  et  rentes  de  Ségonzac,  à  noble 
homme  Jean  de  Bourdeille,  Protonotaire  de  Saint-Siège, 
son  cousin,  pour  le  prix  de  iiôo  livres,  par  acte  reçu  par 
Galopin,  notaire. 

Cette  seigneurie  passa  bientôt  après,  par  acquisition, 
ou  autrement,  dans  la  maison  de  Vigier,  qui  possédait 
déjà,  dès  le  XIV®  siècle,  un  fief  nommé  de  Plas,  situé 
dans  la  paroisse  de  Ségonzac.  On  trouve  dans  un  acte  du 
8  mars  iSgo  (v.  st.),  un  Guillaume  Vigier  de  Ségon- 
zac, autrement  nommé  de  Plas. 

Noble  Pierre  Vigier,  autrement  de  Plas,  seigneur 
dudit  lieu,  petit-fils  de  Guillaume,  épousa,  le  8  sep- 
tembre 1455,  damoiselle  Marie  de  Bruzac,  et  mourut 
avant  Tan  1474,  laissant  plusieurs  enfants. 

Noble  Pierre  Vigier,  l'aîné  de  ces  enfants,  succéda  à 
son    père;    il    est    nommé    dans  des    actes  de   1474,    i486. 


BARDON  DE  SEGONZAC  i33 

1487,  i5io,  i5i5,  etne  vivait  plus  en  1541.  Il  fut  père 
de  Hélie  Vigier,  écuyer,  seigneur  de  Plas  et  Ségonzac,  qui 
paraît  avoir  été  marié  deux  fois  :  1.°  avec  damoiselle  Jeanne 
de  Paillards,  vivante  le  25  octobre  1547;  ^•°  P^^  contrat 
du  25  mars  i55o,  passé  au  château  d'Agonac,  damoi- 
selle Isabeau  de  Chabans,  tille  de  Charles  de  Ghabans, 
écuyer,  seigneur  dudit  lieu^  de  Menesples,  et  de  Lavi- 
gnac,  et  de  demoiselle  Marguerite  de  Farges.  Il  fit  son 
testament  le  11  novembre  i556^  et  laissa  de  son  mariage 
quatre  filles  : 

i.°  Madelaine,  mariée  en  1572,  avec  noble  Raimond 

de  Bardon; 
2°  Hélis^  femme  de  François  de   Saintours^  écuyer, 

seigneur  de  Rouillac  et  de  Gugnac  ; 
3.°  Toinette,  alliée  en   'i582,  avec  François    de  la 

FayCj  écuyer,  seigneur  de  Lage  ; 
4.°  Jeanne,  née  posthume,  mariée  avec  Alain  de   la 

Faye. 

VIII.  Raimond  de  Bardon,  écuyer,  natif  de  Castel, 
autrement  de  Migofolquier,  seigneur  de  Ségonzac,  etc., 
était  fils  puîné  de  Geoflfroi  de  Bardon,  écuyer,  seigneur 
de  Migofolquier^  Castel  et  Pagenal;  il  reçut  sa  légitime 
en  argent,  de  Gomte  Bardon,  écuyer_,  seigneur  de  Gas- 
tel,  son  frère  aîné,  ainsi  qu'il  est  énoncé  dans  son  con- 
trat de  mariage,  du  4  juillet  1572,  avec  Madelaine  de 
Vigier. 

Gelle-ci  avait  pour  sœurs  Hélis,  Antoinette  et  Jeanne 
Vigier,  auxquelles  Hélie  Vigier,  leur  père,  avait  cons- 
titué à  chacune,  1200  livres,  par  son  testament  du  11 
novembre  1559.  Elles  partagèrent,  le  29  août  1576,  les 
biens  de  leur  père.  Madelaine  Vigier,  autorisée  par  noble 
Raimond  de  Bardon  de  Gastel,  son  mari;  Hélis  Vigier, 
par  noble  François  de  Saintours,  écuyer,  seigneur  de 
Rouillac  et  de  Gugnac,  son  mari;  Antoinette  et  Jeanne 
Vigier,  sous  l'autorité  de  Louis  de  Lagut,  écuyer,  sei- 
gneur de  Montardit,  leur  cousin  et  curateur,  habitants 
du  lieu  d'Agonac;  Hélis  du  lieu  de  Gugnac,  et  Antoi- 
nette et  Jeanne  du  château  de  Ségonzac.  Gette  transaction 
eut  pour  arbitres,  Baptiste  de  Ghabans,  écuyer,  seigneur 
de  Lavignac,  Antoine  de  Ghabans,  seigneur  de  Menes- 
ples,  Jean  de  Massacrez,  écuyer,  seigneur  de  la  Mersaric, 
Arnaud  de  Solminiac,  écuyer,    seigneur   de    Reycidou,  et 


l34  BARDON  DE  SÉGONZAC 

Pierre  de  Lagut,  écuyer;  comme  Madelaine,  l'aînée, 
était  he'ritière,  il  fut  décidé  qu'elles  auraient  chacune  un 
dixième,  et  un  cinquième  de  la  légitime  de  feue  Jeanne 
leur  sœur. 

Cet  accord  fut  suivi  d'un  autre  entre  les  mêmes  sœurs, 
autorisées  par  les  seigneurs  Raimond  de  Bardon,  de  Sain- 
tours,  François  et  Alain  de  la  Faye,  écuyers,  seigneurs  de 
Ségonzac,  de  Cugnac,  de  Chardeuil  et  de  la  Martinie,  leurs 
maris,  et  dame  Isabeau  de  Chabans,  leur  mère  et  belle-mère. 
Le  10  mai  1574,  Raimond  de  Bardon,  écuyer,  sei- 
gneur de  Ségonzac,  comme  fondé  de  procuration  de  Ma- 
delaine Vigier,  son  épouse,  vendit  à  noble  Jacques  de 
Mellet,  seigneur  du  Chassaing,  habitant  du  lieu  de  Saint- 
Pardoux,  quelques  rentes  dans  la  paroisse  de  Saint- 
Pardoux.  ' 

Le  6  août  iSyg,  il  transigea,  au  nom  et  comme  mari 
de  dame  Madelaine  Vîgier,  avec  messire  Philibert  de 
Bourdeille,  chevalier,  seigneur  de  Montancès,  qui  lui 
délaissa  la  justice  de  Ségonzac,  avec  certaines  rentes, 
ensemble  la  domanité  des  fiefs  du  sieur  de  la  Ferrière  et 
de  la  maison  du  Perier. 

Il  souscrivit  au  contrat  de  mariage,  passé  le  4  avril 
i582,  entre  Antoinette  et  Jeanne  Vigier^  ses  belles- 
sœurs,  avec  nobles  François  et  Alain  de  la  Faye, 
écuyers,  seigneurs  de  Chardeuil,  de  Lage,  et  de  la  Mar- 
tinie, frères,  et  fils  de  noble  François  de  la  Faye,  et  de 
dame  Antoinette  Aymery  du  Chastaing. 

Le  i3  octobre  i583,  il  fut  fait  un  nouvel  accord  sur 
partage,  entre  Raimond  de  Bardon,  écuyer,  Madelaine 
Vigier,  son  épouse,  co-seigneurs  de  Ségonzac,  Fran- 
çois de  la  Faye,  écuyer,  seigneur  de  Lage,  et  demoi- 
selle Antoinette  Vigier,  conjoints,  et  Alain  de  la  Faye, 
écuyer,  seigneur  de  la  Martinie,  et  demoiselle  Jeanne 
Vigier,  co-seigneurs  dudit  lieu  et  seigneurie  de  Ségonzac, 
habitants  du  lieu  et  repaire  de  Chardeuil,  paroisse  de 
Coulaures,  en  Périgord. 

Enfin,  Madelaine  Vigier  fit  son  testament  le  12  fé- 
vrier i583;  institua  héritier  Marc-Comte  de  Bardon, 
son  fils  ;  fixa  les  légitimes  de  Charles  de  Bardon,  son  fils 
puîné  et'd'Héli,  sa  fille,  fit  des  legs  à  Etienne  Vigier, 
son  frère  bâtard,  et  nomma  exécuteurs  de  ses  volontés 
Baptiste  de  Chabans,  seigneur  de  Lavignac,  etc. 

Le  7  mars    096,    Raimond  de    Bardon    et   Madelaine 


BARDON  DE  SÉGONZAG  l35 

Vigier,  sa  femme,  sont  nommés  dans  une  transaction 
passée  entre  Marc-Comte  de  Bardon,  écuyer,  seigneur 
de  Bonnefons,  et  les  seigneurs  et  dames  de  la  Faye. 

Le  19  avril  1597,  ^^  transigea  avec  Catherine  de  Bar- 
don,  'demoiselle  de  Gontaut^  veuve  de  Durand  de  Con- 
tant, écuyer,  habitant  de  Salanhac,  en  Périgord,  sa 
sœur,  à  raison  de  la  succession  de  Geoffroi  de  Bardon^ 
écuyer,  seigneur  de  Castel  et  de  Pagenal. 

Le  i*"^  novembre  1600,  il  transigea  avec  Pierre,  Rai- 
mond,  Marguerite,  Annette  et  Madelaine  de  Bardon, 
ses  neveux  et  nièces,  enfans  et  héritiers  de  feu  Comte 
de  Bardon,  écuyer,  seigneur  de  Castel,  pour  raison 
des  successions  de  feus  Geoffroi,  Comte,  Gabriel,  autre 
Geoffroi,  Antoinette  et  Marguerite  de  Carbonnières, 
père,  aïeul,  aïeule,  ondes,  tante,  frères  et  sœurs  des- 
dites parties;  on  y  rappelle  le  testament  de  Geoffroi  de 
Bardon,  du  26  août  i56o,  et  celui  de  Marguerite  de 
Carbonnières,  du  i5  mars  1600. 

Le  i5  septembre  1602,  Raimond  de  Bardon  et  sa 
femme  donnèrent  procuration  à  noble  Isaac  de  Taillefer,. 
écuyer,  seigneur  de  Mauriac,  leur  cousin,  pour  passer '^^ 
contrat  de  donation,  en  faveur  de  noble  Marc-Comte  de 
Bardon  seigneur  de  Bonnefons,  leur  fils  aîné,  d'une 
somme  de  deux  mille  livres,  dans  le  contrat  de  mariage 
de  ce  dernier  avec  demoiselle  Finette  de  Belcier. 

Raimond  de  Bardon  épousa,  par  contrat  passé  au  châ- 
teau de  Ségonzac,  autrement  de  Plas,  devant  Descli- 
gniac,  notaire  royal,  le  4  juillet  1572,  Madelaine  Vigier 
de  Ségonzac,  fille  de  feu  Hélie  Vigier,  écuyer,  seigneur 
de  Ségonzac,  et  de  demoiselle  Isabeau  de  Chabans.  Le 
futur  époux  contracta,  en  présence  de  Comte  Bardon, 
écuyer,  seigneur  de  Castel,  son  frère,  lequel  lui  promit 
deux  mille  livres.  Isabeau  de  Chabans,  mère  de  la  future 
épouse,  stipula  aussi  dans  ce  contrat  de  mariage;  Rai- 
mond de  Bardon  y  est  énoncé,  natif  de  la  maison  noble 
de  Castel,  autrement  de  Migofolquier,  en  Périgord. 

Il  laissa  de  son  mariage  : 

1.°  Marc-Comte  de  Bardon,  qui  suit; 

2.°  Charles,  (       Nommés  dans  le  testament  de 

3.°  Hélis  ou  Alix,j  leur  mère,  de  Tan  i583. 

IX.  Marc-Comie  de  Bardon,  écuyer,  seigneur  de 
Vaux,    de    Bonnefons,    de    Ségonzac,    etc.,    fut    institué 


j36  bardon  de  ségonzac 

héritier  universel  dans  le  testament  de  Madeleine  Vigier, 
sa  mèrej  du  12  février  i583. 

Le  7  mars  iSgô,  il  fut  passé  une  transaction  entre 
Alain  de  la  Faye,  écuyer^  seigneur  de  la-  Martinie  et 
co-seigneur  de  Ségonzac,  faisant  tant  pour  lui,  qu'au 
nom  de  François  de  la  Faye,  écuyer,  seigneur  de  Lage, 
comme  maris  d'Antoinette  et  Jeanne  Vigier,  demoiselles, 
et  Marc,  Comte  de  Bardon,  écuyer,  seigneur  de  Bonne- 
fons,  comme  ayant  charge  et  procuration  expresse  de 
Raimond  de  Bardon  et  de  Madelaine  Vigier,  ses  père  et 
mère,  d^une  part,  et  Jacques  Adémar,  écuyer,  seigneur 
de  Rochefort,  habitant  du  noble  repaire  de  Rochcfort, 
paroisse  de  Ségonzac,  par  lesquels  a  été  dit  :  que  le  pre- 
mier mars  i53o,  il  y  eut  une  transaction  passée  entre 
feu  Hélie  Vigier,  écuyer,  seigneur  de  Plas  et  de  Ségon- 
zac, et  maître  Pierre  Adémar,  licencié,  et  Guillaume 
Adémar,  frères,  à  raison  des  rentes  dues  au  seigneur  de 
Ségonzac,  sur  les  ténemens  de  Rochefort,  Cotte- 
vieille,  etc.  L'acte  de  1596  porte  érection  de  Rochefort, 
en  fief,  en  faveur  dudit  Jacques  Adémar^  sous  la  réserve 
d'un  hommage,  etc. 

Le  18  octobre  i6i5,  il  obtint  une  commission  de  capi- 
taine d'infanterie  dans  le  régiment  de  Ribérac. 

Il  obtint,  au  mois  de  février  1623,  des  lettres-patentes 
en  forme  de  charte,  par  lesquelles  le  roi  Lois  XIII,  éri- 
gea, en  sa  faveur,  en  titre  debaronnie,  la  terre  et  sei- 
'^neurie  de  Ségonzac,  mouvante  du  comté  de  Périgord, 
«  tant  en  considération  des  bons  et  recommandables  ser- 
»  vices  qu'il  avait  rendus  au  voyage  de  Béarn,  aux  sièges 
»  de  Saint-Jean  d'Angély,  de  Clairac,  de  Montravel  et 
»  de  Tonneins,  et  pendant  la  rébellion  de  ceux  de  la  reli- 
»  gion  prétendue  réformée,  qu'en  considération  des 
»  services  que  ses  prédécesseurs  avaient  rendus,  en  plu- 
»  sieurs  occasions,  aux  Rois,  prédécesseurs  de  Sa  Ma- 
»  jesté  ».  Ces  lettres  sont  signées  Louis,  et  sur  le  repli, 
par  le  Roi,  Brûlard,  scellées  en  cire  verte,  et  enregis- 
trées au  parlement  de  Bordeaux,  le  27  mai  de  la  même 
année.  Signé  Pontac. 

Dans  des  lettres  de  committimus,  obtenues  le  9  mai  1626, 
il  est  qualifié  l'un  des  écuyers  de  la  grande  écurie  de  Sa 
Majesté,  le  i"  mai  de  Tannée  précédente,  Roger  de 
Bellegarde,   grand  écuyer  de  France,  lui   délivra    un   ccr- 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  13-7 

titicat,  dans  lequel  il  a  la  même  qualité^  ainsi  que  celle 
de  baron  de  Ségonzac. 

Le  19  mars  i63i_,  il  lit  un  échange  avec  François  de 
la  Faye,  écuyer,  seigneur  de  Rochefort^  de  plusieurs 
rentes  dans  la  paroisse  de  Saint- Pardoux. 

11  fut  taxé,  pour  sa  part,  de  la  contribution  au  ban  et 
arrière-ban  de  la  province  de  Périgord,  à  la  somme  de 
cent  livres,  dont  quittance  lui  fut  donnée  le  28  juillet 
1639,  par  le  commissaire  receveur  de  cette  taxe. 

Il  testa  le  24  juin  1646,  fit  ses  légataires,  dame  Finette 
de  Belcier,  sa  femme,  Louis,  Jacques,  Madelaine  et  Mar- 
guerite de  Bardon,  ses  enfants^  et  institua  son  héritier 
universel,  François  de  Bardon,  son  fils  aîné^  qui  suit.  Il 
avait  épousé  Finette  de  Belcier,  dame  de  la  maison 
noble  de  Labatut,  par  contrat  du  18  septembre  1602. 
Elle  était  fille  de  feu  Antoine  de  Belcier,  écuyer,  seigneur 
de  Labatut,  et  de  demoiselle  Olimpe  de  Ségur,  et  petite- 
fille  de  noble  Antoine  de  Belcier,  président  au  parlement 
de  Bordeaux.  Noble  Isaac  de  Taillefer,  écuyer,  seigneur 
de  Mauriac,  parent  des  seigneur  et  dame  de  Ségonzac, 
père  et  mère  de  Marc-Comte  de  Bardon,  fut  chargé  de 
les  représenter,  par  leur  procuration  du  i5  septembre  de 
la^méme  année  1602,  et  de  stipuler,  en  leurs  noms,  les 
clauses  de  cet  acte,  auquel  furent  présents,  Pierre  de 
Belcier,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu  et  de  Bonneaquit, 
oncle  paternel  de  la  future  épouse,  demoiselle  Jeanne  de 
Ségur,  sa  tante  maternelle,  Charles  de  Montagne,  écuyer, 
seigneur  de  Mathecoulon,  Jean  de  Strasbourg,  écuyer, 
Henri  de  la  Fage,  etc.  Cet  acte  fut  passé  au  lieu  noble  de 
Bonnie,  paroisse  de  Saint-Pierre-de  Sales,  vicomte  de 
Castillon-sur-Dordogne,  devant  Combret,  notaire  royal. 
Finette  de  Belcier  testa  le  23  juin  1646,  et  laissa  de  son 
mariage  : 

i.°  François-Louis  de  Bardon,  qui  suit  ; 

2.°  Louis  de  Bardon,  légataire  par   le   testament  de 

son  père  ; 
3.°  Jacques  de  Bardon,  aussi  légataire  ; , 
4.°  Madelaine    de  Bardon,   épousa  noble  N de 

Roux,  écuyer,  seigneur  de  Taillepetit  ; 
5.°  Marguerite  de  Bardon. 

X.  François-Louis  de  Bardon,  P'"  du  nom,  cheva- 
lier, seigneur  et  baron  de  Ségonzac,    seigneur  de  Bonne- 


l38  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

fons,  etc.  ;  eut  une  commission  de  capitaine  d'infanterie 
dans  le  régiment  de  Cugnac,  le  14  mars  i635,  et  reçut 
du  marquis  de  la  Force_,  un  certificat  de  ses  services,  le 
23  février  1 636.  Il  fut  institué  héritier  universel,  par  les 
testaments  de  ses  père  et  mère,  du  23  juin  1646.  Le 
26  janvier  1667,  il  fut  maintenu  dans  les  droits  de  sa 
noblesse,  par  jugement  rendu  à  Périgueux,  par  M.  de 
Montozon,  commissaire-subdélégué  de  M.  Pellot,  inten- 
dant de  la  généralité  de  Guienne,  et  eut  acte  de  la  repré- 
sentation de  ses  titres,  remontés  à  l'an  i5  18. 

Enfin,  le  3o  janvier  1667,  il  fit  son  testament,  par 
lequel  il  fit  ses  légataires  Louis  de  Bardon,  seigneur 
de  la  Vergne,  François-Louis,  Armand  et  François  de 
Bardon,  ses  enfants,  et  institua  son  héritier  universel, 
Marc-Comte  de  Bardon,  II''  du  nom,  baron  de  Ségonzac, 
son  fils  aîné. 

Première  femme  :  Marguerite  de  Fayard,  mariée  par 
contrat  du  22  mai  1640.  Elle  était  fille  de  feu  messire 
Antoine  de  Fayard,  seigneur  de  Mensignac  et  de  Beau- 
lieu,  et  de  dame  Nicole  de  Montferrand.  Elle  lui  fit  une 
donation,  le  5  décembre  1647,  ^^  ^^  maison  d'Arnaud 
de  Chantemerle,  seigneur  de  Laubanie,  en  présence  du 
seigneur  de  Talleyrand-de-Grignols,  et  de  Louis  Joseph  de 
la  Cropte  ;  et  fit  son  testament  le  12  septembre  1660,  par 
lequel  elle  nomma  exécuteurs  de  ses  volontés,  François 
de  Boussat,  écuyer,  seigneur  du  Sauzet,  demeurant  au 
château  de  Choulet,  paroisse  de  ,Sainte-Fortunade  ;  Pierre 
de  la  Faye,  écuyer,  seigneur  de  Pagenal,  demeurant  à 
Ferrachat,  paroisse  de  Saint-Pardoux  ;  Arnaud  de  Chante- 
merle,  écuyer,  seigneur  de  Laubanie,  demeurant  à 
Chantegeline,  paroisse  de  Tocane,  et  Pierre  de  la  Borie, 
écuyer  seigneur  du  Montaud.  Elle  institua  héritier, 
Marc-Comte,  son  fils  aîné,  lequel  fut  aussi  nommé  hé- 
riter, par  le  testament  de  son  père,  du  3o  janvier  1667. 

Deuxième  femme  :  Gabrielle  de  Mellet,  mariée  par 
contrat  du  11  novembre  1671.  Elle  était  veuve  de  messire 
Louis  de  Lestrade-de-la-Cousse,  chevalier,  seigneur  de 
la  Trimouille,  de  Plazac,  etc.  ;  par  le  même  contrat, 
demoiselle  Jeanne  Lestrade-de-la-Cousse,  leur  fille, 
épousa  Marc-Comte  de  Bardon,  fils  de  François-Louis. 

Il  laissa  onze  enfants,  cinq  fils  et  six  filles,  qui  sont  : 
i."  Marc-Comte  de  Bardon,  II"  du  nom,  qui  suit; 


BARDON  DE  SEGONZAC.  iS^ 

2.°  Louis  de  Bardon,  seigneur  de  la  Vergne,  men- 
tionné le  premier  des  puînés,  au  testament  de  son 
père,  du  3o  janvier  1667,  où  il  est  institué  léga- 
taire. Son  sort  est  ignoré,  peut-être  est-il  le  même 
qu'un  Louis  de  Bardon-Ségonzac,  qualifié  écuyer, 
seigneur  de  Sarrilhac,  qui  fit  la  déclaration  de  ses 
armoiries,  en  1698  ; 

3.**  François- Louis  de  Bardon,  capitaine  au  régiment 
de  Royal-Vaisseaux,  qui  prit  cette  qualité,  avec 
celle  de  fils  de  messire  François-Louis  de  Bardon, 
chevalier,  seigneur,  baron  de  Ségonzac,  et  de 
dame  Marguerite  de  Fayard^  dans  son  contrat  de 
mariage  du  24  mai   1699,  avec  demoiselle  Anne- 

.  Marguerite  Rousselot^  fille  de  feu  noble  Nicolas 
Rousselot,  seigneur  de  Dampmartin,  et  de  dame 
Marguerite  Perrin,  demeurant  à  Nanci.  On  ignore 
s'il  a  laissé  de  postérité.  Il  mourut  à  Nanci,  le 
i3  mai   1730  ; 

4.°  Armand  de  Bardon  ; 

5.°  François  de  Bardon  ; 

6.**  Judith  de  Bardon,  qui  eut  5ooo  livres  de  dot. 
Elle  fut  mariée  avec  Jacques  de  la  Borie,  écuyer, 
seigneur  de  la  Pinerie; 

7.°  Marguerite  de  Bardon  ; 

8.°  Marguerite  de  Bardon,  religieuse  à  Ligneux. 

9.°  Marie  de  Bardon,  religieuse  à  (Ligneux  ; 

10."  Françoise  de  Bardon  ; 

ii.°  Finette  de  Bardon,  religieuse  à  Saint-Benoît, 
près  Périgueux. 

Ces  enfants  sont  nommés  dans  les  testaments  de  leurs 
père  et  mère,  des  années  1660  et  1667. 

XI.  Marc-Comte  de  Bardon,  IP  du  nom,  chevalier, 
seigneur  baron  de  Ségonzac,  seigneur  de  Vimont,  de 
Plazac,  de  Saint-Michel,  etc.  ;  servait  dans  la  compagnie 
des  gardes-du-corps  du  Roi,  selon  un  certificat  de  ses 
services,  que  le  comte  de  Lauzun,  capitaine  des  gardes- 
du-corps  de  Sa  Majesté,  lieutenant  général  de  ses  armées, 
lui  donna  le  i5  novembre  1670. 

Il  avait  été  institué  héritier^  par  les  testamens  de  ses 
père  et  mère. 

Le  3  juillet   1674,  il  obtint  un  certificat  de  ses  services, 


140  BARDON  DE  SEGONZAC. 

du    maréchal    d'Albret,     gouverneur  de    la    province    de 
Guienne. 

Le  23  février  1708,  il  fit  son  testament  conjointement 
avec  sa  femme,  Jeanne  de  Lestrade. 

Femme  :  Jeanne  de  Lestrade-de-la-Cousse,  marie'e  par 
contrat  du  11  novembre  1671.  Elle  était  fille  de  messire 
Louis  de  Lestrade,  dit  de  la  Gousse,  chevalier,  seigneur 
de  la  Trimouille,  de  Plazac,  etc.,  et  de  dame  Gabrielle 
de  Mellet.  Cette  dernière  épousa,  par  le  même  acte, 
François-Louis  de  Bardon,  baron  de  Ségonzac,  père  de 
Marc-Comte  de  Bardon. 

Elle  avait  pour  sœur,  Marguerite  de  Mellet,  dame  de 
la  Brousse. 

Jeanne  de  Lestrade  avait  été  instituée  héritière  par  le 
testament  mutuel  de  ses  père  et  mère,  du   11  juin   1670. 

Ils  laissèrent  de  leur  mariage,  douze  enfants,  quatre 
garçons  et  huit  filles,  qui  sont  : 

i.°  François-Louis  de  Bardon,  II*'  du  nom,  qui 
suit  ; 

2.°  François  de  Bardon,  que  l'on  croit  avoir  épousé 
une  demoiselle  d^Aydie.  (Mamisc.  de  M.  le  inarquis 
de  Lambertie)  ; 

3."  Philibert  de  Bardon,  servait  garde-marine,  le 
27  janvier  1697.  ^^  ^^^  mort,  servant  dans  les  îles 
de  l'Amérique; 

4.°  Annet-Salomon  de  Bardon,  dit  le  comte  de  Sé- 
gonzac, a  été  garde  delà  Manche,  dans  la  com- 
pagnie de  Noailles,  et  s'est  retiré  au  lieu  de  la 
Borde,  en  Périgord,  avec  Marie-Louise  de  Feydit- 
de-Charmans,   qu'il   avait   épousée  par  contrat  du 

7  mars  1725,  et  laquelle  testa  le  10  août  1739. 
Son  mari  mourut  avant  le  3  janvier  1707,  que 
Marc  de  Bardon  de  Ségonzac,  Plazac,  Saint-Par- 
doux,  Rochefort,  etc.,  son  neveu,  fit  faire  l'inven- 
taire de  ses  meubles.  Il  est  qualifié,  dans  cet  acte, 
chevalier,  seigneur  de  Ségonzac,  en  partie,  et  de 
la  Barde,  des  Salles,  de  Vaux  et  de  Gurat  ; 

5.°  Gabrielle  de  Bardon,  épousa,  par  contrat  passé 
au  château    de   Vimont,    paroisse   de    Plazac,    le 

8  juin  1697,  messire  Georges  de  Malet,  écuyer, 
seigneur  de  la  Jorie.  Elle  vivait  encore  le  8  oc- 
tobre 1722  ; 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  I41 

6°  Marie-Anne,  ou  Marianne  de  Bardon,  e'pousa 
Gabriel  de  Giris,  ecuyer,  seigneur  de  Châtenet 
ou  Chastanet,  marechal-des-logis  des  chevau- 
legers,  demeurant  à  la  Tourette,  paroisse  de  Saint- 
Vincent   de  Jalmoutier.   De   ce    mariage   provint, 

^  entr'autres  enfants,  Marie-Antoinette  de  Giris, 
mère  de  M.  le  marquis  de  Mensignac,  dernier  mort; 

y.*»  Marie  de  Bardon,  reçue  à  Saint-Cyr  le  18  oc- 
tobre 1698; 

S.'*  Finette  de  Bardon  ; 

9.°  Marie  de  Bardon  (autre),  aussi  reçue  à  Saint- 
Cyr,  le  29  décembre  1701  ; 

io.°  Marguerite  de  Bardon  ; 

1 1.°  Finette  de  Bardon  (autre). 

12.°  Marie  de  Bardon  (3^]. 

Tous  ces  enfants  sont  nommés  dans  le  testament  de 
leurs  père  et  mère. 

XII.  Francois-Louis  de  Bardon,  11°  du  nom,  baron 
de  Segonzac,  chevalier,  seigneur  de  Vimont,  Plazac, 
Saint-Michel,  etc.,  naquit  le  1 1  de  septembre  1672,  et 
fut  reçu  page  du  Roi,  dans  sa  grande  écurie,  le  25  mai 
1688;  il  servait  dans  l'artillerie,  le  27  mai  1697.  Il  fut 
institué  héritier  par  les  testaments  de  Marie-Comte  de 
Bardon,  baron  de  Segonzac,  et  de  dame  Jeanne  de  Les- 
trade,  dite  de  la  Cousse,  ses  père  et  mère,  lesquels  sont 
nommés  dans  son  contrat  de  mariage. 

En  17....,  M.  le  baron  de  Segonzac,  rendit  un  dénom- 
brement de  la  seigneurie  de  Saint-Michel  et  d'une  partie 
de  celle  de  Plazac,  à  l'évêquede  Périgueux. 

Le  17  novembre  17 19,  il  fit  uii  accord,  conjointement 
avec  Antoinette  de  la  Roche-Aymon,  sa  femme,  confor- 
mément à  un  arrêt  du  16  février  171 5,  avec  Isabeau  de  la 
Roche-Aymon,  veuve  de  messire  Jean  de  Châteignier, 
baron  du  Lindois,  à  l'occasion  de  la  reddition  de  compte 
de  dame  Renée  d'Abzac,  femme  de  messire  Claude  d'Aloi- 
gny,  qui  avait  intenté  procès  aux  dames  de  Segonzac  et 
de  Châteignier-du-Lindois,  et  à  messire  Antoine  de  la 
Roche-Aymon,  chevalier,  seigneur  de  Prémilhac,  leur 
père,  en  qualité  d'héritiers  de  dame  Renée  de  Lambertie, 
veuve  de  messire  Charles  d'Abzac,  chevalier,  seigneur  de 
Mezières,  de  Saint- Pardoux,  de  Villars,  etc.,  et  de  feu 
messire  Jean  de  la   Roche-Aymon,  seigneur  de  Belleville, 


142  BARDON  DE  SÉGONZAC. 

frères  des  dames  de  Ségonzac  et  du  Lindoi  ;  lesquelles 
dames  (la  première  autorisée  par  son  mari),  vendirent, 
comme  héritières  de  leur  père,  la  seigneurie  d'Anexe,  le 
9  janvier  1720,  à  dame  Philippe  de  Chastanet,  veuve  de 
messire  Jean  de  Bertin,  chevalier,  président,  trésorier  de 
France,  au  nom  de'  Jean  Bertin,  comte  de  Saint-Geran, 
président,  trésorier-général  des  finances  de  Guienne. 

Femme  :  Antoinette  de  la  Roche-Aymon,  mariée  par 
contrat  passé  au  château  de  Villars,  le  24  février  1702. 
Elle  était  fille  de  messire  Antoine  de  la  Roche-Aymon. 
chevalier,  seigneur  de  Prémilhac,  et  de  dame  Marie 
d'Abzac-de-Villars,  petite-fille  de  feu  Charles  d'Abzac, 
chevalier,  seigneur  de  Villars,  et  de  dame  Renée  de 
Lambertie  ;  en  présence  de  messieurs  de  Saulx,  de  Pré- 
milhac, de  Lambertie,  d'Aloigny,  de  Saint-Pardoux, 
d'Abzac-de"Villars,  Jean  de  Maignac,  seigneur  du  Raize, 
Jean  de  la  Roche-Aymon,  Renée-Françoise  de  Villars, 
M.  de  Belcier,  le  chevalier  du  Saulx.  Antoinette  eut 
40,000  livres  de  dot. 

François-Louis  de  Bardon  laissa  de  son  mariage  : 

i.°  Marc  de  Bardon,  qui  suit; 

2.°  Jean-Baptiste  de  Bardon,  prêtre,  bachelier  de 
Sorbonne,  vicaire-général  de  Périgueux,  chanoine 
et  comte  de  l'église  royale  de  Saint-Julien  de 
Brioude,  nommé  à  l'abbaye  de  Saint  -  Sauveur 
d'Aubeterre,  en  1753  ;  mourut  en  1778. 

3.°  Pierre  de  Bardon  de  Ségonzac,  écuyer,  qualifié 
chevalier  de  Ségonzac,  servit  dans  les  gardes-du- 

corps,    et   épousa,   par  contrat  du ,   demoiselle 

Léonarde  de  Sanzillon  -  de  -  Mensignac,    fille    de 
messire  Bertrand  de  Sanzillon,  chevalier,  seigneur 
de  Mensignac,   Beaulieu,    Lansinade,   etc.,  et  de 
dame  Marie-Antoinette  du  Chastenet  ; 

4.°  N....  de  Bardon,  demoiselle  de  Ségonzac. 

XIII.  Marc  de  Bardon,  qualifié  haut  et  puissant  sei- 
gneur, baron  de  Ségonzac,  chevalier  seigneur  de  Plazac, 
de  Saint-Michel,    de     Saint-Pardoux,   de   Rochefort,    etc. 

Il  hérita  d'Annet-Salomon  de  Bardon,  comte  de  Sé- 
gonzac, seigneur  de  la  Barde,  de  Salles,  de  Vaux,  de 
Gurat,  son  oncle,  après  la  mort  duquel,  il  présenta  re- 
quête, le  5  janvier  1757,  pour  faire  l'inventaire  de  ses 
meubles  et  effets. 


BARDON  DE  SÉGONZAC.  143 

Il  est  mort  le 

Femme  :  Marie-Anne  de  Gnines-de-Saint-Pardoux, 
mariée,  par  contrat  passé  le  2  avril  lySi,  en  présence 
de  haut  et  puissant  seigneur,  François-Louis  de  Bardon, 
baron  de  Ségonzac,  et  de  haute  et  puissante  dame,  An- 
toinette de  la  Roche-Aymon,  père  et  mère  du  futur  e'poux. 
Elle  était  fille  de  Jacques  de  Guines-de-LorvaJ,  seigneur 
de  Saint-Pardoux  et  de  Limeyra,  et  de  dame  Marguerite 
de  Maillard. 

Elle  passa  un  acte,  le  29  juillet  1749,  avec  dame  Marie 
de  Villedon,  dame  de  Vassage,  et  mourut  le 

Marc  de  Bardon  a  eu  de  son  mariage  : 

i.°  Jean-Louis  de  Bardon;  baron  de  Ségonzac,  né  le 
7  avril  1739;  entra  d^abord  aux  pages  du  Roi,  à 
la  petite  écurie,  en  1755,  fut  premier  page  du 
Roi,  en  1757,  et  de  monseigneur  le  Dauphin, 
en  1758. 

En  1759,  il  entra,  comme  cornette  dans  le 
régiment  Dauphin,  cavalerie,  et  six  mois  après, 
il  eut  une  compagnie  dans  le  régiment,  qu'il  garda 
jusqu'à  la  paix  de  1763. 

En  1764,  monseigneur  le  Dauphin  obtint,  pour 
lui,  du  Roi,  un  bâton  d'exempt  des  gardes-du- 
corps  de  Sa  Majesté,  compagnie  de  Luxembourg 
ou  Tingry.  Il  est  parvenu  au  grade  de  chef  d^es- 
cadron,  dans  la  même  compagnie,  et  a  été  fait 
maréchal  de  camp,  en  1788.  Etant  devenu  infirme 
et  "hors  d'état  de  continuer  son  service,  il  s'est 
retiré  vers  la  fin  de  la'  même  année,  et  est  mort, 
au  château  de  Ségonzac,  sans  avoir  été  marié,  le 

10  juillet  1810,  âgé  d'environ  71  ans. 

2.°  Marc-Antoine  de  Bardon,  chevalier  de  Ségonzac, 
né  le  25  août  1746,  entra  aux  pages,  à  la  petite 
écurie,  en  1758,  et  en  sortit  en  1761  ou  1762.  Il 
entra  ensuite  sous-lieutenant  au  régiment  Dau- 
phin, cavalerie,  et  fut  réformé  à  la  paix  de  1763. 

11  fut  placé,  peu  de  mois  après,  sous-lieutenant 
dans  le  régiment  de  Royal- Piémont,  cavalerie, 
où  il  a  servi,  sans  interruption,  par  succession 
de  grade,  jusqu'à  celui  de  major,  qu'il  a  occupé 
32  ou  33  ans,  même  ayant  le  grade  de  lieutenant- 
colonel. 


I 


«44 


BARDON  DE  SEGONZAC. 

La  révolution  ayant  éclaté  en  1789,  un  des 
premiers  soins  des  factieux  fut  de  chercher  à  dé- 
sorganiser l'armée,  et  il  n'y  a  pas  de  caresses,  de 
promesses  et  de  menaces,  qu'ils  n'employassent 
pour  égarer  et  corrompre  l'esprit  du  'soldat.  M.  le 
chevalier  de  Ségonzac,  qui  commandait  alors  le 
régiment  de  Royal-Piémont^  à  Nevers,  eut  le 
bonheur  de  préserver  son  régiment  de  la  contagion, 
et  sut  y  maintenir  la  discipline  miUtaire  et  le  bon 
esprit  qui  l'avait  toujours  distingué.  Les  habitants 
du  Nivernais  n'ont  pas  oublié  les  services  impor- 
tants qu'il  leur  rendit  dans  ces  temps  difficiles,  et 
les  noms  du  brave  major  et  des  officiers  de  Royal- 
Piémont,  sont  encore  prononcés  avec  reconnais- 
sance et  attendrissement.  Nous  trouvons  un  mo- 
nument précieux  des  services  rendus  à  la  Nièvre, 
par  M.  le  chevalier  de  Ségonzac,  dans  le  témoi- 
gnage éclatant  et  non  suspect,  que  lui  rendirent 
les  députés  de  ce  département,  à  l'assemblée  na- 
tionale, dans  une  lettre  qu'ils  lui  adressèrent  de 
Paris,  le  2  août  1791.  Comme  cette  pièce  est 
aujourd'hui  peu  connue,  quoiqu'elle  ait  été  im- 
primée dans  les  journaux  du  tems,  nous  avons  jugé 
à  propos  de  la  reproduire  ici. 

Lettre  des  députés  du  Nivernais,  à  M.  le  che- 
valier de  Ségonzac,  major  de  Royal-Piémont. 

Paris,  le  2  août  179  i . 

»  La  députation  de  la  Nièvre,  Monsieur,  n'ou- 
»  bliera  jamais  les  services  importants  que  vous 
»  avez  rendus  à  ce  département,  et  surtout  la 
»  manière  dont  vous  Tavez  constamment  fait.  Per- 
»  sonne  n'a  plus  de  droits  que  vous  à  nos  regrets, 
))  vous  les  emportés  tous.  Monsieur  ;  c'est  àl'hon- 
))  neur,  à  la  probité  et  aux  talents  que  nous  rendons 
»  cet  hommage,  nous  y  joignons  celui  de  notre 
»  reconnaissance,  que  vous  avez  toujours  si  bien  mé- 
»  rite,  et  que  nous  ne  cesserons  de  vous  témoigner, 
))  toutes  les  fois  que  l'occasion  nous  en  sera  offerte. 

»  Les  députés  du  département  de  la  Nièvre,  à 
T)  l'assemblée  nationale.  Signés,  Ch.  Maraudât, 
»  de    Laréne,     Parent,    Fougère,    de   Lespinasse, 


BARDON  DK  SEGONZAC  145 

»  A.      de     Serent,      Bonnet,      Robert,     Vyaux 
r>  Andreville  . 

En  1791,  l'esprit  de  révolte  et  d'insubordi- 
nation, faisant,  chaque  jour,  de  nouveaux  progrès, 
M.  le  chevalier  de  S;'gonzac  fut  forcé  d'abandonner 
son  régiment,  au  mois  d'août  de  cette  année,  et,  à 
l'exemple  de  tous  les  fidèles  serviteurs  du  Roi,  il  se 
rendit  à  Coblentz,  pour  offrir  ses  services  aux  au- 
gustes frères  de  l'infortuné  Louis  XVI.  Il  fui 
d'abord  placé,  comme  major  dans  la  brigade  de 
M.  le  duc  de  Lorges;  ensuite,  les  princes  le  nom- 
mèrent, en  1792,  major  de  Paîle  droite  de  la  cava- 
lerie, dans  leur  armée. 

En  1794,  M.  le  comte  de  Damas,  ayant  obtenu 
de  la  Hollande,  pour  lé  chevalier  de  Damas,  son 
frère,  l'autorisation  de  lever  un  corps  de  hussards, 
fort  de  200  hommes  et  portant  son  nom,  écrivit 
à  M.  le  chevalier  de  Ségonzac,  pour  lui  offrir  une 
compagnie,  lui  assurant  la  majorité,  aussitôt  que 
M.  le  comte  de  Nantouillet  serait  rappelé  auprès 
de  monseigneur  le  duc  de  Berri,  ce  qui  arriva  en 
effet,  au  mois  de  septembre  de  la  même  année. 
M.  le  chevalier  de  Ségonzac  fut  nommé  major  de 
ce  corps,  qui  se  trouvait  alors  à  Graves,  place 
forte  du  Brabant  hollandais,  située  à  trois  lieues 
de  Nimègue.  Sa  première  opération,  en  arrivant 
dans  cette  place,  fut  de  faire,  contre  l'ennemi  qui 
s'en  était  approché,  une  sortie  vigoureuse,  qui 
réussit  parfaitement  ;  l'ennemi  fut  poursuivi  avec 
beaucoup  d'ardeur  ;  mais  en  ralliant  sa  troupe, 
M.  le  chevalier  de  Ségonzac  reçut  traîtreusement, 
de  la  part  d'un  monstre  auquel  il  avait  accordé 
généreusement  sa  grâce,  un  coup  de  pistolet  qui 
lui  brisa  la  rotule  du  genou  ;  malgré  cette  grave 
blessure,  il  eut  la  force  de  rentrer  dans  Graves; 
de  là  il  fut  transporté  à  la  Haie,  où  les  soins  les 
plus  multipliés,  ne  purent  arrêter  les  progrès  du 
mal,  et  Tarracher  à  la  mort.  Ainsi  péril,  à  l'âge 
de  48  ans,  ce  brave  homme  ^t  bon  militaire,  titres 
que  lui  ont  décerné  nos  princes  et  tous  les  officiers 
de  l'armée,  qui  l'ont  connu,  et  qu'il  avait  si  bien 
su  justifier  par  une  conduite  noble  et  loyale,  une 


146  BARDON  DE  SÉGONZAC 

vie  pure   et  sans  tache,    et   des  talents  militaires 
très-distingués  ; 
'  3.°  Pierre-François  de  Bardon,  vicomte  de  Ségonzac, 
qui  a  continué  la  descendance; 

4.''  Marie-Françoise- Félicité  de  Bardon  de  Ségonzac, 
mariée,  par  contrat  du  9  septembre  1769,  avec 
messire  Pierre-Jean-Baptiste  de  la  Rigaudie,  che- 
valier, seigneur  de  Saint-Seurin_,  la  Rigaudie,  la 
Fargue,  etc.  ,  fils  de  messire  Laurent-Auguste  de 
la  Rigaudie,  chevalier,  seigneur  des  mêmes  lieux, 
et  de  dame  Marie  de  Sorbier  ; 

5.°  Marie-Thérèse  de  Bardon  de  Ségonzac,  demoi- 
selle de  Saint- Pardoux^  non  mariée. 

XIV.  Pierre-François  dk  Bardon,  chevalier,  seigneur, 
vicomte  de  Ségonzac,  né  le  25  août  1749,  entra  d'abord, 
en  qualité  de  garde  de  la  marine,  dans  le  corps  de  la  ma- 
rine royale  au  port  de  Rochefort,  en  1767.  Il  parvint  au 
grade  de  major  de  vaisseau  du  Roi,  en  1786,  ensuite  à 
celui  de  commandant  en  second  des  gardes  *du  pavillon. 
Il  obtint,  à  raison  de  sa  mauvaise  santé,  à  la  fin  de  1787, 
sa  retraite,  avec  le  grade  de  capitaine  de  vaisseau  du  Roi, 
et  eut  une  inspection  des  classes  de  la  marine  à  Nantes. 
Enfin,  réformé  par  l'assemblée  nationale,  en  1791,  il 
quitta  la  France,  pour  aller  rejoindre  les  princes  français, 
et  fit  la  campagne  de  1792,  sous  leurs  ordres,  dans  le 
corps  de  la  marine.  Le  Roi  lui  ^  accordé,  le  2 1  août  1 8 1 6, 
le  grade  de  contre-amiral,  en  récompense  de  ses  bons  et 
anciens  services. 

Femme  :  Demoiselle  Anne  de  Stapleton,  née  au  châ- 
teau des  Dervallières,  paroisse  de  Ghantenay,  près  de 
Nantes,  en  Bretagne,  mariée  au  mois  de  février  1780. 
Elle  était  fille  de  feu  messire  Jean  de  Stapleton,  comte  de 
Trêves,  et  de  dame  Agnès  O-Shiell,  comtesse  de  Trêves, 
demeurant  au  château  des  Dervallières. 

De  ce  mariage  est  issu  un  fils  unique  qui  suit. 

XV.  Louis-Pierre-Joseph  de  Bardon,  baron  de  Ségon- 
zac, né  le  27  avril  1784. 

Femme  :  Marie -Marguerite- Charlotte -Rose  Chapelain 
du  Brosseron,  originaire  de  Paris,  mariée  le  24  no- 
vembre 1808,  fille  de 

De  ce  mariage  sont  provenus  : 


BARDON  DE  SEGONZAC  i^y 

.f  Pierre-Louis-Edouard-Alfred  de  Bardon  de  Sé- 
gonzac,  né  au  château  des  Essarts,  paroisse  de 
Guy,  près  Noyon,  département  de  l'Oise,  le  21 
octobre  1809; 

.*"  Un  autre'iîarcon. 


.»'■ 


Branches  établies  en  Limosin,  connues  sous  les  noms  de  Mon- 
tagne, du  Breuil,  du  Burs,  de  la  Roche,  du  Repaire, 
Sarette,  la  Faragodie,  etc. 

IV.  Jacques  de  Bardon,  I^J  du  nom, -écuyer,  seigneur 
de  Migofolquier,  en  partie,  etc.,  quatrième  tils  de  noble 
Guillaume  de  Bardon  IV  du  nom,  et  de  Géraude  Del 
Mercat,  est  surnommé  Folquier  (du  nom  de  sa  grand- 
mère  maternelle),  dans  presque  tous-  les  actes  qui  nous 
restent  de  lui  :  ces  actes  sont  très-nombreux,  et  s'étendent 
depuis  1464,  jusqu'en  iSiy.  Il  y  intervint  quelquefois 
seul,  mais  plus  communément  avec  Jean  et  François  de 
Bardon,  ses  frères,  et  avec  Jean  et  Pierre  de  Bardon, 
ses  neveux. 

Il  paraît  qu'en  1465,  il  faisait  sa  demeure  dans  la  pa- 
roisse de  Taniers  (sans  doute  au  repaire  de  la  Salle); 
mais  en  1473,  et  années  suivantes,  on  le  voit  établi  au 
château  de  Migofolquier,  dans  la  paroisse  de  Lussac. 

Le  i3  octobre  iSiy,  il  fit  son  testament,  dans  lequel 
il  se  qualifie  «noble  Jacques  Barda,  habitant  de  la  noble 
maison  de  Migofolquier,  paroisse  de  Lussac»,  demande 
trente  prêtres  pour  assister  à  son  enterrement,  et  pareil 
nombre  au  bout  de  l'an;  lègue  l'usufruit  de  ses  biens  à  sa 
femme;  fait  mention  de  ses  enfants  puînés,  et  institue 
héritier  universel  François,  son  fils  aîné. 

Femme  ;  Jeanne  des  Pousses,  ou  des  Posses  {de  Las  Pas- 
sas) ^  fille  de  noble  Thomas  des  Pousses,  habitant  de  la 
ville  de  Thiviers,  et  de  Marie  de  Fars,  sa  première 
femme;  elle  avait  pour  frères,  nobles  Bernard  et  Aimar 
des  Pousses. 

N.  B.  Thomas  des  Pousses,  épousa  en  secondes  noces 
Jeanne  de  Bardon,  nommée  autrement  des  Salles  ou  de 
la  Salle,  fille  deGuillaume  II  de  Bardon. 

Du  mariage  de  Jacques  de  Bardon  avec  Jeanne  des 
Pousses,  sont  provenus: 


1^8  BARDON  DE  SÉGONZAC 

i.°  François  de  Bardon,  qui  suit; 

2.°  Jean  de  Bardon,  prêtre,  est  rappelé  dans  le  tes- 
tament de  son  père,  en  iSiy; 

3.°  Jean  de  Bardon  est  regardé  comme  l'auteur  d'une 
branche  établie  en  Limosin,  connue  d'abord  sous 
le  nom  de  Montagne,  laquelle  s'est  partagée  en 
plusieurs  rameaux,  qui  seront  rapportés  ici; 

_j..o  Peyronne  de  Bardon,  mariée  à  noble  Hugues  de 
Malinier  du  Bugue,  suivant  le  testament  de  Jac- 
ques de  Bardon,  son  père,  du  1 3  octobre  i5 17. 

V.  François  de  Bardon,  fils  aîné  de  Jacques  de  Bar- 
don, dit  Folquier,  fut  institué  héritier  universel,  par  le 
testament  de  son  père  du  i3  octobre  iSiy;  il  paraît  que 
déjà,  avant  cette  époque,  il  était  majeur  ou  émancipé, 
puisqu'il  intervient  dans  plusieurs  actes  passés  par  son 
père,  entr'autres  dans  une  reconnaissance  féodale  de  Tan 
i5i6,  et  dans  deux  actes  de  vente,  dont  l'un  est  du  12 
juillet  iSiy,  et  l'autre  du  21  septembre  de  la  même  an- 
née. 

Le  i"  avril  1524,  il  habitait  le  noble  repaire  de  Migo- 
folquier,  avec  Jeanne  de  Marquessac,  sa  femme,  suivant 
l'acense  qu'ils  firent  ensemble  d'un  pré,  situé  dans  le 
voisinage  de  ce  repaire,  et  joignant  le  pré  de  noble  Jean 
de  Bardon. 

Le  4  mars  i528  (v.  st.),  il  vendit,  conjointement 
avec  sa  femme,  par  acte  passé  au  lieu  des  Aysies,  paroisse 
de  Tayac,  une  partie  du  nobler  repaire  de  Migofolquier, 
à  noble  Aimard  de  Bardon. 

Il  ne  vivait  plus  le  23  avril  i535,  suivant  un  accord 
passé  entre  Jeanne  de  Marquessac,  sa  veuve,  alors  rema- 
riée à  noble  Aimar  de  Bardon,  seigneur  du  noble  repaire 
de  Migofolquier. 

Femme:  Jeanne  de  Marquessac,  fille  de  noble  Pons, 
ou  Poncet  de  Marquessac,  damoiseau  de  Castelnau,  et  de 
Jeanne  Laval.  Elle  était  cousine-germaine  de  Marguerite 
de  Marquessac,  femme  de  noble  Jean  de  Bardon. 

On  ignore  s'il  est  provenu  des  enfants  de  ce  mariage. 

Branche  de  Montagne^  du  Breuil  et  du  Buys. 

V.  Jean  de  Bardon,  I"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Montagne,  était  le  troisième  fils  de  Jacques  de  Bardon, 


BARDON  DE  SEGONZAG  i^g 

écuyer,  seigneur  en  partie  de  Migcfolquier^  et  de  Jeanne 
des  Pousses.  Son  père  lui  légua,  par  son  testament  du  i3 
octobre  iSiy,  la  nourriture  et  entretien  dans  sa  maison, 
dans  le  cas  où  il  "consentirait  à  demeurer  avec  son  héritier 
fFrançois);  mais  dans  le  cas  d^incompatibilité,  il  lui 
lègue  70  livres. 

Il  est  rappelé  dans  une  acense,  faite  le  i^''  avril  024, 
par  François  de  Eardon,  son  frère  aîné,  et  sa  femme. 

Il  fut  témoin  du  contrat  de  mariage  d'Aimar  de  Bardon, 
seigneur  de  Gastel,  avec  Borguine  de  Fénelon,  du  i*^  jan- 
vier i5i8  (v.  st.),  dans  lequel  il  est  qualifié  le  Jeune  (Ju- 
nior)^ sans  doute  pour  le  distinguer  de  Jean  de  Bardon, 
mari  de  Marguerite  de  Marquessac,  son  cousin-germain, 
qui  était  plus  âgé  que  lui. 

Il  est  énoncé  fils  de  Jacques  et  père  d'Antoine,  dans 
une  table  de  filiation  de  cette  branche,  qui  se  trouvait 
autrefois  au  cabinet  des  ordres  du  Roi,  mais  où  il  n'y 
avait  le  nom  d'aucune  femme,  ni  aucune  date. 

On  ignore  le  nom  de  sa  femme  et  le  nombre  de  ses 
enfants. 

VI.  Antoine  de  Bardon,  écuyer,  seigneur  de  Mon- 
tagne, est  nommé  dans  la  table  de  filiation  déjà  citée,  et 
énoncé  père  de: 

VII.  Jean  de  Bardon,  11*  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur du  Buys,  épousa  Jeanne,  dite  Jeannette  Guy,  et 
eut  pour  fils  : 

VIII.  Bernard  de  Bardon,  écuyer,  épousa  demoi- 
selle Marie  Mazie,  tille  de  Christophe  Mazie,  dont 
il  eut: 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit; 

2.^^  Etienne   de  Bardon,   auteur    d'un   rameau    qui 
sera  rapporté  ci-après. 

JX.  Jean  de  Bardon,  III''  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur du  Breuil  et  du  Buys,  conseiller  du  Roi,  juge  des 
Appeaux  de  Limoges,  épousa,  par  contrat  du  10  dé- 
cembre 1602,  Gabrielle  Dumas,  hlle  de  Pierre  Dumas, 
écuyer,  seigneur  dudit  lieu  et  de  la  Serre,  et  de  feu 
demoiselle  Léonarde  de  Saint-Aulaire;  il  eut  de  ce 
mariage  : 

I .°  Pierre,  dont  rarticlc  mm  ; 


l5o  BARDON DE SÉGONZAC 

2.°  Jacques  de  Bardon,  que  l'on  croit  auteur  d'un 
rameau  connu  sous  le  nom  de  seigneurs  du  Repaire 
et  de  FaragodiCj  qui  sera  rapporté  ci-après. 

X.  Pierre  de  Bardon,  écuyer,  seigneur  de  la  Roche, 
épousa,  le  21  juin  i63i,  demoiselle  Catherine  de 
Bardon,  sa  cousine/ fille  d'Etienne  de  Bardon,  conseiller 
à  Limoges  et  de  Catherine  Pasquet.  Il  produisit  ses  titres 
(sans  doute  en  1667),  conjointement  avec  Jacques,  son 
frère;  ses  enfants  furent  : 

i.**  Pierre  de  Bardon,  IV  du  nom  ; 
2.°  Jean  de  Bardon,  qui  suit; 

XI.  Jean  de  Bardon,  IV''  du  nom,  écuycr,  sei- 
gneur de  la  Roche,  demeurant  à  Saint-Julien  de  Ven- 
domois,  élection  de  Brive,  épousa  le  6  octobre  i65o, 
demoiselle  Jeanne  de  Guéraud,  hlle  de  Jean  de  Guéraud 
et  de  Catherine  Marnier. 

A^.  B.  Jean  de  Bardon  portait  les  mêmes  armes  que 
les  barons  de  Ségonzac.  On  ignore's'il  a  laissé  postérité. 

Branche  de  Surette. 

IX.  Etienne  de  Bardon,  conseiller  à  Limoges,  épousa 
Catherine  Pasquet,  dont  il  eut  : 

1  ""  Antoine,  qui  suit  ;  - 

2.**  Catherine  de  Bardon,  mariée  à  Pierre  de  Bar- 
don-du-Buys,  écuyer,  seigneur  de  la  Roche,  son 
cousin-germain,  fils  de  Jean  de  Bardon,  et  de 
Gabrielle  Dumas. 

X.  Antoine  de  Bardon,  seigneur  de  Sarette,  con 
seillerdu  Roi  en  la  sénéchaussée  et  présidial  de  Limoges, 
épousa  Louise  Nicolas,  fille  de  Jean  Nicolas,  seigneur  de 
Tralage  et  de  la  Reynie,  conseiller  du  Roi  en  la  séné- 
chaussée et  siège  présidial  de  Limoges,  et  de  demoiselle 
Antoinette  Faure,  fille  de  René  Faure,  écuyer,  seigneur 
de  la  Chassaigne,  des  Monnoyroux  et  de  la  Prugne, 
conseiller  du  Roi,  trésorier- général  de  France  à  Riom, 
et  de  demoiselle  Gilberte  de  Saigne. 

Louise  Nicolas  mourut  en  1640.  Les  entants  issus  de 
ce  mariage  furent  : 


LA  TREMOILLE.  l5r 

I .°  Etienne  de  Bardon  ; 

2."  Gabriel  de  Bardon  ; 

3.°  François  de  Bardon  ; 

4.**  Louise  de  Bardon  ; 

5.°  Jeanne  de  Bardon  ,  qui  se  maria  deux  fois: 
i.°  à  Emeric  de  Malavergne  ;  2.®  l'an  1674,  à 
Alain  de  Peyraux  ,  ecuyer ,  seigneur  d'Auriac  , 
dpnt  provint  Marie-Françoise  de  Peyraux,  ma- 
riée, le  23  octobre  1704,  à  Georges  de  la  Roche- 
Aymon,  chevalier,  seigneur  de  la  Roiïîe. 

"^. 
Nous  ne  connaissons  pas  la  suite  de  cette  branche. 

Branche  du  Repaire  et  de  la  Faragodie. 

X.  Jacques  de  Bardon,  W  du  nom,  second  hls  de 
Jean  de  Bardon,  IIP  du  nom,  et  de  Gabrielle  Dumas. 
Il  produisit  ses  titres,  conjointement  avec  Pierre,  son 
frère. 

Il  est  peut-être  le  même  que  noble  Ja(^ques  de  Bar- 
don, ecuyer,  seigneur  du  Repaire,  habitant  du  repaire 
noble  de  la  Faragodie,  paroisse  de  Beisenac,  près  de 
Ségur,  en  Limosin,  qu'on  trouve  nommé  dans  deux 
actes,  dont  l'un  est  du  29  septembre  1648,  et  l'autre  du 
9  mai  1654. 

Nous  n'avons  pas  la  suite  de  cette  branche,  que  l'on  dit 
fondue  dans  la  maison  de  Roux-de-Lusson,  qui  possède 
aujourd'hui  Faragodie.  ^ 

Armes:  D'or,  à  l'aigle  de  profil  de  sable,  becquée  et 
armée  de  gueules,  empiétant  un  poisson  du  second  émail, 
lorré  du  troisième,  posé  en  fasce,  lui  becquetant  la  tête; 
et  adextrée  en  chef  d'une  croisette  de  gueules  :  une  rivière 
d'azur,  mouvante  du  bas  de  l'écu. 


DE  LA  TREMOILLE, .ancienne  et  illustre  maison,  qui 
tire  son  origine  de  celle  de  Poitou,  et  son  nom  de  la  sei- 
gneurie de  Trémoille,  ancien  apanage  de  la  maison  de 
Poitou,  sut  les  frontières  de  la  Marche,  proche  Montmoril- 
lon  et  Belabre.  En  raison  de  l'illustration  de  son  origine  et  de 
ses  droits  à  la  couronne  deNaples,  par  le  mariage  d'un  prince 
de  Talmond  en   i52i,  avec  une  petite-tille  de  Frédéric  V 


l32  LA  TRÉMOILLE. 

d'Aragon,  roi  de  Naples,  cette  maison  jouissait  du  rang 
de  princes  étrangers  ;  elle  avait  pour  son  chef  la  dignité 
de  premier  duc  à  la  cour,  et  de  quatrième  pair  au  par- 
lement, et  pour  son  fils  aîné  le  titre  de  prince  de  Tarente, 
qui  était,  dans  ces  temps-là,  celui  du  prince  royal  de 
Naples. 

I.  Pierre,  I"  du  nom,  seigneur  de  la  Trémoille  , 
qui  vivait  environ  l'an  1040,  sous  le  règne  de  Henri  I,  roi 
de  France  (i),  et  signa  une  charte  de  manumission,  en 
faveur  de  Robert,  fils  de  Froger,  dans  Téglise  de  Saint- 
Aubin  d'Angers  ,  avec  Guillaume ,  duc  de  Guienne  , 
comte  de  Poitou,  Geoffroi ,  son  frère,  Adelard  de  Châ- 
teaugontier  ,  Geraud  de  Vouvent  ,  Alger  de  Douay  ,  et 
Fouger  de  Vendôme ,  était  d'une  branche  cadette  de  la 
maison  de  Poitou,  petit-fils  de  Guillaume  III  de  Poitou, 
duc  d'Aquitaine.  Suivant  l'usage  qui  s'introduisait  alors. 
il  prit  pour  lui  et  ses  descendants  le  nom  de  son  fiefou 
apanage,  et  fut  le  fondateur  de  la  maison  de  la  Trémoille. 
Il  eut  pour  fils  : 

I .°  Guillaume,  dont  Tarticle  suit; 
2.°  Géraud  de   la    Trémoille,  nommé  dans  la  charte 
de  l'an  1070,  rapporté  au  degré  suivant. 

II.  Guillaume,  I®""  du  nom,  seigneur  delà  Trémoille, 
est  nommé  avec  Géraud,  son  frère,  dans  une  charte  de 
Geoffroy,  comte  de  Poitou,    duc  de  Guienne,  accordée  à 

'  l'église  de   Saint-Hilaire-le-Grand  de    Poitiers  ,   vers   l'an 
1070(2).  Il  fut  père  de  : 

1 ."  Audebert,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Josbert  de  la  Trémoille,  mentionné  dans  une 
charte  de  Saint-Jean  d^Angely,  vers  l'an  1084, 
avec  Guillaume,  duc  de  Guienne,  et  autres  sei- 
gneurs (3). 


III.  Audebert,  I*""  du  nom,  seigneur  de  la  Tré- 
moille, qualifié  chevalier  dans  un  titre  de  l'an  1089, 
en  faveur  de  l'abbaye  de  Ville-Salem,  dont  il  fat  le  fon- 


i)  Cartulaire    de    Saint-Aubin    d'Angers,    et    de    la   Trinité     de 
Vendôme. 
(2)  Besly,  Histoire  des  comtes  de  Poitou,  page  382. 
'3)  Cartulaire  de  Sainl-Jean-d'Angély. 


LA  TRÉMOILLE.  l33 

dateur  (i),  tut  inhumé  dans  cette  abbaye  en  1109.  Il  eut 
pour  femme  Pasquette,  dont  le  nom  patronimique  est  de- 
meuré inconnu,  chose  assez  ordinaire  à  l'égard  des  filles, 
dans  ces  tems  reculés.  Il  en  eut  : 

IV.  Gui,  1""  du  nom,  sire  oïl  adTrémllee  ,  qui 
suivit  Godefroy  de  Bouillon  à  la  conquête  de  la  Palestine, 
l'an  1096,  et  fit  rebâtir  à  son  retour  Tabbaye  de  Saint- 
Remy  de  Reims  (2),  qui  avait  été  brûlée,  suivant  une 
charte  de  1098.  Il  confirma,  en  1140,  à  Isaac,  abbé  de 
l'Étoile,  les  donations  que  ses  ancêtres  avaient  faites  à 
cette  abbaye  (3).  On  ignore  le  nom  de  sa  femme.  11  eut 
pour  fils: 

V.  Guillaume,  II''  du  nom,  sire  de  la  Trémoille,  de 
Palange,  de  Mainac  et  de  Lussac  lès  Eglises,  qui  fit  une 
donation,  vers  Tan  11 20,  avec  Melissande  sa  femme,  de 
la  terre  de  Mainac,  à  la  maison  de  Dieu  de  Montmo- 
rillon  (4).  Ses  enfants  furent: 

I .°  Guillebaud,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Guillaume,  )  '    j        1    .-. 

•3  «  -ru-i_     j       }  nommes  dans  le  titre  1 120; 

3.<>  Thibaud,      ) 

4.®  Hugues,       ]        nommés  dans     le   même   titre 

5.**  Humbert,      !    et  dans  plusieurs  autres  actes  de 

6.**  Pierre,  '    Pabbaye  de  Montmorillon. 

VI.  Gillebaud,  seigneur  de  la  Trémoille,  et  de  Chà- 
teau-Gontier,  est  nommé  avec  ses  frères,  dans  la  do- 
nation faite  par  Guillaume  II,  sire  de  la  Trémoille,  leur 
père,  à  la  maison  de    Dieu,  de  Montmorillon.  Il  eut  pour' 

.fils: 

I  .**  Audebert,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Pierre  de  la  Trémoille,  chevalier,  seigneur  des 
Ormes,  qui  donna  en  perpétuelle  aumône,  con- 
jointement avec  ses  sujets  des  Ormes,  à  l'abbaye 
de  la  Colombe,  l'eau  qui  passait  par  ce  cou- 
vent ; 


(i)  Besly,  Histoire  de  Poitou,  page  407. 

(2)  Cartulaire  de  l'abbaye  de  Saint-Remy  de  Reims. 

(3)  Cartulaire     de     l'abbaye    de     l'Etoile.    Chr.     Justel ,     Histoirç 
de  la  maison  d'Auvergne. 

(4)  Cartulaire  de  l'hôpital  de  Montmorillon.  Justel.  ibid,  , 


l34  LATREMOILLE. 

3.°  Audert,  )  ,     ,                u    .    j    i»  l 

„  .     .  .'  \  nommes  dans  une  chaiie  de  1  ab- 

4.   Amiel,  i^  bayedeMontmorillon.. 

5.°  Geoffroy,  ^  ^ 

VII.  Audebert,  II*  du  nom,  seigneur  de  la  Tré- 
MOiLLE  et  de  Château-Gontier,  est  nommé  dans  un  acte 
en  faveur  de  l'hôpital  de  Montmorillon.  Il  vivait  en  1180, 
et  eut  pour  tils: 

I ."  Humbert_,  dont  l'article  suit  ; 

2.'' Thibaut  de  la  Trémoille,  nommé  dans  la  dona- 
tion que  fit  Humbert,  son  frère,  à  la  maison  de 
Dieu,  de  Montmorillon,  en  i2o5.  Il  accompagna 
le  roi  saint  Louis  à  son  premier  voyage  en  la 
Terre-Sainte,  et  fut  tué  à  la  bataille  de  la  Mas- 
soure,  en  Egypte,  avec  trois  de  ses  enfants,  en 
1248.  Jean  Bouchet  (i)  lui  donne  pour  femme  une 
fille  de  la  maison  de  Châlons,  et  ailleurs  une  fille 
de  la  maison  de  Castres.  Imbert  de  la  Trémoille, 
l'un  de  ses  fils,  qui  périt  avec  lui  en  la  Terre- 
Sainte,  eut  pour  femme  ,  selon  .lean  Bouchet  , 
Jeanne  de  Châlons. 

VIII.  Humbert,  sire  de  la  Trémoille,  de  Château- 
Guillaume  ,  d'Abaron  et  de  Lussac  lès  Eglises,  donna  , 
en  i2o5  (2),  la  terre  d'Abaron  à  l'hôtel  Dieu  de  Mont- 
morillon. Il  épousa  Mathilde,  dame  de  Château-Guil- 
laume, qui  choisit  sa  sépulture  dans  l'abbaye  de  la  Co- 
lombe, et  en  eut  : 

I .°  Guillaume  ,  sire  de  la  Trémoille  ,  mentionné 
dans  un  titre  de  l'abbaye  de  la  Colombe,  en  1219. 
Il  mourut  avant  l'an  1240,  et  fut  enterré  avec  sa 
mère,  dans  l'église  de  l'abbaye  de  la  Colombe; 

2."  Audebert,  dont  l'article  suit  ; 

3."  Amiel  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Telleis  et  de 
Lussac,  en  partie,  vivant  en  1229,  père  d'Aga- 
the de  la  Trémoille,  femme  de  Guillaume  de  Le- 
zay,  seigneur  d'Angle  ; 

4."  Guillebaud  de  la   Trémoille,  seigneur  de  Chas- 


'1)  Annales  d'Aquitaine,  page  172. 
l'i)  Carlulairc  de  Montmorillon. 


LA  TREMOILLE.  i33 

teauviel  de  la  Faye,  de  Lussac  en  partie,  mari  de 
Fère  de  Razès^  fille  d'Hëlie_,  seigneur  de  de  Razès, 
laquelle  testa,  en  i23i,  et  fit  des  legs  à  l'abbaye 
de  Gramont  (i)  ; 

5.°  Gui  de  la  Treraoille,  qui  céda,  en  1214,  à 
Guillaume,  abbé  de  la  Colombe,  ce  que  préten- 
daient ses  ancêtres,  sur  la  terre  de  Bernier,  en 
la  Marche  ; 

6.°  N...  de  la  Trémoille,  femme  de  Geoffroy  de 
Preuilly,  111°  du  nom,  fils  aîné  d'Eschivrard  de 
Preuilly/ 11°  du  nom,  seigneur  de  Preuilly,  et 
de  la  Rocheposay,  chevalier  ; 

7.°  N....  de  la  Trémoille,  épouse  de  N..._,  sei- 
gneur d^Azay,  chevalier. 

IX.  Audebert,  III*  du  nom,  seigneur  de  la  Tré- 
moille, de  Château  -  Guillaume,  chevalier,  sénéchal  de 
la  Marche,  fut  exécuteur  du  testament  de  Mathide, 
sa  mère,  et  fit  en  cette  qualité  quelques  donations,  l'an 
1 240,  à  l'abbaye  de  la  Colombe,  où  il  élut  sa  sépulture, 
par  son  testament  de  l'an  1260.  Il  épousa  i.**  Hermine, 
dont  il  n%eut  point  d'enfants;  2.°  Aliénor,  qui  testa  en 
1262.  Il  en  eut  : 

i.^  Gui,  dont  l'article  suit; 

2.°  Pierre,  qui  fut  un  des  exécuteurs  du  testament 
d'Aliénor,  sa  mère  ; 

3.**  Guillaume;  qui  reconnut,  par  acte  de  Tan  i258, 
conjointement"^avec  sa  femme,  qui  n'y  est  pas 
nommée,  devoir  à  Tabbaye  de  Dorât,  en  la  Mar- 
che, cinquante  livres,  pour  lesquelles  ils  donnè- 
rent quelques  terres  à  Coutevraud.  Il  mourut 
avant  1268,  et  fut  père  d'Alix  de  la  Trémoille, 
nommée  dans  une  lettre  d'Alphonse  de  France, 
comte  de  Poitou,  duc  de  Guienne  ; 

4.''  N —  de  la  Trémoille,  femme  de  Gui  Pocquières, 
chevalier,  nommé  dans  un  titre  du  monastère  de 
Ville-Salem,  en  1290. 

X.  Gui,  IP  du  nom,  seigneur  de  la  Trémoille,  de 
Château  -  Guillaume,    de    Lussac,     etc.,   .  chevalier,     est 


(i)  Cartulairc  de  Gramont. 


l56  LATREMOILLE. 

compris  parmi  les  hommes  liges  du  comte  de  Poitiers,  en 
J269,  et  fit  hommage,  en  1275,  à  Hugues,  évêque  de 
Poitiers,  de  sa  terre  de  Château  -  Guillaume.  Il  vivait 
encore  en  i3oi,  qu'il  eut  différend  avec  les  religieuses 
de  Ville-Salem.  Il  fut  père  de  : 

i."  Gui,  dont  l'article  suit; 

2."  Geoffroy  de  la  Trémoille,  seigneur  du  Bois  de 
la  Carte,  qui  donna  cette  terre,  en  i32i,  du 
consentement  de  Jeanne  de  Couhé,  sa  femme, 
et  de  Désirée,  sa  fiUe,  à  Geoffroy  Vernon,  che- 
valier, son  gendre. 

XL  Gui,  111°  du  nom,  sire  de  la  Trémoille, 
de  Château-Guillaume,  de  Lussac  et  de  Rochefort,  en 
Berri,  est  nommé  dans  un  ancien  rôle  des  nobles  relevant 
de  la  châtellenie  de  Montmorillon,  avec  le  vicomte  de 
Brosse  et  autres,  vers  l'an  i3i6.  Il  fut  enterré  avec  sa 
femme,  dont  le  nom  n'est  pas  connu,  dans  l'abbaye  de 
la  Colombe.  Leurs  enfants  furent  : 

i.°  Gui,  dont  l'article  suit  : 

2.°  Guillaume  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Roche- 
fort,  nommé  dans  le  testament  de  son  père.  Il 
rendit  foi  et  hommage  à  Pierre  de  Naillac,  sei- 
gneur du  Blanc,  en  Berri,  pour  sa  terre  de  Roche- 
fort,  l'an  1341.  Il  eut  pour  enfants; 

a.  Guillaume,  seigneur  de  Rochefort,  mort 
sans  enfants,  et  enterré  dans  Téglise  de  Sau- 
zelles,  en  Berri  ; 

b.  Ayglanti/ie  ,  dame  de  Rochefort ,  mariée  en 
i35o,  à  Pierre  d'Aloigny,  seigneur  de  la 
Millandière,  en  Poitou,  Ils  se  firent  une  do- 
nation mutuelle  le  27  septembre  1364;  elle 
testa  après  les  Rois,  vers  l'an  i38o,  mourut 
environ  l'an  1410,    et   fut  inhumée   avec  son 

,  frère,  dans  l'église  de  Sanzelles. 

XII.  Gui,  IV®  du  nom,  sire  de  la  Trémoilli  . 
de  Château  -  Guillaume,  de  la  Fosse  -  Saint  -  Michel  d^ 
Pressac,  de  Fontmorand  et  de  Lignac,  rendit  hommage 
de  la  terre  de  Château-Guillaume,  en  i32i,  à  Arnaud 
d'Aux,  cardinal,  évéque  de  Poitiers,  à  cause  de  la 
baronnie  d'Angle  en  Poitou,  et  paya  un  besant  d'or  pour 
le  devoir;   donna,    après  l'octave    de     la    Chandeleur    de 


LATREMOILLE.  iSy 

Tan  i326,  à  l'abbé  de  la  Colombe,  20  sols  de  rente  et 
sept  setiers  de  grains  ;  fit  son  premier  testament  l'an 
1827;  se  trouva  aux  guerres  de  Gascogne,  avec  neuf 
e'cuyers,  en  i33o;  servit  dans  Farmée  du  Roi  en  Angou- 
mois  en  i345,  fit  son  dernier  testament  l'an  i35i, 
mourut  au  mois  d'octobre  i36o,  et  fut  enterré  dans  l'ab- 
baye de  la  Colombe,  où  se  voit  sa  sépulture  avec  son 
épitaphe.  Il  avait  épousé,  en  i3i5,  Alix  de  Vouhec, 
fille  unique  de  Guillaume,  seigneur  de  Vouhec,  de 
Fontmorand  et  de  Vazois,  en  la  Marche.  Elle  mourut 
sur  la  fin  du  mois  de  juin  i36i,  et  fut  enterrée  auprès 
de  son  mari.  Leurs  enfants  furent  : 

r.°  Gui,  dont  l'article  suit  : 

2.**  Amiel,  qui  fonde  la  branche  des  seigneurs  de 
Fontmorand, rapportée  plus  loin; 

3.**  Blanche  de  Ja  Trémoille,  nommée  dans  le  tes- 
tament de  son  père,  qui  ordonna'^  qu'elle  serait 
mariée; 

4.°  Plusieurs  autres  filles,  destinées  à  être  reli- 
gieuses, par  le  testament  de  leur  père. 

XIII.  Gui,  V*  du  nom,  seigneur  de  la  Trémoille, 
de  Vazois  et  de  Lussac,  est  qualifié  grand- panetier*  de 
France  dans  un  arrêt  du  parlement  de  Paris,  de  l'an 
i353,  et  dans  les  histoires  de  Montmorency  et  de  Bé- 
thune.  Il  mourut  avant  son  père  à  Loudun,  le  lundi  avant 
la  Saint- Louis  du  mois  d'août  i35o,  et  fat  enterré  en 
l'abbaye  de  Sainte-Colombe,  où  se  voyait  sa  sépulture 
et  son  épitaphe.  Il  avait  épousé  Radegonde  Guenand, 
fille  de  Guillaume  Guenand,  II*  du  nom,  seigneur  des 
Bordes  et  du  Blanc  en  Berri,  et  de  Brunissende  de 
Thiern  (i).  Elle  mourut  au  mois  de  décembre  1387,  et 
fut  enterrée  avec  son  mari.  Leurs  enfants  furent  : 

i.°  Gui,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Guillaume,  chevalier,  seigneur  d'Husson, 
d'Espoisse  ,  Bourbon  -  Lancy  et  d'Antigny , 
conseiller  et  chambellan  des  rois  Charles  V  et 
Charles  VI,  maréchal  de  Bourgogne,  était  le  pre- 
mier des  quarante-quatre  écuyers  de  la  compagnie 


'1)  Du  Bouchet,  Histoire  de  Courtenay,  page  2  5. 


l58  l^A  TRÉMOILLE. 

de  Gui  du  Tremblay,  chevalier,  q^ui  lit  montre  à 
Châlons-sur-Saône,  le  3  février  iSjo;  était,  en 
i377,  capitaine  des  gendarmes  de  Philippe-le- 
Hardi,  duc  de  Bourgogne,  qu'il  accompagna  en 
Picardie,  contre  les  Anglais;  se  signala  à  la 
bataille  de  Rosebeque,  où  il  fut  armé  chevalier 
en  i382.  Il  est  qualifié  chevalier  et  chambellan  du 
Uoi,  dans  un  don  que  ce  prince  lui  fit  au  mois 
de  juin  i383  (i),  et  reçut/en  récompense  de  ses 
services,  quatre  mille  francs  d'or,  le  '  24  février 
1389.  Le  roi  Charles  VI  et  le  duc  de  Bourgogne 
l'envoyèrent  avec  des  troupes,  en  1387,  au  se- 
cours de  Jeanne,  duchesse  de  Brabant,  attaquée 
'  par  les  Anglais.   Il  ravagea    le    pays   du  duc   de 

Gueldres,  en  i388,  servit  en  Allemagne  l'année 
suivante;  signa,  la  même  année,  avec  plusieurs 
princes  et  seigneurs,  le  contrat  de  mariage  de 
Gaston  ,  comte  de  Foix  ,  seigneur  de  Béarn, 
avec  Jeanne,  comtesse  de  Boulogne  et  d'Au- 
vergne. Il  suivit  le  duc  de  Bourbon  en  son  expédi- 
tion d'Afrique  l'an  139O.  Philippe,  duc  de  Bour- 
gogne, le  nomma,  avec  Gui,  son  père,  exécu- 
teur de  son  testament,  fait  à  Arras  l'an  1395  ; 
ordonna  qu'ils  seraient  enterrés  à  ses  pieds  dans 
réglise  des  Chartreux  de  Dijon  ;  les  recommanda 
à  son  frère,  le  comte  de  Nevers,  et  lui  conseilla 
de  se  servir  d'eux  dans  le  gouvernement  de  ses 
états.  Il  suivit  Jean,  conrte  de  Nevers,  au  voyage 
de.  Hongrie,  où  il  demeura  prisonnier  à  la  jour- 
née de  Nicopolis  (2),  fut  présent  avec  plusieurs 
autres  chevaliers,  au  codicile  que  fit  le  sire  de 
Coucy  en  la  ville  de  Burse,  le  18  février  i357,  ^^ 
mourut  la  même  année.  Il  avait  épousé  Marie  de 
Mello,  dame  et  héritière -d'Husson,  d'Espoisses 
et  de  Bourbon- Lancy,  fille  de  Gui  de  Mello,  sei- 
gneur de  Givry  et  d'Agnès  de  Cléry.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

A.  Guillaume  de  la  Trémoille,  seigneur  d'Hus- 


(i)  Deuxième  registre  de  la  Chambre  des  comptes,  fol.  196. 
(2i  Froissard  dit  qu'il  y  fut  tué  avec  Philippe,  son  tîls. 


LA  TREMOILLE.  .  i5c) 

son,  qui  servit  en  Guienne,  avec  neuf 
ecuyers,  au  mois  d'août  1398,  et  mourut 
sans  alliance; 

B.  Philippe  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Mont- 
réal, tué  à  la  bataille  de  Nicopolis,  en  1896, 
sans  enfants  d'Eléonore  de  Gulant,.  sa  femme, 
tille  d'Eudes,  seigneur  de  Gulant  en  Berri, 
et  de  Marguerite  de  Joinville,  sa  seconde 
femme.  Sa  veuve  se  remaria  à  Guichard 
Dauphin,  II®  du  nom,  seigneur  de  Jaligny 
et  de  la  Ferté-Ghaudron  en  Nivernais,  grand- 
maître  de  France,  gouverneur  de  Dauphiné, 
tué  à  la  bataille  d'Azincourt,  en  141 5  ; 

C.  Gui  de  la  Tre'moille,  comte  de  Joigny,  ba- 
ron de  Bourbon-Lancy,  seigneur  d'Antigny, 
d'Husson,  de  Pouilly,  de  Prémartin,  de 
Gesy  et  delà  Ferté.  Le  roi  Gharles  VI, 
par  lettres  données  à  Saint  -  Faron  -  lez - 
Meaux,  le  24  janvier  142 1,  lui  fit  don  des 
seigneuries   de    la  Loupière,    de     Brion,     de 

'  Brecy,  de  Vieux-Ghamp,  de  Ghambre,  de 
la  Grange  et  de  Gervoise,  pour  le  récom- 
penser de  ses  services  et  le  dédommager  de 
ce  que  ses  te'rres  avaient  été  pillées  par  les 
ennemis.  Il  conduisit,  l'an  1423,  avec  le 
seigneur  de  Toulongeon,  maréchal  de  Bour- 
gogne, quatre  mille  chevaux  au  secours  de* 
la  duchesse  douairière  de  Bourgogne  ;  se 
trouva  l'année  suivante  à  la  journée  de  Gre- 
vant, et  mourut  avant  Tan  1438.  Il  avait 
épousé  Marguerite  de  Noyers,  comtesse  de 
Joigny,  dame  de  Pouilly  et  de  Prémartin, 
fille  de  Miles  de  Noyers,  comte  de  Joigny, 
11°  du  nom,  et  de  Marguerite  de  Venta- 
dour,  dame  d'Antigny.  Leurs  enfants   furent  : 

a.  Louis  de  la  Trémoille,  comte  de  Joi- 
gny, etc.  ,  qui  suivit  le  Roi  Charles  VII 
au  siège  de  Pontoise,  et  mourut  sans 
avoir  été  marié,  Tan  1467,  que  la  suc- 
cession fut  partagée,  le  4  juin,  entre 
Guillemette  et  Marguerite  de  Vergy,  ses 
nièces,  Gharles  de  Ghâlons,  son  neveu, 
héritier  du  comté  de  Joigny  ; 


6o  LATRÉMOILLE. 

b.  Jeanne  de  la  Trémoille,  comtesse  de 
Joigny,  marie'e  à  Jean  de  Châlons, 
seigneur  de  Viteaux,  de  Chevane  et  de 
rOrme,  en  partie,  fils  puîné  de  Jean 
de  Châlons,  seigneur  d'Arlay,  et  de 
Marie  de  Baux,  princesse  d'Orange. 
Elle  mourut  en  1454,  et  fut  enterrée  en 
l'abbaye  de  Vezelay,  avec  son  mari. 
Leurs  enfants  héritèrent  du  comté  de 
Joigny. 

c.  Claude  de  la  Trémoille,  dame  d^Anti- 
gny,  marie'e,  le  i5  janvier  1434,  avec 
Claude  de  Vergy,  seigneur  d'Autrey, 
de  Vaugrenant,  de  Fonvent,  de  Champ- 
litte,  etc.  ,  sénéchal  de  Bourgogne,  fils 
de  Jean  de  Vergy,  et  d'Antoinette  de  Sa- 
lins. Elle  mourut  le  4  août  1438,  ayant 
fait  son  testament  deux  jours  aupara- 
vant, et  fut  ensevelie,  dans  le  monas- 
tère de  Thulley,  dans  la  chapelle  des 
seigneurs  de  Vergy.  Son  mari  lui  sur- 
vécut, et  se  remaria  à  Marguerite  de 
Cusance,  veuve  de  Gui  de  Pontallier, 
seigneur  de  Talmey,  mourut  l'an  1467, 

et    fut    enterré     auprès    de    sa  première 
fem  me  ; 

D.  Jean  de  la  Trémoille,  tué  le  i3  septembre 
1408,  au  combat,  donné  près  de  Tongres, 
par  Jean,  duc  de  Bourgogne,  contre  les  Lié- 
geois, pour  rétablir  Jean  de  Bavière  dans  son 
évêché  de  Liège  ; 

E.  Jeanne  de  la  Trémoille,  femme  de  Jean  de 
Rochefort,  seigneur  de  Chastillon,  en  Bazois, 
et  du  Puyset; 

F.  Marguerite  de  la  Trémoille,  mariée  à  Dijon, 
le  12  octobre  1391,  à  David,  seigneur  d'Auxy, 
surnommé  de  Famechon,  seigneur  de  Han- 
gest,  fils  aîné  de  Jean,  III*  du  nom,  sei- 
gneur d'Auxy,  et  de  Catherine  de  Melun.  Il 
fut  tué  à  la  bataille  d'Azincourt,  en  141 5  ; 

G.  Bonne  de  la  Trémoille,  mariée  à  Mathieu 
de  Longwy  seigneur  de  Givry  et  de  Raon, 
fils  unique  de  Jean  de   Longwy,    seigneur  de 


LA  TREMOILLE.  I  6  r 

Beaumont-sur-Gerin  et  de  Fontaine-Fran- 
çaise, et  d'Henriette  de  Vergy.  Elle  mourut 
le  10  septembre  i43g,  et  fut  enterrée  aux 
cordeliers  de  Dôle  où  sevoyait  son  épitaphe; 

."  Pierre  de  la  Tremoiile,  baron  de  Dours  et  d'En- 
goutsen,  seigneur  de  Planguyères^  du  Cloé,  de 
Hubessen  et  de^  Sangueville,  conseiller  et  cham- 
bellan du  roi  Charles  VI  et  de  Philippe-le-Bon, 
duc  de  Bourgogne,  en  i3qo.  Il  reçut  de  Jean  le 
Flament,  trésorier  des  guerres,  5oo  francs  d'or, 
en  considération  de  ses  services,  le  lo  mai  i383, 
Gui  de  la  Trémoille,  son  frère  aîné,  par  son  tes- 
tament de  la  même  année,  l'institua,  avec  Guil- 
laume de  la  Trémoille,  seigneur  d'Husson,  son 
autre  frère,  héritier  au  reste  de  ses  biens,  terres 
et  seigneuries,  au  cas  qu'il  mourut  sans  hoirs,  et 
le  nomma  l'un  de  ses  exécuteurs  testamentaires, 
avec  Philippe,  duc  de  Bourgogne,  et  les  évêques 
de  Châlons  et  d'Arras.  Ilestqualitié  gardien  (i)  de 
Tabbaye  de  Luxen,  le  17  juillet  1397  (2),  et  men- 
tionné dans  un  arrêt  du  parlement,  de  Fan  1399. 
Le  Roi  lui  accorda,  en  1401,  5oo  francs  d'or.  Il 
accompagna,  la  même  anne'e,  le  duc  de  Bour- 
gogne, à  son  voyage  à  Nantes.  Il  acheta  la  terre 
de  Dours  en  141 3,  et  vivait  encore  en  1426.  Il 
avait  épousé  Jeanne  de  LongviiJiers,  dame  d^En- 
goutsen,  de  Hubessen,  etc.,  fille  de  Jean  de  Long- 
villiers,  seigneur  des  mêmes  lieux,  et  de  Marie 
de  Boullencourt.  Dece*mariage  vinrent  : 

A.  Jean  de  la  Trémoille,  baron  de  Dours  et 
d'Engoutsen,  seigneur  d'Allonville,  qui  fut 
fait  chevalier,  avec  plusieurs  autres  seigneurs, 

-  à  l'attaque  des  Gantois,  l'an  1452,  par  Jean, 
sire  de  Groy,  chef  de  l'arrière-garde  de  l'armée 
du  duc  de  Bourgogne,  et  mourut  avant  l'an 
1453.  Il  avait  épousé,  i  .<>  Renaude  de  Mello,- 
fille  de    Louis  de   Mello,    chevalier,  seigneur 


(i)  Gardiator. 

(2)  Mém.  F.  fol.  41. 

(3)  Histoire  de  Bretagne,  tome  IV,  page  431. 


l62  l.A  TREMOILLE 

de  Saint-Panse,  et  de  Jeanne  d'Aumont; 
2."  Jeanne  de  Créquy,'  fille  de  Jean,  V^  du 
nom,  sire  'de  Créquy  et  de  Canaples,  sur- 
nommé l'Etendart,  et  de  Jeanne  de  Roye  : 
elle  Vivait  encore  en  1466.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

a.  Jean  de  la  Trémoille,  baron  de  Dours, 
seigneur  d'Engoutsen,  de  la  Motte,  en 
Santerre  et  d'AllonvilIe  ;  il  était  fort  jeune 
lorsqu'il  accompagna  Charles_,  comte  de 
Charolais,  qui  allait  au-devant  de  Philippe- 
le-Bon,  duc  de  Bourgogne.  Il  vivait  en- 
core en  1480.  Il  avait  épousé  Marguerite 
de  Contay,  fille  de  Guillaume,  seigneur 
de  Contay,  en  Picardie,  premier  maître 
d'hôtel  du  duc  de  Bourgogne,  et  de  Mar- 
guerite, dame  de  LuUy,  dont  il  eut  :  dame 
Marguerite  de  la  Trémoille,  dame  de 
Dours,  d'Engoutsen,  de  la  Motte,  en 
Santerre,  mariée  avec  Antoine,  seigneur 
de  Grevecœur,  de  Thienne,  de  Gulonne 
et  de  Thois,  grand-louvetier  de  France, 
bailli  d'Amiens,  fils  aîné  de  Jacques,  sei- 
gneur de  Grevecœur  et  de  Bonne  de  la 
Viefville.  Elle  survécut  à  son  mari,  dont 
elle  était  la  seconde  femme  ;  eut  la  garde 
et  tutelle  de  ses  enfants,  et  vendit,  en 
cette  qualité,  le  16  mai  1496,  la  terre  de 
Tronquoy,  à  Jean  de  Groy; 

b.  Jeanne  de  la  Trémoille,  troisième  femme 
de  Josse  de  HaJlv^in,  chevalier,  seigneur 
de  Piennes,  souverain-bailli  de  Flandre, 
fils  de  Jean,  seigneur  de  Hallwin,  et  de 
Jacqueline  de  Ghistelles.  Elle  fut  mariée 
par  contrat  du  i3  septembre  1449,  et 
mourut  en  1470  ; 

c,  Marguerite  de  la  Trémoille,  dame  des 
Querdes,  mariée,  1.°  à  Philippe  du  Bos 
d'Annequin,  fille  de  Jean,  seigneur  de 
Bos,  et  de  Catherine  de  Poix;  2.°  à 
Jacques  de  Grevecœur,  seigneur  de 
Thois,   chevalier  de   la  Toison  d'or,   mon 


LATRÉMOILLE  l63 

le  3  mars    1474,  fils  de  Jean  de  Creve- 
cœur,  et  de  Blanche  de  Saveuse  ; 

d.  Jeanne,  la  jeune,  femme  de  Jean  de 
Rouvroy,  chevalier,  seigneur  de  Saint- 
Simon^  en  Picardie,  et  de  Rasse_,  fils 
aîné  de  Gaucher  de  Rouvroy,  dit  de 
Saint-Simon^  et  de  Marie  de  Sarre- 
bruche-Commercy.  Jeanne  de  la  Tre'- 
moille  fut  enterrée    en  la  chartreuse  de 

•   Mont-Louis_,   près  Noyon,  avec  son  mari; 

e.  Louise  de  la  Trémoille^  femme  de  Jean 
de  Saint-Séverin,  comte  de  Conversano; 

B.  Lancelot  de  la  Tremoille^  seigneur  de 
Hubessan^  mort  sans  avoir  été  marié; 

C.  Gui  de  la  Trémoille,  mort  sans  enfants;  "* 

D.  Marguerite  de  la  Trémoille,  femme  de  Jean 
de  Hornes_,  seigneur  de  Baucignies,  etc.,  sé- 
néchal de  Brabant,  fils  d'Arnoul  de  Hornes, 

^  seigneur    de     Baucignies,     et   de  Jeanne    de 

Hondescotte.  Elle    en   était  veuve  en    1416^ 
et  vivait  encore  en  1452; 

E.  Agnès  de  la  Trémoille,  mariée  le  1 5  no- 
vembre 1498,  à  Philibert  de  Jaucourt,  sei- 
gneur de  Villarnoul,  du  Vaux,  de  Mar- 
reaux  et  de  Rivière,  fils  aîné  de  Gui  de 
Jaucourt,  et  de  Jeanne  de  Damas.  Elle  en 
était  veuve  en  1462,  et  fit  son  testament 
en  1488; 

F.  Jacqueline  de  la  Trémoille,  femme,  i.° 
d'André  de  Toulongeon,  nommé  chevalier 
de  la  Toison  d'or,  en  1432,  mort  en  la 
Terre-Sainte,  sans  avoir  reçu  le  collier; 
2.°  avant  l'an  1439,  de  Jean,  bâtard  de 
Luxembourg,  seigneur  de  Hautbourdin, 
chevalier  de  la  Toison  d'or,  fils  naturel  de 
Valeran  de  Luxembourg,  ÏII®  du  nom, 
comte  de  Saint-Pol,  et  d'Agnès  de  Brie. 

XIV.  Gui  VI,  sire  de  la  Trémoille,  de  Sully,  de 
Craon  et  de  Jonvelle,  comte  de  Guines,  baron  de  Dracy,  de 
Sainte-Hermine  et  de  Mareuil,  seigneur  de  Courcelles, 
de  Conflans -Sainte- Honorine,  *  de  Montigny,  conseiller 
et  chambellan  du  Roi,  porte-oriflamme  de  France,  grand- 


164  LA  TRKMOILLE 

chambellan  héréditaire  de  Bourgogne,  surnommé  le  Vail- 
lant, fut  en  grande  considération  auprès  de  Philippe-le- 
Hardi,  duc  de  Bourgogne,  qui  l'honora  d'une  affection  sin- 
gulière; il  était  Tun  des  sept  chevaliers  de  la  compagnie  de 
Gui  du  Tremblay,  chevalier,  qui  fit  montre  à  Châlons- 
sur-Saône,  le  3  février  iSyo:  servit  à  la  prise  d'Ardres, 
l'an  1377,  avec  cinquante  hommes  d'armes  de  sa  retenue  ; 
suivit,  deux  ans  après,  le  duc  de  Bourgogne,  lorsqu'il 
fut  secourir  le  comte  de  Flandre,  contre  ses  sujets  re- 
belles; fut,  avec  ce  prince  et  le  duc  de  Bourbon,  en 
i38o,  défendre  la  ville  de  Troyes,  contre  l'armée  an- 
glaise; assista  au  siège  de  Bourbourg,  en  i382,  et  reçut 
un  don  du  Roi,  le  22  décembre  de  la  même  année  (i). 
Il  fut  choisi,  en  1387,  avec  le  connétable  de  Clisson  et 
autres  seigneurs,  pour  faire  raccommodement  des  Pari- 
siens, qui  s'étaient  soulevés  pendant  le  voyage  du  Roi, 
en  Flandre,  et  fut  député  l'année  suivante,  avec  l'arche- 
vêque de  Cologne,  le  duc  de  Lorraine  et  le  seigneur 
de  Coucy,  pour  terminer  les  différends  survenus  entre 
Guillaume  de  Julliers  et  la  duchesse  de  Brabant.  Il  fut 
nommé,  avec  les  ducs  de  Berri,  de  Bourgogne  et  d'Or- 
léans, pour  l'accord  de  Savoie,  sur  les  différends  du 
gouvernement  de  l'état,  entre  les  deux  comtesses  douai- 
rières, qui  furent  terminés  le  8  mai  i383;  fut  un  des 
plénipotentiaires,  envoyés  à  Calais,  pour  conférer  de  la 
paix  avec  l'Angleterre,  en  1384(2).  Il  accompagna  le  duc 
de  Bourbon  en  son  voyage  d^Afrique,  en  1390,  et  le 
suivit  encore  lorsqu^il  fut  secou-rir  les  Génois.  Il  refusa, 
en  1392,  répée  de  connétable,  qui  lui  fut  offerte  après 
la  retraite  du  connétable  de  Clisson.  Il  avait  une  telle  ré- 
putation de  valeur,  que  Pierre  de  Courtenay,  chevalier 
anglais,  vint  exprès  le  défier  au  combat;  ils  se  battirent 
devant  le  Roi  et  toute  la  cour,  ils  rompirent  leurs  lances, 
et  le  Roi  les  fit  séparer.  Il  fut  institué  gardien  de  la  terre 
de  Luxen,  le  6  mai  i343  (3);  fit  le  voyage  de  Hongrie, 
avec  Jean  de  Bourgogne,  comte  de  Nevers;  demeura  pri- 
sonnier des  Turcs  à  la    bataille  de   Nicopolis,  le    16  sep- 


(i)  Deuxième  registre  des  Chartes  de  la    Chambre  des   comptes 
fol.  194. 

(2)  Histoire  de  Bretagne,  tome  IV,  p.  391. 

(3)  Mém.  E.  fol.  3o5. 


LA  TRÉMOILLE  l55 

lembre  1396,  et  ayant  été  mis  à  rançon,  il  tomba  ma- 
lade, comme  il  s'en  retournait  en  France,  et  mourut  à 
Rhodes,  l'an  iSgS.  Son  corps  y  fut  enterré  dans  l'église 
de  Saint-Jean,  comme  il  l'avait  ordonné  par  son  testa- 
ment. Froissard  dit  qu'il  fut  regretté  du  comte  de  Nevers, 
comme  étant  sage  et  de  bon  conseil.  Il  fut  le  premier 
seigneur  de  sa  maison  à  qui  le  duc  de  Bourgogne  et  les 
rois  de  France  aient  accordé  le*  titre  de  cousin.  Il  avait 
épousé,  vers  l'an  1,382,  Marie  de  Sully,  dame  de  Sully 
et  de  Craon,  fille  unique  et  héritière  de  Louis,  sire  de 
Sully  et  d'Isabeau  de  Craon.  Elle  avait  été  accordée  à 
Charles  de  Berri,  eomte  de  Montpensier,  mais  ce  prince 
mourut  avant  l'accomplissement  de  son  mariage.  Elle 
survécut  à  son  mari,  et  épousa  en  secondes  noces,  le 
27  janvier  1400,  Charles  I"  du  nom,  sire  d'Albret, 
comte  de  Dreux,  connétable  de  France,  fils  d'Arnaud- 
Amajeu,  sire  d'Albret,  et  de  Marguerite  de  Bourbon.  De 
son  premier  mariage  sont  issus  : 

I  .**  Gui,  dit  Guiot  de  la  Trémoille,  mort  jeune  en 
1390,  et  enterré  en  la  chapelle  de  Notre-Dame 
de  Grâce,  dite  du  Rosaire,  de  l'église  des  Jaco- 
bins de  Paris  ; 

2.°  Georges,  dont  l'article  suit; 

3.°  Jean  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Jonvelle,  che- 
valier de  la  Toison  d'or,  grand-maître  et  premier 
chambellan  de  Jean  et  Philippe,  ducs  de  Bour- 
gogne; fut  l'un  des  seigneurs  qui  souscrivirent, 
après  Jean,  duc  de  Bourgogne,  au  traité  du  Pon- 
ceau,  le  1 1  juillet  141 9,  et  se  signala  à  la  bataille 
de  Saint-Riquier,  donnée  contre  les  partisans  du 
Dauphin,  et  en  diverses*  occasions.  Il  avait  épousé, 
par  traité  du  17  juillet  1424,  Jacqueline  d^Am- 
boise,  fille  d'Ingerger  d'Amboise,  seigneur  de  la 
Roche-Corbon,  et  de  Jeanne  de  Craon  ; 

4.**  Gui  de  la  Trémoille,  nommé  dans  un  arrêt  du 
parlement  du  7  novembre  1403; 

5.°  Isabeau  de  la  Trémoille,  mariée  i.°  en  1409,  à 
Pierre  de  Tourzel,  baron  d'Alègre,  et  de  Précy, 
fils  de  Morinot,  seigneur  de  Tourzel  et  d'Alègre,  et 
de  Imaragde  de  Vichy,  dont  il  n'eut  qu'une  fille; 
2.*"  à  Charles  de  la  Rivière,  comte  de  Dampmartin, 
fils  de  Bureau,  sire  de  la  Rivière,  et  de  Margue- 
rite, dame    d'Auneau,  et    de   Rochefort  en    Ive- 


l56  '  LATRÉMOILLE 

Une;  3.*"  à  Guillaume  du  Thil,  seigneur  de  Châ- 
teauvillain,  grand  chambrier  de  France,  fils  de 
Jean  du  Thil,  seigneur  de  Ghâteauvillain  et  de 
Marigny,  et  de  Jeanne,  dame  deOrancey; 

6.°  Marie  de  la  Trémoille,  femme  de  Louis.de  Chà- 
lons,  comte  d^Auxerre  et  de  Tonnerre,  fils  de 
Louis  de  Châlons,  comte  de  Tonnerre,  seigneur, 
de  Saint-Aignan,  de  Celles,  ^  etc.,  et  de  Marie 
de  Parthenay.  11  fut  tué  à  la  bataille  de  Verneuil, 
en  1424,  sans  enfants; 

7.°  Marguerite  de  la  Trémoille,  première  femme  de 
Renaud,  sire  de  Pons,  vicomte  de  Turenne, 
fils  de  Renaud,  sire  de  Pons  et  de  Blaye,  vi- 
comte de  Cariât,  et  de  Marguerite  de  Périgord, 
sa  seconde  femme. 

XV.  Georges,  seigneur  de  la  Trémoille,  comte  de 
Guines,  de  Boulogne  çt  d'Auvergne,  baron  de  Sully, 
de  Craon ,  de  Sainte-Hermine  et  de  l'Isle-Bouchard, 
seigneur  de  Jonvelle,  etc.,  grand  chambellan  de  France, 
fut  fait  souverain  maître  et  réformateur  général  des  eaux 
et  forêts  de  France,  par  lettres. du  18  mai  141 3,  et  de- 
meura prisonnier  à  la  bataille  d'Azincourt,  en  141 5. 
Depuis  il  fut  considéré  du  roi  Charles  VII,  qui  lui  com- 
mit le  gouvernement  du  royaume,  et  le  fit  son  premier 
ministre.  Il  fut  pris  une  seconde  fois  par  les  Anglais,  lors- 
qu'il allait  de  la  part  du  Roi  vers  le  duc  de  Bourgogne, 
pour  traiter  de  la  paix,  et  leur  paya  une  grosse  rançon, 
en  dédommagement  de  laquelle  le  Roi  lui  fit  don,  le  20 
juillet  1426,  du  château  de  Meille,  en  Poitou,  sans  fa- 
culté de  rachat,  moyermant  dix  mille  écus,  -et  lui  donna 
cent  mille  écus  d'or,^pour  lesquels  il  lui  transporta  les 
revenus  de  la  ville  du  Pont-Saint-Esprit,  et  le  domaine 
de  Château-Thierry.  Peu  de  temps  après  il  promit  de 
rendre  à  ce  prince  les  Villes  d'Am boise  et  de  Montrichard, 
qu'il  tenait  par  engagement  ;  fut  commis  pour  se  trouver 
à  l'assemblée  solennelle  des  princes,  tenue  à  Gien,  et 
rétabli  lieutenant-général  du  Roi  au  duché  de  Bourgogne 
et  comté  d'Auxerre.  Il  assista  au  couronnement  du  roi 
Charles  VII,  en  l'église  de  Reims,  le  17  juillet  1429; 
fut  fait  capitaine  de  la  ville  de  Compiègne,  le  18  août 
de  la  même  année;  député  vers  Jean,  duc  de  Bretagne; 
fit  un  traité  avec  le  duc  d'Alencon,  par  lequel  il  promit 


LATREMOILLE.  167 

de  servir  près  de  la  personne  du  Roi  ,  et  re<:iproquement 
le  duc  s'engagea  de  le  défendre  contre  tous.  Il  obtint  le 
droit  de  péage  dans  la  terre  de  Rochefort,  par  lettres  du 
mois  de  mai  1431  (i).  La  grande  autorité  qu'il  avait  lui 
attira  l'envie  de  quelques  grands  de  la  cour,  qui  le  sur- 
prirent à  Chinon,  où  était  le  Roi,  et  le  menèrent  pri- 
sonnier à  Montrésor,  d'où  il  ne  sortit  qu'après  avoir  payé 
une  excessive  rançon.  Il  eut  ordre,  le  ii  novembre  1436, 
de  réduire,  sous  l'obéissance  du  Roi  les  villes  de  Mon- 
treau  et  de  Montargis  ;  depuis  ,  il  assista  à  Chinon  ,  à 
l'hommage  que  François  ,  duc  de  Bretagne  ,  rendit  au 
Roi,  en  1445,  mourut  le  6  mai  de  Tannée  suivante,  et 
fut  enterré  dans  l'égHse  du  château  de  Sully.  Il  avait 
épousé  i.%  le  I  novembre  1416,  à  Aigueperse,  en  Au- 
vergne, Jeanne,  IP  du  nom,  comtesse  d'Auvergne  et 
de  Boulogne,  veuve  de  Jean  de  France,  duc  de  Berri , 
fille  unique  de  Jean,  comte  d'Auvergne  et  de  Boulogne, 
et  d'Eléonore  de  Comminges;  elle  donna  à  son  mari 
l'usufruit  de  ses  comtés  d'Auvergne  et  de  Boulogne,  et 
des  terres  qu"'elle  avait  en  Champagne,  et  mourut  sans 
enfants  en  1423  ;  2.°,  par  contrat  du  2  juillet  1425, 
Catherine  de  l'Isle-Bouchard,  dame  de  l'Isle  -  Bouchard, 
de  Rochefort-sur-Loire,  de  Doué  et  de  Gençay  en  Poi- 
tou, fille  unique  de  Jean,  seigneur  de  l'Isle- Bouchard  , 
et  de  Jeanne  de  Bueil.  Elle  mourut  le  premier  juillet 
1474,  à  risle-Bouchard,  où  elle  fut  enterrée.  De  ce  se- 
cond mariage  sont  issus  : 

i.°  Louis,  dont  l'article  suit; 

2.**  Georges  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Craon,  de 
Jonvelle,  de  Rochefort,  de  l'Isle-Bouchard,  pre- 
mier chambellan  héréditaire  de  Bourgogne.  Il  fut 
renommé  sous  le  nom  de  sire  de  Craon,  et  assista 
en  cette  qualité  aux  états-généraux,  en  1467,  et 
l'année  suivante  à  la  prise  de  Liège.  Le  roi  Louis  XI 
l'avait  attiré  à  son  service  ;  il  le  fit  chevalier  de  son 
ordre  de  Saint-Michel,  à  la  création  de  1469; 
il  ratifia  le  traité  d'Ancenis,  le  6  juin  1470  (2), 
dans  lequel    il  prend  le   titre  de   gouverneur  de 


(i)  Mém,  9,  cotté  H,  Bourges,  fol.  i35. 
(2)  Histoire  de  Bretagne,  tome  III,  p.  102. 


68  LA  TREMOILLE. 

Touraine.  Le  Roi  lui  donna,  le  5  octobre  de  la 
nriême  année,  les  château  et  châtellenies  de  Gas- 
telnau  -  de-Montmirail  et  Villeneuve ,  en  Albi- 
geois (i),  confisqués  sur  le  comte  d'Armagnac; 
nommé  lieutenant-général  de  Champagne  et  de 
Brie,  l'an  1474,  lui  donna  le  comté  de  Ligny  au 
mois  de  janvier  1475  (2).  Il  fut  depuis  gouverneur, 
prit  Dijon,  et  fut  obligé  de  lever  le  siège  de  Dôle. 
Cet  accident  lui  fit  perdre  les  bonnes  grâces  de 
son  prince,  qui  lui  ôta  le  gouvernement  de  Bour- 
gogne. Il  se  retira  en  Furie  de  ses  maisons,  où  il 
mourut  l'an  1481,  sans  laisser  d'enfants  de  Ma- 
rie, dame*  de  Montauban,  sa  femme,  qu'il  avait 
épousée  le  8  novembre  1464.  Elle  était  alors  veuve 
de  Louis  de  Rohan,  seigneur  de  Gueméné,  et 
fille  unique  et  héritière  de  Jean^  sire  de  Mon- 
tauban, amiral  de  France,  et  de  Jeanne  de  Keren- 
rais.  Elle  mourut  en  1497; 
3.**  Louise  de  la  Trémoille,  dame  Bonniers,  de 
Saint-Just  et  de  Douzenac,  mariée,  le  3o  jan- 
vier 1444,  à  Bertrand,  IP  du  nom,  sire  de  la 
Tour ,  comte  d'Auvergne  ,  de  Boulogne  et  de 
Lauragais,  fils  aîné  de  Bertrand,  I"  du  nom  , 
sire  de  la  Tour,  comté  d'Auvergne  et  de  Jacquettc 
du  Peschin.  Parce  mariage  le  grand  différend  mis 
entre  la  maison  de  la  Trémoille  et  celle  de  la 
Tour  d'Auvergne,  pour  la  succession  de  la  com- 
tesse Jeanne,  fut  terminé.  Elle  mourut  en  1474, 
et  fut  enterrée  dans  l'abbaye  du  Bouchet,  près  Vic- 
ie-Comte, qu'elle  avait  fondée  avec  son  mari. 

Enfants  naturels  de  Georges,  sire  de  la   Trémoille. 

i.°  Jacques,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Givran,  né 
de  Marie  la  Championne,  fut  légitimé  par  lettres 
du  Roi  données  à  Orléans  au  mois  de  novembre 
1466;  il  vivait  encore  en  1467; 

2.**  Jean,  seigneur  de  l'Hébergement,  en  Poitou, 
fut  légitimé  et   anobli  en  1445.  Son  père  lui  per- 


(1)  Histoire  du  Languedoc,  tome  V,  p.  41, 
(2(  Mém.  P.  fol.  38. 


(  r^ 


LA  TREMOILLK.  169 

mit  de  porter  les  armes  de  la  Trémoille  ,  brisées 
d'un  lambel  de  gueules  ;  il  assista  à  la  bataille  de 
Formigny,  l'an  1450^  fut  ensuite  gouvernôur  de 
Craon  et  de  Châteauneuf,  et  mourut  en  1490.  Il 
avait  épousé  Thomine  Jousseaume,  en  Poitou, 
dont  il  eut  : 

^.René  de  la  Trémoille^  seigneur  de  l'Héber- 
gement, marié  par  contrat  du  3  janvier  1481, 
avec  Françoise  de  Sainte-Flavie,  lille  de  Gui 
de  Sainte  -  Flavie  ,  chevalier  ,  seigneur  de 
Longvilliers  et  de  Sigournay  et  de  Jeanne 
Goutier.  Il  en  eut  : 

a.  Claude  de  la  Trémoille,  dit  de  PHéber- 
gementj  mariée  à  Louis  Guineuf,  che- 
valier, lieutenant  du  seigneur  de  la  Tré- 
moille, au  gouvernement  de  Dijon  ; 

b.  Marie  de  la  Trémoille_,  dite  de  l'Héber- 
gement, élevée  près  de  la  reine  Anne  de 
Bretagne,  qui  la  maria  ^  Tan  i5i6,  à 
Jean  Hébert,  dit  d'Ossonvillier  ,  cheva- 
lier, baron  de  Gourcy,  conseiller  et 
chambellan  du  Roi,  gouverneur  de  Mor- 
tagne,  fils  de  Jean  Hébert,  général  des" 
finances  sous  Louis  XL  Cette  princesse 
lui  donna  5o  mille  livres.  Son  mari  mou- 
rut en  i522  ;  elle   vivait  encore  en  i553  ; 

B.  Jean  de  la  Trémoille_,  seigneur  de  l'Héber- 
gement, en  partie,  mort  sans  enfants,  ayant 
institué  pour  ses  héritières  Claude  et  Marie, 
ses  nièces  ; 

C.  Marie  de  la  Trémoille,  dite  de  l'Héberge- 
ment, mariée,  par  contrat  du  14  mai  148 1, 
à  Innocent  Goulard,  chevalier,  seigneur  de 
Boisbelle,  fils  de  Jean  Goulard  et  de  Fran- 
çoise du  Puy-du-Fou  ; 

3.'^  Marie,  dame  de  Saint- Fargeau,  épousa  à  Sully, 
le  3i  octobre  1441  ,  Jean  de  Salazart,  seigneur 
de  Saint-Just,  de  Marcilly  et  de  Montagu,  gen- 
tilhomme du  pays  de  Biscaye,  qui  était  venu  ser- 
vir le  roi  Charles  VII  dans  ses  guerres.  Elle  mou- 
rut au  mois  de  décembre  1457,  et  fut  enterrée 
dans  l'église  du   prieuré  de   Macherets  de  l'ordre 


70 


LA  TREMOILLE. 

de  Grammont,   auprès  de  son  mari,  qui  décéda  à 
Troyes,  le  12  novembre  1479. 


XVI.  Louis,  I"  du  nom,  seigneur  de  la  TrémoillEj 
vicomte  de  Thouars,  prince  de  Talmond,  baron  de  Sully, 
de  Craon  et  de  l'isle  -  Bouchard  ,  seigneur  de  Lucon  , 
comte  de  Benon,  naquit  vers  Tan  148 1.  Il  suivit,  étant 
encore  fort  jeune,  le  roi  Charles  VII  au  siège  de  Rouen  ; 
ratifia  le  traité  d'Ancenis,  le  4  juin  1470  (i),  et  accom- 
pagna le  roi  Louis  XI,  lorsqu'il  fut  avec  une  puissante 
armée  s'opposer*  aux  Anglais,  qui  étaient  descendus  en 
Picardie  Tan  1475.  Il  se  retira  ensuite  de  la  cour,  et 
passa  le  reste  de  ses  jours  en  son  château  de  Bonniers, 
où  il  mourut  après  avoir  assisté  aux  états  tenus  à  Tours  , 
sous  le  roi  Charles  VIII,  en  1483.  Il  avait  épousé  à  Poi- 
tiers, par  contrat  du  22  août  1446,  Marguerite  d'Am - 
boise  ,  sœur  puînée  de  Françoise  d'Amboise  ,  duchesse 
de  Bretagne,  et  troisième  fille  et  héritière  de  Louis,  sire 
d'Amboise  ,  vicomte  de  Thouars ,  prince  de  Talmond  , 
et  de  Marie  de  Rieux,  sa  première  femme.  Elle  vendit  à 
la  duchesse  de  Bretagne,  sa  sœur,  conjointement  avec 
I^ouis  de  la  Trémoille,  son  mari,  par  acte  du  mois  de 
juillet  1467,  3oo  livres  de  rente  aunuelle  et  perpétuelle 
sur  la  terre  et  seigneurie  de  Fougère  (2),  pour  le  prix  de 
6000  écus  d'or  ;  elle  hérita  depuis  du  vicomte  de  Thouars, 
de  la  principauté  de  Talmond,  et  des  seigneuries  de 
Mauléon,  des  îles  de  Rhée,  en  Poitou ,  et  de  Montri- 
chard  en  Touraine,  et  mourut  en  1475.  Leurs  enfants 
furent  : 

i.°  Louis,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Jean  de  la  Trémoille,  archevêque  d'Auch,  et 
évéque  de  Poitiers  en  i5o5,  créé  cardinal  du  titre 
de  Saint-Martin-aux-Monts,  par  le  pape  Jules  II, 
à  Bologne,  le  11  janvier  i5o6.  Il  suivit  le  roi 
Louis  XII  en  son  expédition  de  Milan,  et  mou- 
rut peu  après  en  cette  ville,  la  même  année.  Son 
corps  fut  apporté  dans  l'église  collégiale  de  Notre- 
Dame  de  Thouars  ;  ^ 
3.°  Jacques  delà  Trémoille,   seigneur  de  Mauléon, 


(i)  Histoire  de  Bretagne,  tome  III,  p    iq3. 
(2)  Ibid.  page  162. 


LA  TREMOILLE.  lyi 

de  Bonniers_,  etc.  Il  suivit  le  roi  Charles  VIII  à  la 
conquête  de  Naples,  en  1495,  et  le  roi  Louis  XII 
à  la  guerre  de  Lombardie,  contre  le  duc  de  Milan. 
Il  se  trouva  aussi  à  la  bataille  de  Marignan,  en 
i5i5_,  et  mourut  sans  enfants  d'Avoye  de  Cha- 
bannes,  fille  de  Jean  de  Ghabannes,  comte  de 
Dampmartin,  et  de  Suzanne  de  Bourbon,  com- 
tesse de  Roussillon  et  dame  de  Montpensier,  en 
Lodunois.  Elle  était  veuve  d'Edmond  de  Prie, 
seigneur  de  Buzancois,  et  se  remaria  en  troisièmes 
noces,  à  Jacques  de  Brisay,  seigneur  de  Beaumont. 
Elle  vivait  encore  le  27  février  1542; 

4.''  Georges  de  la  Trémoille^  seigneur  de  Jon- 
velle,  etc.,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi^  et  lieu- 
tenant-général en  Bourgogne.  Il  partagea  avec  ses 
frères,  le  6  juillet  1484,  accompagna  le  roi 
Louis  XII  à  son  entrée  solennelle  dans  la  ville  de 
Gênes,  l'an  i5o2,  et  défendit  ensuite  la  ville  de 
Dijon_,  assiégée  par  les  Suisses.  Il  épousa,  par 
contrat  du  8  février  i5o8,  Madelaine  d'Azay,  fille 
de  François  d'Azay,  et  en  eut  Jacqueline  de  la 
Trémoille,  dame  de  Jonvelle,  mariée  le  1 3  janvier 
i529j  avec  Claude  Gouffier,  seigneur  de  Boissy, 
duc  de  Roannais,  grand-écuyer,  de  France,  fils 
d'Artus  Gouffier,  seigneur  de  Boissy,  et  de  Hélène 
de  Hangest-Genlis,  dame  de  Maigny.  Elle  mourut 
en  1548; 

S.°  Anne  de  la  Trémoille,  mariée,  i,°  en  1464,  à 
Louis  d'Anjou,  bâtard  du  Maine,  seigneur  de 
Lézières,  en  Braîne,  fils  naturel  de  Charles 
d'Anjou,  comte  du  Maine;  2.°  à  Guillaume  de 
Rochefort,  seigneur  de  Pleuvant,  chancelier  de 
France,  fils  de  Jacques,  seigneur  de  Rochefort, 
et  d'Agnès  de  Cléron;  3.°  le  16  janvier  1494,  à 
Jacques  de  Rochechouart^  seigneur  de  Charroux 
et  du  Bourdet,  fils  de  Geoffroy  de  Rochechouart, 
seigneur  du  Bourdet,  et  d'Isabeau  Brachet,  dame 
de  Charroux; 

6.''  Antoinette  de  la  Trémoille,  mariée,  le  8  juillet 
1473,  à  Charles  de  Husson,  comte  de  Tonnerre, 
seigneur  de  Saint-Aignan,  fils  de  Jean  de  Hus- 
son, comte  cfe  Tonnerre,  et  de  Catherine  de  la 
Rochefoucauld  ; 


IJ2  LA   TRÉMOiLLE. 

7.°  Catherine  de  la  Trémoille^  abbesse  du  Ronceray, 
près  d'Angers. 

Bâtard. 

Jean,  fils  naturel  de  Louis,  seigneur  de  la  Trémoille, 
et  de  Jeanne  de  la  Rue,  seigneur  de  la  Brèche  et 
de  Sully-sur-Loire,  en  partie,  fut  légitimé  par 
lettres  du  roi  Charles  VIII,  données  à  Melun,  au 
mois  de  janvier  1485.  Son  père,  outre  ces.  terres, 
lui  donna  2090  ecus  d'or.  Il  épousa  Charlotte 
d'Autry,  fille  d'Olivier  d'Autry,  seigneur  de  la 
Brosse,  et  de  Catherine  de  Giverlay.  Elle  était 
fille  d'honneur  de  la  duchesse  d'Orléans,  mère 
du  roi  Louis  XII.  Leurs  enfants  furent  : 

A.  N.  de  la  Trémoille^  mort  jeune,  et  enterré 
à  Notre-Dame  de  Cléry; 

B.  André  de  la  Trémoille,  archidiacre  de  Poi- 
tiers, qui  céda  son  droit  d'aînesse  à  Louis, 
son  frère  puîné; 

C.  Louis  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Brèche 
et  en  partie  de  Sully-sur-Loire,  marié  avec 
Antoinette  de  Ternant,  fille  de  Philippe  de 
Ternant,  seigneur  de  la  Motte  et  d'Aspre- 
mont  ,  chevalier  de  la  Toison  d'Or,  et  de 
Jeanne  de  Roye.  Elle  fut  mère  de  vingt-deux 
enfants,  entr'aulres: 

a.   Jean  de  la  Trémoille,     seigneur   de  la 

Brèche,    co-seigneur    de  Sully,   qui   fut 

tué  en  sa   maison  de   Dormans.    Il  avait 

épousé,  i.°  Luce  d'Autry,  dame  de  Van- 

teuil,  fille  de  Louis  d'Autry,   seigneur  de 

,  Courcelles,  et  de  Marguerite  de  Veausse. 

Elle    transigea,    le    i"  septembre    i556, 

avec   Claude    d'Autry,    son    frère    aîné; 

2.**  Marguerite  de  la    Haye,  fille  aînée  et 

principale    héritière    de    Charles,     baron 

de  Dormans,     seigneur   de   Nogent-l'Ar- 

"  taut,  et  de  Marguerite    de  Louan.    Elle 

^  se  remaria  à  Louis  d'Ancienville,    baron 

de    Réveillon.    Jean    eut    pour    enfants, 

du  premier  lit:  i.°  Anne  de  la  Trémoille, 

dame  de   Brèche,  de   Grand-Georges,  de 

'^  Sébouville,  en  Gâtinais,  et  en   partie  de 


LATRÉMOILLE.  Ij3 

Sully-sur- Loire,  mariée  à  François  ce 
Menon,  seigneur  de  Turbilly,  fils  de 
François  de  Menon,  et  de  Marie  de  la 
Roussière  ;  —  2.'*  Marie  de  la  Trémoille, 
mariée,  i.°  à  N.  de  Vauberger,  seigneur 
de  Landeronde;  2.°  à  René  de  Bodio, 
seigneur  de  la  Coudre  et  de  la  Lande- 
Chasse,  '^n  Anjou.  Du  second  lit  :  — 
3."  Léonore  de  la  Trémoille  ,  femme 
d'Ambroise  de  Guérin,  seigneur  de 
Poisieu  ; 

b.  Claude,  aliàs  Gabriel  de  la  Trémoille, 
marié  avec  Anduette  de  Crécy ,  dont  il 
eut  Elisabeth  de  la  Trémoille,  femme, 
en  iSyo,  de  Louis*de  Jaucourt,  seigneur 
de  Villarnoul,  fils  de  Jean  de  Jaucourt  , 
seigneur  de  Villarnoul,  chevalier,  et 
de   Françoise  de  Bar,  dame  d'Estrechy  ; 

c.  Trois  fils,  religieux; 

d.  Valentin  de  la  Trémoille,  marié  avec 
Anne  de  Valory,    et   mort  sans  enfants  ; 

e.  Anne  de  la  Trémoille,  mariée  à  N.  des 
Croix,  seigneur  de  Saint- Antoine  du 
Rocher,  près  Tours; 

/*.  Quatre  filles  religieuses  ; 
g.  Onze  autres  enfants. 

XVII.  Louis,  11°  du  nom,  sire  de  la  Trémoille, 
vicomte  de  Thouars ,  prince  de  Talmond,  comte  de 
Guines  et  de  Bénaon,  baron  de  Sully  ,  de  Craon  et  de 
Montagu,  de  l'Isle-Bouchard  et  de  Mauiéon,  seigneur 
des  isles  de  Rhé  et  de  Marans,  amiral  de  Guienne  et  de 
Bretagne,  chevalier  de  Tordre  du  Roi,  et  son  premier 
chambellan  ,  en  r520  ,  gouverneur  et  lieutenant  -  général 
de  Bourgogne,  surnommé  le  Chevalier  sans  reproche  y  fut 
un  des  plus  grands  hommes  de  son  siècle.  Il  naquit  le 
20  septembre  1460,  fut  élevé  page  du  roi  Louis  XI  , 
commença  ses  premières  armes  sous  le  commandement 
de  Georges  de  la  Trémoille,  sire  de  Craon,  son"oncle.  Il 
se  signala  tellement  que  dès  l'âge  de  dix-huit  ans,  il  fut 
nommé  général  de  l'armée  du  Roi,  contre  François,  duc 
de  Bretagne,  qui  avait  donné  retraite  dans  ses  états  à 
Louis  ,   duc    d'Orléans ,  et  à   d'autres    princes    ligués.    Il 


/ 


1-4  '^A  TREMOILLE. 

somma  et  fit  capituler  la  ville   de    Chateaubriand,   le   23 
avril  1488,   et  s'acquit  une  grande   réputation  à  la  bataille 
de  Saint-Aubin  du  Cormier,    le  28   juillet  1488,  dans  la- 
quelle il  fit  prisonnier  le  duc  d'Orléans,  depuis  Louis  XII, 
et  le  prince  d^Orange.    La  prise  de  Rennes,  de   Dinan   et 
de   Saint-Malo,  furent   les  suites  de  cette  glorieuse  jour- 
née. Egalement   habile  dans  le  cabinet  et  dans  les   armées, 
il   contribua   beaucoup  à   la   réjunion  de   la  Bretagne  à  la 
couronne,   en  faisant  conclure  %  mariage  de  la   duchesse 
Anne  de   Bretagne,  avec  le  roi  Charles  VIII.  Il  fut  envoyé 
en   ambassade    vers   Maximilien,   roi   des  Romains,  et  vers 
le    pape  Alexandre    VI  ,  pour    le  disposer  à   favoriser    le 
passage  à   Charles  VIII,     en    Italie, 'qu'il    accompagna   à 
son  entrée  à  Jlome   et  à  celle   de   Naples;   la  bataille  de 
Fornoue,   en    1495,   lui   mérita  la  charge    de  lieutenant- 
général  des  provinces  de  Poitou,   Angoumois,    Saintonge, 
Aunis,   Anjou,   et  des  Marches   de  Bretagne.     Louis  XII, 
à   son   avènement  à   la   couronne,   lui  donna  le  comman- 
dement  de  son   armée  d'Italie;    il  conquit  toute  la  Lom- 
bardie,   et  obligea   les   Vénitiens  de  lui  remettre  entre  les 
mains   Louis   Sforce,   duc   de   Milan,  et    le  cardinal ,   son 
frère,  qui  s'étaient  retirés   chez   eux.   A  son  retour,  il   fut 
pourvu    du   gouvernement  de    Bourgogne  ,    de   la  charge 
d'amiral   de  Guienne,   en    i5o5,    et    peu  après,  de    celle 
d'amiral    de   Bretagne.  Le   roi  Louis  XII   le  choisit   pour 
commander  le  corps  de  bataille  où  se  trouvait  ce   prince, 
à  la  journée  d'Agnadel,  en   iSog.  Il  perdit  le  combat  de 
Novarre,   donné   contre   les  Suisses,    l'an    i5i5,où   il  fut 
blessé,    mais  il  soutint   vaillamment  contre  eux,     le  siège 
de  Dijon,   l'espace  de    six   semaines.  Il  se  trouva  encore  la 
même  année  à  la  bataille  de   Marignan  donnée  contre  les 
Suisses  ;    défendit  la   Picardie  contre  les   forces  impériales 
et    anglaises;  et   s'étant   rendu  en    Provence,  il  fit  lever  le 
siège   de  Marseille,   que   le  connétable  de    Bourbon,    gé- 
néral de   l'armée  de  l'empereur  Charles  VI,  y  avait   mis 
en  1 523.  Enfin,  ayant  suivi  le  roi   François   I"  dans  son 
malheureux  voyage   d'Italie,     il   finit   glorieusement    ses 
jours  à   la   bataille  de   Pavie,   le   24  février  i525,   âgé    de 
soixante-cinq    ans.  Son  corps    fut    apporté    dans    Téglise 
collégiale   de  Thouars,  qu'il  avait  fondée  et  bâtie  dans  son 
château.   Guichardin    lui  donne   le  titre   dQ  premier  capi- 
taine du  mon^e,   et  Paul  Jove  ajoute  qu  il  fut  la  gloire  de 
son  siècle  et  Vornement  de  la  monarchie  française.  Il  avait 


LA  TRÉMOILLE.  •  1^75 

épousé,  i.°  Gabrielle  de  Bourbon,  comtesse  de  Bénaon, 
fille  de  Louis  de  Bourbon,  comte  de  Montpensier,  et  de 
Catherine  de  la  Tour,  dite  de  Bologne.  Elle  fut  mariée 
à  Montferrand,  le  9  juillet  1485,  et  mourut  le  3o  no- 
vembre i5i6;  2."'  le  7  avril  iSij,  Louise  Borgia,  du- 
chesse de  Valentinois,  fille  de  César  Borgia,  duc  d'Urbin 
et  de  Valentinois,  et  de  Charlotte  d'Albret,  sœur  de 
Jean,  roi  de  Navarre.  Il  n'eut  point  d'enfants  de  cette 
seconde  femme,  qui  se  remaria  le  2  février  i53o,  à  Phi- 
lippe de  Bourbon,  seigneur  de  Busset,  fils  aîné  de  Pierre 
de  Bourbon,  bâtard  de  Liège,  seigneur  de  Busset,  et 
de  Marguerite  d'Alègre.  Du  premier  lit  est  issu  : 

XVI IL  Charles  de  la  Trémoille^  prince  de  Talmond 
et  de  Mortagne,  comte  de  Taillebourg,  etc.,  gouverneur 
de  Bourgogne,  tenu  sur  les  fonts  de  baptême,  par  le  roi 
Charles  VIII.  lise  trouva  au  combat  gagné  par  les  Fran- 
çais devant  la  ville  de  Gènes,  et  à  la  journée  d'Agnadel^ 
sous  le  roi  Louis  XII,  qui  le  pourvut  du  gouvernement 
de  Bourgogne,  le  9  mai  i5i3.  Il  soutint  avec  son  père  le 
siège  de  Dijon,  et  mourut  des  blessures  qu'il  reçut  à  la 
bataille  de  Marignan,  le  i3  septembre  i5i5_,  à  Tâge  de 
vingt-neuf  ans,  regretté  du  Roi  et  de  toute  la  cour.  Son 
corps  fut  apporté  en  l'église  de  Notre-Dame  de  Thouars, 
où  il  fut  enterré.  Il  avait  épousé,  le  7  février  i5oi,  Louise 
de  Coëtivy,  comtesse  de  Taillebourg,  baronne  de  Royan, 
princesse  de  Mortagne  -  sur  -  Gironde,  fille  unique  de 
Charles  de  Coëtivy,  comte  de  Taillebourg,  et  de  Jeanne 
d'Orléans  d'Angoulême,  tante  du  roi  François  I".  Elle 
mourut  à  Berrie,  en  i553,  âgée  de  soixante-douze  ans, 
et  fut  enterrée  auprès  de  son  mari.  De  ce  mariage  est 
issu  : 

XIX.  François  de  la  Trémoille,  vicomte  de  Thouars, 
prince  de  Talmond,  comte  de  Taillebourg,  de  Guines 
et  de  Bénaon,  baron  de  Cr^on  et  de  Royan,  seigneur  de 
Sully,  de  l'Isle-Bouchard,  du  Brandois,  de  Mauléon,  de 
Mareuil,  de  Marans,  de  Rhé,  de  Rochefort,  de  Sainte- 
Hermine  et  de  Dorie,  lieutenant-général  des  provinces 
de  Saintonge,  de  Poitou  et  de  la  Rochelle,  en  1527,  et 
fut  fait  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  le  29  septembre  de 
la  même  année.  Il  s'était  trouvé  à  la  bataille  de  Pavie, 
en  i525,  où  il  demeura  prisonnier.  François  I"  le  char- 
gea de  recevoir  l'empereur  Charles-Quint,    à  son   passage 


,j5  l'A  TREMOILLE. 

par  Poitiers,  en  1529.  Il  mourut  dans  son  château  de 
Thouars,  en  1541,  âgé  de  trente-neut  ans.  Il  avait  épousé, 
le  23  janvier  i52i,  Anne  de  Laval,  fille  de  Guy, 
XV®  du  nom,  comte  de  Laval,  et  de  Charlotte  d'Aragon, 
princesse  de  Tarente;  elle  mourut  à  Craon,  en  1554. 
C'est  par  cette  alliance  que  les  seigneurs  de  la  Trémoille, 
ducs  de  Thouars,  ont,  dans  la  suite,  pris  le  titre  de 
princes  de  Tarente,  et  fondé  leurs  prétentions  sur  le 
royaume  de  Naples,  pour  lesquelles  il  s'est  fait  plusieurs 
écrits  en  1648,  et  depuis,  ils  ont  envoyé  au  congrès  de 
Munster,  de  Nimègue  et  de  Ryswich,  des  représentants 
qui  prirent  séance  avec  les  envoyés  de  toutes  les  puis- 
sances •  et  ont  eu  le  titre  d'altesse  dans  les  pays  étrangers. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Louis,  dont  l'article  suit; 

2.°  François  de   la  Trémoillle,   comte    de    Bénaon, 

baron  de  Montagu.  Il  assista  au  couronnement  de 

la  reine  Catherine  de  Médicis,  en    1549;  partagea 

avec  ses  frères,    en  i55o   et    i554,  et  mourut   en 

i555,  sans  enfants  de  Françoise  du  Bouchet,  fille 

de  Charles  du  Bouchet,  seigneur  de   Puygrefïier, 

et   de   Madelaine    de  Fonsèque.  Elle  était   veuve 

d'André  de    Foix,    seigneur   d'Asparant,    vicomte 

de  Villemur  et  de  Chastillon  ; 

3.°  Charles,    seigneur    de   Mauléon  et  de    Marans, 

abbé  de  St.-Laon   et  de  Chambon,  près  Thouars; 

4.°  Georges,  auteur  de  la  seconde  branche,  rapportée 

ci-après  ; 
5.°  Claude,    tige  delà  troisième   branche,   mention- 
née en  son  lieu  ; 
6.°  Gui  de  la  Trimoille,  né  en  1527,  mort  en   i538; 
7.°  Anne  de  la  Trémoille,  morte  jeune; 
8.°  Louise    de    la    Trémoille,   dame  de   Rochefort, 
mariée,  le  i5  septembre  i538,  à  Philippe  de   Lc- 
vis,  marquis   de  Mirepoix,    maréchal  de    la   Foi, 
Tils  de  Jean  de  Levis,  V*  du  nom,  et   de  Françoise 
d'Estouteville,  sa  seconde  femme  ; 
9.°  Jacqueline  de  la  Trémoille,  dame  de  Marans,  des 
îles    de     Rhé,    de   Sainte-Hermine,    de  Brandois 
et  de  la  Motte-Achard,  mariée,   en  i559,  à   Louis 
de    Bueil,    comte    de    Sancerre,    grand    échanson 
de  France,  capitaine  de  cent  gentilshommes  ordi- 
naires de  la  garde  du  Roi.    fils  puîné  de  Jacques 


LA  TREMOILLE-  ,  lyy 

de  Bueil,  comte  de  Sancerre  et  de  Sagoiiiie,  et  de 
Jeanne  de  Sains,  sa  seconde  femme;  elle  mourut 
eQ  099; 

ro.°  Charlotte  de    la  Tre'moille_,  religieuse  à   Fonte- 
yraud  ;  elle  vivait  encore  en  i553  ; 
Bâtarde. 

1 1.°  Charlotte,  dame  de  BournezeauXj  femme  de 
Charles  Bouhaud,  chevalier,  seigneur  de  Lan- 
dreau,  fils  d'André  Bouhaud,  et  de  Joachime 
d'Appelvoisin  ;  elle  mourut  avant  son  mari,  qui 
épousa  en  secondes  noces  Catherine  de  la  Roche- 
foucauld, veuve  du  seigneur  du  Puy-du-Fou. 

XX.  Louis,  IIP  du  nom,  seigneur  de  la  .Trémoille, 
premier  duc  de  Thouars,  prince  de  Tarente  et  de  Tal- 
mond,  comte  de  l'aillebourg,  de  Guines  et  de  Bcnaon, 
baron  de  Sully  et  de  Craon,  .seigneur  des  îles  de  Rhé, 
de  Marans  et  de  Noirmoutier_,  né  en  i52t,  assista  au  cou- 
ronnemeHt  de  la  reine  Anne  d'Autriche,  en  i53o;  e'tait, 
le  18  juin  1542,  gouverneur  et  lieutenant-général  pour 
le  Roi,  des  provinces  de  Poitou,  de  Saintonge  et  de  la 
Rochelle;  servit  la  même  année  au  siège  de  Perpignan, 
et  en  Picardie  contre  les  Anglais,  sous  le  maréchal  du 
Biez.  Il  passa  en  Angleterre  comme  otage  du  traité  fait  à 
Boulogne  Tan  1549;  ensuite  il  servit  en  Italie,  et  se 
trouva  à  la  prise  de  Vulpian,  en  i55i  ;  était  chevalier  de 
Tordre  du  Roi,  et  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes 
des  ordonnances,  lorsque  ce  prince  lui  fit  don  de  lods  et 
ventes,  le  27  janvier  i56i  (i),  et  fut,  pendant  les  guerres 
civiles,  lieutenant  général  de  l'armée  du  Roi,  qu'il  com- 
manda en  PoitoU;,  en  Oyô.  Charles  IX,  pour  le  récom- 
penser de  ses  services,  érigea  son  vicomte  de  Thouars  en 
duché,  par  lettres  données  à  Gaillon  au  mois  de  juillet 
i563;  il  mourut  pendant  le  siège  de  Mesie,  le  25  mars 
1577.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  29  juin  1549,  Jeanne 
de  Montmorency,  dame  d'honneur  de  la  reine  Elisabeth 
d'Autriche,  morte  à  Sully  le  3  octobre  1596,  fille  puînée 
d'Anne,  duc  de  Montmorency,  pair,  grand  maître  et 
connétable  de  France,  et  de  Madelaine  de  Savoye.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

1°  Anne  de  la  Trémoille,  prince  de  Talmond, 
mort  jeune  : 

(i)  Mém.  C.  C.  C.  fol.  57. 

10.  12 


r  y8  LATRÉMOILLE. 

2.°  Louis  de  la  Trémoille,  comte  de  Bénaon, 
mort  en  bas  âge; 

3.°  Claude^  dont  l'article  suit; 

4.°  Louise  de  la  Trémoille,  morte  jeune; 

5.°  Charlotte-Catherine  de  la  Trémoille,  seconde 
femme  de  Henri  de  Bourbon,  1"  du  nom,  prince 
de  Condé_,  tils  de  Louis,  ï"  du  nom^  prince  de 
Condé,  et  d'Éléonore  de  Roye.  Elle  fut  mariée  le 
16  mars  1586,  abjura  la  religion  prétendue  réfor- 
mée en  1596,  et  mourut  a  Paris  le  28  août  1629. 
Bâtards. 

I.**  Louis,  légitimé  au  mois  de  septembre  i55i; 

2.°  François,  baron  de  Bournezeaux,  chevalier  de 
Tordre  du  Roi,  vivait  en  i583.  Il  épousa  N....  de 
Cugnac,  fille  de  Louis,  baron  d'Imonville,  et  de 
Marie  de  Prunelé  ; 

3.°  Louise,  légitimée  avec  ses  frères  en  i55i. 

XXI.  Claude  de  la  Trémoille,  duc  de  Thouars,  pair 
de  France,  prince  de  Talmond  et  de  Tarente,  né  en 
i566,  commença  à  servir  en  Poitou,  sous  le  duc  de 
Montpensier.  Depuis,  ayant  fait  profession  de  la  religion 
prétendue  réformée,  il  fut  dangereusement  blessé  à  la  dé- 
faite du  régiment  de  Tiercelin  ;  combattit  à  la  bataille 
de  Coutras,  en  iSSy,  et  à  la  journée  d'Yvry,  en  iSgo; 
se  trouva  ensuite  aux  sièges  de  Paris  et  de  Rouen,  et  au 
combat  de  Fontaine-Française.  Il*  fut  créé  pair  de  P>ance 
par  lettres  du  mois  d'août  iS^S,  et  mourut  en  son  châ- 
teau de  Thouars,  le  25  octobre  1604.  Il  avait  épousé^ 
par  traité  fait  à  Châtellerault,  le  11  mars  1598,  Char- 
lotte-Brabantine  de  Nassau,  morte  à  Château-Renard,  au 
mois  d'août  i63i,  fille  de  Guillaume  de  Nassau,  11° 
du  nom,  prince  d'Orange,  comte  de  Nassau,  etc.,  et 
de  Charlotte  de  Bourbon-Montpensier.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

I .°  Henri,  dont  l^rticle  suit  ; 

2.°  Frédéric  de  la  Trémoille,  comte  de  Bénaon  et  de 
Laval,  mort  à  Venise,  au  mois  de  février  '  1642, 
d'une  blessure  qu'il  reçut  dans  un  combat  singu- 
lier, contre  le  seigneur  du  Coudray  Montpensier. 
Il  laissa  un  fils  d'Anne  d'Orpe,  demoiselle  an- 
glaise, nommé  Henry  Edouard,  qui  ne  fut  point 
légitimé,  et  une  fille  qu'il  eut  de  N....  de  Moussy, 
vénitienne; 


LA  TRÉMO.ILLE.  179 

3.°  Elisabeth  de  la  Trémoille,  morte  jeune  ; 

4.°  Charlotte  de  la  Trémoille,  femme  de  Jacques 
Stanlay,  comte  d'Arby,  en  Angleterre,  souve- 
rain de  l'île  du  Man,  fils  aîné  de  Guillaume 
Stanlay,  comte  d'Arby,  chevalier  de  Tordre  de  la 
Jarretière  et  d'Elisabeth  de  Vère.  Elle  mourut  à 
Chesterle3i   mars  1664. 

Bâtard. 

Annibal,  seigneur  de  Marcilly_,  gouverneur  de 
Taillebourg,  fils  de  damoiselle  Anne  Garand, 
était  lieutenant  pour  le  Roi,  au  château  de  Taille- 
bourg,  lorsqu'il  fut  légitimé  et  anobli,  au  mois 
de  mai  i63o. 

XXII.  Henri,  seigneur  de  la  Trémoille_,  duc  de 
Thouars,  pair  de  France,  prince  de  Tarente  et  de  Tal- 
mond,  comte  de  Laval,  etc.,  chevalier  des  ordres  du 
Roi,  naquit  en  iSgg,  assista  au  siège  de  la  Rochelle,  en 
1628,  pendant  lequel  il  fit  profession  de  la  religion  ca- 
tholique, entre  les  mains  du  cardinal  de  Richelieu.  Le 
Roi  le  nomma  ensuite  à  la  charge  de  mestre  de  camp  de 
la  cavalerie  légère  française,  et  en  i633,  des  ordres  de 
Saint-Michel  et  du  Saint-Esprit.  Il  s'était  trouvé  à  l'at- 
taque du  pas  de  Suze,  en  1629,  et  à  la  prise  de  Carignan, 
où  il  avait  été  blessé  au  genou,  en  i63o.  Il  servit  au 
siège  de  Corbie,  en  i636,  fit  la  charge  de  grand-maître 
aux  obsèques  du  roi  Louis  XIII,  en  1643;  mourut  dans 
son  château  de  Thouars,  le  21  janvier  1674,  ^^  f^^  ^^" 
terré  dans  Féglise  collégiale  de  Thouars.  Il  avait  épousé 
le  19  janvier  161 9,  Marie  de  la  Tour  d'Auvergne,  sa 
cousine^  morte  le  24  mai  i6ô5,  fille  de  Henri  de  la  Tour 
d'Auvergne,  duc  de  Bouillon,  prince  de  Sedan,  vi- 
comte de  Turenne,  maréchal  de  France,  et  d'Elisabeth 
de  Nassau,  sa  seconde  femme.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

i.°  Henri-Charles,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Louis-Maurice  de  la  Trémoille,  comte  de  La- 
val, qui  servit  en  Italie  avec  un  régiment  d'infan- 
terie, sous  le  duc  de  Longueville  et  le  prince  de 
Carignan,  en  1642.  Il  embrassa  ensuite  l'état  ec- 
clésiastique, fut  abbé  de  Charroux  et  de  Sainte- 
Croix  de  Tallemond,  et  mourut  en  i68r  ; 


i8o  LA  TRÉMOILLE. 

3.*»  Armand-Charles  de  la  Trémoille,  comte  de  Tail- 
lebourg,  né  en  i635,  mort  le  i3  novembre  1645  ; 

4.''  Elisabeth  de  la  Trémoille,  née  en  1628^  morte 
en  1 640  ; 

5."  Marie-Charlotte  de  la  Trémoille,  mariée  à  Paris, 
le  18  juillet  1662,  à  Bernard  de  Saxe-Weymar, 
duc  de  Saxe-Jena,  sixième  tils  de  Guillaume  de 
Saxe,  duc  de  Weymar,  et  d'Eléonore-Dorothée 
d'Anhalt-Desseau.  Elle  resta  veuve  le  3  mai  1678, 
et  mourut  le  24  août  1682.  4 

XXIII.  Henri-Charles  de  la  Trémoille,  prince  de  Ta- 
rente  et  de  Talmond,  duc  de  Thouars,  pair  de  France, 
chevalier  de  Tordre  de  la  Jarretière,  général  de  la  cava- 
lerie des  états  de  Hollande,  et  gouverneur  de  Bosleduc,  se 
signala  en  diverses  occasions.  Son  attachement  au  prince 
de  Condé  lui  ayant  fait  abandonner  le  parti  de  la  cour, 
dans  le  temps  des  guerres  de  la  Fronde,  il  suivit  ce  prince 
en  Flandre  et  passa  de  là  en  Hollande,  d'où  il  revint  en 
1.655,  après  avoir  obtenu  son  amnistie.  L'évêque  de 
Munster  ayant  déclaré  la  guerre  aux  Hollandais,  en  1664, 
il  vint  leur  offrir  ses  armes,  défit  un  parti  de  800 
hommes  qui  ...^talent  au  service  de  ce  prélat  guerrier,  et 
reçut  en  récornpense  la  place  de  général  de  la  cavalerie 
des  Etats.  II  fit  profession  de  la  foi  catholique  entre  les 
mains  de  Pévêque  d'Angers,  le  3  septembre  1670,  mou- 
rut en  son  château  de  Thouars,  le  14  septembre  1672, 
et  fut  enterré  dans  le  tombeau  de  ses  prédécesseurs.  Il 
avait  épousé,  le  i"  mai  1648,  Amélie  de  Hesse-Cassel, 
fille  de  Guillaume,  V^  du  nom.  Landgrave  de  Hesse- 
Cassel,  et  d^Amélie-Elisabeth  de  Hanaw-Muntzemberg. 
Elle  mourut  à  Francfort,  le  23  février  1693.  De  ce  ma- 
riage sont  issus: 

i.*>  Charles-Belgique-Hollande,  qui  suit; 

2.*  Frédéric-Guillaume  de  la  Trémoille,  prince  de 
Talmond,  comte  de  Taillebourg,  seigneur  du 
duché  de  Châtellerault,  gouverneur  de  Sarrelouis, 
né  en  i658.  Il  fut,  d'abord,  abbé  de  Charroux 
et  de  Sainte-Croix  de  Talmond,  après  Louis- 
Maurice  de  la  Trémoille,  son  oncle;  quitta  l'état 
ecclésiastique  pour  entrer  dans  le  service  mili- 
taire ;  fut  fait  brigadier  de  cavalerie,  le  29  janvier 
1 702  ;   maréchal    de    camp,    en    octobre  1 704,  et 


LATREMOILLE.  i8i 

nommé  pour  servir  dans  la  Flandre  espagnole, 
sous  le  maréchal  de  Villeroy,  et  lieutenant-général 
des  armées  du  Roi,  le  29  mars  17 10  ;  fut  proposé 
au  mois  d'octobre  1719,  pour  exercer  la  charge 
de  premier  gentilhomme  de  la  chambre  du  Roi^ 
en  attendant  que  Charles-Armand-René,  duc  de 
la  Trémoille,  son  petit-neveu,  fût  en  âge  d'en 
faire  les  fonctions.  Il  épousa,  le  2  décembre  1707, 
Elisabeth-Anne-Antoinette  de  Bullion,  fille  puînée 
de  Charles  de  Bullion,  marquis  de  Gallardon,  sei- 
gneur de  Bonnelles,  prévôt  de  Paris,  et  de  Marie- 
Anne  Rouillé.  Il  a  eu  de  ce  mariage  :  a.  Anne 
Charles-Frédéric  de  la  Trémoille,  comte  de  Tail- 
lebourg;  b.  Charles-Félicité  de  la  Trémoille, 
prince  de  Talmond,  marié,  le  2  octobre  1730, 
à  Marie-Louise  Jablonowski,  fille  aînée  de  Jean, 
prince  de  Jablonowski,  grand  .porte-enseigne  de 
la  couronne  de  Pologne.  Elle  était  veuve  le  20  no- 
vembre 1759  ;  elle  obtint  les  grandes  entrées  de 
la  cour,  le  premier  janvier  1763  ; 

3.*"  Charlotte-Amélie  de  la  Trémoille,  née  en  i652, 
mariée  à  Copenhague,  le  29  mai  1680,  à 
Antoine,  comte  d'Altembourg,  gouverneur  des 
comtés  d'Oldembourg  et  Delmenhort  ; 

4.°  Henriette  -  Céleste  de  la  Trémoille,  née  le 
18  juillet  1662  ; 

5.°  Marie-Sylvie  de  la  Trémoille,  dite  la  princesse 
de  Tarente,  morte  à  Parisien  1692. 

XXIV.  Charles-Belgique-Hollande  de  la  Trémoille, 
duc  de  Thouars,  pair  de  France,  prince  de  Tarente,  comte 
de  Laval,  etc.,  né  en  i655,  premier  gentilhomme  de  la 
chambre  du  Roi,  et  chevalier  de  ses  ordres,  en  1688, 
mourut  le  premier  juin  1709  ;  son  corps  fut  porté  à 
Thouars,  et  enterré  datj^  le  tombeau  de  ses  prédécesseurs. 
Il  avait 'épousé  le  3  avril  1675,  Madelaine  de  Créqui, 
morte  le  12  août  1707,  fille  unique  et  héritière  de  Charles, 
duc  de  Créqui,  pair  de  France,  chevalier  des  ordres  du 
Roi,  premier  gentilhomme  de  sa  chambre,  gouverneur 
de  Paris,  et  d'Armande  de  Saint-Gelais-Lansac,  pre- 
mière .  dame  d'honneur  de  la  reine  Marie-Thérèse  d'Au- 
triche. De  ce  mariage  sont  nés  : 

I.**  Charles-Louis-Bretagne,  qui  suit; 

2.°  Marie-Armande-Victoire    de   la    Trémoille,     née 


,82  LATRÉMOILLE. 

en  1677,  mariée,  le  premier  février  1696,  à  Em- 
manuel-Théodore de  la  Tour  d'Auvergne,  duc  de 
Bouillon,  d'Albret  et  de  Château-Thierry,  pair  et 
grand-chambellan  de  France,  son  cousin,  fils 
aîné  de  Godefroy-Maurice  de  la  Tour,  duc  de 
Bouillon,  et  de  Marie-Anne  Mancini.  Elle  mourut 
le  5  mais  1717. 

XXV.  Charles  -  Louis  -  Bretagne,  duc  de  la  Tré- 
MOiLLE,  duc  de  Thouars,  pair  de  France,  prince  de 
Tarente,  premier  gentilhomme  de  la  chambre  du  Roi, 
naquit  en  i683;  se  distingua  à  la  bataille  de  Fredelin- 
ghen  le  14  octobre  1702;  fut  fait  mestre-de-camp  de 
cavalerie,  au  mois  de  décembre  suivant;  brigadier  des 
armées  du  Roi,  en  1709;  reçu  duc  et  pair  de  France,  au 
parlement,  y  prit  séance  le  8  janvier  171 1  ;  servit  à  la  ren- 
contre, près  d'  Arleux,  le  12  juillet  suivant;  fut  nommé 
maréchal  de  camp,  le  premier  mars  17 19,  et  mourut  le 
9  octobre  delà  même  année.  Il  avait  épousé,  le  i3  avril 
1706,  Marie-Madelaine  de  la  Fayette,  fille  unique  de 
René-Armand,  marquis  de  la  Fayette,  et  de  Marie-Ma- 
delaine de  Marillac.  Elle  mourut  le  6  juillet  1717.  De  ce 
mariage  est  issu  : 

XXVI.  Charles  -  Armand- René  de  la  Trémoille,  duc 
de  Thouars,  pair  de  France,  prince  de  Tarente,  comte 
de  Laval,  de  Montfort,  de  Guines,  de  Bénaon,  de  Jon- 
velle  et  de  Taillebourg,  marquis  d'Attichy,  vicomte  de 
Rennes,  de  Bays,  de  Brosse,  de  Marsille  et  de  Berneuil, 
baron  de  Vitré  et  de  Mauléon,  etc.,  etc.,  premier  gentil- 
homme de  la  chambre  du  Roi,  né  au  mois  de  janvier  1708, 
fut  reçu  en  survivance  de  la  charge  de  premier  gentil- 
homme de  la  chambre,  au  mois  de  février  1^17,  en  prêta 
serment  au  Roi,  le  8  mai  suivant,  et  succéda  à  son  père, 
le  19  octobre  1719.  Il  mourut  maréchal  des  camps  et 
armées  du  Roi,  le  3  mai  1741,  et  avait  épousé,  le 
29  janvier  1725,  Marie-Hortens^ Victoire  de  la  Tour 
d'Auvergne,  fille  d'Emmanuel-Théodore  de  la  Tour  d'Au- 
vergne, duc  de  Bouillon,  d'Albret  et  de  Château-Thierry, 
pair  et  grand-chambellan  de  France,  et  de  Marie-Armande 
de  la  Trémoille.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Jean-Bretagne-Charles-Godefroy,  qui  suit; 
2.°  N,...,  morte  à  l'âge  de  quatre  ans. 

XXVII.  Jean-Bretagne-Charles-Godefroy  de  la  Tré- 
moille, duc  de  Thouars,  pair  de  France,  comte  de  Laval, 


LA  TRÉMOILLE.  i83 

au  Maine  et  de  Montfort,  en  Bretagne,  baron  de  Vitre, 
et  en  cette  qualité,  président  de  la  noblesse  de  Bretagne, 
né  le  5  février  lySy;  colonel  des  grenadiers  de  France, 
le  3*0  mai  1752  ;  colonel  du  régiment  d'Aquitaine,  le 
10  octobre  lySS,  depuis  régiment  d'Artois;  brigadier 
des  armées  du  Roi,  le  26  juillet  1762;  maréchal  de  camp, 
le  3  janvier  1770;  a  épousé,  i.°  en  175 1,  Marie-Jeanne 
de  Durfort  de  Lorges,  fille  de  Gui-Michel  de  Dùrfort, 
duc  de  Pandan  et  de  Lorges,  et  d'Elisabeth-Phiiippe  de 
Poitiers  de  Rye,  dont  il  n'eut  point  d'enfants;  2.°  en 
1763,  Marie  -  Maximilienne  -  Emmanuelle  de  Salm-Kir- 
bourg,  née  le  19  mai  1744,  dont  sont  issus: 

i.°  Charles-Bretagne-Marie-Joseph,  qui  suit  ; 
2.°  N...  delà  Trémoille,  prince  de  Talmond,   marié, 
par  contrat  signé  du  Roi,  le  23  janvier  1785,  avec 
Henriette    d'Argouges,    fille    de     Michel-Pierre- 
François,    comte    d'Argouges,    lieutenant-général 
des    armées    du    Roi,    et   de  N....   de   Gourtarvel 
de  Pezé; 
3/  Charles-Godefroy-Auguste,    prince,    abbé   de   la 
Trémoille,  et  grand-doyen  du   chapitre  de  Stras- 
bourg ; 
4.°  Louis-Stanislas  Kotska,  prince   de  la  Trémoille, 
né  le  II  juillet  1707,  lieutenant-général  des  armées 
du    Roi;  marié,  le   i"  avril   1802,  à  Geneviève- 
Adélaïde  de   Langeron,  fille  du  marquis  de   Lan- 
geron,  lieutenant-général    des  armées  du  Roi,   et 
chevalier  de  ses  ordres. 

XXVIII.  Charles-Bretagne-Marie-Joseph  de  la  Tré- 
moille, PRINCE  DE  Tarente,  ué  le  24  mars  1764,  duc  de 
Thouars,  pair  de  Fîànce,  lieutenant-général  au  service  de 
Bade  a  épousé,  le  20  juillet  1781,  Louise-Emmanuelle  de 
Châtillon,  née  en  1763,  dernier  rejeton  de  cette  illustre 
maison,  fille  de  Louis--Gaucher  de  Châtillon,  duc  de 
Châtillon,  et  d'Adrienne-Emilie-Félicité-Josephe  de  la 
Baulme-le-Blanc  de  la  Vallière.  Il  eut  de  ce  mariage  : 

Caroline....  de  la  Trémoille,  née  en  1788,  morte 
à  l'âge  de  trois  ans. 


Marquis  de  Roy  an,  et  comtes  d'Olonne,  éteints. 

XX.   Georges    de  la    Trémoille,    baron    de   Royan    et 
d'Olonne,     seigneur   de    Saujon    et    de     Kergoulay,    etc., 


l84  LA  TRÉMOILLi:. 

chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  sénéchal  de  Poitou,  et  capi- 
taine du  château  de  Poitiers_,  quatrième  fils  de  François^ 
seigneur  de  la  Trémoille,  vicomte  du  Thouars,  et 
d'Anne  de  Laval,  servit  le  roi  Charles  IX,  contre  ceux 
delà  nouvelle  religion,  en  i568;  assista  aux  états  tenus 
à  Blois  Tan  iSyy,  et  mourut  à  Poitiers  au  mois  de  dé- 
cembre 1584.  Son  corps  fut  enterré  dans  l'église  de 
Notre-Dame  de  Thouars.  Il  avait  épousé,  le  i3  novembre 
i563,  Madelaine  de  Luxembourg,  dame  d'Aspremont, 
de  Plélo,  de  Boursac,  etc.,  fille  de  François  de  Luxem- 
bourg, II®  du  nom,  vicomte  de  Martigues,  et  de  Char- 
lotte de   Brosse,   dite   de  Bretagne.   Il  eut  de  ce  mariage  : 

XXI.  Gilbert  de  la  Trémoille,  premier  marquis 
de  Royan,  comte  d'Olonne,  fait  capitaine  de  la  première 
compagnie  des  cent  gentilshommes  de  la  maison  du  Roi,  le 
10  mai  1594;  chevalier  de  ses  ordres  le  i5  janvier  iSgy, 
sénéchal  du  Poitou.  Il  servit  les  rois  Henri  III  et  Henri  IV, 
pendant  les  tioubles  de  la  ligue,  obtint  l'érection  de  la 
baron  nie  de  Royan  en  marquisat  en  1592,  et  d'Olonne, 
en  comté,  au  mois  de  janvier  1600,  et  mourut  en  son 
château  d'Aspremont  le  25  juillet  i6o3.  Il  avait  épousé, 
le  12  septembre  1592,  Anne  Huraalt,  fille  de  Philippe 
Hurault,  comte  de  Chiverny  et  de  Limours,  chancelier 
de  France,  et  d'Anne  de  Thou.  Elle  se  remaria  le  7  jan- 
vier 161 2,  à  Charles  de  Rostaing,  comte  de  Bury,  et 
mourut  le  16  avril  f635.  Il  eut  ^  ce  mariage  : 

i.°  Philippe,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Gilbert  de  la  Trémoille_,  abbé  de  Chambon, 
mort  en  16 19  ; 

3.°  Georges  de  la  Trémoille,  cjievalier  de  Malte, 
mort  en  i623  ; 

4.°  Catherine  de  la  Trémoille,  co-adjutrice,  puis 
abbesse  de  Sainte-Croix  de  Poitiers.  Elle  fut  bénie 
dans  l'église  de  Saint-Pierre  de  Bourgueil  le 
14  septembre  1649,  par  Léonor  d'Estampes  de 
Valançay,  archevêque  de  Reims,  et  mourut  au 
mois  d'avril  i65o; 

5.°  Marie-Marguerite  de  la  Trémoille,  abbesse  du 
Lys  en  1628,  puis  de  Jouarée  en  i638,  morte 
en  1657. 

XXII.      Philippe     DE      LA      Trémoille,      marquis      de 
Rayan,     comte    d'Olonne,     sénéchal    de    Poitou,   né  en 


LATREMOILLE.  l85 

1596,  servit  contre  les  Rochelais  en  1621  et  1625  ;  con- 
duisit en  Picardie  l'arrière-ban  de  la  noblesse  de  Poitou, 
après  la  rupture  de  la  paix  avec  l'Espagne  en  i635.  Il 
mourut  le  8  août  1670,  et  avait  épouse,  i .°  en  16 12, 
Madelaine  Ghamprond,  morte  au  mois  de  novembre 
1644,  fille  unique  de  Michel  Champrond,  seigneur  de 
Hanches,  président  aux  enquêtes  du  parlement  de  Paris; 
2°.  le  II  juin  1647,  Judith  Martin,  fille  d'Ambroise 
Martin,  avocat-général  au  parlement  de  Rennes,  morte 
sans  enfants  au  mois  de  mars  1676.  Ceux  du  premier  lit 
furent  : 

I .°  Louis  de  la  Trémoille,  comte  d'Olonne,  né  en 
1626;  il  servit  contre  les  Bavarois  en  Allemagne, 
à  la  bataille  de  Nortlinghen  le  3  août  1645,  et 
sous  le  prince  de  Condé  en  Catalogne.  Il  mourut 
à  Paris  le  3  février  1686,  sans  enfants  de  Cathe- 
rine-Henriette d'Angennes,  qu'il  avait  épousée 
en  i652,  fille  de  Charles  d'Angennes,  seigneur 
de  la  Loupe,  et  de  Marie  de  Raynier.  Elle  mourut 
le    i3  juin  1714,  et  fut    enterrée  à   Saint-Roch  ; 

2.°  César- Joseph  de  la  Trémoille,  chevalier  de 
Malte,  puis  jésuite,  mort  subitement  à  Paris  le 
25  avril  1698; 

3.°    Paul-Augustin  de  la    Trémoille,     seigneur    de 
Hanches,  né  en  i635,  mort  le  24  janvier   1688; 

4.**  François,  dont  l'article  suit; 
^  5.°  François-Auguste,  \ 

6.°  Charles-François,    (  '  ' 

7.°  Angélique  de  la    Trémoille,  morte  jeune; 

8.°  Catherine-Marie  de  la  Trémoille  ,  morte  reli- 
gieuse de  Sainte-Croix  de  Poitiers; 

g.''  Madeleine  de  la  Trémoille  ,  abbesse  du  Pont- 
aux-Dames,  morte  le  1^6  novembre  1679; 

io.°Calliope  de  la  Trémoille-,  abbesse  du  Pont- 
aux-Dames  en  1679,  inort^  en  1701. 

XXIII.  François  de  la.  Trémoille  ,  marquis  de 
Royan,  comte  d'Olonne,  grand-sénéchal  de  Poitou  et 
gouverneur  de  Poitiers,  né  en  i638,  mourut  subitement 
à  Paris  le  12  juin  1690.  Il  avait  épousé  le  3i  décembre 
1675,  Yolande-Julie  de  la  Trémoille,  fille  puînée  de 
Louis,    ÏI«   du    nom,   duc  de  Noirmoutier,  et  de  Julie- 


i86  LA  TRÉMOILLE. 

Rence  Aubry.    Elle  mourut  au  mois  de  mai    1693,  ayant 
eu  de  son  mariage  : 

f.<*  Georges  de  la  Tremoille,  marquis  de  Royan, 
comte  d'Olonne,  né  le  14  février  i683,  mort  le 
i5  juin  1691  ; 

2.**  Augustin-Louis  de  la  Tremoille  ,  né  le  23  no- 
vembre i686_,  mort  jeune  ; 

3.°  Henriette- Renée  de  la  Tremoille,  morte  en 
bas  âge; 

4.®  Marie-Anne  de  la  Tremoille  ,  marquise  de 
Royan_,  comtesse  d'Olonne,  née  le  10  novembre 
1676  j  mariée,  le  6  mars  1696,  à  Paul-Sigis- 
mond  de  Montmorency-Luxembourg,  duc  de 
Châtillon,  comte  de  Luxe,  fils  puîné  de  Fran- 
çois-Henri de  Montmorency,  duc  de  Luxem- 
bourg, pair  et  maréchal  de  France  ,  et  de  Ma- 
delaine-Charlotte-Bonne-Thérèse  de  Glermont- 
Tonnerre.  Elle  mourut  le  2  juillet  1708. 

TROISIÈME  BRANCHE. 

Marquis  et  ducs  de  Noirmoutier,  éteints. 

XX.  Claude  de  la  Tremoille,  baron  de  Noirmou- 
tier, seigneur  de  Mornac,  de  Châteauneuf-sur-Sarthe, 
de  Saint-Germain,  de  Buron,  de  la  Roche-Diré,  etc.,  , 
cinquième  fils  de  François  de  la  Tremoille,  vicomte  de 
Thouars,  et  d'Anne  de  Laval,  partagea,  avec  ses  frères, 
le  6  novembre  i55o,  et  en  1554;  servit  les  rois  Fran- 
çois II  et  Charles  IX,  pendant  les  premiers  troubles  de 
la  religion,  et  mourut  en  i566.  Il  avait  épousé,  le  23  fé- 
vrier 1557,  Antoinette  de  la  Tour- Landry,  dame  de 
Saint-Mars  et  de  la  Jaille,  dame  d'honneur  de  la  reine 
Catherine  de  Médicis,  fille  de  Jean,  baron  de  la  Tour- 
Landry,  comte  de  Châteauroux,  en  Berri,  seigneur  de 
Bourmont,  et  de  Jeanne  Chabot.  Elle  était  veuve  de 
René  le  Porc  de  la  Porte,  baron  de  Vezins  en  Anjou, 
et  épousa,  en  troisièmes  noces,  Claude  Gouiïier ,  duc 
de  Roannais,  grand-écuyer  de  France,  dont  elle  fut  la 
cinquième  femme;  testa  le  20  mars  i585,  et  fut  enterrée 
aux  cordeliers  d'Angers,  dans  la  chapelle  de  Craon.  De 
ce  mariage  est  issu  : 

XXI.  François      de      la     Tremoille,     marquis     de 


LATRÉMOILLE.  187 

Noirmoutier,  vicomte  de  Tours,  baron  de  Châteauneuf 
et  de  Samblançay,  seigneur  de  Mornac^  de  Montagu, 
de  Mareuil,  de  Buron,  de  Craon,  de  la  Ferté-Milon  et 
de  la  Roche-Diré,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  et  capi- 
taine de  cinquante  hommes  d'armes  de  ses  ordonnances; 
servit  les  rois  Henri  III  et  Henri  IV,  pendant  les  guerres 
civiles  du  royaume,  se  jeta,  en  i588,  dans  son  île  de 
Noirmoutier,  pour  la  défendre  pour  le  roi  Henri  III, 
qui  l'avait  érigée  en  marquisat,  par  lettres  données  à 
Chenonceaux,  au  mois  d'octobre  1584.  Il  servit,  en 
1592,  dans  l'armée  commandée  par  le  prince  de  Gondé, 
pour  réduire  le  Poitou,.  TAnjou  et  le  Berri  ;  mourut  au 
mois  de  février  1608,  et  fut  enterré  aux  Gordeliers  d'An- 
gers, dans  la  chapelle  de  Craon,  auprès  de  sa  mère.  Il 
avait  épousé,  le  18  octobre  1584,  Charlotte  de  Beaune, 
dame  de  la  Ferté-Milon,  morte  le  3o  septembre  161 7, 
dame  d'atour  de  la  reine  Catherine  de  Médicis,  fille 
unique  de  Jacques  de  Beaune,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi, 
baron  de  "Samblançay,  vicomte  de  Tours,  seigneur 
de  la  Carte,  et  de  Gabrielle  de  Sade.  De  ce  mariage 
est  issu  : 

XXII.  Louis  DE  LA  Trémoille  ,  I"  du  nom, 
marquis  de  Noirmoutier,  baron  de  Châteauneuf  et  de 
Samblançay,  vicomte  de  Tours,  seigneur  de  la  Roche- 
Diré ,  de  la  Carte  et  de  la  Ferté-Milon,  chevalier  de 
l'ordre  du  Roi,  conseiller  d'état,  capitaine  de  cinquante 
hommes  d'armes  des  ordonnances.  Il  fut  nommé  lieute- 
nant de  Roi  au  gouvernement  du  haut  et  bas  Poitou,  le 
i5  juin  i6i3.  Il  obtint  ensuite  d'autres  lettres  pour  com- 
mander dans  la  ville  de  Poitiers,  en  l'absence  du  duc  de 
Sully,  gouverneur  de  Poitou,  et  de  Louis  Gouffier,  duc 
de  Roannais.  Il  mourut  à  Paris  le  24  septembre  de  la 
même  année,  et  fut  inhumé  en  la  chapelle  de  la  Made- 
laine  des  Gélestins  de  Paris.  Il  avait  épousé,  le  i3  mars 
16 10,  ^Lucrèce  Bouhier,  fille  aînée  de  Vincent  Bouhier, 
baron  du  Plessis-aux-Tournelles,  seigneur  de  Beaumar- 
chais, trésorier  de  l'épargne,  et  intendant  de  l'ordre  du 
Saint-Esprit,  et  de  Marie  Hotman.  Elle  épousa  en  se- 
condes noces,  en  1617,  Nicolas  de  l'Hôpital,  marquis, 
puis  duc  de  Vitry,  maréchal  de  France,  gouverneur  de 
Provence.  De  son  premier  mariage  sont  issus  : 

i.°  Louis,  dont  l'article  suit  ; 


l88  LA  TRÉMOI.LLE. 

2.°  François  de  la  Tremoille,  baron  de  Châteauneuf, 
né  posthume,  mort  le  27  novembre  161 6. 

XXI II.  Louis  DE  LA  Tremoille,  II^  du  nom,  premier 
duc  de  Noirmoutier,  vicomte  de.  Tours,  baron  de  Châ- 
teauneuf  et  de  Samblancay,  seigneur  de  la  Ferté-Milon, 
de  Montmirail,  de  la  Roche-Diré,  de  Charsay  et  de  la 
Carte,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  et  son  lieute- 
nant-général au  gouvernement  d'Anjou,  par  lettres  du  5 
juin  1643,  maréchal  de  camp,  gouverneur  de  Charle- 
ville  et  du  Mont-Olympe,  naquit  le  25  décembre  161 2; 
servit  volontaire  à  la  bataille  d'Avein,  contre  les  Espa- 
gnols, en  i635  ;  assista  ensuite  aux  prises  de  Tirlemont  et 
Louvain,  et  se  trouva,  l'année  suivante,  dans  l'armée  que 
commandait  le  comte  de  Soissons  pour  empêcher  Pentrée 
des  Espagnols  en  France.  Il  servit  en  qualité  de  volon- 
taire, en  Hollande,  l'an  1640  ;  fut  au  siège  de  Perpi- 
gnan, et  créé  maréchal  de  camp,  trois  ans  après,  dans 
Tarmée  de  Picardie,  sous  la  conduite  du  duc  d'Angou- 
léme  ;  commanda  seul  un  corps  d'armée,  en  Allemagne; 
se  trouva  à  la  prise  de  Rotwil;  fut  fait.prisonnier  au  com- 
bat de  Dutling;  commanda  sous  le  maréchal  de  Villars, 
au  siège  de  la  Mothe,  en  1645,  et  sous  Gaston,  duc  d'Or- 
léans, en  Flandre,  l'année  suivante,  et  fut  blessé  à  Dixmude. 
Le  roi  Louis  XIV,  pour  le  récompenser  de  ses  services, 
érigea  son  marquisat  de  Noirmoutier  en  duché-pairie, 
par  lettres  données  à  Paris,  au  mois  de  mars  i65o.  Ces 
titres  fièrent  transférés  sur  la  terre  de  Montmirail,  par 
autres  lettres  du  8  février  lôSy,  mais  ni  les  uns  ni  les 
autres  ne  furent  enregistrés.  Il  s'était  retiré  dans  son  gou- 
vernement de  Mont-Olympe,  où  il  reçut,  la  même  an- 
née, le  Roi,  qui  venait  du  siège  de  Montmedy,  et  mourut 
à  Châteauvillain,  le  12  octobre  1666.  Il  avait  épousé, 
au  mois  de  novembre  1640,  René-Julie  Aubry,  fille 
unique  de  Jean  Aubry,  seigneur  de  Tilleport,  maître 
des  requêtes,  conseiller  d'état,  et  de  Françoise  le  Breton- 
Villandry.  Il  eut  de  ce  mariage  : 

i.°  Louis-Alexandre  de  la  Tremoille,  duc  de  Noir- 
moutier, né  en  1642,  tué  dans  la  guerre  de  Por- 
tugal, contre  les  Espagnols,  au  mois  de  mars 
1667; 

2.**  Antoine-François,  dont  Tarticle  suit; 

3.°  Henri  de  la  Tremoille,  dit  le  comte  de  Noirmou- 
tier, tué  au  combat  de  Senef,  le  i  r  août  1 674  ; 


LATRÉMOILLE.  189 

4.**  Joseph-Emmanuel  de  la  Trémoille ,  abbé  de 
Lagny,  de  Sorèse_,  de  Haute-Combe  en  Savoye, 
de  Grandselve,  de  Saint-Arnaud,  près  de  Tour- 
nay,  et  de  Saint-Etienne  de  Caen,  fut  nommé 
auditeur  dd*Rote_,  à  Rome,  en  1693,  créé  car- 
'  dinal  du  titre  de  la  Trinité  du  Mont,  par  le  pape 
Clément  XI  ,  à  la  promotion  du  17  mai  1706, 
et  fut  chargé  des  affaires  de  France  à  Rome  au  dé- 
part du  cardinal  de  Janson.  Le  Roi  le  nomma  com- 
mandant de  l'ordre  du  Saint-Esprit,  erf'iyoS,  en- 
suite évéque  de  Bayeux,  en  janvier  171 6,  et  au  mois 
d'avril  suivant  archevêque  de  Cambray.  Le  pape 
Clément  XI  le  sacra  le  3o  mai  1719,  assiste  des 
cardinaux  Tanare,  Paulacci,  Pignatelli  ,  Otto- 
boni,  Albani  et  Olivier! ,  et  il  mourut  à  Rome, 
le  9  janvier  1720; 

5.°  Robert  de  la  Trémoille,  mort  en  1670,  à  l'ab- 
baye du  Jard,  près  Melun,  étant  muet  ; 

6.°  Anne-Marie  de  la  Trémoille,  mariée  1°.,  en  1659, 
à  Adrien-Blaise  de  Talleyrand,  prince  de  Gha- 
lais,  marquis  d'Exideuil,  mort  au  village  de  Mestre, 
près  Venise,  en  1670  ;  2.°  au  mois  de  février  1675, 
à  Flavio  Ursini,  duc  de  Bracciano  et  de  San-Ge- 
mini,  chevalier  des  ordres  du  Roi,  grand  d'Es- 
pagne. Elle  a  été  camera-major  de  la  reine  d'Es- 
pagne, et  connue  sous  le  nom  de  la  princesse  des 
Ursins.  Il  était  fils  de  Ferdinand  Ursini,  duc  de 
San-Gemini,  et  de  Justinienne  Ursini  ;  elle  est 
morte  à  Rome  le  5  décembre  1722  ; 

7.°  Yolande-Julie  de  la  Trémoille,  mariée  à  Mont- 
mirail,  le  3i' décembre  1675,  à  François  delà 
Trémoille,  marquis  de  Royan,  comte  d'Olonne. 
Elle  mourut  à  Paris,  le  10  mai  1693  ; 

8.^  Louise-Angélique  de  la  Trémoille,  mariée  au 
mois  de  novembre  1682,  à  Antoine  de  Rouère, 
duc  de  Lanty,  prince  de  Belmare,  nommé  che- 
vaher  des  ordres  'du  Roi  ;  fils  d'Hyppolite  Lanty 
de  la  Rouère  et  de  Christine  d'Altemps.  Il  mou- 
rut à  Rome,  le  5  mai  1716,  et  sa  femme  à  Paris, 
le  25  novembre  1698; 

9°.  Charlotte  de  la  Trémoille. 

XXIV.    An  toi  ne- François    de    la    Trémoille,   duc    de 


igo  LA  TREMOILLE. 

Royan,  dit  le  duc  de  Noirmoutier,  seigneur  de  la  Ferté- 
Milon^  etc._,  né  aveugle^  obtint  l'érection  de  son  marqui- 
sat et  de  RoyaUj  en  duché,  par  lettres  du  roi  Louis  XIV, 
du  19  avril  1707,  registrées  au  Parlepient  le  19  mai  sui- 
vant. Il  épousa  1°.,  au  mois  de  février  1688,  Margue- 
rite de  la  Grange-Trianon,  njorte  sans  enfants  le  29  août 
1689,  fille  de  Louis  de  la  Grange-Trianon,  seigneur  de 
Marconville^  président  aux  requêtes  du  parlement  de  Pa- 
ris, et  de  Marguerite  Martineau  ;  2°.  le  22  mai  1700, 
Marie-Eirsabeth  Duret  de  Chevry,  fille  de  François  Duret, 
seigneur  de  Chevry  et  de  Villeneuve,  président  en  la 
chambre  des  comptes  de  Pari3^  et  de  Marie-Elisabeth 
Bellier  de  Platbuisson. 

QUATRIÈME    BRANCHE. 

Seignew'S  de  Fontmorand,  éteints. 

XIII.  Amiel  ou  Ame  de  la  Trémoille,  chevalier,  sei- 
gneur de  Fontmorand,  de  Signac,  de  Pressac  et  de  Vou- 
hec,  second  fils  de  Guy,  IV^  dii  nom,  sire  de  la  Tré- 
moille, et  d'Alise,  dame  de  Vouhec  ,  fut  substitué  à 
Gui,  son  frère  aîné,  par  le  codicille  de  son  père,  de  l'an 
1327.  Il  partagea  avec  lui  la  succession  paternelle,  en 
1377,  et  eut  la  seigneurie  de  Fonimorand,  en  Poitou.  Il 
est  mentionné  dans  le  testament  de  Gui  VIII,  sire  de 
la  Trémoille,  de  l'an  1393,  qui  l'appelle  son  oncle.  Il 
épousa  Jeanne  de  Pocquières  de  la  maison  des  seigneurs 
de  Belarbre,  en  Anjou  ^  et  en  eu-t  : 

I .°  Jacques  de  la  Trémoille,  qui  assista  à  la  prise  de 
la  ville  d'Oudenarde,  en  1384; 

2.°  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Louis  de  la  Trémoille,  conseiller  de  Philippe, 
duc  de  Bourgogne,  lequel,  par  son  crédit  et  la 
faveur  du  pape  Clément,  qui  siégeait  à  Avignon, 
le  fit  élire  évêque  de  Tournay,  en  1389.  Il  fit  son 
testament  le  pénultième  juillet  141  o,  par  lequel 
il  nomma  héritier  Jean  de  la  Trémoille,  son 
frère,  nomma  pour  exécuteur,  Georges,  seigneur 
de  la  Trémoille  et  de  Sully,  et  en  soumit  l'exécu- 
tion au  parlement  de  Paris.  Il  mourut  le  i5  octobre 
suivant; 

4.°  Persuye  de  la  Trémoille,  mariée  i.°à  Jean  de 
Brillac,  seigneur  de  Mons  en  Lodunois  ;  2.°  le  22 


LATRÉMOILLE.  191 

novembre  141 1,  à  Hyebles  de  la  Roche^  chevalier 
seigneur  de  la  Roche-Bernard. 

XIV.  Jean  de  la  TRÉMOiLLE,^seigneur  de  Fontmorand, 
fut  nommé  en  141 1,  héritier  de  Louis,  son  frère  puîné,  et 
signa  la  même  année,  au  contrat  de  mariage  de  Persuye  de 
la  Trémoille,  sa  sœur.  Il  épousa  Jacquette  d'Oradour,  fille 
d'André  d'Oradour,  chevalier.  De  ce  mariage  est  issu  : 

XV.  Aymé  de  la  Trémoille,  chevalier,  seigneur  de 
Fontmorand,  marié  avec  Anne  de  Mortemart,  dont 
il  eut  : 

i.*»  Antoine  de  la  Trémoille,  l'un  des  hommes 
d'armes  sous  la  charge  du  comte  de  Penthièvre, 
seigneur  de  Sainte-Sevère  en  1455  ; 

2.**  André,  dont  l'article  suit. 

XVI.  André  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Fontmo- 
rand, est  nommé,  dans  un  titre  de  l'évêque  de  Poitiers, 
de  l'an  1480,  et  qualifié  cousin  de  Louis,  seigneur  de  la 
Trémoille.  Il  eut  pour  fils  : 

XVII.  Philippe  de  la  Trémoillle,  seigneur  de  Font- 
morand, qui  vivait  en  1 523,  suivant  le  contrat  de  ma- 
riage de  Gabrielle  de  la  Trémoille,  sa  fille.  Il  épousa 
Marguerite  de  Salignac,  dont  il  eut  : 

.1."  Claude,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Gabrielle  de  la  Tgémoille,  mariée,  le  7  juillet 
i523,  à  René  d'Alogny,  seigneur  de  Rochefort 
et  de  la  Millandière,  fille  de  François  d'Alogny  et 
de  Catherine  Guérin. 

XVI IL  Claude  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Font- 
morand, mort  en  iSSg,  avait  épousé  Madeleine  d'Au- 
busson,  fille  de  Jean  d'Aubusson,  seigneur  de  la  Feuil- 
lade,  de  la  Ville-Dieu  et  de  Gencieux,  et  de  Jeanne, 
dame  de  Vouhec,  en  Poitou.  De  ce  mariage  est  issu  : 

XIX.  François  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Font- 
morand ,  de  Châtelet  et  de  Chassingrimont ,  mort  le 
4  février  1584.  Il  avait  épousé  Marguerite  Pot,  fille  de 
François  Pot,  seigneur  de  Chassingrimont,  et  de  Ga- 
brielle de  Rochechouart.  Il  en  eut  : 

i.°  Marguerite  de  la  Trémoille,  dame  de  Font- 
morand, mariée  à  Charles  Pot,  seigneur  de  Che- 
meaux  et  de  Chambon,  fille  de  Guyot  Pot,  et  de 
Marie  de  Hangest; 


1^2  LA  TRÉMOILLE. 

2.**  Louise  de  la  Trémoille,  dame  de  Châtelet,  de 
Chassingrimont  et  de  la  Renousière,  mariée  à 
Guillaume  d'Aubusson,  seigneur  de  Soliers,  fils 
puîné  de  François  d'Aubusson,  seigneur  de  la 
Feuillade,  et  de  Louise  de  Pot  de  Ghemeaux. 

CINQUIÈME    BRANCHE. 

Seigneurs  de  Fontongier^  dont  on  n'a  point  trouvé  la 
jonction  avec  les  précédentes. 

I.  Jacques  de  la  Trémoille,  fut  présent  au  contrat  de 
mariage  de  Gharles,  son  fils,  de  l'an  i532.  Il  épousa  Fran- 
çoise de  Beaumont,  dont  il  eut  : 

IL  Gharles  de  la  Trémoille,  mariéj  de  l'autorité  de 
son  père,  par  contrat  du  7  avril-  i532j  à  Françoise  de 
Launay,  qui  fut  mère  de  : 

III.  Georges  de  la  Trémoille,  qui  rendit  un  hom- 
mage, le  18  septembre  1602,  et  fit  son  testament  le 
5  avril  16 10.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  7  mai  i58i, 
Charlotte  de  Vouhec,  dont  il  eut  : 

IV.  René  de  la  Trémoille,  qui  donna  un  aveu  et 
dénombrement,  le  16  octobre  161 3,  et  partagea  les  biens 
de  son  père,  le  3o  décembre  1614.  Il  est  nommé  en 
d'autres  actes  des  14  (décembre  1620  et  premier  septembre 
i635.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  9  juillet  161 2, 
FrançoisedeBolinars,  dont  il  eut  : 

V.  Léonard  de  la  Trémoille,  seigneur  de  Fontangier^ 
demeurant  à  la  Bruyère,  paroisse  de  Saint-Nazaire,  en 
Berri.  Il  fit  hommage  et  donna  aveu  les  16  et  19  mai 
1659.  Il  ipovX2iiX  \  d'argent  au  chevron  de  gueules,  accom- 
pagné de  deux  aiglette^  de  sable  et  d'une  étoile  d'a:[ur, 
sui\antsa  production  devant  l'intendant  de  Bourges^  qui 
le  renvoya,  comme  noble,  le  i5  octobre  1668. 

Armes  :  écartelé,  au  i  d'azur  à  trois  fleurs  de  lys  d^or, 
qui  est  de  France  ;  au  2  de  Sicile  ;  au  3  de  Laval  ;  au 
4  de  Bourbon-Montpensier;  sur  le  tout  d'or,  au  chevron 
de  gueules,  accompagné  de  trois  aiglettes  d'azur,  bec- 
quées et  membrées  du  second  émail,  qui  est  de  la  Tré- 
moille. 


DE  VERDONNET, 


93 


VERDONNET,  maison  des  plus  anciennes  de  i'Au- 
vergne^  province  où  elle  florissait  dès  la  lin  du  douzième 
siècle. 

Joseph  et  Durand  de  Verdonnet  [Verdunellï) ,  sont 
qualifiés  nobi lis,  dominus  et  77îi les j  l'un  vivait  en  11 90  et 
1197,  et  l'autre  en  i25-i.  Le  premier  se  trouve  avec  la 
qualité  de  chevalier,  miles,  dans  le  Nobiliaire  manuscrit 
de  dom  Coll,  à  la  bibliothèque  du  Roi. 

I.  Durand  de  Verdonnet,  chevaiier  {Durandis  Ver- 
dunelli  quondam  Dominus  et  miles),  était  mort  en  1290,  et 
avait  épouse'  Jeanne  de  la  Roche-Aymon.  Ce  degré  se 
justifie  par  une  expédition  en  latin  de  renonciation  et  de 
quittance  consentie  au  profit  d'Etienne  de  Verdonnet 
(Dominus  Stephanus  Ver  dune  lli  miles),  par  frère  Odile  de 
Verdonnet,  religieux  militaire  et  hospitalier  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem,  frère  Bertrand  de  Verdonnet,  reli- 
gieux militaire  de  la  noble  et'dévote  église  de  St. -Julien  de 
Brioude,  pour  raison  de  la  succession  de  Durand  de 
Verdonnet,  leur  père,  et  de  celle  de  Jeanne  de  la  Roche- 
Aymon,  leur  mère  ;  cet  acte,  du  jeudi  d'après  la  fête  du 
bienheureux  Martin  d'hiver  de  l'année  1290,  et  expédié 
par  Ignaret,  sous  le  scel  royal  de  la  prévôté  du  Pont  du 
Château,  en  Auvergne,  prouve  qu'il  fut  père  de  : 
I .°  Etienne,  dont  l'article  suit  ; 

2.0  Bertrand  de  Verdonnet,  religieux  militaire  de  la 
noble  et  dévote  église  de  Saint-Julien  de  Brioude, 
en  1282,  vivant  encore  en  1290,  suivant  le  Nobi- 
liaire manuscrit  d'Auvergne  de  dom  Coll  ; 
3.°  Odile  de  Verdonnet,  chevalier  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  vivant,  ainsi  que  ses  frères^  en  1290, 
suivant  le  même  Nobiliaire. 

II.  Etienne  de  Verdonnet,  chevalier,  seigneur  de 
Verdonnet,  vivait  en  1290.  Ce  degré  se  justifie,  i.°  par 
une  expédition  en  latin,  de  concession  et  don  d'un  ter- 
ritoire appelé  risle,  auquel  Etienne  de  Verdonnet  donna 
son  nom,  que  cette  seigneurie  porte  encore  de  nos  jours, 
et  consentie  au  profit  dudit  Etienne  de  Verdonnet  [Do- 
miniis  Stephanus  Verdunellï,  miles),  par  Louis  deBeaujeu, 
ïo-  i3 


194  DE  VERDONNET.   . 

seigneur  de   Montferrand,     l'an    1 290,   avec  droit  et  pri- 
vilège,  pour  lui  et  ses   successeurs,    de    toute    exemption 
de  cens,   péage   et   autres,   et  de    bâtir  avec  des  créneaux, 
enfin  de  jouir  des  mêmes   privilèges   que  les  seigneurs  et 
nobles  de  cette  province.   Cette  cession  fut  confirmée  par 
lettres-patentes  du    roi    Philippe,   du    mois  d'avril   i33ij 
scellées  du   grand   sceau    de    cire    verte,    en  lacs  de   soie 
rouge   et  verte;   2.°    par    une     expédition,   en  latin,    de 
vente  d'une  certaine  terre,   située  et  assise  dans   le  terri- 
toire    de    Larauzeyt,   et    consentie   au  profit  de  seigneur 
Etienne   de  Verdonnet,    chevalier,    [Dominus    Stephamis 
Verdunelli  ,    miles)  ,    par     Barthelemi   Arnaud  ,     clerc , 
moyennant    la  somme  de  soixante  et  dix  sols  tournois,  et 
ce,   du   jeudi  d'après  la   fête  de   la  nativité  de  la  bienheu- 
reuse vierge   Marie,   de  l'année    1290,  et  expédiée   par   Al- 
bert, sous  le  scel  royal  de  la  prévôté  du  Pont  du  Château  ; 
3.°   par    l'expédition    en    latin    d'une    sentence   du    bailli 
d'Auvergne,    pour    raison    de    différents    cens,   situés    et 
assis  sur  certains   héritages  du   finage  des  villes  de  Mont- 
ferrand   et  d'Enezat,   et  rendue  d'entre  noble  homme  sei- 
gneur   Etienne   de  Verdonnet,    chevalier   [nobilem    virtim 
Dominum  Stephanum  Verdunelli^   militem)  et  d'entre  Jean 
de   Rochefort  ;    l'acte   est  du    vendredi   d'après   la  fête  du 
bienheureux   Hilaire  de  l'année    1 3 10,   et  expédié  sous    le 
scel  royal  de  Montferrand,  en  Auvergne;  4.°    par  l'expé- 
dition en   latin   d'une   donation  de  différents  biens,  et   en 
mauvais    état,    et  dans    laquelle  on   trouve    cependant    le 
nom    d'Etienne   de  Verdonnet,-  chevalier,   {Dominus    Ste- 
phamis Verdunelli,  miles)  ;  ladite   donation    consentie  au 
profit    dudit    seigneur    Etienne  de   Verdonnet;    l'acte  est 
du   mardi  d'après  la  fête   du  bienheureux  Nicolas   de  l'an- 
née i3i5,   et  expédié   par  Girard,  sous     le  scel   royal  du 
Pont  du  Château,   en  Auvergne;   5.**  'par   une  expédition 
en  latin,  d'échange  de  différentes  terres,  situées  et  assises 
dans  les  territoires  de   Laslhisthas  et  de  la   Mer-de-Giore, 
et  consentie   d'entre   seigneur  Etienne  de  Verdonnet,  che- 
valier {Dominus  Stephanus  Verdunelli,  miles)  et   Pierre  de 
Bornet  ;    ledit    échange     consenti,   moyennant   une  plus- 
value    de   vingt   sous    tournois,    payés   par  ledit  seigneur 
Etienne  de   Verdonnet   audit   Pierre  de   Bornet;     cet    acte 
est    du    vendredi   d'après    la    fête    du  bienheureux  Luc, 
évangéliste,     de     Tannée    i320,    et  expédié    par    Aynart, 
sous  le  scel  royal  de  Montferrand,  en  Auvergne;  6.°  par 


DE  VERDONNET  1^5 

une  expédition  en  latin,  d'une  reconnaissance  de  cens,  de 
deux  septiers  et  une  émine  de  froment,  et  d'une  poule, 
payable  par  année  à  la  Saint-Julien  et  consentie  au  profit 
de  seigneur  Etienne  de  Verdonnet,  chevalier  [Dominus 
Stephanus  Verdunelli,  miles),  par  Maurice  de  la  Tour, 
iamoiseau  ;  ladite  reconnaissance  de  cens^  située  et 
issise  sur  différents  bâtiments,  sur  un  jardin  de  Ver- 
:aizon,  et  suc  un  pré  du  territoire  ou  de  la  prairie  de 
Lasplanche  ;  l'acte  est  du  lundi  après  la  fête  du  bien- 
heureux Martin  d'hiver,  de  l'année  i322,  et  expédié  par 
3ayrelli,  sous  le  scel  royal  de  Montferrand  en  Au- 
vergne. Il  est  aussi  parlé,  dans  un  renvoi  de  la  cour  des 
lides,  d'une  donation  consentie  au  profit  d'Etienne  de 
/erdonnet,  par  Guillaume  Ruff}^,  de  l'an  1292.  —  Plus, 
l'un  contrat  passé  entre  ledit  Etienne  de  Verdonnet  tt 
Stienne  Dalmas,  de  Tan  i323.  —  Et  enfin,  d'une  recon- 
laissance  consentie  au  profit  dudit  Etienne  de  Verdon- 
let,  par  Renaud  de  Mégel,  de  l'an  i326.  —  Il  est  dit 
lans  ce  renvoi  que  tous  ces  titres  sont  écrits  en  latin, 
:t  qu'Etienne  de  Verdonnet  y  est  qualifié  de  miles.  Il  fit 
ine  fondation  dans  l'église  de  Bouzel,  pour  le  repos  de 
'âme  de  Durand  de  Verdonnet,  son  père,  et  de  Jeanne 
le  la  Roche-Aymon,  sa  mère.  Il  avait  épousé  François 
le  Gurton,  qui  testa  en  l'ioj^  comme  on  verra  au  degré 
uivantj  et  en  eut  : 

i.°  Pierre_,  dont  Tarticle  suit  ; 

2.°  Antoine  de  Verdonnet,  religieux  de  l'ordre  mi- 
litaire et  hospitalier  de  Saint-Jean  de  Jérusalem, 
en   1337; 

3.°  Autre  Pierre,  religieux  militaire  de  la  noble  et 
dévote  église  de  Saint-Julien  de  Brioude,  en  i334 
et  1337; 

4.°  Marie  de  Verdonnet,  qui  était  mariée  en  i337, 
avec  Pierre  de  la  Chassaigne,  damoiseau. 

III.  Pierre  de  Verdonnet,  I"  du  nom,  damoiseau, 
Petrus  Verdunelli,  domicellus),   seigneur  de  Verdonnet. 

Ce  degré  est  prouvé,  i.°  par  l'expédition,  en  latin,  du 
estament  de  Françoise  de  Gurton,  veuve  du  seigneur 
Siienne  de  Verdonnet  (Francisca  de  Curtone  relicte  domini 
Stephani  Verdunelli  qiiondam  militis),  et  consenti  au  profit 
le  Pierre  de  Verdonnet,  damoiseau  {Pétri  Verdunelli,  do- 
nicelli),  qu'elle  fait  son   héritier,   et    de   frère  Antoine  de 


196  DE  VERDONNET. 

Verdonnet,  religieux  militaire  et  hospitalier  de  St-Jean 
de  Jérusalem,  et  de  frère  Pierre  de  Verdonnet.  religieux 
militaire  de  la  noble  et  dévote  église  de  Saint-Julien  de 
Brioude,  et  de  Marie  de  Verdonnet,  consorte  de  Pierre  de 
la  Chassaigne,  damoiseau,  auxquels  elle  fait  des  legs,  et  tous, 
ses  enfants  et  dudit  défunt  ;  et  ce  du  jeudi  d'après  la  fête 
de  la  nativité  de  la  bienheureuse  Marie_,  vierge,  de  l'année 
iSSy,  et  expédié  par  J.  Dalcheyritas,  sous  le  scel  royal  de 
Montferrand,  en  Auvergne  ;  2.°  par  un  renvoi  de  la  cour 
des  aides,  qui  fait  mention  d'un  contrat  de  vente,  en  latin, 
consenti  au  profit  de  Pierre  de  Verdonnet,  fils  d'Etienne 
de  Verdonnet,  de  l'année  iSSy,  et  d'un  contrat  de  vente, 
en  latin,  consenti  au  profit  d'iÉlipx  de  Chalus,  veuve  dudit 
Pierre  de  Verdonnet,  de  l'année  i343;  3.°  par  une  expédi- 
tion, en  latin,  de  vente  de  fruits,  pour  quatre  ans,  con- 
sentie au  profit  d'^lipx  de  Chalus,  veuve  de  défunt  Pierre 
de  Verdonnet,  vivant  damoiseau,  et  tutrice  et  administra- 
trice de  Girard  et  de  Marguerite,  ses  enfants,  et  dudit  dé- 
funt Pierrede  YQvdonnQi{2Elips  de  Caslucio7^elicte Pétri  Ver- 
dunelli  quondamdomicelli , tutrice  et  administratriceGi7^ardi 
et  Margaritte  liberorum  suorum,  et  quondam  dicti  Pétri 
Verdiinelli).  Ladite  vente  consentie  par  Guillaume  Chatat, 
moyennant  la  somme  de  40  francs,  pour  lesdites  quatre 
années,  et  située  et  assise  sur  une  certaine  terre  de  Bouzel, 
mouvante  du  domaine  et  de  la  censive  de  sesdits  enfants 
et  dudit  défunt  Pierre  de  Verdonnet,  et  ce,  du  jeudi  d'après 
la  quinzaine  de  l'Annonciation  de  notre  Seigneur,  de 
l'année  1346,  expédiée  par  J«  Dalcheyritas,  sous  le  scel 
royal  de  Montferrand,  en  Auvergne;  4.°  par  l'expédition, 
en  latin,  d'une  vente  et  reconnaissance  de  cens  d'une 
quarte  de  froment,  payable,  par  année,  à  la  fête  de 
Saint-Julien  et  consentie  au  profit  d'^lipx  de  (>halus, 
veuve  de  défunt  Pierre  de  Verdonnet,  vivant  damoiseau, 
et  tutrice  et  administratrice  de  Girard  et  de  Marguerite, 
ses  enfants  et  dudit  défunt  Pierre  de  Verdonnet  { ^Hps 
de  Cashicio  relicte  Pétri  Verdimelli  qtiondam  domicelli,  tutrice 
et  administratrice  Girardi  et  Margaritte^  liberorum  suoruyn,  et 
quondam  dicti  Pétri  Verdunelli)  par  Guillaume  Chatat.  La- 
dite vente  et  ladite  reconnaissance,  consenties  moyennant 
trente  livres,  et  situées,  et  assises  sur  une  certaine  terre 
du  territoire  de  Bouzel,  et  mouvante  du  domaine  et  de 
le  censive  de  sesdits  enfants  et  dudit  défunt  Pierre  de 
Verdonnet,  l'acte   est    du   jeudi    d'après   la    quinzaine   de 


,  ■  DE  VERDONNET.  ,^7 

l'Annonciation  de  notre  Seigneur^  de  l'anne'e  1 346,  et 
expédié  par  J.  Delcheyritas,  sous  le  scel  royal  de  Mont- 
ferrand,  en  Auvergne.  Il  appert,  par  ces  différents  actes, 
qu'il  avait  épousé  ^lipx  de  Chalus,  dont  il  eut  : 

I ."  Girard^  dont  l'article  suit  ; 

2.*  Marguerite   de  Verdonnet,  qui  était   sous  la  tu- 
telle de  sa  mère  en  i  346. 

IV.  Girard  de  Verdonnet,  chevalier^  seigneur  de 
Verdonnet  {Nobilis  dominus  Girardus  Verdunelli,   mites)» 

Ce  degré  se  justifie,  1°  par  un  viel  inventaire,  où  il 
est  fait  mention  d'une  fondation^  faite  l'an  i38o,  à  l'église 
de  Bouzel,  par  Girard  de  Verdonnet,  fils  de  Pierre  de 
Verdonnet.  —  Plus,  de  différents  actes  d'^Eiipx  de  Chalus, 
mère  et  tutrice  de  Girard  de  Verdonnet  et  de  Marguerite 
de  Verdonnet;  et  de  plusieurs  titres  qui  prouvent  que 
ledit  Girard  de  Verdonnet  fut  un  grand  homme  d'hon- 
neur; 2.°  par  l'expédition^  en  latin  d'un  échange  en 
bonne  forme,  entre  Girard  de  Verdonnet,  damoiseau 
[Girardus  Verdunelli  domicellus]  et  le  nommé  Michel, 
de  l'année  i358,  et  expédiée  par  Monteix,  sous  le  scel 
royal  de  Montferrand,  en  Auvergne;  3.°  par  l'expédition, 
en  latin,  d'un  bail  à  ferme  d'un  moulin,  et  de  différents 
héritages,  situés  à  Verdonnet,  et  consenti  pour  quatre  an- 
nées par  noble  homme  seigneur  Girard  de  Verdonnet,  che- 
valier (Nobilis  vir  dominus  Girardus  Verdunelli,  miles),  au 
profit  de  Jean  Clavet,  moyennant  différentes  conditions, 
et  une  contribution  de  corvées  et  de  différentes  espèces  de 
denrées,  et  payables,  par  année,  à  la  St. -Martin;  l'acte  est 
du  i"  vendredi  d'après  la  fête  du  bienheureux  Antoine, 
de  l'année  1391,  et  expédié  par  Gautéry,  sous  le  scel 
royal  de  Montferrand,  en  Auvergne.  Il  avait  épousé  Su- 
zanne de  Rôchefort  d'Ailly,  laquelle  était  veuve  de  lui, 
en  1398,  et  tutrice  de  Beraud,  leur  fils,  qui  suit  : 

V.  Beraud  de  Verdonnet,  damoiseau,  seigneur  de 
Verdonnet  et  de  la  Roche  [nobilis  Beraldus  de  Verdunel 
domicellus,  dominus  de  Verdunel),  et  dans  son  dernier 
contrat,  scutifer. 

Ce  degré  est  prouvé,  i.°  par  l'expédition,  en  latin,  de 
la  vente  d'une  terre  située  et  assise  dans  le  terroir  de 
Verdonnet,  et  consentie  au  profit  de  Suzanne  de  Roche- 
fort     d'Aillv,      veuve     de    défunt    Girard    de    Verdonnet 


igg  DE  VERDONNET. 

vivant  chevalier,  et  tutrice  et  administratrice  de  Berard, 
son  fils,  et  dudit  défunt,  Girard  de  Verdonnet  (Su^anna 
de  RuppeForti,exDaljr^  relicte  Girardi  Verdunelli  quondam 
militis,  tuUHce  et  administratrice^  Beraldi  filii  sui,  et 
quondam  dicti  Girardi  Verdunelli)^  par  Pierre  Char- 
liart,  moyennant  quatre  livres  d'argent,  monnaie  cou- 
rante, le  mardi  d'après  là  fête  du  bienheureux  Martin 
d'hiver,  de  Tannée  iSgS,  et  expédiée  par  P.  Gautéry, 
sous  le  scel  royal  de  Montferrand,  en  Auvergne;  2.°  par 
l'exj^édition,  en  latin,  du  bail  à  ferme  du  lieu,  et  du 
moulin  de  Verdonnet,  et  de  ses  prés_,  terres,  pâtures, 
et  autres  droits,  sous  la  réserve  des  cens,  et  consenti 
pour  neuf  années,  par  noble  Beraud  de  Verdonnet, 
damoiseau,  seigneur  dudit  lieu  de  Verdonnet  [Nobilis 
Beraldus  de  Ver  dune  l,  domicellus,  doniinus  de  Verdunel)y 
au  profit  de  Guillaume  Gay,  moyennant  treize  livres 
d'argent,  monnaie  courante,  de  différentes  espèces  de 
denrées  pour  la  première  année,  et  quatorze  livres  d'ar- 
gent, aussi  monnaie  courante,  et  autres  espèces  de  den- 
rées, pour  chacune  des  années  à  venir,  jusqu'à  la  fin 
dudit  bail  à  ferme,  et  pajable  à  la  Toussaint  ;  l'acte  est 
du  19  novembre  142 1^  et  expédié  par  J.  Solussat,  sous 
le  scel  royal  de  Montferrand,  en  Auvergne;  3.°  par  un 
vieil  inventaire,  qui  fait  mention  d'une  transaction  passée 
entre  Beraud  de  Verdonnet  et  les  habitants  de  Bouzel, 
pour  raison  d'un  droit  de  passage,  que  Suzanne  de  Ro- 
chefort  d'Ailly,  sa  mère  et  sa  tutrice,  avait  laissé 
prendre  par  lesdits  habitants  de  Bouzel  ;  l'acte  est  de 
l'année  1424.  11  avait  épousé  Jacqueline  de  Bort,  dont 
il  eut  : 

i.^  Olivier,  dont  l'article  suit; 

2.**  Pierre  de  Verdonnet  de  la  Roche,  chevalier  de 
l'ordre  religieu^,  militaire  et  hospitalier  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem,  en  1469  ; 

3."  Claude-Louis  de  Verdonnet,  chevalier  du  même 
ordre,  qui  transigea  avec  ses  frères,  l'an  1456. 

VI.  Olivier  de  Verdonnet,  damoiseau,  seigneur  de 
Verdonnet  [nobilis  Olivius  de  Verdoîtnel,  domicellus  do- 
minus  de  Verdonnel.)  .Ce  degré  est  prouvé,  i.°  par  une 
quittance  qui  prouve  qu'en  premières  noces,  il  avait  épouse 
en  1459,  Marie  de  Tournebize,  dont  il  n'a  point  eu  d'en- 
fants; 2."  par  un   vieil  inventaire  qui  fait  mention  du  con- 


DEVERDONNET.  igg 

trat  de  mariage  de  noble  Olivier  de  Verdonnet,  e'cuyer^  et 
seigneur  de  Verdonnet,  avec  Madeleine  de  Laire,  de  l'annce 
1482  ;  et  d'une  transaction  passée  en  1456,  entre  ledit 
Olivier  de  Verdonnet,  Pierre  de  Verdonnet,  et  Claude- 
Louis  de  Verdonnet,  ses  frères,  chevaliers  de  Rhodes, 
et  d'entre  Jacqueline  de  Bort,  leur  mère  ;  3.°  par  une 
expédition,  en  latin,  de  traité  entre  noble  Olivier  de 
Verdonhetj  damoise'au  ,  seigneur  de  Verdonnet  ,  [nobilis 
Olivius  de  Verdonnel  domicellus,  dominus  de  Verdonnet), 
et  noble  frère  Pierre  de  Verdonnet  de  la  Roche,  reli- 
gieux militaire  et  hospitalier  de  Saint-Jean  de  Jéru- 
salem, pour  raison  de  la  succession  de  Jacqueline  de 
Bort,  leur  mère,  veuve  de  noble  Beraud  de  Verdonnet, 
vivant  seigneur  de  Verdonnet  et  de  la  Roche,  et  écuyer, 
[Jacoba  de  Bort  relicte  nobili  Beraldi  de  Verdonnel,  qiion- 
dam  dominum  de  Verdonnel  et  de  Larochi,  et  scutifer)  ; 
ledit  traité  consenti  moyennant  la  somme  de  quatre- 
vingt-dix  écus  d'or  ,  que  ledit  seigneur  Olivier  de 
Verdonnet,  paya  comptant  audit  Pierre  de  Verdonnet 
de  la  Roche,  son  frère  pour  faire  passage  à  Rhodes, 
et  sous  la  réserve  dudit  Pierre  de  Verdonnet  de  la  Roche, 
de  ce  qui  lui  reste  dû  par  ledit  Olivier  de  Verdonnet, 
son  frère ,  pour  sa  légitime  de  la  succession  dudit  défunt 
Beraud  de  Verdonnet,  leur  père;  cet  acte  est  du  4  mars 
1469,  et  expédié  par  J.  Lera,  sous  le  scel  royal  de  Mont- 
ferrand,  en  Auvergne  ;  4.°  par  une  expédition,  en  latin, 
de  traité  consenti  le  5  février  1470,  entre  ledit  noble  Oli- 
vier de  Verdonnet,  damoiseau,  seigneur  de  Verdonnet  et 
les  consuls  de  Vertaizon,  de  Bouzel  et  de  Vassel,  p-our  rai- 
son des  réparations  desdits  lieux  de  Vertaizon,  de  Bouzel 
et  de  Vassel  ;  ledit  acte  expédié  par  J.  Lera,  sous  le  scel  royal 
de  Montferrand,  en  Auvergne;  5.°  parle  renvoi  de  M.  de 
Fortia,  où  il  est  fait  mention  d'une  lettre  missive,  écrite  par 
le  sieur  de  la  Roche,  capitaine  de  Mevolit,  et  adressée  à  son 
frèr«j,  le  sieur  de  Verdonnet,  et  datée  de  Rhodes,  le  12 
juin  1481.  — Plus,  il  y  est  aussi  fait  mention  d'une  quit- 
tance du  19  avril,  i5oi,  signée  Pancot ,  de  deux  ducats 
et  demi  ,  reçus  du  sieur  commandeur  de  Celles  ;  les- 
quels  avaient  été  pris  par  le  sieur  Verdonnet,  neveu 
dudit  commandeur  ;  dans  le  procès-verbal  des  preuves  de 
Madelaine  de  Verdonnet,  dont  il  sera  parlé  ci-après, 
messieurs  les  commissaires  de  Malte  ont  relaté  les  actes 
ci-dessus,  du  12  juin  148 1,  et  du   19  ivril   i5oi  ;  et  dans 


200  DE  VERDONNET. 

leurs  conclusions,  ils  disent,  au  sujet  d'un  bref  accordé  : 
«  faveur  que  méritait  à  juste  titre  une  aussi  ancienne  et 
qualifiée  noblesse  que  celle  de  Verdonnet,  qui  a  donné 
à  notre  ordre,  depuis  des  tems  bien  reculés,  des  cheva- 
liers; 6.°  par  l'expédition,  en  latin,  de  lettres  de 
promotion,  aux  quatre  ordres  mineurs,  pour  Jean  de 
Verdonnet,  clerc  du  diocèse  de  Clermont  ,  du  12  juin 
i5oo  ,  et  ensuite  comte  de  Brioude,  en  i5o2  ,  et  fils  de 
noble  seigneur  Olivier  de  Verdonnet  ,  et  de  Madelaine 
de  Laire,  comme  il  'sera  dit.  ci-après,  lesdites  lettres 
expédiées  par  Véturis  ;  il  appert  par  tous  ces  actes, 
qu'Olivier  de  Verdonnet,  damoiseau,  avait  épousé, 
i.°eni459,  Marie  de  Tournebize,  dont  il  n'eut  point 
d'enfants;  2.°  en    1482,  Madelaine  de  Laire,  dont  il  eut: 

i.°  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2.°  Jean  de  Verdonnet,  reçu  chanoine  et  comte  de 
Brioude,  le  4  janvier  i5o2. 

VII.  Noble  Pierre  de  Verdonnet,  II®  du  nom,  écuyer  , 
seigneur  de  Verdonnet.  Ce  degré  est  justifié,  i.®  ;  par  l'ex- 
pédition en  latin  d'un  extrait  du  registre  des  réceptions 
du  noble  et  religieux  chapitre  de  l'église  royale  de  Saint- 
Julien  de  Brioude,  qui  porte:  «  Aujourd'hui  quatre 
»  janvier  mil  cinq  cent  deux,  à  la  prière  et  supplique 
»  de  demoiselle  Madelaine  de  Laire,  veuve  de  noble 
)r  Olivier  de  Verdonnet,  vivant  seigneur  ue  Verdonnet 
»  et  écUyer  (  scutifer  )  ,  et  tutrice  de  Pierre  et  de  Jean 
»  ses  enfants  ,  et  dudit  défunt  ,  les  dignitaires  et  les 
»  nobles  religieux  de  l'église  royale  de  Saint-Julien  de 
«Brioude,  se  sont  assemblés  extraordinairement  et  capi- 
))  tulairement ,  pour  la  réception,  dans  notre  cha- 
»  pitre,  dudit  Jean'  de  Verdonnet,  clerc,  et  de  race 
))  noble  [de  nobili  geiteri  ),  et  à  nous  présenté  par  ladite 
»  damoiselle,  de  tout  quoi  après  le  dernier  examen  que 
»  nous  avons  fait  par  titres  et  par  témoins,  qu'il  est  véri- 
»  tablement  issu  de  race  noble  [de  nobili  generi)^  et  légi- 
»  time,  et  vivant  dans  la  foi  de  notre  saint  père  le  Pape 
»  et  de  l'église  chrétienne,  nous  l'avons  reçu  au  rang 
»  de  chanoine  noble  et  religieux  de  notre  dite  église  de 
«  Saint-Julien  de  Brioude,  et  pour  être  prébende  à  la  pre- 
))  mière  vacance  ,  qui  sera  à  son  tour  ;  et  de  tout  quoi 
»  nous    avons    signé.     —     Signe     Comptour-d'Apchon  ; 


DEVERDONNET.  20  1 

»  Doyen;   et  plus  bas  de  mandato    domini  mei,    et    si- 
))  gné  Marbran  on    Marbrun,   secrétaire   »  ;  2.°    par  l'ex- 
pédition du   contrat  de   mariage   de  noble  Pierre  de  Ver- 
donnet,      seigneur    de  Verdonnet,   iils    de   noble     Olivier 
de  Verdonnet,    vivant    seigneur  de  Verdonnet,   et  demoi- 
selle   Anne  de  Motier  (i),    veuve    de  Louis  de   Bernard, 
seigneur  de  Venzelles,  et  fille  de  Jean  de  Motier,  seigneur 
de  Champestières,   dont  les    descendants  sont  aujourd'hui, 
Motier  de  la  Fayette,    et   en   ont  repris  le  nom  par  subs- 
titution   de    Tannée     1692,     et     de     dame    Catherine  de 
Faugières  ;    ce    contrat  de  mariage   est  du    1 6   décembre 
i528;    3.°  par  l'expédition   d'une  donation   de   tdtis  biens, 
meubles    et    immeubles,    consentie  par  demoiselle    Anne 
de   Motier,  veuve  de  défunt  noble    Pierre   de  Verdonnet, 
vivant  ccuyer,  seigneur  de  Verdonnet,   au  profit  de  noble 
Louis  de  Verdonnet,  son  fils,   et    d'une   somme  d'argent 
au    profit    de   demoiselle   Geneviève     de     Verdonnet,    sa 
fille;    cet  acte   est    du  11    août    i566,   reçu   par    Bonnet, 
notaire  royal  à  Vertaizon  ;4.°   par  l'expédition   des  lettres 
de   relief  et  d'appel,   obtenues  de  la  chancellerie  de  Paris, 
sous   le  règne  de  François  P"",   roi  de   France,    par  Pierre 
de  Verdonnet,   écuyer,   et   sa    femme,  en  date  du    26  fé- 
vrier 1534;  5.°  par  l'expédition  de  vente   d'un  cens,  situé 
et  assis  sur  un  pré   dans  la  justice  de  Vertaizon,  et  au  ter- 
roir   de    Pratbernàrd,     cojiisentie   au   profit   de   Pierre    de 
Verdonnet,    écuyer,    seigneur  de  Verdonnet,    par   Etienne 
Aurel,    moyennant   la  somme  de  quarante  sols   tournois; 
l'acte  est  du  25  juin   i539,  reçu  parChaput,  notaire  royal, 
à   Vertaizon;   6.°  par  trois  traits  de  ban    et    arrière-ban, 
convoqué  en  11  ville  de  Riom,  des  24   août  [534,  dernier 
mars  1544,   et  du  8  juillet  i545;   dans  les  deux    premiers 
desquels,      ledit     Pierre    de    Verdonnet   était   présent;  — 
plus,   deux  quittances,    Tune   faite  au  profit  dudit   Pierre 
de    Verdonnet,   et  de   Pierre  de   Saint-Pardoux,    pour  la 
taxe  sur   eux  faite,  pour  la  contribution    du  ban    et    ar- 
rière ban  de  l'année   1543,   et  datée   du  21  août  de  ladite 
année;  l'autre,   au   profit   de     la    veuve    dudit    Pierre    de 
Verdonnet,   pour   la   taxe  dudit 'ban  et  arrière-ban,   datée 
du  23    novembre   i555    —   plus,   une   quittance  de  2  liv. 


Voyez    l'Histoire    des    Grands     Officiers    de   la   Couronne,    t.    VII, 
page  65. 


202  X  DE  VERDONNET. 

10  sols,  consentie  au  profit  de  la  dame  de  Verdonnet, 
à  laquelle  somme,  ladite  dame  a  été  cotisée,  pour  le  ban 
et  arrière-ban  du  bailliage  de  Montferrand,  le  12  juillet 
i553,  et  signé  Ghamillier;  7.°  par  l'expédition  de  deux 
contrats  du  i3  septembre  1548,  et  du  11  février  i55o, 
reçus  de  Lasalle,  notaire  royal;  8.**  par  l'expédition  d'un 
contrat  de  profession  en  religion,  et  en  mauvais  état,  dans 
lequel  on  trouve  dans  un  endroit,  le  nom  de  demoiselle 
Françoise  de  Verdonnet,  fille  dudit  défunt  noble  Pierre 
de  Verdonnet,  et  dans  un  autre  endroit,  on  y  trouve, 
fille  dudit  seigneur  de  Verdonnet,  du  8  juillet  i554,  reçu 
par  Malye,  notaire  royal  à  Clermont.  Il  appert  par  tous 
ces  acteSj  qu^il  eut  d'Anne  de  Motier,  son  épouse  : 

i.°  Louis,  dont  l'article  suit; 

2.**  Geneviève  de  Verdonnet,  vivante  en  i566; 

3.°  Françoise  de  Verdonnet,  vivante  en  1554. 

VIII.    Noble     Louis    de    Verdonnet,    écuyer,  seigneur 
de  Verdonnet  et  de  Châteauneuf. 

Ce  degré  est  justifié,  i.°  par  l'expédition  du  contrat  de 
mariage  de  noble  Louis  de  Verdonnet,  écuyer,  seigneur 
de  Verdonnet,  fils,  et  héritier  universel  de  défunt  noble 
Pierre  de  Verdonnet,  vivant,  écuyer,  seigneur  de  Ver- 
donnet, et  demoiselle  Jeanne  de  Barbon,  veuve  de  noble 
Antoine  de  Coubladour,  et  filfë  de  défunt  noble  Pierre 
de  Barbon,  et  n'étant  en  la  puissance  de  personne,  du 
16  février  1572,  reçu  de  Lasalle,  notaire  royal,  à  Beau- 
regard;  2."  par  deux  certificats  de  services  rendus  au  Roi, 
par  Louis  de  Verdonnet,  l'un  des  cinquante  gentils- 
hommes commandés  pour  le  service  de  Sa  Majesté  dé- 
livrés, l'un,  par  Gaspard  de  Saint-Herem,  chevalier  de 
l'ordre  du  Roi,  et  l'autre,  par  Jean  de  Beaufort,  mar- 
quis de  Canillac,  aussi  chevalier  de  Tordre  du  Roi, 
des  16  et  17  février  1576;  3.°  par  un  autre  certificat, 
signé  de  Vienne,  gouverneur  du  Bourbonnais,  en  date 
du  19  septembre  i582;  4.°  par  une  quittance,  signée 
Anthoine,  par  laquelle  ledit  Anthoine  confesse*  avoir 
reçu,  de  M.  de  Verdonnet,  la  somme  de  3  liv,  9  s.  8  den. 
pour  sa  part  de  la  contribution  des  frais  faits  par  les  dé- 
putés delà  noblesse,  du  i5  février  i583  ;  5.°  par  des  lettres 
de  la  chancellerie  du  parlement  de  Paris,  obtenues  par 
Louis  de  Verdonnet,  écuyer,  seigneur  de  Verdonnet,- 
pour  le   renouvellement  de  son  terrier,    du  18  avril  iSSy, 


DEVERDONNET.  203 

6.°  par  deux  commissions  obtenues  par  ledit  Louis  de 
Verdonnet,  sur  lesdites  lettres  de  la  chancellerie  du 
parlement  de  Paris,  devant  les  sënechaux  d'Auvergne, 
à  Riom  et  à  Clermont,  pour  le  renouvellement  de  son 
terrier,  des  27  novembre  et  5  décembre  de  ladite  année 
1587;  7.°  par  deux  actes  par  lesquels  l'on  voit  que  noble 
Louis  de  Verdonnet,  écuyer,  seigneur  de  Verdonnet 
et  de  Ghâteauneuf,  a  ëié  guidon,  et  puis  enseigne  de  la 
compagnie  de  gendarmes  du  vicomte  de  Châteaucloux, 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  du  8  novembre  1589,  et 
du  6  février  1590;  8.°  par  un  passeport  pour  ledit  Louis 
de  Verdonnet,  racheté  prisonnier  de  guerre,  avec  ses 
gens,  armes  et  chevaux,  et  accompagné  du  trompette 
du  vicomte  de  Châteaucloux,  du  3o  juillet  iSgo,  signé 
Tissandier,  et  autres;  9."  par  une  lettre  écrite  par  Charles 
de  Valois,  au  sieur  de  Verdonnet,  pour  se  trouver  à 
l'assemblée  des  '  états,  en  la  ville  de  Clermont,  et  datée 
du  5  mai  1594;  10. °  par  un  extrait  du  ban  et  arrière-ban^ 
d'Auvergne,  convoqué  en  la  ville  de  Riom,  en  1594, 
et  dans  lequel  ledit  Lpuis  de  Verdonnet,  eGuyer,  a  été 
compris;  11. "par  un  extrait  des  registres  des  hefs  d'Au- 
vergne, de  la  sénéchaussée  de  Riom,  du  1 1  octobre 
1595,  portant  des  services  rendus  et  à  rendre  à  Sa  Majesté, 
par  noble  Louis  de  Verdonnet,  seignei>r  de  Verdonnet 
et  de  Châteauneuf,  dans  lequel  extrait,  ledit  seigneur 
Louis  de  Verdonnet,  confessant  ne  pouvoir  plus  servir, 
en  personne.  Sa  Majesté,  pour  raison  de  ses  indisposi- 
tions et  de  son  âge,  déclare  que  noble  Marcelin  de 
Verdonnet,  son  fils  aîné,  se  dispose  pour  aller  trouver 
en  personne,  sadite  Majesté,  afin  de  lui  rendre  service, 
et  de  satisfaire  ses  ordonnances,  dont  il  requiert  acte  ; 
12.°  par  l'expédition  du  testament  olographe  de  noble 
Louis  de  Verdonnet,  sieur  de  Verdonnet  et  de  Château- 
neuf,  fait  le  8  juillet  1597,  et  déposé  au  greffe  de  la 
châtellenie  de  Vertaizon,  du  16  mai  i6o5.  Il  appert  par 
ce  testament,  qu'il  s'était  marié  deux  fois,  i  .«>  avec 
Jeanne  de  Barbon,  comme  il  a  été  dit  plus  haut; 
2.°  avec  Anne  de  Com brailles,  et  que  ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

I .°  Marcellin,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Peronelle  de  Verdonnet,   épouse  de  noble   Louis 
du  Vernet,  sieur  du  Bioiet  ; 


204  ^^  VERDONNET. 

3.''  Autre  Peroiielle  de  Verdonnet,  religieuse  le 
2  1  juillet  iSgr,  du  noble  prieure  et  couvent  ré- 
formé de  La  veine  ; 

Du  second  lit  : 

4.°  Jacques  de  Verdonnet,  seigneur  de  Château- 
neuf,  marié  avec  Diane  de  •  Crémeaux,  dont  il 
n'eut  point  d'enfants  ; 

5.°  Gabriel  de  Verdonnet,  mort  en  bas  âge; 

6."  Marie  de  Verdonnet,  qui  épousa,  en  1608, 
noble  Guillaume  lé  Bègue,  écuyer,  seigneur  de 
la  Borde. 

IX.  Noble  Marcellin  de  Verdonnet,  écuyer,  sei- 
gneur de  Verdonnet  et  du  Cendre,  épousa  i.°,  par  con- 
trat du  29  janvier  1606^  reçu  par  Fayol,  notaire  royal 
#QU  Pont  du  Château,  demoiselle  Antoinette  de  Pelli- 
nyères,  fille  de  noble  Jean  de  Pellinyères,  écuyer,  sieur 
de  Saint-Martin,  du  Thuel,  de  la  Villette  et  de  Gomges, 
et  de  demoiselle  Jeanne  d'Oradour  ;  2.°  par  contrat  du 
II  février  1608,  reçu  par  JuUiard,  notaire  royal  au 
Pont  du  Château;  demoiselle  Anne  le  Bègue,  fille 
de  noble  Jacques  le  Bègue,  écuyer,  sieur  de  Laborde, 
et  de  demoiselle  Charlotte  de  Saint-Pardoux,  et  autorisée 
de  ladite  demoiselle  de  Saint-Pardoux,  sa  mère,  et  de 
noble  Jean  de  Saint-Pardoux,  son  oncle  et  son  tuteur, 
écuyer,  sieur  de  Saint-Pardoux >  3/  Louise  de  la  Ver- 
nède,  dont  il  est  parlé  dans  le  testament  dudit  Marcellin 
de  Verdonnet,  qui  sera  cité  ci-après.  —  De  ce  premier 
et  de  ce  dernier  mariage,  il  n'y  a  point  eu  d'enfants.  Ce 
degré  est  encore  justifié,  i.*»  par  un  certificat  du  20  juil- 
let 1596,  signé  de  Chazeron,  par  lequel  il  reconnaît  que 
noble  Marcellin  de  Verdonnnet  a  servi  Sa  Majesté,  dans 
sa  compagnie  des  gendarmes  ;  2."  par  le  dénombrement 
fourni  par  noble  Marcellin  de  Verdonnet,  écuyer,  sei- 
gneur de  Verdonnet,  pardevant  les  commissaires  de  Sa 
Majesté  des  biens  nobles  qu'il  tenait  et  possédait  en  la  se- 
néchaussée  d'Auvergne,  relevant  de  la  seigneurie  de  Ver- 
taizon,  du  9  février  1610;  l'expédition  du  testament  de 
Marcellin  de  Verdonnet,  écuyer,  sieur  de  Verdonnet  et 
du  Cendre,  du  i5  octobre  i63o,  reçu  par  Bonnet,  notaire 
royal  à  Vertaizon  ;  par  ce  testament  il  fait  quelques  avan- 
tages   à    demoiselle     Louise    de     Vcrnèdc,    sa    troisième 


DE  VERDONNET.  2o5 

femme;  et  puis  il  nomme  les  enfants  qu'il  a  eus  de  son 
mariage  avec  demoiselle  Anne  le  Bègue,  sa  seconde 
femme,  lesquels  furent  : 

i."  François^  dont  l'article  suit,  et  qu'il  nomme 
pour  héritier  de  la  moitié  de  ses  biens  ; 

2.°  Louis  de  Verdonnet,  marié  i.°à  Maximilienne 
de  la  Réynerie,  2.°  avec  Françoise  de  Montser- 
vier.  Ses  enfants  furent  : 

a.  Marc,  \ 

b.  Alexandre,    j      Cette    branche    s'est    éteinte 

c.  Marie,  I  dans  cette  maison  des  Roys  de 

d.  Jacqueline,   [  Chandelis ,    et    dans    celle    de 

e.  Isabeau,        \  Severat  d'Auzat  ; 
/.  Marguerite.  / 

3.°  Diane  de  Verdonnet,    religieuse    à  'Billom,   en 

1634; 
4.°  Madeleine  de  Verdonnet  ; 

5/ Marie  de  Verdonnet,  qui  était,  en  1626,  reli- 
gieuse au  noble  prieuré  de  Laveine.  Elle  n'est 
pas  mentionnée  dans  le  testament  de  son  père. 

X.  François  de  Verdonnet,  I"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Verdonnet,  et  en  partie  du  Cendre.  —  Ce 
degré  est  justifié  i.°  par  l'expédition  du  contrat  de  ma- 
riage de  François  de  Verdonnet,  écuyer,  seigneur  de 
Verdonnet,  et  en  partie  du  Cendre,  fils  de  défunt  Mar- 
cellin  de  Verdonnet,  et  de  défunte  demoiselle  Anne  le 
Bègue  et  demoiselle  Gabrielle  de  Villelume,  fille  de  dé- 
funt Antoine  de  Villelume,  vivant,  écuyer,  seigneur  de 
Vassel,  Châteaubrun  et  autres  places,  et  de  dame  Cathe- 
rine de  Chaslus,  et  autorisée  de  ladite  dame  de  Chaslus, 
sa  mère,  et  de  Jacques  de  Villelume,  son  aïeul,  écuyer, 
seigneur  de  Barmontel,  syndic  de  la  noblesse  d'Auvergne, 
du  7  février  1644,  reçu  Peyronnet,  notaire  royal  à 
Herment  ;  2°  par  l'expédition  de  traité  d'entre  François 
de  Verdonnet,  écuyer,  sieur  de  Verdonnet,  et  demoi- 
selle Gabrielle  de  Villelume,  son  épouse,  fille  de  défunt 
Antoine  de  Villelume,  écuyer,  sieur  de  Vassel,  et  de 
Châteaubrun,  et  de  dame  Catherine  de  Chaslus,  et  mes- 
sire  Jean-Charles  de  Villelume,  son  frère  Germain,  sei- 
gneur de  Barmontel  et  Vassel,  maréchal  de  camp  des 
armées  du  Roi,  du  25  août   1654;  reçu  par  Muren,  notaire 


2o6  DEVKRDONNET. 

royal  à.  Riom  ;  3 .®   par  un   certificat  de  services  rendus   à 
Sa  Majesté  par  ledit    François    de    Verdonnet,  du   7   dé- 
cembre   i636,  et   signé  d'AlIet  ;  4.°  par  un  autre  certificat 
de  services,    pour   ledit   François   de    Verdonnet,   chevau- 
léger  dans   une   compagnie  de  mestre  de   camp  d'un  ré- 
giment de    cavalerie,     par  le  baron  de  Caniilac,   le  2  dé- 
cembre   1639;    5.°  par  un  extrait  du  rôle   des  vassaiix   et 
arrière-vassaux    de    Sa    Majesté  par   lequel  ledit  François 
de   Verdonnet    est  taxé  à  deux  soldats  armés;  l'un  d'un 
mousquet  et  de  bandoulière,   et  l'autre   de   pique,   de  cor- 
celles   et  de   hausse-col,    et  chacun  avec  une   épée  et    un 
baudrier,  du   i3    juillet   1639;  6.°    par  deux    renvois   des 
commissaires,  nommés  par  le    Roi,  d'après  sa  déclaration 
du  3o  décembre   iGSG,   et  d'après  l'arrêt  du  conseil  d'état 
du    22   mars    1666,  pour    la     recherche  et  la  vérification 
des  titres  de  noblesse  en  la  généralité  d^Auvergne,     dans 
lesquels     renvois,    ledit    François    de    Verdonnet,    lui  et 
les   siens,  sont  maintenus  dans  leur  noblesse  ;  l'un  de  ces 
renvois  est  de  la  cour  des  aides  de  Clermont-Ferrand,  du 
21   juin    i658,  et  l'autre  est  de  Mr.   de  Fortia,  étendant 
de  la  généralité  d'Auvergne,   du   17   mai    1067;  7.°  deux 
foi    et  hommages,  rendues  à  Sa  Majesté,  devant  les  prési- 
dents,    trésoriers-généraux    de     France,     en    la   généralité 
d'Auvergne  à   Riom,  par  François  de  Verdonnet   écuyer, 
seigneur   de    Verdonnet,    et  en   partie    du    Cendre;   l'une 
de    ces  foi    et  hommages,  rendue    pour  une   partie  de  la 
terre   du    Cendre,    relevante   de   Sa  Majesté,  du   23    juin 
1634,   et  l'autre   rendue,    tant  au  nom  dudit   François  de 
Verdonnet,   qu'en    celui  de    tuteur  des  enfants   de  Louis 
de    Verdonnet,  son   frère,  pour  la    terre    de  Verdonnet   et 
de  ses   dépendances,  et  pour  celle  du  Gendre,    et    de    ses 
dépendances  ;   lesdites  terres  mouvantes    et    relevantes   en 
fief  et  arrière-fief  de   Sa   Majesté,    à    cause  de  son    duché 
d'Auvergne,    et  ladite    terre    du   Cendre    appartenant  en 
partie,    aux    enfants   dudit    défunt,    Louis  de  Verdonnet, 
son   frère,  du    5    juillet  1669;   8.°  l'expédition   du  procès- 
verbal,  littéral  et   testimonial   des  preuves   de  noblesse,  de 
légitimité    et    de    catholicité,    faites    devant    les    commis- 
saires de  Malte,   nommés  par  le    grand-maître,   par  mes- 
sire  François  de  Verdonnet,  chevalier,    seigneur    de    Ver- 
donnet et  autres  places,    pour  Jean   Charles  de  Verdonnet, 
son  fils,     et   de     demoiselle  Gabrielle    de    Villelume,   son 
épouse,    et    pour   être  reçu     en     rang    de  frère,   chevalier 


DEVERDONNET.  207 

de  justice  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  en  la 
vénérable  langue  d'Auvergne  ;  en  re'sumé  desdites 
preuves,  lesdits  commissaires  certifient  à  son  e'minence 
le  grand-maître,  et  à  messieurs  de  la  Langue  d'Auvergne 
d'avoir  vaqué  selon  la  teneur  de  leur  commission,  et  dé- 
charge de  leur  conscience,  aux  susdites  preuves,  sui- 
vant les  usages  et  coutumes  de  leur  religion,  et  qu'ils 
tiennent  lesdites  preuves  et  attestations  pour  bonnes  et 
valables,  et  ce  du  17  et  du  r8  août  1673.  —  Lesdites 
preuves  admises  à  Malte,  le  23  septembre  de  ladite  an- 
née 1673.  —  Il  appert  par  ces  différents  actes  que  Fran- 
çois de  Verdonnet,  chevalier,  seigneur  de  Verdonnet, 
co-seigneur  du  Gendre,  fut  père  de  : 

!.•  Noël,   dont  l'article  suit; 

2.°  Jean-Charles   de  Verdonnet,    reçu  chevalier  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem,  en  1673; 

3."  Françoise-Gilberte    de  Verdonnet,   vivante    en 
1671. 

XL  Noël  de  Verdonnet,  chevalier,  seigneur  de  l'Isle 
et  de  Verdonnet.  —  Ce  degré  se  justifie  par  l'expédition 
du  contrat  de  mariage  de  Noël  de  Verdonnet,  écuyer, 
seigneur  de  Tlsle,  fils  de  François  de  Verdonnet,  écuyer, 
seigneur  de  Verdonnet,  et  de  dame  Gabrielle  de  Ville- 
lume,  et  autorisé  dudit  François  de  Verdonnet,  son  père, 
et  demoiselle  Jeanne  de  Roquelaure,  fille  de  Pierre  de 
Roquelaure,  écuyer,  seigneur  de  Lavort  et  autres  places, 
et  de  dame  Claude  de  la  Verchière  [aliàs  de  Tournebize) 
et  autorisée  dudit  Pierre  de  Roquelaure,  son  père;  du  16 
août  1671,  reçu  par  Giraud  l'aîné,  notaire  à  Thiers.  Dans 
ce  contrat  de  mariage,  Jean-Charles  de  Verdonnet,  et 
demoiselle  Françoise-Gilberte  de  Verdonnet,  autres  en- 
fants dudit  François  de  Verdonnet  et  de  ladite  dame 
Gabrielle  de  Villelume,  sont  légitimés  dans  les  succes- 
sions de  leurs  dits  père  et  mère;  2.°  par  un  certificat  du 
ban  de  la  noblesse  de  la  province  d'Auvergne,  pour  Noël 
de  Verdonnet,  écuyer,  sieur  de  Verdonnet,  et  à  lui  donné 
par  Claude  d'Alègre,  marquis  de  Beauvoir,  sénéchal  d'Au- 
vergne, et  commandant  de  la  noblesse  du  haut  et  bas 
pays  de  la'  dite  province;  par  lequel  il  est  dit  que  Michel 
Laurent  a  servi  dans  ledit  ban  pour  Noël  de  Verdonnet, 
écuyer,  pendant  le  tems  que  la  .noblesse  a  été  employée 
au    service  de  Sa    Majesté,  du   5  décembre  1674,  et  signé 


2o8  DE  VERDONNET. 

d'Alègre,    et  plus   bas  Martin.  L'on  voit  dans  les  preuves 
de  Brioude,   citées   ci-après,    que    ledit   Noël   de  Verdon- 
net  a   été  convoqué  en   1689,   et  qu'il  a  fait  la  campagne 
avec   le   marquis   du   Pont-du-Château,  sénéchal  de   Cler- 
mont,    en    qualité  de  cornette  de  sa   compagnie;  3.*»  par 
une  expédition    de  l'extrait  du  rôle  des    taxes,    faite  par 
M.   le   sénéchal  de    Clermont,  sur  tous  les  gentilshommes 
et    autres    possédant    fief   et  arrière-fief  de   la  dite   séné- 
chaussée,   pour  les  frais  de  la  convocation  du   ban  et  ar- 
rière-ban,   dans  lequel   rôle,    Noël   de  Verdonnet,   écuyer, 
sieur  de  l'Isle,  a  été  compris   pour  la  somme  de  six  livres, 
du  22  août  1691,   et  signé  Pascal,   procureur  du   Roi;  — 
4.'*   par   une  expédition  de  compromis,  entre  Noël  de  Ver- 
donnet,  écuyer,    sieur   de  l'Isle, 'fils    et  héritier  universel 
de   défunt  François  de  Verdonnet,  écuyer,  seigneur  de  Ver- 
donnet et   de    défui)te    dame   Gabrielle   de    Villelume,  et 
Jean-Charles     de     Verdonnet,    son    frère,     chevalier    de 
l'ordre    de    Saint-Jean   de    Jérusalem,    pour  raison   de  la 
légitime    due    audit     Jean-Charles    de    Verdonnet,     dans 
les   successions   dudit  défunt   François  de  Verdonnet,  leur 
père,  et   de   ladite  défunte  dame  Gabrielle    de   Villelume, 
leur  rnère,  du   26   mars   i685,  reçu   par  Lascrotas,  notaire 
royal  à  Clermont;  5.°  par  une  expédition  d'acte  d'offre  faite 
par  messire   Noël  de  Verdonnet,  chevalier,  sieur  de  Verdon- 
net, à  messire  Jean-Charles  de  Verdonnet,  son  frère,  che- 
valier de   l'ordre  de  Saint- Jean  de  Jérusalem,  pour  raison 
de  différents  contrats   de  rente  due  audit   Jean-Charles  de 
Verdonnet,  pour  sa  légitime   sur  les  biens    de  leurs   père 
et  mère,  du  2   novembre  1686,  reçu   par  Vernet,   notaire 
royal    à   Bouzel;  —  6."  par    Fexpédition   du  procès  verbal 
littéral  et  testimonial   des   preuves   de    noblesse,   de  légi- 
timité, et   de    Catholicité,    faites  devant  les    commissaires 
de   Brioude  nommés   par  le   chapitre,  par    Noël  de   Ver- 
donnet,   écuyer,    sieur  de   Verdonnet,   pour  Jean-Claude 
de  Verdonnet,    son  fils,   et  de  demoiselle  Jeanne  de  Ro- 
quelaure,   son  épouse,   pour  être   reçu  chanoine  comte  de 
l'église     royale    de   Saint-Julien   de    Brioude;  en  résumé, 
lesdits  commissaires  ont  dressé  leur   procès  verbal  de  tout 
ce  que  dessus,  pour  en   être  fait  rapport  au  prochain  cha- 
pitre,  et    ce    du    17  et    du   dernier  mai  1690.  —  Lesdites 
preuves  admises  par  le  chapitre    de    Brioude,   le   I"  juin 
de  ladite  année    1690;  7.°  par  l'expédition   du   testament 
de    messire    Noël  de    Verdonnet,     chevalier,    seigneur  de 


DE  VERDONNET;  209 

Verdonnet,  du  19  juillet  lyoS,  reçu  par  Chouvet,  notaire 
royal  à  Clermont;  8.°  par  l'expédition  du  testament  de 
dame  Jeanne  de  Roquelaure,  veuve  de  messire  Noël  de 
Verdonnet,  vivant,  chevalier  seigneur  de  Verdonnet, 
du  8  avril  1704,  reçu  par  Lagardette,  notaire  royal  à 
Billon.  Dans  ces  deux  testaments,  ils  nomment  et  lèguent 
leurs  enfants,   qui  furent  : 

I .°  François,  dont  l'article  suit  ; 

2.®  Maximilien-Clair    de   Verdonnet,    qui  fonde  la 

seconde  branche  rapportée  ci-après  ; 
3.**  Jean-Claude  de'  Verdonnet,  chanoine  et  comte 

de  Saint-Julien  de  Brioude; 
4.°  Gitbert  de  Verdonnet,   qui  fut  capitaine  au  re'- 

giment  de    la  Fare    le   3  octobre    1709,   ensuite 

major    de    milice,    et    est  décédé   dans  la  même 

année. 

^XII.  François  de  Verdonnet,  II^  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  Verdonnet,  tuteur  de  Maximilien  de 
Verdonnet,  son  frère  puîné,  épousa,  par  contrat  du 
4  avril  171 2,  reçu  par  Ségret,  notaire  à  Bleslé,  Madelaine 
de  Retz,  fille  de  messire  Jean  de  Retz,  chevalier, 
seigneur  du  Crouzet  et  autres  lieux,  et  de  dame  Marie 
du  Bos;  de  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Jacques  de  Verdonnet,  marié  avec  Anne- Fran- 
çoise de  Mont-d'Or,  dont  il  n'eut  point  d'en- 
fants ; 

2.**  François,  dont  l'article  suit; 

3.°  Madelaine  de  Verdonnet,  religieuse  ursuline  à 
Montferrand. 

XIII.  François  de  Verdonnet,  IIP  du  nom,  che- 
valier^ seigneur  de  Verdonnet,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  chef  de  bataillon  des 
grenadiers  royaux  d'Auvergne,  épousa,  le  9  juin  1765, 
contrat  reçu  par  Sauzet,  notaire  à  Billom,  demoiselle 
Laville,  fille  de  Jean-Baptiste  Laville,  et  de  dame  Eli- 
sabeth de  Vaux;   de  ce  mariage,   sont   issus: 

I.**  François,   dont  l'article  suit  ; 

2.°  Jacques  de  Verdonnet,  dont  il  est  parlé  à  l'ar- 
ticle de  son  frère  ; 

3.°  Marguerite    de    Verdonnet,    mariée,   le   6   sep- 
io.  14  ' 


2IO  DE  VERDONNET. 

tembre  1790,  contrat   reçu    par   Richard,   notaire 
royal  à  Billom,  à  M.  Morin  de  Layras. 

XIV.  François  de  Verdonnet,  IV°  du  nom,  capi- 
taine et  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  et  Jacques  de  Verdonnet^  son  frère,  chef  d'es- 
cadroUj  et  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  ne  sont  pas  mariés;  ils  ont  émigré  en  1 791.  Ils 
ont  servi  dans  l'armée  des  princes.  Après  le  licenciement 
de  cette  armée,  François  de  Verdonnet  passa  dans  celle 
de  Condé;  il  y  est  resté  constamment  attaché,  jusqu'au 
licenciement  du  24  février  1801  ;  et  Jacques  de  Verdon- 
net passa  au  service  des  alliés.  Pendant  leur  émigration, 
Marguerite  de  Verdonnet,  leur  sœur,  de  concert  avec 
son  mari,  se  fit  adjuger  le  tiers  de  la  terre  de  Verdonnet, 
qu'elle  réclama  pour  sa  légitime;  les  autres  deux  tiers 
furent  saisis  par  la  nation  et  vendus  par  adjudication  du 
district   de  Billom,   le   16  juin    1796. 

SECONDE    BRANCHE. 

XII.  Maximilien-Clair,  aliàs  Clair-Maximilien,  aliàs 
Maximilien  de  Verdonnet,  chevalier,  sieur  de  Ver- 
donnet, puis  seigneur  de  Benaud,  second  fils  de  Noël  de 
Verdonnet,  chevalier,  et  de  Jeanne  de  Roquelaure.  Ce 
degré  se  justifie,  i.°  par  l'expédition  du  contrat  de  ma- 
riage de  Clair-Maximilien  de  Verdonnet,  écuyer,  sieur 
de  Verdonnet,  capitaine  au  régiment  de  la  Fare,  fils  de 
défunt  Noël  de  Verdonnet,  chevalier,  seigneur  de  Ver- 
donnet, et  de  défunte  dame  Jeanne  de  Roquelaure,  et 
autorisé  de  François  de  Verdonnet,  son  tuteur,  écuyer, 
seigneur  de  Verdonnet,  et  de  Guillaume  le  Bègue,  son 
curateur,  chevalier,  seigneur  de  la  Borde,  Saint-Mar- 
tin, baron  de  Saint-Amant,  et  demoiselle  Anne  Cothon, 
fille  de  défunt  François  Cothon,  sieur  de  Benaud,  et  de 
demoiselle  Madelaine  d'Aureille,  et  autorisée  de  messire 
François  Cothon,  son  oncle  et  son  tuteur,  prêtre  et 
docteur  en  théologie,  du  24  décembre  1708,  reçu  par 
Drevon,  notaire  royal  à  Vertaizon  ;  2.°  par  une  commis- 
sion de  capitaine  au  régiment  de  la  Fare,  pour  ledit 
Maximilien  de  Verdonnet,  du  8  août  1706,  signée  Louis 
et  expédiée,  de  par  le  Roi,  par  Chamillard;  3.**  par 
l'expédition,   d'un  contrat  de  bail  à  rente  et  d'une  cession; 


DE  VERDONNET.  2ii 

ladite  cession  faite  au  profit  de  Maximilien-Clair  de  Ver- 
donnet,  ci-devant  capitaine  au  régiment  de  la  Fare,  par 
François  de  Verdonnet,  son  frère  _,  écuyer,  sieur  de 
Verdonnet,  héritier  de  dame  Jeanne  de  Roquelaure,  sa 
mère,  veuve  de  messire  Noël  de  Verdonnet,  vivant  che- 
valier, seigneur  de  Verdonnet  ;  ladite  cession  faite  au 
profit  dudit  Maximihen-Glair  de  Verdonnet,  pour  raison 
des  revenus  d'une  somme  de  quatre  mille  francs/  le'guce 
audit  Maximilien-Glair  de  Verdonnet,  par  le  testament 
de  dame  Jeanne  de  Roquelaure,  sa  mère,  du  8  avril  1704; 
et  ce,  du  28  ju-in  1709,  .reçu  par  Drevon,  notaire  royal 
à  Vertaizon.  4.°  par  Texpedition  d'une  quittance,  en  bil- 
lets de  banque,  de  la  somme  de  quatre  mille  francs,  et 
de  cent  francs  pour  les  intérêts,  consentie  par  messire 
Maximilien  de  Verdonnet,  chevalier,  au  profit  de  messire 
François  de  Verdonnet ,  son  frère,  chevalier ,  seigneur 
de  Verdonnet,  pour  raison  de  la  légitime  due  audit 
Maximilien  de  Verdonnet ,  par  le  testament  de  dame 
Jeanne  de  Roquelaure,  sa  mère,  et  au  moyen  de  la  pré- 
sente quittance,  ledit  Maximilien  de  Verdonnet  se  départ 
de  la  cession  ci-dessus,  du  28  juin  1709,  reçue  par  le 
même  notaire  ;  Pacte  est  du  24  avril  1720,  reçu  par  Dre- 
von, notaire  royal  à  Vertaizon.  5.°  par  l'expédition  de 
lettres  de  rescision ,  prises  en  la  chancellerie  du  palais  de 
Paris,  par  Maximilien  de  Verdonnet,  écuyer,  sieur  de 
Benaud,  contre  François  de  Verdonnet,  son  frère  et  son 
tuteur ,  écuyer,  seigneur  de  Verdonnet ,  pour  raison  de 
la  succession  de  défunt  Noël  de  Verdonnet ,  leur  père  , 
et  de  celle  de  défunte  Jeanne  de  Roquelaure, .  leur  mère, 
du  25  juin  1728,  et  expédiées  par  GeolTrier.  6.°  par 
l'expédition  de  sentence  rendue  à  la  sénéchausse'e  de 
Clermont-Ferrand  ,  entre  Maximilien  de  Verdonnet , 
écuyer,  sieur  de  Benaud,  et  François  de  Verdonnet, 
son  tuteur,  écuyer, ,  sieur  de  Verdonnet,  pour  raison 
des  droits  successifs  et  de  la  légitime,  dus  audit  Maxi- 
milien de  Verdonnet,  dans  les  successions  de  défunt 
Noël  de  Verdonnet ,  leur  père ,  et  de  celle  de  dame 
Jeanne  de  Roquelaure,  leur  mère,  du  12  avril  1 731,  et 
expédiée  par  Achard,  greffier  en  chef.  7.°  par  l'expédi- 
tion de  traité  définitif  sur  procès  et  de  partage,  du  29  jan- 
vier 1746,  reçu  par  Drevon,  notaire  royal  à  Vertaizon, 
entre  Maximilien  de  Verdonnet  ,  écuyer,  seigneur  de 
Benaud,    et    Jacques  de  Verdonnet,   son   neveu,  écuyer. 


212  DK  VERDONNET. 

fils  et  héritier ,  par  bénéfice  d'inventaire ,  de  défunt 
François  de  Verdonnet ,  écuyer,  frère  et  tuteur  duMit 
Maximilien  de  Verdonnet.  Lesdits  traité  et  partage  con- 
sentis entre  les  parties  ,  tant  pour  raison  des  droits  suc- 
cessifs et  de  la  légitime  dus  audit  Maximilien  de  Verdon- 
netj  dans  les  -successions  de  Noël  de  Verdonnet,  son 
père,  et.  de  dame  Jeanne  de  Roquelaure,  sa  mère,  que 
pour  raison  des  droits  successifs  appartenant  aussi  audit 
Maximilien  de  Verdonnet,  dans  la  succession  de  Jean- 
Claude  de  Verdonnet,  son  frère,  comte  de  Brioude.  — 
Dans  ce  traité,  les  testaments  de  Noël  çie  Verdonnet  et 
de  Jeanne  de  Roquelaure,  et  notamment  tous  les  actes 
ci-dessus ,  sont  relatés  ;  S.**  Par  les  preuves  de  Malte , 
pour  Madelaine  de  Verdonnet,  dont  il  sera  parlé  ci- 
après,  où  MM.  les  commissaires  nommés  pour  lesdites 
preuves,  sur  le  vu  du  bail  à  rente,  de  la  cession  de  1709, 
de  la  quittance  de  1720  et  du  traité  de  1746,  ont  déclaré 
dans  leur  procès-verbal,  que  Maximilien  de  Verdonnet, 
était  la  même  personne  que  Maximilien-Clair  de  Ver- 
donnet, dénommé  dans  les  testaments  de  Noël  de  Ver- 
donnet et  de  Jeanne  de  Roquelaure,  ses  père,  et  mère, 
et  qu^il  était  aussi  la  même  personne  que  Clair-Maximi- 
lien  de  Verdonnet,  dénommé  tel  dans  son  contrat  de 
mariage  avec  Anne  Cothon.  Ces  preuves  ont  été  reçues 
au  chapitre  de  Lyon,  et  admises  au  chapitre  de  Saint- 
Antoine  de  Viennois,  et  sans  réclamation  en  1788.  Du 
mariage  de  Maximilien   de   Verdonnet  et  d'Anne  Cothon 

sont  issus  :         ^ 

* 

1.°  François,  dont  l'article  suit; 
2.°  Autre  François    de  Verdonnet,    garde-du-corps 
du  Roi,  avec  commission  de  capitaine  de  cavalerie, 
.  nommé  chevalier  de  Saint-Louis  ; 
.  3.°    Jean-François    de    Verdonnet ,    volontaire    au 
régiment   d'Orléans,    infanterie,    mort  dans    les 
guerres  de  Bohême  ; 
4.'»  Marguerite  de  Verdonnet  ;  j  alliance 

5.»  Autre  Marguerite;  (     sans  alliance. 

XII L  François  de  Verdonnet,  11°  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Benaud. 

Ce  degré  est  justifié,  i.°  par  l'expédition  du  contrat  de 
mariage  de  messire  François  de  Verdonnet,  écuyer,  fils 
t!c  messirc  Maximilien  de  Verdonnet,  chevalier,  seigneur 


DE  VERDOiNNET  2l3 

de  Benaud,  et  de  dame  Anne  Cothon,  et  autorisé  dudit 
Maximilien  de  Verdonnet,  son  père  et  de  ladite  dame 
Anne  Cothon,  sa  mère,  et  Madelaine  de  Murât,  demoi- 
selle, fille  de  défunt  messire  Charles-Louis  de  Murât, 
chevalier,  seigneur  d'Anval,  Benod,  Lissât  et  autres 
lieux,  et  de  dame  Marie  Chamboissier,  et  autorisée  de 
ladite  dame  veuve  de  Murât,  sa  mère,  du  14  octobre  1746, 
reçu  par  Boudet,  notaire  royal  à  Clermont-Ferrand  ;  2.°  par 
une  commission  de  capitaine  dans  le  bataillon  de  Milice, 
d'Audigier,  l'aîné,  de  la  province  d'Auvergne,  pour  ledit 
François  de  Verdonnet,  aide-major  dudit  bataillon,  du 
i"  janvier  1734,  signé  LouiSy  et  expédiée  de  par  le  Roi, 
par  Champ'o.  Ledit  François  de  Verdonnet  est  ensuite 
passé  dans  la  marine,  en  qualité  d'officier,  il  y  a  servi 
pendant  sept  ans,  ainsi  qu'il  est  prouvé  par  le  certificat 
de  Joseph-François  Dupleix,  commandant  -  général  des 
établissements  français  aux  Indes  Orientales,  et  gouver- 
neur, pour  le  Roi,  des  villes  et  forts  de  Pondichéry,  du 
1 4  octobre  1 744,  ^/^«e  Dupleix,  et  expédié  par  Mathey  ; 
3."  par  l'expédition  par  certificat,  des  preuves  de  noblesse, 
certifiées  au  Roi,  par  le  généalogiste  de  la  maison  royale 
de  Saint -Cyr,'  de  la  réception  de  demoiselle  Suzanne 
de  Verdonnet,  fille  de  messire  François  de  Verdonnet, 
écuyer,  et  de  dame  Maddaine  de  Murât,  admise  au 
nombre  des  deux  cent  cinquante  demoiselles,  que  Sa 
Majesté  fait  élever  dans  la  maison  royale  de  Saint-Louis, 
établie  à  Saint-Cyr,  grand  parc  de  Versailles,  du  mois 
d'octobre  1761,  et  expédié  par  sœur  du  Ligondés,  secrétaire 
de  ladite  maison  royale  de  Saint-Louis.  Ladite  demoiselle 
Suzanne  de  Verdonnet  est  décédée  dans  ladite  maison  royale, 
ainsi  qu^il  est  constaté  par  son  acte  mortuaire,  du  9  avril 
1766,  expédié  par  sœur  du  Ligondés,  secrétaire  de  ladite 
maison  royale  de  Saint-Louis,  établie  à  Saint-Cyr.  Ledit 
François  de  Verdonnet  et  ladite  dame  Madelaine  de 
Murât,  ont  eu  de  leur  mariage,  entre  autres  enfants  : 

i.°  Paul,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Suzanne   de    Verdonnet,    dont    il    vient    d'être 

parlé  ; 
3."  Plusieurs  autres  enfants,  morts  en  bas  âge. 

XIV.  Paul,  comte  de  Verdonnet,  chevalier,  seigneur 
de  Naud,  seigneur  et  baron  d'Ironde,  de  Buron,  de 
Parent,  de  la  Molière,  du  Roure  et  autres  places. 


214  DEVERDONNET 

Ce  degré  est  justifie,  i.°  par  Fexpédition  du  contrat  de 
mariage  de  messire  Paul,  comte  de  Verdonnet,  chevalier, 
seigneur  de  Naud  et  autres  lieux,  fils  de  défunt  messire 
François  de  Verdonnet,  chevalier,  seigneur  desdits  lieux, 
et  de  dame  Madelaine  de  Murât,  et  autorisé  de  ladite 
Madelaine  de  Murât,  sa  mère,  et  de  messire  Vital, 
comte  de  J^urat,  son  curateur,  avec  demoiselle  Catherine- 
Jacqueline  de  Courtaurel  de  Rouzat,  demoiselle  de  Lo- 
lière,  fille  de  messire  Joseph,  comte  de  Courtaurel, 
chevalier,  seigneifr  de  la  Tour,  de  Rouzat,  des  Thierris 
et  autres  places,  ancien  capitaine  de  cavalerie,  et  de 
défunte  dame  Antoinette  Dorel,  dame  de  Lolière,  et 
autorisée  dudit  seigneur  Joseph,  comte 'de  Courtaurel 
de  Rouzat,  son  père  ;  l'acte  est  du  21  octobre  1776,  reçu 
Chevalier,  conseiller  du  roi,  notaire  à  Clermont-Fer- 
rand  ;  2,^  par  la  foi  et  hommage,  rendue  à  Sa  Majesté, 
devant  les  présidents,  trésoriers-généraux  de  France,  en 
la  généralité  d'Auvergne,  à  Riom,  par  messire  Paul  de 
Verdonnet,  chevalier,  seigneur  de  Naud,  Buron  et  autres 
places,  pour  la  terre  et  seigneurie  de  Buron  et  ses  dépen- 
dances, mouvante  et  relevant  en  fief  de  Sa  Majesté,  à 
cause  de  son  comté  d'Auvergne,  du  8  août  1781  ;  3.°  par 
l'expédition  du  procès-verbal,  littéral  et  testimonial  des 
preuves  de  noblesse,  de  légititiaité  et  de  catholicité,  faites 
devant  les  commissaires  de  Malte,  nommés  par  le  grand- 
prieur  d*5\.uvergne,  par  messire  Paul  de  Verdonnet,  che- 
valier, seigneur,  comte  de  Verdonnet,  seigneur  et  baron 
d'Ironde,  Buron,  Parent,  la  Molière,  Roure  et  autres 
places,  pour  demoiselle  Madelaine  de  Verdonnet,  sa 
fille,  et  de  dame  Catherine-Jacqueline  de  Courtaurel 
de  Rouzat,  son  épouse,  pour  être  reçue  chanoinesse  de 
Malte,  au  grand-prieuré  de  Saint-Antoine  de  Viennois  ; 
en  résumé  desdites  preuves,  lesdits  commissaires  certi- 
fient à  messieurs  du  vénérable  chapitre  du  grand-prieuré 
d'Auvergne,  à  madame  la  grande-prieure  et  à  mesdames 
les  chanoinesses  maltaises  de  Saint-Antoine,  que  ces 
preuves  sont  très-bonnes,  et  que  la  maison  de  Verdonnet 
a  donné  à  l'ordre,  depuis  des  tems  bien  reculés,  des 
chevaliers,  et  ce,  du  7  et  du  1 5  mai  1788.  Lesdites 
preuves  confirmées  par  les  commissaires  du  chapitre  d'Au- 
vergne, à  Lyon,  le  3  juin  de  la  même  année  1788,  admises 
au  grand-prieuré  de  St. -Antoine  tie  Vjennois,  le  14  juillet 
de  ladite  année    1788;  4."  par  l'assignation   donnée  à  la 


DEVERDONNET  2i5 

requête  de  M.  le  procureur  du  Roi  de  la  sénéchaussée  de 
Clermont-Ferrand,  en  vertu  des  lettres  de  Sa  Majesté, 
données  à  Versailles  ,  pour  la  convocation  et  assemblée 
des  états-genéraux  de  France;  ladite  assignation,  signifiée 
à  messire  Paul,  comte  de  Verdonnet,  chevalier,  seigneur 
et  baron  d'Ironde,  Buron  _,  Parent  ,  la  Molière ,  Roure 
et  autres  places ,  pour  comparoir  en  personne  ou  par 
procureur  de  son  ordre,  et  pour  assister  à  l'assemblée 
des  trois  e'tats,  qui  sera  tenue  dans  la  ville  de  Clermont- 
Ferrand  ,  et  pour  concourir  ,  avec  les  autres  députés  de 
son  ordre,  à  la  rédaction  des  cahiers  et  à  la  nomination 
des  députés  aux  états-généraux  de  France,  du  5  mars 
1789,  et  signifie'e  par  Vellay,  huissier  royal  de  l'élection 
de  Clermont-Ferrand;  5.°  par  l'expédition  du  cahier  de 
l'ordre  de  la  noblesse  de  la  séne'chaussée  de  Clermont- 
Ferrand,  dans  lequel  messire  Paul  de  Verdonnet  a  été 
compris  en  personne,  et  agissant,  tant  pour  lui,  que 
comme  procureur,  fondé  par  "  madame  de  Verdonnet, 
(  tutrice  de  ses  enfants),  pour  le  fief  de  Verdonnet,  et  de 
M.  du  Boscage"  pour  le  fief  de  Périer  :  ledit  Paul  de 
Verdonnet  a  été  nommé  commissaire  à  la  rédaction  des 
cahiers,  et  commissaire  pour  communiquer  avec  l'ordre 
du  clergé  et  du  tiers  état,  et  vérificateur  des  procurations, 
et  scrutateur  pour  Télection  des  députés,  des  17  mars  et 
jours  suivants,  et  du  3i  du  même  mois  de  mars  1789; 
6.°  Par  un  passeport  pour  l'émigration,  pris  à  Lyon,  pour 
M.  le  comte  de  Verdonnet,  sa  femme  et  leurs  deux  en- 
fants, et  visé  chez  Tétranger,  du  i"  mai  1790;  7.''  par 
un  congé  jusqu^à  rappel,  pour  M.  le  comte  de  Verdon- 
net, chef  d'escouade  dans  la  coalition  de  la  noblesse  d'Au- 
vergne, délivré  à  Rodangepar  M.  le  marquis  de  la  Q.ueuille, 
commandant  en  chef  de  ladite  coalition,  du  1 1  octobre 
1792;  8.°  par  un  congé  illimité  pour  M.  le  comte  de 
Verdonnet,  chef  d'escouade  dans  la  coalition  des  gentils- 
hommes d'Auvergne,  délivré  au  quartier-général  d'Arlon, 
par  M.  le  maréchal  duc  de  Broglie,  du  i3  octobre  1792; 
9.°  par  une  permission  du  Roi,  pour  M.  le  comte  de 
Verdonnet  et  son  fils,  pour  rentrer-  en  France,  et  délivrée 
par  M.  le  comte  de  Saint-Priest ,  à  Blankembourg  ,  le 
8  mai  1797;  10. °  par  différents  certificats  de  service,  donnés 
à  M.  le  comte  Paul  de  Verdonnet  et  à  M.  le  comte  Du- 
rand-Etienne-François-Victor  de  Verdonnet  ,  son  fils  , 
gentilshommes  de   la  province    d'Auvergne,    par    monsei- 


2i6  DEVERDONNET 

gneur  le  prince  de  Condé,  et  par  M.  le  marquis  de  Bouthil- 
liers,  major-general  de  l'armée  de  Condé,  depuis  le  licen- 
ciement de  l'armée  des  princes,  jusqu'à  celui  de  ladite 
armée  de  Condé,  du  24.  février  1801;  1 1 .°  par  un  brevet 
de  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
pour  le  sieur  Paul,  comte  de  Verdonnet,  ancien  officier, 
du  10  décembre  1814  ,  signé  Louis,  et  expédié  de  par 
le  Roi,  parle  maréchal  duc  de  Dalmatie,  ministre  secré- 
taire d'état  de  la  guerre;  12.°  par  une  commission  de 
capitaine  pour  le  sieur  Paul ,  .comte  de  Verdonnet  ,  an- 
cien officier,  à  tenir  rang,  à  dater  du  i"  avril  1799, 
du  27  janvier  181 5,  et  expédiée  par  ordre  du  Roi,  par 
le  duc  de  Feltre  ,  ministre  secrétaire  d'état  de  la  guerre  . 
Ledit  Paul,  comte  de  Verdonnet   a  eu    de  son  mariage  : 

i.°  Durand- Etienne -François- Victor  ,     qui     suit; 

2.**  Madelaine  de  Verdonnet,  chanoinesse  de  Malte, 
dont  il  vient  d'être  parlé,  décédé  en  émigration 
à  Munich  en  Bavière,  le  i3  décembre  1799. 

XV.  Durand- Etienne- François-    Victor,     comte       de 
Verdonnet  .   Ce    degré    est    justifié    par    l'expédition    du 
contrat     de    mariage   de    Durand-Etienne-François-Victor, 
comte  de  Verdonnet,  fils  majeur    de   Paul,  comte  de  Ver- 
donnet et  de  défunte  dame  Catherine  -  Jacqueline  de  Cour- 
taurel  de  Rouzat,  et   autorisé  de  mondit  sieur  de  Verdon- 
net, son  père,    avec  mademoiselle  Marie-Jeanne-Laure  de 
Salignac  de  la  Morthe-Fénelon,  fille  majeure   et    légitime 
de    défunt    Gabriel    de  Salignac    de    la  Mothe-  Fénelon  , 
ancien  officier  des  vaisseaux  du  Roi,    colonel  d'infanterie, 
et    de   défunte  Marie-Marthe   de  '  Bois-Fermé,  du   8    sep- 
tembre     181 3,     reçu    par     Antoine -Vincent    Perrachon, 
avocat  et  notaire  résident  et  réservé   à   Juliennas,    dépar- 
tement    du    Rhône.    Ledit     Durand  -  Etienne- François 
Victor  de  Verdonnet  a   émigré ,  avec   toute  sa  famille  ,   le 
28  avril    1790;    a    reçu    de    Monsieur  (  aujourd'hui    ré- 
gnant )  la  promesse  d'un  brevet  de    sous-lieutenant,  pour 
être   signée  dès  que  le  Roi  serait  libre,  du   28  juin     1792  . 
Mais  ledit  comte  de  Verdonnet  a  eu  rang  de    sous-lieute- 
nant, du  jour  de  son  émigration,  28  avril  1790,  par  ordon- 
nance du   Roi, du   2  3  septembre   18 14.    Il  a  été  reçu  aux 
mousquetaires,  à   Coblentz,    par  M.  le  comte  de   Mont- 
boissier,   le  premier  juillet    1792.    Après  le   licenciement 
de  l'armée  des   princes,  il  est  passé  avec    son    père   dans 


DEBOUTINY.  217 

celle  de  Condé,  où  il  a  servi  jusqu'au  licenciement  de  ladite 
armée,  du  24  février  1 801.  Depuis  cette  époque,  il  est 
rentré  en  France,  où  il  n'a  exercé  aucun  emploi,  ni  civil, 
ni  militaire,  et  n'a  fait  aucun  serment.  A  la  restauration, 
en  18 14  il  est  entré  dans  la  garde  achevai  de  Paris,  com- 
pagnie de  la  Briffe,  le  26  avril  :  il  a  reçu  le  brevet  de  capi- 
taine de  cavalerie,  à  prendre  rang  du  i"  juillet  1800, 
le  i"  juillet  1814;  est  entré  dans  la  deuxième  compagnie 
des  mousquetaires  de  la  garde  du  Roi,  le  22  juillet  18 14; 
a  été  fait  chevalier  de  Saint-Louis,  le  17  novembre  de  la 
même  année.  Il  est  parti,  avec  S.  M,,  le  19  mars  181 5, 
et  l'a  accompagnée  jusqu'à  Armentières}  a  été  licencié 
le  25  suivant,  et  n'a  pris,  sous  l'usurpateur,  aucun  em- 
ploi, ni  civil,  ni  militaire,  et  n'a  fait  aucun  serment  ;  a 
rejoint  son  corps  à  Saint-Denis,  le  7  juillet  i8i5;  a  été 
nommé,  par  lettres  de  service  de  S.  M.,  du  4  octobre  de 
la  même  année ,  capitaine  à  l'état- major  général  de  la 
garde  royale.  Il  a  de  son  mariage  : 

Laure-Bathilde-Gabrielle-Joséphine,  née  le    16   no- 
vembre 181 5. 

Armes  :  d'azur,  au  lion  d'argent,  lampassé  et  armé  de 
gueules;  à  la  bordure  de  vair.  L'écu  sommé  d'une  cou- 
ronne de  comte,  et  soutenu  par  deux  lions  appuyés  sur  des 
recerceaux  et  orné  de  ses  lambrequins  d'azur  et  de  gueules. 

La  généalogie  ci-dessus  a  été  dressée  sur  les  actes  origi- 
naux, jugements  de  maintenue,  certificats  de  MM.  d'Ho- 
zier  et  Cherin,  généalogistes  des  ordres  du  Roi,  mis  sous 
nos  yeux. 


BOUTINY  ou  BOTINI,  famille  ancienne  de  la  ville 
d'Hières  en  Provence,  originaire  d'Italie,  où  il  existe 
encore  deux  branches  de  la  même  famille ,  l'une  établie 
à  Lucques  et  l'autre  à  Bologne,  et  y  possédant  les  pre- 
mières charges. 

Jean   Botini   était  rationnel  de  la  cour  des    comptes  de 

Provence  le  27  septembre  i365. 

I.  Claude  de  Boutiny,  est  le  plus  ancien  dont  les 
titres  aient  échappé  au  naufrage  révolutionnaire.  Il  eut 
de  son  mariage  avec  Marie  de  Thomas  : 


2i8  DEBOUTINY 

II.  Pierre  de  Boutiny,  seigneur  de  la  Bastide,  qui 
lit  alliance  avec  Catherine  Valieue,  fille  de  noble  Jacques 
et  de  Marguerite  de  Puget,  de  Toulon.  Il  conste,  par  le 
contrat  de  mariage  en  latin  dudit  Pierre  de  Boutiny,  du 
10  février  i53i  (notaire  Jean  Cabasson,  de  Toulon)  qu'il 
est  qualifié  nobilis  et  generosus  vir.  Il  eut,  de  ce  mariage, 
deux  enfants: 

I .°  Barthëlemij  qui  suit  ; 

2.°  Pierre,  qui  fut  d'abord  avocat  en  la  cour,  et 
ensuite  procureur -général  en  la  chambre  des 
comptes,  ensuite  du  legs  que  lui  fit  son  père  de 
cette  charge,  ainsi  que  de  la  terre  de  la  Bastide, 
par  son  testament  du  20  avril  i556,  passé  devant 
Jean  Reisson,  notaire  à  Toulon. 

III.  Barthélemi  de  Boutiny,  qui  fut  visiteur-général 
des  gabelles,  hérita  des  biens  que  son  père  possédait  à 
Hières  et  à  Toulon.  Il  contracta  mariage  avec  Louise  de 
Vitalis,  fille  de  noble  Jean  de  Vitalis,  sieur  de  Montfort 
et  de  demoiselle  Catherine'  de  Lorme,  le  dernier  dé- 
cembre iSyS,  pardevant  Borilly,  notaire  d'Aix.  Il  en 
eut  : 

IV.  Pierre  de  Boutiny,  qui  s'allia,  le  6  février  i633, 
par  contrat  passé  devant  Bertrandi,  notaire  à  Grasse, 
avec  demoiselle  Claire  Bernardy,  fille  de  maître  Alexis 
Bernardy,  avocat  en  la  cour,  et  demoiselle  Hélie  Cavasse, 
de  la  ville  de  Grasse.  On  trouve  à  la  date  du  12  dé- 
cembre 1645,  et  dans  les  écritures  de  maître  Aiguier, 
notaire  d'Hières,  un  acte  de  bail,  passé  par  ledit  Pierre 
Boutiny  écuyer,  de  quelques  biens  y  mentionnés,  aux 
nommés  Pierre  et  Jacques  Castil,  père  et  fils. 

V.  François  de  Boutiny,  avocat  en  la  cour,  et 
écuyer,  fils  dudit  Pierre,  contracta  mariage  le  i3  oc- 
tobre 1661,  devant  Rambert,  notaire  de  Fox  Amphoux, 
avec  Marie  de  Gasquy,  fille  d'Honoré  de  Gasquy,  seigneur 
de  Brigançou  et  de  Léoube,  et  de  dame  Marie  de  Cas- 
tellane-Montmeyan.  Il  eut  de  cette  alliance  : 

VI.  Joseph  de  Boutiny,  écuyer,  qui,  de  son  ma- 
riage, contracté  le  16  mars  1698,  devant  Villeneuve, 
notaire  d'Hières,  avec  Geneviève  de  Janin,  fille  de  Jean, 
eut  deux  enfants  : 

i.**  Louis,  dont  l'article  suit; 


DEBOUTIxNY.  219 

2.°  Jean-Joseph,  qui  fonde  la  seconde  branche^ 
rapportée  ci-après. 

VII.  Louis  DE  BouTiNY,  écuyer;  résidant  à  Hières^ 
a  eu,  de  son  mariage,  avec  demoiselle  Anne-Catherine 
Richaud  : 

i."  François- Victor,  dont  l'article  suit; 

2.°  N...,  mariée  à  noble  Jacques  de  la  Chassagne, 
fils  de  noble  Jacques  de  la  Chassagne,  mort  lieu- 
tenant des  vaisseaux  du  Roi,  capitaine  d'une  com- 
pagnie franche  de  la  marine,  et  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis; 

3.°  Clotilde,  non  mariée. 

VIII.  François-Victor  de  Boutiny,  épousa  le  27  dé- 
cembre 1768,  demoiselle  Félicité-Eh"sabeth  le  Blanc  de 
Castillon,  fille  de  Jean-François-André  le  Blanc  de  Cas- 
tillon,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  et  son  premier 
avocat-général  au  parlement  de  Provence,  et  de  dame 
Françoise  de  Bremond.  De  ce  mariage  sont  issus  :    • 

i.°  François- Louis-Joseph,  dont  l'article  suit; 

2.°  François- Victor,  non  marié; 

3.°  Marie- Françoise-Lucie,  mariée  à  M.  Alexandre 

de  Meunier,  ancien  capitaine  du    régiment  de  la 

Fère,  infanterie. 

IX.  François-Louis- Joseph  de  Boutiny,  écuyer,  a 
épousé,  le  27  septembre  1 799,  par  contrat  passé  devant 
Acarie,  notaire  à  Grenoble,  Marie-Anne-Clémence  de 
Caignart  de  Saulcy,  fille  de  noble  Louis-Joseph  de  Cai- 
gnart  de  Saulcy,  lieutenant-colonel  d'artillerie,  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  dont  'il  a 
deux  fils  : 

i.°  Louis-François-Alphonse; 
2.*'  Clément-François-Adrien. 

SECONDE  BRANCHE. 

VIL  Jean-Joseph  de  Boutiny,  second  fils  de  Joseph 
de  Boutiny,  écuyer,  et  de  Geneviève  de  Janin,  a  eu  de 
son  mariage  avec  Anne  de  Vialis  : 

VIII.  Joseph  de  Boutiny,  écuyer,  marié,  le  17  no- 
vembre 1755,  avec  Marguerite  Richaud,  dont  il  a  eu 
deux  fils  : 

i."    Hubert- François    de     Boutiny,    lieutenant-co- 


220  I^E  BELLINGANT. 

lonel,    chevalier  de  l'ordre  royal    et    militaire   de 
Saint-Louis  ; 

2.°  François-Victor  de  Boutiny,  capitaine  de  fré- 
gate, et  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis. 

Armes:  d'azur,  au  bateau  contourné  d'argent,  adextré 
en  chef  d'un  croissant  contourné  d'or,  et  sénestré  d'une 
étoile  du  même. 


DE  BELLINGANT^  maison  originaire  d'Angleterre, 
transplantée  en  Bretagne,  du  tems  de  la  conquête  des 
Saxons  ;  mais  on  n'en  peut  établir  la  filiation  suivie, 
que  depuis  : 

L  N....  DE  Bellingant,  chevalier,  vivant  en  i35o  et 
1 372,  écuyer  de  du  Guesclin,  qui  fut  père  de  : 

IL  Allain  de  Bellingant,  chevalier,  vivant  en  1400; 
il  fut  père  de  : 

III.  Guyon  de  Bellingant,  chevalier,  seigneur  de 
Kerbabu,  qui  épousa  Mahaut  de  Kermahon^  avec  laquelle 
il  vivait  en  1430.  De  leur  mariage  est  issu  : 

IV.  Michel  de  Bellingant,  I"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Kerbabu,  qui  épousa,  vers  l'an  1460,  Jeanne  de 
Kerouartz,  fille  d'Olivier  de  Kerouartz,  et  de  Marguerite 
de  Gleneuff.  Il  en  eut  : 

V.  Olivier  de  Bellingant,  I"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Kerbabu,  qui  épousa,  en  i5i2,  Béatrix  de 
Kerlozret,  fille  de  Jean  de  Kerlozret,  seigneur  de 
Kerromps,  et  de  Mathurine  de  Morvan.  De  ce  mariage 
vint  : 

VI.  Jacques  de  Bellingant,  I"  du  nom,  chevalier 
seigneur  de  Kerbabu,  marié  avec  Marguerite  de  Lanu- 
zouarn,  fille  de  Yves,  seigneur  de  Lanuzouarn,  et  de 
Marguerite  de  Brezals.  Il  en  eut  : 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit; 

2."  Marie  de  Bellingant,  mariée  avec  Jean-Hamon 


DE  BELLINGANT.  22i 

de  Touronec,  fils  de  Jacques  de  Touronec,  sieur 
de   Gorques. 

VII.  Jean  de  Bellingant,  chevalier,  seigneur  de 
Kerbabu,  épousa,  en  i58i,  Marie  de  Q.uelen,  fille 
de  Tannegui  de  Quelen,  seigneur  de  Guernisac,  et  de 
Marie    de  Riovalen.   Leurs  enfants  furent  : 

I .°  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Marguerite  de  Bellingant,  mariée  en  1601,  à 
noble  homme  Geoffroy  de  Kerbic,  sieur  de  Kerault, 
fils  de  François  de  Kerbic,  et  de  Marie  de 
Gouzillon; 

3.°  Mauricette  de  Bellingant,  mariée,  en  16 14, 
avec  noble  homme  Alain  de  Lesquerne,  IV  du 
nom,  sieur  de  Lescout,  fils  d'Alain  de  Lesquerne, 
et  de  Jeanne  de  Kerlech. 

VIII.  Jacques  de  Bellinga/ït,  11°  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Kerbabu  ,  épousa  Jeanne  de  Lescoet,  fille  et 
héritière  de  Guillaume  de  Lescoet,  sieur  de  Kermeno  et  de 
Marguerite  de  Kerlech.    Il  eut  de  c€  mariage: 

IX  Olivier  de  Bellingant,  11°  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Kerbabu,  de  Keruzaven,  de  Kergreach,  né  le 
7  septembre  i653,  marié  avec  Anne  de  Perrien,  fille  de 
Charles  de  Perrien,  seigneur  de  Perrien,  et  d'Anne  de 
Kergroadez;  c'est  par  ce  mariage  que  le  titre  de  marquis 
de  Crenan  est  entré  dans  la  maison  de  Bellingant.  Leurs 
enfants  furent  : 

I .°  Jean-Baptiste,  dontrarticle  suit  ; 

2.°  Joseph  de  Bellingant,  vivant  en  1669  ; 

3.°  Jeanne-Françoise  de  Bellingant,  mariée,  i.**  à 
Claude  de  Lannion,  baron  de  Malestroit,  du 
Vieux-Châtel,  etc.,  gouverneur,  pour  le  Roi,  des 
villes  et  châteaux  de  Vannes  et  d'Auray,  fils  de 
Pierre  de  Lannion,  baron  de  Vieux-Châtel,  gou- 
verneur des  mêmes  villes  et  châteaux,  et  de  Renée 
d'Arrendon;  de  ce  mariage  vint  Se  bas  tienne  de 
Lannion,  qui  épousa  Louis-AUain  de  la  Haye, 
qu'elle  fit  père  de  Marianne-Jacquette  de  la  Haye, 
mariée  à  Vincent-Jean  de  Bellingant,  dont  l'article 
viendra  ci-dessous;  2.°,  par  contrat  du  25  août 
171 1,    à  Nicolas    Riaud,    chevalier,    seigneur  et 


222  DE  BELLINGANT. 

baron  du   Plessis-de-Quer,  de  la  Bretonnière,   du 
Louvre,  etc.  ; 
4.°  Une  autre  demoiselle. 

X.  Jean-Baptiste  de  Bellingant,  chevalier,  seigneur 
de  Kerbabu,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'ancienne 
extraction,  et  dans  la  qualité  de  chevalier,  conjointement 
avec  Joseph  de  Bellingant,  son  frère^  par  arrêt  de  la 
chambre  de  la  réformation  de  la  noblesse  de  Bretagne, 
du  i3  mai  1669.  Il  épousa,  i.°  Anne  du  Châtel-Kerlech  ; 
2.°  Marie-Sainte  de  Kergozou: 

Du  premier  lit  : 

I .°  Claude-Hubert  de  Bellingant,  né  le  5  juillet 
1680,  marié  à  Françoise  de  Kerjégu,  de  laquelle 
il  a  eu: 

a.  Joseph-Marie  de  Bellingant,    1 

né  le  5  mars  1709,  f        morts 

b.    Jacques- Hubert    de  Bellin-  (sans  postérité; 
gant,  né  le  25  avril  171 3,  ) 

Du  second  lit  : 
2,"  Vincent- Jean,  qui  suit. 

XI.  Vincent-Jean  de  Bellingant,  chevalier,  seigneur 
et  comte  de  Bellingant,  chef  d'escadre,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  né  le  17  juin 
1700,  mort  le  4  août  1775.  Il  avait  épousé  dame  Marie- 
An  ne- Jacquette  de  la  Haye,  dont  sont  issus  entre  autres 
enfants  : 

1.°  Jean-Marie- Louis,  dont  l'article  suit; 
2.°   Jeanne-Françoise     de     Bellingant,     mariée     à 
M.  Rogon  de  Garcaradec. 

XII.  Jean-Marie-Louis,  comte  de  Bellingant,  mar- 
quis de  Crenan,  colonel-aide-de-camp  de  S.  A.  S.  Mon- 
seigneur le  prince  de  Gondé,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  de  Gincinnatus;  a  émigré 
en  1792,  et  a  fait  toutes  les  campagnes  dans  l'armée 
de  monseigneur  le  prince  de  Gondé,  marié  à  Marie-Anne- 
Josephe  de  Lanloup,  dont 

Jeanne-Françoise  de  Bellingant. 
Armes  :  d'argent,  à  3  quintefeuillcs  de  gueules. 


LE  CLERC.  223 


LE  CLERC  (Nicolas-Gabriel),  écuyer,  chevalier  de 
Tordre  du  Roi,  ancien  me'decin  des  armées  de  S.  M.,  et 
de  S.  A.  I.  le  grand-duc  de  Russie  (Paul  Pétrowitz), 
ancien  inspecteur  de  l'hôpital  de  Paul,  à  Moscou,  ancien 
directeur-général  du  corps  impérial  des  Cadets,  à  Saint- 
Pétersbourgj  et  depuis^  médecin  de  S.  A.  S.  le  duc 
d'Orléans  (en  1767);  auteur  de  plusieurs  ouvrages  de 
médecine  et  de  littérature,  entre  autres  de  Fhistoire  de  la 
Russie  ancienne  et  moderne,  membre  de  l'académie  im- 
périale des  sciences  et  des  arts  de  Saint-Pétersbourg,  et 
de  plusieurs  autres. 

Les  lettres-patentes  d'anoblissement  accordées,  par  le 
Roi,  au  sieur  le  Clerc,  au  mois  de  mars  1777,  portent 
ce  qui  suit: 

a  Né  d'une  famille  distinguée  parmi  la  bourgeoisie  et 
»  bien  alliée,  dans  laquelle  l'honneur  et  les  talents  sont 
»  héréditaires  depuis  trois  cents  ans  ;  c'est  à  Pexemple 
»  de  ses  pères,  qu'il  s'est  consacré  dès  l'enfance  à  l'étude 
))  de  la  médecine,  et  le  grand  nombre  d'éditions  de  ses 
»  ouvrages  sur  cette  matière,  la  traduction  de  plusieurs 
»  en  diverses  langues,  la  célébrité  qu'ils  lui  ont  acquise, 
»  ainsi  que  les  différentes  places  qu'on  lui  a  successi- 
»  vement  confiées,  sont  autant  de  preuves  de  sa  supé- 
»  riorité  dans  un  art  où  il  est  difficile  d'exceller.  Mais 
»  ce  n'est  pas  à  cet  objet  seul  qu'il  a  borné  ses  soins  et 
»  son  application  ;  d'excellens  morceaux  de  littérature, 
»  ont  appris  avec  quel  succès  il  était  capable  de  traiter 
«  d'autres  genres  ;  aussi  est-ce,  autant  en  qualité  d'homme 
»  de  lettres,  qu'en  celle  de  médecin,  que  l'académie  de 
»  Saint-Pétersbourg,  ainsi  que  d'autres  sociétés  littéraires 
r>  l'ont  admis  parmi  elles.  Des  considérations  différentes, 
»  mais  non  moins  puissantes,  se  réunissent  encore  à  ces 
y>  motifs.  Conduit,  par  son  zèle,  jusques  dans  le  nord 
»  de  l'Europe,  il  a  su  l'y  rendre  tout  à  la  fois  utile  aux 
»  sciences  et  à  sa  patrie.  Ce  qu'il  a  pu,  à  force  de  peines 
»  et  de  dépenses,  rassembler  de  précieux  pendant  qua- 
))  torze  années  qu'il  y  a  voyagé,  manuscrits,  livres, 
»  cartes,  médailles,  monnaies,  morceaux  d'histoire  na- 
»  turelle,  tout  a  servi  à  enrichir  notre  bibliothèque  et 
»  les  différents  dépôts  publics   de   Paris,   destinés  à  Tins- 


224  ^^  CLERC. 

»  truction  des  savants  ;  c'est  de  quoi  nous  lui  avons  déjà 
»  témoigné  notre  satisfaction.  Ciiargé  d'ailleurs,  dans  ces 
»  pays,  par  le  feu  roi  (Louis  XV),  de  commissions  aussi 
»  délicates  qu'importantes,  il  a,  par  sa  prudence,  son 
»  habileté  et  ses  soins,  pleinement  justitié  la  confiance 
»  de  son  souverain,  et  les  services  signalés  que  cette  oc- 
»  casion  le  mit  à  portée  de  rendre  à  la  France,  lui  valurent 
»  dès-lors  l'assurance  de  la  grâce  que  nous  lui  destinons, 
»  grâce  que  nous  devons  nous  porter  à  lui  accorder  avec 
»  d'autant  plus  de  plaisir,  qu'une  récompense  aussi  bien 
»  méritée,  n'honore  pas  moins  le  prince  qui  la  décerne, 
»  que  le  sujet  qui  s^en  est  rendu  digne.  A  ces  causes  et 
»  autres,  à  ce  nous  mouvant,  de  l'avis  de  notre  conseil 
»  et  de  notre  grâce  spéciale,  pleine  puissance  et  autorité 
»  royale,  nous  avons  anobli,  et  par  ces  présentes  signées 
»  de  notre  main,  anoblissons  ledit  sieur  Nicolas-Gabriel  .. 
»  le  Clerc,  et  du  titre  et  qualité  de  noble  et  d'écuyer, 
»  Tavons  décoré  et  décorons....  ensemble  ses  enfants  et 
»  descendants,  tant  mâles  que  femelles,  nés  et  à  naître 
»  en  légitime  mariage,  de  même  que  ceux  qui  sont  issus 
»  de  noble  et  ancienne  race,  et  que  ledit  sieur  le  Clerc 
»  et  sa  postérité  soient  en  tous  lieux  et  endroits,  tant  en 
»  jugement,  que  hors  de  jugement,  tenus,  censés  et  ré- 
T>  pûtes  pour  nobles  et  gentilshommes;  et  comme  tels, 
»  qu'ils  puissent  prendre,  en  tous  lieux  et  en  tous  actes, 
»  la  qualité  d'écuyer,  et  parvenir  à  tous  degrés  de  che- 
»  Valérie  et  autres  dignités,  titres  et  qualités  réservés  à 
»  notre  noblesse  ;  qu'ils  soient  inscrits  sur  le  catalogue  des 
»  nobles,  et  qu'ils  jouissent  et  usent  de  tous  les  droits, 
»  prérogatives,  privilèges,  franchises,  libertés,  etc.,  etc., 
»  dont  jouissent  et  ont  accoutumé  de  jouir  les  autres 
»  nobles  de  notre  royaume,  etc., etc.,  etc.  » 

Signéy  Louis. 

Et  sous  le  repli,  par  le  Roi  ; 

Signé,  le  prince  de  Saint-Mauris  Montbarrey. 

Visa,  pour  anoblissement,  en  faveur  de  Nicolas- 
Gabriel  le  Clerc, 

Signé,  Hue  de  Miroménil. 

Enregistré  aux  actes  importants  du  parlement  de 
Franche-Comté,  folio  seize  du  registre  de  la  noblesse, 
en  exécution  d'arrêt  de  ladite  cour,  du  2  5  juin  1777. 


LE  CLERC.  225 

Au  mois  de  mai  1777,  le  roi  (Louis  XVI),  nomma 
le  sieur  Nicolas-Gabriel  le  Clerc,  chevalier  de  l'ordre  de 
Saint-Michel.  M.  le  comte  de  Vergennes,  ministre  des 
affaires  étrangères,  lui  écrivit,  de  la  part  du  Roi,  le 
27  mai  1777,  P^'^^  ^^^  ^^^^^  P^^^  ^^  l'honneur  que  Sa 
xMajesté  venait  de  lui  accorder^  et  de  l'autorisation  de 
porter  le  cordon  de  l'ordre,  en  attendant  sa  réception. 
Le  7  mai  1780,  le  prince  Charles-François-Christian  de 
Montmorency-Luxembourg-Tingry,  reçut  chevalier  de 
l'ordre  le  sieur  le  Clerc,  d'après  l'ordre  du  Roi  et  l'ins- 
truction adressée,  par  Sa  Majesté,  au  prince  de  Montmo- 
rency-Luxembourg-Tingry,  le  2  mai  1780. 

Nicolas-Gabriel  le  Clerc,  écuyer,  chevalier  de  l'ordre 
du  Roi,  en  faveur  de  qui  les  lettres  d'anoblissement  furent 
délivrées,  fils  de  Claude-Nicolas  Clerc  (i),  médecin  du 
Roi  et  consul  de  la  ville  de  Beaume-les-Dames  (en  Franche- 
Comté),  et  de  dame  Marguerite  Jouvet,  son  épouse. 
Nicolas-Gabriel  le  Clerc,  marié,  en  premières  noces, 
avec  mademoiselle  Henriette  Marmet  (de  Salins,  en 
Franche-Comté),  par  contrat  du  14  février  175 1.  Devenu 
veuf,  il  épousa,  en  secondes  noces,  mademoiselle  Cathe- 
rine-Françoise d'Orival  (de  Dole,  en  Franche-Comté), 
par  contrat  du  26  mars  1778.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

Antoine-François  le  Clerc,  écuyer,  capitaine  d'in- 
fanterie, chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis;  émigré  en  1792,  il  servit  dans  l'armée  des  princes 
français,  et  donna  des  preuves  continuelles  de  dévoue- 
ment pour  la  cause  royale,  jusqu'à  l'époque  de  sa  mort, 
arrivée  le  21  octobre  1816.   Il  est  mort  sans  postérité. 

Du  second  lit  : 

Parfaite  -  Eléonore  -  Césarine  -  Antoinette  le  Clerc  , 
mariée,    en     1793,  avec  M.    Emery-Jean-Laurent  Gentil. 


(i)  Les  prédécesseurs  de  Nicolas  Gabriel  le  Clerc  portaient  le 
nom  de  Clerc  (sans  l'article)  ,  et  ce  n'est  que  depuis  les  lettres 
d'anoblissement  qu'il  prit  le  nom  de  le  Clerc.  Il  existe  encore 
des  branches  de  cette  famille  qui,  n'ayant  aucun  droit  à  jouir  des 
prérogatives  de  l'anoblissement ,  portent  le  nom  de  Clerc ,  sans 
l'article. 

10.  i5 


226  DE  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

[Vqye:{  Gentil  [de  Bagnols)^  tom.  III,  page  i5o  de 
cet  ouvrage.) 

Armoiries  timbrées,  telles  qu'elles  ont  été  réglées  et 
blasonnées  en  vertu  des  lettres-patentes  d'anoblissement, 
du  mois  de  mars  1777,  par  le  sieur  d'Hozier  de  Serigny, 
juge  d'armes  de  France,  suivant  acte  du  10  mars  1777. 

De  sinople  à  la  colombe  volante  en  bande  d'argent, 
au  dernier  canton,  tenant  à  son  bec  un  rameau  d'olivier 
d'or^  et  s'élevant  vers  un  soleil  du  même,  au  premier 
canton.  L'écu  timbré  d'un  casque  de  profil,  orné  de  ses 
lambrequins  d'or,  de  sinople  et  d'argent. 


BEAUVOIR  (aujourd'hui  Grimoard  Beauvoir  du 
Roure),  une  des  plus  illustres  et  des  plus  anciennes  mai- 
sons du  Midi,  originaire  du  Viennois,  établie  dans  le 
Gévaudan  et  le  Vivarais,  où  elle  possède  le  nom,  les 
armes  et  la  terre  du  Roure  depuis  le  XII**  siècle;  revêtue 
en  Dauphiné  de  la  mistralie  des  comtes  de  Vienne,  dès 
io38,  suivant  Chorier,  Valbonnais,  etc.,  et  dont  un  des 
auteurs,  Raoul  du  Roure,  fut  nommé  par  le  roi  saint 
Louis,  en  1 25o,  haut  bailli  du  Gévaudan,  après  Beraud 
de  Mercœur,   au  rapport  de  dom  Vaissette  (i). 

Blasonne  ainsi  depuis  ses  alliances  :  écartelé  au  i  et  4 
d'or,  au  lion  de  gueules,  qui  est  de  Beauvoir,  au  2  et  3 
de  gueules,  émanché  d'or  de  quatre  pièces,  au  chef, 
qui  est  de  Grimoard,  sur  le  tout  d^azur;  au  chêne  d'or, 
englanté  d'or,  à  trois  racines  et  quatre  branches  passées 
en  sautoir  de  même,  qui  est  du  Roure,  avec  la  devise 
A  vetustate  Robur^  armes  parlantes.  Nous  ne  rapporterons 
avec  quelque  détail,  de  cette  généalogie,  que  la  filiation 
directe  des  branches  encore  existantes,  prouvée  par  titres 
originaux,  mémoires  authentiques  et  inventafres,  et  nous 
pouvons  garantir,  pour  tout  ce  que  nous  en  dirons, 
une  exactitude  que  n'a  pas  toujours  Moréri,  surtout  dans 
les  premiers  degrés. 


(i)  Hist.  du  Languedoc,  t.  III;  preuves,  pag.  478. 


I 


DE  BEAUVOIR  DU  ROURE.  227 

Ragaldis  vivait  vers  Tan  1000.  Son  nom  de  famille 
n'est  connu  que  parce  qu'il  nomme  son  frère  et  son  fils 
Burnon  de  Beauvoir  dans  la  donation  rapportée  au  degré 
suivant. 

Burnon  de  Beauvoir  fait,  avec  un  autre  Burnon  ou 
Berilon,  ou  Berlion  de  Beauvoir,  et  Nantelme  de  Chan- 
dieUj  en  1074,  une  donation  à  l'abbaye  de  SaintrPierre 
de  Vienne,  en  présence  de  Vermond_,  archevêque  de 
Vienne,  et  Guignes  VII,  dit  le  gras,  comte  de  Vienne. 
Chorier,  qui  rapporte  ce  fait  au  premier  vol.  de  son  His- 
toire du  Dauphiné,  pages  829  et  83o,  dit  que  ce  Burnon 
de  Beauvoir  était  un  des  plus  puissants  seigneurs  de  ce 
tems.  Il  lui  donne  un  frère,  nommé  Hector,  qui  fit 
la  guerre  à  Saint-Léger,  élu  archevêque  de  Vienne  en 
io38,  et  lui  donne  aussi  pour  femme  Eldegardis,  avec 
laquelle  il  fit,  dans  ce  tems,  des  donations  pieuses. 
Burnon  était,  selon  toute  apparence,  fils  de  Ragaldis 
et   père  de  Siboud  I"  qui  suit. 

Siboud  I"  de  Beauvoir,  chevalier,  avait  la  mistralie 
des  comtes  de  Vienne,  c'est-à-dire,  le  gouvernement  de 
la  comté,  érigée  en  fief  héréditaire,  sous  la  suzeraineté 
des  comtes.  Chorier,  dans  son  Histoire  de  Sassenage, 
page  36,  dit  que  Siboud  traita,  en  11 19,  avec  Tarche- 
vêque  de  Vienne,  Guy  de  Bourgogne.  Le  même  auteur, 
Hist.  du  Dauphiné,  vol.  I,  page  840,  parle  d'un  autre 
Beauvoir,  qui,   en    1180,   fit  une  donation  à  des  moines. 

I.  Guillaume  de  Beauvoir,  I"  du  nom,  chevalier, 
mistral  des  comtes  de  Vienne,  passa,  en  11 94,  avec  son 
fils  Siboud  II,  une  déclaration  en  désistement  de  fief,  en 
faveur  de  l'abbé  Martin.  Voyez  à  cet  égard  Chorier,  Etat 
du  Dauphiné.  Ce  même  Guillaume  de  Beauvoir,  par 
acte  de  i2o3,  se  reconnaît  vassal  d'Albert  de  la  Tour, 
pour  le  château  et  mandement  du  Pinet,  sous  la  caution 
du  dauphin  de  Vienne  et  de  la  duchesse,  sa  femme,  qui 
s'engagent  à  lui  faire  la  guerre  en  cas  d'infraction  de 
l'acte.  Il  doit  avoir  eu  4  fils,  savoir  : 

i."  Siboud  II  de  Beauvoir,  qui  a  formé  la  branche 
aînée  de  Beauvoir  du  Marc,  dans  laquelle  est res 
tée  la  mistralie  des  comtes  de  Vienne,  et  qui  a  fini 
en  1460,  dans  la  maison  de  Virieu,  par  le  ma- 
riage d'Antoinette  de  Beauvoir  avec  Sibuet  de 
Virieu  ; 


228  DE  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

2.°  Drodon,  que  Guillaume  II  de  Beauvoir  du  Marc, 
tils  de  Siboud  II,  nomme  dans  son  testament  de 
i277_,  lequel  est  textuellement  rapporté  dans  Val- 
bonnais,  tom.  II,  p.  i5j 

3.®  Guillaume  de  Beauvoir,  qui  suit,  lequel  a  formé 
la  branche  de  Beauvoir  du  Roure; 

^.®  Guillaume  de  Beauvoir,  prieur  de  la  Mastre  des 
frères  prêcheurs  de  Marvejols,  lequel,  dans  un 
acte  notarié  de  12 14,  inventorié  dans  les  archives 
de  la  maison  du  Roure,  en  lySi,  prend  la  qua- 
lité de  tuteur  de  son  neveu  Guillaume  II  de  Beau- 
voir du  Roure,  fils  de  Guillaume  l*"^  de  Beauvoir 
du  Roure,  dont  nous  allons  parler  au  degré 
suivant. 

II.  Guillaume  de  Beauvoir,  II*  du  nom,  chevalier, 
seigneur  du  Roure.  Il  passa  le  Rhône,  s'établit  en  Gévau- 
dan,  y  épousa  Gertrude,  dame  du  Roure,  devenue  l'hé- 
ritière de  son  nom  par  la  mort  de  son  frère  Guillaume 
du  Roure,  le  même  probablement  que  celui  dont  il  est 
fait  mention  dans  une  charte  de  Louis  VII,  de  1169, 
rapportée  dans  la  Gallia  Christiana,  tome  I.  C'est  à  ce 
Guillaume  qui,  le  premier,  prit  le  nom  du  Roure,  du 
chef  de  sa  femme,  que  remonte  la  filiation  de  cette  mai- 
son, prouvée  par  une  suite  d'actes  notariés  non  inter- 
rompue, et  par  la  possession  constante  de  la  terre  du 
Roure.  II  eut  deux  fils  :  ^ 

I.**  Guillaume,  qui  suit;  - 

2.°  Raoul  du  Roure,  qui  était  haut- bailli  du  Gé- 
vaudan  en  i25o,  pour  le  roi  saint  Louis  (i). 

III.  Guillaume  de  Beauvoir,  III®  du  nom,  damoi- 
seau, seigneur  du  Roure,  reçut,  pendant  sa  pupillarité, 
les  hommages  des  habitants  du  Mas  d'Alzon,  en  12 14, 
assisté  du  prieur  de  la  Mastre,  son  oncle  et  son  tuteur. 
Il  épousa  noble  Agnès,  dont  il  eut  Pierre,  qui  suit.  L'acte 
notarié  de  1214  a  été  coté  et  inventorié  en  lySi,  par 
ordre  du  comte  du  Roure,  ainsi  que  toutes  les  autres 
pièces  de  la  filiation. 


(i)  Histoire   générale    du    Languedoc,    par  dom    Vaisette ,-   t.    Il 
pag.  596,  col.  2. 


DE  BEAUVOIR  DU  ROURE.  229 

IV.  Pierre  de  Beauvoir,  chevalier,  seigneur  du  Roure, 
testa  en  1271.  Il  avait  épousé  noble  Guigone  du  Vesc  de 
Bresis,  dont  il  eut  deux  enfants  : 

i.°  Guillaume,  qui  suit  ; 

2.°  Garlie,  qui  fut  mariée  à  noble  Philippe  de  Ma- 
larze. 

V.  Guillaume  de  Beauvoir',  IV"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  du  Roure,  testa  en  1287.  Il  avait  épousé  noble 
Alazalie  de  Planchamp,  dont  il  eut  onze  enfants  : 

I."  Guy,  qui  suit; 

2.°  Raymond,  que  son  père  dota  pour  entrer  dans  la 
milice  du  Temple; 

3.°  Albert,  moine  de  Saint-Benoît; 

4.°  Pierre,  templier,  que  Chorier  (i)  fait  fausse- 
ment grand-maître,  parce  qu'il  occupait  une  des 
premières   dignités  de  l'ordre; 

5.°  Gervais,        \ 

6.°  Armand,       /  Moines  de  Saint-Théophrède  et  de 

7."  Guillaume,    \     Saint-Egide; 

8.°  Baptiste,        ) 

9.°  Sibille,  mariée  à  noble  Raymond   de  la  Garde- 

Guerin  ; 

10.**  Anne,       }      ,.   .  ,  , , 

n  T    u  û       i  religieuses  a  Mercoire. 
1 1  .•'  Isabelle,    )        ° 

VI.  Guy  DE  Beauvoir,  I"  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur du  Roure,  testa  en  i3o2.  Le  seigneur  de  Randon, 
Guillaume  de  Châteauneuf,  de  la  maison  dont  depuis 
sont  sortis  les  vicomtes  et  les  ducs  de  Joyeuse,  et  qui 
subsiste  encore,  fut,  en  qualité  de  parent,  un  de  ses  exé- 
cuteurs testamentaires.  Il  avait  épousé  noble  Aigline  de 
Beauvoir-du-Marc,  sa  cousine,  dont  il  eut  : 

i.°  Guillaume,  qui  suit; 

2.°  Guy,  qui  entra  dans  l'église; 

3°.  Marguerite,  mariée  au  seigneur  de  Crotte; 

4.**  Alazalie,     \ 

5.°  Jeanne,       f      ,.   . 
.„..,.    *       \  religieuses. 
0.°  Aigline,      (         ° 

7.°  Agnès, 


(i)  Etat  du  Dauphiné,  t.  III,  p.  10. 


23o  DE  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

VII.  Guillaume  de  Beauvoir,  V°  du  nom,  chevalier, 
seigneur  du  Roure,  épousa  noble  Aigline_,  dont  il  eut  : 

i.°  Guy,  dont  l'article  suit; 

2.°  Guillaume,  dont  l'alliance  n'est  point  connue. 
Il  se  pourrait  faire  qu^il  fût  l'auteur  de  la  branche 
du  Roure,  ou  della  Rovere,  qui  s'établit  en  Italie, 
et  dont  plusieurs  historiens,  et  notamment  Mo- 
réri,  ont  trop  légèrement  avancé  qu'étaient  les 
papes  Sixte  iV  et  Jules  II.  Quels  que  soient  les 
auteurs  de  cette  branche,  il  est  certain  qu'elle  a 
existé  et  qu'elle  a  jeté  un  grand  éclat  dans  le  Pié- 
mont; 

4°'  Akzalie!'  |  "^""^  °"  'S"°''  '^  ''''""«• 

VIII.  Guy  DE  Beauvoir,  II"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  du  Roure,  testa  en  i383.  Il  avait  épousé,  i.**  N...; 
2.°  Doucette  de  Montaven,  veuve  de  noble  Bermond  de 
Naves.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  Maurice,  qui  suit; 

2.°  Armand,  chanoine  de  Maguelonne; 

3.°  Aigline,  religieuse  à  Avignon  ; 

4.°  Béatrix,     )        ^      ,  ,.  • 

r  n  T^  I  L-      ?  toutes  deux  religieuses  ; 

5.°  Delphine,)  ^  ' 

Du  second  lit  : 

6°  Guillaume  de  Beauvoir  ; 
7.°  Guérin  de  Beauvoir; 
8."  Raymond  de  Beauvoir 
9.°  Béatrice  de  Beauvoir, 
lo.**  Marguerite  de  Beauvoir. 

IX.  Maurice  de  Beauvoir,  chevalier,  seigneur  du 
Roure,  de  Bannes,  etc.,  épousa,  en  iSyS,  noble  Aigline 
de  Naves,  qui  testa  en  i383,  fille  du  premier  lit  de  Dou- 
cette de  Montaven  et  de  Bermond  de  Naves,  dont  il  eut  : 

i.°  Armand,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Randonnette  de  Beauvoir,  mariée  à  Pierre  Ray- 
mond, seigneur  de  Saint-Etienne. 

X.  Armand  de  Beauvoir,  chevalier,  seigneur  du 
Roure,   de   Bannes,    etc.,    épousa    Catherine  de   Villates, 


DE  BEAUVOIR  DU  ROURE.  23  I 

dont  il  n'eut  qu'un  fils,  Guillaume,  qui  suit.  Il  testa  en 
1400.  Charles  VI,  voulant  s'assurer,  comme  les  Anglais, 
des  sujets  fidèles  de  la  noblesse  du  Gévaudan,  ordonna 
des  enquêtes.  Il  en  fut  fait  une  sur  le  compte  d'Armand, 
dans  laquelle  quatre  gentilshommes  de  distinction  attes- 
tèrent sur  les  évangiles,  i.°  que  la  noblesse  dudit  Armand, 
ctait  si  ancienne,  que  les  plus  anciens  instruments  en 
faisaient  mention;  2.°  que  lui  et  ses  prédécesseurs  avaient 
toujours  servi  le  Roi,  dans  les  guerres  contre  les  Anglais 
et  autres  ennemis  de  l'état  en  menant  leurs  vassaux  avec 
armes  et  chevaux;  3.°  qu'il  avait  des  terres  et  seigneuries 
considérables,  pour  soutenir  sa  qualité  et  fournir  gen- 
darmes au  Roi  ;  4.°  que  la  vie  et  les  mœurs  de  lui  et  de  ses 
prédécesseurs  avaient  toujours  été  sans  reproche.  Dans  cet 
acte  du  17  février  1396,  ledit  Armand  promet,  pour  lui 
et  ses  successeurs,  de  servir  fidèlement  le  Roi,  et  de  me- 
ner à  la  guerre  ses  vassaux  avec  armes  et  chevaux. 

XI.  Guillaume  de  Beauvoir,  VI°  du  nom,  cheva- 
lier, seigneur  du  Roure,  Bannes,  etc.,  testa  d'abord  en 
1415,  puisen  1420.  Il  avait  épousé  Maragde  de  Beau- 
mont,  fille  de  noble  et  puissant  homme  Pons  de  Beau- 
mont  et  de  Marguerite  Pelet,  dont  il  eut  : 

i.°  Guy,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Foulques,  qui,  ayant  été  fait  héritier  du  nom  et 
des  biens  de  Pons  de  Beaumont,  a  formé  la  branche 
de  Beaumont,  réunie,  en  1782,  à  celle  de 
•Guy,  III®  du  nom,  par  le  mariage  de  Denise  de 
Grimoard  Beauvoir  du  Roure  avec  Nicolas  de 
Beauvoir  du  Roure  de  Beaumont  ; 

3.°  Armand,  qui  mourut  sans  postérité  ; 

4.°  Marguerite,  mariée  à  Raymond,  seigneur  de 
Brison,  seigneurie  venue  à  la  branche  de  Beau- 
mont, en  i583 ; 

5.°  Isabelle,  mariée  à  Guérin  de  Mauves,  seigneur 
de  Ribes  ; 

6.°  Louise,   mariée  à  Pons  de  Joannas. 

XII.  Guy  de  Beauvoir,  III''  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur du  Roure,  Bannes,  testa  en  1449.  C'est  de 
lui  que  la  Rocheflavin,  dans  son  Histoire  des  Parlements, 
dit  qu'en  1443,  lors  delà  fixation  du  parlement  de  Lan- 
guedoc  à   Toulouse,  la    première  séance   fut  employée    à 


232  DE  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

examiner  un  procès  entre  le  seigneur  du  Roure  et  le  sei- 
gneur de  Montlaur,  pour  lequel  y  ayant  des  faits  à  véri- 
fier sur  les  lieux,  le  premier  président  nommé  Isnarel 
Blettereus  fut  député,  chose  extraordinaire,  ajoute  cet 
auteur,  et  qui  fut  faite  à  cause  de  la  qualité  des  parties. 
Il  avait  épousé  Antoinette  de  Gardies,  dont  il  eut  : 

i.°  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Antoine,  seigneur  des  Vans; 
3.®  Louis,  prieur  de  Saint-Martin  des  Vaines; 
4.°  Dragonette  de  Beauvoir  ; 

5.°  Maragde,  mariée  à  Odise  de  Malbosc,  seigneur 
de  Mirai. 

XIII.  Guillaume  de  Beauvoir,  VI*  du  nom,  che- 
valier, seigneur  du  Roure,  Bannes,  etc.  ,  épousa  Ur- 
baine de  Grimoard  ,  arrière-petite-fille  de  Guillaume  de 
Grimoard,  seigneur  de  Grisac,  et  d'Amphelise  de  Sa- 
bran,  sœur  de  saint  Elzéar,  père  et  mère  du  pape  Ur- 
bain V;  laquelle  Urbaine,  héritière  de  son  nom, 
le  transmit,  ainsi  que  les  biens  de  sa  maison,  à  la  posté- 
rité de  son  mari.  Depuis  cette  époque,  et  non  avant,  les 
Beauvoir  du  Roure  ont  fait  précéder  leur  nom  de  celui  de 
Grimoard,  l'ont  rappelé  dans  leurs  armes,  et  les  deux 
maisons  se  sont  trouvées  confondues,  ce  qui  les  a  fait  sou- 
vent confondre  par  les  généalogistes,  à  l'égard  des  tems 
antérieurs  à  cette  alliance.  Urbaine  apporta  un  beau  droit 
à  MM.  du  Roure;  ce  fut  celui  des  franchises  d'impôts 
pour  les  terres  de  Grisac,  etc.  Ce  droit  avait  été  accordé 
par  le  roi  Jean,  et  confirmé  par  Charles  V,  en  i366,  en 
l'honneur  du  pape  Urbain,  et  des  services  rendus  par  la 
maison  de  Grimoard  pendant  la  captivité  du  Roi.  Guil- 
laume testa  en  1499.  Ses  enfants  furent  : 

I  .**  Claude,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Alexandre,  seigneur  de  Saint-Florent; 

3.°  Jeanne,  mariée  au  seigneur   de    la  Marette  de 

Pierregourde  ; 
4.°  Anne,  mariée  à  Jacques  de  Mauves,  seigneur   de 

Saint-Ange; 
5.*  Antonie,  mariée  à  Antoine  de  Martineschi  ; 
6.**  Marguerite,  mariée  au  seigneur  de  Chaussy  ; 
7.**  Madelaine  de  Beauvoir. 

XIV.    Claude    de    Grimoard     Beauvoir,    seigneur    du 


DE  BEAUVOIR  DU  ROURE.  233 

Roure ,  Bannes  ,  Grisac^  etc. ,  capitaine  de  cent  hommes 
d'armes,  testa  en  i55i.  Il  avait  épousé  Florette  de  Por- 
celet ,  issue  de  Guillaume  de  Porcelet  ,  vice-roi  de  Si- 
cile, qui  fut  épargné  ,  pour  sa  vertu ,  aux  Vêpres  sici- 
liennes, en  1292.  Florette  de  Porcelet  était  grande  tante 
de  la  princesse  de  Condé,  qui  était  fille  de  la  connétable 
de  Montmorency,  et  petite-fille  de  Louise  de  Porcelet, 
marquise  de  Budos.  Claude  eut  treize  enfants,  qui  furent  : 

i.<*  Antoine,  qui  suit, 

2.''  Louis,  seigneur  de  Saint-Florent  ; 

3.°  Claude,    baron  des  Vans,   marié  à    Jeanne     de 

Fussier ,  dont   on  dit  qu'il   n'eut  pas     d'enfants  ; 
4.°    Jean,    seigneur  de    Saint-Remèze ,    etc.  ,  qui 

épousa   noble    Jeanne  de    David,    dont    il     eut  ; 

A.  Antoine  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure  , 
seigneur  de  Saint-Remèze  ,  etc.  ,  baron  de 
Saint-Brest,  Aiguèse ,  qui  testa  le  20  mai 
1616.  Il  avait  épousé  Anne  d'Ornano,  sœur 
du  maréchal  d'Ornano,  gouverneur  de  Gas- 
ton, duc  d'Orléans,  frère  de  Louis  XIII, 
dont  il  eut  : 

a.  Alphonse  de  Grimoard  Beauvoir  du 
Roure ,  baron  de  Saint-Remèze ,  Ai- 
guèse, Saint-Brest,  etc.  On  ignore  son 
sort  et  celui  de  ses  frères  et  sœurs .  Mo- 
réri  dit  que  cette  lignée  ne  fit  qu'une 
génération  et  s'éteignit  dans  l'obscurité  ; 
mais  en  voyant  tant  de  gentilshommes  du 
nom  du  Roure  dans  le  midi ,  on  peut 
penser  que  l'opinion  de  Moréri  est  trop 
tranchante  ; 

h.  Antoine  de  Grimoard-Beauvoir  ; 

c.  François  de  Grimoard-Beauvoir; 

d.  Jean-Baptiste    de     Grimoard-Beauvoir  ; 

e.  Catherine  de  Grimoard-Beauvoir  : 
/.  Pollinaire  de  Grimoard-Beauvoir  ; 
g.  Marguerite  de  Grimoard-Beauvoir  ; 

B.  Claude  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure, 
seigneur  de  Bonnevaux,  marquis  de  Comba- 
let.  Il  fut  gouverneur  d'Amiens  et  de  Soissons 
et  épousa  Marie  d'Albert  de  Luynes,  soçur  du 
connétable,  dont  il  eut  ; 


234  DE  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

a.  Antoine  de  Grimoard  de  Beauvoir  du 
Roure ,  marquis  de  Combalet ,  seigneur 
de  Bonnevaux  ,  qui  s'allia,  en  1620, 
avec  Marie  de  Vignerod  de  Pontcourlai, 
fille  de  la  sœur  du  cardinal  de  Richelieu. 
Ce  mariage  qui  s'annonçait  sous  les  plus 
brillants  auspices  pour  la  maison  du 
Roure,  puisqu'il  fut  le  gage  de  l'union 
du  connétable  de  Luynes,  ministre  de 
Louis  XIIIj  et  de  Richelieu,  favori  de 
la  reine-mère,  et  qu'il  scella,  pour  ainsi 
dire,  par  l'éclat  dont  il  fut  environné, 
la  paix  entre  la  mère  et  le  fils  ;  ce  ma- 
riage, disons-nous,  n'eut  qu'un  triste 
résultat,  le  marquis  de  Combalet  ayant 
été  victime  de  sa  valeur  au  siège  de  Mont- 
pellier, en  1622,  sans  avoir  eu  d'enfants. 
Par  ce  défaut  d'hoirs  directs,  le  duché- 
pairie  d'Aiguillon,  qui  fut  créé  pour  ma- 
dame du  Roure  de  Combalet ,  pendant 
son  veuvage,  passa  à  sa  mort  à  sa  propre 
famille,  et  sortit  de  la  maison  du  Roure 
presque  aussitôt  qu'il  y  fut  entré.  La  du- 
chesse d'Aiguillon  ne  se  remaria  jamais, 
et  sut  conserver  au  milieu  des  traits  de 
la  calomnie  et  des  vicissitudes  de  l'in- 
trigue, cette  juste  célébrité  qui  s'attache 
aux  rangs  élevés,  quand  ils  sont  accom- 
pagnés du  mérite  et  de  la  vertu.  Elle 
soutint  le  grand  Corneille  auprès  de  son 
oncle,  ce  qui  lui  valut  la  dédicace  du  Cid, 
et  se  rendit  digne,  par  une  vie  toute  pleine 
de  bonnes  œuvres,  autant  que  par  une 
mort  toute  religieuse,  de  Féloge  funèbre 
dont  Fléchier  décora  son  tombeau.  Elle 
avait  été  dame  d'atours  de  Marie  de  Mé- 
dicis,  et  gouverneur  du  Havre. 

b.  Anne  de  Grimoard-Beauvoir-du-Roure, 
mariée  à  Charles,  duc  de  Créqui,  comte 
de  Canaples  ; 

C  Marthe,  qui  épousa   le  seigneur  de   Liman  ; 

D.  Hélène,   mariée    au    seigneur  de    Ligonez  ; 
5.*  Pierre,  chevalier  de  Malte  ; 


DE  BEAUVOIR  DU  ROURE.  235 

6.°  Balthazar,  seigneur  de  Saint-Privas,  mort  sans 
enfants  ;  ^ 

7-%  8.°  et  9.°  Honorât,  François_,  Guillaume, 
desquels  l'un  peut  avoir  donné  le  jour  à  ce 
Claude,  qui,  au  rapport  de  la  Chesnaye  des  Bois, 
serait  fondateur  de  trois  autres  branches  établies  à 
Nismes,  à  Arles  et  en  Angleterre,  et  qui  subsis- 
teraient encore  honorablement.  Selon  le  même 
auteur,  au  mot  Roure,  c'est  de  la  branche  anglaise 
que  serait  sorti  Alexandre  du  Roure,  gouverneur 
de  Plimouth,  commandant  en  chef  en  Ecosse, 
mort  à  Toulouse  en  176 5,  et  reporté  en  Angle- 
terre, où  il  fut  enterré  à  Westminster.  La 
branche  de  Nismes  aurait  produit  ce  Jacques  du 
Roure,  major-général  de  l'infanterie  du  maréchal 
de  Maillebois,  mort  en  1748,  regardé  comme  un 
grand  capitaine; 

io.°  Jacques  de  Grimoard-Beauvoir-du-Roure,  ba- 
ron d'Elze,  etc.,  'qui  fut  marié  à  Isarn  de  Crussol, 
dont  il  eut  :  Balthazar  de  Grimoard-Beauvoir-du- 
Roure,  baron  d'Elze,  etc.,  qui  épousa  noble  Hé- 
lène de  Samson,  dont  il  eut  :  Louis  de  Grimoard- 
Beauvoir-du-Roure,  baron  d'Elze,  etc.,  lequel 
épousa  noble  Jeanne  de  Molette  de  Morangiers, 
dont  il  eut  :  Marie-Louise,  qui  épousa  Jean-Bap- 
tiste d'Agrain,  seigneur  des  Hubas,  et  finit  proba- 
blement cette  branche,  qui,  depuis  lors,  n'a 
laissé  aucune  trace  de  son  existence. 

1 1 .°  Marguerite,  mariée  à  Jean  de  Cezely,  seigneur 
de  Saint-Avinez  ; 

12.*'  Jeanne,  mariée  à  Baptiste  Hérail,  vicomte  de 
Brésis  ; 

i3.o  Françoise,  mariée  au  seigneur  de  3arry,  mar- 
quis de  Saint-Aunays,  gouverneur  de  Leucate, 
laquelle,  après  que  son  mari  eût  été  pris  par  les 
Espagnols,  dans  une  sortie,  défendit  si  vaillam- 
ment la  place,  en  l'an  i*""  du  règne  de  Henri  IV, 
que  ce  prince  rendit  le  gouvernement  de  Leucate 
héréditaire   à  ses  descendants. 

XV,  Antoine  de  Grimoard-Beauvoir,  P""  du  nom, 
baron  du  Roure,  Bannes,  Grisac,  etc.,  capitaine  de 
cent  hommes    d*armes,    lieutenant  de   la    garde  écossaise, 


335  DK  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

testa  en  iSyS,  et  avait  été  fait  chevalier  de  l'ordre  du  Roi 
en  1572  (r),  comme  il  paraît  par  une  lettre  du  roi 
Charles  IX,  où  ce  prince  dit  qu'il  lui  envoie  le  collier 
par  le  seigneur  de  Joyeuse,  son  cousin,  l'ayant  élu  che- 
valier pour  ses  vaillance,  vertus  et  mérite.  Il  épousa 
Claudine  de  la  Fare-Montclar,  dont  il  eut  ; 

I .°  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Louise_,  mariée  à  Pierre  Ghalendas  de  la  Mothe, 
seigneur  d'Uzès; 

3.°  Françoise,  mariée  à  Guillaume  de  Balazuc,  sei- 
gneur de  Montréal  ; 

4.*'Jeannede  Grimoard-Beauvoir; 

5.0  N....  de  Grimoard-Beauvoir. 

XVI.  Jacques  de  Grimoard  Beauvoir,  comte  du 
Roure,  baron  de  Bannes,  Grisac,  etc.,  capitaine  de 
cent  hommes,  maréchal  de  camp,  gentilhomme  de  la 
chambre,  testa  en  lôSy.  Ce  fut  pour  lui  que  Henri  IV 
érigea  la  baronie  du  Roure  en  comté,  par  lettres-patentes 
de  1608.11  épousa  Jacqueline  de  Montlaur  Maubec,  qui 
finit  la  branche  cadette  des  anciens  vicomtes  de  Pplignac, 
la  branche  aînée  étant  aujourd'hui  représentée  par  les 
marquis  de  Chalençon,  ducs  de  Polignac,  dont  il  eut 
onze  enfants: 

i.°  Louis  qui  mourut,  sans  postérité,   aux  guerres 

d'Italie; 
2.°  Scipion,  dont  l'article  suit; 
3.°  Antoine  de  Grimoard  Beauvoir  ; 
4.°  Pierre  de  Grimoard  Beauvoir; 

5.»  N ; 

6.°  Jeanne,  mariée  d'abord  au  seigneur  Audibert  de 

Lussan,  puis  au  baron  de  Borne  Balazuc; 
7.**  Phélise  de  Grimoard  Beauvoir; 
8.°  Marguerite,  abbesse  de  Tarascon  ; 
g.°  Françoise,  mariée  à  Georges,   baron  de  Vogué; 
10. °  Marie. 

XVII.  Scipion  de  Grimoard  Beauvoir,  comte  du 
Roure,  marquis  de  Grisac,  baron  de  Bannes  et  des  Etats, 
chevalier  du    Saint-Esprit,     lieutenant-général  des  armées 


(i)  Moréri,  aux  mots  Roure  et  Grimoard. 


DE  BEAUVOIR  DU  ROURE.  237 

du  Roi  et  province  de  Languedoc,  gouverneur  de  la  ville 
et  citadelle,  de  Montpellier  et  du  Pont-Saint-Esprit, 
premier  chambellan  de  Gaston  de  France,  duc  d'Orléans, 
testa  en  1669.  Elevé  près  de  Gaston,  frère  de  Louis  XIII, 
par  les  soins  du  maréchal  d'Ornano,  son  parent,  il  fut 
toujours  honoré  des  faveurs  et  de  l'amitié  de  ce  prince, 
qui  le  fit  son  premier  chambellan,  à  la  mort  d'Alphonse 
d'Ornano.  Il  eut  l'honneur  de  recevoir,  à  Montpellier, 
Louis  XIV,  enfant,  la  reine  mère  et  le  cardinal  Mazarin, 
et  fut  fait  bailli,  puis  sénéchal  du  haut  et  bas  Vivarais  et 
du  Vêlai,  en  récompense  des  services  quMl  rendit  dans 
ces  provinces,  pendant  les  guerres  de  religion.  Il  avait 
épousé,  i.°  Gresinde  de  Beaudan,  dont  il  eut  dix  enfants  ; 
2.'  Jacqueline  de  Bornes,  veuve  du  marquis  de  la  Fare. 
Ses  enfants  furent  : 

i.°  Jacques,  tué,  en  1664,   en  Hongrie,  à  la  bataille 

de  Raab  (Moréri); 
2.°  Pierre-Scipion,  qui  suit; 
3.°  François,  abbé  de  Villeneuve-les-Avignon  ; 
4.°  Charles,  chevalier  de  Malte  ; 
5.°  François,     prieur -commendataire    de     Barjeac, 

Freyssinet,  etc.  ; 
6.°  Pierre,  abbé-commendataire  du  Roure  ; 
7.°  Marguerite; 

8.*^  Louis-Gaston,  chevalier  de  Malte  ; 
9.°  Louis  de  Grisac,  marié  à  N...  d'Apchier; 
io.°  Jacqueline,    mariée     à    Armand,     vicomte    de 

Polignac,  gouverneur  du   Puy,   père  du   cardinal. 

XVIII.  Pierre-Scipion  de  Grimoard  Beauvoir, 
comte  du  Roure,  marquis  de  Grisac,  baron  de  Barjeac, 
Bannes  et  des  Etats,  lieutenant-général  des  armées  du  Roi 
et  province  de  Languedoc,  gouverneur  de  la  ville  et 
citadelle  du  Pont-Saint-Esprit,  testa  en  1730.  En  1670, 
n'étant  âgé  que  de  22  ans,  il  avait  soumis  les  rebelles  du 
Vivarais,  à  la  tête  de  la  maison  du  Roi.  Il  épousa  Marie 
du  Guast  d'Artigny,  petite-fille  du  marquis  du  Guast, 
capitaine  des  gardes,  sous  Charles  IX  et  Henri  III,  à  qui 
fut  confiée  la  garde  du  cardinal  de  Lorraine,  aux  états  de 
Blois,  et  d'Antoinette  de  Montmorency  Fosseuse.  Ses 
noces  furent  très-brillantes,  elles  se  firent  chez  le  duc 
de  Créqui,  mari  d'Anne  du  Roure,  et  Louis  XIV  daigna 
y  paraître.  Il  eut  cinq  enfants.de  ce  mariage  : 


238  ^^  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

i.°  Louis-Scipion,  qui  suit  ; 
2.°  Ange-Urbain,  qui  a  formé  la  branche  de  Florac, 

établie   à  Avignon  et   depuis    en    Angleterre,    et 

rapporte'e  ci-après  ; 
3."  Elisabeth,  mariée  à  Antoine,  marquis  de   Lon- 

gaunay; 
4.*  Fleurie-Thérèse,    mariée   au  marquis  de  la  Pare 

Tornac,  depuis  fait  maréchal  de  France; 
5."  Delphine,  abbesse  de  la  Ville-Dieu,  d'Aubenas. 

XIX.  Louis-Scipion  de  Grimoard  Beauvoir,  comte 
du  Roure,  marquis  de  Grisac,  baron  de  Barjeac,  Bannes, 
Florac  et  des  Etats,  capitaine  des  chevau-légers  de  la 
maison  du  Roi,  lieutenant-général  des  armées  et  province 
de  Languedoc,  gouverneur  de  la  ville  et  citadelle  de 
Pont-Saint-Esprit,  tué  à  la  bataille  de  Fleurûs,  en  1 690  ; 
avait  épousé  Victoire  de  Caumont  la  Force,  tille  d'hon- 
neur de  la  reine,  dont  il  eut  un  fils,  né  posthume,  et 
une  fille,  savoir  : 

i.°  Louis-Claude-Scipion,  qui  suit  ; 
2,®  Adélaïde,    mariée    au    comte    de  Laval  Mont- 
morency. 

XX.  Louis  -  Claude  -  Scipion  de  Grimoard  Beauvoir, 
comte  du  Roure,  marquis  de  Grisac,  baron  de  Barjeac, 
Bannes,  Florac  et  des  Etats,  lieutenant  -  général  des 
armées  et  province  de  Languedoc,  gouverneur  de  la 
ville  et  citadelle  de  Pont-Saint-Esprit,  né  en  1690, 
mourut  en  lySi.  Il  avait  épousé,  en  1721,  Victoire  de 
Gontaut  Biron,  sœur  du  maréchal,  duc  de  Biron,  et  fille 
d'Armand,  duc  de  Biron,  dont  il  eut  : 

i.°  Denis- Auguste,  qui  suit  ; 

2."  N du  Roure,  mariée  au  marquis  de  la  Garde 

Chambonas; 
3.*^  N...,    mariée    au    marquis    de    la    Rivoire     la 

Tourette  ; 
4."  N....,  mariée  à  Bernard,  sieur  de  Boulainvilliers. 

XXI.  Denis-Auguste  de  Grimoard  Beauvoir,  comte 
du  Roure,  marquis  deXirisac,  baron  de  Barjeac,  Bannes, 
Florac  et  des  Etats,  menin  de  monseigneur  le  Dauphin, 
père  de  Louis  XVI,  lieutenant-général  des  armées  du  Roi, 
gouverneur  de    la    ville   et   citadelle  de  Pont-Saint-Esprit, 


DE  BKAUVOIR  DU  ROURE.  239 

né  en  lyBS,  mort  en  1814,  avait  fait,  dans  des  grades 
éleve's,  la  guerre  de  lySd  et  celle  de  Corse,  où  il  com- 
mandait le  régiment  Dauphin  infanterie.  Il  avait  épouse 
Scholastique  de  Baglion ,  issue  des  Baglioni ,  souverains 
de  Perouse,  dont  il  eut  : 

i.**  N....  de  Grimoard  Beauvoir,  dit  le  marquis  du 
Roure,  qui  épousa_,  en  1780,  mademoiselle  de 
Noailles ,  tille  du  duc  d'Ayen  ;  et  mourut  peu 
aprèsj   à  vingt-deux  ans ,   sans  laisser    d'enfants  ; 

2.°  Louise  de  Grimoard,  mariée  à  Claude,  marquis 
de  Saisseval  ; 

3.**  Denise,  mariée,  en  1782,  à  Nicolas  de  Beauvoir 
du  Roure  de  Beaumont  Brison,  son  cousin,  qui, 
par  là,  réunit  les  deux  branches,  séparées  depuis 
1426. 

4.'*  N...  ,  morte  sans  être  mariée. 

Branche  de  Florac,  établie  à  Avignon,  puis  en  Angleterre. 

XIX.  Ange-Urbain  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure, 
comte  de  Florac,  etc.,  etc.,  11°  fils  de  Pierre  Scipion, 
comte  du  Roure,  et  de  Marie  du  Guast  d'Artigny,  se 
distingua  comme  brigadier  des  armées  du  Roi,  et  mourut 
à  Fontenoy,  à  la  tête  d'un  régiment  de  son  nom.  Il  est 
à  remarquer  qu'un  autre  du  Roure,  descendant,  selon  la 
Chesnaye  des  Bois,  d'un  des  tils  de  Claude,  et  de  made- 
moiselle de  Porcelet,  périt  dans  la  même  bataille,  à  la 
tête  d'un  régiment  anglais  également  de  son  nom.  Il 
avait  été  doté  de  la  terre  de  Florac,  et  ensuite  déshérité 
par  son  père,  en  1730,  à  cause  de  son  mariage  avec  N.... 
deSénonville.  Cette  exhéridation  amena  un  procès  entre 
le  présent  et  Louis-Claude-Scipion,  son  neveu,  qui  se 
termina  par  une  transaction,  d'après  laquelle  Florac  fut 
cédé  à  Louis-Claude,  moyennant  une  somme  d'argent  et 
l'annulation  du  testament  exhérédant.  Il  eut  de  son  ma- 
riage : 

i.°  Scipion  de  Grimoard,  qui  suit  ; 
2."*  N....  ,  mariée  au  baron  de  la  Gorce. 

XX.  Scipion  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure, 
I"  du  nom,  comte  de  Florac,  etc.,  etc.,  épousa  Miss***, 
anglaise,  dont  il  eut  : 


I 


240  OK  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

XXI.  Scipion  de  Grimoard  Beauvoir  duRoure, 
II"  du  nom,  comte  de  Fiorac,  etc.,  qui  épousa  Miss 
Cateslow,  petite-fille  de  lord  Bolingbrocke ,  dont  il 
eut  : 

XXII.  Scipion  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure  , 
111°  du  nom,  comte  de  Florac,  etc.  ,  etc.,  naturalisé 
anglais.  Il  vivait  encore  en  1816,  et  paraît  avoir  épousé 
une  Anglaise,  dont  on  dit  qu'il  a  un  fils. 

Branche  de  Beaiimont, 

XII.  Foulques  de  Beauvoir  du  Roure,  seigneur  de 
Beaumont,  etc.  ,  etc.  ,IP  fils  de  Guillaume  de  Beauvoir, 
VI**  du  nom,  seigneur  du  Roure  et  de  Maragde  de  Beau- 
mont,  et  petit-fils,  par  sa  mère,  de  Pons  de  Beaumont 
et  de  Marguerite  Pelet  (  de  la  maison  des  vicomtes  de 
Narbonne  )  ,  fut  institué  héritier  dudit  Pons  de  Beau- 
mont ,  à  la  charge  d'en  porter  le  nom  et  les  armes ,  par 
un  testament  de  1435,  où  Pons  prend  la  qualité  de  nobilis 
et  pot  eus  vir  .  Maragde  ,  la  mère  ,  l'institua  également  son 
héritier,  par  son  testament  de  la  même  année  1435. 
Depuis -cette  époque,  Foulques  et  ses  successeurs,  à  son 
exemple,  ont  porté  le  nom  de  Beaumont  exclusivement, 
jusqu'à  François  de  Beaumont,  père  de  Joseph;  qui  re- 
prit le  nom  de  la  branche  aînée  de  sa  maison,  et  tous 
ont  constamment  coupé  les  armes  de  Beauvoir  du  Roure 
des  armes  de  Beaumont  jusqu'àxe  jour.  Il  testa  en  1481, 
et  avait  épousé  noble  Catherine  de  Montbrun,  dont  il  eut 
cinq  enfants  : 

I .°  Antoine,  mort  sans  enfants  ; 
2.°  Jean,  dont  l'article  suit  ; 
3."  Pierre-Raymond,  prieur; 
4.°  Jeanne,  mariée  au  vicomte  de  Beaune  ; 
5.°  Blanche,  mariée  au  seigneur  de  Jonchières,  du 
nom  de  Villates. 

XIII.  Jean  de  Beaumont,  P"^  du  nom  ,  co-seigneur 
de  Vogué  et  de  Maurillan ,  etc. ,  seigneur  de  Beaumont, 
enseigne  des  cent  gentilshommes  de  l'hôtel,  selon  lettres 
du  Roi ,  de  1 5 14;  testa  en  i520  .  Il  avait  épousé,  i.°  Anne- 
Adhémar  de  Grignan  2.°  Hélène  de  Châteauneuf  de 
Rochebonne,  dont  il  eut  : 


DE  BEAUVOIR  DU  ROURE.  241 

i.°  Jean,  qui  suit  ; 

2.°  Louis,  protonotaire  du  Saint-Siège. 

XIV.  Jean  de  Beaumont  ,  11^  du  nom,  seigneur  de 
Beaumont  et  de  Maurillan,  co-seigneur  de  Vogué,  etc.  , 
testa  en  i56o.  Il  avait  épousé  Anne  de  Comtes,  dame  de 
Sivergues,  dont  il  eut  : 

I .°  Rostaing,  qui  suit; 
2.°  Louis,  protonotaire  du  Saint-Siège; 
3.°  Roberte,  mariée  au  seigneur  de  Sarjeas  ; 
4.°  Suzanne,  mariée  au  seigneur  d'Uzès; 
5."  Antoine,  marié  à  Françoise  d'Aujols; 
6.°  Lucrèce,  mariée  au  seigneur  de  Chebeuil. 

XV.  Rostaing  de  Beaumont,  P*"  du  nom,  seigneur, 
baron  |de  Beaumont ,  de  Sivergues,  Vogué ,  etc  .,  testa 
en  1622.  Ce  fut  pour  lui  que  la  seigneurie  de  Beaumont 
fut  érigée  en  baronie  par  lettres-patentes  de  16 16.  Il  épousa 
Jeanne  de  Caires  de  la  Bastide  d'Entraigues ,  dont  il 
eut  : 

r.°  Joachim,  qui  suit; 
2.°  Antoine,  seigneur  de  Chevrilles  ; 
3.°  Anne,  mariée  à  Jacques,   seigneur  de    Montjon  ; 
4.°  Louise,   mariée  à  Jean  d'Agrain,   seigneur  des 
Hubas. 

XVI.  Joachim  de  Beaumont,  seigneur  de  Saint- 
Sernin ,  etc. ,  baron  de  Beaumont ,  maréchal  de  camp  , 
gentilhomme  de  la  chambre  du  Roi,  a  rendu  son  nom 
fameux  dans  l'histoire  des  guerres  de  religion.  Les  réfor- 
més de  Nîmes  et  du  Vivarais,  dont  il  fut  le  chef  et  avec 
lesquels  il  fit  tête,  pendant  plusieurs  années,  aux  maré- 
chaux de  Montmorency  et  de  Bassompierre,  au  prince 
de  Condé ,  et  au  connétable  de  Lesdiguyères,  rappe- 
laient le  brave  Brison.  Ce  nom  de  Brison  ,  que  ses  descen- 
dants ont  toujours  porté  en  mémoire  de  lui  ,  vient  d'une 
seigneurie  voisine  de  la  terre  de  Beaumont,  qui  lui  fut 
donnée  en  i583,  par  sa  mère  Jeanne  d'Entraigues.  Il  fut 
assassiné  à  Privas,  en  1628,  par  un  huguenot.  Sa  valeur 
et  ses  talents  furent  tels,  qu'il  lui  acquirent  de  la  gloire 
dans  la  rébellion,  et  qu^ils  excitèrent  contre  lui  les  pas- 
sions altières  et  ombrageuses  du  duc  de  Rohan.   Il  avait 

10.  16 


242  DK  BEAUVOIR  DU  ROURE. 

épousé,  i.^'en  1614,  Marie  de  la  Tour  Gouvernât;   2*^.   en 
1624,  Isabeau  de  Fortia  d'Urban,  dont  il  eut  : 

XVII.  Rostaing  de  Beaumont,  11^  du  nom,  capitaine 
de  chevau-légers ,  baron  de  Beaumont-Brison,  seigneur 
de  DonnaCj  Saint-Melany,  Laval,  etc. ,  qui  testa  en  1661. 
Il  avait  épouse  en  1654  Françoise  d^Eure  du  Puy-Saint- 
Martin^  dont  il  eut  : 

i.°  François^  qui  suit; 

2.°  Joseph,  abbé  de  Saint-Félix; 

3.°  Antoine,  mort  sans  postérité; 

4.°  Louis,  lieutenant-colonel,  mort  au  service  sans 

être  marié; 
5.**  Anne,  mariée  à   Julien,    seigneur  de  Vinezac; 
6.°  N....   mariée   au  seigneur  d'Agrain   des  Hubas. 

XVIII.  François  de  Beaumont  (  Grimoard  Beauvoir 
DU  Roure  ),  capitaine  de  chevau-legers,  baron  de  Beau- 
mont-Brison j  de  l'Argentière  et  des  Etats  de  Langue- 
doc, seigneur  de  Donnac,  Saint-Melani,  testa  en  1727. 
Ayant  repris',  au  mariage  de  son  fils_,  le  nom  de  sa  mai- 
son ,  dont  lui  et  ses  prédécesseurs  avaient  toujours  con- 
servé les  armes,  il  y  ajouta  le  nom  de  Grimoard  de  la 
branche  aînée ,  quoiqu'il  ne  fût  arrivé  dans  la  famille 
qu'après  la  séparation  des  branches  de  Guy  et  de  Foulques. 
Il  avait  épousé,  en  1688,  Françoise  des  Boscs  de  Sali- 
gnac,  dont  il  eut  : 

j.°  Joseph,  dont  Particlesuit; 

2.°  Joseph-Laurent,    bailli,    grand 'croix   de   Malte; 

3.°  Anne-Joseph,  commandeur  de  Malte; 

4.°  Trois  filleSj  religieuses. 

XIX.  Joseph  DE  Grimoard  Beauvoir  du  Roure  de 
Beaumont  ,  baron  de  Beaumont  et  des  Etats  de  Lan- 
guedoc ,  comte  de  Brison,  capitaine  au  régiment  du 
Roi,  cavalerie^  testa  en  1738.  Il  avait  épousé,  en  172 1, 
Marie  de  la  Fare  Tornac_,  sœur  du  maréchal  de  la  Fare, 
et  fille  de  Thérèse  de  Grimoard,  femme  du  marquis  de 
la  Fare,  dont  il  eut  : 

i.°  Denis-François,  qui  suit; 


DE  BEAUVOIR  DU  ROURE.  248 

2.°  MariCj  j 

3.°  Marianne,  [  religieuses  visitandines; 

4.°  Marie-Louise,  ) 

S.""  Anne,  pensionnaire  à  l'abbaye  d'Aubenas. 

XX.  Denis-François  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure 
DE  Beaumont,  baron  de  Beaumont  et  des  Etats  de  Lan- 
guedoc, comte  de  Brison,  capitaine  de  cavalerie,  testa 
en  18 10.  Il  avait  épousé,  en  1752,  Françoise  de  Ghaponay, 
dont  il  eut  : 

I .°  Nicolas,  dont  l'article  suit; 

2.°  Louis-Joseph,  mort  en  bas  âge; 

3.**  Scipion  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure  de 
Beaumont-Brison ,  comte  de  Brison ,  chevalier 
de  Malte,  capitaine  de  vaisseau,  qui  a  épouse, 
en  181 1,  mademoiselle  de  Tombebœuf,  fille  du 
marquis  de  Tombebœuf,  dont  sont  issus: 

a.  Scipion,     |     .       ,  o 

L    TT      c^^      }  Vivants  en  18 17; 

b.  Une  fille,  \  '  -* 

4.'  N....,  mariée  au  comte  d'Hauteroche  d'Hulst; 
5.*'  N....  , mariée  au  seigneur  de  Veyrac ; 
6.°  Gabrielle,  mariée,   i.°  au  comte  de    Bellegarde; 
2.°  à  Humbert,  comte  du  Bouchage. 

XXI.  Nicolas  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure  de 
Beaumont,  vicomte  du  Roure-Brison,  baron  des  Etats, 
maréchal  de  camp,  chevalier,  commandeur  de  Saint- 
Lazare  ,  épousa,  en  1782,  Denise  de  Grimoard  Beau- 
voir du  Roure ,  devenue  héritière ,  par  la  mort  de  son 
frère  ,  le  marquis  du  Roure  ,  du  nom  et  des  armes  de 
Grimoard;  ce  mariage  réunit  les  deux  branches  séparées 
depuis  1420.  Il  en  est  venu  : 

i.°  Scipion,  dont  l'article  suit; 

2.°  Euphémie,  morte  en  bas  âge  ; 

3.°  Nathalie,  mariée  à   Victor,  comte    le   Clerc  de 

Juigné; 
4.°  Pauline,  mariée  à  Scipion  d'Hauteroche,   comte 
.      d'Hulst; 
5.°  Victorine,  mariée  à   Louis  de  Beaupoil ,  comte 
de  Saint- Aulaire-Lanmary. 

XXII.  Scipion  de  Grimoard  Beauvoir  du  Roure  de 
Beaumont-Brison  ,   marquis    du     Roure,    lieutenant-coio- 


244  ^^  GRILLON. 

nel,  officier  supérieur  des  gardes  du  corps  du  Roi,  che- 
valier de  la  Legion-d'Honneur,  a  épousé ,  en  1806,  Fé- 
licité le  Clerc  de  Juigné,  nièce  de  Monseigneur  l'arche- 
vêque de  Paris.  Il  en  a  : 

i.'*  Scipion,  né  en  18 10; 

2.°  Denise; 

3.°   Urbaine 

Armes-,    voyez     au     commencement     de     cet     article, 
page  226. 


BALBE-BERTON-CRILLON  ,  grande  et  illustre 
maison,  originaire  de  la  ville  de  Quiers,  en  Piémont. 
Elle  est  alliée  à  la  maison  royale  de  Savoye,  à  celles  de 
Saluces ,  de  Montafia ,  de  Birague,  de  Valpergue,  de 
Solaro,  de  Rouviglasc ,  de  Prohana  ,  et  autres  des  plus 
distinguées  d'Italie.  Cette  maison  a  formé  un  grand  nombre 
de  branches,  dont  trois  seulement  subsistent.  Celle  des 
Baltes,  l'aînée,  dans  la  ville  de  Quiers;  la  seconde,  des 
Balbes-Berton-Sambui ,  à  Turin  ,  et  la  troisième ,  des 
Balbes-Berton-Crillon,  que  nous  allons  rapporter,  au  Com- 
tat-Venaissin.  De  la  branche  des  Balbes-Simeoniy  seigneurs 
de  Montalto  et  de  Pavarolo,  descendait  Milon  Balbe  Si- 
méoni,  à  qui  Philippe  de  Savoie  ,  prince  d'Achaïe  ,  donna 
l'investiture  du  comté  de  Cambiano  en  i33o;  et  Jean- 
Paul  Balbe-Siméoni,  grand-prieur  de  Lombardie,  qui  dé- 
fendit vaillamment  la  citadelle  de  Nice  assiégée  par  le  cor- 
saire Barberousse  en  1543.  On  remarque  encore,  parmi 
les  branches  éteintes,  celle  de  Balbi  de  IstOy  seigneur  de 
Bonavalle;  cqIIq  des  Balbes  de  Bo,  seigneurs  de  la  Trini- 
tat  ;  celle  des  Balbi  d'Avilane,  marquis  de  la  Ce  va  et  de 
Cerveré,  comtes  de  Burgoné  et  de  Vernoné  ;  et  celle  des 
Berton  de  Montbel  des  Balbes,  éteinte  vers  la  fin  du  der- 
nier siècle. 

La  branche  de  Balbe-Berton-Crillorij  dont  nous  allons 
donner  l'histoire ,  a  possédé  les  comtés  *de  Montbel,  de 
Ferrier  et  de  Celles  ;  les  seigneuries  de  Santenà,  de  Saint- 
Buis,  de  Rouvillasc,  de  Sambui  et  du  Pavezan  en  Pié- 
mont. Les  principaux  édifices  de  la  ville  de  Quiers,  sur 
lesquels  on  voit  les  armes  de  Balbe  ,   prouvent  que  cette 


DE  GRILLON.  243 

maison  a  été  une  des  plus  anciennes  et  des  plus  florissantes 
de  cette  ville.  On  peut  la  regarder  comme  une  des  princi- 
pales parmi  les  maisons  étrangères  qui  se  sont  établies 
dans  la  ville  d'AvignoUj  autant  par  le  nombre  d'ambassa- 
deurs qu'elle  a  donnés  à  plusieurs  cours  de  l'Europe,  que 
par  les  ofliciers-généraux  qui  en  sont  sortis,  lesquels  se  sont 
distingués  au  service  de  l'empereur,  des  rois  de  France  et 
d'Espagne  ,  des  princes  d'Italie.  Elle  n'est  pas  moins 
illustre  dans  l'église  ;  plusieurs  prélats  et  un  nombre  con- 
sidérable de  chevaliers  des  ordres  du  Saint-Esprit,  de 
l'Annonciade  et  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  ,  en  sont 
sortis.  La  branche  que  nous  rapporterons,  établie  à  Avi- 
gnon ,  depuis  près  de  quatre  siècles  ,  n'a  pas  peu  contri- 
bué au  lustre  de  cette  maison  par  son  attachement  aux 
intérêts  de  nos  rois,  et  par  les  bons  officiers  qu'elle  leur  a 
fournis. 

Théodore  de  Berton-Balbe ,  armé  chevalier  par  le  roi 
Charles  VIII ,  dans  les  guerres  de  Naples  ,  et  son  ambas- 
sadeur à  la  cour  de  Rome,»  était  sorti  de  cette  branche. 
Ainsi ,  son  attachement  à  nos  rois  a  précédé  son  établis- 
sement à  Avignon  Un  majorât  fondé  sur  le  trésor  de  la 
république  de  Gênes ,  depuis  six  cents  ans ,  par  le  cheva- 
lier Jean  Bertoni ,  et  rétabli,  en  1437,  par  Benvenuto 
Bertone,  fournit  une  preuve  également  heureuse  et  incon- 
testable de  l'ancienneté  et  de  l'identité  des  maisons  de 
Berton  d'Avignon  et  de  Berton  du  Piémont.  Ce  majorât 
était  sur  la  tête  du  dernier  comte  de  Montbel-Berton , 
qui  en  jouissait  comme  le  plus  âgé  du  nom  de  Berton^ 
depuis  la  mort  de  Dominique-Laurent  de  Berton- Crillon, 
seigneur  de  Géménos,  arrivée  à  Avignon  en  lySo. 

Parmi  les  titres  qui  constatent  Tillustration  et  la  haute 
ancienneté  de  cette  maison,  on  remarque  un  acte  concer- 
nant la  destruction  de  la  ville  de  Testône,  que  l'on  croit 
aujourd'hui  connue  sous  le  nom  de  Montcallier;  on  y  voit 
que  les  habitants  se  rendirent  à  la  clémence  des  Baltes  : 
setradiderunt  clementiœillorum  de  Balbis  1179,  duodecim, 
Non.  Kal.  augusi.  Oyerio  Boverio  notor.  Palatino  en  Castro 
nigri  carii. 

Un  autre ,  non  moinS  remarquable  ,  est  un  acte  passé 
entre  la  noblesse- de  la  ville  de  Quiers ,  d^ne  part,  et  les 
Baltes,  de  l'autre,  en  présence  du  comte  d'Achaïe, 
choisi  pour  arbitre  par  les  parties.  On  prétendait  ôter  à 
la   maison  des   Baltes ,    un  des  sceaux   de  la   république , 


246  DE  GRILLON. 

sans  lequel  rien  ne  pouvait  avoir  force  de  loi,  parce  que 
l'on  soutenait  que  la  maison  des  Baltes  en  avait  abusé; 
mais  on  reconnut  que  ce  sceau  devait  toujours  être  dans 
la  maison  des  Baltes,  et  tenu  par  un  Balte  soit  Berton, 
soit  Siméon  ;  qui sunt  eademfamiglia  et  agnatione  Baltorum. 
On  lit  dans  cet  acte  que  ce  privilège  était  si  ancien  dans 
la  rriaison  des  Baltes,  que  la  mémoire  des  hommes  n'en 
pouvait  rappeler  l'origine  :  à  taîito  tempore  citra  cujus  ini- 
tio,  in  contrarium  hominum  memoria,  non  existit  i3y^, 
die  I  martii. 

Dans  un  troisième  acte,  intitulé  :  Tregux  Baltorum  en 
12JI,  D.  Ult.  mensis  maii  Henrico  scutino  notor,  in  cario  ; 
on  compte  cent-huit  contractants^  tous  de  la  maison  des 
Baltes  ;  on  y  distingue  trente  branches  différentes  de 
cette  maison. 

Un  autre  acte  ^  de  1542,  n'est  pas  moins  intéressant 
pour  la  maison  des  Baltes ^  il  est  fait  au  nom  de  tous  les 
Baltes,  et  au  nom- d' Egidius  secundus  Bertonus  de  Baltis, 
alors  établi  à  Avignon.  On  voh,  par  cet  acte  et  par  celui 
de  1179,  que  les  Baltes  avaient  le  droit  de  prééminence, 
et  de  présider  toujours  au  conseil  de  la  république,  c'est- 
à-dire  ,  un  Balte  choisi  dans  la  maison  des  Baltes,  ou 
dans  ses  branches.  Sicutiper  secula  prœterita  uti  consueve- 
runt  illi  de  Baltis. 

Ce  qui  ajoute  encore  un  nouveau  poids  aux  monuments 
qui  prouvent  l'ancienneté  de  la  maison  de  Balte,  c'est  la 
tradition  constante  du  pays  qui  est  que  cette  maison  des- 
cend de  BaltuSj  issu  de  cette  illustre  maison  Balte,  ori- 
ginaire d'Espagne ,  si  connue  dans  l'histoire  romaine  _, 
par  les  consuls  et  les  empereurs  qu'elle  a  donnés  à  cet  em- 
pire. Selon  cette  même  tradition,  il  vint,  à  la  tête  d'une 
colonie  romaine ,  s'établir  dans  le  sixième  siècle ,  dans 
les  Gaules  cisalpines,  entre  le  Pô  et  le  Tanaro,  qui  est 
précisément  la  véritable  position  de  la  ville  de  Q.uiers. 

Au  reste,  si  cette  tradition  peut  être  assimilée  à  ces 
fables  célèbres  auxquelles  plusieurs  grandes  maisons  rap- 
portent leur  oiigine,  au  moins  faut-il  convenir  que  la 
suite  des  actes ,  la  nature  des  privilèges  et  la  prééminence 
des  Baltes,  rendraient  la  fable  de  leur  maison  plus  vrai- 
semblable que  celles  des  autres,  lesquelles,  pour  la  plu- 
part, sont  souvent  ridicules. 

On  ne  doit  pas  omettre  que  le  marquis  de  Rivere  Si- 
meonides  Baltes,  a  produit  dans  son  fameux  procès   contre 


DE  GRILLON.  o^y 

le  marquis  d'Orméa  ,  premier  ministre  du  roi  de  Sar- 
daigne  ,  au  sujet  des  terres  de  Pevarole  et  du  comté  de 
Montac  ^  en  Piémont  ,  un  acte  de  l'an  looo  ,  où  l'on  voit 
un  Simeomis  de  Balbis  ,  qualifié  du  titre  de  dominus  ,  et 
dans  lequel  acte  est  rapporté  un  Henricus  Bertonus  de  Bal- 
bis  ,  de  Querîo  ,  d'où  il  résulte  que  si  les  branches  de  cette 
maison  étaient  déjà  séparées  de  leur  tige  dès  l'an  looo, 
cette  séparation  se  porte  au  moins  vers  le  IX®  siècle  ,  et 
ramène  avec  bien  de  la  vraisemblance  la  maison  des  Bal- 
bes  à  l'origine  que  la  tradition  leur  doncie. 

Nous  ajouterons  encore  que  cette  maison  des  Balbes,  et 
ses  branches,  sont  une  des  sept  familles  d'Albergue,  fon- 
datrices de  la  ville  et  république  de  Quiers.  Les  Balbes, 
de  différentes  branches  ont  toujours  rempli  les  mêmes 
charges  de  la  république  ,  comme  celles  de  consul  ,  po- 
destat, sage  de  la  guerre.  Il  y  avait  toujours  un  Balbe\ 
et  des  cinq  sceaux  de  la  république,  il  y  en  avait  toujours 
un  entre  les  mains  d'un  des  Balbes. 

Comme  on  n'a  pas  sous  les  yeux  les  titres  filiatifs  de 
toutes  les  branches  de  cette  maison  ,  la  plupart  éteintes 
dans  des  temps  reculés  ,  on  se  bornera  à  rapporter  la 
branche  établie  à  Avignon  et  au  Comtat-Venaissin. 

I.  Louis  DE  Berton,  I"  du  nom  ,  fut  créé  noble  vé- 
nitien y  le  24  mars  1409  ,  en  considération  des  services 
importants  qu'il  avait  rendus  à  la  république  (r).  Il  eut 
pour  fils  : 

II.  Barthélemi  de  Berton  ,  seigneur  de  Saint-Buis.,  et 
co-seigneur  de  Rouvigliasco  en  Piémont,  lequel  épousa 
Emilie  de  Rouvillasc,  dame  d'une  partie  du  comté  de 
Celles.  Ils  eurent  entr'autres  enfants  : 

III.  Gilles  DE  Berton,  I"  du  nom,  qui  vint  s'établir 
à  Avignon,  en    1452,    et    y  fut    marié,   par   contrat  passé 


(i)  On  doit  bien  se  garder  de  confondre  cet  usage  des  répu- 
bliques d'Italie  avec  l'anoblissement  en  France;  il  a  quelques  rap- 
ports avec  la  naturalisation;  ainsi,  quoique  d'une  naissance  des 
plus  illustres,  on  ne  pouvait  jouir  dans  une  république  étran- 
gère de  ses  privilèges  de  noblesse ,  qu'après  avoir  obtenu  des 
lettres  de  création  ,  lesquelles  ne  s'accordaient  qu'en  récompense 
de  services  importants, 


2  DE  GRILLON. 

devant  Ambiani ,  notaire,  en  1465  ,  avec  Marguerite  de 
Seytres,  fille  de  Jean  de  Seytres,  seigneur  de  Château- 
ratier  et  de  Novaisan  ,  et  de  Dauphine  Spifame  ,  dame 
en  partie  de  Caumont  au  Comtat-Venaissin.  La  ville 
d'Avignon  l'envoya  à  la  cour  de  France  pour  obtenir  cer- 
tains privilèges  ,  dont  Tenregistement  fut  ordonné  par 
le  conseil  de  cette  ville  le  i5  juin  1479.  Il  eut  de  son 
mariage  : 

I.**  Louis,  doHt  l'article  suit; 

2."  Baltazar  de  Berton,  co-seigneur  de  Saint-Buis, 
de  Rouvillasc  et  du  Pavezan ,  en  Piémont  ,  qui 
épousa  Marguerite  d'Azo,  dont  il  n'eut  qu'un  fils, 
nommé  Barthélemi,  lequel  mourut  avant  lui.  Il 
fit  donation  de  ses  biens  à  son  frère  aîné  ,  par  son 
testament  fait  devant  Raimond  Demarez,  notaire 
d'Avignon,  le  8  février  i5o8  ; 

3.»  Jean  de  Berton,  chevalier  de  Saint-Jean  de  Jé- 
rusalem, qui  passa  en  revue  dans  la  montre  qui 
fut  faite  avant  le  siège  de  Rhodes,  en  1 522  ; 

4.°  Marguerite ,  femme  de  Gabriel  Fougasse  ,  par 
contrat  du  8  janvier  149 1  ,  passé  devant  Morini, 
notaire  d'Avignon  ,  fils  de  Jean  Fougasse  ,  pre- 
mier consul  de  cette  ville  ,  et  d'Anne  de  Lar- 
tissut  ; 

5.°  Marie,  épouse  de  Thibaut  de  Fresnes  {de  Fra- 
xinis)  du  lieu-  de  Mazan,-dont  postérité. 

IV.  Louis  DE  Berton,  II"  du  nom,  co-seigneur  de 
Saint-Buis  ,  de  Rouvillasc  et  du  Pavezan  ,  en  Piémont  , 
diocèse  de  Turin,  acheta  la  terre  de  Grillon,  au  diocèse 
de  Garpentras  ,  de  la  maison  d'Astoaud.  Il  fut  un  des 
gentilshommes  d'Avignon,  que  le  conseil  de  cette  ville 
établit  pour  y  commander  en  i536  et  i538,  et  député 
par  la  même  ville  au  pape  Paul  III,  et  au  roi  François  I"  , 
dans  le  séjour  qu'ils  firent  à  Nice  en  Provence,  au  sujet 
du  mariage  du  duc  d'Orléans  (  en  i533).  Il  fut  aussi 
chargé  par  ses  compatriotes  d'aller  en  leur  nom  rendre 
hommage  et  prêter  serment  de  fidélité  au  pape  Léon  X. 
11  avait  épousé  Isabelle  Ruys  ,  fille  de  dom  Pedro  Ruys , 
Aragonais.     Il    eut  de    ce   mariage,   entr'autres    enfants  : 

V.  Gilles  DE  Berton,  II'  du  nom,  seigneur  de  Gril- 
lon et  de  Saint-Jean  de  Vassols  ,    qui   fut  naturalisé  avec 


DE  GRILLON.  249 

Gaude,  Jean  et  Louis,  ses  frères,  par  lettres  de  Henri  II, 
du  mois  d'avril  i55o.  Il  avait  épousé^  par  contrat  passé 
devant  Antoine  Anglési,  notaire  d'Avignon,  le  19  avril 
1529  ,  Jeanne  de  Grillet  de  Brissac  ,  fille  de  Claude 
Philippe  de  Grillet,  seigneur  de  Taillades  au  Comtat- 
Venaissin,  et  de  Françoise  de  Peruzzis.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

i.°  Claude  de  Berton  ,  seigneur  de  Grillon  et  de 
Saint-Jean  de  Vassols,  chevalier  de  Tordre  du  Roi 
et  capitaine  de  cent  hommes  d'armes  ,  qui  servit 
sous  le  comte  de  Suze  ,  dans  les  guerres  du  Lan- 
guedoc ^  en  i56y  jSQ  trouva  à  l'attaque  du  pont 
de  Sorgues_,  à  celle  du  Pont  Saint-Esprit,  et  fut 
tué  au  siège  de  Menerbe,  pendant  les  troubles  de 
la  religion,  à  la  tête  de  l'infanterie  dont  il  avait 
le  commandement  (i).  Il  avait  épousé,  en  iSôi^ 
Catherine  de  Joyeuse  ,  veuve  d'Ennemond  de 
Brancas ,  baron  d'Oyse  et  de  Villars ,  fille  de 
Jean  ,  vicomte  de  Joyeuse  ,  chevalier  de  l'ordre  du 
Roi  j  gouverneur  de  Narbonne  et  lieutenant-gé- 
néral au  gouvernement  de  Languedoc,  et  de  Fran- 
çoise de  Voisins  ,  dame  d'Arqués  ,  de  Puyvart  et 
de  la  Tour  de  Fenouillet  ,  en  haut  Languedoc. 
Marie  de  Berton  leur  fille  unique,  épousa  i .°  Louis 
d'Alagonia_,  seigneur  de  Meyrargues  ,  en  Pro- 
vence ,  qui  fut  décapité  en  i6o5;  2.°  François, 
baron  de  Breson,  en  Auvergne.  N'ayant  point  eu 
d'enfants  ni  de  l'un  ni  de  l'autre,  elle  institua 
Georges  de  Brancas  ,  son  frère  utérin  ,  son  héritier 
universel  ; 

2.°  Gilles  de  Berton  _,  chevalier  de  Tordre  du  Roi , 
capitaine  de  cent  hommes  d'armes ,  marié  avec 
Julie  de  Sade,  fille  de  Jean  de  Sade,  11^  du  nom, 
seigneur  de  Romanil,  d'Aiguières,  de  la  Goy  ,  de 
Beauchamp,  etc.,  et  d'Anne  de  Damians,  dont 
il  eut  : 


(i)  Le  seigneur  de  Grillon  ,  arrivant  devant  Menerbe  avec  un 
corps  de  troupes  ,  fut  attaqué  par  Thadée  de  Baschi ,  seigneur 
d'Estoublon ,  un  des  chefs  des  Galvinistes,  et  fut  tué  dans  l'ac- 
tion, le  14  juin  074. 


25o  DE  GRILLON. 

a.  Pierre,  mort  sans  alJiance; 

b.  Madelaine  ,  fondatrice  et  première  supé- 
rieure des  religieuses  claristes  de  Saint- Rémi 
en  Provence; 

3.°  Jean  de  Berton,  sieur  de  Beauvais,  protonotaire 
apostolique; 

4.°  Erard  ou  Gérard,  chevalier  de  Malte,  reçu  en 
i566j  blesse  à  la  bataille  de  Lépanthe,  après  la- 
quelle il  fut  nommé  ambassadeur  de  son  ordre 
à  la  cour  de  France.  Il  mourut  commandeur  de 
Canebières. 

5.°  Thomas,  dont  l'article  suit; 

6.°  Louis  de   Berton,    surnommé   le  Brave,    né  à 
Murs,  le  5  mars   1548,   reçu   chevalier  de  Malte, 
en  i566.  Ce  fat  l'un  des  plus  grands  capitaines  de 
,  son  siècle.  Il  servit  dès  l'année  i55y,  à  l'âge  de   i5 

ans.  Il  se  trouva  au  siège  de  Calais  et  contribua 
beaucoup  à  la  prise  de  cette  ville,  par  une  action 
d'éclat  qui  le  fit  remarquer  du  roi  Henri  II  ;  il  se 
signala  ensuite  contre  les  huguenots,  aux  journées 
de  Dreux,  de  Jarnac  et  de  Moncôntour,  en 
i562,  et  i568  et  1 569.  Use  distingua  tellement  à 
la  bataille  de  Lépanthe,  livrée  par  les  chevaliers 
de  son  ordre  aux  Turcs  ,  en  iSyi  ,  qu^il  fut  choisi 
par  don  Juan  d'Autriche,  quoique  blessé  d'un 
coup  de  flèche  ,  pour  porter  la  nouvelle  de  la 
victoire  au  pape  et  au  roi  de  France.  Deux  ans 
après  ,  en  iSjS  ,  il  servit  au  siège  de  la  Rochelle, 
et  dans  presque  toutes  les  autres  rencontres  con- 
sidérables. Il  suivit  en  Pologne  le  duc  d'Anjou, 
dont  il  était  gentilhomme  de  la  chambre.  Sa  va- 
leur et  sa  probité  lui  méritèrent  l'estime  et  la  con- 
fiance de  ce  prince  (depuis  Henri  III),  qui  le  fit 
chevalier  de  ses  ordres  en  1 585  ,  et  ensuite  mestre 
de  camp  du  régiment  de  ses  gardes  françaises  , 
après  Antoine  de  Brichanteau  de  Nangis.  A  la  tête 
de  ce  régiment ,  il  s'empara  de  la  place  Maubert 
lors  des  Barricades,  et  fit  si  bien  son  devoir  dans 
cette  occasion  ,  qu'après  la  paix  ,  le  duc  de  Guise 
demanda  au  Roi  qu'on  lui  ôtât  ce  régiment.  Le 
.  mas  |ue  de  la  religion,  dont  la  ligue  couvrait  ses 
attentats,    n'égara  point  la  fidélité  du   brave  Gril- 


DE  GRILLON.  25l 

Ion.  Son  attachement  pour  son  Roi  prévalut  tou- 
jours sur  la  haine  qu'il    portait  aux    calvinistes. 
Henri  III  qui  connaissait  son  courage   et  son  dé- 
vouement à   sa    personne^   osa  lui  proposer   d'as- 
sassiner le  duc  de  Guise,  sujet  rebelle  quHl   crai- 
gnait de  faire  mourir   par  le  glaive  des  lois.   Gril- 
lon  répondit  à    ce   prince  qu'il  ne  lui  convenait 
pas  de  faire   Toffice    d'assassin,    mais    que   si    Sa 
Majesté  lui  ordonnait  de  se  battre   contre  le    duc 
il  était  prêt  à  exposer  sa  vie  pour   le  service  de   sa 
couronne.  Sous  Henri  IV,  il  repoussa  les   ligueurs 
devant   Boulogne,    L'armée  de   Villars   ayant    in- 
vesti Quillebeuf,   en    1592,    il  défendit  vigoureu- 
sement cette  place,    répondant  aux  assiégeants  lors- 
qu'ils la  sommèrent  de  se  rendre,  Crillon  est  dedans. 
Henri   IV  cependant  fit  peu   de  chose  pour  lui_, 
a  parce  que  ,    disait-il  ,  j'étais   assuré    du     brave 
»  Grillon,  et  j'avais  à  gagner  tous  ceux  qui  me  per- 
»  sécutaient  ».  Le  traité  de  Vervins  ayant  terminé 
les  guerres  qui  agitaient  l'Europe,  il  alla   fixer   ses 
jours  à  Avignon,  où  il  mourut  le  2  décembre  161 5. 
Il  avait  fait  son  testament  devant  le  Roy  et   Glime- 
rat  ,   notaire  au  Ghâtelet   de  Paris  ,    le   27   juillet 
i586.  Voici  l'Epitaphe  de  cet  homme  illustre  telle 
qubn  la  voyait  sur  son  tombeau  dans  l'église  des 
cordeliers  conventuels  d^Avignon,  dans   une  cha- 
pelle :  cy  gist  Louis  Berton  de  Grillon,  surnom- 
mé le  Brave,  conseiller  d'état,  chevalier  des  ordres 
du  Rojr,  mestre  de  camp  du  régiment  des  Gardes^ 
gouverneur  de  Bologne  et  du  Boulenois,  de  Toulon 
et  de  Tours,  lieutenant-colonel  de  V  infanterie  fran- 
çaise. Passant,  V histoire  fen   dira  davantage.    Il 
mourut  le  II  décembre  MDCXVI.  François  Benig, 
jésuite,  prononça  son  éloge  funèbre,   imprimé  en 
1 6 1 6,  sous  le  titre  de  Bouclier  d'Honneur,  M  a- 
demoiselle  de  Lussan  a  publié  à  Paris,  en  lySy,   en 
2  vol.   in-i2,  la   Vie  de  ce   héros,    appelé  de    son 
tems  l'homme  sans  peur,  le  brave  des  braves.   On 
sait  qu^assistant  un  jour  au  sermon  de  la   Passion, 
lorsque  le   prédicateur  fut  parvenu  à   la   descrip- 
tion du   suppHce  de  la   flagellation.  Grillon    saisi 
d'un  enthousiasme    subit,    porta  la   main    à  son 
épée,  en  criant  :  «  où  étais-tu.  Grillon?  »  Ces  sail- 


252  DE  GRILLON. 

lies    de  courage,    effet   d'un  tempérament   vif    à 
l'excès,  l'engagèrent  trop  souvent    dans   des  com- 
bats particuliers,  dont  il  sortit  toujours  avec  avan- 
tage. Jamais  homme  ne  joignit  plus  de  sang-froid 
au  courage;  à  la  bataille  de  Moncontour,   en    1569, 
un  soldat  huguenot  crut  rendre  un    service  à    son 
parti  s'il   pouvait    le  défaire  du   plus  redouté     et 
du  plus  intrépide  des  généraux   catholiques.   Il   se 
porta  dans  un  endroit  où  Grillon,  en  revenant  de 
la  poursuite    des   fuyards,    devait    ne'cessairement 
passer.  Dès  que  ce  fanatique  l'aperçut,  il  lui  tira  un 
coup    d'arquebuse.    Grillon,    quoique    grièvement 
blessé  au  bras,  courut  à  l'assassin,  l'atteignit   et  al- 
lait le  percer,  lorsque  le  soldat   tomba   à  ses  pieds 
et  lui  demanda  la  vie.  «    Je   te  la  donne,  lui   dit 
«  Grillon  :   et  si  Ton  pouvait  ajouter  quelque  foi  à 
»  un  homme  qui  est  rebelle  à  son  Roi  et  infidèle  à 
»  sa  religion,  je  te  demanderais  parole  de  ne  jamais 
»  porteries  armes  que  pour  ton  souverain  ».  Le  sol- 
dat, confondu  de  tant  de  magnanimité  ,  jura  qu'il 
se   séparerait  pour  toujours  des  rebelles,  et  qu'il 
retournerait  à  la  religion  catholique.  Le  jeune  duc 
de  Guise,  auprès  duquel  Henri   IV  l'avait  envoyé 
à   Marseille,   voulut   éprouver  jusqu'à   quel   point 
la  fermeté  de   Grillon   pouvait  aller.  Pour  cela   il 
fit  sonner  l'alarme  devant  le  logis  de  ce   brave,  fit 
mener  deux  chevaux  à  sa  porte,  monta  chez   lui 
pour   lui  annoncer  que  lés  ennemis  étaient  maîtres 
du  port  et  de  la   ville,  et  lui  proposa  de  se  retirer 
pour  ne  pas  augmenter   la    gloire    du  vainqueur. 
Quoique  Grillon  ne  fut  presque  pas  éveillé  ,  lors- 
qu'on lui  tint  ce  discours,  il   prit  ses   armes   sans 
s^émouvoir,  et  soutmt  qu'il  valait  mieux   mourir 
l'épée  à  la  main  que  de  survivre  à  la  perte   de  la 
place.   Le  duc  de  Guise  ne   pouvant    le   détourner 
de  cette  résolution,  sortit  avec  lui  de  la  chambre; 
mais  au  milieu  des  degrés,  il  laissa   échapper    un 
grand  éclat  de  rire,  qui   fit  apercevoir  à  Grillon  de 
la  raillerie.   Gelui-ci  prit  alors  un  visage  plus  sé- 
vère que  lorsqu'il   pensait  aller  combattre,  et  ser- 
rant fortement  le  duc  de  Guise,  il  lui  dit  en    ju- 
rant,  suivant  son    usage  ;  a   Harni    bien  !  jeune- 
7>  homme,  garde- toi  jamais   de  sonder  le  cœur  d'un 


DE  GRILLON.  253 

»  homme  de  bien  ;    si  tu  m'avais  trouvé  faible,  je 
n  t'aurais   donné  de   ma  dague  dans  le   cœur.  » 
Après  ces  mots  il  se  retira  sans  rien  dire  de  plus. 
On  connaît  le  billet   laconique  que   lui  écrivit  du 
champ  de  bataille  Henri  IV,  vainqueur  à  Arques, 
où  Grillon   n'avait  pu    se  trouver:  «   Pends-toi  , 
»  Grillon  !  nous  avons  combattu  à  Arques  et  tu  ny 
»  étais  pas...  Adieu,  brave  Grillon  !  Je  vous  aime  à 
»  tort  et  à  travers.   » 
7.°  Georges  de  Berton,  reçu  chevalier  de  Malte  avec 
son  frère  Louis^  en   i566,   et  depuis  commandeur 
du  Gap-Français.  Il  fut  échanson  du  roi  Henri  III, 
et  chambellan  de  François  de  France,  duc  d'An- 
jou, gouverneur  de  Honfleur,  de  Rue  et  du  Pont- 
Saint-Esprit,  et  lieutenant-général  au   gouverne- 
ment de  Normandie;  il  fut  nommé  par  les  ligueurs 
capitaine  d'une  bande  de  cinq  cents  gentilshommes 
provençaux,  à  la  tête  desquels  il  fit  divers  exploits; 
se  jeta  dans  Honfleur  lorsque  le  roi  Henri  IV  en 
fit  le    siège   en  personne,   et   défendit  cette   place 
avec  beaucoup  de  valeur.    Son  opiniâtre  résistance 
aux  intérêts  de  ce  monarque  lui  attira  de  grands 
démêlés  de  la  part  de    ses  parents,  avec  lesquels 
il  vécut  dans  un  divorce  continuel  ; 

8.°  Jeanne,  mariée  à  Barthélemi  de  Baroncellis,  sei- 
gneur de  Javon,  chevalier  de  l'ordre  du  Pape  et 
de  celui  du  Roi,  fils  de  Pierre  de  Baroncellis,  II" 
du  nom,  seigneur  de  Javon,  et  d'Yolande  Perez 
de  Verclos  ; 

9.°  Marguerite  ,  mariée,  par  contrat  passé  devant 
Louis  Barrier,  notaire  à  Avignon,  le  7  février 
i558,  avec  Louis  de  Seytres,  seigneur  de  Cau- 
mont,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi  et  de  celui  du 
Pape  ,  fils  de  Baltazar  de  Seytres  ,  seigneur  de 
Gaumont,  et  de  Gatherine  Mayaut  d'Aiguilles; 

10.°  Isabelle,  qui  épousa,  en  i58i,  Pierre  de  Tho- 
mas, seigneur  de  la  Valette,  en  Provence,  fils  de 
Gaspard  de  Thomas  ,  seigneur  de  Sainte-Margue- 
rite ,  et  de  Marguerite  de  Seytres-Gaumont  ,  sa 
seconde  femme  ; 

1 1 .°  Madelaine,  mariée,  par  contrat  du  16  janvier 
i566  ,  avec  Melchior  de  Galiens  ,  seigneur  des 
Yssars,  chevalier  de  l'ordre  du    Roi,  colonel    de 


254  DECRILLON. 

l'artillerie  du  Pape,  à  Avignon,  fils  de  Louis  de 
Galiens,  seigneur  de  Vedènes,  des  Yssars  et  de 
Saint-Savornin,  gouverneur  du  palais  d'Avignon, 
et  de  Blanche  de  Tholon  de  Sainte-Jaille,  dont 
postérité  ; 
i2.°  Emilie  de  Berton,  mariée,  par  contrat  passé 
devant  Barrier,  notaire  à  Avignon^  avec  Baltazar 
de  GalienSj  seigneur  de  Vedènes  et  de  Saint- 
Savornin  ,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Michel  , 
conseiller-d'état  d'épée,  frère  du  précédent,  dont 
descendent  les  ducs  de  Gadagne. 

VI.  Thomas  de  Berton,  seigneur  de  Grillon  et  de 
Saint -Jean  de  Vassols,  co  -  seigneur  de  Velleron  ,  au 
diocèse  de  Carpentras  ,  seigneur  de  Montmeiran  ,  en 
Valentinois,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi ,  fut  député 
pour  la  ville  d'Avignon  et  le  Comtat-Venaissin,  pour  prê- 
ter serment  de  fidélité  au  Pape  Sixte  V,  et  complimenter 
le  roi  Henri  IV  sur  son  avènement  à  la  couronne.  Il 
épousa  i.°  Marguerite  de  Guilhens,  fille  de  Manaud  de 
Guilhens,  seigneur  du  Castelet,  et  de  Marguerite  de 
Roquefeuil  -  de- Convertis:  2."  Françoise  Croizet  ,  dite 
de  Blégiers,  de  la  ville  d'Avignon.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i."  Pierre  de  Berton,  capitaine  au  régiment  des 
Gardes-Françaises,  gouverneur  de  Rue,  en  Picar- 
die, et  du  Pont-Saint-Esprit,  en  Languedoc,  tué 
en  parant  de  son  corps  un  œup  de  pertuisane  porté 
au  roi  Henri  III,  à  la  défense  du  pont  de  Tours, 
combattant  auprès  du  brave  Grillon,  son  oncle, 
et  inhumé  dans  l'église  des  Minimes  de  cette 
ville; 

2.*'  François,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Aristide  de  Berton,  reçu  chevalier  de  Malte  en 
1587,  tué  au  service  du  Roi,  à  la  journée  des 
Barricades  ; 

4.°  Thomas  de  Berton,  sieur  de  Velleron,  mort 
sans  alliance; 

5.°  Marguerite,  épouse  de  Louis- Adhémar  de  Mon- 
teil,    seigneur  de  Montaulieu; 

Du  second  lit  : 
6.°  Barthélemi  de   Berton ,   chevalier  de  Tordre  du 


DE  GRILLON.  255 

Roi,  capitaine  de  cent  hommes  d'armes  de  ses 
ordonnances  et  gouverneur  de  la  tour  de  Toulon, 
marié  avec  Catherine  de  Cavaillon,  fille  de  Guil- 
laume de  Gavaillon,  seigneur  de  Saussac  et  de 
Rochegude,  co-seigneur  de  Montdragon  et  de  la 
Garde-Paréole,  et  de~Françoise  de  Coucils-Agafin, 
dont  il  n'eut  point  d'enfants; 
7.°  Catherine  de  Berton,  mariée,  en  161S,  à  Joseph- 
André  de  Merles,  seigneur  de  Beaucamp. 

VIL  François  de  Berton,  seigneur  de  Grillon,  de 
Saint-Jean  de  Vassols,  de  Montmeiran,  de  Velleron,  etc., 
mestre  de  camp  de  deux  régiments  entretenus  au  service 
du  Roi  ,  conseiller-d'état  d'épée  ,  colonel  de  Tartillerie 
du  Pape,  à  Avignon,  fut  élu  syndic  de  la  noblesse  du 
Comtat-Venaissin  ,  en  i636.  Il  avait  épousé,  en  1606  , 
Anne  des  Alrics ,  fille  de  Charles  des  Alrics  ,  dit  de  Gor- 
nillan,  seigneur  de  Rousset  et  de  la  Beaume-Cornillane, 
et  de  Marguerite  de  Grolée  de  Vireville.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

i.°  Louis,  dont  l'article  suit; 

2."  Joseph  de  Berton  ,  seigneur  de  Montmeiran  , 
marié  avec  Madelaine  Hugolen,  d'une  ancienne 
famille  noble  de  Provence,  dont  il  eut  deux  fils 
et  trois  filles  ; 

3.°  François-Philippe  de  Berton,  reçu  chevalier  de 
Malte  en  i63o,  depuis  bailli  de  son  ordre.  Il  com- 
manda Tarmée  du  Pape  cofxtre  les  Vénitiens.  On 
prétend  qu'il  mourut  de  poison  à  Fréjus,  en  reve- 
nant d'Italie  en  France,  où  il  était  appelé  pour  y 
commander  une  compagnie  des  gardes  du  corps; 

4.°  Joseph-Scipion  de  Berton  ,  abbé  de  Senanque  , 
ordre  de  Citeaux,  diocèse  de  Cavaillon  ; 

5.°  Jacques  de  Berton,  mestre  de  camp  de  cavalerie, 
tué  à  Boulogne,  en  Picardie,  dans  un  combat 
particulier.  Il  avait  été  reçu  chevalier  de  Malte  en 
i63o; 

ô.°  Jean-François,  sieur  de  Beauvais ,  mort  sans 
alliance; 

7.°    Louis  de    Berton  ,    baptisé    au    nom    du    roi 

Louis  XIII,  mort  en  bas  âge; 
8.°  Diane,  dont  on  ignore  la  destinée. 


256  DE  GRILLON. 

VIII.  Louis  DE  Berton,  IIP  du  nom,  baron  de  Gril- 
lon, seigneur  de  Saint-Jean  de  Vassols,  de  Montmeiran, 
de  Beauvais,  de  Velleron  en  partie,  élevé  page  du  roi 
Louis  XIII,  colonel  de  l'artillerie  du  Pape,  à  Avignon,  etc.  , 
servit  dans  les  guerres  du  Piémont,  et  fut  envoyé  au  roi, 
par  le  comte  d'Harcourt,  pour  porter  à  S.  M.  la  nouvelle 
de  la  prise  de  Turin,  en  1640.  Il  épousa  Marquise  d'Al- 
bertas,  dame  de  Géménos,  en  Provence,  fille  d'Antoine- 
Nicolas  d'Albertas  ,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre 
du  Roi ,  capitaine  de  deux  cents  hommes  d'armes,  et  de 
Marguerite  de  Riqueti  de  Mirabeau.  Il  eut  de  ce  ma- 
riage : 

I  ."*  Joseph-Dominique-Nicolas  de  Balbe  de  Berton  , 
marquis  de  Grillon  ,  seigneur  de  Saint-Jean-de- 
Vassols,  de  Montmeiran,  de  Beauvais,  etc.  ; 
gouverneur  de  Tarascon  et  de  Gastelsarrasin  ;  il 
était  capitaine  au  régiment  de  cavalerie  étrangère 
de  Broglie,  dès  Tan  1 65 5,  et  se  trouva  à  plusieurs 
sièges  en  Italie,  où  il  servit  jusqu'à  la  paix  des 
Pyrénées  ;  son  régiment  ayant  été  réformé  en  1660, 
il  alla  servir  volontaire  en  Hongrie,  et  se  trouva  à 
la  bataille  de  Saint-Godard,  en  1 664  ;  aux  sièges 
de  Tournay,  de  Douay,  de  Lille,  en  [667;  leva, 
par  commiission  du  premier  octobre  1672,  un  ré- 
giment de  cavalerie  de  son  nom,  qu'il  commanda 
à  la  conquête  de  la  Franche-Gomté,  aux  batailles 
de  Sintzeim,  d  Eusheim  et  de  Mulhausen,  en  1674; 
aux  combats  de  Turckeim  et  d'Altenheim,  au  se- 
cours d'Agueneau  et  de  Saverne,  en  1675;  au 
combat  de  Kokesberg  et  au  siège  de  Fri bourg, 
sous  le  maréchal  de  Gréqui.,  en  1677.  Fut  nommé 
brigadier  de  cavalerie,  par  brevet  du  20  janvier 
1678;  servit  cette  année  en  Roussillon.  Employé 
en  Gatalogne,  par  lettres  du  2  mars  1684,  il  servit 
au  siège  de  Gironne,  qu'on  enleva  d'assp.ut  et  qu'on 
fut  obligé  d'évacuer  sur-le-champ.  Inspecteur- 
général  de  la  cavalerie  et  des  dragons  par  com- 
mission du  premier  août  i685.  Il  commanda  la 
cavalerie  du  camp  de  l'Adour  ,  en  Guienne,  par 
ordre  du  9  avril  1688  ;  obtint  le  grade  de  maréchal 
de  camp  ,  par  brevet  du  24  août;  fut  employé,  en 
cette  qualité,  en  Guienne,  par  lettres  du  20  mars 
1689.  Il  se  démit  de  son  régiment  et  commanda, 


NOBILIAIRE 

UNIVERSEL 


DE    FRAN 


ou  RECUEIL  GENERAL 


DES  GENEALOGIES  HISTORIQUES 

DES    MAISONS   NOBLES    DE    CE   ROYAUME 


M.    DE    SAINT-ALLAIS 

A  V  II  G    LE    CONCOURS 

DE  MM.  Î)H  COU K CELLES,  L'ABBÉ  DE  L'ESPINES,  DE  SAÎNT-PON! 

ET    AUTRES    GÉNÉALOGISTES    CÉLÈBRES 


TOME     DIXIEME 

D  te  r  X  I  k  M  E     PARTIE 


PARIS 

LI  BRAIRIE    BACHELIN-DEFLOR  EN  N  E 

3,     QUAI     MALAQUAIS,     3 

MDCCCLXXVl 


DE  GRILLON.  267 

en  Guienne,  sous  Mr  de  Saint-Ruth^  par  ordre 
du  18  septembre.  Il  continua  d'y  commander, 
-SOUS  M.  de  Sourdis,  par  ordre  du  1*2  mai  1690, 
jusqu'en  1Ô92,  qu'il  mourut.  Il  avait  épousé,  avant 
Tan  1669  ,  Anne-Isabelle  de  Simiane,  dont  il  n'eut 
point  d'enfants,  fille  de'  Joachim  de  Simiane, 
seigneur  de  la  Coste  et  de  Châteauneuf,  et  de 
Gabrielle  de  Brancas-de- Villosc  ; 

2.°  Philippe-Marie,  dont  l'article  suit; 

3.°  Jean-Louis  de  Berton,  chevalier  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  premier  maître-d'hôtel  de  madame 
royale  de  Savoie,  grand- veneur  et  gouverneur  du 
Valentin,  en  Piémont; 

4^  François  de  Berton,  abbé  de  Saint-Florent-lès- 
Saumur  et  de  Saint-Liguaire  de  Niort,  nommé, 
en  1698,  à  l'évéché  de  Vence,  d'où  il  fut  trans- 
féré à  l'évéché  de  Vienne,  le  3  avril  17 14.  Il 
mourut,  jouissant  du  majorât,  fondé  par  le  trésor 
de  Gênes,  comme  étant  le  plus  âgé  du  nom  de 
Berton; 

S.""  Dominique- Laurent,  dit  le  comte  de  Bjsrton, 
seigneur  de  Géménos,  colonel  de  l'artillerie  du 
Pape,  à  Avignon,  mort  en  1730,  sans  enfants  de 
son  épouse,  Thérèse  de  Fauris-de-Saint-Clément. 
C'est  à  lui  qu'était  le  majorât  de  sa  famille,  à  la 
mort  de  l'archevêque  de  Vienne,  son  frère; 

6.°  Marguerite,  mariée,  en  i652,  avec  Antoine 
Amat,  seigneur  de  Gravezons  ; 

7.°  Louise,        }  religieuses  bernardines  à  l'abbaye  de 

8.°  Françoise,  )     Sainte-Catherine  d'Avignon; 

Q.°  Marie,         )  ^  u      a 

«  /-    u    •      [  mortes  en  bas  âge. 
io.°  Catherine,^  °     . 

IX.  PhilipperMarie  de  Balbe-Berton,  reçu  chevalier 
de  Malte,  en  i65i  ,  quitta  la  croix  de  cet  ordre,  pour 
s'allier  à  Françoise  de  Saporte ,  fille  de  François  de  Saporte  , 
seigneur  de  Châteauneuf  et  de  Beaurepos  ,  et  de  N....  de 
Gévaudan.  Il  en  eut  : 

i."  Jean-Louis  de  Berton,  abbé  de  Baigne,  au  dio- 
cèse de  Saintes  ,  et  de  Charlieu  ,  au  diocèse  de 
Besançon;  nommé,  en  171 3,  à  l'évéché  de  Saint- 
Pons ,  d'où  il  fut  transféré,  en  1727,  à  l'arche- 
vêché de  Toulouse,  qu'il  quitta  sur  la  fin  de  1739, 


258  DE  GRILLON. 

ayant  été  nommé  à  l'archevêché  de  Narbonne , 
vacant  par  la  mort  de  François-René  de  Beauvau- 
du-Riveau.  Il  fut  nommé  commandeur  de  Tordre 
du  Saint-Esprit,  le  i3  mai  1747;  et  mourut  à 
Avignon,  le  1 5  mai  175 1  ; 

2.°  François-Félix,  dont  l'article  suit; 

3.°  Dominique-Laurent  de  Berton,  nommé  à  l'évé- 
ché  de  Glandeve,  mort  dans  ce  diocèse,  en   1747  ; 

4."   Jean   de   Berton  ,    sieur  de  Velleron ,   mort  en 

^707; 

5.°  Jeanne,  mariée,  par  contrat  du  9  mai  1719,  avec 
Louis  de  Véri-de-Rainoard,  dit  le  comte  de  Véri, 
capitaine  au  régiment  de  Sourches,  fils  d'Alexan- 
dre de  Véri-de-Rainoard,  capitaine  au  régiment 
de  Sault,  et  de  Marie    de    Simiane    d'Esparron; 

6.®  Suzanne,  épouse  du  marquis  de  Monteil-de- 
Corsac,  en  Vivarais  ; 

7.°  Catherine,  abbesse  de  Villiers,  près  d'Etampes, 
nommée ,  par  le  Roi  ,  co-adjutrice  de  Paul  de 
Clermont-de-Châte,  abbesse  de  cette  abbaye  :  elle 
lui  succéda  le  2  août  1731  ; 

8."  Françoise,  religieuse  ursuline,  à  Avignon. 

X.  François-Félix  de  Balbe-Berton,  marquis,  puis 
duc  de  Grillon,  seigneur  de  Beauvais,  de  Montmeiran, 
d2  Géménos,  co-seigneur  de  Velleron,  obtint  l'érection 
en  duché  de  sa  seigneurie  de  Grillon,  par  bulles  du  pape 
Benoît  XIII  ,  en  reconnaissance  des  services  signalés  ,  que 
la  maison  de  Berton  avait  rendus  à  l'état  romain.  Il 
épousa  en  1714  ,  Marie-Thérèse  Fabry-de-Moncault  , 
fille  de  Louis  Fabry,  comte  de  Moncault,  lieutenant- 
général  des  armées  du  Roi,  gouverneur  de  la  citadelle  de 
Besançon,  etc.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Louis,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Louis- Pons -Jean- Baptiste,  mort  ecclésias- 
tique; 

3.**  Louis-Félix-Sébastien;  chevalier  de  Malte  ,  abbé 
de  Saint-Thiberi,  puis  maréchal  de  camp  le  i" 
mars  1780; 

4.'*  Louis-Athanase-Boniface,  dit  Fabbé  de  Grillon, 
chanoine  de  la  cathédrale  de  Toulouse,  agent  gé- 
néral du  clergé  de  France,  abbé  commandataire 
de  plusieurs  abbayes    royales.  Il  réunit  les  vertut 


DE  GRILLON.     .  259 

aux  lumières.  On  a  de  lui  plusieurs  ouvrages  esti- 
mes, entr'autres  i.°  de  l  Homme  Moral,  1771, 
in-8°.  ;  2.°  Mémoires  philosophiques  du  baron 
^e  ***,  Vienne  et  Paris,  1777,  2  vol  in-8°.  L'au- 
teur y  mit  en  scène  divers  personnages  occupés 
à  combattre  les  philosophes  du  XVI 11°  siècle. 
L'abbé  de  Grillon  est  mort  à  Avignon  ,  le  26 
janvier  1789,  à  l'âge  de  63  ans.; 

'  5.°  Virginie,  marie'e  i.°àN...  de  Thomas,  seigneur 
de  Millau,  2.°,  en  1742,  à  Henri-César-Rai- 
mond-H)iacinthe  de  Brancas- Villeneuve,  baron  de 
Lascours; 

6.°  Emilie,  religieuse  carmélite  à  Avignon; 

j .°  Charlotte,  morte  en  bas  âge. 

XL  Louis  DE  Balbe-Berton,  IV°  du  nom,  marquis 
de  Grillon  _,  puis  duc  dQ  Crillon-Mahon ,  né  à  Avignon, 
le  22  février  1717,  lieutenant  en  second  au  régiment  du 
Roi,  le  7  septembre  1733^  passa,  avec  ce  régiment,  à  l'ar- 
mée  d'Italie  au  mois  d'octobre  suivant,  et  se  trouva  au 
siège  de  Gerra  d'Adda  ,  de  Pizzighitone  ,  du  château  de 
Milan,  la  même,  année;  à  la  défense  de  Golorno^  à  la 
bataille  de  Parme,  au  moins  de  juin  1734;  lieutenant  dans 
le  même  régiment  le  i"  août  suivant,  il  combattit  à 
Guastalla  au  mois  de  septembre,  et  marcha  au  siège  de 
la  Mirandole,  au  mois  d'octobre.  Il  contribua,  en  1735, 
à  la  prise  du  château  de  Gonzague,  de  Reggiolo  et  de 
Révéré.  Rentra  en  France  avec  le  régiment  du  Roi,  au 
mois  de  juin  1736,  et  continua  d'y  servir  jusqu'en  1738. 
Colonel  du  régiment  de  Bretagne,  infanterie  par  com- 
mission du  16  avril  1738,  destiné  pour  servira  l'armée 
de  Bavière,  sous  les  ordres  du  duc  de  Harcourt_,  il  y  mar- 
cha avec  la  troisième  division  des  troupes_,  au  mois  d'a- 
vril 1742.  Pendant  le  séjour  de  cette  armée  au  camp  de 
Nider-Altach ,  il  fut  '  détaché  ,  le  28  mai ,  avec  dix  pi- 
quets d'infanterie,  dans  une  reconnaissance  que  le  maré- 
chal de  Terreng  et  le  duc  d'Harcourt  firent  en  personnes 
pour  attaquer  un  pont  des  ennemis;  le  marquis  de 
Grillon  fut  attaqué  dans  sa  retraite  par  des  troupes  lé- 
gères; et  après  s'être  battu  pendant  trois  heures  dans  les 
bois,  il  sa  fit  jour  à  travers  les  ennemis  et  rentra  au  camp 
à  dix  heures  du  soir,  ayant  perdu  environ  trente  hommes. 
Il  marcha    ensuite    avec   l'armée    pour  joindre    celle   que 


26ô  ÛE  GRILLON. 

commandait  le  maréchal  de  Maillebois,  sur  les  frontières 
de  la  Bohême;  cantonna  à  Eggenfelgen,  sous  les  ordres 
du  prince  de  Conti  ^  au  mois  de  décembre  1742,  mar- 
cha au  secours  de  Branaw  le  même  mois,  rentra  ensuite 
dans  ses  cantonnements,  se  trouva  à  la  défense  d'Eggen- 
felden  et  Deckendorf;  revint  en  France  avec  la  troisième 
division  de  l'armée,  au  mois  de  juillet  1743,  et  finit  la 
campagne  au  fort  Louis,  où  son  régiment  fut  mis  en  gar- 
nison. Il  servit  en  1744,3  l'armée  delà  Moselle,  com- 
mandée par  le  duc  de  Harcourt  ;  concourut  à  la  défaite 
du  général  Nadasty,  sur  les  hauteurs  de  Saverne  ;  con- 
tinua sa  marche  sur  le  Rhin;  se  trouva  au  siège  de  Fri- 
bourg,  et  passa  l'hiver  dans  le  comté  de  Hohenzollern, 
en  Souabe,  sous  les  ordres  du  maréchal  Coigny.  Colonel 
d'un  régiment  d'infanterie  de  son  nom,  par  commission 
du  i^^  janvier  1745,  il  se  démit  du  régiment  de  Bretagne 
et  commanda  son  nouveau  régiment  à  la  bataille  de  Fon- 
tenoy  ,  au  siège  des  ville  et  château  de  Tournay;  fut 
déclaré  le  i"  juin,  brigadier  d^infanterie,  dont  il  avait 
obtenu  le  brevet  le  i^""  mai  précédent;  se  distingua  par- 
ticulièrement au  combat  de  Mesle^  dont  on  lui  dut  en 
partie  le  succès  ;  servit  ensuite  à  la  prise  des  ville  et  châ- 
teau de  Gand,  d'Ostende  et  de  Nieuport;  fut  ensuite  des- 
tiné avec  son  régiment  pour  un  embarquement  qui  n'eut 
point  lieu.  Employé  à  Farmée  de  Flandre  par  lettres  du 
i*^""  mai  1746^  il  fut  détaché  de  l'armée  du  Roi  sous  les 
ordres  du  duc  de  Boufflers,  et  eut  le  i^'  juin  des  lettres 
de  service  peur  servir  au  siège  de  Mons  ^  sous  les  ordres 
du  prince  de  Conti;  rejoignit  l'armée  du  Roi,  après  la 
prise  de  cette  place;  servit  au  siège  des  ville  et  château 
de  Namur,  dont  il  porta  au  Roi  la  nouvelle  de  la  red- 
dition. Sa  Majesté  le  créa  maréchal  de  camp,  le  2  octobre 
de  la  même  année.  Il  se  démit  de  son  régiment,  servit 
sous  le  maréchal  de  Belle-Isle,  par  lettres  du  10  mai 
1747;  se  trouva  au  passage  du  Var,  à  la  conquête  de 
Nice,  de  Ville- Franche,  de  Montalban,  de  Vinti mille; 
marcha,  au  mois  d'octobre  au  secours  de  cette  dernière 
place  attaquée  par  les  ennemis,  et  se  trouva  au  comba 
qu^on  leur  livra  pour  y  faire  entrer  une  nouvelle  garnison, 
à  quoi  on  parvint.  Il  fut  député  au  mois  de  septembre 
175 1  ,  par  la  ville  d'Avignon,  pour  complimenter  U 
Roi  sur  la  naissance  de  M.  le  duc  de  Bourgogne.  Em 
ployé    à  l'armée  d'Allemagne,    par   lettres    du    i"    mars 


DE  GRILLON.         '  261 

1757,  il   servit  d'abord   au  corps  sépare^    commandé    par 
le  prince  de  Soubise;  joignit  ensuite  la  grande   armée;  en 
fut  de  nouveau  détache  pour  être  employé  à  l'armée  que 
devait  commander  le  prince  de  Soubise,  sur  les   frontières 
de  la  Saxe;  il   la  joignit  au  mois  d'août.  Il  commandait  à 
Weissenfels  quatre    bataillons  impériaux  et  dix-sept  com- 
pagnies de  grenadiers  français,  lorsque  le  Roi.de    Prusse 
lit   attaquer  cette   ville   le  3 1   octobre;   il   se  défendit  avec 
la  plus  grande  valeur^  retira  les  troUpes   en  bon  ordre   et 
tout  ce  qui  leur  appartenait,  et  fit   mettre  le  feu  au  pont. 
Il  combattit   le  5   novembre    avec  distinction  à    Rosback, 
où  il  fut  blessé  légèrement  à  la  cuisse,  et  eut  son  cheval 
tué  sous  lui.    Il  continua  d'être   employé   pendant    l'hiver 
sous    les  ordres  du   maréchal  de   Richelieu   ,    par    lettres 
du  i"   décembre ,    et    le   passa   dans    le    Landgraviat    de 
Hesse;  fut  nommé   lieutenant-général   des  armées   du   Roi 
par  ordres    du    i"   mai    1758;    employé    à    l'armée    com- 
mandée par  le  prince  de  Soubise  ,   par   lettres   du    même 
jour.    Il    .commanda  des  détachements    considérables   avec 
lesquels  il  marcha    toujours  en   avant;   combattit   à   Lut- 
zelberg   le   1 1    octobre.    Détaché  le  même   jour  avec  trois 
brigades   d'infanterie  et    toutes  les  troupes  légères  ,   il    se 
porta  jusqu'à  Munden,  où  il  fît  plus  de  quatre   cents   pri- 
sonniers. Détaché    au  mois  de  novembre  avec  deux  brigades 
d'infanterie  et  deux   de  cavalerie,    pour   se   porter   sur   la 
haute    Verra  ,    à    Feffet   d'enlever   tous    les   fourrages    du 
pays,  et  de  soutenir  les  troupes    de  Fischer  qui  faisait  ren- 
trer les  contributions;   il   cantonna  ses    troupes  et   fit  ses 
dispositions  pour  s'emparer  du   château  de  Spangenberg  , 
afin  de  se  rendre  maître  de  tout   le  pays  de  ce    nom.  Ce 
château,    situé   sur  une   montagne,  à  demi-taillé   dans    le 
roc,  environné  d'un   double  fossé    de    trente     pieds     de 
profondeur  ,    fut  enlevé  le  9   par  le  marquis  de  Grillon  , 
qui   trouvant    le   pont-levis  baissé    s'en  empara ,    se  saisit 
du  corps   de  garde  à  qui  il  fit  mettre  bas  les  armes  et    se 
rendit  maître     du  château.   Fut  employé  sur  les  côtes   de 
Flandre,    par    lettres  du   i"   mai   1759,    et    nommé    pour 
commander  en  Picardie  en  l'absence  du  duc  de   Chaulnes, 
par  lettres  du    i'^*"    mai  1760;   passa  au  service  d^Espagne 
en  1762,  en  qualité  de  lieutçnant-général  des  armées;   fut 
créé  chevalier  de  l'ordre  de  Charles  III,  en  1780;    capi- 
taine-général  en  1782,   grand  d^Espagne    de   la    première 
classe  pour  lui   et  ses   hoirs  à    perpétuité,   par    lettres  du 


262         '  DE  GRILLON. 

3o  mars  suivant,  et  chevalier  delà  Toison  d'or  en  1783. 
Il  s'était  emparé,  en  1782  ,  de  la  ville  de  Minorque,  ce 
qui  le  fit  surnommer  Mahon,  du  nom  de  la  .  capitale  de 
cette  ville.  Le  roi  d'Espagne  lui  donna  l'ordre  de  prendre 
le  commandement  de  son  armée  devant  Gibraltar,  et  de 
faire  exécuter  le  projet  de  batteries  flottantes,  que  leur  au- 
teur, ingénieur  de  beaucoup  de  talent  et  d'esprit,  avait 
su  faire  adopter  par  les  deux  cabinets  de  Versailles  et  Ma- 
drid. Le  duc  de  Grillon  ne  fit  ses  objections  que  dans  la 
plus  secrète  confidence,  et  chercha  avec  le  plus  grand 
zèle  à  faire  réussir  le  plan  qui  ne  lui  avait  pas  inspiré  au- 
tant de  confiance:  des  boulets  rouges  incendièrent  les 
batteries  incombustibles.  Le  duc  de  Grillon  continua  l'exé- 
cution d'un  projet  à  lui  qui  demandait  beaucoup  de  tems 
et  de  secret  ;  le  travail  était  assez  avancé  ,  et  rien  n'en 
avait  transpiré  dans  la  place,  lorsque  la  paix  de  1782  fut 
signée.  Le  duc  de  Grillon  ne  voulut  prendre  aucune  pan 
dans  la  guerre  déclarée  par  la  France  aux  Etats  Romains, 
sa  patrie,  et  contribua  à  la  paix  qui  réunit  les  deux  puis- 
sances. Après  une  vie  glorieuse,  dont  il  avait  passé  la  plus 
grande  partie  dans  les  camps  et  les  batailles,  il  mourut  à 
Madrid  en  1796,  étant  en  possession  du  majorât  de  sa 
maison.  Il  avait  épousé  i.°par  contrat  du  i"  janvier  T742, 
Françoise-Marie-Elisabeth  Gouvay,  fille  unique  de  Pierre- 
Nolasque  Gouvay,  chevalier  de  Tordre  de  Ghrist  de  Por- 
tugal, seigneur  de  Bernay  et  de  Marie-Elisabeth  de 
Glèves  ;  2.°  au  mois  d'août  1764,  Florence- Radegonde- 
Louise-Éléonore- Julie  Bruneau-  de  la  Rabatelière,  morte 
sans  postérité;  3.**  Josephe-Athanase  -  Roman- Garmon 
Spinosa  de  Los-Monteras.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  Louis-Alexandre-Nolasque-Félix  de  Balbe  Ber- 
ton,  marquis  de  Grillon,  né  à  Paris,  le  1 1  dé- 
cembre 1742,  capitaine  au  régiment  de  Septima- 
nie,  dragons,  le  i"  mars  1748;  colonel  aux 
grenadiers  de  France,  le  i"  mai  1767;  du  ré- 
giment d'Aquitaine,  en  1776;  brigadier  des  ar- 
mées du  Roi,  le  i*''"  mars  1780;  maréchal  de 
camp  le  i"  janvier  1784;  chevalier  delà  Toison 
d'or  par  la  démission  de  son  père  le  10  novembre 
1783.  Il  avait  épousé  i.°  en  1768,  Marie-Sophie- 
Joséphine  de  la  Brifîe,  morte  sans  enfant  ;  2.°   en 


DE  GRILLON.  263 

1771,  Angélique-Madeleine  de  Valois  de  Mursay, 
fille  de  Charles-Philippe  de  Valois,  marquis  de 
Mursay,  et  de  Jeanne-Susanne  de  Paris,  morte 
en  1774.  Il  est  mort  au  mois  de  mai  i8o6j  n'ayant 
eu  de  son  mariage  qu'une  fille  nommée  Emilie- 
Louise-Suzanne  de  Balbe  Berton  Grillon,  morte 
au  mois  de  mars  1784,  sans  alliance; 
2."  François-Félix  Dorothée,  dont  l'article  suit; 

Du  troisième  lit: 

3.°  Louis-Antoine-François  de  Paul,  duc  de  Mahon, 

grand  d'Espagne,  né  en  1775.  Il  a  épousé  N...,  veuve 

de   dom  Calvès,   ministre  des   Indes  en  Espagne, 

.  dont   sont  issus  uni  fils   et   une  demoiselle  en  bas 

âge  ;  ^ 
4.°  Marie-Thérèsè-Virginie-Françoise   de  Paule,  née 
en  1771^  décédée  sans  allinnce. 

XII.  François- Félix- Dorothée  de  Balbe -Berton, 
comte  de  Grillon,  pair  de  France  ,  lieutenant-général 
des  armées  du  Roi,  possesseur  du  duché  de  Grillon,  né 
à  Paris  en  1748,  fut  d'abord  aide  de  camp  de  son  père, 
en  1760.  Il  le  suivit  en  Espagne,  rentra  en  France  avec  le 
grade  de  colonel,  en  1767;  colonel  aux  grenadiers  de 
France;  colonel  en  second  du  régiment  de  Bearn,  du  ré- 
giment d'Agénois,  et  enfin  du  régiment  provincial  d^ar- 
tillerie  de  Toul,  mestre  de  camp  commandant  celui  de 
Bretagne,  en  1778;  brigadier  des  armées  du  Roi  au  mois 
de  mars  1780,3  été  employé  en  cette  qualité  aux  sièges 
de  Mahon  et  de  Gibraltar,  où  il  commanda  la  brigade 
composée  des  régiments  de  Lyonnais  et  de  Bretagne;  fut 
créé  maréchal  de  camp  le  i"  janvier  1784;  et  lieute- 
nant-général des  armées  du  Roi,  le  i"  février  1792;  a 
épousé,  en  1774,  Marie-Gharlotté  Garbon,  fille  de  Gé- 
rard Garbon,  procureur-général  du  roi  au  conseil  supé- 
rieur du  Gap  île  Saint-Domingue,  et  de  dame  Elisabeth 
de  Trudaine.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I ."  Marie-Gérard-Louis-Félix-Rodrigue, -^larquis  de 
Grillon,  né  à  Paris  le  i5  décembre  1782,  colonel 
de  la  légion  des  Basses-Alpes;  marié  le  i5  sep- 
tembre 1806,  à  Victurnienne-Françoise-Zoé  de 
Rochechouart  de  Mortemart,  fille  de  Bonnaven- 
ture    de  Rochechouart,    marquis    de    Mortemart, 


264        PRÉVOST  DE  LA  BOUTETIÈRE. 

pair  de.  France,  lieutenant-général  des  armées 
du  Roi,  et  de  Marie-Céleste-Adélaïde  de  Nagu. 
Il  a  de  ce  mariage  trois  demoiselles  : 

a  Victurnienne-Ernestine; 

b  Victurnienne-Marie-Stéphanie; 

c  Victurnienne- Louise- Valentine  ; 

2.°  Louis-Marie-Félix-Prosper,  comte  de  Grillon, 
né  le  3i  juillet  1784,  colonel  du  régiment  des 
chasseurs  de  l'Oise.  Il  a  épousé,  au  mois  de  fé- 
virier  18 10,  Caroline-Louise  d'Herbouville,  fille 
de  Charles-Joseph- Fortuné,  marquis  d'Herbou- 
ville ,  pair  de  France  ,  lieutenant-général  des 
armées  du  Roi,  et  de  Marie-Louise-Victoire  le 
Bascle  d'Argenteuil  ; 

3.°  Marie-  Louise  -  Dorothée-Gérarde- Charlotte-So- 
phie ,  née  à  Paris  le  12  septembre  1775  ,  morte 
en  1790,  sans  alliance; 

4.°  Trois  garçons  et  une  fille,  morts  en  bas  âge. 
Armes  :  D'or,  à  cinq  cotices  d'azur. 


PREVOST,  seigneurs  de  la,  Boutetière  et  de  Saint- 
Mars  en  Poitou,  maison  des  plus  anciennes  de  cette  pro- 
vince, où  elle  florissait  dès  le  commencement  du  onzième 
siècle.  On  voit  dans  les  chartes  du  monastère  de  Moustier- 
Neuf,  à  Poitiers,  et  dans  celui  de  Saint-Jean  d'Angély, 
que  les  seigneurs  Prévost  signent  comme  grands  d'Aqui- 
taine en  1027,  et  ratifient  les  dons  faits  par  les  ducs 
d'Aquitaine.  On  y  voit  aussi  qu'un  seigneur  Prévost  fut 
religieux  à  Moustier-Neuf,  et  qu'il  y  fit  une  donation 
considérable  en  terres  vers  l'an  iioo.  Dans  une  église  de 
Poitiers,  on  voyait  le  tombeau  d'un  seigneur  de  cette 
maison,  représenté  sous  l'armure  d'un  chevalier,  avec 
reçu  de  ses  armoiries,  lesquelles  étaient  aussi  peintes  sur 
le  vitrage  de  cette  chapelle.  La  révolution  a  détruit  ce 
monument. 

Un  seigneur  Prévost  de  Charbonnière,  colonel  de 
hussards,  fut  tué   près    Sainte-Hermine,    Henri  IV  s'ap- 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE  FRANCE. 


% 


IMPRIMERIE    DE    E.   GORNILLAC 

A    CHATILLON-SUR-SEINE    (cÔTE-d'or) 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE    FRANCE, 

OU 

RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES    GÉNÉALOGIES     HISTORIQUES 
DES    MAISONS    NOBLES 

DE   CE   ROYAUME, 

Faisant  suite  au  Dictionnaire  universel  de  la  Noblesse  de  France 
qui  paraissait^  avec  Privilège  du  Roi,  avant  la  Révolution. 

Par  M.  de  Saint-Allais  ,  auteur  des  Généalogies  historiques 
des  Maisons  souveraines  de  l'Europe. 


DIEU  ET  LES  BOURBONS. 


TOME    DIXIEME. 


A    PARIS, 

Au  Bureau  du  Nobiliaire  universel  de  France 
rue  de  la  Vrillière,  ti"   io. 


Réimprimé  en  1 8  y  5.  , 

A    LA    LIBRAIRIE    B  AGHELIN  -  D  EFLO  RE  NN  E  , 

3,  Quai   Malaquais. 


TABLE   ALPHABETIQUE 

DES    FAMILLES 
CONTENUES    DANS    CE    VOLUME. 


ABBEVILLE.  Page  i5S 

ABZAC.  Î4S 

AIGLUN.  364 
ALEXANDRE.                                                        1761482 

AMBUR.                                                •  89 

ANDRÉ.  287 

ANDRÉE.  149 

APPLAINCOURT.  328 

APREVILLE.  341 

ARGON  VILLE.  461 

ARGILLY.  '399 

ARMYNOT.  375 

ARTAIZE.  194 


B 


BACCARAT.  349 

BARBEYRAC.  297 

BEAUMEVIELLE.  88 

BEAUREGUEIL.  485 

8.  32 


490  TABLE  ALPHABÉTIQUE, 

BELLEVAL.  332 

BELVEZER.                                            .  335 

BLARU.  265 

BOISDENEMETZ.  i88 

BOISSIÈRE(de  la).  482 

BONNAVENT.  88 

BOREL.  2o5 

BOUBERS.  ^                       i58 

BOUGHEL.  *                       2i5 

BOUILLE.  482 

BOURBLANC  (du).  33q 

BOURDET(du).  Î19 

BOUTRAY.  191 

BRAGELONGNE.  3o5 

BRUMETZ.  486 


GAGNIARD.  35^ 

GANEVARO.                                   -  122 

GARRouGARRE.  288 

GARRÈRE{de).  35o 

GARREVILLE.  288 

GARRIÈRE(de).  465 

GASTILLE.  447 

GESSIAT.  225 

GHABANES.  ,96 

GHABANNES.  258 

GHAMBON  (du).  2o5 

GHAMBORS.  482 

GHAMPFERRIER.  228 

GHARIOL.  482 


TABLK    ALPHABÉTIQUE.  v    .    , 

CHASTEAU. 


CHARRIER.  3^3 


•>74 

CHATELET.  3^5 

CHAYLA  (du).  206 

GHEVRIÈRES.  0^,3 

GHOULY.  ^5^ 

CLEREMBAULT,  401 

CHRISTON.  093 

CLÉMENT  (LEJ.  390 

CLUGNY.  .09 

COCHEREL.  ,  et48i 

GOETLOSQUET  (du).  425 

COLAS.  433 

GOURTIN.  ,23 

CROIX  (delà).  216 


CROSNE. 

CROSNIÈRE(dela; 

COURSILLAC. 


4Ô1 
371 
480 

CUGNAG.  ioôet484 

GUVILLERS.  42 

D 

DAMPIERRE.  ,,2 

DANIEL.  jgg 

DENOEUVRE.  54g 

DOYEN.  320 

DUHAU.  214 


ESMENARD. 


204 


ESPAGNET.  388 


492                         TABLE 

ALPHABETIQUE. 

F 

FAYET(de). 

196 

FOUCHER. 

423 

FROMENT. 

442 

.    ' 

G 

GAILLARD. 

349 

GARDE  (la). 

355 

GAULIER. 

194 

GAUTIER. 

398 

GENSOUL. 

2l3 

GENTIL. 

ig3 

GERVILLIER. 

461 

GINESTE. 

484 

GIRONDE. 

484 

GLANS  (de). 

225 

GLASSON. 

203 

GODDES. 

336 

GRAS  (le) 

179 

GUILHEM. 

H 

479 

HANACHE. 

17  et  482 

HAYE  (de  la). 

, 

362 

HAUTECLOCQUE. 

484 

HÉNIN. 

42 

HERMONVILLE. 

293 

HUMBERT. 

J 

372 

JACOBSEN. 

366 

.TOVCHIÈHES. 

256 

TABLE   ALPHABETIQUE.     ,  ^^3 

K 


KEMPER. 


LABATUT.  358 

LAIGUE.  i57 

LALIS,  485 

LAMAJORIE.  202 

LANASCOL.  91 

LANGLADE.  206 

LARDENOY  ou  LARDENOIS.  280 

LAUGIER.  485 

LAUR  (de).  334 

LEME.                                  '  214 
LESCUN.            .                                                   "336 

LIERCOURT.  333 

LOUBENS.  415 
LUART.                                                                       ^     179 

LUZANÇAY.  288 


M 


MADRON.  100 

MAÎSNIEL  (du).                                          '  322 

MAJORIE(la).  202 

MARINE.  465 

MAS  (du).  486 

MAZEL(du).  196 

MÉDAVY.  461 

MELGUEIL.  486 

MELUN.  486 


494                   TAbL£ 

ALPHABETIQUE. 

MERENVEUE. 

2l5 

MOISSARD. 

343 

MONDÉSIR. 

461 

MONGEOT. 

293 

MONTGROS. 

206 

MONTREGARD. 

461 

• 

N 

NAJAC. 

84 

NARD. 

212  et  320 

NEMPONT. 

O 

333 

ORADOUR. 

236 

ORFEUIL. 

184 

ORNACIEUX. 

P 

224 

PALYS. 

475 

PASCAL. 

, 

354 

PERMANGLE. 

457 

PERNAY. 

190 

PILLES. 

i55 

PLOUER. 

362 

POIX. 

486 

POUILLY. 

286 

PRÉSÉAUX. 

(       399 

PRESLE  (de  la). 

187 

PUY-MELGUEIL. 

Q 

486 

QUEMPER. 

9» 

TABLK  ALPHABETIQUE.  495 

R 

RENOARD.  154 

RIVIÈRE.     .  358 

ROCHAS.              '  364 

ROGHEGUDE.  ^                          354 

ROGUE(dela).  '                           486 

ROSTAING,  228 

ROUILLÉ.  184 

ROY.  187 


SAINT-CYR.  195 

SAINT-GYR.  461 

SAINT-INÉRY.                                ^  354 

SAINT-MARCQ..  394 

SAINT-MAURIGE.  '          297 

SAINT- VALLIER.  216 

SALIES  ou  SALINIS.  214  et  486 

SAYVE.  224 

SELLE  (de).  24 

SELLE  (de  la).                                    "  195 

SIBOUR.  277 

SOURSAG.  202 


TAINTEGNIES.  390 

TANQ.UEUX.  i36 


THIROUX. 

TILLY. 

TONNOY. 


461 
259 

372 


49<3 


TABLK  ALPHABÉTIQUE. 


TOURNIER.  7 

TUNC.                                  ;  i58 

TYREL.  486 

u 

USSY.  i36 


VARENNES.  336 

VAUGUION(de).  91 

VERDALLE.  4^5 

VILLE  (de  ou  de  la).  28  61487 

VILLE  (de).  X                                                   282 


FIN    DE    LA    TABLE     DU     HUITIEME   VOLUME, 


PRÉVOST  DE  LA  BOUTETIERE.  265 

payant  sur  son  épaule  (i).  Il  existait  en  1472,  Eustache 
Prévost,  chevalier  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  ce  qui 
prouve  que  cette  maison  remontait  alors  ses  preuves 
jusque  vers  l'an  i35o.  La  branche  des  seigneurs  de  la 
Boutetière  et  de  Saint-Mars,  possède  encore  le  fief  de  la 
Boutetière ,  entré  dans  cette  maison  avant  Pan  1400 , 
ainsi  qu'il  est  prouvé  par  une  transaction  passée  entre 
noble  homme  Guillaume  Prévost,  chevalier,  et  le  véné- 
rable prieur  de  Saint-Mars,  en  1420,  le  dernier  récla- 
mant une  rente  en  blé  due  à  sa  maison  ,  pour  desservir 
la  chapelle  de  la  Boutetière,  située  dans  l'enclo?  de  son 
château;  ledit  seigneur  ayant  prouvé  que  cette  rente 
avait  été  annulée  par  une  concession  d'une  pièce  de 
terre  pour  la  remplacer.  L'accord  fut  fait  entre  eux, 
et  lesdits  religieux  continuèrent  à  desservir  la  chapelle 
qui  existait  encore  en  1784.  Elle  avait  servi  pendant 
long-tems  de  sépulture  aux  seigneurs  Prévost  de  la 
Boutetière,  qui  avaient  changé  de  religion. 

Thibaudeau,  historien  du  Poitou,  parle  avantageu- 
sement de  cette  maison  (2)  sous  les  dates  1453  ,  i5i3  , 
1540  et  1548.  Il  rapporte  au  sujet  de  Pierre  Prévost  delà 
Choigne,  dont  les  armes  sont  celles  de  MM.  Prévost  de 
la  Boutetière,  que  suivant  les  preuves  de  noblesse  d'Etienne 
Boynet,  faites  en  1593,  ledit  Pierre  Prévost  était  gen- 
tilhomme né^  et  extrait  de  noble  et  ancienne  lignée.  On  voit 
les  noms  et  armes  de  cette  maison  mentionnés  dans  les 
preuves  faites  à  Malte  par  les  maisons  de  Foucrand  de  la 
Nouhe,  de  Masson  de  la  Nouhe,  de  Poictevin  de  la  Bi- 
dollière,  de  Baudry  d'Asson,  de  Robin  de  la  Tremblaye, 
de  Charbonneau  de  l'Echasserie,  de  Granges  de  Puy- 
guyon  ,  de  Gibot  de  la  Perrinière ,  de  -Nossey  de  la 
Forge,  etc. ,  etc. 

Cette  maison  a  formé  une  quantité  prodigieuse  de 
branches  et  de  rameaux  qu'on  ne  peut  indiquer ,  leur 
séparation  datant  d'une  époque  très-éloignée.  Il  paraît 
que  quelques-unes  sont  passées  en  Bretagne,  où  il 
existe  beaucoup  de  gentilshommes  des  noms  et  armes  de 
Prévost. 


(i)  Voyez  les  Mémoires  de  Sully. 

(2)  Abrégé    de     l'Histoire    du    Poitou ,    tome     VI ,   pages     3o8  , 
334,  347  et  358.  t 


266  PREVOST  DE  LA  BOUTETIERE. 

I.  Renault  Prévost,  chevalier,  vivant  en  i3oo,  était 
alors  seigneur  de  Vellaudin,  de  la  Fenêtre  et  de  l'Ar- 
chenaud.  Il  laissa  de  sa  femme ,  dont  on  ignore  le 
nom  : 

II.  Jean  Prévost,  I"  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Vellaudin,  de  la  Fenêtre  et  de  l'Archenaud  ,  qui 
épousa  Jeanne  de  la  Tabarière,  avec  laquelle  il  vivait  en 
i320.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .  °  Jean  Prévost,  chevalier,  seigneur  de  Vellaudin, 
de  la  Fenêtre  et  de  l'Archenaud,  qui  vivait  en 
1340.  Il  eut  pour  fils  Olivier  Prévost,  chevalier, 
vivait  en  1375,  marié  avec  Perrette  de  Suriette, 
dont  il  eut  trois  fils  et  deux  hlles.  Il  n'y  eut  que 
Joachim  Prévost,  chevalier,  vivant  en  1400,  qui 
eut  un  fils  nommé  Jean  Prévost,  chevalier,  vivant 

en     1440,    lequel   épousa  N Prévost,   dont  il 

n'eut  que   deux    filles    ,    en    qui   s'éteignit    cette 
branche.  Elles  vivaient  en  1495; 

2.°  Guillaume,  dont  l'article  suit; 

3.°  Gilles  Prévost,  chevalier,  qui  a  fondé  la  branche 
des  seigneurs  de  la  Bretaudière  et  du  Bignon,  la- 
quelle s'est  éteinte  dans  deux  filles,  dont  l'une 
épousa  le  seigneur  de  la  Fontenelle,  et  Jeanne, 
mariée  en    i658,  avec  le  seigneur  du   Boisdavid  ; 

4.°  lOlivier  Prévost^  chevalier,  seigneur  de  Chazolle, 
de  Portault,  etc.,  qui  -  fut  père  de  Guillaume 
Prévost,  chevalier,  seigneur  de.  Chazolle  et  de 
Portault  ,  marié  avec  N....  de  la  Roche-Saint- 
André,  dont  il  eut  : 

A.  Hugues  Prévost,  chevalier,  seigneur  de 
ChazoUes,  de  Portault,  des  Moustiers,  de  la 
Ferté,  etc.,  qui  épousa  N...  de  la  Saussayc, 
dont  il  laissa  : 

a.  Jean  Prévost,  chevalier,  seigneur  de 
Chazolle,  de  Portault,  de  Bressigny,  de 
la  Ferté  ,  des  Moustiers,  etc.,  marié 
avec  Paule  de  Chabot ,  qui  le  rendit 
père  de:  i.°  Honorât  Prévost,  cheva- 
lier, seigneur  de  Bressigny,  de  la  Ferlé, 
de  Moustier,  etc.  ,  gentilhomme  ordi- 
naire de  la  chambre  du    Roi  ,  mort   sans 


PRÉVOST  DE  LA  BOUTETIÈRE.       267 

postérité   en    1592;   2.''    Renée    Prévost, 
dame  de  la  Roche-Esnard; 

b.  Louis  Prévost,  dont  la  postérité  n'est   pas 
V  connue; 

c.  François  Prévost  ; 

B.  François ,     dont      la    postérité    est      igno- 

rée ; 

C.  Marie  Prévost,     \       «dont     on     ignore     les 

D.  Jeanne  Prévost,    \  alliances  ; 

5.^  Mathuri'n  Prévost^  qui  a  fait  branche.  On  peut 
conjecturer  que  c^est  en  Bretagne,  y  ayant  beau- 
coup de  gentilshommes  dans  cette  province ,  qui 
portent  les  noms  et  armes  de  cette  maison  ; 

ô.'^  Catherine  Prévost,  mariée,  par  contrat  de 
Tan  1 346,  avec  Jean  de  Chaigne,  seigneur  de  la 
Bruyère.  Il  lui  est  alloué,  par  ce  contrat,  une  dot 
de  80  livres  une  fois  payée; 

7.°  Françoise  Prévost,  mariée  au  seigneur  de 
Ghouppes,   d'une  ancienne    maison    du    Poitou  ; 

III.  Guillaume  Prévost,  I"  du  nom,  chevalier^  sei- 
gneur de  la  Boutetière  et  de  Vellaudin  ,  vivait  en  i38o. 
Il  épousa  Mathurine  de  la  Ghàrdière,  dont  sont  issus: 

I  ."*  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  René  Prévost_,   seigneur  de    la   Fenêtre,    marié 
avec  Gaiherine  de  la  Blanchardière,  dont  est  issu  : 
A.  Jean  Prévost,   marié  avec   N....   de  Bejarry, 
avec  laquelle  il  vivait  en  1480.  Il  en  eut  : 

a.  Jean  Prévost,  chevalier,  seigneur  de  la 
Fenêtre  et  de  la  Retendruere; 

b.  Eustache  Prévost,  chevalier  de  Saint- 
Jean    de  Jérusalem  ,    vivant    en    1476  ; 

c.  Etienne  Prévost,  marié  avec  N....  de 
Braschy,  dont  la  postérité  s'est  éteinte 
peu  de  tems  après.  Il  eut  ,  entr'autres 
enfants,  Louise  Prévost,  .  morte  abbesse 
à  Poitiers  ; 

d.  François   Prévost,  prieur  de  Traversay; 

e.  Pierre  Prévost,  ( 

/.  Mathurin  Prévost,     î  "^^ines; 
g.  Deux  filles  ; 
3.*'  Jeanne  Prévost,  mariée  à   Jean   Buor,  d'une  an- 
cienne famille  noble  du  Poitou. 


268       PREVOST  DE  LA  BOUTETIÈRE. 

IV.  Guillaume  Prévost,  11°  du  nom,  chrevalier, 
seigneur  de  la  Boutetière,  de  la  Fenêtre  et  autres  lieux, 
transigea,  comme  on  l'a  dit  plus  haut,  avec  le  prieur 
de  Saint-Mars,  en  1420.  Il  épousa  Marie  de  la  Grange, 
dont  il  eut  : 

I .°  Antoine,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Thomas,  abbé  de  Saint-Michel  ; 

3.°  Pierre,  qui  fut  seigneur  de  la  Mouhe  ;  sa  pos- 
térité n'est  pas  connue; 

4.**  Louis  Prévost,  abbé  d'un  monastère  près  Doué, 
en  Anjou. 

V.  Antoine  Prévost,  I^'  du  nom,  chevalier,  qualifié 
haut  et  puissant  seigneur /seigneur  de  la  Vau,  de  la  Bou- 
tetière, de  la  Fenêtre,  etc.,  vivant  en  1472,  épousa  Gil- 
lette du  Reynier,  dont  il  eut  : 

VI.  Jean  Prévost,  IP  du  nom,  chevalier  seigneur 
de  la  Boutetière ,  de  la  Vau ,  du  Pouet ,  de  Vellau- 
din  ,  qui  épousa,  vers  l'an  1499,  N....  des  HouUières  , 
dame  de  Bodet.  Il  eut  de  ce  mariage  : 

Thomas  Prévost,  chevalier  qualifié  haut  et  puis- 
sant seigneur,  seigneur  de  la  Boutetière,  de  la  Vau, 
de  Bodet,  du  Pouet  et  'de  Vellaudin,  marié  avec 
Philippe  de  Belleville.  Il  n'eut  qu'une  fille,  ma- 
riée à  noble  et  puissant  seigneur  N....,  baron  des 
Nouhes,  seigneur  de  la  Tabarière  et  autres  fiefs, 
auquel  elle  porta  les  terres  de  la  Boutetière  et  de 
Bodet  ;  mais  leur  petite-fille  rapporta  la  première, 
en  épousant  son  cousin,  comme  on  le  verra  plus 
loin  ; 

2.°  Antoine,  dont  Particle  suit; 

3.**  André  Prévost,  chevalier. 

VII.  Antoine  Prévost,  II"  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  la  Vau  et  du  Pouet,  épousa,  en  i522,  N....  de 
Surgères,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  N....  de  Sur- 
gères, seigneur  de  Puiguyon,  de  la  Flocellière.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

I .°  Christophe,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Marguerite,  morte  sans  alliance. 

VIII.  Christophe    Prévost,    I"  du    nom,    chevalier, 


PRÉVOST  DE  LA  BOUTETiÈRE.  269 

seigneur  du  Plessis,  du  Pouet  et  de  la  Vau,  épousa  ,  par 
contrat  du  24  janvier  1546,  N....  de  Lucas,  lille  de 
Hugues  de  Lucas^  seigneur  de  Pont  et  des  Robinières.  De 
ce  mariage  vinrent  : 

I.**  André,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Antoine  Prévost,  chevalier  ; 

3.°  Jeanne  Prévost,  mariée    à    messire    N —    des 

NouheSj  chevalier,  seigneur  de  la  Javellière  et  du 

Pally. 

IX  .  André  Prévost  ,  chevalier  ,  seigneur  du  Plessis  , 
du  Pouet,  de  la  Vau,  de  la  Fenêtre,  de  Vellaudin  , 
épousa,  par  contrat  du  14  février  iSyi,  Renée  Aubert , 
fille  aînée  de  noble  Jacob  Aubert  ,  chevalier,  et  de  N.... 
du  Maignen.  Il  laissa  de  ce  mariage  : 

i.<*  Samuel,  dont  l'article  suit; 
2.°  André,  mort  sans  postérité. 

X.  Samuel  Prévost,  chevalier,  seigneur  de  la  Vau , 
du  Plessis  de  la  Javellière  die  Vellaudin  ,  etc.,  capitaine 
de  cavalerie,  reçut  plusieurs  lettres  du  roi  Herîri  IV,  les- 
quelles sont  encore  dans  les  papiers  de  la  famille,  par  les- 
quelles ce  prince  le  qualifie  de  son  ami,  et  le  charge  de 
commissions  pour  son  service  dans  le  Poitou.  Il  épousa, 
par  contrat  du  18  avril  1597  ,  Elisabeth  Turpin  ,  fille 
unique  et  héritière  de  noble  et  puissant  Antoine  Turpin, 
et  de  Gabrielle  des  Nouhes.  Par  ce  mariage,  la  terre  de 
la  Boutetière,  apportée  par  Gabrielle  des  Nouhes  à  An- 
toine Turpin,  rentra  dans  la  maison  Prévost,  qui  la  pos- 
sède encore  de  nos  jours.  Leurs  enfants  furent  : 

I .°  François,  dont  l'article  suit  : 

2.°  Pierre  Prévost,  seigneur  de  la  Javellière,  qui  eut 
postérité  ;  * 

3.°  Suzanne,  mariée  à  Benjamin  de  Crossant,  sei- 
gneur de  Martimont. 

.XI.  François  Prévost,  I"  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  la  Boutetière  de  la  Vau,  du  Pouet,  de  Saint- 
Mars,  etc.,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  et  ses  privi- 
lèges, lors  de  la  recherche  des  usurpateurs,  et  épousa,  * 
par  contrat  du  17  septembre  1624,  Marthe  de  Jaucourt, 
fille  de  Jean  de  Jaucourt,  III®  du  nom,  seigneur  de 
Villarnoul ,    chevalier  de  Tordre  du    Roi ,    conseiller    en 


270 


PRÉVOST  DE  LA  BOUTETIÈRE. 


ses  conseils  d'état  et  privé  ,  gentilhomme  ordinaire  de 
sa  chambre,  et  de  Marthe  de  Mornay,  fille  de  Philippe 
du  Plessis-Mornay  ,  ami  de  Henri  IV.  Il  eut  beaucoup 
d'enfants  de  ce  mariage.  Le  seul  qui  survécut  et  laissa 
postérité,  fut  : 

XII.  François  Prévost,  II*'  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  la  Boutetière  ,  de  Saint- Mars,  de  la  Vau,  du 
Pouet,  etc.,  capitaine  de  cavalerie,  marié,  en  1669,  avec 
Elisabeth  Morin  de  Loudon ,  fille  de  messire  Henri 
Morin  de  Loudon,  et  de  dame  Suzanne  le  Conte  de  No- 
nant.  Sa  sœur,  Suzanne  Morin  de  Loudon,  épousa  Louis 
de  Clermont,  baron  de  Méru,  aïeul  de  Pierre-Gaspard, 
marquis  de  Glermont-Gallerande,  seigneur  de  Loudon, 
lieutenant-général  des  armées  du  Roi.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

I.**  Christophe,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Elisabeth-Suzanne  Prévost,  mariée  à  haut  et  puis- 
sant seigneur  N....  de  la  Mothe-Baracé,  marquis 
de  Sénonnes. 

XIII.  Christophe  Prévost,  11°  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Saint-Mars,  de  la  Boutetière,  de  la  Vau, 
épousa,  en  1700,  Marie-Bénigne  de  Bertrand,  de  Saint- 
Fulgens,  fille  de  messire  René,  de  Bertrand,  chevalier, 
seigneur  de  Saint-Fulgens,  de  Granry,  de  Bray,  etc.,  etc. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  François-Antoine,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Benjamin  Prévost,  chevalier,  connu  sous  le  nom 
de  chevalier  de  la  Boutetière,  page  du  duc  d'Or- 
léans, et  capitaine  au  régiment  d'Orléans,  mort 
sans  postérité; 

3.0  Bénigne  Prévost;  mariée  à  N....  marquis  de  la 
Roche-Saint- André,  dont  elle  n'eut  point  d'en- 
fants ; 

4.°  Aimée  Prévost,  morte  sans  alliance; 

5-.°  Marie  Prévost,  religieuse. 

XIV.  François-Antoine    Prévost,    chevalier ,   seigneur 
'de   la  Boutetière,  de  Saint-Mars,   de  Granry,   fut    capi- 
taine d'infanterie  et  se    retira  jeune   du    service.   Il   avait 
épousé,    en    1732  ,    Urbaine    de  la   Mothe-Baracé  de  Se-, 
nonnes,  sa  cousine,  dont  sont  issus  : 


PRÉVOST  DE  LA  BOUTETIÈRE.       271 

I .«  Jean-François,  dont  Tarticle  suit  ; 

2.°  Rosalie  Prévost,  religieuse  à  La  Flèche; 

3."  Bénigne  Prévost,  religieuse  à  l'abbaye  noble  du 
Ronceray,  à  Angers,  sur  ses  preuves  de  huit  géné- 
rations de  noblesse,  paternelle  et  maternelle  ; 

4.°  Aimée  Prévost,  religieuse  à  Luçon  ; 

5,°  Benjamine,  morte  à  l'âge  de  25  ans; 

6.°  Eléonore  Prévost,  mariée  à  N....,  chevalier  de 
Chabot,  seigneur  de  Thénis. 

XV.  Jean -François  Prévost,  chevalier,  seigneur, 
comte  de  Saint-Mars,  de  la  Boutetière,  de  Granry,  etc., 
ht  la  guerre  de  Gept  ans,  fort  jeune,  en  qualité  de  capi- 
taine de  dragons;  fut  réformé  à  la  paix,  et  se  mit  à  la 
suite  du  régiment  provincial  de  Poitiers;  devint  ensuite 
capitaine-commandant  dans  le  régiment  d'Orléans  ,  dra- 
gons; se  retira  du  service,  et  fut  fait  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  Il  épousa,  en  1781  , 
Adélaïde  de  la  Fare,  chanoinesse  comtesse  de  TArgen- 
tière,  fille  de  Louis-Dominique,  marquis  de  la  Fare, 
maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi ,  et  de  dame  Ga- 
zeau  de  Champagne,  fille  du  marquis  de  Champagne 
et  de  N....  de  Lusignan  ,  dame  du  comté  de  Bessay. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Louis-François,  dont  Farticle  suit  ; 

2.°  Henriette  Prévost,  mariée  à  Louis   Pavée,  comte 

de  Villevielle; 
3.®  Alexandrine  Prévost,    mariée  à  Joseph,  baron 

du    Montet,    actuellement   chambellan  de  S.    M. 

l'empereur  d'Autriche,  et  officier  supérieur   retiré 

du  service  d'Autriche. 

XVL  Louis-François  Prévost,  dit  le  comte  de  la 
Boutetière,  a  émigré,  est  rentré  eu  France  en  1799, 
pour  se  réunir  aux  Vendéens  qui  avaient  repris  les  armes. 
A  la  pacification,  il  rentra  dans  ses  foyers  en  1802.  Obligé 
de  servir  sous  l'usurpateur,  il  entra  comme  lieutenant 
dans  le  régiment  de  la  Tour-d'Auvergne;  il  devint  capi- 
taine ;  et  à  la  restauration  ,  il  a  été  fait  maréchal  des  logis 
des  gardes  de  Monsieur.  Il  a  suivi  les  princes  jusqu'à 
Béthune,  au  20  mars.  Licencié,  et  sachant  que  ses  com- 
patriotes les  Vendéens  étaient  sous  les  armes,  il  les  re- 
joignit, et  a  fait  la  campagne  comme  chef  de  division. 
Il  est  entré   ensuite  chef   de   bataillon  dans  le    troisième 


272  DE  FAYOLLE. 

régiment  de  la  garde  royale,  où  il  sert  aujourd'hui,  et 
est  chevalier  des  ordres  royaux  et  militaires  de  Saint- 
Louis  et  delà  Légion  d'Honneur. 

Armes:  d'argent,  à  trois  hures  de  sanglier    de    sable. 


FAYOLLE.  Ancienne  maison,  originaire  du  Péri- 
gord,  où  elle  existait  dès  le  milieu  du  XI I^  siècle,  avec 
la  qualité  de  chevalier;  elle  a  toujours  tenu  un  rang  dis- 
tingué parmi  les  premières  maisons  de  cette  province,  et 
s'est  rendue  recommandable,  dans  tous  les  tems,  par  ses 
services  et  ses  alliances.  Elle  a  encore  le  rare  avantage  de 
conserver  la  terre  de  son  nom  (aujourd'hui  érigée  en 
marquisat  ) ,  dont  elle  prouve  la  possession ,  sans  inter- 
ruption, depuis  près  de  700  ans. 

Elle  a  contracté  des  alliances  avec  les  meilleures  mai- 
sons de  la  province,  telles  que  celles  d'Abzac  de  la  Douze, 
d'Arlot  de  Frugie  d'Arnaud,  de  Saint-Astier,  d'Audax, 
d'Aydie,  du  Barry,  de  la  Baume-Forsac,  de  Bayly-de- 
Razac,  de  Bernard,  de  Birac,  de  la  Brousse  ou  Brosse, 
de  Brun,  de  Garbonnières,  de  Chabans,  de  Châtillon, 
de  Faydit,*  de  Foucaud-de-Pontbriant,  de  Galard,  de 
Gontaut-de-Biron ,  de  Grimoard-de-Frâteaux,  d'Hélie, 
ou  des  Hélies  ,  de  la  Garde -Saint- Angel,  de  Lambertie- 
de-Menet,  de  Lur-Saluces,  de  Malet,  de  Mellet ,  de  la 
Mothe,  de  la  Place,  de  la  Porte,  de  Ségur,  de  Solier, 
de  Solmignac-de-Bellet,  de  Taillefer,  de  Talleyrand- 
Périgord,  de  Vernode,  du  Vigan,  de  Vigier  ,  d'Ymons , 
ou  des  YmonSj  etc.  Ses  premiers  degrés  sont  formés  de 
sujets  presque  tous  décorés  de  la  chevalerie,  et  sa  filiation 
remonte  à  : 


L  Pierre  de  Fayolle,  I"  du  nom,  chevalier,  fut  un 
des  premiers  bienfaiteurs  de  l'abbaye  de  Chancelade , 
située  dans  le  voisinage  du  château  de  Fayolle,  et  sous- 
crivit seul  ;  ou  avec  ses  enfants  ,  plusieurs  chartes  de  do- 
nations faites  à  cette  abbaye,  vers  le  milieu  du  XII®  siècle; 
il  lui  fit  don  lui-même  ,  entr'autres  choses  ,  d'une  terre 
et    d'un    pré,  situés  au  bout  de   l'écluse  des  moulins  de 


'  DE  FAYOLLE.  278 

Perdus  (ij,  par  acte   passé  au  château  de  FayoUe  ,  du  tems 
d'Hélie,  abbe  de  Ghancelade  (entre  1 143  et  1 168), 

Le  même  Pierre  de  Fayolle,  HeJie,  Pierre  et  Bernard, 
ses  fils,  firent  donation,  à  la  même  abbaye,  d'un  septier 
de  froment ,  mesure  de  Fayolle  ,  avec  laquelle  on  vend 
et  on  achète  à  Perdus,  sur  le  domaine  d'Ermenber,  situé 
entre  les  deux  bourgs  de  Perdus  ;  cette  donation  fut  feite 
entre  les  mains  de  Geraud  II,  abbé  de  Ghancelade  (entre 
1168  et  1189),  en  présence  d'Itier  de  Saint-Astier,  et 
d'Hélie,  de  Bernard  et  Seguin  de  Ghasseneuil,  chevaliers. 
Il  assista,  comme  témoin,  avec  Helie  de  Fayolle,  che- 
valier, son  iils,  à  une  donation  faite  à  la  même  abbaye 
par  Geoffroy  de  Saint-Astier.  On  ignore  Tannée  de  sa 
mort;  il  laissa  de  sa  femme,  dont  on  ne  connaît  p?s  le 
nom  : 

i.**  Hélie  de  Fayolle,  qui  suit  ; 

2.°  Pierre  de  Fayolle,  chevalier,  nommé  dans  plu- 
sieurs chartes  de  Ghancelade  ; 

3.°  Bernard  de  Fayolle,  hospitalier,  ou  chevalier  de 
l'Hôpital  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  (2)  ; 

4.°  Gerald,  ou  Geraud  de  Fayolle  ,  religieux  de 
Ghancelade,  et  prieur  de  la  Fayotte,  au  diocèse 
de  Bordeaux. 

II.  Helie  dp:  Fayolle,  I"'  du  nom,  chevalier,  sous- 
crivit plusieurs  donations  faites  à  Ghancelaue,  entr'autres 
celle  que  fit,  en  l'année  11 87,  Geoffroy  de  Saint- 
Astier,  de  tout  ce  qu'il  avait  droit  de  posséder  sur  [les 
trois  quarts  du  moulin  de  Sales  (de  Salas),  et  ses  dé- 
pendances, sous  la  réserve  de  neuf  septiers  de  froment, 
mesure  de  Fayolle.  Au  pied  de  cette  donation  est  la  ra- 
tification qui  en   fut  faite  par    Rambergue,    femme  dudit 


(i)  Perdus,  en  latin,  de  Perducio,  est  l'ancien  nom  de  la  pa- 
roisse deTocane,  dans  laquelle  est  situé  le  château  de  Fayolle. 

(2)  ^a  tradition  nous  apprend  que  Bernard  de  Fayolle  ayant 
eu,  dans  le  partage  avec  ses  frères  ,  une  portion  de  la  seigneurie 
de  Fayolle,  y  fit  bâtir  une  église,  et  donna  le  tout  à  son  Ordre 
(aujourd'hui  l'Ordre  de  Malte)  ,  qui  possède  encore  une  tenance 
en  direete,  dans  laquelle  est  une  ancienne  église,  avec  titre  de 
petite  paroisse,  sous  le  nom  de  Chantegeline  :  cet  objet  est  en- 
clavé dans  le  marquisat  de  Fayolle,  est  soumis  à  sa  justice,  et 
paraît  en  avoir  été  démembré. 

10.  18 


274  ^^  FAYOLLE. 

de  Saint-Astier,  à  laquelle  Hélie  de  Fayolle,  chevalier, 
fut  aussi  présent.  Il  fut  donné  en  iiyS,  avec  plusieurs 
autres  chevaliers,  pour  garant  d'une  donation  faite  à  la 
même  abbaye,  par  Hélie  et  Bernard  de  Montancès.  11  fit 
donation,  vers  le  même  tems,  à  cette  abbaye,  conjoin- 
tement avec  Pierre  et  Bertrand  de  Fayolle,  ses  frères, 
de  deux  septiers  de  froment,  avec  de  l'huile,  des  œufs, 
des  fromages  et  du  poisson,  en  assez  grande  quantité, 
pour  que  tous  les  religieux  en  eussent  assez  pour  prendre 
leur  réfection  le  quatrième  dimanche  après  Pâques.  Enfin, 
il  est  nommé,  avec  Pierre,  son  fils,  dans  une  donation 
faite  à  l'abbaye  de  Cadoin,  par  Guillaume  d'Utiget.  On 
ne  connaît  pas  l'époque  de  sa  mort  ;  il  laissa  de  sa  femme, 
dont  on  ignore  le  nom,  au  moins  deux  fils,  qui  sont  : 

i.°  Pierre  de  Fayolle,  qui  suit; 

2.0  Pierre  de  Fayolle,  chanoine  régulier,  et  sous- 
diacre  à  Chancelade,  nommé  dans  le  cartulaire  de 
cette  abbaye. 

Guillaume  de  Fayolle,  qui  souscrivit  une  charte  por- 
tant donation  à  l'abbaye  de  Vaux,  en  I20I,  peut 
avoir  été  frère  des  précédents. 

III.  Pierre  de  Fayolle,  II"  du  nom,  fut  témoin, 
avec  Hélie  de  Fayolle,  son  père,  Aimar  de  la  Barde  et 
autres,  d'une  donation  faite  à  l'abbaye  de  Cadoin,  par 
Guillaume  d'Urtiget  et  ses  fils  {Cartulaire  de  Cadoin, 
fol.  19,  r\). 

Nota.  Cette  donation  est  sans  date;  mais  comme  elle 
est  placée  immédiatement  après  une  autre  donation  faite 
sous  l'épiscopat  d'Adémar,  évêque  de  Périgueux  (entre 
II 87  et  1197),  on  doit  supposer  qu'elle  est  du  même 
tems,  ou  peu  après,  c'est-à-dire,  environ  l'an  1200. 
Cette  donation  est  le  seul  fait  que  l'on  connaisse  jusqu'à 
présent  sur  le  degré  de  Pierre  II. 

Il  est  fait  mention  du  repaire  de  Fayolle  dans  un  acte 
passé  devant  Guillaume  Brunet,  maire  du  Puy-^aint- 
Front-de-Périgueux,  au  mois  de  janvier  1222;  mais  le 
propriétaire  de  ce  repaire,  qui  était  peut-être  alors  Pierre 
II,  n'y  est  pas  nommé.  On  ignore  le  nom  de  sa  femme  et 
le  nombre  de  ses  enfants.  On  juge,  d'après  le  rapproche- 
ment des  tems,  qu'il  a  pu  être  père  d'Hélie  de  Fayolle, 
qui  suit. 


DE  FAYOLLE.  275 

IV.  Henri  de  Fayolle  ,  II®  du  nom,  chevalier  ^  sei- 
gneur de  FayoUe,  etc.,  fut  un  des  quatorze  chevaliers  qui 
signèrent  et  jurèrent  de  faire  observer  le  contenu  d'une 
charte  d'Helie  de  Talleyrand,  comte  de  Périgord,  écrite 
en  idiome  périgourdin,  l'an  1244,  portant  établissement 
d'un  port  sur  la  rivière  de  l'Isle,  et  règlement  des  droits 
de  péage. 

C'est  peut-être  à  lui  que  doit  se  rapporter  un  acte  daté 
du  8  des  ides  (6)  de  décembre  1 252,  portant  cession  du 
domaine  de  la  Jaucelinie,  faite  par  Hélie  Vigoros  et  Ar- 
naud de  Montancès,  son  fils,  damoiseaux,  en  faveur 
d'Hélie  Lunaud;  ils  exceptèrent  de  la  cession,  entre  autres 
choses,  cinq  deniers  et  une  obole  de  rente,  due  au  sei- 
gneur de  Fayolle.  • 

On  ne  connaît  pas  le  nom  de  sa  femme,  et  on  lui 
donne  pour  enfants: 

I .°  Hélie  de  Fayolle,  qui  suit  ; 

2.°  Hélie  de  Fayolle,  qualifié  chevalier  de  Clermont 
dans  un  acte  de  la  fin  du  XI II®  siècle,  est  regardé 
comme  l'auteur  de  la  branche  de  Fayolle  de  Cler- 
mont, qui  sera  rapportée  ci-après  ; 

3.°  Guillaume  de  Fayolle,  prieur  de  Saint -Avit, 
aujourd'hui  du  diocèse  de  Sarlat,  est  nommé  dans 
des  actes  de  1269,  1271  et  1272; 

On  trouve,  vers  le  même  tems,  Ulbaud  de 
Fayolle,  père  d'un  autre  Ulbaud,  en  1266  (archiv. 
de  r abbaye  de  Grandmont],  et  Vesian  de  Fayolle, 
nommé  dans  un  acte  de  1267  {Bibl.  du  Roi), 

V.  Hélie  DE  Fayolle,  IIP  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Fayolle,  etc.,  fut  témoin  avec  plusieurs  autres 
seigneurs,  d'un  hommage  rendu  le  19  mars  1276  (v.  st.), 
à  Marguerite  de  Turenne,  dame  de  Bergerac  et  de  Gen- 
sac,  par  Gaston  de  Gontaut,  seigneur  de  Badefol  [Arch. 
de  Pau).  Il  assista  comme  témoin,  avec  messire  Armand 
de  Taillefer,  chevalier,  et  autres,  au  testament  d'Hélie 
Prévôt,  fils  de  M.  Armand  Prévôt,  seigneur  de  la  Force, 
dç  l'an  1292.  Il  rendit  hommage  en  i3oo,  à  Hélie  de 
Talleyrand,  comte  de  Périgord,  il  prend  dans  cet  acte, 
la  qualité  de  chevalier,  ainsi  que  dans  son  testament, 
daté  de  la  veille  de  Saint-Etienne  i3i7,  fait  en  présence 
d'Hélie  de    Saint-Astier.    {MSS.    de    M.  de   Lambertie). 


2^6  ^^  FAYOLLE. 

Il  avait   épousé    une  dame    nommée  Marguerite,    dont  il 

eut: 

I .°  Helie  de  FayoUe,  I V^  du  nom,  qui  suit  ; 

2."  Seguin  de  Fayolle,  abbé  de  Brantôme,   en  i326, 

i333,  i335,  et  i339; 
3.°  Pierre   de   Fayolle,   prieur  de   Montignac3  vivait 

encore  en  1 334; 
4.®Alais   Fayolle,   nommée  dans    le     testament    de 

son  père,  en  i3i7; 
5.°  Marguerite  de  Fayolle,  mariée  avant  l'an  i3i  i,  en 

présence  de    son    père,    avec    Geoffroy    (ou    Gri- 

moard),  de  la  Brande,  damoiseau  de    Montagrier, 

dont   elle   était   veuve  en    1 3 14,  et  vivait   encore 

en  i33o; 
6.°  Maxime  ou    Maximine  de  Fayolle,  avait  épousé 

avant   i3i6,  Raimond   Ymon,  damoiseau   (MSS. 

de  M.  de  Lambertie). 

On  trouve  dans  le  même  tems  Raimond  de 
Fayolle,  qualifié  chevalier  seigneur  de  Vernode, 
qui  était  homme  d^armes  en  i338.  Il  servait  en 
1339,  sous  Jean,  roi  de  Bohême,  lieutenant-géné- 
ral du  roi  de  France  en  Guienne;  et  rendit  hom- 
mage   de    la    seigneurie    de    Vernode,  en     1340. 

Guillaume  de  Fayolle,  damoiseau,  seigneur  de 
Brénac,  demeurant  à  Montignac,  en  Périgord  , 
souscrivit  un  acte  de  l'an  i333. 

tV.  Hélie  DE  Fayolle,  IV^  du  nom,  seigneur  de 
Fayolle,  stipula  pour  Marguerite  de  Fayolle,  sa  sœur, 
veuve  de  Geoffroy  de  la  Brande,  damoiseau,  dans  une 
vente  qu'elle  fit  de  certaines  rentes,  qu'elle  déclara  lui 
avoir  été  constituées  par  feu  Hélie  de  Fayolle^  son  père  ; 
cet  acte  fut  passé  au  repaire  noble  de  Fayolle,  l'an  i33o. 
Il  rendit  hommage,  la  même  année,  à  Archambaud  IV, 
comte  de  Périgord,  pour  les  biens  qu'il  possédait,  pro- 
venant de  la  maison  d^Hélie,  et  pour  ceux  qui  avaient  ap- 
partenu autrefois  à  Hélie  le  gendre  [géneris).  Enfin  il  fit 
son  testament  en  i334,  dans  lequel  il  prend  la  qualité 
de  chevalier,  et  rappelle  Hélie,  de,  Fayolle,  son  père;  il 
institue  Gérard,  son  fils,  son  héritier  universel,  et 
nomme  ses  exécuteurs  testamentaires,  Seguin,  abbé  de 
Brantôme,  et  Pierre,  prieur  de  Montignac,  ses  frères. 

Il  avait  épousé    Marguerite   de    Saint- Astier,    sœur   de 


DE  FAYOLLE.  277 

Raimond  de  Saint-Astier,  et  fille  d'Eblon  de  Saint-As- 
tier,  III*  du  nom,  seigneur  de  Montancès^  et  de  Mar- 
guerite de  Talleyrand-Përigord_,  fille  d'Archambaud  II, 
comte  de  Périgord  :  elle  était  veuve  en  1337.  Il  en  eut 
onze  enfants,  qui  sont  : 

I .°  Pierre  de  Fayolle,  dont  on  ignore  la  destinée. 

2.®  Gérard,  ou  Géraud  de  Fayolle,  qui  suit; 

3.°  Grimon  ou  Grimond,  nommé  aussi  Grimoard 
de  Fayolle,  chevalier,  est  connu  par  plusieurs 
actes  depuis  l'an  1340,  jusqu'en  1364.  Il  acquit 
une  rente  avec  Gérard  de  Fayolle,  son  frère,  la 
veille  de  Pâques  i343;  et  le  lundi  après  la  Pente- 
côte 1347,  il  fit  une  acquisition  de  Grimoard  de 
Vernode;  il  acquit  aussi,  par  acte  daté  avant  la 
Saint- Barnabe,  même  année,  des  rentes  de  Ge- 
rald,  fils  de  feu  Etienne  de  Chasseneuil,  damoi- 
seau, et  d^ Agnès  de  Sufferte;  il  souscrivit  le  7  des 
Calendes  de  novembre  (26  octobre)  i35o,  avec 
Guy,  fils  de  feu  noble  Gérard  de  la  Brande,  et 
Arnaud  de  Feydit,  damoiseau,  un  contrat  de 
vente,  consenti  par  Pierre  de  Montardit,  fils  de 
feu  hier  de  Montardit,  damoiseau,  en  faveur  de 
Pierre  de  la  Mothe,  fils  de  feu  Arnaud  de  la 
Mothe,  damoiseau  de  Vernode.  Il  servait,  avec  la 
qualité  de  chevalier,  en  i354,  dans  les  guerres 
du  Limosin  et  du  Périgord,  sous  le  gouverne- 
ment de  Renaud  de  Pons,  sire  de  Montfort,  ca- 
pitaine pour  le  Roi  es  pays,  situés,  par  deçà  la 
Dordogne,  suivant  trois  quittances  qu^il  donna  à 
Jean  Chauvel,  trésorier  des  guerres,  des  gages 
de  lui,  de  sept  écuyers,  et  de  seize  sergents  à 
pied   de  sa  compagnie;  la   première   de  162  livres 

5  sols  tournois,  datée  de  Limoges,  le  i5  mai 
1354;  la  deuxième  de  loi  livres  5  sols,  le  i5  juin 
même  année;   et  la  troisième  de  73  livres   12  sols 

6  deniers,  datée  aussi  de  Limoges,  le  5  septembre 
1 354.  (Ces  trois  quittances,  dont  deux  sont  scellées 
de  son  sceau,  sont  conservées  à  la  Bibliothèque  du 
Roi).  Le  3  des  ides  de  novembre  (i  1)  de  la  même 
année  i354,  il  fit  le  rachat  d'un  pré,  situé  sur 
la  rivière  de  Tocane,  joignant  le  pré  de  la  Cure  et 
terre    de  Gérard    de    Fayolle,    son   frère;  ce  pré 


278  DE  FAYOLLK. 

avait  été  vendu  l'an  i3r3,  par  feu  noble  seigneur 
Hélie  de  Fayolle,  chevalier,  son  père,  à  Hélie 
de  Bret,  de  Montagrier.  Il  reçut,  le  16  des  ca- 
lendes de  janvier  {17  décembre)  i354,  une  do- 
nation de  Guillaume  de  la  Coste,  en  présence  de 
messire  Pierre  de  la  Faye  ;  enfin,  il  fit  un||Ccord, 
en  1364,  avec  Guy  de  Raimond,  et  Marguerite 
de  la  Mothe,  sa  femme. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  passé,  la  veille  de 
Saint-Remi  1340,  Marguerite  de  Bermond,  fille 
d'Hélie  de  Bermond,  chevalier  de  Saint-Maigrin, 
en  Saintonge,  en  présence  de  noble  Hélie  Fla- 
menc,  chevalier  seigneur  de  Bruzac.  On  ignore 
s'il  en  eut  des  enfants; 

4.**  Poncer  de  FayoUe,  chevalier; 

5.°  Fortanier  de  FayoUe,  chevalier,  fit  un  accord 
avec  Arnaud  de  Saint-Astier,  seigneur  de  Cro- 
gnac  en  1378;  il  avait  épousé  Jeanne  de  Saint- 
Astier,  dame  de  Montancès,  dont  il  n'eut  pas 
d'enfants; 

6.°  Olivier  de  Fayolle,  religieux  à  Brantôme; 

7.°  Pierre  de  Fayolle,  religieux  à  Tourtoirac  : 

8."  Séguin  de  Fayolle,  religieux  à  Chancelade; 

9.°  Marie  de  Fayolle,  religieuse  à  l'abbaye  de  Li- 
gneux. 

10. °  Alais  de  Fayolle,  se  maria  deux  fois,  i.°avec 
N....  de  Saint-Clar,  dont  elle  eut  Philippe  de 
Saint-Clar,  chevalier  de  la  ville  de  Bergerac, 
2.°  avec  Bertrand  de  Solier  (de  Solerio)^  damoi- 
seau de  Razac,  dont  elle  était  veuve  en  1374  ; 

1 1.°  Marguerite  de  Fayolle,  dont  on  ignore  le  sort. 
Marguerite  de  Saint-Astier,  leur  mère,  passa 
un  acte,  au*  mois  de  juillet  i337,  dans  lequel, 
tant  pour  elle  que  pour  ses  enfants,  elle  donna  à 
prendre  à  Seguin  de  Fayolle,  abbé  de  Brantôme, 
certaines  sommes,  que  feu  Raimond  de  Saint-As- 
tier, son  frère,  devait  au  même  Seguin,  sur  des 
rentes  dépendantes  du  château  de  Fayolle. 

_VII.  Ge'rard  de  Fayolle,  nommé  aussi  Giraut  et  Ge- 
raud,  écuyer  seigneur  de  Fayolle,  etc.,  capitaine  de  la 
ville  de  Saint-Astier,  fut  institué  héritier  universel  par 
le   testament  d'Hélie  son    père,   de  Tan    i334.    Il  acquit 


DE  FAYOLLE.  279 

avec  noble  Grimond  de  FayoUe,  une  rente  ci-devant 
constituée,  la  veille  de  Pâques  i3j\.3.  Le  roi  Philippe  de 
Valois  lui  fit  don,  à  la  supplication  de  Giraut  de  Val- 
beon,  écuyer,  capitaine  du  lieu  de  Saint-Astier,  par 
lettres  datées  de  la  Robardière,  au  mois  de  novembre 
1 349,  de  100  livres  de  rente  annuelle,  à  prendre  sur  les 
revenus  et  héritages  qui  avaient  appartenu  à  Aymeric  et 
Etienne  Sabrion  (ou  Sabarion),  et  qui  avaient  été  con- 
fisques pour  cause  de  forfaiture.  Le  Roi  motive  ainsi  le 
don  qu'il  en  faitz  :  «  en  recompensacion  des  bons* et 
»  agréables  services,  qu'il  nous  avait  faiz  en  nos  guerres, 
»  et  des  fraiz,  pertes  et  domages,  que  pour  le  fait 
»  d'icelles,  a  soutenuz,  espécialment  en  la  prise  du 
»  lieu  de  Saint-Astier,  lequel  est  de  nouvel  remis  et  re- 
»  tournez  à  nous  et  à  nostre  obéissance,  si  comme  il 
«  nous  a  esté  témoigné  par  gens  dignes  de  foy,  etc. 
»  {Trésor  des  Chartes,  registre  78, /o/.  18,  m°  38).  » 

Arnaud  d'Espagne,  seigneur  de  Montespan,  capitaine 
et  sénéchal  du  Périgord  et  du  Q.uerci,  lui  fit  don,  le  27 
août  i35i  «  de  tout  le  droit  que  le  Roi  avait  et  pou- 
j)  vait  avoir  ez  bourgs  et  paroisses  de  Perdus  et  de  Men- 
»  signac,  soit  communs,  ou  autres  choses,  hors  sou- 
»  veraineté  et  ressort,  pour  les  agréables  services  qu'il 
»  avait  faits  au  tems  passé,  au  Roy,  et  pour  la  peine  qu'il 
»  a  prise  à  recouvrer  la  ville  de  Saint-Astier,  que  les 
))  ennemis  détenoient,  et  à  la  garde  dudit  lieu  de  St-As- 
»  tier,  et  pour  la  peine  qu'il  a  mise  à  la  conclusion  de 
»  certains  traités  faitz  au  profit  du  Roy,  etc.  »  Au  pied 
des  lettres  de  cette  donation,  qui  sont  datées  de  Péri- 
gueux,  le  27  août  i35i,  est  la  ratification  qui  en  fut 
faite  par  le  roi  Jean,  qui  en  outre  permit  au  même  Gé- 
rard de  Fayolle,  de  faire  mettre  des  fourches  patibu- 
laires dans  la  paroisse  de  Mensignac,  afin  qu'il  appa- 
roissequil  Ven  a  fait  seigneur  haut  justicier  :  cette  ratifica- 
tion est  datée  du  mois  de  février  i353,  enregistrée  en 
la  chambre  des  comptes,  la  même  année.  (Trésor  des 
Chartes,  registre  82,  w°  iiijxx  (80). 

Il  transigea,  par  acte  passé  le  4  des  nones  (4)  de  juil- 
let i35i,  dans  lequel  il  se  qualifie  écuyer,  fils  et  héri- 
tier de  feu  Hélie  de  Fayolle,  chevalier,  avec  les  reli- 
gieux de  Chancelade,  pour  raison  de  trois  septiers  de 
froment  de  rente,  donnée  autrefois  j?^r  ses  auteurs,  à  la 
même  abbaye,   à  prendre  sur  les  fonds  qu'ils  possédaient 


28o  DKFAYOLLE. 

aux  environs  de  Perdus  et  Notre-Dame  de  Perdus  ;  il  se 
reconnaît,  par  cet  acte,  débiteur  de  certains  arrérages, 
et  prend  des  termes  pour  leur  payement.  Il  fit  une  acqui- 
sition,  le  samedi  après  la  Saint-Barnabe  i36i,  d'Hélis  de 
Goyas,  fille  de  feu  Helie  de  Goyas,  chevalier  de  Monta- 
grier.  Il  vivait  encore  en  i367,  ^^  continuait  de  prendre 
la  qualité  d'ecuyer,  suivant  un  bail  à  cens  qu'il  consentit 
le  5  des  calendes  de  mars  (25  février)  de  la  même  année, 
au  nom  de  Raimonde  de  Faydit,  sa  femme. 

It  avait  épousé  noble  Raimonde  de  Feydit,  ou  Faydit, 
issue  d^une  ancienne  famille  noble  de  Montagrier,  alors 
veuve  d'Aymeric  Salomon,  dont  elle  avait  eu  une  fille 
nommée  Judith  Salomon,  qui  étant  morte  avant  sa  mère^ 
celle-ci  en  était  devenue  héritière.  Elle  survécut  à  son 
mari,  suivant  un  acensement  qu'elle  fit  au  nom  de  noble 
Jean  de  Fayolle,  damoiseau,  son  fils,  le  7  des  ides  (7)  de 
juin  1375.  Elle  en  fit  un  autre  au  même  titre,  de  biens 
situés  dans  la  paroisse  de  Saint-Astier,  le  16  septembre 
1379. 

Il  laissa  entr'autres  enfants  : 

I .°  Jean  de  Fayolle,  qui  suit  ; 

2.°  Raimond  de  Fayolle,  énoncé  frère  de  Jean, 
dans  un  acte  de  l'an  1369,  mourut  ab  intestat  et 
sans  enfants,  après  l'an  1379.  Jean,  son  frère,  et 
Raymonde  de  Faydit,  sa  mère,  lui  succédèrent, 
comme  ses  plus  proches  parents. 

On  peut  encore  mettre  au  nombre  des  enfants. de 
Gérard  de  Fayolle  : 

Héliede  Fayolle,  vivant  en  i38o; 

Annet  de  Fayolle,  servait  en  qualité  d'écuyer,  dans 
la  compagnie  de  Bérard  de  Mons,  en  i368  ; 

Maluine,  ou  Amaluine,  ou  Amalvine  de  Fayolle, 
mariée  avec  N...  de  Châtillon,  ou  Chastillon  de 
Mensignac,  suivant  le  testament  d'Anne  de  Châ- 
tillon, sa  petite-fille,  femme  de  Guy  de  Malet, 
écuyer,  seigneur  de  la  Jorie,  daté  du  25  novembre 
1490,  dans  lequel  la  testatrice  déclare  qu'elle  veut 
être  enterrée  dans  l'église  de  Mensignac,  au  tombeau 
de  Maluine  de  Fayolle^  son  aïeule  ; 

N....  de  Fayolle,  épousa  Guillaume  Vigier,  damoi- 
seau, seigneur  de  Chantérac  ;  cette  alliance  n'est 
connue  que  par  le  testament  du  même  Guillaume 


DE  FAYOLLE.  281 

Vigier,  du  17  août  i3q6,  par  lequel  il  fait  son 
héritière  en  partie,  Jeanne  de  Fayolle,  qu'il  qua- 
lifie nièce  de  sa  femme. 

VIII;  Jean  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  de  Fayolle^  etc., 
comparut  en  qualité  d'homme  d'armes,  sous  la  charge 
d'Enguerrand,  sire  de  Baule,  thevaiier  le  11  août  i353. 
Il  reçut,  conjointement  avec  sa  mère,  le  jour  des  ides  (i3) 
de  juin  iSyS,  une  reconnaissance  féodale  de  Bernard  la 
Farge,  et  autres.  Il  fit  aussi^  avec  sa  mère,  énoncée  ici 
veuve  de  Géraud  de  Fayolle,  un  bail  à  cens  de  certains 
héritages,  en  faveur  de  Pierre  Delchause,  de  la  Ganta- 
laube,  le  3  des  ides  (ti)  de  septembre  1379.  La  même 
année  et  le  3  août,  il  fit  serment,  avec  Raimond  de 
Fayolle,  son  frère,  d'être  fidèle  au  Roi  et  à  la  ville  de 
Périgueux,  (Mém.  de  Périgueux  in-4..'',  iS'jS,  preiiv. 
pag.  42g).  Il  fit  un  accord,  le  dernier  de  février  1394 
(v.  st.),  avec  Arnaud  de  Saint-Astier,  seigneur  de  Gro- 
gnac  et  de  Montancès,  au  sujet  de  la  succesàion  de  For- 
tanier  de  Fayolle,  son  oncle,  etc..  Il  rendit  hommage, 
le  6  décembre  1396,  à  Archambaud  de  Talleyrand,  V° 
du  nom,  comte  de  Périgord,  pour  ce  qu'il  possédait  dans 
Vhonneur^  ou  juridiction  de  Saint-Astier,  et  pour  les 
biens  qui  lui  venaient  de  l'hospice  de  Montancès  ;  en  pré- 
sence de  Bernard  de  Montant,  seigneur  de  Saint-Front- 
près-Mussidan,  de  Guillaume  de  Villebois,  de  Raimond 
de  Salagnac,  de  Talleyrand  de  Périgueux,  de  Guillaume 
de  Jaubert,  etc.  [Arch.  du  château  de  Pau).  Il  acensa, 
le  6  février  1398  (v.  st.),  conjointement  avec  Helie  Vigier 
de  Siorac,  et  seigneur  de  Chantérac,  une  maison  située 
au  lieu  de  Ghantérac  ;  Jean  de  Fayolle  stipule  dans  cet 
acte,  dans  lequel  il  est  qualifié  damoiseau,  comme  légi- 
time administrateur  de  Jeanne  de  Fayolle,  dame  de  Chan- 
térac, sa  fille  {i).  Il  rendit  hommage,  et  jura  fidélité  au 
duc  d'Orléans,  comte  de  Périgord,  le  20  août  1400  [Arch. 
de  Pau),  et  fit  un  acensement,  le  29  décembre  1402, 
en  présence  de  Guillaume  de  Montardit,  prêtre,  et  de 
Geoffroi  de  Montardit,  damoiseau.  Il  vendit,  conjoin- 
tement  avec   Hélie  Vigier,  seigneur  de  Ghantérac,  à  mes- 


(i)  Jeanne    de    Fayolle    était     dame   en    partie    de    Chante'rac ,    en 
vertu  du  testament  de  Guillaume  Vigier,  du  17  août  i3(|6. 


282  DE  FAYOLLE. 

sire  Bertrand  de  Grignols,  un  moulin  appelé  le  moulin  du 
port,  situé  dans  la  paroisse  de  Saint-Léon^  sur  la  rivière 
de  risle,  pour  le  prix  de  quarante  francs  d'or. 

Le  roi  Charles  VI  lui  accorda  des  lettres-patentes, 
datées  de  Paris,  le  24  septembre  1408,  aux  fins  de  con- 
traindre les  habitants  des  paroisses  de  Perdus  ou  Tocane, 
et  de  Saint-Abre,  à  faire  le  guet  et  garde  au  château  et  for- 
teresse de  Fayolle,  assise  (est-il  dit)  sur  les  frontières  des 
pays  ennemis. 

Il  transigea  le  vendredi  après  la  fête  de  Saint-Barnabe', 
apôtre,  1409^,  avec  Hélie  Vigier,  seigneur  de  Chante'- 
rac,  et  Bertrand  de  la  Porte^  au  nom  de  Jeanne  de 
Fayolk,  sa  femme,  sur  un  procès  qu'ils  avaient  entr'eux, 
au  sujet  de  la  succession  de  Guillaume  Vigier,  seigneur 
de  Chantérac  (i).  Les  témoins  de  cette  transaction  sont 
Itier  de  Thiac,  Hélie  de  Siorac,  Grimond  Aiquem, 
Pierre  de  la  Combe^  Guillaume  Vigier-de-Plas,  Fou- 
caud  de  Forces,  Jean  de  Monsec,  et  Jean  Achard,  da- 
moiseaux. 

Il  ne  vivait  plus  le  2  août  1411,  que  Guillaume  de 
Fayolle,  son  fils,  consentit  une  investiture.  Il  avait 
épousé  Yrlande  ou  Yolande,  dame  de  la  Mothe-de-Ver- 
node,  dont  il  eut  au  moins  six  enfants,  qui  sont: 

i.°  Guillaume  de  Fayolle,  fils  aîné  de  Jean  de 
Fayolle,  fut  son  principal  héritier;  il  accorda  à 
Raimond  Reyné  l'investiture  des  fonds  que  Pierre 


(i)  Guillaume  Vigier,  seigneur  de  la  Chapelle  -  Grézignac  , 
Chassaigne  ,  la  Mothe  ,  Chantérac  ,  etc.  ,  mourut  sans  postérité 
légitime,  et  par  son  testament  du  17  août  iSgô,  il  fit  héritier 
Hélie  Vigier,  son  frère  puîné,  et  par  clause  expresse,  il  voulut 
qu'il  épousât  une  nièce  de  sa  femme,  appelée  Jeanne  de  Fayolle  ; 
sinon  ,  il  donne  à  cette  dernière  la  moitié  de  la  seigneurie  de 
Chantérac  avec  ses  dépendances.  Ce  mariage  n'ayant  pas  eu  lieu, 
puisque  Hélie  Vigier  épousa  Marie  de  Thiac,  il  fut  jugé,  par 
arrêt  de  la  cour  de  parlement,  que  Jeanne  de  Fayolle  aurait  la 
moitié  de  la  terre  de  Chantérac,  qu'elle  porta  à  Bertrand  de  la 
Porte,  son  mari  :  cette  décision  fut  confirmée  par  une  transac- 
tion passée  entre  les  parties  en  1409;  Jeanne  de  Fayolle  s'accom- 
moda de  la  maison  appelée  du  Puy  -  Saint  -  Bertholomy,  autre- 
ment le  Puy-Saint-Astier,  dépendant  de  la  seigneurie  de  Chan- 
térac, et  de  la  jouissance  de  la  moitié  de  cette  dernière  terre, 
qu'elle  transmit  à  ses  descendants. 


DEFAYOLLE.  '  283 

Baiiterii  avait  donnes  au  même  Raimond,  au  mois 
d'août  141 1.  Il  est  qualifié  écuyer^  dans  cet  acte, 
et  énoncé  ^/^  et  héritier  de  feu  Jean  de  Fayolle, 
écuyer ^seigneur de Fayolle.  Ilratifia,aumoisd'août 
141  I,  l'acquisition  que  le  même  Piere  Bauterii 
avait  faite  en  i36i,  de  Geraud  de  Fayolle  et  de 
Raymonde  de  Feydit,  ses  ayeul  et  ayeule,  de  cer- 
tains objets  que  ce  dernier  avait  acquis  d'Hélis  ou 
Ahélis  de  Goyas.  Enfin,  il  fut  témoin,  avec 
Hugues  de  la  Cropte,  et  autres,  du  testament 
d'Arnaud,  seigneur  de  Bourdeille,  daté  du  2(3  de 
juillet  1420,  et  confirmé  par  le  testateur,  le  i5  no- 
vembre 1423. 

2/  Arnaud  de  Fayolle,  dit  le  Vieux,  dont  l'article 
suit  ; 

3.°  Pierre  de  Fayolle,  est  auteur  de  la  branche  des 
seigneurs  de  Douet  et  de  Neuvic,  qui  sera  rappor- 
tée ci-après  ; 

4.°  Jean  de  Fayolle,  surnommé  l'Hermite,  épousa 
par  contrat  du  12  août  1425,  Jeanne  Audax, 
fille  de  Guillaume  Audax,  écuyer,  et  de  Gail- 
larde Hélie,  ou  des  Hélies,  de  la  noble  maison 
des  Hélies  de  Bourdeille.  Par  cet  acte,  auquel 
Geofroy  de  Montardit  et  Arnaud  de  Feydit,  da- 
moiseaux, assistèrent  comme  témoins,  Pierre  de 
Fayolle,  gendre  aussi  de  Guillaume  Audax,  céda 
à  Jean,  son  frère,  tous  les  droits  qu'il  avait  à  pré- 
tendre sur  la  terre  de  Fayolle;  et  son  frère  lui 
céda  de  son  côté  tous  les  droits  constitués  à  sa 
prétendue. 

On  ignore  Tannée  de  sa  mort,  mais  on  trouve 
qu'il  vivait  encore  en  1477.  On  ne  lui  connaît  pas 
d'autre  enfant  que  : 

Raimond,  dit  Raymonet  de  Fayolle,  mort  le 
4  décembre  1452,  suivant  des  lettres  du  roi 
Charles  VII,  rapportées  plus  bas  ; 

5.°  Marguerite  de  Fayolle,  fut  mariée  à  Jean,  sei- 
gneur de  Ratavoul  en  Agénois  ;  elle  fit  cession  à 
Arnaud  de  Fayolle,  surnommé  le  Jeune ^  seigneur 
de  Hélies,  et  de  Douet,  son  neveu,  fils  de 
Pierre,  des  droits  qu'elle  avait  à  prendre  sur  la 
terre  de  Fayolle,  dont  le  même  Arnaud  le  Jeune, 
fit   donation  à  Arnaud    le     Vieux,    seigneur  de 


284  '  ^^  FAYOLLE. 

Fayolle,  son  oncle;  mais  Arnaud  le  Jeune  étant 
décédé  avant  Marguerite,  sa  tante,  cette  dernière 
rentra  dans  ses  droits,  dont  elle  fit  une  seconde 
donation  à  Arnaud  le  Vieux,  son  frère.  Elle  vivait 
encore  en  1477  ; 
6.°  Jeanne  de  Fayolle,  connue  dès  l'an  1398,  avait 
épousé,  avant  Tan  1409,  Bertrand  de  Laporte_, 
qui  devint,  par  ce  mariage,  co-seigneur  de  Chan- 
térac.  Elle  reçut,  conjointement  avec  Hélie  Vi- 
gier,  damoiseau,  co-seigneur  de  Chantérac,  et 
Audouin  de  Taillefer,  damoiseau,  seigneur  de 
Mauriac,  par  acte  du  lundi  après  la  fête  de  Saint- 
Pierre-ès-liens  141 3,  une  reconnaissance  d'Hélie 
Gélérier,  clerc,  fils  de  Raimond,  pour  deux  tene- 
ments,  appelés  la  Célérerie  et  la  Fontanelie,  situés 
dans  la  paroisse  de  Saint-Germain  de  Salembre. 
Elle  donna  quittance,  le  8  juillet  143 1,  à  Jean  de 
Fayolle,  son  frère,  de  la  somme  de  deux  cent 
cinquante  écus  d'or  francs,  provenant  de  la  dot 
que  lui  avait  constituée  feu  Jean  de  Fayolle,  son 
père. 

Le  seigneur  de  Fayolle,  qui,  à  l'exemple  de  ses  an- 
cêtres^ était  toujours  resté  attaché  au  p:irti  de  ses  anciens 
maîtres,  eut  beaucoup  à  souffrir  sous  la  domination  an- 
glaise, surtout  pendant  tout  le  temsdu  malheureux  règne 
de  Charles  VI.  Son  château  de  Fayolle,  qui  était  une 
place  forte,  fut  occupé  par  les  Anglais,  qui  y  mirent 
garnison,  et  en  confièrent  le  commandement  à  un  homme 
dé  guerre  de  leur  nation,  nommé  Monot  Audax^  dont 
les  descendants  s'établirent  en  Périgord,  et  s'allièrent 
même  à  la  maison  de  Fayolle. 

On  lit  dans  un  ancien  registre  de  la  maison  de  ville 
de  Périgueux,  appelé  le  petit  livre  Jioir,  une  particu- 
larité concernant  la  maison  de  Fayolle,  qui  paraît  mé- 
riter de  trouver  ici   une  place. 

Lorsque  le  comte  de  Dorset  vint  en  Périgord,  en  14 14, 
le  seigneur  de  Fayolle  et  sa  mère  (i)  abandonnèrent  le 
château  de  Fayolle,  qu'ils  laissèrent  sans  hardes,  et  se 
retirèrent    à    Tocane  ;     peu  de  tems    après,    ayant  appris 


(i)  Yrlandc  de  la  Mothe-dc-Vernodc. 


DE  FAYOLLE.  283 

que  Monot  de  Ségur  (i)  était  arrivé  à  Fayolle,  dans  l'in- 
tention seulement  d'y  passer  la  nuit,  la  dame  de  Fayolle 
s'empressa  de  lui  oflrir,  dans  le  cas  où  il  aurait  le  projet 
d'y  prolonger  son  séjour,  tous  les  objets  dont  il  pourrait 
avoir  besoin.  Dès  le  lendemain,  elle  partit  de  Tocane, 
et  retourna,  avec  ses  trois  iils,  à  Fayolle,  où  elle  s'était 
fait  précéder  par  huit  bétes  de  somme,  chargées  de  linge  et 
d'ustensiles  de  toute  espèce;  elle  y  demeura  tout  le  temps 
qu'y  passa  Monot  de  Ségur;  mais  qu-elque  tems  après, 
Monot  Audax,  et  G.  Grinh  arrivèrent  au  même  lieu,  et 
y  séjournèrent  jusqu'à  ce  qu'il  fut  pris  et  remis  sous  l'o- 
béissance du  roi  de  France,  par  le  sénéchal  de  la  pro- 
vince,  et  le  seigneur  de  Mareuil. 

IX.  Arnaud  de  Fayolle,  I"  du  nom,  dit  le  Vieux, 
écuyer,  seigneur  de  Fayolle,  de  Vernode,  etc.,  suc- 
céda à  Guillaume  de  Fayolle,  son  frère  aîné,  décédé 
sans  enfants  ;  il  servit,  ainsi  qu'Arnaud  le  Jeune ^  son 
neveu,  dans  les  guerres  du  XV®  siècle,  sous  la  charge 
du  comte  de  Penthièvre  et  du  comte  d'Angouléme.  Un 
certificat  de  ses  services,  daté  du  pénultième  de  mars  1446, 
donné  par  Guy  de  la  Roche,  seigneur  de  Montaudier, 
chambellan  du  comte  d'Angouléme  et  sénéchal  d'Angou- 
mois,  porte  :  (\u^ Arnaud  de  Fayolle  Va  très-bien  servi  dans 
toutes  les  affaires  et  expéditions  j^our  le  Roi,  au  pays  de 
Guienne  et  ailleurs,  contre  les  Anglais,  anciens  ennemis  de 
l'Etat.  Il  est  fait  mention  de  lui  dans»des  lettres  de  rémis- 
sion accordées  par  le  roi  Charles  VII,  au  mois  de  janvier 
1452  (v.  st.).   Voye:{k  l'article  d'Arnaud  le  Jeune. 

Il  fit  un  acte  d  otfre,  le  5  janvier  1454  (v.  st.),  à 
Arnaud  de  Fayolle,  seigneur  de  Douet,  son  neveu,  aux 
fins  de  retraire,  par  droit  ligna'^er^  les  objets  que  ce 
dernier  avait  acquis  de  Marguerite  de  Fayolle,  dame  de 
Ratavoul,  sœur  d'Arnaud  le  Vieux,  et  tante  d'Arnaud 
le  Jeune.  Il  transigea  le  12  avril  1455,  comme  donataire 
de  .fean  de  Fayolle,  son  frère,  dont  il  se  fait  fort,  avec 
Guillaume  de  la  Porte,  seigneur  de  la  Porte  et  de  Chan- 
térac,    son    neveu,    et    lui   vendit    certaines   rentes,    et  ce 


(i)  Monot,  ou  Raymond  de  Ségur,  épousa,  avant  l'an  i435, 
Mathive  de  Clérac,  captale  de  Puchagut  :  c'est  de  lui  que  descen- 
dent toutes  les  branches  actuellement  existantes  de  la  maison  da 
Ségur. 


286  DEFAYOLLE. 

dernier  donna  à  prendre  à  son  oncle  soixante  écus  d'or, 
sur  noble  Jean  de  Birat.  Il  servait  en  qualité  d'homme 
d'armes,  avec  Jean  de  Lambertie  et  autres,  en  1456, 
sous  les  ordres  du  seigneur  d^Albret.  Arnaud  de  Fayolle 
le  Jeune,  son  neveu,  lui  fit  donation,  le  2  août  1460,  de 
tous  les  droits  qu'il  pouvait  avoir  à  prétendre  sur  la  sei- 
gneurie de  Fayolle  et  ses  appartenances;  i.°  pour  cause 
de  la  succession  de  feu  Pierre  de  Fayolle,  son  père; 
2.°  pour  cause  de*  la  donation  que  lui  avait  faite  Margue- 
rite de  Fayolle,  dame  de  Ratavoul,  sa  tante,  sœur  dudit 
Arnaud  le  Vieux  ;  3.°  de  tout  ce  qui  pouvait  lui  être  ad- 
venu en  la  succession  de  Raim.ond  de  Fayolle,  son  cou- 
sin ;  4.°  des  droits  qui  pouvaient  lui  provenir  de  la  suc- 
cession d'Agnès  de  la  Porte  et  Jean  de  •  Monsec,  son 
fils,  et  de  cinquante  écus  d'or  dus  à  la  dame  de  Ratavoul^ 
par  Jean  de  Fayolle^  leur  frère.  Il  transigea,  le  4  sep- 
tembre 1477,  avec  la  même  dame  de  Ratavoul,  alors 
veuve,  sa  sœur;  il  est  dit  dans  cet  acte,  qu'il  est  fils 
de  feu  nobles  Jean  de  Fayolle  et  d'YrIande  delà  Mothe; 
que  ci-devant,  Marguerite,  sa  sœur,  avait  cédé  à  feu 
noble  Arnaud  de  Fayolle,  seigneur  de  Dpuet,  leur  neveu,, 
les  droits  à  elle  obvenus  par  droit  naturel,  en  la  succes- 
sion de  feu  nobles  Guillaume,  Pierre  et  Jeanne  de 
Fayolle,  leurs  frères  et  sœur,  lors  décédés  ;  ensemble  de 
la  somme  de  cinquante»  écus  d'or,  au  coin  du  Roi,  que 
lui  devait  Jean  de  Fayolle,  surnommé  PHermite,  pour 
cause  de  la  constitution  à  elle  faite  par  Jean  de  Fayolle, 
son  père,  lors  de  son  mariage  -avec  le  seigneur  de  Rata- 
voul, moyennant  certains  prix  entr'eux  convenus;  Mar- 
guerite de  Fayolle  déclare  être  entièrement  payée  du 
surplus  de  sa  constitution,  par  Arnaud,  son  frère,  sauf  ce 
qu^elle  avait  donné  au  seigneur  de  Douet,  leur  neveu, 
et  d'autant  que  ledit  feu  seigneur  de  Douet  avait  donné 
le  tout  à  Arnaud  le  Vieux ^  son  oncle,  elle  ratifie  en  sa 
faveur  cette  donation. 

Il  déclara,  par  acte  passé  à  Fayolle,  le  10  octobre 
148 1,  qu'il  avait  fait  donation,  en  faveur  de  mariage, 
ou  autrement,  depuis  vingt-cinq  ans  (1456)  à  Antoine, 
Marie,  Catherine  et  Anne  de  Fayolle,  ses  enfants,  d'une 
certaine  portion  de  ses  biens,  comme  il  conste  par  leurs 
contrats  de  mariage;  il  dispose,  parle  présent  acte,  de 
ce  qui  lui  restait  de  biens  meubles  et  immeubles,  en 
faveur  de  Guillaume  et   Hélie  de   Fayolle,   ses  autres  fils. 


DE  FAYOLLE.  287 

qui  étaient  alors  au  service  du  Roi  ;  en   présence  de   Rai- 
mond  de  la  Porte,  seigneur  de  la  Salle-de-l'Isle,  etc. 

Il  fit  un  échange,  le  18  février  1485  (v.  st.),  avec 
Bertrand  de  la  Cropte,  damoiseau,  seigneur  de  la  Mothe. 
Est  nommé  dans  une  attestation  faite  par  Antoine  de 
FayoUe,  son  fils,  le  dernier  de  juin  1485,  vivait  en- 
core en  1489,  âgé^de  80  à  100  ans,  décrépit  et  impotent 
de  goutte  et  de  vieillesse,  suivant  des  lettres  du  roi 
Charles  VIII,  datées  de  Tours,  au  mois  d'octobre  1489. 
[Vqye:{  à  l'article  d'Antoine  de  Fayolle). 

Il  avait  épousé  avant  Tan  1452,  Marguerite  de  Birat, 
fille  de  noble  Jean  de  Birat,  seigneur  de  Birat,  du  re- 
paire et  autres  seigneuries  situées  en  Poitou,  Saintonge, 
et  Angoumois,  et  de  dame  Isabeau  Arnaud  dont  il  eut 
six  enfants,  qui  sont  : 

i.**  Antoine  de  Fayolle,  écuyer,  né  vers  l'an  1455, 
fut,  aux  termes  de  son  contrat  de  mariage  de  l'an 
1467,  héritier  de  son  père,  qui  lui  fit  donation 
de  tous  ses  biens,  et  notamment  de  ses  terre, 
château  et  juridiction  de  Fayolle  de  Vernode.  Il 
consentit  Tacensement  du  moulin  de  Taillepetit, 
le  premier  octobre  1478. 

On  voit,  dans  une  déposition  qu'il  fit  devant  le 
sénéchal  de  Limosin,  le  pénultième  de  juin  1485, 
qu'il  s'était  attaché  au  service  militaire,  et  avait 
porté  les  armes  dans  les  guerres  contre  les  Nar- 
bonnais.  Cette  déposition  contient  les  principaux 
faits  historiques  de  son  service,  'pendant  cette 
guerre  ;  il  s'y  dit  fils  d'Arnaud  de  Fayolle  et  des- 
cendant de  Gérard,  qui  avait  pris  Saint-Astier, 
sur  les  Anglais,  et  qui  en  fut  nommé  capitaine, 
suivant  le  rapport  qu'Arnaud  de  Fayolle,  son  père, 
lui  en  avait  souvent  fait.  Il  servit,  en  qualité 
d'homme  d'armes  des  ordonnances  du  Roi,  le 
29  août  1495,  sous  la  charge  de  Brandelis  de 
Champagne,  et  passa  la  revue  à  Aire. 

La  bravoure  d'Antoine  de  Fayolle  faillit  lui  de- 
venir pernicieuse,  il  accepta  un  défi  auquel  le 
provoqua  Guy  de  Bourdeille,  seigneur  de  Cham- 
berlhac   et  de  Moniagrier  (i)  .  Antoine  fut  vain- 


(i)   Guy     de    Bourdeille    était    le    second    fils    d'Archambaud     de 


288  DK  FAYOLLE. 

queur  et  laissa  son  adversaire,  mort  sur  le  champ 
de  bataille.  Il  n'y  eut  point  de  moyens  que  le 
seigneur  de  Bourdeille  ne  mit  en  œuvre,  pour 
venger  la  mort  de  son  parent.  Les  lettres  du  prince 
avaient  mis  Antoine  de  FavoUe  à  couvert  des 
poursuites  en  justice,  mais  elles  ne  purent  le  pré- 
server de  la  guerre  ouverte  que  lui  lit  le  seigneur 
de  Bourdeille  ;  de  là  résultèrent  des  incendies, 
pillages  réitérés  du  château  de  FayoUe,  enfin  tout 
ce  que  la  vengeance  pouvait  suggérer  dans  un 
moment  où  la  puissance  royale  n'avait  encore  pu 
y  mettre  un  frein.  Une  maladie  enleva  Antoine 
à  la  fleur  de  son  âge  ;  ce  qui  fit  que,  par  l'entre- 
mise de  Hugues  de  Fayolle,  commandant  le  ban 
de  la  noblesse  de  Perigord,  fils  d'Arnaud  le  jeune, 
et  cousin-germain  d'Antoine,  la  paix  fu  tconclue 
entre  le  seigneur  de  Bourdeille,  et  Guillaume  et 
Hélie,  frères  d^Antoine, 

Les  lettres  du  roi  Charles  VIII,  du  mois  d'oc- 
tobre 1489,  dont  il  a  été  parlé,  font  connaître, 
d'une  manière  très-de'taillée,  l'origine  et  les  motifs 
de  la  querelle  qui  s'éleva,  entre  les  seigneurs  de 
Fayolle  et  de  Montagrier,  et  contiennent  des  par- 
ticularités curieuses  sur  les  mœurs  et  les  usages  du 
tems.  On  y  lit  entr'autres;  choses,  ce  qui  suit  : 
«  De  tout  tems  et  ancienneté,  au  lieu  et  paroisse 
y>  de  Nostre-Dame-de-Perdus,  dit  Touscane,  dont 
»  Arnault  de  Fayolle  est  fondateur,  le  jour  et  feste 
»  Nostre-Dame,  my-aoust,  a  un  très  beau  voyage 
»  et  grant  aport,  par  chacun  an,  et  y  afflue  moult 
»  grant  nombre  de  pèlerins  ;  aussi  y  a  une  très- 
»  belle  confrarie,  comme  il  est  de  coustume  en 
»  Périgort  et  Limosin  ;  et  en  icelle  confrarie  se  font 
»  eslire  par  dévocion,  roy,  royne,  empereur, 
»  comte  et  autres  ofiiciers,  lesquels  sont  seigneurs 
»  de  ladite  confrarie,  et  y  donnent  eulx  et  les 
»  confrères  et  conseurs  grant  quantité  de  cire, 
»  pour  faire  la  luminaire  de  Nostre-Dame,  avecques 


Bourdeille,  seigneur  de  Chamberlhac  et  de  Montagrier,  et  d'Isa- 
beau  de  Saint-Georges-Couhé;  et  cousin-germain  du  baron  de 
Bourdeille  et  du  seigneur  de  Montanccs. 


DE  FAYOLLE.  289 

»  ce,  icelluy  jour,  font  ung  très-beau  service  de 
»  gens  d'église,  pour  les  âmes  des  trespasses,  etc.  » 
Antoine  de  FayoUe  mourut  en  1564. 
Il  avait  épousé,  par  contrat  du  10  novembre 
1467,  Jeanne  de  Cadenat  (ou  Capdenat),  fille  de 
feu  noble  Pierre  de  Cadenat,  écuyer,  conseiller 
du  Roi  et  maître  des  requêtes,  dont  il  ne  laissa 
pas  d'enfants  : 

2.°  Guillaume,  dit  Gw///ow«e^  de  FayoUe,   qui  suit; 

3.^  Hélie  de  FayoUe  servait,  en  1492,  dans  la  com- 
pagnie de  M.  le  duc  de  Bourbon,  et  quelques 
années  après,  il  servait  avec  Guillaume,  son  frère, 
en  qualité  d'homme  d'armes,  sous  la  charge  de 
Philippe  du  Moulin,  chevalier,  et  ils  passèrent 
la  revue  à  Langres,  le  29  octobre  1498:  Il  passa 
aussi  la  revue,  à  Rheims,  le  i®^  décembre  iSoy, 
servant  alors  sous  les  ordres  de  M.  de  la  Marck, 
chevalier.  Il  avait  fait  un  bail  à  métairie  perpé- 
tuelle, avec  Guillaume,  son  frère,  comme  fondés 
l'un  et  l'autre  de  procuration  d'Arnaud,  leur  père, 
le  29  mars  i486.  La  terre  de  Vernode  lui  échut, 
dans  le  partage  que  Guillaume,  son  frère  et  lui 
firent  de  leurs  biens,  le  9  janvier  i5o6  (v.  s.). 
Il  paraît  qu'il  quitta,  bientôt  après,  le  parti  des 
armes,  pour  embrasser  l'état  ecclésiastique;  car 
ce  fut  avec  la  qualification  de  prêtre  qu'il  assista 
au  testament  de  Jaubert  de  Mellet,  écuyer,  sei- 
gneur de  Saint-Pardoux,  le  7  octobre  i522.  Il 
vivait  encore  le  14  septembre  de  l'an  i558; 

4.°  M^rie  de  Fayolle,  s'allia,  par  contrat  du  2  dé- 
cembre 1464,  auquel  assistèrent  ses  père  et  mère, 
avec  Jean  Brun,  fils  de  Pierre  Brun,  écuyer  de 
Châteauneuf,  en  Saintonge,  et  de  Marie  de 
Maunac; 

5.°  Catherine  de  Fayolle,  épousa,  le  même  jour 
que  sa  sœur,  noble  Jean  Brun,  frère  du  pré- 
cédent. L'acte  de  solemnisation  de  ces  mariages 
est  du  8  juillet  1465,  en  présence  d'Arnaud  de 
Fayolle,  seigneur  de  Douet,  de  Chariot  de  Maunac, 
de  Guillonet  de  la  Porte,  seigneur  de  Chantérac, 
Jean  de  Maunac,  Jean  Portier,  seigneur  de  Vilars, 
Jean  du  Repaire,  seigneur  de  Birat,  etc. 

6.°  Anne  de  Fayolle  est  connue  par  un  acte  du 
10.  19 


290 


DE  FAYOLLE. 


10  octobre  1481.  Ce  fut  elle,  sans  doute,  qui  épousa 
Jamet  de  la  Loubière,  écuyer,  seigneur  de  Brenac, 
qui,  dans  des  lettres  de  Charles  VIII,  datées  de 
Tours,  au  mois  d'octobre  1489,  se  dit  gendre 
d'Arnaud  de  FayoUe,  le  Vieux. 

X.  Guillaume^  dit  Guillonnet  de  pAVOLLe  (i),  écuyer, 
seigneur  de  FayoUe,  etc..  reçut,  le  9  décembre  1466,  une 
donation  que  lui  fit  Arnaud  de  FayoUe,  seigneur  de 
Douet,  son  cousin  germain,  à  la  sollicitation  de  Marie 
de  la  Brousse,  sa  femme,  marraine  du  même  Guillaume. 
Il  fit  un  bail  à  métairie  perpétuelle,  le  29  mars  i486, 
conjointement  avec  Hélie  de  FayoUe,  son  frère,  comme 
fondés  de  procuration  de  noble  Arnaud  de  FayoUe»,  leur 
père,  dii  domaine  des  Foulioux,  en  faveur  de  Jean 
Roche.  Il  obtint  avec  Antoine  et  Hélie,  ses  frères,  des 
lettres  du  roi  Charles  VIII,  datées  du  18  février  1485 
(v.  st.)  (dans  lesquelles  ils  sont  qualifiés  écuyers,  fils 
d'Arnaud  de  Fayolle,  écuyer,  et  de  Marguerite  de  Birat), 
portant  relief  de  la  prétendue  prescription,  courue  à 
leur  préjudice,  des  droits  qu'ils  avaient  à  réclamer  sur 
les  terres  de  Birat  et  du  Repaire,  et  afitres  en  Saintonge, 
Poitou  et  Angoumois,  jadis  possédées  par  Jean  de  Birat 
et  Isabeau  d'Arnaud,  leur  aïeul  et  aïeule  maternels,  et 
depuis  par  Guyot  et  Jean  de  Birat,  leurs  oncles  ;  au 
moyen  desquelles  lettres^  les  parties  sont  renvoyées  de- 
vant le  sénéchal  d'Angoumois.  Au  bas  est  Tappointement 
de  ce  sénéchal,  du  23  avail  1487.  Il  reçut,  le.  11  avril 
1493,  avec  Hélie  de  FayoUe,  son  frère,  la  reconnais- 
sance du  tenement  de  Combarel,  situé  dans  la  paroisse 
de  Saint- Pardoux,  en  présence  de  noble  homme  An- 
toine du  Cluzel,  et  de  Guillaume  de  Lavergne.  Il  est 
nommé  Guillonnet  dans  le  partage  que  lui  et  Hélie  de 
Fayolle,  son  frère,  firent  de  leurs  biens,  le  9  janviei 
i5o6  (v.  st.).  La  terre  et  seigneurie  de  Fayolle  échut  l 
Guillonnet,  et  celle  de  Vernode  à  Hélie  ;  err  ce  que  C( 
dernier  et  les  siens  la  tiendront  à  hommage  de  Guillonne 


(i)  [1  paraît,  par  des  lettres  royaux  prises  en  la  chancelleri 
près  le  parlement  de  Bordeaux,  et  datées  du  9  février  i5i3 
que  Guillaume  et  Guillemot  de  Fayolle  n'est  que  la  même  pet 
sonne. 


DE  FAYOLLH:.  20  1 

et  ses  ayant-cause,  seigneurs  de  Fayolle  ;  et  comme  les  co- 
partageants  et  les  auteurs  étaient  fondateurs  de  l'église 
de  Tocane,  il  fut  convenu  que  chacun  aura  pour  ses 
droits  de  banc  et  de  sépulture,  savoir  :  Guillonnet  le 
côté  de  l'évangile,  et  Hélie  celui  de  l'épître  :  ce  partage 
fut  fait  par  la  me'diation  de  nobles  et  puissants  hommes 
Hugues  de  Fayolle,  seigneur  de  Douet  ;  Charles  de 
Taillefer,  seigneur  de  Mauriac;  Jean  de  Laporte,  sei- 
gneur de  Chanterac;  et  Jaubert  de  Mellet,  seigneur  de 
Saint-Pardoux.  Catherine  de  Fayolle,  femme  de  Jean 
Brun,  faisant  pour  elle  et  pour  Marie  de  Fayolle,  sa 
sœur,  femme  d'autre  Jean  Brun,  lui  donna  quittance, 
le  20  mai  i5i3,  de  leur  dot  matrimoniale.  Il  fut  rendu 
un  appointement  du  sénéchal,  de  Périgord,  sur  le  requis 
du  procureur  du  roi,  le  23  octobre  i5i4,  tendant  à 
contraindre  Guillonnet  de  Fayolle  à  faire  hommage  au 
roi.  Au  pied  de  cet  appointement  est  la  délibération  du 
même  Guillonnet,  dans  laquelle  il  expose  «  n'y  avoir  au 
»  plus  que  dix  ans  (i5o4)  qu'il  était  devenu  propriétaire 
»  de  la  terre  de  Fayolle,  par  le  décès  d'Antoine  de 
«  Fayolle,  son  frère  ;  que  dès  son  jeune  âge  il  était  ab- 
»  sent  de  la  maison,  et  occupé  au  service  du  roi  ;  que 
»  d'ailleurs  il  y  avait  environ  vingt-cinq  ans  (1489), 
»  que  des  gens  mal  intentionnés  étaient  venus,  avec 
»  armes,  piller  le  château  de  Fayolle,  et  avaient  em- 
»  porté  tous  les  titres;  duquel  forfait  il  y  avait  encore 
»  procès,  pendant  en  la  cour  du  parlement  de  Bor- 
»  deaux  ;  par  quoi  ne  sait  s'il  tient  rien  en  la  mouvance  du 
»  seigneur  roy  ;  qu'aussitôt  qu'il  en  sera  informé,  il  fera 
»  ce  qui  sera  de  droit  ;  et  qu'il  fait  la  même  réponse  au 
»  procureur  du  comte  de  Périgord.  » 

Il  avait  épousé  demoiselle  Marguerite  de  Bayly-de- 
Razac,  fille  de  Jean  de  Bayly,  écuyer,  seigneur  de  Saint- 
Abre,  et  d'Antoinette  de  Beaupoil-de-Saint-Aulaire,  et 
petite-fille  de  noble  Hugues  de  Bayly,  chevalier,  seigneur 
de  Razac,  et  de  Marguerite  de  Lubersac.  Il  paraît,  par  le 
testament  de  ce  dernier,  dans  lequel  elle  est  légataire 
de  600  livres  tournois,  qu'elle  n'était  pas  encore  mariée 
en  1492.  Dq  ce  mariage  sont  provenus  : 

i.°  François  de  Fayolle,  qui  suit; 

2.°  Catherine  de  Fayolle,  mariée  par  contrat  passé 
en  153/,  avec  Pierre  de  Malet,  écuyer,  seigneur 
de   Châtillon;    elle  fit    un   accord,  étant  veuve,  le 


292  DE  FAYOLLE. 

26  juillet  1557,  avec  noble  Jean  de  Belcier,  sei- 
gneur de  la  Rolfie,  etc. 

XI.  François  de  Fayolle,  ecayer^  seigneur  de 
FayoUe,  Vernode,  etc.  ,  entra  au  service  fort  jeune  :  car 
il  servait  déjà  en  qualité  d'archer  des  ordonnances  du  roi, 
sous  la  charge  de  M.  le  duc  de  Vendôme,  près  Versay, 
le  28  août  i5i5,  et  en  qualité  d'homme  d'armes  dans  la 
même  compagnie,,  le  11  juin  1 5 18  ;  il  passa  à  cette  époque 
la  revue  à  Soissons,  et  servait  encore,  avec  le  même  titre, 
l'an  iSiQ. 

Il  transigea,  sous  l'autorité  de  sa  mère,  et  de  messire 
Annet  de  Fayolle,  chevalier,  seigneur  de  Neuvic  et  de 
Lenclave,  le  10  janvier  1527,  avec  le  seigneur  de  Bour- 
deille,  au  sujet  d'un  combat  entre  feu  Antoine  de  Fayolle 
et  Guy  de  Bourdeille.  Il  reçut,  le  19  mai  i528,  une 
reconnaissance  en  papier  censif,  de  la  part  de  Bernard 
de  la  Grange,  de  certains  fonds,  et  sous  les  devoirs 
énoncés  en  cet  acte.  Il  reçut,  le  27  janvier  i53i  (v.  st.), 
quittance  de  Jean  de  Bausa,  seigneur  de  Belcastel,  de  la 
somme  de  12,000  livres,  que  lui  (François  de  Fayolle)  et 
dame  Marguerite  de  Bayly,  sa  mère,  avaient  reçu  en 
avancement  de  dot,  de  Suzanne  de  Bausa,  proposée  audit 
François  de  Fayolle,  doiît  le  mariage  n'avait  pu  s'ac- 
complir. Il  servait  en  qualité  d'homme  d'armés  dans  la 
compagnie  de  M.  de -Tessé,,  en  i55i.  Il  vendit,  le  9 
avril  i552,  la  métairie  du  Fouilloux,  dans  la  paroisse 
de  Saint-Pardoux,  à  Jean  de  .  Mellet,  écuyer,  seigneur 
de  Saint-Pardoux,  de  Drône,  et  à  dame  Hélène  du 
Patouil,  sa  femme. 

Dauphine  de  Garbonnières,  sa  femme,  fit  son  testa- 
ment le  9  novembre  i55o,  par  lequel  elle  institua  Annet 
de  Fayolle,  son  fils  aîné,  son  héritier,  et  lui  substitua 
Arnaud,  son  puîné  ;  et  à  ce  dernier,  Jean,  son  troisième 
fils  ;  légua  certaines  sommes  à  Anne,  Charlotte  et  Mar- 
guerite, ses  filles;  nomma  curateur  de  ses  enfants, 
François  de  Fayolle,  son  mari;  dtàson  défaut,  Charles 
de  Garbonnières,  écuyer,  son  frère.  Elle  fit  un  second 
testament  en  1564,  par  lequel  elle  institua  héritiers 
Pierre,  François  et  Jeanne  de  Moresnes,  enfants  d'Anne 
de  Malet;  et  nomma  exécuteur  de  ses  volontés,  Guil- 
laume de  Montferrand,  écuyer,  seigneur  de  Beau- 
lieu,    etc.   Son    mari   fil   le    sien,    le   9    novembre    i555, 


DE  FAYOLLE.  298 

par  lequel  il  institua  son  héritier  universel,  Arnaud  de 
Fayolle,  son  fils  aîné,  auquel,  en  cas  de  décès  sans 
hoirs,  il  s\ibstitua  Jean,  son  puîné,  et  fit  des  legs  à  ses 
trois  filles. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  du  5  janvier  i53i  (v.  st.), 
demoiselle  Dauphine  de  Carbonnières,  fille  de  noble  et 
puissant  seigneur,  Alain  de  Carbonnières,  chevalier, 
seigneur  de  Lacapelle-Biron,  en  Agenois,  et  de  dame 
Marguerite  de  Gontaut-de-Biron,  fille  de  Gaston  de 
Gontaut,  baron  de  Biron,  et  de  Catherine  de  Salagnac. 
Les  articles  préliminaires  de  ce  mariage,  dans  lesquels 
il  est  fait  mention  de  feu  noble  Guillonnet  de  Fayolle  et  » 
de  Marguerite  de  Bayly,  père  et  mère  du  futur  époux, 
furent  dressés  au  château  de  Biron,  entre  les  mêmes 
personnes,  assistés  du  seigneur  de  Biron,  d'Antoine  de 
Biron,  archevêque  de  Nazareth,  des  seigneurs  de  Mont- 
ferrand,  de  Sireuil  et  autres,  qui  les  souscrivirent. 

Les  enfants  issus  de  ce  mariage  sont  : 

I .°  Annet  de  Fayolle,  mort  jeune  ;  il  avait  été  ins- 
titué héritier  dans  le  testament  de  sa  mère,  de 
l'an  i55o;  mais  il  était  mort  lors  de  celui  de 
son  père,  en  i555. 

2."  Arnaud  de  Fayolle,  IP  du  nom,  qui  suit  ; 

3.°  Jean  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  de  Ver- 
node  et  de  la  Jarte  gentilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  roi,  et  chevalier  de  son  ordre,  né 
en  iSSy,  fut  d'abord  homme  d'armes  dans  la 
compagnie  du  seigneur  de  Bourdeille,  et  passa  la 
revue  à  Corbeil,  le  8  juin  i568.  Il  reçut,  jle  24 
août  i5y5,  avec  la  qualité  de  seigneur  de  Ver- 
node,  des  lettres  d'André  de  Bourdeille,  cheva- 
lier de  l'ordre  du  roi,  capitaine  de  cinquante 
lances,  sénéchal  et  gouverneur  du  Périgord,  et 
commandant  en  l'armée  de  Guienne,  par  les- 
quelles il  lui  mande  de  se  joindre  à  lui  pour  le 
service  du  roi  et  conserver  la  forteresse  de  Fayolle. 
Le  8  novembre  iSyô,  il  fut  substitué  aux  enfants 
d'A.rnaud  If,  seigneur  de  Fayolle,  son  frère, 
par  le  testament  de  ce  dernier  ;  il  est  nommé  dans 
des  actes  de  1 583,  1687,  i588,  iSSg,  etc.  Il  fut 
substitué  à  Jean  de  Fayolle,  seigneur  du  château, 
par  le  testament  de  Philippe  de  Fayolle,   son  ne- 


294 


DE  FAYOLLE. 

veu,  du  28  mai  1595.  Il  est  qualifié  écuyer,  sei- 
gneur de  la  Jarte,  dans  la  paroisse  de  Coursac, 
et  nommé  avec  Pierre  de  Fayar,  écuyer,  sei- 
gneur des  Combes  et  de  l'Aiguillac,  dans  une 
procuration  donnée  le  6  décembre  1598,  par 
demoiselle  Renée  de  Jousserand,  dame  de  Bois- 
rond  et  de  Beauvais  en  Mirbalais,  pour  traiter 
avec  eux^  à  Noble  Jean  de  Lemery,  seigneur  du 
Breuil-au-Vigier,  archidiacre  d'Angouléme.  An- 
toine II  de  Fayolle,  écuyer  ,  seigneur  de  Fayolle, 
obtint,  le  3  février  i6i5,  une  sentence  en  la  cour 
sénéchale  du  Périgord,  qui  condamne  Jean  de 
Fayolle,  seigneur  de  la  Jarte,  chevalier  de  l'ordre 
du  roi,  et  Catherine  de  Taillefer,  dame  douairière 
de  Fayolle,  à  rendre  compte  des  gestions  qu'ils 
ont  faites  ou  dû  faire  à  son  profit,  des  fruits  et 
revenus  de  Philippe  de  Fayolle,  son  père. 

On  ignore  l'année  de  sa  mort  •  mais  il  paraît 
qu'il  ne  vivait  plus  le  26  août  1622,  lorsque  Isa- 
beau  de  la  Baume-de-Forsac,  dame  douairière  de 
Fayolle,  agissant  au  nom  du  seigneur  de  Fayolle 
son  fils,  vendit  à  Bertrand  de  Chillaud-des-Fieux 
écuyer,  seigneur  de  la  Chapelle,  la  maison  e 
seigneurie  de  la  Jarte,  avec  toutes  ses  dépen- 
dances, pour  le  prix  de  80,000  livres.  Cette  vent 
fut  ratifiée  le  27  mai  1642. 

Il  avait  épousé,  paj  contrat  du  20  octobre  i586 
demoiselle  Marie  Brun,  dame  de  la  Jarte,  fille  d  ■ 
Jean  Brun,  écuyer  seigneur  de  Lavalade,  ( 
veuve  d'Hélie  Dupuy,  écuyer,  seigneur  de  ] 
Jarte  et  de  la  Raimondie,  dont  il  n'eut  pas  d'er 
fants.  Comme  ils  découvrirent,  longtemps  apr 
leur  mariage,  qu'ils  étaient  parents  au  3®  deg 
de  consanguinité,  ils  obtinrent  dispense  du  pa] 
Paul  V,  le  i"  janvier  1617. 

4.''  Anne  de  Fayolle  fut  mariée,  par  contrat  c 
12  mars  i56i  (v.  st.),  avec  Bertrand  de  Lapon 
écuyer,  seigneur  de  Laporte  -  de  -  Luzignac,  d 
meurant  au  bourg  de  Luzignac,  en  Périgord  ; 

5.°  Charlotte  de  Fayolle  épousa  le    seigneur  de 

Mothe  ; 
6.°  Marguerite  de    Fayolle   s'allia,   par  contrat  di 

juillet  1384,  avec  Pierre  de  la  Boric,   seigneur 


DE  FAYOLLE.  295 

la  Rampinsolle,  conseiller  du  roi  à  Périgueax  , 
de  l'avis  de  haute  et  puissante  dame  Marie  de  Foix- 
de-Gandal,  dame  de  Ribérac  et  de  Montagrier, 
de  Philibert  de  Bourdeille,  chevalier  de  l'ordre 
du  roi,  baron  de  Montancès;  d'André  de  Solmi- 
gnac,  ëcuyer,  seigneur  de  Chône  ;  de  Jean  de 
Fayolle,  ecuyer,  seigneur  de  Vernode;  de  Phi- 
lippe de  Fayolle,  ecuyer,  seigneur  de  Fayolle,  etc. 

XII.  Arnaud  de  Fayolle,  II®  du  nom,  e'cuyer, 
seigneur  de  Fayolle,  Tocane,  etc.,  fut  institué  héritier 
parle  testament  de  son  père,  de  Fan  i555.  Il  obtint  des 
lettres  datées  de  Bordeaux,  le  4  juin  i553,  pour  retraire 
par  droit  lignager,  le  domaine  des  Fouilloux,  que 
François  de  Fayolle,  son  père,  avait  vendu  au  seigneur 
de  Mellet.  Il  fut  passé  une  transaction,  le  26  juillet  iSSy, 
entre  Catherine  de  Fayolle,  veuve  de  Pierre  de  Malet, 
écuyer,  seigneui*  de  Ghâtillon,  d'une  part,  et  Jean  de 
Belcier  ,  écuyer,  seigneur  de  la  Rolfie,  juge  -  mage  de 
Périgueux,  et  Charles  de  Carbonnières,  écuyer,  oncle 
maternel  d'Arnaud  de  Fayolle,  exécuteurs  testamentaires 
de  défunt  François  de  Fayolle,  frère  de  Catherine,  et 
fondés  de  procuration  expresse  d'Arnaud  de  Fayolle, 
:absent,  étant  alors  à  la  suite  du  duc  de  Montmorency, 
connétable  de  France;  par  cet  acte,  les  parties  traitent 
sur  certaines  sommes  dues  à  Catherine  par  ledit  feu 
François  de  Fayolle,  son  frère,  pour  reste  de  sa  consti- 
tution, et  pour  les  droits  à  elle  échus  par  le  décès  de 
•Marguerite  de  Bayly,  sa  mère,  sur  la  constitution  de  la 
-somme  de  mille  livres,  faite  à  cette  dernière,  lors  de  son 
mariage  avec  Guillonnet  de  Fayolle,  père  de  Catherine 
.et  de  François. 

André  de  Bourdeille,  chevalier  de  Tordre  du  Roi, 
commandant-général  de  l'armée  de  Guienne,  ordonna  par 
■ses  lettres,  datées  du  camp  de  l'Isle,  le  24  août  iSjS, 
qu'il  serait  mis  six  soldats  aux  frais  de  la  paroisse  de  To- 
:ane,  pour  faire  garde  au  château  et  maison  forte  de 
Fayolle,  qui  se  trouvait  sur  les  frontières  du  pays 
ennemi,  et  ce,  pendant  l'absence  de  Jean  de  Fayolle , 
seigneur  de  Vernode  (frère  d'Arnaud  II),  qui  prêtait 
aide  et  assistance  au  même  André  de  Bourdeille,  pour 
le  service  du  Roi  en  son  armée  de  Guienne. 

Il  fit  son  testament  le  8  novembre   iSyô,   par  lequel  il 


296    •  DE  FAYOLLE. 

institua  son  héritier  universel  Philippe,  de  Fayolle,  son 
fils  aîné,  fit  des  legs  au3ç  autres,  au  nombre  de  trois,  et 
les  substitua  les  uns  aux  autres;  et  à  défaut  de  ses  en- 
fants, il  substitua  Jean  de  Fayolle,  son  frère;  et  à  ce 
dernier,  Marguerite,  sa  sœur. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  du  21  août  i559,  demoi- 
selle Jacquette  de  la  Baume-Forsac,  fille  de  Bertrand  de 
la  Baume,  écuyer,  seigneur  de  la  Baume,  Forsac,  etc., 
et  d'Anne  de  Bonal,  et  petite-fille  de  François  de  la 
Baume,   I®""  du  nom,  et  de  Jacquette  de  Pellegrue. 

De  ce  mariage  sont  sortis  : 

j.°  Philippe  de  Fayolle,  qui  suit; 

2.°  Jean  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  du  Château 
dans  la  châtellenie  de  Ribérac,  épousa  demoiselle 
Marguerite  de  la  Cropte,  fille  unique  de  Hugues 
de  la  Gropte,  écuyer,  seigneur  chi  Château,  de 
la  branche  de  Chantérac,  et  de  Matheline  Massin  : 
il  vivait  encore  le  28  mai  iSgS  ; 

3.°  Judith  de  Fayolle  fut  mariée  à  Augier  de  Chante- 
merle,  écuyer,  seigneur  de  Monsec  ; 

4.°  Marguerite  de  Fayolle,  épousa,  le  10  avril  1589, 
François  de  la  Borie,  fils  de  feu  Pierre  de  la 
Borie,  seigneur  de  la  Rampinsolle,  élu  et  conseil- 
ler à  Périgueux,  et  de  Marguerite  de  Saint-Lu- 
rois-de-Perot,  sa  première  femme;  de  l'avis,  et 
en  présence  d'Arnaud  de  Solmignac,  abbé  de 
Chancelade,  de  Philtbert  de  Bourdeille,  chevalier 
de  l'ordre  du  Roi,  de  Jean  de  Marquessac,  écuyer, 
seigneur  de  Saint-Aulaye,  de  Marguerite  de 
Fayolle,  veuve  de  Pierre  de  la  Borie,  seigneur 
de  la  Rampinsolle,  etc. 

XIII.  Philippe  DE  Fayolle,,  écuyer,  seigneur  de 
Fayolle,  Tocane,  etc.,  reçut,  le  i5  décembre  1564,  de 
la  part  d'Etienne  Paninel,  la  donation  de  certains  fonds, 
dont  Arnaud  de  Fayolle,  écuyer,  agissant  au  nom  de 
son  fils  (  Philippe),  fit  échange,  le  24  novembre  iSyi. 
avec  Jean  Paninel,  dit  Joseph.  Il  transigea,  le  29  mai 
i583,  avec  Jean  de  Fayolle,  écuyer  seigneur  de  Ver 
node,  et  Marguerite  de  Fayolle,  ses  oncle  et  tante 
au  sujet  de  droits  à  eux  obvenus  en  la  succession  de  leun 
père  et  mère.  Il  fut  assisté,  pour  passer  cet  acte,  pai 
Philibert    de     Bourdeille,    baron     de  Montancès,     et  pai 


DE  FAYOLLE.  297 

François  de  la  Baume,  seigneur  de  la  Baume^  ses  cura- 
teurs. Il  transigea  de  nouveau  le  29  juillet  iSS'j,  et  ratifia 
une  sentence  arbitrale  rendue  entre  lui  et  Jean  de  Fayolle, 
écuyer,  seigneur  de  Vernode,  et  Marguerite  de  Fayolle, 
au  sujet  des  droits  que  ceux-ci  avaient  à  prétendre  sur 
la  terre  de  Fayolle.  Il  fit  une  obligation  en  faveur  de 
Jean  de  Fayolle^  ecuyer^  seigneur  de  la  Jarte^  le  6  mai 
i588.  Enfin,  il  fit  son  testament  le  28  mai  1595,  par  le- 
quel il  institua,  pour  son  héritier,  Antoine  de  Fayolle, 
son  fils,  et  en  cas  de  prédecès,  lui  substitua  ses  sœurs, 
(filles  du  testateur),  au  nombre  de  quatre_,  de  l'une  à 
l'autre,  à  la  charge,  par  leurs  enfants,  de  porter  les  nom 
et  armes  de  Fayolle;  et  en  cas  de  décès  de  ces  dernières 
sans  enfants,  il  leur  substitua  Jean  de  Fayolle,  seigneur 
du  Château,  son  frère,  et  à  celui-ci,  Jean  de  Fayolle, 
seigneur  de  la  Jarte,  son  oncle;  et  à  ce  dernier,  Judith 
et  Marguerite,  ses  sœurs;  il  nomme,  pour  tuteurs  de  ses 
enfants,  le  même  Jean  de  Fayolle,  seigneur  de  la  Jarte, 
son  oncle,  Isaac  de  Taillefer,  ecuyer,  seigneur  de  Mau- 
riac, et  dame  Catherine  de  Taillefer,  sa  femme. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  du  i"  octobre  i583, 
demoiselle  Catherine  Grimoard-de  -  Taillefer  (i),  fille 
d'Antoine  Grimoard-de-Taillefer,  chevalier,  seigneur 
de  Mauriac,  et  de  dame  Jeanne  de  Ségar. 

Les  enfants  provenus  de  ce  mariage  sont  : 

I.''  Antoine  de  Fayolle,  qui  suit  ; 

2.°  Marguerite  de  Fayolle,  mariée,  par  contrat  du 
5  avril  16 10,  avec  Pierre  de  Ségur,  IP  du  nom, 
chevalier,  seigneur  de  Montazeau,  Saint-Aulaye, 
Cabanes,  etc.,  fils  de  François  de  Ségur,  seigneur 


(i)  Les  seigneurs  de  Taillefer  ont  porté  constamment  dans 
leurs  actes ,  pendant  plus  de  200  ans,  le  nom  de  Grimoard  joint 
à  celui  de  Taillefer,  qu'il  précède  même  ordinairement  :  cette 
obligation  leur  fut  imposée  par  Guillaume  de  Grimoard,  damoi- 
seau de  Grignols,  qui,  dans  son  testament  daté  du  vendredi 
avant  la  fête  de  la  chaire  de  Saint-Pierre  i382,  fit  son  héritier 
Audoin  de  Taillefer,  son  neveu,  fils  d'Hélie  de  Taillefer,  da- 
moiseau de  Grignols,  et  de  Pétronille  de  Grimoard  (sœur  du 
testateur),  avec  la  clause  expresse  qu'il  portera  les  nom  et  armes 
de  Grimoard. 


298  DE  FAYOLLE. 

de    Montazeau,   Saint-Aulaye,    Ponchat,   etc.,    et 
de  Jeanne  le  Mosnier  de  Fougueroles. 

S.**  Isabeau  de  Fayolle,  alliée,  par  articles  de  ma- 
riage du  5  novembre  161 3,  avec  Bertrand  de 
Chillaud,  ëcuyer,  seigneur  de  la  Chapelle,  con- 
seiller du  Roi,  vice-sénéchal  du  Périgord,  fils  de 
Jean  de  Chillaud  (ou  Chilhaud),  écuyer,  sei- 
gneur des  Fieux,  maire  de  Périgueux,  et  de  Paule 
de  La  porte  ; 

4.°  Marie  de  Fayolle,  épousa,  par  contrat  du  3 1  dé- 
cembre 1607,  Bernard  de  Foucaud,  écuyer,  sei- 
gneur de  Cubjac,  fils  de  Jean  de  Foucaud, 
écuyer,  etc.,  et  d'Esther  du  Lau  ; 

5.°  Catherine  de  Fayolle,  morte  en  bas  âge. 

XIV.  Antoine  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  de 
Fayolle,  Tocane,  etc.,  était  âgé  de  trois  ans,  le  8  juin 
1595,  lorsque  Catherine  de  Taillefer,  sa  mère,  présenta 
requête  après  la  mort  de  son  mari,  pour  autoriser  Jean 
de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  de  la  Jarte,  et  Isaac  de 
Taillefer,  écuyer,  seigneur  de  Mauriac,  à  prendre  la 
qualité  de  tuteurs  de  ses  enfants,  selon  les  dispositions  de 
leur  père.  Il  obtint  une  sentence  du  sénéchal  de  Périgord, 
du  3  février  161 5,  qui  condamne  Jean  de  Fayolle,  sei- 
gneur de  la  Jarte,  et  Catherine  de  Taillefer,  dame  douai- 
rière de  Fayolle,  à  rendre  compte  des  gestions  qu'ils  ont 
faites  ou  dû  faire  à  son  profit;  des  fonds  et  revenus  de 
Philippe  de  Fayolle,  son  père. 

On  apprend,  par  une  reddition  de  compte  de  tutelle,  qu'il 
fut  tué  au  siège  de  Tonneins,  le  14  avril  1622.  Son  corps 
fut  porté  à  Tocane,  et  enseveli  dans  les  tombeaux  de  ses 
ancêtres.  Isabeau  de  la  Baume,  sa  veuve,  fit  son  testa- 
ment, le  25  avril  1 65 1,  par  lequel  elle  fit  un  legs  à  Jean 
de  Fayolle,  son  fils  aîné;  et  institua,  à  son  préjudice, 
François  de  Fayolle,  son  héritier  universel. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  du  16  février  161 3,  dans 
lequel  il  rappelle  ses  père  et  mère,  demoiselle  Isabeau 
de  la  Baume,  fille  de  Bertrand  de  la  Baume,  écuyer, 
seigneur  de  la  Baume,  Forsac,  Masseré,  etc.,  et  de 
dame  Marguerite  de  Beaufort-Canillac.  Comme  ils  étaient 
parents  au  3°  ^egré,  ils  obtinrent  dispense  du  pape,  le 
5  avril  161 5.  Les  enfants  issus  de  leur  mariage  sont  au 
nombre  de  six: 


îre. 


DE  FAYOLLE.  299 

i.°  Jean  de  Fayolle^  qui  suit; 

2".  François  de  FayoUe,  prêtre,  bachelier  en  théo- 
logiCj  seigneur  et  prieur  de  Saint-Apre,  fit  son 
testament  le  22  mars  1679,  dans  lequel  il  se  dit 
frère  de  Jean,  et  oncle  de  Gaston-lsaac  ;  fait  di- 
vers legs  à  François  de  Fayolle,  son  neveu,  outre 
une  donation  qu'il  lui  avait  déjà  faite,  au  cas, 
dit-il,  que  ledit  François  de  Fayolle  lui  succède  au 
prieuré  de  Saint-Apre  ;  fait  mention  de  Léonard, 
seigneur  de  la  Sipière,  son  neveu,  frère  de  Gaston- 
lsaac,  et  institue  son  héritier  universel,  Nicolas 
de  Fayolle,  son  petit-neveu,  fils  de  Gaston-lsaac, 
auquel  il  substitue  ses  autres  frères  ; 

3.**  Léonard  de  Fayolle,  mort  en  minorité  ; 

4.°  Jean  de  Fayolle,  mort  jeune  ; 

5."  Catherine  de  Fayolle,  \      ,.   •  ^  r> 

6.»  Marie  de  Fayolle,  {  ^^'■S'^"^^^  ^  ^rompie. 
Os  deux  religieuses  firent  donation  à  Jean  de- 
Fayolle,  leur  frère,  de  tous  leurs  droits  légiti- 
maires,  sous  réserve  d'aumône  et  pension,  en 
date,  l'une  du  21  février  1642,  et  l'autre  du  8  oc- 
tobre 1659. 

XV.  Jean  de  Fayolle,  IP  du  nom.  chevalier,  sei- 
gneur de  Fayolle,  Tocane,  le  Chadeuil  (ou  Chap- 
deuil),  etc.,  reçut  le  2  3  décembre  1634,  une  donation 
que  lui  fit  Catherine  de  Taillefer,  sa  grand'mère,  des 
droits  qu'elle  pouvait  répéter  contre  ceux  qui  avaient 
géré  les  biens  de  feu  Antoine  de  Fayolle,  son  fils,  père 
de  Jean.  Il  reçut  deux  donations  de  la  part  de  Catherine 
et  Marie  de  Fayolle,  religieuses,  ses  sœurs,  le  21  fé- 
vrier 1642,  et  8  octobre  1659.  Il  transigea,  le  20  dé- 
cembre i655,  avec  les  religieux  de  Tabbaye  royale  de 
Chancelade,  pour  raison  de  certaines  rentes  données  à 
cette  abbaye  par  Pierre,  Hélie  et  Bernard  de  Fayolle, 
ses  auteurs,  dans  le  douzième  siècle,  et  reconnues 
par  Gérard  de  Fayolle  en  i352,  sur  certaine  borderie, 
nommée  d'Ermemberg^  située  entre  les  deux  bourgs  de 
Perdus,  aujourd'hui  appelés  Saint-Apre  et  Tocane.  Les- 
quelles rentes  Jean  II  de  Fayolle  avait  été  condamné  à 
payer,  avec  les  arrérages  lors  dûs,  par  sentence  du  sé- 
néchal de  Périgueux.  Pour  s'en  redimer  à  l'avenir,  il 
céda  à  la  ladite  abbaye  certaines  autres  rentes,  référées,  en 


3oo  J^E  FAYOLLE. 

cet  acte.  Il  donna  quittance,  avec  Gasion-Isaac,  son 
fils,  par  acte  passé  au  château  du  Chadeuil  en  Périgord, 
le  20  mai  1664,  de  partie  de  la  dot  de  la  femme  de  son 
fils.  Ayant  produit  les  titres  justificatifs  de  sa  noblesse^ 
avec  son  arbre  généalogique,  il  fut  déchargé,  par  juge- 
ment souverain  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne, 
suivant  une  note  ajoutée  à  un  inventaire  du  3i  août  1669, 
signé  Pellot.  Il  est  rappelé  dans  l'inventaire  fait  après  son 
décès,  des  meubles  du  château  du  Chadeuil  et  de  ses 
autres  biens,  au  requis  de  dame  Catherine  de  Foucaud, 
sa  veuve,  en  présence  de  Gaston-Isaac,  leur  fils  aîné,  et 
de  leurs  autres  enfants,  les  27  octobre  et  18  novembre 
1678,  dans  lequel  il  est  dit  qu'il  fut  assassiné  sur  la  route 
de  Paris,  le  3  juin  précédent,  où  il  mourut  deux  jours, 
après  de  ses  blessures.  Catherine  de  Foucaud,  sa  veuve, 
fit  son  testament  le  5  avril  1680,  par  lequel  elle  institua 
Léonard  de  Fayolle,  son  fils,  son  héritier,  et  fit  un  codi- 
cille, le  3o  juin  i685. 

*  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  24  juillet  i633,  de- 
moiselle Catherine  de  Foucaud,  fille  de  Gaston  de  Fou- 
caud, chevalier,  seigneur  de  Montréal,  la  Garraudie, 
le  Chadeuil,  etc.,  et  de  dame  Françoise  de  Pontbriant. 
Elle  porta  en  dot  la  châtellenie  du  Chadeuil. 
Les  enfants  issus  de  ce  mariage  sont  : 

1°.  Gaston-Isaac  de  Fayolle,  qui  suit; 

2."  Jean-François  de  Fayolle,  seigneur  de  Sau- 
vaignat  ; 

3.*»  Léonard  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  de  la  Si- 
pière,  a  fait  la  branche  du  Chadeuil; 

4.*  Joseph  de  Fayolle,  seigneur  de  la  Farge,  cha- 
noine de  l'église  de  Saint-Astier; 

5.®  Françoise  de  Fayolle,  mariée,  par  contrat  du 
23  juin  i655,  à  François  Grand,  écuyer,  sei- 
gneur de  Bellussières,  Boussac,  Farreyroux,  etc., 
fils  de  feu  René  Grand,  écuyer,  et  de  Margue- 
rite de  Conan  ;  elle  vivait  encore  en  1 667. 

6.°  Judith  de  Fayolle  épousa,  par  contrat  du  3o 
mai  i665,  François  de  Grimoard-de-Frâteaux  ; 
chevalier,  seigneur  des  Jonies,  fils  de  feu  Fran- 
çois de  Grimoard,  chevalier,  seigneur  de  Frâ- 
teaux,  et  de  Lucrèce  de  Fayolle-de-Mellct  ; 

7.°  Judith  de  Fayolle,  religieuse. 


DE  FAYOLLE.  3oi 

XVI.  Gaston-Isaac  '  de  Fayolle,  chevalier,  sei- 
gneur de  Fayolle,  Tocane,  le  Chadeuil,  et  de  la  Vige- 
rie  du  bourg  et  paroisse  de  Saint-Apre,  etc.,  né  en 
1644,  donna  quittance,  avec  son  père,  le  20  mai  1664, 
à  Thibaud  de  la  Brousse,  seigneur  de  Verteillac,  de  cer- 
taines sommes,  à  compte  de  la  constitution  dotale  de 
Dauphine  de  la  Brousse,  sa  femme,  fille  dudit  Thibaud. 
Il  assista  avec  ses  frères,  soeurs  et  beaux-frères,  à  l'in- 
ventaire que  leur  mère  et  belle-mère  respective  fit  faire, 
par  procès-verbal  passé  les  27  octobre  et  18  novembre 
1678,  des  effets  délaissés  au  château  du  Chadeuil,  et 
autres  biens,  qui  avaient  appartenu  à  feu  Jean  de  Fayolle, 
assassiné  le  3  juin  de  la  même  année.  Il  est  fait  mention  de 
lui  dans  une  transaction  du  22  novembre  1678,  portant 
règlement  des  droits  des  seigneurs  et  des  dames  de  Fayolle,  et 
dans  le  testament  de  François  de  Fayolle,  prieur  de  Saint- 
Apre,  son  oncle,  du  22  mars  1679.  Il  ne  vivait  plus, 
lorsque  sa  mère  fit  son  testament  en  1680. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  au  château  de  Saint- 
Martin-le- Peint,  en  Périgord,  le  24  février  1664,  de- 
moiselle Dauphine  de  la  Brousse,  fille  de  Thibaud  de  la 
Brousse,  seigneur  de  Verteillac,  et  de  Bertrande'du 
Chesne,  dont  il  eut  cinq  enfants,  qui  sont  : 

I .°  Nicolas  de  Fayolle,  qui  suit  ; 

2.°  Léonard  de  Fayolle,  prit  le  parti  des  armes,  et 
mourut  sans  avoir  été  marié; 

3.**  François,  chevalier  de  Fayolle,  fit  son  testament 
le  29  avril  1755,  en  faveur  d'Alain-Thibaud  de 
Fayolle,   son    neveu,   et    mourut  sans    postérité  ; 

4.°  Antoinette  de  Fayolle,  morte  sans  alliance; 

5.**  Marie  de  Fayolle,    religieuse   à   Saint-Pardoux. 

XVII.  Nicolas  de  Fayolle,  I"  du  nom,  chevalier 
seigneur  de  Fayolle,  Tocane,  Saint-Vincent-de-Conne- 
zac,  Bellet,  Chantegeline,  le  Mas-Poitevin,'  le  Chadeuil, 
Vigier  de  Saint- Apre,  etc.,  capitaine  dans  le  régiment 
d'Anjou,  infanterie,  fut  héritier  de  ses  père  et  mère  ;  il 
était  fort  jeune  à  la  mort  de  son  père,  comme  il  conste 
d'une  prestation  de  serment,  faite  par  Dauphine  de  la 
Brousse,  sa  mère,  alors  veuve,  au  sujet  de  la  tutelle  de 
ses  enfants.  Il  fut  pourvu  de  curateur,  ainsi  que  ses  frères 
et  sœurs,  par  acte  du   26   janvier    1688,    et   leur  curatelle 


3o2  DK  FAYOLLE. 

fut    déférée  à   Pierre    de  la  Brousse,   chevalier,   seigneur 
de  Puyregard. 

Il  obtint  des  lettres  patentes  du  Roi,  données  à  Fon- 
tainebleau, au  mois  de  septembre  1724,  par  lesquelles  Sa 
»  Majesté,  informée  des  services  qui  lui  ont  été  rendus 
»  par  ledit  sieur  de  Tocane,  et  de  ceux  de  ses  ancêtres, 
»  qui  ont  donné  depuis  plusieurs  siècles  des  marques  de 
1;  leur  attachement  inviolable  pour  la  couronne  de  France, 
»  notamment  Gérard  de  FayoUe,  qui  remit  sous  l'obéis- 
»  sance  du  Roi  la  ville  de  Saint-Astier,  très-forte  en  ce 
»  tems-là,  occupée  par  les  Anglais,  et  lequel  après  sa 
»  prise,  fut  employé  en  diverses  négociations  importantes 
»  pour  le  service  du  roi  Jean,  qui  lui  donna  pour  récom- 
»  pense,  par  acte  très-authentique,  daté  de  l'an  i35i, 
»  la  justice  dans  les  paroisses  de  notre  dame  de  Perducis, 
»  autrement  dite  Tocane,  et  dans  celle  de  Mensignac, 
»  avec  tous  les  droits  et  devoirs  seigneuriaux.  Le  roi 
»  Charles  VI,  pour  les  mêmes  considérations  de  services, 
ï)  ordonna  par  acte  de  Tan  1408,  aux  habitans  de  plu- 
»  sieurs  paroisses  voisines,  d'aller  pendant  le  guerre  faire 
»  guet  et  garde  dans  l'hostel  et  forteresse  de  Fayolle,  et 
»  d'en  réparer  les  fortifications  pour  sa  sûreté;  depuis 
»  lequel  tems  il  ne  s^est  point  passé  de  génération,  sans 
»  que  quelqu'un  de  cette  famille  ait  servi  dans  des  em- 
»  plois  considérables;  Antoine  de  Fayolle  fut  tué  au 
»  siège  de  Metz,  étant  oflîcier  d'une  des  compagnies  d'or- 
»  donnance  qui  y  étaient  ;  autre  Fayolle  ,  sieur  de 
«  Neufvy,  fut  pris  à  la  bataille- de  St.-duentin  en  iSSy; 
))  un  autre  fut  tué  en  lôSy,  à  celle  de  Coutras;  le  bi- 
»  sayeul  du  suppliant  fut  tué  au  siège  de  Tonneins  pour 
»  le  service  de  l'état  ;  le  suppliant,  après  avoir  servi  plu- 
y>  sieurs  années  et  jusqu'à  la  paix  de  Riswick,  en  qualité 
»  de  capitaine  dans  le  régiment  d'Anjou,  infanterie,  fut 
»  obligé,  pour  des  affaires  importantes  que  son  père  lui 
»  laissa  en  mourant,  de  remettre  sa  compagnie  et  de  se 
»  retirer  dans  ses  terres,  sans  néanmoins  quitter  le  désir 
»  d'employer  sa  vie  au  service  de  l'état  ;  il  fut  choisi  pour 
r>  commander  la  noblesse  de  Périgord,  sous  les  ordres  du 
»  maréchal  de  Montrevel,  dans  le  tems  que  les  enne- 
»  mis  se  préparaient  à  faire  une  descente  en  Guienne, 
»  et  depuis  les  maréchaux  de  Montrevel,  de  Berwick  et 
»  duc  de  Duras,  commandant  en  Guienne,  l'ont  succes- 
»  sivement  employé  pour  contenir  les  peuples  dans  l'obéis- 


DE  FAYOLLE.  3o3 

»  sance  qu'ils  doivent,  dans  lesquels  emplois  ledit  de 
»  Fayolle  s'est  comporté  avec  tout  le  zèle  et  l'application 
»  possible,  etc.  »  Sa  Majesté,  dis- je,  unit  à  la  terre  de 
FayoUç,  relevant  de  sadite  majesté  à  cause  de  son 
comté  de  Périgord,  et  s'étendant  dans  la  paroisse  de 
Notre-Dame  de  Perducis,  autrement  dite  de  Tocane,  et 
celle  de  Chantegeline,  dans  lesquelles  est  situé  le  châ- 
teau de  Fayolle,  les  fiefs  de  Vernode  et  de  la  Sipière,  le 
fief  et  seigneurie  de  Bellet,  ainsi  que  tous  les  domaines, 
biens  et  revenus  y  contigus,  pour  le  tout  ne  composer 
qu'une  seule  et  même  terre,  avec  le  titre  et  dignité  de 
marquisat,  sous  le  nom  de  Fayolle,  pour  par  lui  en  jouir, 
ensemble  ses  enfants  et  postérité  mâles,  nés  et  à  naître  en 
légitime  mariage  à  perpétuité.  Ces  lettres  signées  Louis, 
sur  le  repli,  par  le  roi  Phelipeaux.  Enregistrées  le  17 
mars  1725,  en  la  chambre  des  cotnptes,  signé  Beau- 
pied  [vqye:{  le  plumitif  de  la  chambre  des  comptes  de  Paris 
pour  Vannée  1725,  page  43),  es  registres  du  greffe  de  la 
cour,  le  i"  septembre  suivant,  signé  Roger;  et  es  re- 
gistres du  bureau  des  finances,  le  2  juillet  1764,  signé 
Piveteau,  et  scellées  du  grand  sceau  de  cire  verte  à  lacs 
de  soie  rouge  et  verte.  Il  fit  un  testament  clos,  dont 
Pacte  de  souscription  est  du  1 1  mai  1736. 

Il  avait  épousé  par  contrat  du  10  décembre  1697,  ^^" 
rie  de  Solmignac,  demoiselle  de  la  Mothe,  fille  d'Hélie 
de  Solmignac,  chevalier  seigneur  de  la  Vigerie,  Reci- 
dou,  Bellet,  etc.,  et  de  dame  Marie  de  Ghabans,  dont  il 
eut  quatre  enfants  qui  suivent  : 

i.°  Alain-Thibaud  de  Fayolle,  qui  suit  ; 

2.°  Marguerite  de   Fayolle,  demoiselle    de  Tocane, 

non  mariée  ; 
3.°  Madelaine  de  Fayolle,  mariée  à  Guy  de  Fayard, 

seigneur  des  Gombes;    * 
4.**  Marguerite  de  Fayolle  épousa   N....  du  Souchet, 

seigneur  de  Narbonne. 

XVIII.  Alain-Thibaud  de  Fayolle,  qualifié  haut  et 
puissant  seigneur,  marquis  de  Fayolle,  seigneur  de  Bel- 
let, le  Mas-Poitevin,  Tocane,  Puycheny,  etc.,  fit,  le 
29  juillet  1725,  avec  Nicolas,  son  père,  une  vente  sous 
faculté  de  réméré,  en  faveur  de  maître  Aubin  Bruneau, 
médecin,  de  certains  objets,  dont  ils  firent  le  retrait, 
le    12  juillet  1371;    il  fut   institué   héritier  dans  le   testa- 


3o4  DE  FAYOLLE. 

ment   de  François,  chevalier    de  Fayolle,    son   oncle,    du 

29  avril  1755,  et  fit  le  sien  le  18  mars  1762. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  au  château  de  Puy- 
cheny,  paroisse  de  Champeaux,  en  Périgord,  le  i^  avril 
1724,  Françoise  du  Barry,  demoiselle  de  Puycheny,  fille 
de  haut  et  puissant  seigneur  messire  François  du  Barry, 
chevalier,  seigneur  de  Puycheny,  Chezat,  la  Grange,  etc., 
et  de  dame  Marguerite  de  la  Garde-de-Saigne  et  de  Va- 
Ion  ;  elle  fit  son  testament  le  18  juillet  1750,  qui  fut  ou- 
vert après  sa  mort,  le  18  mars  1762.  Il  provint  de  ce 
mariage  trois  enfants,  qui  sont  : 

I  .•*  Nicolas-Antoine  de  Fayolle,  qui  suit  ; 

2.*' Charles-Louis,  chevalier  de  Fayolle,  mort  au 
service  ; 

3.°  Marguerite  de  Fayolle,  mariée  par  contrat  du  22 
juin  1757,  avec  Pierre,  comte  de  Lambertye,  che- 
valier, seigneur  de  Menet,  etc.,  fils  de  Jean-Fran- 
çois de  Lambertye,  seigneur  de  Menet,  et  d'Eli- 
sabeth de  Vidal. 

XIX.  Nicolas  de  Fayolle,  II®  du  nom,  marquis  de 
Fayolle,  chevalier,  seigneur  de  Puycheny,  Saint- Apre, 
Saint- Vincent  de  Connezac,  Beauséjour,  Bellet,  le 
Mas-Poitevin,  etc.,  né  le  7  janvier  1728,  fut  institué 
héritier  universel  dans  le  testament  de  dame  Marguerite 
de  la  Garde-de-Saigne,  sa  grand'mère  maternelle,  veuve 
de  François  du  Barry,  du  9  mars  175 1,  et  transigea,  le 
29  janvier  1772,  avec  Pierre  de  Lambertye,  chevalier, 
seigneur  de  Menet,  son  beau-frère. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  au  château  de  Beau- 
séjour-de-Drône,  le  8  février  1754,  Jeanne  de  Tourtel- 
de-Gramont,  demoiselle  de  Beauséjour,  fille  d'André-de 
Tourtel,  chevalier,  seigneur  de  Gramont,  Beauséjour, 
Saint-Apre,  les  Peyronrties,  etc.,*  et  de  Marguerite  de 
Rastouil,  dame  de  Gramont  ;  elle  est  décédée  à  Péri- 
gueux,  le  i5  thermidor  an  X  (3  août  1802),  âgée  de 
70  ans. 

De  ce  mariage  sont  provenus  sept  enfants,  qui  sont  : 

i.°  André-Alain,  marquis  de  Fayolle,  qui  suit; 

2.®  André-Augustin,  comte  de  Fayolle,  capitaine 
de   vaisseau,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 


DEFAYOLLE.  3o5 

de  Saint-Louis,  a  émigré  et  fait  les  campagnes  de 
l'armée  de  Condé  ; 

3.**  André  -  Félix  ,  vicomte  de  Fayolle  ,  capitaine 
d'infanterie,  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  a  aussi  émigré  et  fait  toutes  les 
campagnes  de  Tarmée  de  Condé  ;  il  a  épousé,  le 
19  du  mois  de  décembre  18 16,  mademoiselle 
Aurede  Boubers-Abbeville-Tunc; 

4.®  Marguerite  de  Fayolle,  demoiselle  de  Fayolle, 
mariée  par  contrat  du  i5  janvier  lyyS,  avec  Louis 
d'Arlot,  baron  de  St.-Saud,  seigneur  de  la  Gous- 
sière,  Romain,  la  Mainardie,  etc.,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  fils  de 
feu  Léonard  d'Arlot,  marquis  de  Frugie  et  de 
Françoise  de^  Jaubert  ; 

S.**  Jeanne  de  Fayolle,  demoiselle  de  Saint-Vincent, 
épousa,  par  contrat  du  2 S  août  1778,  François  de 
Borros,  chevalier,  seigneur  de  Gamançon,  Pom- 
mier, Faye,  Saint-Martin,  etc.,  fils  de  feu  Jean 
de  Borros,  chevalier,  seigneur  de  Gamançon  et 
de  Suzanne-de  Ravine; 

6.°  Marie-Marguerite  de  Fayolle,  non  mariée; 

7."  Pauline  de  Fayolle,  mariée  le  16  floréal  an  II 
(5  mai  1794),  à  Louis-Olivier  du  Vaucelle. 

XX.  André-Alain,  marquis  de  Fayolle,  ancien 
3age  du  Roi,  capitaine  de  cavalerie,  épousa,  par  con- 
:rat  du  10  décembre  1787,  demoiselle  Claire  de  Meredieu- 
l'Ambois,  dont  il  a  eu  une  fille  unique  qui  suit. 

Jeanne  -  Marie  -  Aline  de  Fayolle,  née  le  20  frimaire 
m  4  (11  décembre  1795),  fut  mariée  le  8  février  i8i3,  à 
M.  le  marquis  d'Abzac  de  la  Douze,  et  décéda  à  Paris,  le 
i5  avril  de  la  même  année. 

Branche  du  Chadeuil,  éteinte. 

XVI.  Léonard  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  de  la 
îipière,  troisième  fils  de  Jean  de  Fayolle,  11^  du  nom, 
eigneur  de  Fayolle,  et  de  dame  Catherine  de  Foucaud, 
ut  institué  héritier  universel  de  sa  mère,  qui  dans  son  tes- 
ament,  fait   en  1680,    lui  donna    la    seigneurie  du   Cha- 


3o6  E)E  FAYOLLE. 

deuil^  qu'elle  avait  apportée  à   son    mari.   Il   testa   le   i" 
juin  1686. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  du  11  janvier  1680,  demoi- 
selle Marie  de  Salleton  de  Jamaux,  fille  de  Pierre  de  Sal- 
leton,  écuyer,  seigneur  de  Jamaux_,  et  de  Françoise  de 
Campagnac,  dont  il  eut  : 

I .°  Pierre  de  Fayolle,  qui  suit  ; 

2.°  Françoise  de  Fayolle,  mariée  par  contrat  du  28 
janvier  17 10,  à  Charles-Joseph  de  Laporte  de  Puy- 
ferat,  écuyer,  seigneur  de  Beaulieu,  fils  de  feu 
Raimond  de  la  Porte,  seigneur  de  Puyferat  et 
d'Elisabeth  de  Grimoard-de-Frateaux. 

XVII.  Pierre  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  du  Cha- 
deuil,  épousa,  par  contrat  du  3i  décembre  171 5,  demoi- 
selle Marie  du  Lau,  fille  d'Hélie  du  Lau,  écuyer,  sei- 
gneur dudit  lieu,  et  de  dame  Jeanne  de  Raimond,  dont 
il  eut  : 

1.°  N de  Fayolle,  prêtre,  curé  de  Paussac  ; 

2.'*  Jean  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  du  Chadeuil, 
fut  émancipé  le  9  mai  1743,  et  se  maria  avec  de- 
moiselle Marguerite  de  Gauthier,  très-avancée  en 
âge. 

Branche  de  Douei  et  de  Neuvic,  éteinte. 

IX.  Pierre  de  Fayolle,  écuyer,  seigneur  de  l'hospice 
des  Hélies,  situé  à  Bourdeille,  de  la  Joufrenie,  dans  la  pa- 
roisse de  Saint-Martial-de  Drône,  etc.,  troisième  fils  de 
Jean  de  Fayolle,  I"  du  nom,  et  d'Yrlande  de  la  Moth( 
de  Vernode,  est  auteur  de  la  branche  de  Douet,  con- 
nue dans  la  suite  sous  le  nom  de  Neuvic.  Il  fit  un  échangf 
le  12  août  1425,  avec  Jean  de  Fayolle,  dit  l'hermite,  soi 
frère,  et  son  beau-frère  (parce  qu'ils  avaient  épousé  le 
deux  sœurs),  par  lequel  il  lui  céda  les  droits  qu'il  avai 
sur  la  seigneurie  de  Fayolle,  pour  ceux  que  son  frère  avai 
sur  la  maison  des  Hélies  de  Bourdeille,  et  est  nomm 
dans  le  contrat  de  mariage  du  même  Jean,  son  frère 
daté  du  même  jour.  On  ignore  Tannée  de  sa  mort,  mai 
il  paraît  qu'il  ne  vivait  plus  en  1451. 

Il  avait  épousé,  vers  l'an  1420,  demoiselle  Mari  i 
Audax,    fille  aînée  de  Guillaume   Audax,  damoiseau,  e 


DE  FAYOLLE.  Soy 

de  Gaillarde  des  Hélies,  et  sœur  de  Jeanne  Audax, 
femme  de  Jean  de  Fayolle  dit  Fhermite;  elle  est  rap- 
pelée dans  le  testament  de  Hugues  de  Fayolle,  son  petit- 
tils,  du  4  janvier  i5ii  (v.  st.),  dans  lequel  elle  est  qua- 
lifiée dame  de  Dohec  et  de  Joufre.  On  ne  lui  connaît 
d'autre  entant  que  : 

X.  Arnaud  de  Fayolle,   dit  le  Jeune,  damoiseau,  sei- 
gneur   de  Douet  ou   Douhet   {de  Doheto),  au  diocèse  de 
Saintes_,  des    Hélies,    de    la    Joufrenie,    etc.,    est    nommé 
dans  une  grande  quantité  d'actes,  avec  Arnaud  de   Fayolle, 
i    dit    le    Vieux,    son  oncle.    Il  acensa,    le  8   janvier   145 1 
i    (v.  st.),  le  tenement  de   Chausse- Vieil,   situé  dans   la  pa- 
I    roisse  de    Saint- Aquilin,     à    Jean  et   André   Bonhomme. 
Noble   Alais  Audax,  sa  tante,    fille  d'André    Audax,   da- 
moiseau,   autorisée   par  noble   Pierre  de  la   Vergne,     son 
mari,   habitant  du    lieu   de    Saint-Paul-Lisonne,     lui     fit 
donation,    le    10    mars   1455   (v.   st.),   de  tous  les    biens 
meubles    et  immeubles  qu'elle  avait,  tant  en  son  hospice 
de    la   Joufrenie,   situé    à    Saint-Martial    de    Drône,    que 
dans  d'autres  lieux  ;  en  présence  de  Richard  Audour,  sei- 
gneur de   la   Ferrière-de-Riberac,    et   de   Roger   Vispont, 
de  Saint-Martin-Lepeint,  damoiseaux  :  Arnaud  de  Fayolle 
est  qualifié  dans   cet    acte,    seigneur    de  la  Joufrenie,   et 
des    Hélies,   fils  de   Marie-Audax,    nièce   de  la   donatrice, 
comme  étant  fille   de  Guillaume-Audax,  son   frère.   Il   eut 
un    différend,    le    7   janvier    1456,  en    qualité     d'héritier 
1    universel  de  feu  Guilhem  Hélies,  chevalier,  avec   Jean  de 
;    la  Vaure,  qualifié    Donzel   de   Grignols,  à    cause    de   son 
hôtel    de    Charbonnières,    situé  à  Grignols  ;  au  sujet    du 
tenement    de  Chausse-Vieil,    situé     dans    la     paroisse    de 
Saint-Aquilin,    pour  lequel   il    fut  ordonné    une  enquête. 
Il  fut  institué,    le   19   février  1458   (v.    st.),    héritier  uni- 
versel   par    testament  de    Marie-Audax,    dame   de   Jouf- 
fray,  de  Buffou  ou  Buffol,   de  Douhet  et  de   Mêlas,  sa 
tante,   veuve   de    Bernard    de  la  Pierre,   écuyer,   seigneur 
de     Saint-Mesme,  demeurant    à    Safintes.    Jean    de  Guil- 
hem, damoiseau,    neveu   de  feue    Marie-Audax,  dame   de 
Douhet,   lui   fit  donation,  le  i3  septembre   1465,   de  tout 
le  droit  qu'il  pouvait  avoir  sur  les   biens   qui    avaient   ap- 
partenu à  ladite  Marie  Audax,  son  aïeule.   Il   fit  donation, 
le  9  décembre  1460,  à  Guillaume    de   Fayolle,   son  cousin 
germain,    fils    d'Arnaud     de     Fayolle,    son   oncle,    d'une 


3o8  DE  FAYOLLE. 

combe,  située  dans  la  paroisse  de  Saint-Germain  de  Sa- 
lembre,  appelée  la  Combe  du  Puéy-de-la-Fon  ^  et  d'une 
borie,  appelée  de  Taillepetit,  dans  la  paroisse  d'Anesse, 
quWrnaud,  son  père,  avait  vendues  à  Archambaud  de 
Bourdeilie,  seigneur  de  Montancès,  et  qu'il  avait  reprises 
par  droit  de  retrait.  Il  déclare  faire  cette  donation  à  son 
cousin,  pour  la  tendre  affection  qu'il  avait  pour  lui,  et 
à  la  sollicitation  de  Marie  de  la  Brousse,  sa  femme,  mar- 
raine du  même  Guillaume.  Il  rendit  hommage,  le  9  fé- 
vrier 1466  (v.  st.),  au  sire  d'Albret,  pour  ceux  de  ses 
biens  qui  avaient  appartenu  à  feu  Guillaume  des  Hélies, 
chevalier,  et  qui  étaient  situés  dans  les  châtellenies  de 
Bourdeilie  et  de  Monpont,  et  en  l'honneur  de  Saint- 
Astier.  Il  acensa,  le  10  décembre  1470,  le  tenement  de 
la  Borderie,  situé  dans  la  paroisse  de  Saint-Aquilin  ;  et 
tit  un  autre  acensement  le  i5  décembre  1471^  11  ne  vi- 
vait plus  le  17  octobre  1472,  lorsque  Jean  de  la  Jauber- 
tie,  procureur  fondé  de  noble  femme  Marie  de  la  Brousse, 
qualifiée  dame  usufruitière  des  hospices  de  Douhet,  au 
diocèse  de  Saintes,  de  là  Joufrenie  et  des  Hélies,  en 
Périgord,  veuve  d' Arnaud  de  Fayolle, seigneur  desdits  lieux  ^ 
acensa  une  tenance  dans  la  paroisse  de  Saint-Aquilin,  à 
Martial  du  Lac. 

Les  registres  du  trésor  des  chartes  nous  ont  conservé 
le  souvenir  de  plusieurs  faits  particuliers,  concernant  les 
seigneurs  de  Fayolle,  qui  nous  font  connaître  la  part 
qu'ils  ont  prise  aux  affaires  du  temps.  On  lit  dans  des 
lettres  du  roi  Charles  VII,  données  à  Moulins  en  Bour- 
bonnais, au  mois  de  janvier  1452  (v.  st.),  qu'Arnaud  et 
autre  Arnaud  de  Fayolle,  écuyers,  oncle  et  neveu,  âgés 
de  26  à  3o  ans  (1),  chargés  de  jeunes  femmes  et  de  petits 
enfants  (la  femme  même  du  dernier  était  enceinte), 
adressèrent  au  roi  Charles  VII,  une  supplique,  ou  un 
mémoire,  dans  lequel  ils  exposèrent  que  tandis  qu'ils 
étaient  occupés  à  célébrer  les  obsèques  de  Raymonet  de 
Fayolle,  cousin  germain  d'Arnaud,  le  jeune,  et  chef 
principal  de  l'hôtel  de  Fayolle,  qui  était  mort  le  jour 
précédent,    4    décembre     1452,    et   qu'ils    étaient  livrés  à 


(i)  Cet  âge  de  26  à  3o  ans  doit  s'entendre  seulement  d'Ar- 
naud de  Fayolle,  le  jeune,  et  non  pas  d'Arnaud,  son  oncle,  qui 
devait  avoir  alors  plus  de  -^o  ans  {Voye^  son  article). 


DE  FAYOLLE.  Sog 

la  douleur,  un  certain  nombre  de  francs-arbaletriers  du 
pays  de  Limosin,  en  la  compagnie  desquels  était  un  nom- 
mé Jean  Deîort,  ayant  quitté  la  ville  de  Libourne^  vin- 
rent se  loger  au  village  de  la  Beyiie,  et  auK  environs, 
dans  la  paroisse  de  Saint-Apre-de-Perdus;  de  là,  ils  al- 
lèrent au  village  de  la  Borie,  près  de  Thôtel  de  FayoUe, 
où  ils  dérobèrent  un  mouton,  et  enlevèrent  de  force  du 
pain,  du  vin,  et  autres  comestibles  :  les  gens  du  village, 
outrés  des  ces  violences  et  de  ce  brigandage,  et  voulant-y 
mettre  un  terme,  portèrent  leurs  plaintes  à  leur  sei- 
gneur, et  implorèrent  son  secours.  Aussitôt  Arnaud  le 
jeune  se  rendit  sur  les  lieux,  et  adressant  la  parole  à  De- 
lort,  lui  dît  :  «  Comment  estes-vous  si  hardi  de  piller  et 
»  rober  ainsi  les  poures  gens  dudit  village  de  la  Borie, 
»  et  qu'il  devait  souffire  du  mouton  qu'ils  avaient  eu  le 
»  jour  avant,  et  que  autrefois  ils  y  avaient  fait  assez 
»  de  mal.  Delortlui  répondit  :  «  qu'il  n'estait  pas  ilec  venu 
»  pour  riens  prendre,  mais  y  estait  venu  pour  cause  de 
»  la  cougnoissance  qu'il  avait  aux  gens  dudit  village  ». 
Arnaud  de  Fayolle  demanda  aux  assistans,  si  Delort  avait 
dit  la  vérité  :  ils  répondirent  que  non,  et  ajoutèrent  que 
ces  arbalétriers  venaient  tous  les  jours  leur  prendre  leurs 
biens,  leur  pain,  vin,  etc.  Après  plusieurs  autres  propos 
insultans,  de  la  part  de  ces  brigands,  Arnaud  de 
Fayolle  résolut  de  châtier  leur  insolence,  et  de  les  pu- 
nir des  violences  et  des  rapines  qu'ils  avaient  exercées 
contre  ses  vassaux  ;  il  tira  son  épée,  et  donna  deux  coups 
sur  la  tête  de  Delort,  qui  mourut  huit  jours  après.  Le 
Roi,  dans  les  lettres  de  rémission  qu'il  lui  accorda  bien- 
tôt après,  rappelle  les  grands  et  nombreux  services  que 
les  seigneurs  de  Fayolle  lui  ont  rendus  dans  ses  guerres, 
sous  la  charge  du  comte  de  Penthièvre,  du  comte  d'An- 
gouléme,  etc. 

Il  avait  épousé,  avant  l'an  1462,  demoiselle  Marie  de 
la  Brousse,  qu'on  croit  sœur  de  Hugues  de  la  Brousse 
{de  Brossia)y  qui  fut  abbé  de  Terrasson,  au  diocèse  de 
Sarlat,  depuis  l'an  1439,  jusqu'en  146 1,  et  qui  était 
issu  d'une  famille  noble,  suivant  la  remarque  de  D.  Claude 
Etiennot,  dans  ses  Antiquités  des  bénédictins  de  Périgord, 
chap.  4,  fol. 'Si. 

De  ce  mariage  est  issu  : 

XI.     Hugues     DE    Fayolle,     damoiseau,    seigneur    de 


3io  DEFAYOLLE. 

Douet,  de  Saint-Martial-de-Drône,  de  Lenclave,  de  Saint- 
Mesme,  de  Meslas,  Saint-Sernin,  des  maisons  nobles  des 
Hélies,  des  Treissats,  des  Besgos,  de  Bofol  ou  Bofou,  et 
de  Joufre,  succéda  à  Arnaud  de  FayoUe^  son  père,  en 
1472.  Il  reçut,  le  7  août  1476,  de  la  part  de  Jean  Bon- 
homme, la  reconnaissance  de  la  troisième  partie  du  té- 
nement  de  Chauze-Vieil,  dans  la  paroisse  de  Saint-Aqui- 
lin.  Il  assista,  le  23  mars  i5oi  (v.  st.),  au  contrat  de 
mariage  de  Catherine  de  Fayolle,  sa  fille,  avec  Jaubert 
de  Mellet,  seigneur  de  Saint-Pardoux,  et  le  7  janvier 
i5o6  (v.  st.),  à  celui  d'Annet  de  Fayolle,  son  fils,  avec 
Charlotte  d'Abzac-de-la- Douze. 

Il  fut  choisi  pour  commander  la  noblesse  du  Périgord, 
et,  par  ses  lettres  datées  de  Limoges,  le  i5  avril  1480,1! 
fit  commandement  aux  maire  et  consuls  de  la  ville  et  cité 
de  Périgueux,  qu  ils  eussent  à  habiller,  monter  et  armer  six 
archiers  en  brigandines,pour  venir  servir  le  Roy  en  son  ban 
et  arrière-ban,  ainsi  que  les  nobles  de  la  séneschaussée  de 
Périgordy  sont  tenus.  (Mém.  de  Périgueux,  impr.  en  1775, 
in-4.*',  preuv.,  pag.  5i3).  Il  fit  son  testament  au  noble 
repaire  de  Lenclave,  le  4  janvier  i5ii  (v.  st.  ),  par  le- 
quel il  demande  à  être  enterré  dans  la  chapelle  de  ce  lieu, 
fondée  à  Thonneur  de  Saint-Jacques  et  de  Saint-Chris- 
tophe ;  il  ordonne  que  ce  qui  est  porté  par  le  testament  de 
feu  noble  Marie  Audax,  dame  de  Dohec  et  de  Joufre, 
son  aïeule,  soit  accompli  ;  institue  son  héritier  universel, 
Annet  de  Fayolle,  son  fils  aîné,  auquel  il  substitue  ses 
autres  enfants  ;  et  nomme  ses  exécuteurs  testamentaires, 
nobles  hommes  M.  le  vicomte  d'Usa,  et,  à  son  défaut, 
son  fils,  et  les  seigneurs  de  la  Douze,  de  Longa,  de 
Fayolle,  de  Chantérac,  l'avocat  du  Roi  Dupuy,  etc. 

Il  avait  épousé,  avant  l'an  1484,  demoiselle  Anne  de 
Lur,  fils  de  Bardin  de  Lur,  chevalier,  seigneur  de  Longa, 
Barrière,  Eyraud,  Fraissinet,  et  de  dame  Anne  de  Bar- 
rière ;  elle  ne  vivait  plus  lors  du  testament  de  son  mari^ 
le  4  janvier  i5i  i  (v.  st.). 

N.  B.  Anne  de  Lur  était  de  la.  même  maison  que  leî 
comtes  de  Salaces,  et  était  petite-nièce  d'Hélis  de  Lur 
mariée  en  1432,  à  Fortanier  de  Saint- Astier,  seigneui 
des  Bories,  dont  elle  fut  la  première  femme. 

Les  enfants  sortis  de  ce  mariage  sont  : 

I .°  Annet  de  Fayolle,  qui  suit  ; 


DE  FAYOLLE.  3ll 

2.°  Pierre  de  Fayolle,  auquel  son  père  légua  par  son 
testament,  les  cens,  rentes  et  domaines  qu'il  s'était 
réservés  lors  du  contrat  de  mariage  d'Annet,  son 
fils  aîné,  et  la  métairie  de  Sen^elas,  qu'il  avait 
acquise  depuis  ; 

3.°  Audet^  ou  Odet  de  Fayolle,  se  destina  d'abord  à 
l'état  ecclésiastique^  suivant  le  testament  de  son 
père,  de  l'an  1 5 1 1  ;  mais  il  y  renonça  dans  la  suite, 
car  il  épousa,  par  contrat  passé  au  lieu  et  châtel- 
lenie  de  Ribérac,  le  28  mars  i528,  demoiselle 
Marie,  dite  Blanche  du  Vigan,  ou  du  Viguan, 
fille  de  feu  noble  Jean  du  Vigan,  écuyer,  seigneur 
du  Broulhet,  paroisse  de  Clyen  en  Saintonge  ;  et 
de  dame  Etiennette  d'Aydie.  Les  futurs  époux 
furent  assistés  par  haut  et  puissant  seigneur  messire 
François  d'Aydie,  chevalier,  vicomte  de  Turenne, 
seigneur  de  Ribérac,  etc.,  messire  Guy  d^Aydie, 
évêque  de  Sarlat_,  Agnet  de  Fayolle,  chevalier, 
seigneur  de  Neuvic  et  de  Lenclave,  frère  d'Odet, 
Arnaud  d'Aydie  et  autres.  Il  paraît  qu'il  ne  pro- 
vint pas  d'enfants  de  ce  mariage  ; 

4.°  Catherine  de  Fayolle,  fut  mariée,  par  contrat  du 
23  mars  i5oi  (v.  st.),  à  noble  Jaubert  de  Mellet, 
damoiseau,  seigneur  des  Arras'et  de  Saint-Par- 
doux  de  Drône,  fils  de  défunt  noble  Hélie  de  Mel- 
let, damoiseau,  et  de  dame  Odète  de  la  Vergne; 
en  présence  de  Fortanier  de  Chantemerle,  sei- 
gneur de  Monsec,  et  de  Jean  Oudour,  seigneur 
de  la  Ferrière  :  elle  vivait  encore,  lorsque  son 
mari  fit  son  testament  le  7  octobre  i522. 

5.°  Isabeau  de  Fayolle,  avait  épousé,  avant  l'an 
i5ii,  noble  Bertrand  de  la  Place,  seigneur  de 
Saint-Médard  de  Drône  et  de  Sallebœuf  ; 

6.°   Anne   de    Fayolle,     religieuse    en    l'abbaye    de 

Saintes  ; 
7.°  Anne  de  Fayolle,  non  mariée.  . 

XII.  Annet,  nommée  aussi  Agnet  de  Fayolle,  cheva- 
lier, seigneur  de  Douet,  Neuvic,  Lenclave,  etc.,  fut  ins- 
titué héritier  universel  par  le  testament  de  son  père,  du  4 
janvier  iSii  (v.  st.);  il  reçut,  le  12  janvier  i5i4  (v.  st.^ 
l'hommage  d'un  fief  situé  dans  la  paroisse  de  Villetoureix  ; 
il   fi.t    un    échange,  le    11     novembre   i520,   avec   messire 


3i2  DE  FAYOLLE. 

François  de  Talleyrand,    seigneur  de    Grignols  et  prince 
de    Chalais,   par  lequel  il  lui  céda  la  terre  de   Douet   en 
Saintonge,   pour   celle   de  Neuvic^    composée  de  deux  pa- 
roisses, Neuvic  et  Vallereuil,  qui   fut   alors   démembrée  de 
la    châtellenie    de    Grignols;    pour   mettre   cet  échange  à 
exécution,  les  parties  firent  un  compromis  le  même  jour, 
et  choisirent  pour  arbitres,  pour   faire  l'assiette  de   la  terre 
de  Neuvic,  nobles  et  puissants  seigneurs   Bertrand  de  Sa- 
lignac,  seigneur    dudit   lieu,    et   Jean  d'Abzac^    chevalier, 
seigneur  de  la   Douze.    Il  fut   nommé   un   des   tuteurs  des 
enfants  mineurs   de  Jaubert  de  Mellet,  son   beau-frère,  le 
7   septembre    i522.  Il  fit  un  accord,  daté  du  château   de 
Beauséjour,  le  27  janvier   i526  (v.  st.),  avec   François  de 
Talleyrand,  seigneur  de    Grignols,   au    sujet  des    limites 
de    la   foret   de   Neuvic,  en  présence  de  noble   Louis    de 
Chaumont,   seigneur  de  Labatut.   Il    transigea,  le   17   dé- 
cembre  i528,  avec   Louis  de  Talleyrand,    écuyer,  fils  de 
feu  Jean   de  Talleyrand,  chevalier,  seigneur  de  Grignols, 
et   dame  Marguerite   de   Talleyrand,    épouse   de   Jean   de 
Calvimont,   conseiller  du  Roi,  et    second  président    en   la 
cour  du  parlement  de  Bordeaux,  au  sujet  du  retrait  ligna- 
ger  que   le  seigneur  de  Talleyrand  prétendait  exercer  sur 
la  terre  de  Neuvic.  Il  assista  au  contrat  de   mariage  d'Odet 
de  FayoUe,  son  frère,  du  28  mars  i528.   11  reçut,  le  22  fé- 
vrier i532  (v.  st.),   un  hommage  pour  un   mainement  si- 
tué dans  la  paroisse  de  Bertric,  sous  le  devoir  d'un  épervier 
avec  les  get:{  et  sonnettes.  Il  reçut  plusieurs   autres  hom- 
mages en  i533,  i534,   i53g,    1542,    etc.  Il  transigea  sur 
procès,     le    5    juillet    i537,   avec    Julien    de    Talleyrand, 
seigneur  de  Grignols  ;   il  rendit   hommage  au  roi   de  Na- 
varre, le  3   octobre   1541,  pour  raison   de   la  maison  noble 
et   château  de  Vernode,  du  repaire  de    Boschault,   du   re- 
paire de  Lambertie,  et  pour   ce  qu'il  tenait  dans  les    pa- 
roisses    de      Bertric,      Douchapt,      Tocane,      Saint-Abre, 
risle,    Mensignac.  TAiguillac    de   Lauche,  Saint-Aquilin, 
•Chantérac,    Saint-Germain     de     Salembre,    Saint- Pardoux 
de  Drône,    etc.    Il  acquit,  le   i5   avril    i543,  de  Julien  de 
Talleyrand,    seigneur   de  Grignols,    la  portion  de  la  forêt 
de  Neuvic,  qui  est  située   le  long  de  la  rivière  de  l'Isle, 
jusqu'au  guet  du    Châlard,  avec  tout  droit  de  justice,  la- 
quelle   avait   été  réservée    lors  de  l'échange  fait  en   i520, 
avec  François  de  Talleyrand,    père  de    Julien.    Il  vendit, 
le  8    octobre    i543,    à   Jean    Joumard,    ccuycr,    seigneur 


DE  FAYOLLE.  3i3 

des  Holmes,  le  lieu  et  repaire  noble  du  Mas-Poitevin, 
situé  dans  la  paroisse  de  Saint-Vincent  de  Connezac,  sous 
la  réserve  de  Ihommage,  qui  lui  fut  rendu  le  28  novembre 
suivant.  Il  avait  déjà  fait  son  testament  le  17  avril  i532, 
par  lequel  il  donne  la  jouissance  de  ses  biens  à  Charlotte 
d'Abzac,  sa  femme,  et  la  propriété  à  Jean  de  Mellet, 
ccuyer,  seigneur  de  Saint-Pardoux,  son  neveu^  à  la  charge 
de  porter  ses  nom  et  armes;  et  dans  le  cas  où  lui  ou  ses 
descendans  s'y  refuseraient,  il  lui  substitue  François  de 
Mellet,  seigneur  des  Arras,  son  frère,  et  à  celui-ci, 
Audet,  son  autre  frère,  toujours  aux  mêmes  conditions  ; 
fait  des  legs  à  Liette  de  la  Place,  sa  nièce,  fille  d'Isabeau, 
sa  sœur,  etc.,  nomme  exécuteurs  de  ses  dernières  volon- 
tés, Pierre  d'Abzac,  écuyer,  seigneur  de  la  Douze  et  de 
Verg,  Pierre  de  Lur,  chevalier,  seigneur  vicomte  d'Usa, 
Bertrand  de  Lur,  chevalier,  seigneur  de  Longa,  Barrière 
et  Fraissinet,  etc.,  en  présence  de  Pierre  de  Solmignac, 
seigneur  de  Bellet  et  de  Chône,  d'Hélie  de  Lespine, 
bachelières  droits,  et  autres. 

Il  avait  épousé,  par  articles  passés  au  château  de  la 
Douze,  le  17  janvier  i5o6  (v.  st.),  demoiselle  Charlotte 
d'Abzac  de  la  Douze,  fille  de  noble  et  puissant  homme 
Jean  d'Abzac,  chevalier,  seigneur  de  la  Douze,  Reillac, 
Verg  et  Sénillac  et  de  Marguerite  de  Salignac  \  en  pré- 
sence de  nobles  et  puissants  hommes  et  seigneurs  Antoine 
de  Lustrac,  chevalier,  seigneur  de  Lusirac,  Pierre  de 
Lur,  chevalier,  vicomte  d'Usa,  Guy  de  Salignac,  che- 
valier, seigneur  de  Casais,  Jean  de  la  Chassagne,  sei- 
gneur d^Arfeuille,  procureur-général  du  Roi,  en  la  cour 
du  parlement  de  Bordeaux,  Bertrand  de  Lur,  seigneur 
de  Fraissinet,  Pons  de  Carbonnières,  seigneur  de  Pele- 
vezy,  Guillaume  et  Hélie  de  Fayolle,  seigneurs  de 
FayoUe,  et  plusieurs  autres.  Ces  articles  furent  ratifiés  et 
approuvés  par  toutes  les  parties,  au  château  de  la  Douze, 
le  26  septembre  i5o7,  et  le  mariage  fut  célébré  le  lende- 
main, dans  l'église  paroissiale  de  Saint-Pierre  de  la 
Douze,  en  présence  des  seigneurs  nommés  ci-dessus,  de 
Pons  de  Gontaut,  seigneur  de  Biron,  de  Bertrand  de 
Salignac,  seigneur  de  Salignac,  de  Raimond  d'Aytz, 
seigneur  de  Meymy,  etc.  Charlotte  d'Absac  fit  son  testa- 
ment le  28  juillet  1548,  en  faveur  du  seigneur  de  la 
Douze,  et  mourut  sans  enfants. 


3i4 


DE  FAYOLLE. 


Branche  de  Clermontj  éteinte. 


V.  Hélie  DE  Fayolle,  III^  du  nom,  chevalier,  qu'on 
croit  fils  puîné  d'Hélie  de  Fayolle,  II"  du  nom,  chevalier, 
est  le  premier  que  l'on  sache  avoir  formé  un  établissement 
dans  la  paroisse  de  Clermont  ;  c'est  ce  qui  a  fait  supposer 
qu'il  était  l'auteur  de  la  branche  de  ce  nom.  Il  est  qualifié 
chevalier  de  Clermont,  dans  un  accord  qu'il  fit  vers 
l'an  1280,  conjointement  avec  Hélie  de  Fayolle,  damoi- 
seau, son  fils,  et  Richarde  de  Chasseneuil,  femme  de  ce 
dernier,  avec  Geraud  de  Chasseneuil  (de  Chas^anol),  père 
de  Richarde,  Héiie  de  Figueyrol  et  autres.  Hélie  de  Fayolle 
déclare,  dans  cet  acte,  (dont  la  date  est  emportée,  mais 
dont  le  caractère  d'écriture  est  de  la  fin  du  XI 11^  siècle), 
avoir  marié  Beptrande  de  Fayolle,  sa  '  fille,  à  Bernard  de 
Figueyrol  de  Saint-Pardoux,  fils  d'Hélie,  et  lui  avoir 
constitué  en  dot ,  certaines  rentes  ,  dont  il  lui  avait 
promis  de  faire  l'assiette  ;  mais  d'autant,  est-il  dit,  que 
Clermont  est  plus  éloigné  de  Saint-Pardoux ,  que  la  maison 
de  Chassanol,  et  que  ledit  Hélie  de  Fayolle^  père,  ne  possède 
aucun  objet  aux  environs  de  Saint-Pardoux^  il  donne  à 
prendre  à  Figueyrol^  son  gendre^  la  quotité  de  rente  qu'il 
avait  promis  à  Bertrande  de  Fayolle,  sa  fille,  sur  celles 
que  Chassanol  avait  constitué  en  dot  à  Richarde^  sa  bru. 
Le  même  Hélie  de  Fayolle  ou  son  fils,  de  même  nom, 
qualifié  aussi  chevalier,  fit  un  accord,  en  1298,  avec 
Berard  de  Mouleydier,  damoiseau,  seigneur  de  Monclar, 
Hélie  de  Pons  et  autres,  pour  terminer  les  différends 
qu^ils  avaient  à  cause  d'un  chemin  qui  conduit  au  châ- 
teau de  Monclar.  Il  fut  un  des  seigneurs,  qui  rendirent 
hommage,  à  Beauregard,  en  i3oi,  à  Hélie  de  Talleyrand, 
comte  de  Périgord. 

11  laissa  entr'autres  enfants  : 

i.*»  Héliede  Fayolle,  IVMu  nom,  qui  suit; 

2.°  Bertrande  de  Fayolle,  mariée  à  Bernard  de  Fi- 
gueyrol de  Saint-Pardoux,  fils  d'Hélie  de  Figueyrol. 
On  trouve,  dans  le  même  tems,  Pierre  de  Fayolle 
de  Clarens,  ou  Clerans,  qui  rendit  hommage,  en 
1295,  à  Berard  de  Mouleydier,  seigneur  de  Mon- 
clar, pour  tout  ce- qu'il  possédait  dans  la  juridiction 
de  Monclar, 


DE  FAYOLLE.  3l5 

VI.  Helie  de  Fayolle,  IV"  du  nom,  est  nommé,  avec 
son  père,  dans  un  acte  de  la  fin  du  XI II"  siècle.  Il  épousa, 
dans  le  même  siècle,  Richarde  de  Chasseneuil,  fille  de 
Geraud  de  Chasseneuil,  dont  il  eut  : 

i.°  Raimond  de  Fayolle,  qui  suit; 
2.°  HéJie    de    Fayolle,    qu'on    croit    auteur    d'une 
branche,  établie  à  la  Monzie,  qui  sera  rapportée. 
Ils  avaient  pour  frères  ou  contemporains  : 
Bernard  de  Fayolle,  donzel  de  Clermont,  mort 
avant  l'an  i3oo,  suivant  un  acte  de  vente,  faite  par 
Hélie  de  Bernard,  curateur  de  ses  enfants. 

Armande  de  Fayolle,  nommée  dans    un    acte 
de  i«3i3. 

VII.  Raimond  de  Fayolle,  I"  du  nom,  donzel  de 
Clermont,  épousa  demoiselle  Marguerite  de  Galard,  et 
ne  vivait  plus  en  ,  i3i5,  suivant  un  acte  consenti,  la  même 
année^  en  faveur  de  sa  veuve.  Il  laissa  : 

T.°  Raimond  de  Fayolle,  IP  du  nom,  qui  suit; 

2.°  Rudel  de  Fayolle,  damoiseau  de  Clermont,  est 
mentionné  dans  deux  actes  de  vente,  de  i3^i  et 
1346,  dans  lesquels  il  rappelé  Marguerite  de  Galard, 
sa  mère,  et  dans  un  acte  d'acense,  de  Fan  iSSg. 

VIII.  Raimond  de  Fayolle,  II"  du  nom,  chevalier  de 
Clermont,  est  nommé  dans  un  acte  de  i3[6,  dans  lequel 
Raimond,  son  père  est  rappelé.  Son  nom  se  trouve  aussi 
dans  des  actes  de  1324,  i325  et  1334.  Il  fir ,  en  i335, 
une  donation  à  Pierre  Grimoard,  le  jeune,  et  à  Hélie 
Grimoard,  son  fils;  et  ne  vivait  plus  en  1359.  On  croit 
qu'il  fut  père  de  : 

i."  Raimond  de  Fayolle,  IIIMu  nom,  qui  suit  ; 

2.°  Hélis  ou  Ahélias,  de  Fayolle,  épousa  Geraud  de 

la    Grèze,   habitant   du    Bugue,  et  vivait    encore 

en  1341; 
3,°  Désirée    de    Fayolle,  connue  par    un    acte   de 

l'an  1364; 
4.*'  Marguerite  de  Fayolle    fut  mariée  à  Pierre  de 

Bertrand,  damoiseau  de  Clermont^  dont  elle  était 

veuve  en  i383. 

IX.  Raimond  de  Fayolle,  III"  du  nom,  chevalier  de 
Clermont,  est  connu  par  des  actes  de   i35g  et    1 363,  dans 


3i6  DEFAYOLLE. 

lesquels  il  rappelle  Raimond,  son  père  ;  il  vivait  encore 
le  1 6  juin  1 382.  On  le  croit  père  de: 

I  .*»  Armand  de  FayoUe,  qui  suit  ; 

2.<*  Donadieu  de  Fayolle,  connu  par  un  acte  de  141 2. 

X.  Armand  de  Fayolle,  -damoiseau,  est  nommé  dans 
un  acte  de  1384,  avec  Guilhem  de  Taillefer  et  de  Hélie 
de  Campagnac,  fils  de  Geraud  ;  et  dans  un  autre,  de  1402, 
avec  le  même  Hélie  de  Campagnac,  damoiseau  de  Cler- 
mont.  Il  fut  témoin^  avec  Jean  de  Cugnac,  seigneur  de 
Cugnac,  Ysarn  de  Valens,  écuyer,  habitant  de  Castel- 
nau,  Jean  de  Chaumont,  de  Monclar  et  autres^  de  la 
donation  de  la  terre  de  Montastruc,  que  fit  Adémar 
d'Abzac,  seigneur  de  la  Douze,  à  Bertrand  d'Abzac, 
écuyer,  son  fils,  le  4  août  1404.  Il  eut  un  différend  avec 
Olivier  d'Abzac,  seigneur  de  la  Douze,  à  raison  de  l'hé- 
ritage de  la  Gaubertie,  qui  avait  appartenu  à  Raimortd 
Gaubert. 

Il  avait  épousé  demoiselle  Armande  de  Clarens,  dont 
il  eut  une  fille  unique,  nommée  Philippe,  qui  suit. 

XI.  Philippe  DE  Fayolle  fut  mariée,  par  articles 
passés  au  lieu  de  Clermont,  le  3  mai  1428,  à  Jean 
d'Abzac,  donzel,  fils  d'Olivier  d'Abzac,  seigneur  de  la 
Douze,  et  de  Jeanne  de  Barrière,  et  frère  cadet  de  Guy, 
dit  Guinot  d'Abzac,  seigneur  de  la  Douze,  etc.,  en 
présence  d'Hélie  de  Pons,  seigneur  de  Saint-Maurice,  et 
autres.  Elle  est  qualifiée  noble  demoiselle  du  lieu  de  Cler- 
mont ^  et  épouse  de  noble  homme  Jean  d'Abiac^  seigneur 
de  Beauregard,  dans  un  acte  du  8  septembre  1445,  et 
vivait  encore  le  21  janvier  145 1  (v.  st.);  mais  elle  était 
déjà  morte  avant  le  8  mai  1465. 

Branche  de  la  Mon^ie,  éteinte. 

VII.  Hélie  DE  Fayolle,  V  du  nom,  fils  puîné 
d'Hélie  IV,  chevalier  de  Clermont,  est  qualifié  donzel 
de  la  Monzie  (de  Montastruc),  et  père  de  Bertrand  de 
Fayolle,  dans  des  actes  de  i3ii  et  i3i3.  Il  fut  témoin, 
avec  le  même  Bertrand  de  Fayolle,  donzel,  d'une  recon- 
naissance, faite  le  mercredi  après  la  fête  de  la  purification 
de  la  Vierge,   i3i4  (v.  st.),  en  faveur  de  Hugues  d'Abzac, 


DE  FAYET.  •  3iy 

seigneur,  en  partie,  de  Clarens.  Il  est  énoncé  frère  de 
Raimond  de  Fayolle,  dans  un  acte  de  i3i6,  et  mentionné 
dans  des  actes  de  i3i5  et  1324.  Il  ne  vivait  plus  en  i33o. 
Il  fut  père  de  : 

VIII.  Bertrand  de  Fayolle,  donzel  de  la  Monzie, 
est  nommé,  avec  son  père,  dans  des  actes  de  i3ii,  i3i3 
et  i3i4j  et  peut  avoir  eu  pour  fils  : 

IX.  Arnaud  de  Fayolle,  demeurant  à  la  Monzie, 
suivant  un  acte  d'acense,  de  Tan  1367.  On  ne  connaît 
pas  la  suite  de  cette  branche. 

.  Il  existe  encore  plusieurs  autres  familles  du  nom  de 
Fayolle,  telles  que  celles  des  seigneurs  de  Puyredon,  pris 
de  Bergerac^  de  Sarrazac,  en  Përigord,  sur  les  frontières 
du  Limousin,  de  Louvigny,  en  Alsace,  dont  était 
Joseph  de  Fayolle,  écuyer,  commissaire  de  l'artillerie  de 
France,  en  1720,  chevalier  de  Saint- Louis,  seigneur  de 
Louvigny,  et  marié  avec  dame  Elisabeth  d^Andlaw;  et 
plusieurs  autres,  établies  .en  Poitou,  en  Angoumois,  dans  la 
Marche,  etc.  ;  mais  on  ne  connaît  pas  leur  jonction  avec 
la  maison  des  marquis  de  Fayolle,  en  Périgord. 

Armes  :  d'azur,  au  lion  d'argent,  lampassé,  armé  et 
couronné  de  gueules.  Tenants  :  deux  sauvages.  Couronne 
de  marquis.  Devise:  Non  ibi,  sed  ubique. 


DE  FAYET,  maison  établie  en  Gévaudan,  et  dont  la 
généalogie  se  trouve  mentionnée  dans  le  tome  VIII  du 
Nobiliaire  universel  de  France,  a  pris,  dans  les  actes,  le 
nom  de  Fayet,  jusqu'au  VI  degré,  qui  est  formé  par\Jean- 
Claude;  mais  à  dater  de  ce  degré,  les  descendants  et  celui 
même  qui  l'a  formé,  ont  indistinctement  pris  le  nom  de 
de  Fayet  et  de  du  Fayet;  les  brevets,  commissions,  certi- 
ficats d'admission  dans  les  écoles  royales  et  militaires, 
ont  été  délivrés  sous  ledit  nom  de  du  Fayet. 


3l8  D'ESCAIRAG-LAUTURE. 


ESCAIRAC-LAUTURE  (d')  en  Quercy  ,  seigneurs 
d'Escairac,  Gayriech,  Lauture,  Montayral  ,  la  Vernède  , 
Gazillac,  Maloze,  etc.,  etc.  Maison  d'ancienne  chevalerie, 
dont  l'origine  se  perd  dans  la  nuit  des  tems;  dès  le 
onzième  siècle,  elle  était  propriétaire  de  la  terre  d'Es- 
cairac, ainsi  que  le  prouve  un  acte  d'affranchissement 
de  serfs,  de  l'année  1040.  En  1228,  cette  maison  se 
sépara  en  quatre  branches,  dont  l'une  s'est  éteinte,  vers 
le  milieu  du  quinzième  siècle,  da;is  la  maison  de  Beynac, 
seigneurs  de  Floressas  ;  l'autre  connue  sous  le  nom  d'Es- 
cairac de  Touffailles,  a  fondu,  vers  la  fin  du  siècle 
dernier,  dans  la  maison  de  Bonal,  par  le  mariage  de 
N....  d'Escairac  de  Touffailles,  avec  N....  de  Bonal,  frère 
de  révêque  de  Clermont  ;  la  troisième  connue  sous  le 
nom  d'Escairac-de-Labastide,  s'est  éteinte,  en  171 3, 
dans  la  branche  d'Escairac-de-Lauture.  Mathurin  et  Auger 
d'Escairac,  chevaliers,  furent  tués  à  la  Massoure,   en  i25o. 

Nous  allons  donner  l'extrait  succinct  des  preuves  faites 
par  cette  maison;  d'abord,  en  1765,  par  Henri  d'Escairac, 
pour  entrer  au  chapitre  noble  de  Saint-Claude;  ensuite, 
en  1778,  par  Etienne-Henri,  marquis  d'Escairac,  devant 
M.  Chérin,  généalogiste  des  ordres  du  Roi,  pour  jouir 
des  honneurs  de  la  cour,  et  monter  dans  les  carrosses  de 
Sa  Majesté;  elle  établit  sa  filiation  depuis  : 

I.  Bernard  d'Escairac,  I"  du  nom,  chevalier,  qui  est 
rappelé  dans  la  quittance  de  la  dot  de  Fine,  sa  fille,  du 
20  octobre  1265,  mourut  avant  le  1 1  avril  1294.  Il  avait 
épousé  Sirène,  fille  de  Guillaume  de  Saint-Privat,  et  en 
avait  eu  indépendamment  de  Fine,  qu'on  vient  de  men- 
tionner, et  femme  de  noble  Berne  'd  de  Belpuch  de  Ray- 
mondines,  Bernard  II,  qui  suit,  et  une  autre  fille,  nom- 
mée Sirène,  dont  on  ignore  le  sort  ;  il  avait  pour  contem- 
porains et  proches  parents,  Bernard,  Arnaud  et  Guischard 
d'Escairac,  tous  trois  chevaliers,  ainsi  que  lui  ;  ce  dernier 
était  co-seigneur  de  Sauveterre. 

II.  Bernard  d'Escairac,  II*  du  nom,  chevalier,  donna 
en   1294,  l'investiture  d'un  fief,    mouvant  de  lui;   reçut. 


D'ESCAIRAC-LAUTURE.  319 

en  i3i9,  une  obligation  de  Gaillard  de  Gourdon,    aussi 
chevalier,  et  fut  père  de  : 

III.  Bertrand  d'Escairac,  damoiseau,  qui  épousa, 
en  i3i4,  Proessa-du-Colombier-de-Tropas,  sœur  d'Arnou, 
damoiseau,  et  en  eut  entr'autres  enfants  : 

IV.  Bernard  d'Escairac,  III'»  du  nom,  aussi  damoi- 
seau, qui  mourut  avant  le  8  août  i352,  et  eut,  d'une 
femme,  dont  le  nom  est  inconnu  : 

I .°  Bernard,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Bertrand,  père  d^un  fils,  nomme    Bernard,  dont 
le  sort  est  inconnu. 

V.  Bernard  d'EscAiRAC,  IV*  du  nom,  damoiseau,  fit 
des  baux  à  fief,  en  iSyS  et  iSg/;  il  était  mort  le  1.6  fé- 
vrier 141 2  (v.  st.)  ;  il  eut  d'une  alliance  inconnue  : 

I  .'*  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Raymond,  père  d'Aimeric,  seigneur  de  la  Per- 
rière, qualifié  noble  et  puissant  seigneur,  dans  un 
acte  de  1461. 

VI.  Noble  Jean  d'Escairac,  I"  du  nom,  damoiseau, 
mourut  jeune,  vers  Tannée  1409;  il  avait  épousé  avant 
le  16  mai  1401,  Souveraine  du  Lac,  laquelle  l'avait 
rendu  père  de  : 

VII.  Noble  Thomas  d'Escairac,  damoiseau  ,  qui  naquit 
le  2  mai  1406  ,  et  mourut  jeune  ,  ainsi  que  son  père, 
laissant  de  Souveraine  de  Pierrelatte,  entr^autres  enfants  : 

VIII.  Noble  Jean- Barthélemi  d'Escairac,  seigneur 
d'Escairac,  co-seigneur  de  Cayriech,  etc.,  qui  était  sous 
la  tutelle  de  sa  mère,  en  1444;  il  passa  ,  en  1461  ,  une 
transaction  avec  Aimeric  d'Escairac,  son  oncle  à  la  mode 
de  Bretagne;  il  testa  le  4  mars  1494,  et  mourut  peu 
après  ;  il  avait  épousé  ,  en  1462  ,  Gaillarde  de  la  Valette  , 
fille  de  Pierre,  seigneur  de  Parisot,  sénéchal  du  Quercy 
et  de  Périgord,  et  de  marquise  à'Ebrard  de  Saint-Sulpice  , 
de  même  maison  que  Jean  de  la  Valette,  qui  fut  élu 
grand-maître  de  Malte,  en  lôSy;  il  en  eut  entr'autres 
enfants,  Raymond-Barthélemi  qui  suit,  et  Catherine, 
mariée  à  noble  Hugues  d'Entraigues  ;  il  était  contem- 
porain et  proche  parent  de  Guillaume  d'Escairac ,  qualifié 


320  D'ESGAIRAC-LAUTURE. 

noble    et  puissant    seigneur,    qui     épousa,    avant      1497, 
Andette  de  Buffet  de  Salvet. 

IX.  Noble  Raymond-Barthélemi  d'Escairac,  seigneur 
d'Escairac  et  co-seigneur  de  Cayriech,  etc.,  fit  aveu, 
en  i5o3,  de  ce  qu'il  possédait  dans  ces  deux  terres, 
mouvantes  du  Roi  ;  il  mourut  avant  le  28  décembre  i5i5, 
laissant  de  Jeanne  de  Salignac,  fille  de  Jean,  seigneur  de 
la  Mothe-Fénelon,   etc.,   et    de  Catherine  de  Thémines  : 

X.  Noble  Hugues  d'Escairac,  seigneur  d'Escairac, 
co-seigneur  de  Cayriech,  etc.,  qui  servait,  en  i554,  dans 
la  compagnie  d'ordonnance  de  M.  le  comte  de  Villars.  Il 
eut  de  Françoise  de  Belmont,  fille  de  Jean,  seigneur  de 
Peyre-Taillade  : 

i.°  Charles,  dont  l'article  suit; 
2.°  Jean,  seigneur  de  Maraval; 
3.°  Deux  filles,  l'une  mariée  à  Jean-Germain  Cuzet, 

seigneur  de  la  Gante;  et  l'autre,  à  Jean  de  la  Borie- 

Cuzel,  seigneur  de  Figeac. 

XI.  Noble  Charles  d'Escairac,  seigneur  d'Escairac  et 
co-seigneur  de  Cayriech,  etc.;  fut  guidon  de  la  com- 
pagnie d'ordonnance  de  M.  d'Ebrard  de  Saint-Sulpice; 
étant  sur  son  départ  pour  aller  à  la  guerre  contre  les  en- 
nemis du  roi  Henri  III,  il  fit  son  testament  en  iSSj,  et 
mourut  avant  le  26  juillet  1592.  Du  mariage  qu'il  avait 
contracté  avec  Jeanne  de  la  Boissière,  fille  de  François, 
seigneur  de  Gayrac,  provinrent  entr'autres  enfants: 

I.**  Gabriel,  dont  Tarticle  suit; 

2.**  Jeanne,   mariée,  en   1609,  à    Léon  d'Ebrard,   sei- 
gneur de  la  Croze.  — 

XII.  Noble  Gabriel  d'Escairac,  seigneur  d'Escairac, 
de  Lauture,  de  Cazillac,  de  Montayral,  etc.;  testa  en  1627; 
et  laissa  de  Marguerite  de  Sagnes,  fille  de  René,  seigneur 
de  Sagnes,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  Roi 
et  chevalier  de  son  ordre,  entr'autres  enfants: 

i.**  Mathurin,  dont  Tarticle  suit; 

2.°  François,  seigneur  de  la  Dugnie,  lequel  d'Anne 
de  Bonal,  fille  et  héritière  de  François,  seigneur 
de  Vignals,  qu'il  avait  épousée  avant  1666,  eut 
François,  seigneur  de  Saint-Paul,    qui   forma    la 


D'ESCAIRAG-LAUTURE.  32ï 

branche  d'Escairac-Vignals,  dont  nous  ne  par- 
lerons point  ici,  attendu  qne  nous  nous  bornons 
à  parler  de  celle  d'Escairac-Lauture.  Il  eut  aussi 
quatre  filles,  dont  l'une  fut  religieuse  à  Saint-Cyr, 
en  1725,  et  les  trois  autres  furent  mariées  dans 
les  familles  de  Gluzel^  des  Garrigues  et  de  la 
Tapie  (  i). 

XIII.  Mathurin  d'Escairac,  chevalier,  seigneur,  d^Es- 
cairac,  de  Cazillac,  baron  de  Lauture,  etc.,  capitaine 
dans  le  régiment  de  Fumel,  en  i635,  et  dans  celui  de 
Lur-Saluces,  en  1639;  servit,  cette  dernière  année, 
comme  volontaire,  dans  l'armée  de  Roussillon,  et  dans  les 
troubles  de  Guyenne  de  l'année  1649;  ^^  ^^^  maintenu 
dans  sa  noblesse  d'extraction,  par  ordonnance  d'un  sub- 
délegué  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guyenne,  de  l'année 
1666.  Il  avait  épousé,  en  i63i,  Hélie  de  Durfort,  fille 
et  héritière,  en  partie,  de  Marc-Antoine  de  Durfort, 
seigneur  de  Goujonnac,  d'une  branche  de  l'illustre  maispn 
de  ce  nom,  et  d'Anne  de  Sédières  ;  il  en  avait  eu  huit  fils 
et  huit  filles,  dont  quinze  vivaient  en  1669;  il  fit  cons- 
tater ce  fait  par  procès-verbal,  afin  d  obtenir  du  Roi,  la 
pension  destinée  aux  gentilshommes  qui  avaient  ^ix  ou 
douze  enfants   vivants;    du  nombre  des  premiers,   furent: 

[ .°  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  François,  seigneur  de  Goujonnac,  capitaine  dans 

le  régiment  de   Louvigni,     major  de  celui    de  la 

Guiche,  puis  major-genéral  de  l'armée  d'Humière, 

tué  sur  le  canal  de  Bruges,  en  1690; 
3."  Autre  François,  chevalier  de  Malte,  tué  sur   un 

vaisseau  de  la  religion,  en  1671  ; 
4.°  Autre  François,  enseigne  dans  le  régiment  de  la 

Ferté , 
5.**    Antoine,     lieutenant-colonel    di^    régiment    de 

Coetquen,   et   brigadier    des  armées  du    Roi,   tué 

au  siège  de  Lille,  en  octobre  1708. 

XIV.  Noble   Jean  d'Escayrac,   chevalier,   IP    du   nom, 
seigneur  d'Escayrac,  de  la    Vernède,    de    Cazillac,     baron 


(i)    La    branche   d'Escairac- Vignals    a    fondu   dans    k    maison    de 
Pellagrue,  le  3o  mars  i658. 


322  D'ESCAIRAC-LAUTURE. 

de  Lauture,  etc.;  servait,  en  1674,  sous  les  ordres  de 
M.  le  maréchal  d'Albret,  et  en  1695,  dans  le  ban  et 
l'arrière-ban  du  Quercy.  Il  eut  pour  femme,  Anne-Hen- 
riette de  Cruzy,  fille  de  Jean,  vicomte  de  Marcillac,  et 
il  eut  pour  enfants  : 

i.°  Henri,  dont  l'article  suit; 

2.°  Mathurin,   lieutenant   au    régiment   de  Guiche, 

tué  à  l'armée  de  Flandre,  en  1690  ; 
3.*^  Charles,    cornette  dans    le    régiment    d'Avaray, 

tué  à  la  bataille  de  Nerwinde,  en    1693  ; 
4.°    Louise,  femme    de    Louis-Joseph    de  Vergnies, 

seigneur  de  Sainte-Croix. 

XV.  Noble  Henri  d'Escayrac,  chevalier,  seigneur 
d'Escayrac,  de  Caziilac,  de  la  Vernède,  baron  de 
Lauture,  etc.;  servait,  en  1689,  en  qualité  d'enseigne, 
au  régiment  de  la  Guiche,  infanterie.  Il  épousa,  en  171 3, 
Marie-Anne  d'Escayrac,  fille  de  Jacques,  seigneur  de  la 
Bp.stide,  et  en  eut  entr'autres  enfants: 

i.°  Jacques-Henri,  dont  l'article  suit; 

2.°  Henri,  qui  fit,  en  1765,  ses  preuves  de  seize 
quartiers,  pour  entrer  au  chapitre  noble  de  Saint- 
Claude,  dont  il  devint  archi-diacre  ;  il  fut  grand- 
vicaire  de  l'archevêché  de  Besançon,  et  abbé  de 
Boschaud,  etc. 

XVI.  Jacques-Henri  d'Escayrac,  seiî^neur  d'Escayrac, 
de  Caziilac,  la  Vernède,  baron  de  Lauture,  etc.  ;  est 
mort  en  1753.  De  l'alHance  qu'il  avait  contractée,  en 
1742,  avec  Antoinette  de  Bribes,  fille  de  Gérard,  sei- 
gneur de  Lisle,  sont  issus  : 

i.°  Etienne-Henri,  dont  l'article  suit; 

2.°  Henri,  appelé  le  chevalier  de  Lauture,  sous- 
lieutenant   au  régiment  de  la  Reine,  cavalerie. 

3.°  Joseph,  nommé  chevalier  d'Escayrac- Lauture,  lieu- 
tenant au  régiment  de  Rouergue,  infanterie  (i).  Le 
chevalier d'Escayrac-Lauture,futtué le  3oavrili78o, 


(i)  Ici  se  termine  l'abrégé  succinct  du  mémoire  généalogique 
de  M.  Chérin,  généalogiste  des  ordres  du  Roi,  dressé  pour  la 
dréscntation  d'Etienne-Henri,  marquis  d'Escayrac,  en  1778. 


D'ESCAIRAC-LAUTURE.  323 

à  la  hauteur  du  cap  Flamboroug,  sur  la  frégate  le 
Rohan-Soubise,  arme'e  en  cours  et  sortie  du  port 
de  Dunkerque,  le  27  du  même  mois  ;  il  se  distingua 
d'une  manière  remarquable,  pendant  le  combat 
qui  dura  plus  de  six  heures_,  et  dirigea,  avec  une 
rare  intrépidité,  le  détachement  du  régiment  de 
Rouergue,  qu'il  commandait  à  bord  de  ce  bâtiment. 

XVII.    Etienne-Henri,     seigneur  d'Escayrac,    Cazillac, 
la  Vernède,  la  Plaine,   la  Bastide,  baron   de  Lauture,  etc., 
né  le  27  septembre  1747  ;   entra,  en  qualité    de  sous-lieu- 
tenant au  régiment  de  Vermandoisj   le  10  mai    1764;  fut 
ensuite  capitaine  de  dragons  dans  celui   de   Bouflers  ;    eut 
llionneur  de  monter   dans  les   carrosses  du  Roi,  en  1778, 
fut   nommé    sous-lieutenant    des    gendarmes    anglais,    le 
8  avril  1779*  mestre  -  de  -  camp   et    second  lieutenant   des 
gendarmes  d'Artois,  le   11   novembre   1782.   A    la  réforme 
de  la  gendarmerie,  il  a   été  attaché  au  régiment  de   Lan- 
guedoc,  puis  colonel   du    régiment  de    grenadiers-royaux 
de  Guyenne,  le  26  novembre  1788.  En  1789,   la  noblesse 
du  Quercy  le  choisit  comme  suppléant  de  M.  de  la  Valette- 
Parisot,  député  aux  états-généraux,  qui  mourut   peu  après 
son  arrivée  à  Paris,  et  lui  laissa,  par  conséquent,  sa  place  ; 
mais  il  refusa  de  quitter  sa   province,   à   une  époque  où 
l'influence  qu'il  y   exerçait,  pouvait  arrêter   les  progrès  de 
la  révolution.  Son  zèle  et  son  dévouement   furent  d'abord 
couronnés   d'un  plein  succès  ;   mais  des  bandes  de  brigands 
ayant  menacé  et  attaqué  les  propriétés,  sans  que  la   force 
publique  consentît,    malgré  ses  représentations,   à  y  mettre 
obstacle,   il  se  mit   à   la  tête  des  gentilshommes   et  autres 
habitants   du  .Quercy,   qu'il  avait  décidés    à  repousser  la 
force  par   la  force  ;   ils  se  transportèrent   partout  où  il  se 
forma  des  attroupements,  et  sauvèrent  plusieurs  châteaux  du 
pillage  et  de  Tincendie,   notamment  ceux  de  Montesquieu, 
de  Camparno  et  de  Saint-Cyprien.  A  cette  dernière  affaire, 
le  marquis  d'Escayrac  fut  blessé  assez  grièvement  à  la  tête. 
Trahi,  dans  son  espoir  de  réveiller  enfin  la  force  publique, 
et    livré,  ainsi   que    les    propriétés,   à   la    merci  de  nom- 
breuses bandes   de    tigres,  il   s'était   retiré   dans  son   châ- 
teau,   où     il    fut    menacé,    sans    que,    pourtant,   on  osât 
l'attaquer;  mais  entouré  de  ruines,  de  maisons  fumantes, 
qui  ne  lui  offraient  aucun  asile,  et  voyant  qu'il  ne   pouvait 
plus    opposer     d'obstacle    au    torrent    révolutionnaire,    il 


3ai4  D'ESCAIRAC-LAUTURE. 

partit   pour  aller  rejoindre  les   princes,  à  Turin,  s'évada, 
au  milieu  de  la  nuit,  de  son  château  de   Lauture,    et  prit 
des   chemins  détournés,  qui   le   conduisirent   en   Langue- 
doc, à    celui    de  Buzet,    chez   le  comte    de    Clarac,     son 
parent,  où  il  arriva  le    7    janvier    1791,    accompagné    du 
sieur  Caminel,   sans  avoir  été  reconnu  ;  mais  deux   domes- 
tiques de   sa  suite,    dont  l'un   était  nègre,   le  suivaient  à 
peu  d'heures  de  distance,  et  mirent  sur  la  trace  de  la  route 
qu'il  avait  suivie.   Le  château  de  Buzet  fut  alors  cerné  par 
la  garde  nationale  du   lieu,   et    de  nombreuses  hordes  de 
brigands  qui  y  mirent  le  feu  avec  tant  de  rage,  qu'ils  lan- 
çaient sur  les  toits  et  jetaient  par  les  soupiraux  des  caves, 
des    torches    enduites    de  soufre  et  de   bitume,   et  qu'ils 
allaient    couper    les    bois,   les   charmilles    du    parc,    pour 
alimenter    l'incendie.    On    jeta,   en    vain,  de   l'argent    en 
abondance,   par  les  fenêtres,  ils  les  prirent  en   faisant  une 
décharge  de  leurs  fusils,    dont   M.  d'Escayrac    fut  blessé; 
il    se   retira,    alors,    avec    M.    de   Clarac    et   le  sieur   Ca- 
minel,   son     secrétaire,    dans    un    souterrain   voûté,   mais, 
l'instant    d'après,    la     maison     embrasée,     s'engloutit    sur 
eux.  A    demi   étouffé  par   la    fupaée,   il  se  présenta,    vers 
les  deux  heures  du  matin,  à  une.  ouverture  de  cette  même 
cave,   pour  prendre  l'air  ;  cinq  coups  de  fusil   retendirent 
à  l'instant  roide    mort   sur  la    place.   Le  procureur-syndic 
du    département    de   la    Haute  -  Garonne,    se   transporta, 
avec  la  force  armée,    le  lendemain   sur  les  lieux,   ordonna 
son   inhumation,    et    commença   une  procédure  contre  les 
auteurs  de  cet  attentat,  à  laquelle  la  révolution  ne  permit 
de  donner  aucune  suite. 

Le  marquis  d'Escayrac  avait  eu  de  son  mariage  avec 
Louise  de  Chaumont,  fille  de  M.  de  Chaumont-de-Laga- 
laizière,  conseiller  d'état,  intendant  d'Alsace,  et  petite- 
fille  du  chancelier  de  Lorraine,  présentée  au  Roi  et  à 
la  famille  royale,   le  9  de  juin  1782  : 

1/  Marie-Joseph-Henri-Léonce,  né  le  19  février  1786; 

2.**  Antoinette-Eugénie-Ernestine,  mariée,  en  181  o, 
à  M.  le  comte  Astier-de-Saint-Astier. 


Armes  :  d'argent  à  trois  bandes   de  gueules,  et  un    chef 
d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 


FREMOND   DE  LA  MERVEILLERE.  325 


FREMOND  DE  LA  MERVEILLERE,  en  Poitou. 

L  Antoine  Fremond,  1"  du  nom,  sieur  de  la  Mer- 
veillère,  conseiller  du  Roi,  secrétaire  de  Son  Altesse  la 
duchesse  d'Orléans,  de  Montpensier  et  de  Châtellerault, 
en  1662;  épousa,  par  contrat  du  5  juillet  1660,  passé 
pardevant  Bodin,  notaire  royal  de  la  ville  de  Châtelle- 
rault,  Anne  Phelipon,  fille  de  Pierre  Phelipon,  sieur  de 
la  Massonne,  conseiller  du  Roi,  maître-particulier  des 
eaux  et  forêts  du  duché  de  Châtellerault,  et  de  Marie 
Raffeteau.   De  ce   mariage  est     issu,    entr'autres  enfants  : 

IL  Antoine  Fremond,  II®  du  nom,  sieur  de  la  Mer- 
veillère,  conseiller  du  Roi,  élu  en  l'élection  de  Châtelle- 
rault, qui  épousa  Marie  Nicolas,  fille  de  Pierre  Nicolas, 
échevin  de  la  ville  de  Poitiers.  De  ce  mariage  sont  issus 
entr'autres  enfants  : 

i.°  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2.°  François    Fremond,  doyen    de  l'église   collégiale 

de  Châtellerault  ; 
3.°  Marie- Françoise,  mariée  à  Pierre  de  la  Vau   de 

TefFort,  seigneur  haut-justicier  de  la  terre  et  châ- 

tellenie  de  la  Massardière; 
4.°  Thérèse    Fremond,   épouse   de   Jacques   Creuzé, 

sieur  de    la   Touche,   conseiller  du    Roi,   élu   en 

l'élection  de  Châtellerault. 

III.  Pierre  Fremond,  sieur  de  la  Merveillère,  receveur- 
général  des  fermes  du  Roi,  à  Craon  ;  épousa  N...  Marchais, 
dont  sont  issus  entr'autres  enfants  : 

i.°  Pierre-Antoine- Jérôme,  qui  suit  ; 

2.°  François-Préjean  Fremond,  directeur-général  des 

douanes,  lequel  a  épousé  Rose  Marchay,  de  laquelle 

il  a  eu  : 

a.  Pierre-Marie-Préjean  Fremond  de  Peusly, 
directeur  des  douanes,  marié  à  Philippine- 
Jeanne-Louise  Fremond  de  la  Merveillère, 
sa  cousine  ; 

b.  Marie-Perrine-Marguerite-Amélie; 

c.  Anne- Antoinette- Albertine- Nancy,  mariée 


326  MELUN. 

à  M.  de  Sarrau  de  Pichon,  chevalier  de  Tordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 

IV.  Pierre  -  Anioine  -  Jérôme  Fremond  de  la  Merveil- 
LÈRE,  colonel  du  génie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  directeur  du  génie  à  Saint- 
Domingue,  mort  en  1804,  avait  épousé  Marie- Louise- 
Charlotte  d'Ajot,  fille  de  M.  d'Ajot,  maréchal  de  camp 
au  corps  du  génie.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Louis-Antoine-Henri,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Pie'-re-CharleSj   ancien  garde    du  corps. du  Roi, 

en  1814  ; 
3.°  Philippine-Jeanne- Louise,    mariée  à  son  cousin 

Pierre-Marie- Préjean  Fremond  de  Peulsy. 

V.  Louis  -  Antoine  -  Henri  Fremond  de  la.  Merveil- 
LÈRE,  né  le  23  Janvier  1788,  capitaine  d'artillerie  à 
cheval  de  la  garde  royale,  chevalier  de  la  Légion  d'Hon- 
neur; a  suivi  Sa  Majesté  en  Belgique,  en  181 5. 

Armes  :  d'argent,  au  chevron  d'azur,  surmonté  d'une 
étoile,  et  accompagné  de  trois  épis  de  blé,  le  tout  du 
même. 


MELUN.  Dans  l'état  des  gentilshommes  qui,  avant 
la  révolution,  ont  joui  des  honneurs  de  la  cour,  imprimé 
dans  le  tome  II*' de  cet  ouvrage  et  dans  le  I"  volume  de 
notre  Almanach  de  la  Noblesse  de  France,  nous  avons 
omis,  par  erreur,  sous  l'année  lySi  : 

Adam  -  Joachim  -  Marie,  vicomte  de  Melun,  seigneur 
de  Brumetz,  père  du  vicomte  de  Melun,  actuellement 
chef  de  cette  maison. 

La  Gazette  de  France, 'du  8  mai  lySi,  dit  de  lui: 
«  le  i"  de  ce  mois,  le  duc  de  Gèvres  présenta  au  Roi, 
»  M.  le  vicomte  de  Melun,  de  l'ancienne  maison  de  ce 
»  nom,  il  fut  ensuite  présenté  à  la  Reine,  à  monseigneur 
»  le  Dauphin,  à  madame  la  Dauphine  et  à  mesdames  de 
»  France  ». 

Voye:{  tora.  I",  pag.  263  de  cet  ouvrage,  et  le  tom.  X 
du  Dictionnaire  de  Moréry, édition,  lySg. 


DU  MONTET  DE  LA  TERRADE.       327 


DU  MONTET  DE  LA  TERRADE,  à  Besançon.  Vqre:( 
le  VIP  volume  du  Nobiliaire  de  France,  la  généalogie  de 
cette  maison  y  est  rapportée. 

Le  chef  actuel  de  cette  famille  est  François-Simon- 
Augustin  du  Montet  de  la  Terrade,  premier  président  de 
la  cour  royale  de  Besançon  ;  son  frère  aîné,  ancien  officier 
de  cavalerie,  étant  mort  sans  enfants  mâles,  le  22  novem- 
bre  1816. 

Nous  nous  sommes  fait  un  devoir  de  rapporter  le  tableau 
de  la  conduite  des  gentilshommes  qui,  depuis  vingt- 
cinq  ans,  ont  acqui::  des  droits  à  l'estime  publique.  La  vie 
de  M.  le  premier  président  de  la  Terrade,  est  écrite  dans 
le  discours  de  M.  le  comte  de  Scey-Montbéliard,  com- 
missaire, nommé  par  le  Roi,  pour  son  installation.  Ce 
témoignage  d'un  seigneur  comtois  et  du  plus  haut  parage, 
est  un  titre  bien  respectable,  il  est  extrait  littéralement 
du  procès- verbal  ;  le  voici  : 

«  Le  Roi  a  daigne'  choisir  pour  chef  du  premier  corps 
»  de  la  province,  dans  une  de  nos  plus  anciennes  familles, 
»  dont  les  membres  ont  donné  l'exemple  du  dévouement 
»  au  souverain,  et  ont  allié  l'intrépidité  militaire,  à  la 
.3>  sagesse  du  magistrat. 

»  M.  Dumontet  de  la  Terrade,  dont  nous  allons  re- 
»  cevoir  le  serment,  réunit  aux  vertus  de  ses  ancêtres, 
»  cette  aménité  dans  le  caractère,  qui  attache  les  cœurs 
ï>  et  console  les  malheureux. 

»  Aucun  instant  de  sa  vie  n'a  été  inutile  à  son  pays; 
»  il  s'occupait  d^éclairer  l'agriculteur  dans  des  tems  des- 
»  tructeurs  de  toutes  lumières;  il  soignait  les  intérêts  du 
»  pauvre;  il  sacrifiait  sa  fortune  aux  Bourbons,  en  se- 
»  courant  les  Français  malheureux. 

»  11  ne  nous  reste,  alors,  qu'un  vœu  à  former,  c'est 
»  que  la  Providence,  lui  accorde,  pour  le  bien  du  service 
»  du  Roi,  une  carrière  aussi  longue,  que  celle  de  son 
»  vénérable  beau-père,  le  général  de  Mayrot,  ce  Nestor 
»  de  l'armée  de  Gondé,  lequel,  quoiqu'octogénaire, 
»  servait  encore  son   Roi,  comme  soldat». 


328  DU  HALLAY. 


DU  HALLAY,  maison  noble  et  ancienne  de  Bretagne, 
qui  possédait  avant  le  XIII®  siècle,  la  terre  de  son  nom, 
près  Fougères,  et  qui  en  possède  encore  le  chef-lieu, 
avec  partie  des  domaines  ettiefs;  malgré  la  dispersion  des 
titres,  occasionnée  par  les  guerres  continuelles  dont  la 
province  de  Bretagne  fut  le  théâtre,  pendant  les  XIV*  et 
XV**  siècles,  il  en  est  encore  demeure  suffisamment  dans 
les  archives  de  cette  maison,  pour  établir  une  filiation 
suivie  depuis: 

I.  Raoul  DU  Hallay,  seigneur  du  Hallay,  qui  vivait 
en  1269.  Une  charte  de  Hugues  de  Lusignan,  comte  de 
la  Marche  et  d'Angouléme,  sire  de  Fougères,  lui  assure 
l'exemption  de  tous  droits,  ses  ancêtres  n'y  ayant  jamais 
été  sujets.  Il  eut  pour  fils  : 

II.  Guillaume  du  Hallay,  I"  du  nom,  qui  épousa 
Catherine  de  Coesme,  fille  de  Briant,  sire  d'e  Coesme, 
d'une  illustre  maison  de  Bretagne.  Elle  se  remaria,  vers 
l'an  i3 II,  à  Renaud,  sire  de  Montbourcher,  fils  de  Geof- 
froy, sire  de  Montbourcher,  et  de  Tiphaine*  de  Tinteniac. 
Elle  laissa  de  son  premier  mari  : 

III.  Guillaume  du  Hallay,  II*  du  nom,  marié, 
en  i3i3,  avec  Jeanne  de  Montbourcher,  fille  de  Renaud 
de  Montbourcher,  et  de  Jeanne  de  Saint-Brice.  De  ce 
mariage  vint  : 

IV.  Pierre  du  Hallay,  I"  du  nom,  seigneur  du 
Hallay,  qui  vivait  en  1 840,  et  fut  père  de  : 

i.°  Guillaume,  dont  l'article  suit; 

2.**  Jean  du  Hallay,  l'un  des  plus  vaillants  capitaines 
de  son  siècle.  Il  servit  avec  Bertrand  du  Guesclin, 
et  se  distingua  à  la  bataille  de  Montmarran. 
en  i353,  à  celle  de  Cocherel,  en  Normandie,  et 
à  plusieurs  autres  actions  et  combats.  Il  était  ca^ 
pitaîne  de  Saint-Aubin  du-Cormier,  et  avait, 
sous  lui,  trente  hommes  d'armes,  du  nombre  des- 
quels étaient  Ancelot  du  Tiercent,  Alain  du  Tier- 
cent  et  Guillaume  du  Châtellier. 


DU  HALLAY.  329 

V.  Guillaume  du  Hallay,  IIl®  du  nom^  seigneur 
du  Hallay,  épousa  Gosseline  de  Saint-Gilles.  On  le 
trouve  employé  dans  une  montre  du  6  décembre  i35q^ 
avec  Olivier  du  Guesclin.  Il  vivait  encore  en  iSyg,  et  eut 
de  son  mariage  : 

VI.  Harscouet  du  Hallay,  I**"  du  nom,  seigneur  du 
Hallay,  capitaine  de  Fougères,  vivant  en  1 378.  Il  épousa 
Alix  de  Goyon,  de  la  maison  de  Matignon,  dont  sont 
issus  : 

I ."  R^oul_,  seigneur  du   Hallay_,  tué  en  Angleterre  ; 

2.°  Harsèouetj  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Margoret  du  Hallay  ; 

4.''  Gosseline,  mariée,   en   i366,  à  Pierre   de  Poillé. 

VII.  Harscouet  du  Hallay,  II*  du  nom,  seigneur 
du  Hallay,  après  la  mort  de  son  frère  aîné,  fut  capitaine, 
autrement  gouverneur  de  Laval,  et  avait  pour  lieutenant, 
Magoret  du  Hallay,  son  frère  puîné.  Il  fut  blessé  au  sie'ge 
de  Rambouillet,  et  enterré  à  Meaux.  De  Blanche  de 
Malor,  sa  femme,  il  eut  : 

I .°  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Jean  du  Hallay,  seigneur  -de  Boutteville,  qui 
épousa  Jeanne  de  Porcon,  dont  il  eut  François  du 
Hallay,  sieur  de  Boutteville,  qui  épousa,  au  mois 
de  novembre  i5o8,  Françoise  de  Malnoë.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

i4.  Gilles  du  Hallay,  sieur  de  Boutteville  et  de 
Champlain,  qui  épousa,  au  mois  de  juillet 
1574,  Marie  de  Marcillé,  dont  il  eut  : 

a.  François  du  Hallay,  seigneur  de  Bout- 
teville, père  de  Perronnelle  du  Hallay, 
mariée,  en  161 1,  avec  Pierre  le  Cornu, 
seigneur  de  la  Carbottière  ; 

b,  Jean  du  Hallay,  sieur  de  la  Champsavin, 
marié  avec  Thomasse  le  Jeune,  qui  le 
fit  père  de  Jean  du  Hallay,  écuyer,  sei- 
gneur de  Champsavin  et  de  la  Coquillon- 
nays,  qui  épousa,  en  i6o5,  Suzanne 
Tuffin,  qui  le  rendit  père  de  François 
du  Hallay,  écuyer,  seigneur  de  la  Go- 
quillonnays  ; 


33o  DU  HALLAY. 

B.  Marie  du   Hallay,  mariée,   au  mois  de  no- 
vembre 1548,  avec  Eustache  des  Prez  ;  ' 
3.*  Raoul  du  Haliay,  seigneur  de  la  Mazuraie,  marié 

avec  Jeanne  de  Mathefelon  ; 
4.°  Patrice  du  Hallay^ .'mariée,  en   1447,  à  Bertrand 
de  Pouez. 

VIII.  Pierre  du  Hallay,  II"  du  nom,  est  qualitié  dans 
un  aveu  du  9  septembre  143  5  très-puissant  et  honoré  messire 
Pierre  du  Hallay,  seigneur  du  Haliay  et  de  Retiers.  Il  fut 
du  nombre  des  gentilshommes  qui  allèrent  au  secours  de 
la  Guerche,  en  1445,  et  mourut  au  siège  de  Fougères, 
laissant  de  Jeanne  de  Husson_,  son  épouse  : 

IX.  Jehan  du  Hallay,  I*""  du  nom,  écuyer,  seigneur 
du  Hallay  et  de  Retiers,  qui  vivait  en  145 1.  Il  eut  pour 
tuteur  Raoul  du  Hallay,  seigneur  de  la  Mazuraye,  son 
oncle.  Jehan  épousa  Jeanne  du  Gué,  dont  il  eut  : 

i.°  Gilles,  dont  l'article  suit; 

2.°  Guionne  du  Hallay,  mariée,  en  i5i8,  avec  Gilles 
du  Matz,  seigneur  de  Monmartin. 

X.  Gilles  DU  Hallay,  seigneur  du  Hallay,  vivait  en 
1483.  Il  servit  dans  la  maison  militaire  de  la  Reine,  et 
eut  de  Jeanne  d'Ust,  sa  femme  : 

I .  François,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Guionne  du  Hallay,  mariée  en    i536,  à  Louis  de 

Villepouvée,   sieur  de  la  Cheze,  de  MaroUes,  etc.  ; 
3.**  Renée  du  Hallay,  mariée  à  Michel  de  Poix,  sieur 

deFouesnel.  ^ 

XI.  François  du  Hallay,  seigneur  du  Hallay,  de 
Retiers  et  de  Montbrault,  vivant  en  1343,  épousa  Louise 
Rabault,  dame  de  Villahier.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

T.'»  Jehan,  dont  l'article  suit  ; 

2.*'  Claudine  du   Hallay,   mariée    à   Gilles  Brunet, 
écuyer,  seigneur  de  la  Plesse. 

XII.  Jehan  du  Hallay,  II"  du  nom,  seigneur  du 
Hallay,  de  Retiers,  de  Montbrault,  etc.,  épousa  Jeanne 
de  Bréron,  qui  le  fit  père  de  : 

i.°  Etienne,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Claude  du    Hallay,  mariée   à  noble   et  puissant 


DU  HALLAY.  33l 

Jean  le   Bouteiller,  seigneur  des  Landes,  de  Mau- 
pertuis,  etc. 
3.**    Yvonne  du  Hallay,   femme  de  François  de    Se- 
rent,  écuyer^   seigneur  de  la  Rivière. 

XIII.  Etienne  du  Hallay,  chevalier,  seigneur  du 
Hallay,  de  la  Borderie,  de  Montbrault,  etc._,  sire  de 
Retiers,  chevalier  de  Tordre  du  Roi,  se  défendit  dans 
son  château  de  la  Borderie  contre  le  duc  de  Mercœur, 
et  fut  un  des  chevaliers  qui  se  portèrent  à  la  défense  de 
la  Guerche,  avec  Olivier  de  Clisson  et  du  Guesclin.  Il 
épousa  Gillonne  de  Coetquen,  morte  le  12  janvier  1626, 
fille  de  haut  et  puissant  Jean,  marquis  de  Coetquen^ 
comte  de  Combourg,  et  de  Philippine  d'Acigné.  Par  son 
contrat  de  '  mariage,  Etienne  du  Hallay  s'obligea  de 
prendre,  lui  et  ses  héritiers,  les  nom  et  armes  de  Coet- 
queUj  dans  le  cas  où  cette  maison  viendrait  à  tomber  en 
quenouille  et  à  s'e'teindre,  et  pour  cet  effets  il  fut  stipulé 
qu'ils  deviendront  les  héritiers  des  biens  qui  se  trouveront 
dans  la  maison  ;  c'est  ce  qui  est  arrivé  par  la  mon  de  M™*  la 
maréchale  et  duchesse  de  Duras,  dernière  du  nom  de 
Coetquen  et  de  sa  maison.  C'est  en  vertu  de  cette  stipu- 
lation que  la  maison  du  Hallay  joint  à  son  nom  celui  de 
Coetquen,  et  à  ses  armes,  celles  de  cette  maison. 
Etienne  du  Hallay  eut  de  son  mariage: 

i.°  Louis,  dont  l'article  suit; 
2.°  Jean  du  Hallay,  seigneur  du  Bois-Macé; 
3.°  Claude  du  Hallay,  seigneur  de  Montbrault  ; 
4.°  Gabrielle   du  Hallay. 

m 

XIV.  Louis  DU  Hallay,  seigneur  du  Hallay,  de  la 
Borderie,  sire  de  Retiers,  épousa  Marie  de  Loz,  dame 
de  Kergouanton,  terre  qu'elle  apporta  dans  la  maison  du 
Hallay.  Il  en  eut: 

XV.  Jean  du  Hallay,  HI'  du  nom,  né  en  161 7, 
maintenu  dans  la  qualité  de  chevalier,  et  déclaré  noble 
d'ancienne  extraction,  par  arrêts  des  3  septembre  1669 
et  19  août  1670,  de  la  chambre  de  la  réformation  delà 
noblesse  de  Bretagne.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du 
26  mai  1646,  Marguerite  Hue,  fille  de  messire  Audard 
Hue,  seigneur  du  Bois,  dont  il  eut  : 

^VI.     Emmanuel    du      Hallay,     seigneui    du    Hallay 


332   .  DU  HALLAY. 

et  de  la  Borderie,  sire  de  Retiers,  qui  épousa  le  27  avril 
1684,  demoiselle  Marie-Renée  de  Sévigné  de  Mont- 
moron,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  messire  Charles 
de  Sévigné,  chevalier,  comte  de  Montmoron,  du  Cou- 
dray,  de  la  Guimbergère,  du  Pont-Rouault,  de  la 
Bouexière  et  autres  lieux  et  de  dame  Marie  de  Dreux. 
Il  en   eut: 

i."  Jean,  dont  l'article  suit; 

2.  Christophe  du   Hallay,   marié  à  demoiselle  Bizien 

du  Lézard; 
3.°  N....  du  Hallay,  dit  le  chevalier  de  la  Bouexière ^ 

chevalier  de   Malte,     mort     officier    des  vaisseaux 

du  Roi. 

XVII.  Jean  du  Hallay,  IV"  du  nom,  seigneur 
du  Hallay,  de  la  Borderie,  de  Kergouanton,  etc.,  sire 
de  Retiers,  comte  de  Montmoron,  etc.,  chevau-iéger 
de  la  garde  ordinaire  du  Roi,  capitaine  au  régiment  de 
Luxembourg,  épousa  le  3i  décembre  1734,  Marie- 
Thérèse  Guérin  de  la  Roche-Blanche,  dont  il  eut  : 

XVI II.  Emmanuel- Agathe  du  Hallay-Coetquen, 
chevalier,  seigneur  du  Hallay,  de  la  Borderie,  de  Ker- 
gouanton, etc.,  sire  de  Retiers,  comte  de  Montmoron, 
appelé  le  marquis  du  Hallay,  officier  au  régiment  du 
Roi,  infanterie,  en  1754  ;  il  servit  à  la  bataille  d'Hastim- 
beck  en  1757;  à  celle  de  Crewelt  en  1758,  où  il  eut 
l'honneur  d'y  porter  un  drapeau  du  régiment  ;  se  trouva 
à  la  bataille  de  Minden,  après  laquelle  il  fut  employé  aux 
chasseurs  de  Tarmée  du  régiment  du  Roi;  continua  d'y 
servir  jusqu^à  la  fin  de  l'année  suivante.  A  cette  époque, 
il  fut  nommé  aide-de-camp  du  maréchal  prince  de  Sou- 
bise,  général  de  l'armée.  En  1761,  il  fut  promu  au  grade 
de  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  Royal-Etranger. 
Il  a  rempli  jusqu'à  la  fin  de  la  guerre,  les  fonctions 
d'aide  de  camp  du  maréchal  prince  de  Soubise  :  sur  son 
rapport  et  celui  que  monseigneur  le  prince  de  Condé 
rendit  au  Roi  de  sa  conduite  militaire,  il  fut  désigné  en 
1763,  colonel  d'infanterie.  Un  mois  après.  Sa  Majestc 
Louis  XV  le  retint  pour  être  de  sa  garde,  et  le  nomma 
officier  supérieur  de  ses  mousquetaires  noirs,  avec  brevet 
de  mestre-de-camp  de  cavalerie,  dans  lequel  il  a  servi 
jusqu'au  licenciement.  Il  fut  ensuite  brigadier  des  armées 
du  Roi   et  maréchal   de  camp.    Il    servit   auprès  de  Leurs 


DU   HALLAY.  333 

Altesses  Royales,  d'abord  en  Italie,  ensuite  en  Alle- 
magne; reçut  d'elles,  à  Coblentz,  l'ordre  de  reunir  à 
Neuvied,  sur  le  Rhin,  les  gendarmes ,  les  chevau-légers 
et  les  mousquetaires.  Il  fut,  comme  le  plus  ancien  offi- 
cier des  compagnies  rouges,  nommé  commandant  de  la 
deuxième  compagnie  noble  d'ordonnance,  dite  des 
mousquetaires,  corps  qu'il  ne  tarda  pas  à  porter  à  plus 
de  huit  cents'  hommes,  lesquels  servirent  LL.  AA.  RR. 
avec  autant  de  zèle  qu'une  noble  générosité.  A  la  fin  de 
1792,  il  eut  ordre  des  princes,  à  cause  des  circonstances 
du  moment  de  délivrer  des  congés  à  ceux  qui  compo- 
saient le  corps  des  mousquetaires,  avec  ,  l'obligation 
néanmoins  de  se  rassembler  au  premier  ordre.  Attendant 
toujours  de  nouveaux  ordres,  et  n'en  recevant  pas  de 
très-positifs,  il  servit  comme  colonel  à  la  suite  d'un 
régiment  de  hussards  au  service  d'Autriche.  Le  régi- 
ment ayant  été  incorporé  en  Hongrie,  il  entra  au  service 
de  l'Angleterre,  dans  le  régiment  d'infanterie  de  Maugé; 
rentra  en  France,  lors  de  l'amnistie,  mais  tous  ses  biens 
avaient  été  vendus;  le  22  août  1814,  Sa  Majesté  l'a 
nommé  lieutenant-général  de  ses  armées,  et  commandeur 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  Il  est,  depuis 
1775,  premier  veneur  de  S.  A.  R.  Monsieur,  frère  de  S.  M. 
Louis  XVI  II.  lia  fait  ses  preuves  de  cour  par  devant  le 
généalogiste  des  ordres  du  Roi,  en  1762  (i).  lia  épousé, 
i.°en  1761,  Eléonore-Louise  le  Gendre  de  Berville,  morte 
au  mois  de  décembre  de  la  même  année,  fille  de  Pierre- 
Hyacinthe  le  Gendre,  chevalier,  marquis  de  Berville, 
lieutenant-général  des  armées  du  Roi,  commandeur  de 
l'ordre  de  Saint-Louis  et  commandant  pour  le  Roi  en 
Normandie;  2.°  Elisabeth-Emilianne  d'Andrée  de  Pilles, 
veuve  de  Joseph  de  Meissonnier,  comte  de  Valcroissant, 
et  fille  de  Paul  -  Félix  -  Xavier  d'Andrée,  baron  de 
Pilles,  seigneur  d'Aubres,  de  la  Bastie,  de  la  Manche,  etc., 
et  de  Thérèse-Alphonsine  Malachie  du  Plessis.  Ses  en- 
fants sont  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  Emmanuel  Louis  -  Eleonor  -  Agathe  du  Hallay- 


fi)  C'est  par  erreur  que,  dans  Y Almanach  de  la  Noblesse  de 
i8i6,  page  399,  on  a  mis  au  chapitré  des  honneurs  de  la  cour,' 
en  parlant  de  cette  maison,  le  nom  du  Haloy,  il  faut  lire  du 
Hallay. 


334  ^^  CHAMPEAUX. 

Coetquen,  mousquetaire  de  la  deuxième  compa- 
gnie de  la  garde  ordinaire  du  Roi  en  lyyS,  de- 
venu officier  supérieur  de  ce  même  corps  en  1814, 
chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  St. -Louis; 

Du  second  lit  : 

2.*>  Jean  -  Georges  -  Frédéric  -  Emmanuel  du  Hallay- 

Coetquen,    reçu     par     Monsieur      même,     pour 

faire   partie  de    ses   gardes  -  du  -  corps.    En  cette 

qualité^  il  a  suivi  ce   prince,    ainsi  que  Sa   Ma- 

jA  jesté  Louis  XVIII,  et  lors  de  la  rentrée,   il  a  été 

^^^  nomme'  officier  au  re'giment  de  cuirassiers  Dauphin; 

3.°  Frédéric-Jean- Louis -Suzanne  -  Emmanuel  du 

Hallay-Coetquen,    inscrit  aux   Pages  en    18 14,  et 

garde-du-corps  de  Monsieur  en  18 17. 

Armes  :  Ecartelé,  aux  i  et  4  de  gueules,  frété  d'argent 
qui  est  du  Hallay;  aux  2  et  3  bandés  d^argent  et  de 
gueules,  qui  est  de  Coetquen.  Tenant  et  support  :  une 
pucelle  à  dextre,  et  un  griffon  à  sénestre.  Cimier  :  une 
tête  de  vieillard. 


DE  CHAMPEAUX,  en  Champagne  et  Bourgogne.  Cette 
maison,  connue  en  Bourgogne,  sous  la  dénomination  de 
Champeaux-Vauxdimes,  ne  doit  pas  être  confondue  avec 
d^autres  familles  établies  dan*  diflerentes  provinces  du 
royaume,  qui  n'ont  d'autres 'identités  avec  elle,  que  le 
^nom,  leurs  armes  étant  différentes. 

Le  nom  de  Champeaux  est,  sans  contredit,  l'un, des 
plus  anciens  et  des  plus  illustres  de  notre  histoire.  Dès  l'an 
j  100,  on  voit  dans  le  clergé,  un  Guillaume  de  Champeaux, 
disciple  d'Anselme  et  le  maître  d'Abélard,  enseigner  avec 
tant  d'éclat,  qu^il  mérita  d'être  regardé  comme  la  lumière 
de  l'église  latine  (i).  Ce  Guillaume  de  Champeaux,  l'un 
des  fondateurs  de  l'université  de  Paris,  fonda  aussi  l'ab- 
baye de  Saint- Victor  de  cette  ville,  le  chapitre  collégial 
de  Champeaux,  en  Brie,   le  prieuré  de    Saint-Donain    et 


(i)  Totius  francice,  imo  latini  orbis  lumen.  Crévier.  Hist.  de 
l'Université,  tom.  I*"",  page  112;  et  Hist.  Universelle,  t.  II, 
page  8  et  suiv. 


DE  CHAMPEAUX.  333 

l'abbaye  de  Troisfontaines,  de  l'ordre  de  Citeaux.  Son 
mérite  l'aurait  élevé  aux  plus  hautes  dignités  de  l'église, 
s'il  eût  eu  de  Tambition  ;  mais  il  se  contenta  de  Tévêché 
de  Châlons-sur-Marne,  qu'il  quitta  ensuite^  pour  se  faire 
religieux  à  Qairvaux,  sous  saint  Bernard,  son  parent  et 
son  ami.  Un  autre,  Guillaume  de  Champeaux  fut  sous 
Charles  VII  et  Louis  XI,  évêque,  duc  de  Laoïî,  pair  de 
France  et  ministre  de  ces  deux  monarques. 

Le  nom  de  Champeaux  est  généralement  plus  connu  et 
plus  distingué  dans  les  provinces  de  Champagne  et  de 
Bourgogne,  que  partout  ailleurs;  et  l'on  conviendra, 
après  avoir  lu  le  fragment  généalogique  que  nous  allons 
donner  de  MM.  de  Champeaux- Vauxdimes,  que  si  une 
famille  noble  de  ce  nom,  a  droit  de  réclamer,  comme 
issus  d'elle,  les  hommes  célèbres  qui  l'ont  illustrée,  ce 
droit  appartient  à  celle-ci  et  non  à  d^autres:  c'est  l'opinion 
de  toute  la  noblesse  de  ces  deux  provinces,  et  les  plus 
qualifiés  d'entr'elle  (i),  n'ont  pas  craint  de  l'attester 
depuis  plus  de  deux  siècles,  par  des  certificats  que  MM.  de 
Champeaux-Vauxdimes  conservent  dans  leurs  archives  : 
c'est  le  sentiment  des  deux  derniers  juges-d'armes  de  la 
noblesse  de  France;  l'un  d'eux  s'occupait,  à  l'époque  de 
la  révolution,  de  rassembler  les  matériaux  pour  faire 
l'histoire  généalogique  de  cette  maison  ;  c'est  aussi  le  sen- 
timent du  sieur  Petot,  généalogiste  de  l'ordre  de  Malte, 
au  grand  prieuré  de  Champagne,  qui  remarque,  dans  un 
procès-\erbal  de  production,  dressé  par  lui,  qne  MM.  de 
Champeaux-Vauxdimes  ne  se  seraient  jamais  alliés  aux 
maisons  de  Clugny  et  de  Toulongeon,  s'ils  n'eussent  été 
d'ancienne  chevalerie.  Enfin,  les  pièces  qui  composent 
leurs  armoiries  et  leur^~  devi'fse,  sont  un  indice  certain,  que 
leurs  auteurs  se  sont  trouvés  aux  croisades.  L'histoire  gé- 
néalogique de  cette  maison,  sera  donnée,  un  jour,  au 
public  :  un  gentilhomme,  décoré  et  exercé  dans  la  partie 
héraldique,  petit-fils  d'une  demoiselle  de  Champeaux,  y 
travaille.  En  attendant,  voici  le  fragment  qu'il  nous  a 
remis,  appuyé  des  originaux,  du  jugement  de  M .  Ferrand, 


(i)  Cette  opinion  était  tellement  accréditée,  par  une  tradi- 
tion non  interrompue,  à  Tabbaye  de  Clairvaux,  que  Ton  avait 
attention  de  donner  l'appartement  où  se  trouvait  le  portrait  de 
Guillaume  de  Champeaux,  à  tout  individu  du  nom  de  Cham- 
peaux-Vauxdimes, qui  visitait  cette  abbaye. 


336  DE  CHAMIPEAUX. 

intendant  de  Bourgogne,  et  des  procès-verbaux  de  preuves 
pour  l'admission  de  trois  individus  de  cette  maison,  à 
l'école  militaire  et  à  la  maison  royale  de  l'enfant  Jésus. 

I.  Jean  de  Champeaux,  écuyer,  petit-fils  d'autre  Jean 
de  Champeaux,  chevalier,  bachelier,  qui  se  trouva  en 
armes  et  avec  trois  chevaux,  à  la  montre  de  la  noblese 
du  bailliage  de  Chaumont,  qui  eut  lieu  dans  cette  ville, 
en  147 1,  fit,  avec  Claudine  de  Poiresson,  sa  femme, 
l'acquisition  de  la  portion  de  terre  et  seigneurie  de  Saint- 
Martin-lès-Autreville,  près  ladite  ville  de  Chaumont-en- 
Bassigny,  qui  appartenait  à  Louis  de  Poiresson,  écityer, 
seigneur  de  la  Salle,  son  beau-frère  (i)  .  11  fut  père  de  : 

I.**  Edme,  qui  suit  ; 

2.'*  Nicolas  de  Champeaux,  auteur  de  la  branche, 
dite  de  Verbielle,  qui  s'est  éteinte  au  commen- 
cement du  siècle  dernier  dans  la  personne  de 
Jeanne  de  Champeaux,  femme  de  Nicolas-Guy 
de  la  Rue,  seigneur  de  Fresnay,  près  Bar-sur- 
Aube,  capitaine  de  vaisseau,  gouverneur  de  l'île 
d'Ouessant,  chevalier  de  Saint-Louis  ;  fille  de  Ni- 
colas de  Champeaux,  écuyer,  lieutenant  de  vais- 
seau, capitaine  d'une  compagnie  franche  de  la 
marine,  à  Brest,  et  de  Jeanne  du  Lacparis. 

II.  Edme  de  Champeaux,  écuyer,  I"  du  nom, 
rendit,  le  11  mars  i55g,  ses  foi  et  hommage,  à  François 
de  Bretagne,  comte  de  Vertus,  pour  sa  terre  et  seigneurie 
de  Saint-Martin,  mouvante  de  la  Ferté-sur-Aube,  dont 
il  avait  hérité  de  ses  père  et  mère.  Edme  de  Champeaux, 
qualifié,  dans  plusieurs  autres  actes,  de  noble  et  honoré, 
de    très-noble    et    honoré  seigneur,    écuyer,   seigneur    de 


(i)  Le  nom  de  Poiresson  est  un  des  plus  nobles  et  des  plus 
anciens  du  Bassigny.  Cette  maison  a  donné  un  chevalier  de 
Saint  -  Michel  bien  avant  la  création  de  l'ordre  du  Saint  -  Esprit, 
et  dans  les  tems  où  cet  ordre  n'était  donné  qu'à  la  haute  noblesse. 
Le  dernier  Poiresson  était,  dans  le  siècle  dernier,  marquis  de 
Chamaraude,  près  de  Chaumont;  sa  hlle,  femme  du  marquis 
de  Lavaux,  grand-bailli  d'épée  du  bailliage  de  cette  ville,  n'a 
laissé  qu'une  héritière,  qui  a  épousé  M.  le  baron  de  Mandat,  qui 
a  succédé  aux  biens  et  aux  honneurs  des  maisons  de  Poiresson  et 
de  Petit  de  Lavaux. 


DECHAMPEAUX  337 

Saint-Martin  et  de  Cussey,  épousa  très-noble  demoiselle 
Anne  de  Clugny,  fille  de  Hugues  de  Glugny,  écuyer, 
seigneur  de  Buy,  de  Gissey,  de  Vannaires  et  de  Menes- 
saire,   en    partie,  et  de    Louise  de    Foissy-Chamesson   (i). 


(i)  La  maison  de  Clugny  est  illustre  en  Bourgogne;  elle  a 
produit  un  cardinal  dans  la  personne  de  Ferry  de  Clugny,  évêque 
de  Tournay,  chancelier  de  la  Toison  d'or  ;  des  archevêques,  des 
évêques  ,  des  chanoines ,  comtes  de  Lyon  ,  une  chanoinesse 
de  Remiremont,  des  généraux  d'armées,  des  chevaliers  de 
Tordre,  etc.,  etc.,  etc. 

Suivant  une  généalogie  certifiée  de  cette  maison  ,  Hugues  de 
Clugny,  père  d'Anne,  femme  d'Edme  de  Champeaux,  était  fils 
d'Aubert  de  Clugny,  seigneur  de  Buy,  de  la  branche  de  San- 
vignes,  et  d'une  Clugny  de  la  branche  de  Menessaire.  Ce  qu'il  y 
a  de  certain,  c'est  qu'il  était  neveu  de  Paul  de  Clugny,  seigneur 
de  Menessaire,  et  petit-fils  de  Jacques  de  Clugny  et  d'Adrienne 
de  Nevers,  fille  naturelle  de  Charles  de  Bourgogne,  comte  de 
Nevers  ,  et  par  conséquent  descendant  de  Philippe  -  le  -  Hardi  , 
duc  de  Bourgogne,  fils  du  roi  Jean. 

Lorsque  sa  terre  de  Menessaire  fut  décrétée,  le  3  juin  1542  , 
sur  les  enfants  de  Paul  de  Clugny  et  de  Barbe  de  Semur,  sa 
femme,  Hugues  de  Glugny  fut  un  des  opposants  à  ce  décret. 

Indépendamment  d'Anne  de  Clugny,  femme  d'Edme  de 
Champeaux,  Hugues  de  Clugny  eut  encore  de  Louise  de  Foissy, 
Charles  de  Clugny,  seigneur  de  Gissey,  qui  ne  laissa  que  trois 
bâtards,  Antoine  de  Clugny,  chevalier,  seigneur  de  Buy,  de 
Vanarrey,  etc.,  qui  n'eut  point  d'enfants  de  Louise  d'Andelot, 
fille  d'Ame  d'Andelot,  seigneur  de  Précia,  et  de  Philiberte  de 
Nance,  et  Jeanne  de  Glugny,  qui  épousa,  i.»  Charles  de  Ma- 
thelan,  chevalier,  seigneur  de  Gronay  et  de  Vannaires,  et  2.0 
Benjamin   de  Saucières,    baron    de  Tenances,  chevalier  de  l'ordre. 

Louise  de  Foissy,  issue  d'une  maison  ancienne  de  Bourgogne, 
qui  a  donné  des  principaux  officiers  à  la  cour  des  souverains  de 
cette  province,  était  fille  de  Pierre  de  Foissy,  chevalier,  seigneur 
de  Chamesson  et  de  Thoires,  et  de  Guillemette  de  Dinteville  : 
elle  était  tante  de  Philibert  de  Foissy,  grand-prieur  de  Cham- 
pagne, et  grand'tante  d'Anne  et  de  Léonore  de  Foissy,  chanoi- 
nesse de  Remiremont.  Louise  de  Foissy  avait  épousé,  en  pre- 
mières noces,  un  baron  de  Villeneuve,  de  la  maison  de  Marins, 
en  Bourgogne,  dont  des  enfants  qui  ont  partagé  sa  succession 
avec  les  enfants  d'Hugues  de  Clugny. 

La  maison  de  Dinteville,  aujourd'hui  éteinte ,  était  la  branche 
la  plus  illustre  de  la  maison  de  Jeaucourt;  elle  a  donné  un  grand- 
veneur  de  France  et  un  chevalier  des  ordres  :  Guillemette  de 
Dinteville,     aïeule    maternelle     d'Anne    de    Clugny,     femme  d'Edme 


338  DE  CHAMPEAUX 

Il  se  trouve  mentionné  dans  d'autres  titres,  de  i56o, 
1574  et  1577,  avec  Anne,  sa  femme,  Charles  de  Clugny, 
ëcuyer,  seigneur  de  Gissey,  Antoine  de  Clugny,  che- 
valier, seigneur  de  Buy,  etc.,  et  Jeanne  de  Clugny, 
dame  de  Gronay,  ses  beaux-frères  et  belle-sœur.  Il  était 
mort,  en  i582,  au  23  mai,  époque  à  laquelle  Anne  de 
Clugny,  sa  veuve,  passa  bail  de  sa  terre  et  seigneurie  de 
Gissey,  et  de  ce  qu'elle  possédait  à  Tenissey.  Edme  de 
Champeaux  laissa  : 

i.°  Nicolas,  qui  va  suivre  ; 
^  2.**  Et  probablement  Jean  de  Champeaux,  religieux 
et  célérier  de    l'abbaye  de   Flavigny,    mentionné 
dans  divers  actes  qui  concernent  Nicolas  et  Edme 
de  Champeaux,  présumés  ses  frère  et  neveu. 

III.  Nicolas  DE  Champeaux,  écuyer,  seigneur  de  Saint- 
Martin,  de  Cussey  et  Gissey  en  partie,  se  trouve  mentionné 
dans  différents  actes  des  années  i6o3  et  i6o5,  et  est  rap- 
pelé dans  le  testament  de  Charles  de  Clugny,  écuyer, 
son  oncle,  du  4  octobre  1607,  pour  un  legs  que  celui-ci 
lui  avait  fait.  Il  rendit  foi  et  hommage,  le  7  avril  1608, 
à  François  de  Cléron,  seigneur  de  SalTres,  pour  la  terre 
de  Gissey-lès-Flavigny,  qu^il  tenait  de  sa  mère  et  dudit 
Charles  de  Clugny  son  oncle.  Il  paraît  par  un  acte  du  19 
juillet  1609,  où  il  est  qualifié  de  noble  seigneur,  qu'il 
avait  vendu  dès  le  commencement  de  cette  année,  sa 
terre  de  Saint-Martin  à  noble  seigneur  messire  Nicolas 
de  Saint-Belin,  chevalier,  seigneur  de  Vaudremont.  Il 
assista  comme  gentilhomme  et  seigneur  de  Gissey,  à 
l'assemblée  de  la  noblesse  du  baillage  de  la  Montagne, 
tenue  en  16 14,  pour  la  nomination  des  députés  aux  états 
généraux  du  royaume,  convoqués  dans  la  ville  de  Sens, 
pour  le  10  septembre  de  la  même  année.  Nicolas  de 
Champeaux,  qui  ne  vivait  plus  le  26  septembre  i638,  eut 
deux  femmes  ;  la  première  fut   Pierrette  Millotet,   fille  de 


de  Champeaux,  avait  pour  mère  Guyonne  de  Vergy,  pour 
grand'mère  Jeanne  de  Pontaillier,  de  la  maison  des  comtes  de 
Champagne,  palatins  de  Brie,  pour  bisaïeule  Antoinette  de 
Lisignes,  de  la  maison  de  Ville  -  Hardouin,  et  pour  trisaïeule  , 
Isabeau  de  Grancey-Larcy.  Hist.  des  grands  officiers  de  la  cou- 
ronne, tome  VII. 


DECHAMPEAUX  339 

feu  noble  Richard  Millotet,  vivant  conseiller  du  Roi, 
receveur  général  des  finances  en  Bourgogne,  et  de  Jeanne 
le  Quenistret  (i),  qu'il  épousa  au  château  d'Ampilly,  le 
24  août  1609  ;  la  deuxième  fut  Catherine  de  Toulongeon, 
qu'une  vieille  généalogie  fait  dame  de  Valefin  au  comté 
de  Bourgogne,  et  fille  de  Guillaume,  seigneur  et  ba- 
ron dudit  lieu  de  Valefm,  et  de  Charlotte  de  Poligny  (2). 
Il  en  eut 

Du  premier  lit  : 

I ."  Edme^  qui  suit  ; 

2.'*  Jean   de  Champeaux,  curé    des  Barres,    diocèse 

de  Châlons-sur-Saône  ; 
3.°  Jeanne-Antoine  qui  fut  mariée    au  seigneur  de 

Grissey  du  nom  de  Milletot  ; 
4.°  Jeanne  de  Champeaux,  religieuse  et  fondatrice 

des  ursulines  de  Flavigny  ; 
S,"*  Et  Anne  de  Champeaux_,  morte  jfille; 

Du  second  lit  : 

6.^*  Claude  de  Champeaux,  damoiselle,  âgée  de   16 

ans  en  i638  ; 
7.**  Anne   de    Champeaux,    damoiselle,  âgée   de   i3 

ans  en  la  même  année  ; 
8.°  Et  François  de  Champeaux,  écuyer^  âgé  de  neuf 

ans  à  la  susdite  époque. 

IV.  Edme  de  Champeaux,  écuyer,  11°  du  nom, 
seigneur  de  Gissey,  de  Ve'roilles,  de  Chastellenot  et 
de  Jussey,  était  sous  la  tutelle  et  garde  noble  de  son 
père,  en  1621,  comme  il  est  justifié  par  l'inventaire 
noble  des  biens  délaissés  par  feu  demoiselle  Pierrette 
Millotet,  sa  mère,  dressé  le  10  novembre  de  la  même 
année.  Il  était  émancipé  et  jouissait  de  ses  droits,  le  5 
octobre  i638,  époque  à  laquelle  fut  fait  l'inventaire 
noble  des   biens  meubles   dépendants   de   la   communauté 


(i)  Pierrette  Millotet  était  tante  et  sœur  des  deux  avocats- 
généraux  de  ce  nom,  du  parlement  de  Dijon. 

(2)  La  maison  de  Toulongeon  était  si  illustre  dans  les  deux 
Bourgognes,  qu'elle  était  placée  sur  la  même  ligne  que  les  Châ- 
lon,    les    Vergy,    les    Keufchâtel,     les   de     Vienne    et    les    Bauffre- 


340  ^^^  CHAMPEAUX. 

du  feu  sieur  son  père,  et  de  Catherine  de  Toulongeon 
sa  belle-mère.  Il  épousa  au  château  d'Hauteroche,  le  22 
décembre  1643,  demoiselle  Edmonde  Milletot,  fille  de 
noble  Philibert  Milletot  (i),  écuyer,  seigneur  de  Grissev, 
et  de  demoiselle  Marie  Andivot  ;  le  contrat  de  son  mariage 
lui  donne  la  qualité  de  gendarme  de  la  compagnie  de  mon- 
seigneur le  prince.  Il  fut  invité  par  M.  de  Tavanes,  le  9 
janvier  1649,  à  se  trouver  à  Auxerre,  où  ledit  seigneur 
faisait  assembler  la  noblesse  de  Bourgogne,  par  ordre  du 
Roi  et  de  monseigneur  le  prince  gouverneur  de  la  pro- 
vince. Edme  de  Champeaux,  fut  du  ban  et  arrière-ban 
delà  noblesse  de  Bourgogne  en  1674,  et  alla  servir  avec 
elle  sur  les  bords  de  la  Meuse.  Il  fut  fait  lieutenant  au 
régiment  de  la  Reine,  infanterie,  par  brevet  du  24  oc- 
tobre i683;  mais  il  servit  bien  peu  de  tems  en  cette 
qualité,  puisque  par  certificat  du  18  novembre  1684,  il 
est  prouvé  qu'il  était  garde  du  corps  du  Roi,  dans  la 
compagnie  de  Montmorency  -  Luxembourg.  li  ne  vivait 
plus  le  26  février  1689,  époque  à  laquelle  les  lettres  de 
convocation  du  .;ban  et  arrière-ban  de  la  province  fu- 
rent notiliées.  à  sa  veuve.  Il  laissa  les  enfants  qui  suivent, 
savoir  : 

I .°  Edme  de  Champeaux,  qui  forme  l'article  ci- 
après  ; 

2.°  Jean  de  Champeaux,  né  le  12  mars  t65o,  qua- 
lifié de  chevalier,  d'écuyer  et  de  seigneur  de 
Vauxdimes,  dans  les  titres  qui  le  concernent, 
qui  fut  allié,  par  contrat  du  27  décembre  1692, 
avec  demoiselle  Suzanne  Bérard,  dame  de  Vaux- 
dimes, tille  de  Jean  et  de  demoiselle  Louise,  de 
Javernot.  Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par 
jugement  de  M.  Ferrand,  intendant  de  Bour- 
gogne, en  date  du  5  janvier  1698.  Jean  de  Cham- 
peaux et  Suzanne  Bérard,  sa  femme,  n'ayant 
point  de  postérité,  fondèrent  la  chapelle  de  Vaux- 
dimes, qu'ils  dotèrent  des  biens  de  cette  seigneu- 
rie. A  l'époque  de  la  révolution,  cette  chapelle 
était  à  la  collation  de  l'évêque  de  Dijon; 

3.0  Jeanne  de  Champeaux,  qui  épousa,   par  contrat 


(i/  Famille  ancienne  du  parlement  de  bi/^n. 


DE  CHAM FEAUX.  341 

du     22     novembre    1700^    Claude-Anne   de    Goix, 

fils  de  François,  prévôt  des   maréchaux  de  France, 

à  Langres; 
4/  Anne  de  Champeaux,    femme  de  Claude  Siredey^ 

seigneur  de  Salives  et  autres  lieux; 
5.°  Et  Marie  de  Champeaux^  damoiselle. 

V.  Edme  de  Champeaux,  III®  du  nom,  chef  de  ses 
noms  et  armes,  et  qualifié  dans  les  actes  qui  le  concernent^ 
d'écuyer,  de  chevalier  et  de  seigneur  de  Véroilles,  de 
Chastellenot,  de  Jussey  et  de  Préfontaine.  Les  nom- 
breuses convocations  du  ban  et  arrière-ban  de  Bour- 
gogne et  de  Champagne^,  qui  lui  ont  été  signfiées,  et 
les  certificats  qui  lui  ont  été  délivrés  par  les  grands  baillis 
de  la  Montagne,  de  Mâcon,  de  Bresse,  d'Auxerre  et  de 
Troyes,  prouvent  qu'il  a  servi  avec  la  noblesse  de  ces 
deux  provinces,  dans  les  années  1689,  1690,  1691, 
1692,  1693  et  1694.  Il  s'allia  par  contrat  du  3  mai  i6g5, 
à  très-noble  damoiselle  Marie-Diane  de  Machat  de  Pom- 
padour_,  dite  de  la  Méchaussée,  fille  de  Jacques,  sei- 
gneur de  la  Méchaussée,  dans  la  vicomte  de  Turenne, 
et  de  noble  dame  Philiberte-Agathe  Armynot,  dame 
de  Préfontaine  et  de  Vougrey    (i);   leurs  enfants    furent: 


(i)  Nous  avons  déjà  dit  un  mot  sur  la  maison  de  Machat, 
aliàs  de  Jouffre  de  Chabrignac,  et  sur  son  illustration,  à  l'ar- 
ticle Armynot  du  Châtelet,  dans  le  Ville  volume  de  notre 
Nobiliaire;  comme  cette  maison  a  contracté  de  très-belles  al- 
liances, nous  indiquerons  ici  les  plus  modernes,  elles  intéressent 
d'ailleurs  messieurs  de  Champeaux,  qui  en  sont  descendus  par 
elle. 

.  Jacques  de  Machat,  père  de  Marie  Diane,  dame  de  Cham- 
peaux, avait  pour  père  et  mère  Henry  de  Machat,  sieur  de  La- 
vaux,  et  Marguerite  de  Gacon.  Henry  était  troisième"  fils  de 
Jacques,  seigneur  de  la  Méchaussée,  la  Coste  et  Lavaux,  et  de 
Balthazarde  du  Cheylard,  dame  de  Réveillon  et  de  Méras,  en 
Quercy.  Jacques,  substitué  aux  nom,  armes  et  biens  de*  la  mai- 
son de  Pompadour-Châteaubouchet,  par  testament  de  son  grand- 
oncle  Jacques  de  Pompadour,  aumônier  du  Roi  et  abbé  de  Saint- 
Maurin,  était  fils  de  François  de  Machat,  baron  de  la  Coste, 
capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes,  chevalier  de  l'ordre  du 
Roi,  et  de  Françoise  de  Vichy  -  Luzillac.  François  avait  pour  père 
et  mère  François  de  Machat,  seigneur  de  la  Méchaussée  et  de 
Vaux,    et      Françoise    de     Pompadour;    François     de    Machat    avait 


342  DECHAMPEAUX. 

i.®  Georges-Edme,  rapporté  ci-après; 

2.°  Henri-Joseph  de  Champeaux,  prêtre,  curé  de 
Leffonds  en  Montagne,  et  depuis  de  Braux  les 
Chastelvillain; 


pour  mère  une  Rochefort  Saint-Angel,  et  Françoise  de  Pom- 
padour  était  fille  de  Geoffroy,  seigneur  de  Chateaubouchet, 
gouverneur  du  château  du  Ha,  à  Bordeaux,  et  de  Louise  de 
Comborn,  sa  deuxième  femme.  Elle  était  nièce  d'autre  Geoffroy, 
comte  de  Lyon,  évêque  de  Périgueax,  et  grand-aumônier  de 
France,  qui  doit  être  distingué  d'avec  GeotYroy,  de  la  branche 
aînée  de  Pompadour,  évêque  du  Puy,  aussi  grand-aumônier, 
immédiatement  avant  l'autre.  Le  P.  Anselme  les  a  confondus  l'un 
avec  l'autre,  parce  qu'ils  ont  été  tous  les  deux  évêques  de  Péri- 
gueux  et  comtes  de  Lyon,  et  il  n'en  a  fait  qu'un  seul  grand- 
aumônier. 

Marie-Diane  de  Machat  était  nièce,  à  la  mode  de  Bretagne, 
filleule  et  héritière  de  Diane  de  Mâcha,  de  Pompadour,  veuve 
de  Charles  de  Gain,  marquis  de  Montagnac,  depuis  femme 
d'Henry- Joseph  de  Salignac,  seigneur  de  la  Motte-Fénelon. 

Cette  maison  de  Machat  existe  encore  dans  deux  mâles  du  nom 
de  François,  tous  les  deux  frères  et  chevaliers  de  Saint-Louis  ; 
ce  sont  de  fidèles  émigrés,  qui  ont  tout  perdu  à  cause  de  leur 
attachement  au  Roi.  Leur  mère  était  une  Raymond,  fille  d'un 
marquis  de  Salgourde,  et  leur  grand'mère  une  de  Lestrade  ;  leur 
père  a  été  page  de  la  grande  écurie.  Messieurs  de  Machat-Pom- 
padour  n'ont  pas  d'enfants. 

La  maison  de  Comborn,  aujourd'hui  éteinte,  a  été  une  des 
plus  grandes  et  des  plus  illustres  de  France.  Les  auteurs  ne  sont 
pas  d'accord  sur  son  origine  ;  les  uns  la  font  descendre  des  comtes 
de  Toulouse  ;  les  autres,  des  comtes  de  Quercy  ;  ce  qu'il  y  a  de 
certain,  c'est  qu'elle  était  souveraine  et  jouissait  des  droits  rég* 
liens  sur  l'évéché  de  Lmioges,  pendant  la  vacance  'du  siège.  Elle 
a  donné  origine  aux  vicomtes  de  Limoges,  éteints  dans  la  maison 
de  Bretagne.  Henri  IV,  qui  descendait  d'eux,  en  a  hérité  par  la 
maison  d'Albret.  Les  vicomtes  de  Turenne,  de  la  deuxième  race, 
les  sires  et  comtes  de  Ventadour,  éteints  dans  la  maison  de  Levis, 
et  enfin  les  sires  de  Blanchefort,  étaient  puînés  de  cette  maison. 
Moréri  en  a  donné  la  généalogie. 

Philiberte  -  Agathe  Armynot  -  Préfontaine  a  aussi  apporté  de 
très-belle%  alliances  à  messieurs  de  Champeaux  :  Catherine  de 
Châlon  -  Landreville,  sa  mère,  était  incontestablement  de  l'il- 
lustre maison  de  Châlon,  qui  a  donné  des  princes  d'Orange,  des 
comtes  d'Auxerre  et  de  Tonnerre,  etc.  Les  Châlon  -  Landreville 
ont  été  non  seulement  confirmés  dans  leur  noblesse,  lors  de  la 
grande  recherche  sous  Louis  XIV,  mais  ils  ont  encore  été  main- 
• 


DE  CHAMPEAUX.  348 

3.°  Jacques-Charles  de  Champeaux,  qui  a  formé 
la  branche  rapportée  après  celle  de  son  frère 
aîné  ; 

4.°  Nicolas  de  Champeaux  ; 

5.°  Marie- Anne  de  Champeaux,  qui  épousa,  par 
contrat  du  17  novembre  171 6,  messire  Nicolas 
Armynot  du  Châtelet,  chevalier,  son  cousin, 
seigneur  de  Fée  le  Châtelet  et  de  Bonchemin. 
{Vqye:{lQ  tome  8  de  notre  Nobiliaire,  page  3 80); 

6.°  Jeanne  de  Champeaux,  qui  épousa  Simon  Du- 
Potet,  écuyer,  seigneur  de  Crussilles,  brigadier 
des  gardes  du  corps,  chevalier  de  Saint- Louis; 

7.°  Louise- Marie- Agathe,  dite  Taînée,  femme  de 
Pierre  Le  Maire,  écuyer,  seigneur  de  la  Tour  et 
de  la  Noue  ; 

8.°  Agathe  de  Champeaux  ; 

g.°  Jeanne  de  Champeaux; 

io.°  Marguerite  de  Champeaux; 

ii.°  Et  Louise- Ma  rie- Agathe  de  Champeaux,  dite 
la  Jeune. 

VI.  Georges-Edme  de  Champeaux,  seigneur  de  Pré- 
fontaine en  partie,  né  le  25  décembre  1701,  mort  en 
1788,  épousa  i.°  par  contrat  du  3  juin  1728,  demoi- 
selle Jeanne-Agnès  de  Boussard,  fille  de  noble  Jean  de 
Boussard,   écuyer,  demeurant   à  Saint-Beroing-lès-Fosses, 


tenus  dans  le  nom  et  les  armes  pleines  de  Châlon,  par  un  arrêt 
du  conseil.  On  s'est  efforcé  d'en  faire  des  bâtards,  parce  qu'ils 
étaient  peu  avantagés  de  la  fortune,  mais  on  n'a  pu  y  réussir. 

Par  sa  mère  et  sa  grand'mère,  Philiberte  -  Agathe  Armynot  - 
Préfontaine,  descendait  de  Bénigne  de  Rupt,  de  la  maison  de 
Pesmes,  au  comté  de  Bourgogne,  seigneur  de  Rieldessus,  et  de 
Claudine  de  Chastenay  -  Lanty  ;  Bénigne  de  Rupt  avait  pour  mère 
une  de  Gand,  pour  aïeule  une  de  Vienne,  pour  bisaïeule  une 
d'Ugny-  Courgengoux,  et  pour  trisaïeule,  une  Grancey  -  Larrey. 
Claudine  de  Chastenay  était  fille  de  Simon  ,  frère  germain 
d'Antoine  ,  auteur  de  messieurs  les  comtes  de  Chastenay  - 
Lanty,  actuellement  existants.  La  mère  de  Claudine  de  Chas- 
tenay était  Marguerite  d'igny  -  Rizaucourt  ,  d'une  maison 
d'ancienne  chevalerie  de  Franche  -  Comté,  qui  s'est  alliée  direc- 
tement aux  maisons  de  Neufchâtel,  de  Dinteville,  de  la  Baume- 
Montrevel,  etc. 


344  DECHAMPEAUX. 

et  de    dame    Jeanne    Gauthier,   son    épouse,    et    2.°    de- 
moiselle Marie  Chameroy,  le  10  novembre  1752. 

Il  eut  seulement  de  sa  deuxième  femme  les  enfants  qui 
suivent  : 

i.°  Joseph-Nicolas  de  Champeaux,  né  le  24  juin 
1754,  qui  embrassa  l'état  ecclésiastique,  et  fut 
prêtre  docteur  en  théologie,  membre  de  plusieurs 
académies  et  sociétés  savantes  et  littéraires,  vi- 
caire-général du  diocèse  de  Rodez,  prieur  de 
Montîgny  le  Bretonneux,  et  titulaire  de  plusieurs 
bénéfices  à  collation  royale  ;  administrateur  de 
l'assemblée  provinciale  de  l'île  de  France,  député 
aux  états  généraux  de  1789,  par  le  clergé  des 
bailliages  de  Dreux  et  de  Montfort  l'Amaury  ; 
enfin  conseiller  et  inspecteur-général  de  l'uni- 
versité de  France,  et  chevalier  de  Tordre  royal 
de  la  légion  d'honneur;  M.  l'abbé  de  Champeaux 
l'aîné,  constamment  attaché  à  la  monarchie,  a 
été  un  de  ses  plus  zélés  défenseurs  à  l'assemblée 
dite  nationale  constituantp.  Fidèle  à  ces  principes, 
il  s'est  émigré  en  1792.  Il  est  mort  le  21  juin  181  5, 
non-seulement  regretté  du  corps  respectable  dont 
il  était  membre,  mais  encore  des  gens  de  bien 
qui  l'ont  connu  ; 

2.°  Henri-Joseph,  qui  va  suivre; 

3.°  Edme-Georges  de  Champeaux  de  Vauxdimes, 
né  le  14  janvier  1761,  qui  fut  d'abord  lieutenant 
d'infanterie,  depuis  prêtre,  chanoine  de  Gran- 
cey  le  Château,  prieur  de  Saint-Geômes,  près 
Langres,  et  titulaire  de  plusieurs  bénéfices  sim- 
ples, licencié  en  l'un  et  l'autre  droit,  docteur  en 
théologie,  ofTicier  de  l'université  de  France, 
ancien  recteur-doyen  de  la  faculté  des  lettres, 
membre  du  collège  électoral  de  Bordeaux  et  de 
plusieurs  sociétés  savantes  et  littéraires.  M.  de 
Champeaux- Vauxdimes  s'est  émigré  en  1791  ,  et 
s'est  rendu  à  l'armée  de  Condé,  où  il  a  fait  toutes 
les  campagnes  en  qualité  d'aumônier  de  l'avant- 
garde,  et  s'y  est  signalé  par  son  courage,  son 
zèle  et  son  dévouement.  Leurs  Altesses  Sérénis- 
simes  les  princes  de  Condé  et  duc  de  Bourbon, 
et  tous  les  chefs  de  cette  armée  lui  ont  rendu  à 
cet  égard  les  témoignages  les  plus  fiatteurs,  en  ai- 


DE  CHAMPEAUX.  3^5 

testant  que  non-seulement  il  a  rempli  les  fonctions 
de  son  ëtat  avec  tout  le  zèle  et  la  charité  que  l'on 
devait  attendre  d'un  ecclésiastique^  mais  qu'il  a 
exposé  très-souvent  sa  vie  pour  enlever  les  blesses 
de  l'un  et  de  l'autre  parti  du  champ  de  bataille, 
et  leur  prodiguer  les  soins  et  les  consolations  spi- 
rituelles. S.  A.  S.  monseigneur  le  prince  de 
Condé,  en  recommandant  M.  l'abbé  de  Champeaux 
Vauxdimes,  au  ministre  de  la  guerre  et  à  la  com- 
mission des  émigrés,  s'exprime  ainsi  dans  ses 
lettres  et  apostilles:  «  La  wnduite  M.  l'abbé  de 
»  Ghampeaux-Vauxdimes,  aussi  honorable  que 
»  distinguée,  dans  le  corps  d'armée  que  je  com- 
»  mandais,  par  les  secours  qn'il  prodiguait  aux 
»  blessés,  et  les  dangers  auxquels  il  s'est  souvent 
»  exposé,  la  constance  et  la  pureté  de  son  atta- 
»  chement  à  son  souverain  légitime,  lui  ont  mérité 
»  de  ma  part  un  intérêt  particulier  :  il  n'est  point 
»  de  rapport  sous  lequel  il  ne  soit  digne  des  bontés 
»  et  des  grâces  du  Roi.  »  Aussi  sur  le  rapport  de 
M .  le  maréchal  duc  de  Feltre,  Sa  Majesté  a  daigné 
le  faire  chevalier  de  son  ordre  militaire  de  Saint- 
Louis,  par  ordonnance  du  lo  juillet  1816.  M.  l'ab- 
bé de  Champeaux-Vauxdimes  est  auteur  du  Ma- 
nuel des  Guerriers  émigrés,  et  de  plusieurs  autres 
productions  littéraires; 

4.'  Laurent  Marie-Gilbert  de  Champeaux-Boisessart, 
né  le  10  août  1763,  qui  fut  successivement,  depuis 
1778,  sous-lieutenant  et  lieutenant  au  régiment 
du  Maine,  infanterie,  et  capitaine  au  régiment 
Royal-Liégeois.  Il  s'est  émigré  en  179 1,  et  a  servi 
à  l'armée  de  Condé,  jusqu'au  licenciement  de  1801, 
en  qualité  de  chasseur  noble,  et  de  sous-lieutenant 
au  régiment  de  Roquefeuil,  infanterie.  Il  a  été  fait 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  en  1800,  et  reçu,  en  cette  qualité,  par 
S.  A.  S.  monseigneur  le  prince  de  Condé,  au  com- 
mencement de  l'année  1801.  Sa  Majesté  Ta  promu 
en  18 16,  au  grade  de  chef  de  bataillon,  et  l'a 
admis  à  la  retraite,  avec  la  pension  affectée  à  ce 
grade.  Il  est  marié  /avec  madame  la  douairière  de 
Belmont,  dame  de  Vaudes,  près  de  Troyes  :  il 
n'a  pas  d'enfants; 


346  DECHAMPEAUX. 

5.°  Jean-Baptiste-Nicolas,  dit  le  chevalier  de  Cham- 
peaux,  né  en  1769,  qui  fut  élève  du  Roi,  à 
l'école  militare  de  Pont-à-Mousson  ;  il  en  sortit 
en  1784,  pour  entrer  sous-lieutenant  au  régiment 
d'Aquitaine,  infanterie,  et  il  y  devint  lieutenant - 
aide-major.  Fidèle  au  serment  qu'il  avait  prêté  au 
Roi,  il  s'émigra  avec  ses  frères_,  en  1791,  et  alla 
se  ranger  sous  la  bannière  des  lys,  à  l'armée  de 
Condé,  il  y  a  servi,  sans  discontinuation,  jusqu'au 
licenciement  de  1801,  en  qualité  de  chasseur 
noble  et  de  liei^|nant-sous-aide-major  au  régiment 
de  Bardonnenche,  infanterie.  Il  a  été  fait  chevalier 
de  Saint-Louis,  en  18 14,  et  reçu,  en  cette  qua- 
lité, dans  le  mois  de  décembre  de  la  même  année. 
Le  Roi  vient  de  le  faire  chef  de  bataillon.  Le  che- 
valier de  Champeaux  a  épousé,  en  1 801,  au  mois 
de  janvier,  demoiselle,  Marie-Jeanne-Victoire 
Chauvel  du  Brosset,  fille  unique  et  seule  héritière 
de  messire  Charles-François  Chauvel  du  Brosset, 
ancien  lieutenant-colonel  d'infanterie,  chevalier 
de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  sei- 
gneur de  Saint- Pârre-lès-Vaudes  et  autres  lieux, 
près  de  Troyes,  et  de  dame  Françoise  de  la  Cha- 
pelle. Il  n'en  a  point  d'enfants; 

6.°  Marie-Madelaine  de  Champeaux,  née  en  1755^ 
morte  en  18-12; 

7.°  Pauline-Suzanne-Justine  de  Champeaux; 

8.°  Marie  de  Champeaux; 

9.°  Marie-Elizabeth  de  Champeaux,  née  le  21  janvier 
1 770,  ancienne  élève  de  la  maison  royale  de  l'dn- 
fant  Jésus,  à  Paris. 

VII.  Henri- Joseph  de  Champeaux  de  Saint-Georges, 
chevalier,  né- en  1757,  actuellement  chef  de  ses  nom  et 
armes,  chevalier  de  justice  de  l'ordre  noble  de  Saint- 
Hubert  de  Bar,  propriétaire  du  château  et  maire  de  Saint- 
Georges,  près  d'Auxerre,  des  terres  de  Courgerennes, 
Villetar,  Villepart  et  des  Chevrets,  dans  le  département 
de  l'Aube.  Il  épousa,  le  i"  mai  1797,  deifioiselle  Angé- 
lique-Louise de  Noël  de  Courgerennes,  fille  de  messire 
Augustin-Simon  de  Noël  de  Courgerennes,  chevalier, 
décédé  seigneur  dudit  Courgerennes,  Villetar,  Villepart, 
Verrières,   des   Chevrets  et   autres   lieux,   ancien   capitaine 


DE  CHAMPEAUX.  347 

de  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  et  de  dame  Marguerite  Harlan.  De  ce 
Tiariage  sont  issus  : 

i.*^  Augustin-  Joseph  de  Champeaux  de  Saint- 
Georges,  né  le  12  avril  1798; 

2.°  Elisabeth-Adélaïde  de  Champeaux,  née  le  i5 
avril  1801  ; 

3.0  Jeanne-Joséphine  de  Champeaux,  née  le  14  juil- 
let 1804. 

Branche  puîné  Cj  reprise  au  V^  degré. 

VI.  Jacques  de  Champeaux,  dit  le  chevalier,  fils 
l'Edme  de  Champeaux,  et  de  Marie-Diane  |de  Machat- 
Pompado'ur,  dite  de  la  Machaussée,  naquit  le  28  janvier 
1709.  Il  épousa,  par  contrat  de  1734,  demoiselle  Marie- 
Anne  Poisot,  fille  de  Jean-Baptiste,  et  de  demoiselle 
\nne  Sercueil,  et  il  en  eut  :  *^ 

VII.  Etienne  de  Champeaux,  écuyer,  né  le  14  mai 
1736.  Il  servit  d'abord  comme  volontaire,  et  à  ses  dé- 
pens dans  le  régiment  de  Ségur,  infanterie,  depuis  Bri- 
queville.  Il  quitta  ce  corps  pour  entrer  ensuite  dans  celui 
lie  la  gendarmerie  ;  puis  il  entra  capitaine  à  l'hôtel  des 
Invalides  à  Paris,  et  fut  envoyé  enfin,  en  qualité  de 
:ommandant  au  fort  d'Andaye.  Il  est  mort  au  commen- 
:ement  de  181 1.  Il  avait  épousé  Jeanne  d'Arbois,  sœur 
utérine  de  MM.  de  Champeaux  -  Vauxdimes,  de  Saint- 
Parre,  de  Vaudes  et  de  Saint-Georges,  ses  cousins- 
germains,  et  en  eut  : 

VIII.  Pierre-Clément  de  Champeaux,  né  le  24  mai 
1767,  fut  d'abord  élève  de  l'école  militaire  de  Thiron, 
insuite  de  celle  de  Paris.  Il  entra  dans  un  régiment  de 
:hasseurs  à  cheval,  et  il  y  devint  sous-lieutenant,  lieu- 
lenant,  capitaine,  colonel.  Il  était  en  l'an  VII,  colonel 
ie  gendarmerie  :  il  devint  ensuite  général  de  brigade  de 
:avalerie,  et  fut  tué,  avec  ce  grade,  à  la  bataille  de  Ma- 
engo  en  1800.   Le  général  de  Champeaux  avait   épousé  à 

\utun,  en  1791,  une  demoiselle  Gaudillot,  qui  le  ren- 
dit père  : 

i.°  Achille,  mort  en  1808,  officier  d'infanterie  ; 

2.°  Gaston,  élève  de  l'école  militaire   de  Saint-Gyr, 


348  CHAU13RY. 

depuis   garde-du-corps  du  Roi  dans   la  compagnie 
,    de   Raguse.    Il   est  actuellement   lieutenant-adju- 
'    dant-major  dans  la  légion  du  Rhône  ; 
3.°  Eugène  de  Champeaux  ; 

Armes  :  d'or,  à  la  bande  de  sable,  chargée  de  trois 
besants  du  champ,  et  accompagnée  de  deux  croix  pâtées 
de  gueules  ;  pour  devise,  celle  des  croises  ;  Diex  le 
volt. 


CHAUBRY,  autrefois  CHAUBRI,  famille  noble,  ori- 
ginaire d'Italie.  Deux  membres  de  cette  famille  ayant  em- 
brassé le  parti  du  général  Braccio  contre  François  Sforce, 
duc  de  Milan,  furent  proscrits,  dépouillés  de  leurs  biens, 
et  obligés  de  se  réfugier  en  France,  en  1449,  où  l'un 
d'eux  fonda  une  branche  dont  descendait  : 

Messire  René-André  Chaubry,  chevalier  de  l'ordre 
du  Roi,  de  Saint-Michel,  nommé  en  1780;  mort  à  la 
Flèche,  le  20  février  lySS.  Il  laissa  les  enfants  qui  suivent  : 

i.°  Messire  René-Ferdinand  Chaubry,  chevalier  de 
l'ordre  royal  delà  Légion-d'Honneur,  du  i3  dé- 
cembre 18 14,  de  Tordre  noble  du  Phénix  d'Ho- 
henlohe,  de  l'année  1801  ;  président  du  conseil- 
général  du  département  de  la  Sarthe,  et  du  col- 
lège électoral  de  l'arrondissement  du  Mans,  en 
1814,  181 5  et  181 6.  Son  dévouement  pour  la 
(  cause  royale  est  connu.  Il  était  président  du  con- 
seil des  Princes,  au  Mans,  en  1794,  et  il  a  cons- 
tamment donné  des  preuves  de  son  zèle,  en  secou- 
rant de  sa  bourse  et  de  sa  personne,  l'armée  catho- 
lique et  royale,  ainsi  que  l'atteste  un  certificat  de 
MM.  le  chevalier  d'Andigné,  pair  de  France;  le 
vicomte  de  Malartic,  maréchal  de  camp  ;  le  comte 
de  Bourmont,  lieutenant  -  général  ;  le  chevalier 
Tranquille,  maréchal  de  camp.  Un  autre  certi- 
ficat, signé  de  plusieurs  gentilshommes  du  Maine, 
atteste  les  mêmes  faits. 
2.°  Messire  Nicolas-Joseph  Chaubry  de  Blottières, 
ancien  maire  de  Toulon.  De  son  mariage  avec  Mar- 
guerite Miciiel  sont  issus  : 


ROUILLÉ  D'ORFEUIL.  3^^ 

j.  Magdelaine- Adèle  Chaubry,  mariée  à  mes- 
sire  Jules  Ferdinand  Mariininq,  capitaine  des 
vaisseaux  du  Roi,  officier  de  la  Légion-d' Hon- 
neur, chevalier  de  Saint-Louis; 

b.  Joseph-Claude  Chaubry,  capitaine  d'infan- 
terie, mort  à  l'âge  de  21  ans; 

c.  Messire  Joseph-Frédéric  Chaubry,  conseiller- 
auditeur  à  la  cour  royale  de  Paris; 

d.  Clara  Chaubry; 

c.  Joseph-Adolphe  Chaubry; 

3.''  Messire  Charles-Louis-André  Chaubry  de  Beau- 
lieu,  ancien  conseiller  du  Roi  en  sa  cour  de  paj- 
lement  à  Paris,  mort  le  2  juillet  18 16  ; 

4.''  Messire  François  Jean  Chaubry^  baron  de  Tron- 
cenord,  maire  de  Congy,  département  de  la 
Marne. 

Armes:  d'argent,  à  trois  pommes  de  pin  au  naturel. 
Supports  :  deux  lions.  M.  le  baron  de  Troncenord  brise 
d'un  cerf  de  sable  en  abîme.  Couronne  de  baron.  Sup- 
ports :  deux  lévriers. 


ROUILLÉ  D'ORFEUIL,  à  Paris,  famille  originaire 
de  Normandie. 

Comme  il  s'est  glissé  quelques  erreurs  dans  l'article  gé- 
néalogique de  cette  maison,  inséré  au  tome  VIII  de  cet 
ouvrage,  page  184,  nous  avons  cru  devoir  le  rétablir 
ici. 

Messire  Guillaume  Rouillé,  né  à  Alençon  en  1449,  de 
Louis  Rouillé,  seigneur  de  Hertré  et  de  Rozé,  exerça  la 
profession  d^avocat  ;  connu  avantageusement  de  Françoise 
d'Alençon,  duchesse  de  Vendôme,  cette  princesse  lui 
donna  la  place  de  lieutenant-général  de  Beaumont  le  Vi- 
comte. Le  roi  et  la  reine  de  Navarre  (Charles  d'Albret 
et  Marguerite  de  Valois),  le  gratifièrent,  dans  la  suite, 
d'une  charge  de  conseiller  en  l'échiquier  d'Alençon,  et 
d'une  place  dans  leur  conseil. 

Guillaume  Rouillé  est  auteur  d'un  Commentaire  sur 
la  coutume  de  Normandie;  il  parut  en  i534,  et  donna 
une  si  haute  idée  des  talents  de  l'auteur,  que  le  parlement 
de    Normandie  le   fit    prier   de  venir  à   Rouen,  invitation 


35o  ROUILLÉ  D'ORFEUIL. 

honorable  à  laquelle  il  ne  manqua  pas  de  se  rendre.  On 
a  de  lui  un  recueil  de  Tantique  pré-excellence  de  la  Gaule 
et  des  Gaulais,  imprimé  à  Poitiers  en  1546,  et  une 
pièce  de  vers  intitulée  :  Les  RossigJiols  du  parc  d'Alencon, 
à  l'occasion  de  l'arrivée  de  la  reine  de  Navarre  en  cette 
ville,  en  1544. 

I.  Louis  Rouillé,  secrétaire  du  Roi,  le  25  avril  1679, 
surintendant  des  postes  de  France  en  1691,  rendait  compte 
au  Roi  seul  de  leur  produit^  ayant  été  dispensé  par  des 
lettres  patentes  d'en  compter  ni  au  conseil  ni  à  la 
chambre  des  comptes  (président  Hénault  iSgi.)  Cette 
régie  dura  depuis  le  mois  de  juillet  1691,  jusqu'au  m.ois 
de  janvier  1695.  Ses  enfants  furent: 

I  .'^  Marie-Louis-Paulin  Rouillé,  maître  des  requêtes, 
chevalier,   seigneur,   comte   de  Jouy,   marié    avec 
demoiselle   Marie- Angélique  d'Acquin.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 
a.   Antoine-Louis   Rouillé,  chevalier,   seigneur, 
comte    de     Jouy,     Fontaine-Guérin,     Ville- 
raz,   etc.,     maître    des     requêtes,     secrétaire 
d'état  delà  marine,  en   1749,  grand-trésorier 
de  l'ordre  du  Saint-Esprit,    ministre   des  af- 
faires étrangères,  en  1754;  il  donna  sa  démis- 
sion le  25   juin  1757,  et  mourut  le  20  sep- 
tembre 1761 .  Il  avait  épousé  dame  Marie-Anne 
Pallu,  dont  il  a  eu   demoiselle    Marie-Cathe- 
rine  Rouillé,  épouse  de  M.  le  ducd'Harcourt- 
Beuvron  ; 
h.    Louis-Antoine  Rouillé  de  Roissy,  chevalier, 
seigneur    fde    Clichy-la-Garenne,    conseiller- 
du   Roi,  honoraire,   en    sa    cour    de    parle- 
ment; 

c.  Angélique-Elisabeth  Rouillé,  épouse  de  Louis 
Claude  de  Béchamel,  chevalier,  seigneur 
de  Nointel,  maître  des  requêtes; 

d.  Marie-Anne  Rouillé,  épouse  de  Jean-Bap- 
tiste de  Castellane,  chevalier,  marquis  d'A- 
vancos,  seigneur  de  Norante  et  de  Saint- 
Etienne; 

2. <*  Jean,  dont  l'article  suit; 

3.**  Léon  Rouillé,  conseiller  au  parlement,  chanoine 
honoraire  de  l'église  de  Notre-Dame  de   Paris; 


ROUILLÉ  D'ORFEUIL.  •    35i 

4.*»  Marie  Rouillé,  épouse  de  M.  le  marquis  de  Ber- 
nage,  chevalier  seigneur  de  Saint-Maurice,  con- 
seiller d'état  ordinaire  ; 

5.°  Marie-Anne  Rouillé,  épouse  de  messire  Léon 
Pajot,  écuyer,  seigneur  de  Villers,  contrôleur- 
général  des  postes  de  France  ; 

6.°  Elisabeth  Rouillé,  épouse  de  messire  Maximilien 
Titon,  procureur  du  Roi  en  THôtel-de-Ville  de 
Paris  ; 

7.  Deux  demoiselles,  religieuses  au  couvent  de  la 
Visitation,  à  Paris. 

H.  Jean  Rouillé,  chevalier,  seigneur  de  Fontaine  et 
de  la  Coste,  maître  des  requêtes,  intendant-général  des 
postes  et  messageries  de  France,  épousa,  le  2  décembre 
1699,  Jeanne  de  Rebours,  de  laquelle  sont  issus  : 

i.°  Michel  Rouillé  de  Fontaine,  chevalier,  seigneur 
de  Marly-la-Ville,  conseiller  du  Roi  en  sa  cour 
de  parlement,  contrôleur-général  des  postes,  ma- 
rié avec  demoiselle  Angélique-Elisabeth  Sézille. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

a.  Alexandre-Jean-Baptiste  Rouillé  de  Fontaine, 
chevalier,  maréchal  général  des  logis  de  la 
cavalerie,  seigneur  de  Goyencourt  ;  il  épousa 
Claude-Sophie  Caulet  d^Hauteville,  dont  il 
eut  Basile-Gabriel-Michel  Rouillé  de  Fon- 
taine, seigneur  de  Goyencourt,  marié  avec 
demoiselle  Marie-Louise-Emilie  Robert  de 
Lierville,  dont  est  issue  Louise-Octavie-So- 
phie  Rouillé  de  Fontaine; 

b.  ^  Marie  -  Angélique  -  Rouillé  de  Fontaine, 
épouse  de  Louis-François,  marquis  de  Gham- 
bray  ; 

2.°  Jean-Louis,  dont  l'article  suit  ; 

3.*'  Alexandre  Rou;llé  de  Raucourt,  chevalier,  gou- 
verneur de  la  Martinique,  mort  sans  avoir  con- 
tracté d'alliance; 

4.'^  Marie-Jean  ne- Elisabeth  Rouillé,  morte  sans  al- 
liance. 

III.  Jean -Louis  Rouillé  d'Orfeuil,  conseiller  du 
Roi  en  ses  conseils,  maître  des  requêtes  ordinaire  de  son 
hôtel,    épousa,    le   22   août    lySi,     Henriette  -  Madelaine 


S. 


352     .  ROUILLÉ  D'ORFEUIL.  i 

de  Gaze  de  la  Bove,  née  le  29  septembre  171 3,  fille  de 
Gaspard-Hyacinthe  de  Gaze,  baron  de  la  Bove,  seigneur 
du  grand  et  petit  Juvicourt,  conseiller  du  Roi,  tré- 
sorier-général des  postes  et  relais  de  France,  et  de  Marie- 
Fienriette  de  Watelet.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Gaspard-Louis  dont  l'article  suit  ; 
2.°  N...,  Rouillé,  officier  dans  le  régiment  des  Gardes- 
Françaises,  mort  sans  avoir  été  marié. 

IV.  Gaspard  -  Louis  Rouillé  d'Orfeuil,  marquis  de 
Marville,  envoyé  par  le  Roi  en  Hollande  avec  M.  d'AlTry, 
en  lySôj  pour  y  traiter  de  la  paix,  fut  fait  intendant  de 
Champagne  en  1764^  grand-prévot^  maître  des  cérémo- 
nies de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  en  1771. 
Il  épousa  demoiselle  Bernard  de  Montigny,  dont  il 
a  eu  : 

V.  Antoine  -  Louis,  baron  Rouillé  d'Orfeuil,  in- 
tendant de  la  province  de  Champagne,  conseiller  d^état, 
le  6  juillet  18 14;  chevalier  de  l'ordre  royal  de  la  légion 
d'honneur  le  20  novembre  18 14;  marié  en  février  1777, 
à  Marie-Thérèse  Radix  de  Chevillon.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

i.°  Gaspard-Marie-Louis,  dont  l'article  suit; 

2.**  Antoine-Angélique-Elisabeth-Balthazar  Rouillé, 
né  le  21  avril  1780,  mort  capitaine  d'infanterie 
dans  le  59®  régiment  de  ligne,  le  27  juillet  rSio, 
au  siège  de  Rodrigo,  en  Espagne  ; 

3.°  Charles-Melchior  Rouillé,  né  le  29  juin  1781, 
chef  d^escadron  en  181 3,  major  des  chasseurs  de 
la  garde  royale  en  181 5,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  le  17  mai  1816; 

4.°  Anne- Achille  Rouillé,  né  le  21  avril  1783, 
capitaine  au  5^  régiment  d'infanterie  légère,  tué 
le  16  juin  18 II,  au  siège  de  Tarragone,  en  Es- 
pagne ;  _ 

5.°  Charlotte-Claudine -Célénie  Rouille,  née  le  28 
décembre  1778,  mariée  à  M.  Taillepied  de  la 
Garenne  ; 

6.0  Agathe-Claudine  Rouillé,  n^e  le  4  décembre 
1786/  mariée  le  2  5  septembre  1809,  à  M.  Phi- 
bert  de  Tascher  ; 

7."  Amélie-Charlotte    Rouillé,    née    le    4  décembre 


DEBRUC.  353 

1786,  morte  à    Châtillon-sur-Seine,    le    i3    mars 
1811  ; 

V.  Gaspard-Marie-Louis  Rouillé,  né  le  3  décembre 
1777.  créé  baron  en  18 10,  et  préfet  lu  département 
d'Eure-et  -  Loire,  en  i3i3,  a  épousé  Marie -Amélie- 
Maurice  Chaumont  de  Riveran.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Jules  Rouillé,  né  en  1800,  entré  dans  le  pre- 
mier régiment  de  la  garde  royale,  en  1816  ; 

2.°  Charles  Rouillé,  né  en  1801,  entré  dans  les 
chasseurs  de  la  garde  royale,  en  18 16  ; 

3.°  Alfred  Rouillé,  né  en  1802; 

4.°  Laure  Rouillé,  née  en  1799,  morte  en  181 5. 

Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  en 
chef  de  deux  roses  tigées  et  feuillées  d'argent  et  en  pointe 
d'un  croissant  du  même. 


DE  BRUC,  maison  d'ancienne  chevalerie  de  la  province 
de  Bretagne,  qui  tire  son  nom  de  la  châtelienie  de  Bruc, 
située  en  la  paroisse  de  Guémené-PenfaLî,  évéché  de 
Nantes,  dont  relevaient  plusieurs  fiefs  et  seigneuries  no- 
bles, seigneuries  que  possède  encore  de  nos  jours  cette 
maison,  et  dont  la  possession  remonte  à  près  de  huit 
siècles. 

La  maison  de  Bruc  florissait  dès  le  commencement  du 
onzième  siècle.  Un  seigneur  de  Bruc  fut  du  nombre  des 
gentilshommes  bretons,  qui  se  joignirent  à  Fergant,  duc 
de  Bretagne,  qui  concourut  à  la  conquête  de  l'Angleterre 
avec  Guillaume  le  Bâtard,  duc  de  Normandie.  Il  se  trouva 
à  la  bataille  d'Hastings,  le  14  octobre  1066,  et  s^  dis- 
tingua d'une  manière  éclatante.  M.  Dorion,  en  son  poëme 
de  la  bataille  d'Hastings  ou  V Angleterre  conquise  (i)  en 
parle  avantageusement,  et  le  nomme  parmi  les  seigneurs 
bretons  qui  contribuèrent  le  plus,  par  leur  intrépidité,  au 
succès  de  cette  journée   mémorable. 


(i)    In-80,  Paris,  1806,  pages  Sy  et  160. 

10.  23 


354  ^^  BRUC. 

I.  Guethenoc  de  Bruc,  seigneur  de  Bruc,  vivant 
en  1200,  est  le  premier  seigneur  de  cette  maison,  par 
lequel  on  en  commence  la  filiation,  suivie,  appuyée  par 
titres.   Il  eut  pour  fils  : 

II.  Alain  de  Bruc,  chevalier,  seigneur  de  Bruc,  qui 
vivait  en  1240.  On  ignore  le  nom  de  sa  femme,  mais  on 
lui  connaît  quatre  fils  : 

I ."  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Alain  de  Bruc,  évêque  de  Dol,  en  1268,  puis 
de  Treguier,  mort  en  1285.  Il  est  fait  mention  de 
ses  frères,  de  son  père  et  de  son  aïeul,  dans  une 
donation  qu'il  fit  à  son  église  cathédrale,  dans 
lequel  acte  il  se  nomme  Al  anus  filius  ;  Alani  filii 
Guethenoci  deBrucD.G.episcopusTrecorensis,  etc. 
Le  14  décembre  1284,  il  introduisit  les  domini- 
cains dans  la  maison  qu'il  leur  avait  préparée  (i), 
et  reçut,  le  douzième  jour  du  même  mois, 
dans  son  diocèse,  les  jacobins,  établis  à  Guin- 
gamp  (2).  Ce  fut  un  saint  prélat,  et  qui  eut  Saint- 
Yves,  pour  ofhcial  de  son  église.  Toutes  les  his- 
toires et  chroniques  font  mention  de  lui  ; 

3.°Thébaudde  Bruc,  chantre  de  l'église  cathédrale 
de  Treguier,  mentionné  en  plusieurs  actes,  en- 
tr^autres  dans  l'enquête  pour  la  canonisation  de 
Saint-Yves  ; 

4.**  Yves  de  Bruc,  religieux  de  Tordre  des  frères 
prêcheurs,  ainsi  qu'iL  a  été  remarqué  par  le  père 
Albert  le  Grand,  religieux  du  même  ordre. 

III.  Guillaume  de  Bruc,  I*"^  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Bruc,  etc.  ,  mentionné  dans  la  donation  de 
révêque  de  Treguier,  son  frère,  fit  le  voyage  de  la  Terre 
Sainte,  avec  Jean  I",  duc  de  Bretagne,  surnommé  le 
Roux,  ainsi  qu'il  le  justifie  par  une  charte  de  la  commu- 
tation de  bail  en  rachats,  fai:e  par  le  même  duc,  en 
faveur  des  gentilshommes  qui  l'avaient  suivi  audit  voyage, 
en   date   de  l'an    1275,   ainsi  que  Fa  rapporté  d'Argentré, 


(i)  Hist.  de  Bretagne,  par  dom  Morice,  tom.  I,  page  20g. 
(2)  Ibid.    par   dom     Taillandier,     tome     II.     Catalogue   historique 
des  évêques  et  abbés  de  Bretagne,  page  74. 


DE  BRUC.  355 

dans  son  histoire  de  Bretagne.  Au  bas  de  cet  acte,  on 
lit  ces  mots  :  ce  En  témoin  desquelles,  nous,  Hervé  de 
»  Bouteville,  Guillaume  de  Briic,  et  Alain  le  Véer,  che- 
»  valiers,  les  présentes  lettres  scellâmes  de  nos  sceaux, 
»  qui  cet  établissement  avons  gréé  à  tenir  ».  Il  laissa  de 
sa  femme,  dont  on  ignore  le  nom  : 

IV.  Guillaume  de  Bruc,  II®  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Bruc,  etc.,  qui  servit  et  porta  les  armes 
pour  Charles  de  Blois,  jusqu'à  l'an  1342,  et  était  payé 
pour  trois  cents  hommes  d'armes,  ainsi  qu'il  appert  par 
l'extrait  des  montres  de  la  maison  de  Penthièvre.  Il 
épousa  Adelice  de  Callac,  fille  de  Pierre  de  Callac, 
seigneur  dudit  lieu,  et  de  Philippe  le  Veyer,  sœur  de 
Daniel  le  Veyer,  évêque  de  Nantes.  Il  eut  de  ce  mariage  : 

I .°  Pierre,  dont  Tariicle  suit  ; 

[  qui  furent  du  nombre  des  27  écuyers 

2.°  Hervé,         1  de    la    compagnie    de  Girard  Cha- 

\  bot  (i),  sire  de   Rais,  chevalier-ban- 

3.°  Bertrand,    I  neret,  dont  la  montre  se  fit  à  Dreux, 

\  le  10  avril  1371  ; 
4.°  Guillaume  de  Bruc,  qui   servit  dans  les  guerres 
de  son  tems,   sous   la  charge  d'Olivier  de  Clisson, 
baron  de  Bretagne  (2),  qui  fit  montre   à    Vannes, 
le  premier  janvier  1375. 

V.  Pierre  de  Bruc,  I"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  £ruc,  fut  un  des  gentilshomme  bretons  qui  s'enga- 
gèrent, par  acte  du  26  avril  1379,  de  défendre  et  main- 
tenir le  droit  ducal  en  Bretagne,  pendant  l'absence  de 
leur  prince  qui  était  passé  en  Angleterre  (3).  Titres  de  la 
ville  de  Brissac  ;  d'Argentré,  1.  8,  ch.  290.  Il  ratifia  à 
Pouancé,  le  2  5  mai  i38r  le  traité  de  paix  de  Guer- 
rande  conclu  entre  Jean,  duc  de  Bretagne,  comte  de 
Montfort    et     de     Richement,   et   le    roi   de     France  (4). 


(i)  Mémoire     pour    servir    de    preuves     à    l'Histoire   de    Bretagne, 
par  dom  Morice,  tom.  I,  col.  1648. 

(3)  Ibid.  par  dom  Taill.indier,  tom.  II,  col.  loi. 
(2)  Ibid.  col.  216. 

(4)  Ibid.  col.  280. 


356  ^^  BRUC. 

Titres  du  cabinet  du  Roi.  Il  appert  par  une  transaction  et 
divers  actes  de  la  famille,  et  par  différents  extraits  des 
titres  de  l'abbaye  de  Redon,  qu'il  épousa  Isabeau,  dame 
de  la  Boutveillaye,  paroisse  de  Glénac,  en  l'évêché  de 
Vannes,  à  condition  que  cette  terre  serait  l'apanage  d'un 
de  leurs  fils,  qui  en  prendrait  le  nom  et  les  armes.  Ils 
en  eurent  deux  : 

i.°  Geoffroy,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Jean  de  Bruc,  seigneur  de  la  Boutveillaye,  de 
l'Adriennaye,  qui  fut  vice-chancelier  de  Bretagne, 
ambassadeur  à  Rome  et  en  Angleterre,  l'un  des 
personnages  illustres  de  son  tems,  et  qui  fut  ho- 
noré des  missions  les  plus  importantes.  Il  fut  pré- 
sent à  la  lettre  de  Jean,  duc  de  Bretagne,  donnée 
au  château  de  Nantes,  le  14  janvier  1404,  de 
Tavis  et  conseil  des  barons  et  prélats  du  duché  de 
Bretagne,  qui  décharge  le  comte  de  Laval  de  la 
curatelle  de  ce  prince  (i).  Château  de  Nantes^ 
armoire  F.  cassette  £),  n°  5  ;  fut  un  des  seigneurs 
qui  composaient  le  conseil  du  même  duc  Jean, 
lorsqu^il  donna  un  mandement,  portant  défense  à 
ses  officiers  de  prendre  aucun  droit  sur  les  vais- 
seaux qui  mouillaient  dans  le  port  de  Landernau, 
datée  de  Dinan  le  17  janvier  1407  (2):  Acte  du 
marquisat  de  Rosmadec,  vu  par  M.  de  Mo  lac  : 
souscrivit,  le  8  août  1406,  avec  l'évêque  de  Nantes 
et  Guillaume  Eder,  la  permission  accordée  par  le 
duc  au  sire  de  Guémené,  de  faire  garder  son  châ- 
teau par  ses  vassaux,  en  tems  de  guerre  (3)  : 
Titres  de  Guémené.  Il  fut  aussi  présent  au  mande- 
ment donné  par  le  même  prince,  à  Vannes,  le  26 
avril  1409,  en  faveur  de  Geoffroy  de  Bruc,  son 
frère  (4)  ;  souscrivit  les  lettres  données  par  le  duc 
en  son  grand-conseil,  le  i"  juillet  1409,  les- 
quelles déchargent   Amauri   de    Fontenay,   de   la 


(i)  Mémoires     pour    servir     de    preuves    à   l'Hist.    de    Bretagne  , 
tom.  11.  col.  745. 

(2)  Ibid.  col.  802. 

(3)  Ibid.  col.  810. 

(4)  Ibid.  col,  817.  Mémoires  de  Molac. 


DE  BRUC.  357 

capitainerie  de  Rennes  (i)  :  Titres  de Brissac  ;  fut 
présent  à  l'ordre  du  duc,  donné  à  Vannes^  le  17 
octobre  1409,  pour  informer  des  vexations  com- 
mises sur  les  terres  de  l'abbaye  de  Saint-Jagu  (2)  ; 
est  nommé  avec  la  qualité  de  premier  maître  des 
requêtes  du  duc  de  Bretagne,  dans  l'extrait  du 
compte  de  Jean,  abbé  de  Saint-Mahé,  trésorier 
et  receveur-général,  depuis  son  dernier  compte 
du  27  mars  1409,  jusqu'au  25  janvier  141 1  (3): 
Chambre  des  comptes  de  Nantes  ;  fit,  le  17  octobre 
1414,  au  nom  du  duc  de  Bretagne,  un  accord 
avec  les  commissaires  du  roi  d'Angleterre,  tou- 
chant la  restitution  de  quelques  prises  de  mer 
réciproques  (4)  :  Rymer,  tom.  IX,  pag.  i63;  fut 
envoyé,  avec  la  qualité  de  vice-chancelier  de 
Bretagne,  à  Rome,  en  141  o,  avec  Alain  de  la 
Rue,  évêque  de  Saint-Brieux,  pour  obtenir  du 
pape  la  dispense  des  vœux  que  le  duc  avait  formés, 
entr'autres  de  faire  le  voyage  de  Jérusalem  (5)  ; 
est  nommé  dans  une  ordonnance  de  ce  prince, 
du  5  octobre  1420^  touchant  plusieurs  payements 
et  notamment  d'un  de  la  somme  de  cent  écus  d'or, 
alloués  à  son  bien  amé  et  féal  vice-chancelier  Jean 
de  Bruc,  pour  envoyer  en  cour  de  Rome,  pour 
le  relâchement  des  vœux  du  duc  et  autres  choses 
secrètes  (6)  ;  est  nommé  avec  la  même  qualité, 
dans  l'accord  fait  entre  le  duc  de  Bretagne  et  Ro- 
bert de  Dinan,  sur  la  propriété  de  Moncon- 
tour  (7),  le  7  octobre  suivant  :  Mémoires  de 
Molac.  Il  avait  épousé^  en  1 378,  Lucie  de  Coet- 
logon,  fille  d'Amauri,  seigneur  de  Coetlogon,  et 
de  Lucie  d'Acigné.  De  ce  mariage  sont  issus  : 


(i)  Mémoire     pour    servir     de    preuves     à    l'Hist.    de    Bretagne 
tom.  II,  col.  820. 

(2)  Ibid.  col.  83o. 

(3)  Ibid.co\.d>3i. 

(4)  Ibid.  col.  890. 

(5)  Histoire  de  Bretagne,  par  dom  Morice,  t.  I,  pag.  480. 

(6)  Mémoires    pour     servir     de    preuves     à    l'Hist.    de    Bretagne 
par  dom  Taillandier,  tom.  II,  col.  io5o. 

(7)  Ibid.  col.  io52. 


358  DE  BRUG. 

a.  Geoffroy  de  Bruc,   seigneur  de  la   Boutveil- 
laye,  etc.,  qui  mourut  sans  enfants; 

b.  Jean  de  Bruc,  évêque  de  Tréguier;  le  traité 
fait  par  le  chancelier  de  Malestroit,  au  nom 
du  duc  de  Bretagne,  et  le  duc  de  Bedfort, 
régent  de  France,  fut  ratifié,  le  8  septembre- 
1427,-  par  Jean  de  Malestroit,  êvéque  de 
Nantes,  Bertrand  de  Rosmadec,  évéque  de 
Quimper,  etc.,  et  Jean  de  Bruc,  évéque  de 
Tréguier.  Histoire  de  Bretagne,  livre  IX, 
page  5 02,  i"  volume,  par  Dom  Pierre 
Morice,  religieux  bénédictin  de  la  congré- 
gation de  Saint-Maur.  Jean  de  Bruc,  évéque 
de  Tréguier,  fut  transféré  à  Dol,  le  9  de 
janvier  i43i,  et  ptit  possession  le  i5  mai 
suivant.  Il  fit  confirmer,  par  le  pape  Eu- 
gène IV,  la  fondation  faite  par  son  prédé- 
cesseur, d'une  messe  basse  après  matines,  et 
tint  un  chapitre  général  en  1434.  Le  jour  de 
sa  mort  ne  nous  est  pas  connu  ;  mais  l'année 
s'en  trouve  dans  son  épitaphe  conçue  en  ces 
termes  :  Hîcjacetpiœ  recordationiset  defensor 
D .  Johannis  de  Bruc,  Venetensis  diocesis  Parro- 

chiœ  de  Glennac  oriundus 1437.   Son  écu 

représente  un  sautoir  chargé  de  douze  besants 
ou  tourteaux.  Catalogue  historique  desévêques 
et  abbés  de  Bretagne ^  pag.  Ixij,  2*  vol.  His- 
toire de  Bretagne  par  Don  Charles  Taillan- 
dier, bénédictin  de  la  congrégation  de  Saint- 
Maur.  Jean  de  Bruc,  évéque  de  Tréguier, 
obtint  les  bulles  du  pape  Martin  V,  le  29  avril 
1422.  Il  publia  quelques  statuts  synodaux, 
en  1426,  et  fut  transféré  à  Dol  en  1430. 
Catalogue  historique  des  Abbés  de  Bretagne^ 
pag.  Ixxvj  ; 

c.  Marguerite  de  Bruc,  dame  de  la  Boutveil- 
laye,  mariée  avec  Tristan  de  la  Lande,  che- 
valier, seigneur  de  Guiguen  et  de  Vau- 
rouaud,  grand-maître  de  Bretagne,  gouver- 
neur de  Nantes  et  de  Saint-Malo  ; 

d.  Isabelle  de  Bruc,  mariée,  par  le  duc  de 
Bretagne,    avec  Jean  de  Malestroit,   seigneur 


DEBRUC.  359 

d'Oudon,    de  la  Vieillecour  du  Celier,   etc., 
dont  postérité. 

VI.  Geoffroy  de  Bruc,  seigneur  de  Bruc,  était 
marié  du  vivant  de  son  père,  ainsi  qu'il  se  justifie  par 
acte  du  6  mai  iSgô,  avec  Jeanne  de  l'Hôpital,  fille  de 
Eliot  de  THôpital,  seigneur  de  la  Rouardaye,  près  Redon, 
et  sœur  de  Pierre  de  l'Hôpital,  pre'sident  et  juge  univer- 
sel de  Bretagne,  personnage  des  plus  illustres  de  son 
siècle.  De  ce  mariage  sont  issus: 

i.°  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2.°  Jean  de  Bruc,  archidiacre  de  Nantes,  conseiller 
d'état  et  aumônier  du  duc  de  Bretagne,  comme 
il  appert  par  deux  dons  de  ce  prince,  des  années 
141 8  et  1420,  et  par  plusieurs  autres  titres; 
3.°  Geoffroy  de  Bruc,  homme  d^armes  de  la  com- 
pagnie de  Tristan  de  la  Lande,  son  parent,  au 
siège  de  Ghâteauceaux,  l'an  1420,  comme  il  se 
justifie  par  les  extraits  des  montres  de  la  même 
année. 

VII.  Pierre  de  Bruc,  II®  du  nom,  chevalier  sei- 
gneur de  Bruc,  de  la  Vieillecourt,  etc.,  est  nommé 
parmi  les  seigneurs  qui  accompagnèrent  le  duc  de  Bre- 
tagne à  Amiens,  l'an  1425,  suivant  le  compte  de  Raou- 
let  le  Neveu,  de  cette  même  année  (i)  :  Chambre  des 
comptes  de  Nantes.  Il  est  nommé,  dans  différents  accords 
et  partages  faits  par  lui,  et  aveux  à  lui  rendus  par  ses 
vassaux  jusqu'à  l'an  T426,  et  mourut  peu  de  tems  après. 
Par  une  transaction  du  20  août  1424,  faite  entre  lui  et 
son  fils  aîné,  d'une  part,  et  Morice  de  la  Noue,  écuyer, 
seigneur  de  la  Noue,  de  Launay,  de  Bazouin,  etc.,  on 
voit  qu'il  avait  épousé  Thiphaine  de  la  Noue,  tante  dudit 
Morice,  qui  lui  donna  en  partage  le  domaine  de  la  Vielle- 
court,  qui,  depuis,  est  demeuré  dans  la  maison  de 
Bruc.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Jean  de  Bruc,   évêque    de     Saint-Brieux,     qui 


(i)  Mémoires     pour     servir    de   preuves   à    l'Hist.     de     Bretagne 
col.  1173. 


36o  DEBRUC. 

succéda  à  Christophe  de  Penmart,  élu  l'an  1439, 
et  eut  pour  successeur  Pierre  de  Laval.  Tous  les 
historiens  qui  ont  donné  des  chronologies  des 
évêques  de  Bretagne,  Font  omis  par  erreur,  car 
Jean  de  Bruc,  en  qualité  d'évéque  de  Saint- 
Brieux,  était  peint  dans  la  salle  épiscopale  de  celte 
ville,  avec  ses  armes,  sa  devise,  et  mentionné 
dans  les  archives  du  chapitre  ; 
3.°  Yvon  de  Bruc,  qui  avait  quelques  différends  avec 
Yvon  Denis,  suivant  Ja  commission  qui  fut  adres- 
sée à  maître  Jean  de  Guerrande,  bailli  de  Cor- 
nouailles  (i)  et  autres,  pour  informer  sur  les 
griefs  et  excès  faits  par  lui  audit  Yvon  Denis,  du 
5  novembre  1457. 

VIII.  Guillaume  de  Bruc,  IIP  du  nom,  seigneur 
de  Bruc,  de  la  Viellecourt,  etc.,  est  nommé  dans  divers 
actes  et  hommages  par  lui  faits  ou  à  lui  rendus  depuis 
l'an  1426  jusqu'en  1450.  Il  rendit  un  aveu  à  messire  Jean 
de  Beaumanoir,  chevalier,  par  lequel  il  conste  qu'il  avait 
épousé  Perrine  de  Baulon,  dMne  ancienne  maison  de 
Bretagne,  qui  tenait  quelques  héritages  dudit  seigneur 
de  Beaumanoir.  De  ce  mariage  est  issu  : 

IX.  Guillaume  de  Bruc,  IV^  du  nom,  seigneur  de 
Bruc,  de  la  Vieillecourt,  etc.,  qui  succéda  à  son  père 
l'an  1480.  11  appert,  par  nombre  d'actes,  et  par  extraits 
de  la  chambre  des  comptes,  qu'il  comparut  aux  montres 
des  gentilshommes  de  l'évéché  de  Nantes,  en  1467;  et 
qu'en  1487,  allant,  avec  le  seigneur  de  la  Moussaye, 
secourir  le  duc  assiégé  dans  Nantes,  il  fut  fait  prison- 
nier au  combat  de  Jolie,  par  Adrien  de  l'Hôpital,  con- 
ducteur des  vieilles  bandes  françaises,  avec  René  de 
Bruc,  seigneur  d'Esdrieux,  son  fils,  et  mené  à  Li- 
zons,  en  Normandie,  où  son  fils  fut  relâché,  pour 
aller  chercher  le  prix  de  leur  rançon.  A  son  retour,  s'é- 
tant  retiré  dans  la  ville  de  Nantes,  il  y  mourut  le  dernier 
janvier  1487,  en  la  maison  de  Tabbé  de  Geneston,  et  fut 
inhumé    aux    Carmes.    Dans   une  sentence  arbitrale,   ren- 


(i)   Mémoire     pour     servir    de     preuves     à     l'Hist.     de    Bretagne, 
col.   1717. 


DE  BRUC.  36l 

due,  le  22  décembre  1471,  par  noble  écuyer  Guillaume 
de  Boisiagu,  entre  les  paroissiens  de  Guëmené,  contri- 
buables aux  fouages,  et  Guillaume  de  Bruc,  intervenant 
pour  son  métayer  de  sa  métairie  de  Gascoigne,  en  la  pa- 
roisse de  Guémené,  par  laquelle  il  est  ordonné  que  ledit 
métayer  et  ceux  qui  tiendront  après  lui  ladite  métairie 
seront  quittes  à  l'avenir  de  la  contribution  et  payement 
dudit  fouage  envers  lesdits  paroissiens,  parce  que  ladite 
métairie  était  un  fief  appartenant  audit  seigneur  de  Bruc, 
qui  était  noble  personne ,  ayant  cour,  juridiction,  hommes  et 
sujets  en  ladite  paroisse  de  Guëmené,  obéissant  à  sa  cour  et 
juridiction  de  Bruc.  Il  avait  épousé,  l'an  1450,  Guille- 
mette  d'Esdrieux,  fille  aînée  et  principale  héritière  de 
Guillaume,  seigneur  d'Esdrieux,  et  de  Perriae  de  Ju- 
zet.  De  ce  mariage  sont  issus: 

^     i.°  René,  dont  l'article  suit; 

2.°  Guillaume  de  Bruc,  prêtre,  d'abord  curé  de 
Guémené,  ensuite  recteur  de  la  Cliapelle  Basse- 
mer,  au  diocèse  de  Nantes,  où  il  mourut  le  8  oc- 
tobre 1 5  1 6  ; 

3.°  Jeanne  de  Bruc,  mariée,  par  contrat  passé  à 
Nantes,  le  premier  janvier  1476,  avec  Guillaume 
de  la  Haye,  seigneur  de  Sablé,  paroisse  de  Saint- 
Nazaire,  dont  postérité  ; 

4.°  Marguerite  de  Bruc,  mariée  le  18  mai  1480, 
avec  Arthur  de  Pontmuzart,  seigneur  de  la 
Chaussée-à-Bruc,  dont  il  n'eut  qu'une  fille,  Olive 
de  Pontmuzard. 

X.  René  de  Bruc,  I"  du  nom,  écuyer  seigneur  de 
Bruc,  d'Esdrieux^  de  la  Vieillecourt,  de  la  Melinaye,  etc., 
assista  avec  son  père,  sous  la  qualité  de  seigneur  d'Es- 
drieux, aux  guerres  de  son  tems,  et  en  éprouva  tous 
les  malheurs,  sa  maison  ayant  été  incendiée  le  9  mai  1480. 
Il  transigea,  le  21  avril  1476,  avec  Guillaume  d'Esdrieux, 
son  aïeul,  qui  pour  s'acquitter  de  10  livres  de  rente  qu'il 
avait  constituées  en  dot  à  Guillemette  d'Esdrieux,  sa 
mère,  décédée,  lui  fit  abandon  des  maison,  domaines 
et  seigneurie  d'Esdrieux,  fournit  un  minu  à  la  baronne 
de  Derval,  le  9  mai  1488,  pour  l'éligement  du  rachat 
échu  à  ladite  baronnie  par  le  décès  dudit  Guillaume  de 
Bruc,  arrivé  le  dernier  jour  de  janvier  1487  ;  fit  un 
afiféagement    le    28   octobre   de  la   même    année    1488,   à 


362  DE  BRUC. 

Pierre  le  Jeune  et  Catherine  sa  femme,  d'une  maison 
située  au  village  de  Gascoigne  et  autres  héritages  en  dé- 
pendants, en  la  paroisse  de  Gue'mené;  reçut  un  aveu  le 
2  novembre  suivant  de  Jean  Gicquel  de  la  Bruchaie, 
Jeanne  Gicquel,  sa  sœur,  et  autres,  de  plusieurs  héritages 
sis  en  l'hèrbrement  delà  Bruchaie,  etc.;  est  nommé  dans 
la  procédure  faite  par  la  cour  de  Nantes,  aux  plaids-gé- 
néraux tenus  par  le  sénéchal,  le  1 1  mai  1495,  entre  le- 
dit René  de  Bruc,  seigneur  dudit  lieu,  et  noble  homme 
Jean  Godart,  seigneur  de  Juzet,  au  sujet  d'une  somme 
que  le  premier  avait  empruntée  dudit  Godart,  il  y  avait 
environ  dix  ans,  pour  racheter  son  père,  qui  était  pri- 
sonnier en  France,  lors  tenant  le  parti  contraire  du  pays 
et  duché  de  Bretagne;  il  transigea,  le  21  du  même  mois 
avec  ledit  Jean  Godart,  seigneur  de  Montnouel  et  de 
Juzet,  au  sujet  de  cette  somme;  passa,  le  28  mai  1498, 
avec  Robert  de  Juzet  un  accord  confirmatif  d'un  con- 
trat passé  le  i"  septembre  1482,  entre  François  de  Ju- 
zet, écuyer,  père  dudit  Robert  de  Juyet  et  ledit  René 
de  Bruc,  seigneur  d'Esdrieux;  reçut  un  aveu  le  18  mars 
i5o4,  de  noble  écuyer  Raoul  de  Champion,  seigneur  de 
Cambit,  au  nom  et  comme  curateur  de  Pierre  de  Lefau 
et  de  Jacquette  de  Rivière,  pour  raison  d'un  champ 
nommé  le  champ  Maingaut,  situé  prés  du  manoir 
de  Tremelan  ;  passa  un  accord,  le  17  avril  1509,  avec 
Guillaume,  seigneur  de  Callac,  dans  lequel  il  est  fait 
mention  de  messire  Gilles  de  Bruc,  fils  dudit  René,  sei- 
gneur de  Bruc.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  i3  juin 
1479,  Raouline  Provost  de  la  Tenaudaye,  fille  de  Patry 
Provost,  seigneur  de  la  Tenaudaye  et  du  Chalonge,  et 
de  Simonne  Goheau  de  Saint-Aignan.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

i.°  Pierre,  dont  l'article  suit 

2.°  François  de  Bruc,  chevalier,  seigneur  de  Tou- 
lan,  qui  vendit,  par  concession,  l'an  i52o,  son 
droit  naturel  à  son  frère  aîné,  et  se  retira  en  Ita- 
lie, où  il  avait  un  commandement; 

3/  Gilles,  qui  fonde  la  branche  des  seigneurs  de 
la  Vieillecourt  et  de  Livernière,  rapporté  en  son 
rang,  page  367; 

4."  Guillaume  de  Bruc,  seigneur  de  Callac,  en  Gué- 
mené,  de  Callac  en    Ingrande,     de  la  Babinaye, 


DE  BRUC.  363 

en  la  paroisse  du  Pin^  et  autres  lieux,  marié  en 
i520,  avec  Françoise  de  Callac,  dame  desdites 
terres,  fille  unique  de  Guillaume,  seigneur  de 
Callac  et  Ingrande,  de  Callac  en  Guémené,  de 
Cham  belle,  et  de  Beatrix  Sorel,  et  petite-fille 
d'autre  Guillaume  de  Callac,  chevalier,  seigneur 
de  Callac,  conseiller  et  chambellan  du  roi 
Louis  XI,  grand-veneur  de  France,  et  de  Ber- 
tranne  de  Chambalan  (i).  Il  a  eu  de  ce  ma- 
riage : 

A.  Jean  de  Bruc,  seigneur  de  Callac,  qui  ob- 
tint des  lettres  du  Roi,  le  dernier  janvier 
i5  5o,  pour  porter  lui  et  ses  descendants  le 
nom  de  Callac,  et  mourut  en  i56i.  Il  avait 
épousé  Artuse  le  Fourbeur,  fille  d'Artus  le 
Fourbeur,  et  de  Georgette  Balue,  de  la  fa- 
mille du  cardinal  Balue,  cvêque  d'Angers. 
Ses  enfants  furent  : 

a.  Pierre  de  Callac,  seigneur  de  Callac  et 
de  la  Clalière,  pensionnaire  du  Roi, 
capitaine  des  francs-archers  de  révêché  de 
Nantes  et  maître  particulier  des  eaux 
et  forêts  dudit  évêché,  qui  fut  tué  pen- 
dant les  guerres  de  la  ligue,  sans  laisser 
d'enfants  de  Renée  de  Cano,  dame  de 
Clemensaye,  son  épouse,  fille  de  Jérôme 
Cano,  seigneur  de  la  Clemensaye  en 
Aiminiac,  et  de  Jacquette  Peschart 
de  la  Botteleraye; 

b.  Claude  de  Callac,  dame  de  Callac  après 
son  frère,  mariée  à  Jean  Havart,  sei- 
gneur du  Boisjan,  puîné  delà  Havardière, 
en  Acigné,  dont  elle  eut  deux  fils.  Elle 
vendit  le  manoir  et  seigneurie  de  Callac, 
en  1600,  à  René  Guehenneuc,  seigneur 
de  la  Brian nays  ; 

B.  Laurent  de  Bruc,  dit  de  Callac,  seigneur  du 
Brossay  et  de  Livoudray,  par  sa  femme  Guil- 


(i)  Histoire    des    Grands  -  Offlviers    delà    Couronne,      tome   IX 
page  703. 


364  DE  BRUC. 

mette  de  Livoudray,  dame  desdits  lieux, 
veuve  de  Jean  Bouvet,  seigneur  de  la  Bar- 
doulaye,  et  petite-fille  de  Raoul  de  Livou- 
dray, et  de  Jeanne  de  Jubier.  Il  n'eut  qu'une 
fille,  Françoise  de  Callac,  dame  du  Brossay, 
qui  épousa  Jean  Cottart^  seigneur  de  Boen- 
don  et  de  Brillengaut.  Gilonne  Cottart,  leur 
arrière-petite-fille,  porta  en  dot  la  seigneurie 
du  Brossay  à  Claude  de  Bec-de-Lièvre,  sei- 
gneur de  la  Mothe; 

5.**  Jeanne  de  Bruc,  mariée  i.°  par  contrat  passé 
à  Bruc  le  i8  décembre  i520,  à  Jean  de  Lourme, 
seigneur  de  Lourme  et  du  Meslouer,  au  diocèse 
de  Saint-Malo,  mort  en  i523,  fils  aîné  de  Pierre 
de  Lourme,  seigneur  desdits  lieux,  et  de  Guille- 
mette  de  Goeslagat  de  Cantizac,  dont  postérité; 
2.°  N...  de  Monterfil,  dont  elle  eut  François 
de  Monterfil,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  sa  chambre,  pensionnaire 
de  Sa  Majesté,  gouverneur  de  Vannes  et  lieute- 
nant de  l'artillerie  en  Bretagne_,  qui  eut  postérité  ; 

6.°  Guillemette  de  Bruc,  mariée,  par  contrat  passé 
le  1 8  octobre  i5i2,  avec  Geoffroy  Franchet,  sei- 
gneur de  Touchemain,  paroisse  de  Saint-Vital, 
près  de  Rennes,  fils  aîné  de  Guillaume  F'ran- 
chet,  seigneur  de  la  Brizardaye,  et  d'Anne  de 
Plumaugat,  sa  première  femme,  dont  posté- 
rité. 

XL  Pierre  de  Bruc,  III*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Bruc,  d'Esdrieux,  de  Tremelan,  épousa,  du  vivant 
de  son  père,  le  5  avril  i5o6,  Isabelle  Goheau  de  Saint- 
Aignan,  sa  cousine,  fille  de  François  Goheau,  seigneur 
de  Saint-Aignan,  de  Maubuisson,  de  Livernière,  des 
Bretéches,  etc.,  et  de  Marie  de  Saint-Gilles  du 
Pordo  ;  fit  un  accord,  le  28  février  i5i5,  avec  Gilles  de 
Bruc,  son  frère  juveigneur.  et  Germain,  seigneur  du 
Brossav,  d'autre  part  au  sujet  de  la  part  de  ce  dernier^ 
dans  la  succession  de  feu  René  de  Bruc,  leur  père 
transigea,  le  16  mars  1529,  avec  Guillaume  de  Bruc 
son  autre  frère  puîné,  Franço'se  de  Callac,  sa  femme 
au  sujet  de  la  demande  que  ledit  Guillaume  faisait,  en- 
tr'autres    choses   de  sa    part  de   la    succession    paternelle 


DE  BRUC.  365' 

renonçant,  par  le  même  acte,  à  ses  droits  dans  la  suc- 
:ession  'future  de  Raouline  Provost,  leur  mère,  en  fa- 
veur dudit  Pierre  de  Bruc,  son  frère  aîné;  reçut  une 
ijuittance  des  fermiers  de  la  terre  et  seigneurie  de  Derval, 
e  pénultième  de  mai  i53i,  du  droit  de  rachat  échu 
i  ladite  seigneurie  de  Derval,  par  le  décès  de  Raouline 
Provost,  sa  mère.  Il  mourut  le  i8  avril  i535  ,  laissant 
intr'autres  enfants  : 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit; 

2.°  Abel  de  Bruc,  seigneur  d'Esdrieux_,  mort  au  ser- 
vice en  Italie; 

3.°  François  de  Bruc,  sieur  de  Boisfieury,  prieur  et 
seigneur  de  Saint-Georges,  qui  fut  partagé  à 
viage,  suivant  la  coutume  des  anciens  barons  de 
Bretagne; 

4.''  Pierre  de  Bruc,  religieux  de  Tordre  de  Saint- 
Benoît  à  Saint-Melainede  Rennes,  qui  fut  aussi 
prieur  de  Bedée  et  de  Saint-Georges  de  Penfau  ; 

5.°  Antoine  de  Bruc,  religieux  aux  Carmes  de  Nantes, 
aumônier  et  prédicateur  de  madame  Martigue, 
duchesse  de  Penthièvre.  Il  posséda,  par  dispense 
des  bénéfices,  entr'autres  le  doyenné  de  Grâce  et 
prieuré  de  Saint-Georges,  qu'il  donna  à  René  de 
Chomart,  son  neveu.  Il  mourut  fort  âgé. 
Tan  i588; 

6.^  Marguerite  de  Bruc,  mariée  l'an  i5  38,  à  René 
de  Kercy,  seigneur  de  Boiscorbeau,  sorti  de  la 
maison  de  Juliennaye,  dont  postérité; 

7.°  Isabelle,       l  religieuses    à    Saint-Sulpice,      près 

8.°  Catherine,    |       Rennes  , 

9.°  Jeanne  de  Bruc,  religieuse  au  même  monastère, 
puis  prieure  de  Saint-Honoré,  après  Guillemette 
Provost,  sa  grande-tante; 

10.**  Anne  du  Bruc,  mariée,  par  contrat  passé  à 
Bruc,  le  18  juin  1548,  avec  Raoul  Chomart,  fils 
aîné  et  principal  héritier  de  Sylvestre  Chomart, 
seigneur  de  Riallaye,  en  la  paroisse  de  Marsac, 
et  de  Jacqueline  du  Val,  dont  postérité. 

XII.  Jean  de  Bruc,  seigneur  de  Bruc,  d'Esdrieux,  de 
Tremelan,  etc.,  portait  les  armes  en  Italie,  pour  le  ser- 
âce  du  Roi,  lors  du  décès  de  son  père,  en  i535;  tran- 
.igea  au  sujet  du  rachat  de  la  baronnie  de  Bruc,  dû    par 


366  ^^  BRUC. 

le  décès  de  son  père,  avec  Jean  de  Laval^  seigneur  de 
Châteaubriant,  à  Lyon,  le  29  juin  i536,  et  continua  de 
porter  les  armes  jusqu'en  1548,  époque  à  laquelle  il  épousa 
Françoise  Durant,  fille  de  Jean  Durant,  seigneur  de  la 
Minière,  en  Rougé,  et  de  Françoise  Gascher,  dame  de 
la  Coquerie.  Elle  lui  apporta,  en  dot,  entre  autres 
choses,  la  terre  de  la  Rivière,  en  Tourie,  laquelle  il 
vendit  à  Jean  Bonnier,  seigneur  de  la  Gaudinaye,  second 
mari  de  ladite  Françoise  Gascher  de  la  Coquerie.  Jean, 
seigneur  de  Bruc,  était  en  grande  considération  dans  sa 
province;  il  s'acquit  l'estime  de  la  plupart  des  grands 
seigneurs  et  gouverneurs,  enti-'autres  de  Jean  de  Bretagne, 
duc  d'Etampes;  il  assistait  ordinairement  aux  tenues  des 
états  ainsi  qu'il  appert  par  les  registres  où  l'on  voit  qu'il 
se  trouva  à  ceux  qui  furent  tenus  à  Dinan,  le  5  septembre 
i558,  conjointement  avec  Jean,  sire  d'Aci-^né,  baron  de 
Goetmen,  René  d'Avaugour,  chevalier,  seigneur  de  Car- 
groet,  le  sire  de  Beaufort,  Geoffroy  de  Saint-Amadour, 
Jean  de  Saint-Gilles,  René  du  Gambout  et  autres.  Il 
mourut  au  commencement  du  mois  de  janvier  i56o,  et 
fut  enterré  à  Guémené,  au  tombeau  de  ses  ancêtres.  Il 
laissa  de  son  mariage  : 

1.^  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  François  de  Bruc,  seigneur  d'Esdrieux,  mort 
jeune,  le  8  mai  i562  ; 

3.°  Luc  de  Bruc,  religieux  de  Tordre  de  Saint-Be- 
noît, à  Redon,  prieur  et  seigneur  de  Masserac; 

4."  Renée  de  Bruc,  reHgieuse,  à  Saint-Sulpice,  qui 
succéda  à  Jeanne  de  Bruc,  sa  tante,  au  prieuré  de 
Saint-Honoré  de  Herie  ; 

5.**  Jeanne  de  Bruc,  mariée,  le  14  mars  i58o,  avec 
Gilles  de  Croulay,  seigneur  de  la  Viollaye  ; 

6.**  Eustache  de  Bruc,  mariée  par  contrat  passé  à 
Tremelan,  le  3  février  i582,  avec  Jacob  de  Guer- 
chays,  seigneur  de  Fontenay,  paroisse  de  Combre. 
évéché  d'Angers,  dont  un  fils  ; 

7.'  Françoise  de  Bruc,  mariée,  par  contrat  passé  à 
Bruc,  le  premier  janvier  i583,  avec  Pierre  Hupel 
seigneur  du  Val  et  de  Beauchéne,  conseiller  di 
Roi,  maître  ordinaire  des  comptes,  en  Bretagne 
fils  unique  de  Jean  Hupel,  seigneur  du  Val,  et  d( 
Marie  Chomart  de  la  Riaillaye. 


DE  BRUC.  367 

XIII.  Jean  de  Bruc,  II^  du  nom,  seigneur  de  Bruc, 
d'Esdrieux,  de  Tremelan,  du  Boiscorbeau,  etc.;  voya- 
gea jeune  en  Italie,  en  Espagne  et  en  Flandre,  fut  au 
premier  siège  de  la  Rochelle,  et  servit  dans  les  guerres 
d'Italie.  Il  épousa,  par  contrat  du  19  janvier  iSyS, 
Jeanne  Robelot  morte  en  161 3,  fille  unique  du  second 
mariage  de  Pierre  Robelot,  chevalier,  seigneur  de  la 
Voltaye,  de  Guileneuc,  de  la  Chesnaye,  etc.,  en  Anjou, 
et  d'Anne  de  Cardelan,  dame  de  Villeneuve-d'Alieneuc. 
Il  mourut  le  2  juillet  1584,  à  Nantes,  d'où  son  corps 
fut  transféré   à   Guémené,  en   la  sépulture  de  sa  rnaison. 

Il  laissa  : 

ê 

i.°   Pierre  de  Bruc,  ne'  le  4  novembre  iSyy,  mort  à 
Paris,  le  28  juin  iSSy,  et  inhumé  à  Saint-Médard; 

2.°  Anne  de  Bruc,  dame  de  Bruc,  de  Tremelan, 
de  la  Chesnaye,  en  Bretagne  et  de  la  Beverie, 
mariée,  par  contrat  du  8  janvier  iSgô,  à  Guil- 
laume de  Bruc,  son  cousin,  fils  de  François  de 
Bruc,  chevalier,  seigneur  de  Guilliers  et  des 
Salles,  et  de  Madelaine  Boullau.  Elle  mourut  le 
i3  septembre  i638,  et  son  mari  le  8  janvier  i653. 

SECONDE  BRANCHE. 

Seigneurs  de  la  Vieilîecourt  et  de  Livernîère. 

XI.  Gilles  DE  Bruc,  seigneur  de  la  Vieilîecourt,  etc., 
troisième  fils  de  René  de  Bruc,  seigneur  de  Bruc,  et 
de  Raouline  Provost,  eut,  pour  son  apanage,  par  pro- 
visions de  l'an  i5i2,  et  pour  partage  définitif,  le  9  dé- 
cembre i533,  la  terre  de  la  Vieilîecourt.  Il  épousa,  par 
contrat  du  26  août  i5i2,  Jeanne  Jubier,  dame  du  Brossay, 
des  Guilliers,  etc.,  veuve  de  Raoul  de  Livoudray,  ecuyer, 
sieur  dudit  lieu,  et  fille  et  principale  héritière  de  Jamet 
Jubier,  écuyer,  seigneur  du  Brossay,  du  haut  et  bas  Guil- 
liers, de  la  Guittonnaye,  etc.,  et  de  Thomine  de  Marie. 
Elle  ratifia,  le  i5  février  1524,  un  appointement  fait  le 
22  mai  i520,  entre  Gilles  de  Bruc,  son  mari,  et  noble 
homme  Abel  Rouaud,  sieur  de  Treguiel;  reçut,  conjoin- 
tement avec  son  mari,  une  reconnaissance  de  rente,  faite 
le  21  avril  i525,  par  Thébaut  le  Court,  à  leur  profit,  stipu- 
lant pour  noble  Jean  de  Bruc,  leur  fils  unique  ;  Gilles  de 
Bruc    obtint,  comme  procureur-ge'néral  de  Jeanne  Jubier, 


368  DK  BRUC. 

son  épouse,  et  stipulant  pour  Jean  de  Bruc,  leur  fils  et 
unique  héritier,  une  sentence  du  sénéchal  de  la  cour  de 
Nantes,  du  dernier  mai  i525;  mourut  à  Nantes,  en  i543, 
et  fut  inhumé  à  Saint-Vincent. 

XII.  Jean  de  Bruc,  V^  du  nom,  écuyer,  seign'èur 
de  la  Vieillecourt  et  des  Guilliers,  épousa,  par  contrat 
du  6  juin  i538,  Jeanne  l'Evesque  de  la  Sillandaye,  fille 
de  Pierre  l'Evesque,  écuyer^  seigneur  de  la  Sillandaye,  et 
de  Françoise  de  la  Vallée,  et  sœur  aînée  de  Vincent 
TEvesque,  écuyer,  seigneur  de  la  Sillandaye,  de  la 
Villebriîwid  et  de  la  Lande-Mainguy.  Il  fit  accord,  le 
20  juillet  1546,  avec  Jeanne  Jubier,  sa  mère,  touchant 
la  donation  faite  à  Gilles  de  Bruc,  son  mari,  par  leur 
contrat  de  mariage  du  26  août  i5i2,  de  20  livres  de 
rente  sur  sa  terre  du  Brossay,  et  certaine  donation  faite 
le  2  octobre  i53i,  par  ladite  Jeanne  Jubier,  à  Jeanne 
l'Evesque,  dame  de  Lacaz,  à  présent  femme  dudit  Jean 
de  Bruc;  fit  donner  une  assignation,  le  22  mai  i55i, 
par  Jullien  AUiot,  sergent  de  la  cour  de  Derval,  à  Jean 
de  Bruc,  écuyer,  seigneur  de  Bruc,  d'Esdrieux  et  de 
Tremelan,  en  demande  de  promesse  de  la  pièce,  terre 
et  seigneurie  d'Yevret,  en  Guémené,  avec  un  fief  et 
tenu,  appelé  le  Fief-à-l'Escuyer,  que  ledit  Jean  de 
Bruc  avait  acheté;  fournit  une  déclaration,  le  20  mars 
de  la  même  année,  des  rentes  par  deniers  et  autres  de- 
voirs, qu'il  confesse  et  avoue  tenir  prochement  et  no- 
blement, à  foi,  hommage  et  rachat,  de  haut  et  puissant 
seigneur  Anne,  duc  de  Montmorency,  pair,  connétable 
et  premier  baron  de  France,  baron  de  Chàteaubriant,  de 
Rougé,  de  Derval,  en  Guémené.  Ses  enfants  furent  : 

i.°  Jean  de  Bruc,  seigneur  de  la  Vieillecourt,  des 
Guilliers,  etc,,  né  en  iSSg,  qui  périt,  sans 
alliance,  dans  un  débordement  d'eaux; 

2.°  Guillaume,  dont  l'article  suit; 

3.°  François,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs 
de  Bruc  et  d'Esdrieux,  rapportée  ci-après; 

4.°  Jeanne  de  Bruc,  élevée  fille  d'honneur  de  ma- 
dame de  Martigue,  duchesse  de  Penthièvre,  qui 
la  maria,  au  château  de  Lamballe,  l'an  1576,  à 
Guy  de  Lesmeleuc,  seigneur  de  l'Estang  ; 

5.°  Valentine  deBruc,  mariée,  1°.  à  la  Vieillecourt, 
au  mois  de  juillet  i586,  avec    François  le  Prince, 


DE  BRUC.  369 

seigneur  du  Plessis  et  delaCoudraye;  2.°  au  sei- 
gneur de     la  Feuilleé-Mauvy. 

XIII.  Guillaume  de  Bruc,  V^  du  nom^  ecuyer,  sei- 
gneur de  la  Vieillecourt,  des  Guilliers,  de  la  Haye,  de 
Martinais,  etc.,  fut  un  personnage  de  grande  estime  et 
considération.  Il  fut  élevé  auprès  de  Jean  de  Bretagne, 
duc  d^Etampes,  gouverneur  de  Bretagne,  qui  le  donna, 
pour  intendant,  à  Sébastien  de  Luxembourg,  duc  de 
Penthièvre,  prince  de  Martigues,  son  neveu,  au  service 
duquel  et  de  Marie  de  Luxembourg,  il  passa  ses  jours; 
décéda,  à  Paris _,  en  l'hôtel  de  Mercœur,  le  21  mars  iSSy, 
et  y  fut  inhumé  en  l'église  de  Saint- Yves,  où  il  fit  une 
belle  fondation.  Il  avait  épousé,  au  mois  d'août  i566, 
Guyonne  le  Gourvaisier,  morte  le  18  décembre  iSSy,  en 
sa  maison  de  la  Vieillecourt_,  laissant  : 

I .°  Sébastien/  dont  l'article  suit  ; 

2.°  François  de  Bruc,  seigneur  de  la  Motte,  de  Mont- 
ferrant,  etc.,  mort  l'an  1620,  laissant  quatre  en- 
fants de  Perrine  Yber,  son  épouse,  (111e  de  N.... 
Yber,  seigneur  de  Pontlimier,  sénéchal  de  Dol  : 

A.  Pierre  de  Bruc,  seigneur  de  la  Motte,  mort 
sans  enfants  de  Guillonne  du  Fournel,  sa 
femme,  fille  de  Charles,  seigneur  du  Fournel, 
et  de  Guyonne  Uguet  de  Chatteville  ; 

B.  François  de  Bruc,  seigneur  de  la  Motte  et 
de  Montferrant  ,qui  épousa  Gillette  du  Bouays 
de  Langottière,  fille  de  Gilles  du  Bouays, 
écuyer,  sieur  du  Tertre-Çostardays  et  de 
Langottière,  et  de  Catherine  le  Gendre.  Il  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  d' ancienne  extrac- 
tion, et  en  la  qualité  de  chevalier,  par  arrêt 
de  la  chambre  de  la  réformation  de  Bretagne, 
du   19  janvier  1669.   Il  laissa: 

^.  Julien  de  Bruc  ; 
b.  Pierre  de  Bruc  ; 

C.  Françoise  de  Bruc,  mariée  avec  Alain  du 
Bouays,  seigneur  de  Langottière,  l'an  i638, 
frère  aîné  de  Gillette  du  Bouays  de  Langot- 
tière; 

D.  Julienne  de  Bruc,  mariée  avec  Pierre  du 
Boys,   seigneur  du  Mottay  ,de  la  Provostière, 

10.  '  24 


3^0  ^^  BRUG  DE  LIVERNIÈRE. 

fils  de  Denis  du  Boys,  sieur  du  même    lieu  , 
et  de  Renée  Jouan  • 
3".   Pierre  de    Bruc,  prévost  des   Essarts,    chanoine 
de  Dol,  recteur  de  Guémené,  décédé  à  Nantes  le 
26  avril  1643. 

XIV.  Sébastien  de  Bruc,  I"*du  nom,  écuyer  ,  sei- 
gneur de  la  Vieillecourt,  des  Guilliers,  etc.,  né  à  la  Vieil- 
lecourt  l'an  iSyS,  mort  en  1645,  avait  épousé,  en  i6o5, 
avec  dispense,  Marie  Paris,  sa  cousine,  dame  du  Clos  et 
de  la  Rouxière,  en  Pepriac,  morte  en  i63o,  fille  aînée 
de  Jean  Paris,  seigneur  de  Chastenay,  et  de  Jeanne  du 
Boishamon.  Leurs  enfants  furent  : 

I  .^  François,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Christophe  de    Bruc,  conseiller  et  aumônier  du 

Roi,   né  l'an   16 14;   il  succéda  aux  bénéfices  de 

son  oncle; 
3."  Anne  de  Bruc,   morte,  en    i63i,  sans  alliance; 
4.°  Marguerite    de   Bruc,   mariée    l'an    i63i,    avec 

Claude  d'Ollier,   chevalier,  seigneur  de  la    Devo- 

riaye,  de  Canon,  etc. 

9 

XV.  François  de  Bruc  ,  chevalier  ,  seigneur  de  Guil- 
liers, du  Clos  et  de  la  Rouxière,  mort  avant  son  père  à 
Nantes,  au  mois  de  novembre  1642,  et  inhumé  en  la 
chapelle  de  Livernière,  en  l'église  collégiale  de  Notre- 
Dame,  avait  épousé,  au  mois  de  janvier  i633.  Prudence 
de  Complude,  dame  de  Livernière,  fille  de  Bonnaventure 
de  Complude,  seigneur  de  Livernière,  sorti  des  chevaliers 
de  Burgos,  en  Espagne,  et  de  Marie  Charette,  d'une  an- 
cienne maison  de  Bretagne.  Il  laissa,   entr'autres  enfants  : 

I .°  Sébastien,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  François  de  Bruc,  seigneur  des  Guilliers,  mort 
sans  hoirs  ; 

3.°  Christophe  de  Bruc,  chevalier,  seigneur  des 
Guilliers,  capitaine  de  chevau-légers,  mort  en 
Piémont,  en  1659; 

4.**  François  de  Bruc,  seigneur  de  la  Vieillecourt,  ca- 
pitaine dans  le  régiment  de  la  Rablière  ; 

5.°  Marguerite  de  Bruc. 

XVI.  Sébastien  de  Bruc,  II"  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Livernière,  de  la  Vieillecourt,. des  Guilliers,  etc., 


DE  BilUC  DE  LIVERNIÈRE.  ,  3yi 

capitaine  de  cavalerie,  e'pousa  Martine  Blof.  Il  fut  main- 
tenu dans  sa  noblesse  d'ancienne  extraction,  par  arrêt  de 
la  chambre  de  la  reformation  de  Bretagne,  du  19  janvier 
1671 .  Ses  enfants  furent  : 

I .°  Julien^  dont  l'article  suit; 

2/  Christophe  de  Bruc,  qui  êpouea  Claude-Marie 
Babaud,  dont  sont  issus  : 

a.  Pierre  de  Bruc,  chevalier,  seigneur  de  Bour- 
chaussee  et  de  la  Bonaudière,  qui  épousa  Mar- 
guerite Morisson,  veuve  de  M.  de  Gatinaire, 
seigneur  de  la  Préville,  dont  sont  issus  cinq 
enfants  morts  avant  leur  père  ; 

b.  Anonyme  de  Bruc,  mort  à  l'âge  de  28  ans, 
et  inhumé  à  Guémené-Penfau,  au  tombeau 
de  ses  ancêtres  ; 

c.  Jacques  de  Bruc,  qui  épousa  Louise  de  Main- 
guy,  dont  il  n'eut  point  d'enfants  ; 

d.  Marie-Anne-Julien  de  Bruc,  qui  s'allia  avec 
Anne-Marie-Marguerite  Merien,  dont  il  n'eut 
point  d'enfants  ; 

e.  Françoise  de  Bruc,  mariée  avec  Renaud  Er- 
tault,  sieur  de  la  Breton nière,  chevalier  de 
Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  ; 

3.°  Claude  de  Bruc,  chevalier,  seigneur  des  Guil- 
liers,  qui  épousa  Louise  de  Bruc,  dame  delà  Motte, 
mort  sans  hoirs. 

XVn.  Julien  -  Prudent  de  Bruc,  chevalier,  seigneur 
de  Livernière,  de  la  Vieillecourt  et  autres  lieux,  ancien 
capitaine  d'infanterie,  épousa  en  1692,  Françoise- 
Claude  Fumée,  fille  du  lieutenant-général  et  grand-bailli 
delà  noblesse  du  Châtelleraudain.  Il  mourut  en  1727,  et 
sa  femme  au  mois  de  février  1750.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

I .°  Julien-François-Sébastien  de  Bruc,  chevalier,' 
seigneur  de  Livernière,  ancien  mousquetaire  noir, 
marié,  en  1732,  avec  Marie- Yolande- Armande- 
Marguerite  de  Goulaine,  qui,  étant  restée  veuve, 
se  remaria  à  M.  de  Baillache,  fille  de  Louis-Samuel 
de  Goulaine,  seigneur  de  Laudouinière,  et  de 
Geneviève  de  Rosmadec, .sa  première  femme.  Il 
mourut  en  1736,  et  fut  enterré  en  la  chapelle  de 


3y2  DK  BRUC  DE  LIVERNIÈRE. 

Livernière  ,    dans    l'église    de     Notre-Dame     de 
Nantes.  Leurs  enfants  furent  : 

a.  Armand-Sébastien  de  Bruc,  chevalier,  sei- 
gneur de  Livernière,  de  la  Vieillecourt,  etc., 
né  au  mois  de  juillet  lySS,  mousquetaire  gris 
de  la  garde  du  Roi,  marié:  i."  le  17  sep- 
ternbre  1759,  avec  Jeanne-Françoise  de  Cot- 
tineau,  morte  le  i"  novembre  1766,  dont 
est  issu  Armand-François-Sébastien  de  Bruc, 
né  le  10  octobre  1766,  mort  au  mois  de 
décembre  1768;  2.°  le  23  août  1768,  avec 
Marie- Françoise  -  Camille  de  Sassenage  , 
veuve,  le  17  mars  1767,  de  Louis-François, 
comte  de  Maugiron^  lieutenant-général  des 
armées  du  roi,  et  fille  de  Charles-François^ 
marquis  de  Sassenage,  seigneur  de  Pont  en 
Royans  et  d'iseron,  en  Dauphiné,  comte  de 
Montellier  en  Valentinois,  second  baron  de 
la  province,  protecteur,  défenseur  et  avoué-né 
des  évéchés  de  Valence  et  de  Die,  chevalier 
des  ordres  du  Roi,  chevalier  d'honneur  de 
madame  la  Dauphiné,  et  de  Marie-Françoise- 
Casimire  de  Sassenage,  sa  cousine  ; 

b.  Anne-Rosalie  de  Bruc,  mariée,  le  20  mars 
1760,  à  messire  Bon-Georges  de  Maudet, 
chevalier,  seigneur  de  Penhouet  et  de  Reniel, 
évêché  de  Treguier  ; 

c.  Félicité  de  Bruc,  née  en  1726,  morte  en 
1738,  à  la  Visitation,  à  Nantes. 

^.Henriette  de  Bruc,  née  en  1730  ; 
•  e.  Plusieurs  autres  enfants  morts  jeunes  ; 

2."  Pierre-Claude,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  François  -  Prudent  de  Bruc,  bernardin  ,  prieur 
de  Saint- André,  près  Falaise,  en  Normandie  ; 

4.'*  Pierre-Louis  de  Bruc,  né  le  3i  décembre  1698, 
chevalier,  seigneur  des  Gautronnières,  d'abord 
abbé,  puis  marié  en  1743,  à  Elisabeth  de  la 
Lande,  fille  de  N.  de  la  Lande,  seigneur  de  la 
Begraisière,  et  d'Elisabeth  d'Espinoze,  et  veuve 
de  N...  du  Breii,  seigneur  de  la  Bonaudière.  Il 
mourut  en  1758,  et  fut  inhumé  à  Saint-Sébas- 
tien,   près    Nantes.    Il    eut    cinq    enfants,    dont 


DE  BRUC  DE  LIVERNIÈRE.  SyS 

quatre  sont   morts  en  bas  âge,  et  Prudent-Aimé 
de  Bruc,  né  le  20  mai  lySS; 

5.°  Jean  de  Bruc,  né  en  1704,  religieux  bernardin, 
mort  le  7  février  1743  ; 

6.°  Louis-Prosper  de  Bruc,  né  en  1707,  capitaine 
au  régiment  de  Bresse,  infanterie,  mort  à  Landau 
en  1736; 

7.°  Françoise-Claude-Martine  de  Bruc,  née  le  4  oc- 
tobre 1696,  mariée  au  mois  de  juillet  1735,  à 
Henri  -  Laurent  de  Guyhenneuc  ,  chevalier  , 
seigneur  de  Pillouaille ,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  morte  sans  en- 
fants le  28  mai  1760,  et  inhumée  à  Saint-Clément 
de  Nantes  ; 

8.0  Jeanne  de  Bruc,  née  en  1697,  religieuse  de 
Tordre  de  Fontevrault,  mort  au  couvent  de  l'En- 
cloître,  près  Châtellerault,  en  1743; 

9.°  Plusieurs  autres  enfants,  morts  jeunes. 

XVIII.  Pierre-Claude  de  Bruc,  chevalier,  né  le  i" 
août  1696,  ancien  mousquetaire  noir  de  la  garde  du  Roi, 
mort  au  mois  d'avril  1755,  et  inhumé  à  Vallet,  en  la  cha- 
pelle de  Cléray,  avec  sa  femme,  Perrine  Viau,  qu'il  avait 
épousée  au  mois  de  mai  1722,  fille  aînée  de  Jean  Viau, 
écuyer,  seigneur  de  Cleray  et  de  la  Fécunière,  en  Tévê- 
ché  de  Nantes.  Elle  mourut  en  couches  le  24  décembre 
1732.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i."  Julien-Pierre-Claude,  dont  l'article  suit  ; 

2.*'  Pierre-  François -Sébastien  de  Bruc  de  Signy, 
né  le  5  avril  1727,  lieutenant  des  vaisseaux  du 
Roi,  marié,  le  23  avril  1759,  avec  Marie-Ger- 
maine Roger,  née  en  1738,  fille  de  Philippe- Vin- 
cent Roger,  ancien  lieutenant-général  de  l'ami- 
rauté de  Nantes,  et  d'Anne-Renée  Laurencin. 
De  ce  mariage  sont  issus  ; 

a.  Pierre-Marie-Anne  de  Bruc,   né    le   20  juin 
1760,  mort  le  i3  mai  1761  ; 

b.  Pierre-Marie- Louis    de   Bruc,  né  le  28  sep- 
tembre  1763,  mort  au  mois  de  février   1766; 

c.  Pierre-Aimé-Jean,  vicomte  de  Bruc  de  Signy, 
en  1769,  colonel  delà  légion  d'Indre-et-Loire; 


374  DE  BRUO  DE  LIVERNIÈRE. 

d,  Marie-Philippine- Yolande  de  Bruc,  née  le 
i"  avril  1762; 

e.  Perrine-Anne-Eélicité  de  Bruc-Signy,  née 
le  28  septembre  1763,  reçue  dans  la  maison 
royale  de  Saint-Cyr. 

3.'*  Marie  -  Louis  -  Posper    de    Bruc,   né   en    1729, 
mort  en  1735  ; 
'  4.°  Marie  -  Louise  -  Yolande  de  Bruc,  née  en  1728, 
religieuse  ursuline  réformée^  dans  le  couvent  de 
Châtellerault  ; 

5.°  Marie-Perrine-Rose    de    Bruc,    née    le    11    dé- 
cembre 1732  ; 

6.°  Plusieurs  autres  enfants,  morts  jeunes  ; 

XIX.  Julien  -  Pierre  -  Claude  de  Bruc,  chevalier,  sei- 
gneur de  Livernière,  du  Cleray,  de  la  Fécunière,  de 
Beauvais,  etc.,  né  le  premier  novembre  1724,  capitaine 
d'infanterie,  épousa,  le  28  janvier  1755,  Marie  Mabille, 
née  en  1730,  fille  de  Michel  Mabille  et  de  Marie  Bou- 
teiller.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Claude- Louis-Marie, dont  l'article  suit; 
2.*  Pierre-Marie-Michel,  rapporté  ci-après; 

XX.  Claude  -  Louis -Marie  de  Bruc,  seigneur  du 
Cieray  et  de  la  Bourdeillière,  né  le  10  novembre  1755, 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
officier  de  cavalerie,  a  servi  dans  l'armée  de  Condé,  et 
a  commandé  dans  la  Vendée,  pendant  la  première  guerre. 
Il  a  épousé  mademoiselle  Danguy  de  Vue,   dont  est  issu  : 

XXI.  Louis  DE  Bruc,  mousquetaire,  chef  de  bataillon 
sous  les  ordres  du  général  Suzanet  en  181 5,  entré  en- 
suite dans  un  régiment  de  la  garde  royale. 

XXI I.  Pierre-Marie- Michel  de  Bruc,  seigneur  de  Li- 
vernière, de  la  Gillière,  de  la  Parentière,  etc.,  cheva- 
lier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  a  servi 
au  régiment  royal  Normandie,  cavalerie,  a  fait  plusieurs 
campagnes  à  l'armée  de  Condé  ;  et  en  qualité  de  général 
de  division,  sous  les  ordres  du  général  Charrette,  a  fait 
toute  la  première  guerre  de  la  Vendée  ;  persécuté  pour 
son  dévouement  à  la  cause  royale,  il  a  été  enfermé  dans 
les  prisons  de  Saumur,  de  la  Flèche  et  du  Temple  à 
Paris.  Il  était  à  la  tête  de  l'armée  royale,  lorsque  monsei- 


DE  RRUC  DE  LIVERNIÈRE.  3^3 

gneur  le  duc  d'Angoulême  est  entré  à  Nantes  en  1814  (i), 
et  forma  l'escorte  de  ce  prince,  lors  de  son  de'part.  Il 
était  général  du  troisième  corps  de  l'armée  royale_,  sous 
les  ordres  du  général  Suzanet,  dans  la  guerre  de  181 5. 
Il  a  épousé,  en  i8o5,  mademoiselle  Ernestine  de  la 
Pommeraye  de  Kerembar,  morte  en  1809.  De  ce  mariage 
sont  issues  : 

I .°  Ernestine  de  Bruc  de  Livernière  ; 
2.°  Léontinede  Bruc  de  Livernière. 


(i)  Le  procès-verbal  dressé  par  le  maire  de  Nantes,  le  mardi 
5  juillet  18 14,  à  l'occasion  du  passage  du  duc  d'Angoulême,  et 
imprimé  à  Nantes  chez  Mellimet  -  Malassis,  en  fait  une  mention 
honorable.  Voici  quelques  fragments  que  nous  avons  extraits  du 
supplément  de  procès  -  verbal,  auquel  nous  renvoyons  le  lec- 
teur, page  23. 

«  Partie  de  l'Alloué,  sous  l'escorte  de  la  garde  à  cheval  ven- 
»  déenne,  S.  A.  R.  monseigneur  le  duc  d'Angoulême  arriva  à  la 
M  Chapelle  -  Heulin.  M.  de  Bruc  de  Livernière  s'était  empressé 
»  de  réunir,  depuis  Nantes  jusqu'à  Vallet,  toutes  les  paroisses 
»  des  environs  de  cette  commune. 

M  Cette  réunion  était  à  -  peu  -  près'  de  12,000  personnes.  A  un 
»  quart  de  lieue  en  avant  du  bourg,  à  l'arc  -  de  -  triomphe,  il  eut 
»  l'honneur  d'exprimer  à  S.  A.  R.  son  attachement  pour  son  Roi 
»  et  pour  les  Princes  de  la  famille  royale.  S.  A.  daigna  l'accueil- 
»  lir  avec  la  bonté  la  plus-  touchante,  et  lui  permit  de  donner 
»  l'ordre  du  Lys  à  divers  habitants. 

'»  M.  de  Bruc  eut  l'honnçur  de  présenter  ensuite  plusieurs 
»  maires  des  communes  voisines  ;  S.  A.^  R.  les  accueillit  avec 
»  cette  bonté  qui  lui  est  particulière  et  qui  lui  gagne  tous  les 
»  cœurs. 

»  M.  de  Bruc  de  Livernière  prononça  un  discours  auquel 
^)  S.  A.  R.  répondit,  avec  l'accent  de  la  plus  profonde  sensibi- 
»  lité  :  Je  n'oublierai  jamais  l'attachement  et  la  fidélité  des  Ven- 
»  déens.  Tous  les  auditeurs  étaient  émus  jusqu'aux  larmes. 

»  Après  avoir  accompagné  S.  A.  R.  au  delà  du  bourg  de  Val- 
))  let,  les  habitants  des  mêmes  paroisses,  leurs  drapeaux  en  tête, 
)>  se  réunirent  à  Livernière,  pour  célébrer  un  si  beau  jour.  L'en- 
»  thousiasme  était  général.  Cette  réunion  est  d'autant  plus  re- 
»  marquable,  que  tout  s'y  est  passé  dans  le  plus  grand  ordre  : 
M  on  eût  dit  un  peuple  de  frères,  qui  venaient  de  recevoir  leur 
»  père  après  une  longue  absence.  » 


376  ^^  BRUC. 

TROISIÈME  BRANCHE. 
Seigneurs  de  Bruc,  d'EsdneuXy  etc. 

XIII.  François  de  Bruc,  écuyer,  seigneur  des  Guilliers 
et  de  Salles,  troisième  fils  de  Jean  de  Bruc,  I"  du  nom, 
et  de  Jeanne  l'Evêque  de  la  Sillandaye,  conseiller  pension- 
naire du  Roi,  fut  un  personnage  distingué  et  en  grande 
considération.  Il  fut  député,  avec  le  marquis  de  la  Roche, 
pour  aller  à  Lyon  saluer  le  roi  Henri  III  revenant  de  la 
Pologne,  et  suivit, ce  prince  à  Avignon  et  à  Reims,  l'an 
i58o.  Il  fut  l'un  des  députés  de  la  noblesse  du  comté 
nantais  aux  états  tenus  à  Ploermel,  pour  la  réformation 
de  la  coutume.  Enfin,  ayant  suivi  le  duc  de  Mercœur  au 
siège  de  Vitré,  pour  le  servir  de  ses  conseils  et  de  son 
épée,  et  y  fut  blessé,  et  s'étant  fait  porter  à  Fougères,  il 
y  mourut  le  27  août  iSSq,  et  fut  inhumé  à  Saint- Léonard. 
Il  avait  épousé,  par  contrat  de  26  juin  1569,  Madeleine 
Boulliau,  morte  en  i6i'8,  et  inhumée  à  Mezangé,  fille 
de  Jean  Boulliau,  seigneur  de  la  Grée,  de  la  Rigaudière 
et  de  la  Pinsonnière,  et  de  Renée  d'Achon  de  la  Varenne  ; 
partagea,  avec  Guillaume  de  Bruc,  seigneur  de  la  Vieille- 
court,  par  acte  du  28  février  i566,  la  succession  de  leur 
père,  et  celle  de  Jean  de  Bruc,  leur  frère  aîné,  décédé 
sans  hoirs,  et  passa  divers  actes  avec  le  même  Guillaume 
de  Bruc,  les  25  mai  1575  et-  22  juillet  1578,  nommé 
dans  une  lettre  de  Philippe-Emmanuel  de  Lorraine,  duc 
de  Mercœur,  adressée  le  22  octobre  i583,  aux  gens  des 
comptes  de  Bretagne,  par  laquelle  ce  prince  décharge  le 
sieur  de  Bruc  de  leur  présenter  les  comptes  de  recette  et 
dépense  de  ladite  province.  Ses  enfants  furent  : 

I.**  Guillaume,  dont  Tarticle  suit; 

2."  Jean,  qui  fonda  la  branche  des  marquis  de  la 
Guerche    et    de    Montplaisir,   rapportée  ci-après.; 

3.°  Renéde  Bruc,  seigneur  de  la  Fresnaye,  né  en  1 578. 
Il  fut  envoyé  dès  sa  jeunesse  à  Rome,  et  étant  re- 
venu en  France,  il  s'attacha  entièrement  à  la 
cour,  où  il  eut  plusieurs  emplois,  entr'autres  de 
trésorier  des  menus  du  roi  Henri  IV.  Il  mourut  à 
Lyon,   revenant  du    siège  de    Montpellier,    le  4 


DE  BRUC.  >  377 

novembre     1622,    et    fat   inhumé   en   l'église    de 
Notre-Dame  de  la  Platière,  sans  avoir  été  marié; 

4.°  Claude 'de  Bruc,  religieux  de  l'ordre  de  Saint- 
Benoît,  en  l'abbaye  de  Redon,  né  en  1584.  Il 
fit  ses  études  en  Italie,  fut  provincial  de  son  ordre, 
prieur  et  seigneur  de  Carbay,  et  autres  lieux,  et 
enfin  grand-prieur  claustral  de  Saint-Florent  le 
Viel.  Il  mourut  à  Ancenis  l'an  i652,  et  fut  in- 
humé aux  Ursulines  dudit  lieu,  dont  il  avait  été 
bienfaiteur  ; 

5.°  François  de  Bruc,  chevalier  de  Saint-Jean  de 
Jérusalem,  mort  à  Bologne,  en  Italie,  et  inhumé 
dans  l'église  métropolitaine  par  les  soins  du  sieur 
de  la  Chesnaye,  son  frère,  qui  était  venu  de  Rome 
le  visiter  en  sa  maladie; 

6.°  Guyonne  de  Bruc,  mariée  l'an  1597,  ^  René 
Main,  seigneur  du  Ponceau,  fils  unique  de  Ma- 
thieu Main,  écuyer-,  seigneur  de  la  Bigeottière, 
près  Nantes,  et  de  Renée  de  Beauvoir; 

7.°  Marguerite  de  Bruc,  qui  fut  mariée,  l'an  1618, 
avec  Jacques  de  la  Touche,  seigneur  de  la  Maxure 
et  de  la  Musse,  en  Saint- Viau.  Elle  mourut  le 
18  mars  1643,  sans  enfants. 

XIV.  Guillaume  de  Bruc,  V°  du  nom,  seigneur  de 
Bruc,  des  Guilliers,  de  Tremelan,  par  sa  femme  Anne 
de  Bruc,  qu'il  épousa  sn  iSgD,  fille  et  unique  héritière 
de  Jean  de  Bruc,  II®  du  nom_,  seigneur  de  Bruc  d'Es- 
drieux,  de  Tremelan,  du  Boiscorbeau,  etc.  Elle  mourut 
le  i3  septembre  i638,  à  Bruc,  et  son  mari,  le  8  janvier 
i653,  dans  un  âge  fort  avancé,  ayant  été  chargé  de  di- 
vers emplois  et  commissions  importantes,  sous  les  rois 
2t  gouverneur  de  la  province  de  Bretagne,  et  dans  les 
:ours  souveraines.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Julien  de  Bruc,  seigneur  de  Salles,  né  le  7  oc- 
tobre 1598,  mort  à  Salles  au  mois  de  juillet 
1629,  et  inhumé  à  Mezangé  ;  il  avait  voyagé  en 
Allemagne,  et  depuis  porté  les  armes  pour  le  ser- 
vice du  Roi,  au  siège  de  Montauban,  Montpel- 
lier et  autres.  Il  mourut  sans  enfants  de  son  ma- 
riage, contracté  avec  Claire  Guyhenneuc,  fille  de 
Jean     Guyhenneuc,,     seigneur    de     Lesnaudière, 


378  DE  BRUC. 

de    Vau ventes ,    de    la    Melleraye,    etc.  ,    et     d( 
Louise  de  Callac  de  Rendrecart  ; 

2."  Renée,    dont  l'article  suit  ; 

S."  Marie  de  Bruc,  née  au  mois  de  mai  1612, 
mariée  i.°  ,  au  mois  de  mars  lôSy,  avec  Jean 
du  Ruflay ,  chevalier ,  seigneur  de  la  Cor- 
lîullière,  près  Lamballe,  de  la  Guerrie,  «le  Les- 
tranger,  du  Parc-Duault,  de  Randouet,  de 
Trueilly,  etc.  ,  etc.  _,  son  cousin  au  cinquième  de- 
gré ;  mort  sans  enfants  ;  2.°  avec  Jacques  Bertho 
seigneur  de  la  Forriere,  dont   postérité  ; 

4.*'  Renée  de  Bruc,   née  à  Bruc,    le   i"    novembn 
1623,  religieuse  aux  Cordeliers  de  Nantes. 

XV.  René  de  Bruc,'II*  du  nom;  seigneur  de  Bruc 
de  Tremelan,  d'Esdrieux,  de  la  Beverie,  du  Challong 
en  Herie_,  de  la  Chesnaye,  etc. ,  chevalier  de  l'ordre  di 
Roi,  pensionnaire  de  Sa  Majesté,  servit  dans  l'infanteri 
et  dans  la  cavalerie,  en  France,  en  Allemagne,  en  Hol 
lande,  etc.,  depuis  l'âge  de  seize  ans,  eut  différents  em 
plois  et  commandements,  et  se  trouva  en  divers  sièges 
batailles  et  autres  actions  de  son  temps.  Il  épousa  au  moi 
de  septembre  i633,  Renée  de  la  Touche,  fille  de  N... 
de  la  Touche,  chevalier,  seigneur  de  Bougon,  de  1 
Lande,  etc.,  et  d'Hélène  Dorin  de  Leigné,  dame  d 
Lambounière,  et  du  Marhaix.  De  ce  mariage  son 
issus  : 

• 
I  .**  Louis,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Gabriel  de  Bruc,  chevalier  de  Malte,  né  à  Tr< 
melan,  le  23  avril  i636.  Il  servit  en  Flandre,  e 
Italie,  et  en  Catalogne,  sous  la  charge  de  seignet 
du  Plessis  Bellière,  son  proche  allié,  après  la  moi 
duquel  il  servit  la  religion,  et  se  trouva  au  fameu 

.  combat  naval  des  Dardanelles  ;  ayant  été  pris  pe- 
lés corsaires  d'Alger,  il  fut  taxé  à  une  grosse  rar 
con,  repassa  à  Malte,  se  signala  dans  divers< 
occasions,  notamment  au  siège  de  Candie,  en  Pc 
logne ,  et  sur  les  infidèles,  et  s'acquit  la  réputî 
tion  d'un  des  braves  de  son  ordre; 

3.°  Henri    de   Bruc,    seigneur    de   Clisson ,     né 
Nantes,  le  25  avril  1642,  qui  était  au  service  d 
Roi,  à  Arras,  en  1673.   Il  fut  déclaré  noble  d'e. 


DE  BRUG  DE  MONTPLAISIR.  379 

traction  par  arrêt  de  la  chambre  de  la  réformation 
de  Bretagne,  du  28  juillet  1670; 
4.°  Jeanne-Hélène  de  Bruc,    née  à  Tremelan,  le   i5 
novembre  1637,  religieuse  ursulineà  Ancenis  ; 

5.°  Anne  de  Bruc,  née  à  Bruc,  le  2  février  1639, 
mariée  avec  Antoine  du  Vernay,  chevalier,  sei- 
gneur du  Vernay. 

XVI .  Louis  DE  BruCj  chevalier  seigneur  de  Bruc,  du 
ougon,  conseiller  au  parlement  et  garde  des  sceaux  en 
chancellerie  de  Bretagne,  né  à  Guémené^  le  4  sep- 
imbre  1634,  fut  reçu  officier  à  l'âge  de  vingt  ans.  Il 
Dousa,  au  mois  de  mai  1657,  Lucrèce  Boux,  fille 
înée  de  Mathurin  Boux,  seigneur  du  Theil  de  la  Va- 
înne,  etc.,  conseiller  du  Roi,  maître  ordinaire  des 
Dmptes   en   Bretagne,   et  de  François    Menardeau,   dame 

la  Bouchetière.  Il  fut  déclaré  noble  d'extraction  et  main- 
;nu  dans  la  qualité  de  chevalier  par  arrêt  de  la  chambre 
e  la  réformation  de  Bretagne,  du  2  3  novembre  1668.  De 
m  mariage  sont  issus  : 

i.**  René-François  de  Bruc,  conseiller  en  la  cour  des 
comptes,  marié  avec  N....  Hubert,  dame  de  la 
Vesquerie,  fille  de  Charles  Hubert,  sieur  de  la 
Vesquerie  et  d'Elisabeth  du  Plessis  ; 

2.°  Louis  de  Bruc  ; 

3.^  Hélène-Jeanne  de  Bruc,  mariée,  par  contrat  du 
25  février  1591,  à  Charles-François  de  Bruc  de 
Montplaisir,  chevalier,  marquis  de  la  Guerche, 
son  cousin. 


QUATRIEME  BRANCHE. 

Marquis  de  la  Guerche  et  de  Montplaisir. 

XIV.  Jean  de  Bruc,  II^  du  nom,  seigneur  de  la 
*ée,  de  la  Verrie,  de  la  Gournerie,  de  la  Guerche,  de 
ontplaisir,  etc.,  conseiller  d'état,  procureur-général 
s  états  de  Bretagne,  second  fils  de  François  de  Bruc, 
igneur  des  Guilliers  et  de  Salles,  et  de  Madelaine  Boul- 
lu  de  la  Grée,  naquit  l'an  1576,  et  mourut  le  24  septem- 
e    i65i.    Il  avait  épousé,  par  contrat   du  i3   décembre 


38o  DE  BRUC  DE  MONTPLAISIR. 

1602,  Marie  Venier,  morte  en  lôSy  et  inhumée  aux 
carmes  de  Nantes,  dame  de  la  Guerche,  de  la  Rablière, 
de  l'Estang-Jouan,  etc.,  etc.,  fille  de  défunt  Francis- 
que Venier  ou  Venieri,  seigneur  de  la  Guerche,  de  la 
Salle,  etc.,  gouverneur  à  Machecoul,  gentilhomme  véni- 
tien, et  de  Jeanne  de  la  Tousche-Limousinière,  sa  veuve. 
Il  acquit  la  terre  et  seigneurie  de  Moniplaisir,  par  contrat 
du  premier  septembre  1621  ;  la  maison  noble  et  seigneurie 
de  la  Verric,  par  contrat  du  20  juin  1628;  fut  convoque 
aux  états  de  Bretagne,  par  lettres  du  Roi,  du  10  juin  1626^ 
et  par  d'autres  lettres  du  10  mai  1634,  accompagnées 
d'une  lettre  du  cardinal  de  Richelieu,  datée  du  14  octo- 
bre 1634.  En  sa  qualité  de  procureur-général  et  syndic 
des  états  de  Bretagne,  il  déchargea  le  duc  et  la  duchesse 
de  Vendôme,  de  la  garantie  du  droit  de  patronage  er 
l'église  de  Saint- Vincent  de  Nantes,  qu'ils  lui  ont  céd( 
le  même  jour,  par  le  contrat  de  vente  de  l'hôpital  d< 
Briord,  situé  en  ladite  ville;  reçut  deux  aveux,  l'un,  di 
14  août  1644,  de  Guillaume  GauUier  et  auti:es,  déplu 
sieurs  héritages,  relevants  de  la  seigneurie  de  la  Guerche 
l'autre,  du  20  du  même  mois,  de  Guillaume  Mouraud  e 
autres.  De  son  mariage  sont  issus  : 

*"  I.**  François  de  Bruc,  conseiller  d'état  et  intendan 
de  Charles  de  France,  né  à  Rennes,  en  i6o3 
mort  sans  enfants  de  son  mariage  avec  Marie  Chre 
tien,  petite-fille  du  docte  Florent  Chrétien,  chan 
celier  de  Navarre  ; 

2.°  Pierre  de  Bruc,  seigneur  de  l'Estang-Jouan,  tu 
jeune  dans  les  Cévennes; 

3.*  Henri  de  Bruc,  né  à  Paris,  en  1608,  conseille 
d'état,  abbé  de  Bellefontaine,  en  Anjou,  de  Sain 
Gilsas  des-Bois,  en  Bretagne,  en  laquelle  quali 
il  assista  aux  états,  tenus  en  i632  (i),  pui 
d'Orbay,  en  Champagne  ; 

4.*»  René,  dont  l'article  suit  ; 

5."  François  de  Bruc,  chevalier,  marquis  de  la  R. 
blière,  né  à  Nantes,  en    1624,  mort  à  Bouchai: 


(i)  histoire    de    Bretagne,    par   dom    Taillandier,    tom.  Il,   Ca 
logue  des  évoques  et  abbés  de  Bretagne,  page  cviij. 


DE   BRUC  DE  MONTPLAISIR.  38i 

sans  postérité ,  au  mois  d'octobre  1704.  D'abord, 
lieutenant,  puis,  capitaine  au  régiment  d'infan- 
terie de  Poitou  (depuis  réformé)  dès  1645  : 
il  servit,  cette  année,  à  la  prise  de  Cassel,  de 
Mardick,  de  Linck,  de  Bourbourg,  de  Menin , 
de  Bethune  ,  de  Lillers ,  de  Saint- Venant;  passa 
ensuite  plusieurs  années  en  garnison.  Fut  créé  ser- 
gent de  bataille,  par  brevet  du  9  août  i653.  Il 
marcha,  sous  le  duc  de  Guise,  au  royaume  de 
Naples,  en  1654;  contribua  à  la  prise  de  Castel- 
lamare.  Fut  fait  major  du  régiment  de  cavalerie 
de  Montplaisir  (depuis  Beauvilliers  ) ,  le  18 
de'cembre  1614.  Revint  en  France,  en  i655; 
obtint  une  compagnie  dans  ce  régiment  ,  par  com- 
mission du  i5  juin  1657,  en  fut  fait  mestre  de 
camp,  sur  la  démisson  du  sieur  de  Montplaisir , 
son  frère,  par  commission  du  16  novembre;  servit 
la  même  année  et  la  suivante  en  Italie,  jusqu'à 
la  paix.  Son  régiment  fut  licencié  le  18  avril  16&1. 
Il  leva  une  nouvelle  compagnie  de  cavalerie,  le 
7  décembre  i665,  et  rétablit  son  régiment  par 
lettres  du  même  jour.  Il  servit,  sous  le  maréchal 
d'Aumont  ,  au  siège  de  Bergues,  de  Furnes,de 
Courtray,  d'Oudenarde,  en  1667.  Son  régiment 
ayant  été  de  nouveau  licencié,  le  24  mai  1668, 
il  fut  conservé  capitaine  en  chef,  par  ordre  du 
26,  et  rétablit  encore  son  régiment,  par  lettres 
du  9  août 1671. 

Il  servit,  en  1762,  à  tous  les  sièges  que  le  Roi 
fit  en  personne;  passa  l'hiver  dans  Télection  de 
Cologne,  sous  le  maréchal  de  Turenne;  contri- 
bua, en  1673  ,  à  la  prise  de  plusieurs  places,  sur 
l'électeur  de  Brandebourg  ;  finit  la  campagne  sous 
le  duc  de  Luxembourg.  Nommé  pour  commander  la 
cavalerie,  en  Flandre,  sous  le  maréchal  de  Belle- 
fonds,  par  commission  du  premier  février  1674. 
Créé  brigadier,  par  brevet  du  i3;  il  passa  à  l'armée 
du  Roussillon,  sous  le  comte  de  Schomberg,  où 
il  commanda  la  cavalerie,  par  commission  du 
5  avril  suivant,  et  se  trouva  au  combat  de  Mo- 
rillas.  Commandant  encore  la  cavalerie  de  l'armée 
de  Catalogne,  par  commission  du  2  avril  1675,  il 
contribua  à  la  prise  de  plusieurs    places,  d'Am- 


382  DE  BRUC  DE  MONTPLAISIR. 

purias,  de  Bellegarde,  du  château  de  la  Capelle. 
Visiteur  de  la  cavalerie,  par  ordre  du  14  octobre; 
il  eut  le  commandement  de  toute  celle  qui  était 
en  Guienne,  par  ordre  du  même  jour.  Employé 
à  l'armée  du  Roussillon,  sous  le  mare'chal  de  Na- 
vailles,  en  1676,  il  y  commanda  la  cavalerie,  par 
commission  du  7  mars  ;  eut  part  à  la  prise  de 
Figuières.  Maréchal  de  camp,  par  brevet  du  i5  fé- 
vrier 1677,  il  servit  à  l'armée  de  Roussillon, 
jusqu'à  la  paix;  combattit  à  Epouilles,  en  1677; 
contribua  à  la  prise  de  Puicerda,  en  1678.  Em- 
ployé, sous  le  maréchal  de  Créqui,  par  lettres  du 
26  avril  1679,  il  combattit  près  de  Minden,  les 
troupes  de  Brandebourg,  elles  y  furent  battues. 
Lieutenant  de  Roi  et  commandant  à  Lille,  en 
l'absence  du  maréchal  d'Humières ,  par  commis- 
sion du  premier  juillet  1681  ;  il  se  démit  de  son 
régiment  de  cavalerie.  Obtint  le  gouvernement 
de  Bouchain  ,  par  provision  du  premier  octobre 
1688;  lieutenant-général  des  armées  du  Roi,  par 
pouvoir  du  10  mars  1690.  Il  ne  servit  plus.  Le  Roi 
le  nomma  grand-croix  de  l'ordre  de  Saint-Louis, 
à  la  création  de  cet  ordre,  par  provisions  •  du 
8  mai  1693; 

6.**  Jeanne  de  Bruc,  mariée  i.°,  l'an  i652,  avet 
Paul,  vicomte  de  Trecesson;  fils  de  Pierre  d( 
Trecesson  et  de  Françoise  du  Plessis-Grenedan 
sa  première  femme,  dont  postérité;  2.°  au  mar- 
quis de  Rancher; 

7.°  Marie  de  Bruc,         )  ,. 

8.»  Antoinette  de  Bruc,!"""''"^^; 

9.*'  Susanne  de  Bruc,  morte  le  25  mars  1705,  âgét 
de  près  de  cent  ans.  Elle  avait  épousé  Jacques  d( 
Rougé,  chevalier,  seigneur  du  Plessis-Belliere 
marquis  du  Fay,  lieutenant-général  des  armées  di 
Roi,  gouverneur  d' Armentières  et  de  la  Bassée 
tué,  en  1654,  au  combat  de  Castel-Amare ,  étan 
capitaine-général  de  l'armée  du  duc  de  Guise,  ai 
royaume  de  Naples.  De  leur  mariage  sont  issus  : 

a.  Jacques  de  Rougé,  dont  est  petite-fille  ma 
dame  la  duchesse d'Elbœuf  et  de  Lorraine; 


DE  BRUC  DE  MONTPLAISIR.  383 

b.  Catherine  de  Rougé^   mariée  au  maréchal  de 
Gréqui; 

io.°  Catherine  de  Bruc_,  mariée  à  César  Blanchard, 
marquis  du  Bois-de-la-Muce,  premier  président 
de  la  chambre  des  comptes  de  Bretagne,  fils  de 
Jean  Blanchard,  baron  du  Bois-de-la-Muce,  pre- 
mier président  de  ladite  chambre,  dont  postérité. 

XV.    René    de    Bruc,    chevalier,     seigneur    de     Mont- 

)laisir,  de  la  Guerche,   maréchal  des  camps  et  armées  du 

iloi,    mestre  de   camp  d'un    régiment   de  cavalerie,    lieu- 

enant  pour  le  Roi  au  gouvernement  d'Arras,   né  à  Paris 

',n   1610;  servit  dans  le  régiment  de  Poitou;   fut  pourvu 

le  ia  lieutenance  du  Roi  à  Arras,  lors  de  la  prise  de  cette 

)lace  en  1640,  eut  une  compagnie  de  chevau-légers  pour  y 

enir  garnison^  le  i3  septembre  1649,  et  obtint  le  grade  de 

naréchal  de  camp,  par  brevet  du  14  septembre  i65i.  A  la 

nort  du  marquis  de  Plessis  Bellière,  son  beau-frère,  on  lui 

iccorda,  le  10    décembre   1654,    un  régiment  de  cavalerie 

[u'il  commandait.   Il  s'en  démit   lui-même    en  faveur  de 

on  frère,  le  marquis  de  Bruc  de  la  Rablière,  au   mois  de 

lovembre   1657,  et  mourut  à  Arras,  le   12  juin   1682  (i), 

1  avait  épousé,  par  contrat  du  7  février  i655,  Denise  de 

I  .!^orbie  de  Jany,  dame  d'Angivillers  et  de  Thiverny,  d'une 

aaison  qui   a   fourni    un  chancelier  de  France,   dès    l'an 

41 3.  Elle  testa  le  5  mars  1689,  et  était  fille  de  messire 

Charles  de  Corbie  de  Jany,  chevalier,  seigneur  des  mêmes 

ieux,  et  de   Marie   de  Bourdereuil.    Il   fit  hommage,    en 

a  chambre  des  comptes  de  Nantes,    le    i5   juillet    1678, 

►our    la   seigneurie    de  la    Guerche;    obtint  l'érection    en 

marquisat    de    ladite    seigneurie    par   lettres   patentes    du 

1  lois    de    février    1682,    entérinées    en    la    chambre  des 

I  omptes  de   Bretagne,    le  18   février    1684,   où  il    est  dit 

ue  Sa   Majesté  lui  accorde   cette  faveur  en   considération 

es  grands  et  recommandables  services  qu'il  lui  a  rendus 

epuis  le  commencement   de  la  guerre   jusqu'alors,   après 

voir  passé  par  tous  les  degrés  et  charges    militaires,  dans 

îsquels  il  a  donné  des  preuves  de  valeur  et  de  conduite  dans 

DUS  les  sièges  et  rencontres  où  il   a  reçu  plusieurs   bles- 


(i)  Chronologie  militaire,  par  Pinard,  tome  VI,  page  3i5. 


384  ^^  BRUC  DE  MONTPLAISIR. 

sures,  et   a  été  deux   fois  fait  prisonnier  de  guerre,    etc.. 

Ses  enfants  furent  : 

i.**  Charles-François,  dont  l'article  suit; 

2."  François-Philippe,  qui  fonde  la  branche  des 
comtes  de  Bruc  de  Montplaisir,  rapportée  ci- 
après; 

3.®  Elisabeth,  née  en  1662,  chanoinesse  au  chapitre 
noble    d'Estrun,    morte   prieure,    le   10  décembre 

■737; 

4.'*  Henriette-Jeanne-Rosalie  de  Bruc,  mariée  le 
27  janvier  1684,  avec  messire  Louis  Cœuret,  mar- 
quis de  Nelles,  mestre  de  camp  de  cavalerie. 

XVI.  Charles- François    de    Bruc,    chevalier,     marquis 
de  la  Guerche  et  de  Montplaisir,  capitaine  au  régiment  du 
Roi_,  infanterie  par  lettres  du   17  décembre   1674,   épousa, 
par    contrat     du    2  5     février    1691,     Hélène-Jeanne      de 
Bruc,  fille  de  Louis  de  Bruc,   chevalier,  seigneur  de  Bruc. 
conseiller    du   Roi,     garde    des    sceaux    au    parlement  de 
Bretagne,   et  de  Lucrèce  Boux.  Ils   reçurent  conjointement 
de  ladite  Lucrèce   Boux,    un   transport  de    rente,     le    i* 
mai  suivant.  Il  reçut   un  aveu,  le   i^'  mars  de  la  mênîf 
année,   de  Catherine  Guillou,    veuve     de    François    Mo 
risseau,    pour    quelques   héritages    mouvants   du    marqui 
sat  de   la  Guerche;   reçut  un   autre   aveu   le   28   juin  sui 
vaut,   de  H.    H.  Cire   Michel,   commis  au  bureau   de  1; 
prévôté  de    Paimbœuf,  d'une  maison   et  neuf  seillons   d 
terres,  mouvantes  du    même    marquisat;    rendit   aveu,  1 
20  mai  1701,  à  haute  et  puissante  dame  Paule-Françoise 
Marguerite  de  Gdndy,  duchesse   de  Lesdiguères  de  Rais 
transigea  le    19   avril    171 2,   avec   Gabriel   de   Bruc,   che 
valjer  de  Malte,  touchant  le  partage  de  Lucrèce  de  Bou> 
leur  mère;  et  ne  vivait  plus  le  3o  août   17 14,  que  Hélène 
Jeanne  de    Bruc,   sa  veuve,   reçut  un   minu  de  Sébastie 
Cholet,     écuyer,    sieur  de    Bellefonds.    Ils    eurent      pot 
fils: 

XVII.  Louis-François  de  Bruc,  de  Montplaisir,  ch< 
valier,  marquis  de  la  Guerche  de  la  Verrie,  de  la  Coi 
d  raye  et  autres  lieux,  né  le  26  décembre  1691.  Il  rend 
hommage  au  Roi  le  21  janvier  17 19,  pour  son  marquis 
delà  Guerche  et  ses  dépendances;  reçut  un  aveu  d'Ani 
Pelletier,  veuve  de  noble  homme  Pierre  Rousseau  et  autre 
le  6    février    1740,  pour  plusieurs   héritages  mouvants  < 


DE  BRUC  DE  MONTPLAISIR.  385 

son  marquisat  de  la  Guerche  ;  reçut  un  autre  aveu  de 
Jacques  Chaillou,  tuteur  des  enfants  mineurs  de  feu 
René  Hubert  et  de  Marguerite  Gruaud,  pour  quelques 
héritages  mouvants  du  même  marquisat^  et  le  17  no- 
vembre lySij  un  troisième  aveu  de  Julienne  Allain, 
d'une  maison  située  dans  la  ville  de  Paimbœuf,  rele- 
vante dudit  marquisat,  le  2  3  décembre  suivant,  et-  fut 
convoqué  aux  états  de  Bretagne,  assignés  en  la  ville  de 
Nantes,  par  lettre  du  Roi  du  i"  octobre  1764.  Il  avait 
épousé,  par  contrat  du  29  novembre  1721,  Marie- 
Louise  de  Sesmaisons  de  la  Sauzinière,  tille  de  haut 
et  puissant  messire  Charles  de  Sesmaisons,  chevalier, 
seigneur  de  la  Sauzinière,  de  Malleville,  de  Portechay, 
de  la  Caillière,  etc.,  et  de  Cécile  du  Pé  d'Orvaux.  De  ce 
mariage  vinrent  : 

I.*'  Marie- François  de  Bruc,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  N...  vicomte  de    Bruc   de     Montplaisir, 

lieutenant-colonel  de  cavalerie  ,  marié  avec  de- 
moiselle de  Guerry,  dont  est  issu  Auguste,  vi- 
comte de  Bruc,  de  Montplaisir  de  la  Bauche, 
seigneur  de  Bruc,  en  Guemenée-Penfau. 

XVIII.  Marie- François  de  Bruc,  marquis  de  Bruc- 
Montplaisir  et  de  la  Guerche,  seigneur  de  Saint-Bre- 
vin,  Saint-Opportune,  Saint-Per  en  Retz,  Corsept, 
Paimbœuf,  et  autres  lieux;  colonel  d'infanterie,  lieute- 
nant dans  le  régiment  des  Gardes-Françaises,  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  par  brevet 
du  18  mai  1771  ;  né  le  14  avril  1734,  a  épousé,  par 
contrat  du  18  mai  1772,  Monique-Sophie-Louise  le 
Conte  de  Nouant  de  Raray,  marquise  de  Flaman- 
ville,  fille  de  Jean-Joseph  le  Conte  de  Nouant,  marquis 
de  Raray,  ancien  mestre  de  camp  de  cavalerie,  pre- 
mier cornette  des  chevau-légers  de  la  Reine,  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis,  et  de  Ma- 
rie-Jeanne-Françoise-Elisabeth Bazan  de  Flamanville, 
marquise  de  Raray.  Il  fut  convoqué  aux  états  de  Bretagne, 
assignés  en  la  ville  de  Rennes,  par  lettre  du  Roi  du  3o 
septembre  1774,  et  par  d'autres  lettres  de  Sa  Majesté, 
du  3 o  octobre  1780.  II  n'a  laissé  de  son  mariage  qu'une 
fille,  Modeste-Charlotte  de  Bruc,  de  Montplaisir,  ma- 
riée à  Aynard,  duc  de  Clermont-Tonnerre,  morte  sans 
enfants. 

10.  25 


■i^ 


386  DE  BRUC  DE  MONTPLAISIR. 

CINQUIÈME  BRANCHE. 
Comtes  de  Bruc  et  de  Montplaisir. 

XVI.  François-Philippe,  comte  de  Bruc  de  Mont- 
PLAisiRj  capitaine  au  régiment  du  Roi,  chevalier  de 
Malte,  second  fils  de  René  de  Bruc,  chevalier,  seigneur 
de  Montplaisir,  marquis  de  la  Guerche,  maréchal  de 
camp,  et  de  Denise  de  Corbie,  dame  d'Angivillers  et 
de  Thiverny,  de  Jany;  épousa  i.°  Alexandre  de  Fay, 
2.°  Marguerite  des  Cartes.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  Rosalie  de  Bruc,  mariée  à  Luc-Julien  le  Séné- 
chal de  Kercado  ; 

Du  second  lit  : 
2.°  Louis-François,  dont  l'article  suit; 

XVII.  Louis- François,  comte  de  Bruc  de  Montplaisir, 
et  capitaine  de'  la  Cornette-Blanche,  a  épousé  Marthe 
le  Boucher.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Louis,  comte  de  Bruc,  mort  en  émigration.  Il 
avait  épousé  Marie  de  Kergus,  dont  il  eut  deux 
enfants  : 

a.  Louis  de  Bruc; 

b.  Marie-Louise-Modeste    de    Bruc,  mariée    à 
François  Bouard  ; 

2."  Jacques-Henri-Louis,  dont  Tarticle  suit  ; 

3.°   Henri-Louis,   abbé  de  Bruc,  vicaire-général  ot- 

ficial  de  l'évéché  de  Nantes; 
4.°  Marie  de  Bruc,  mariée  à  M.  de  la  Corbière; 
5."  Innocente-Suzanne  de  Bruc,  veuve  sans  enfants 

de  M.  le  comte  de  Bruc  de  Friguel  ; 
6."  Rosalie  de  Bruc,  décédée  épouse  de  M.  de  Bois- 

souchard. 

XVIII.  Jacques-Henri  Louis  de  Bruc,  vicomte  de 
Brac  de  Montplaisir;.  né  le  4  janvier  1745,  ancien  lieu- 
tenant de  Roi,  commandant  à  Calvi  et  la  province  de 
Balagne   en  Corse,   chevalier  de  Saint-Louis,  s'est   trouvé 


DE  BRUC  DE  MONTPLAISIR.  387 

à  la  défense  du  château,  le  10  août.  Il  a  épousé  Adélaïde 
de  Maudet^  fille  d'Adrien,  comte  de  Maudet,  ancien  lieu- 
tenant-général des  armées  du  Roi,  et  de  dame  Rosalie 
le  Berger.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Armand  -  Augustin  -  Corentin  ,  dont  l'article 
suit; 

2.^*  Frédéric,  chevalier  de  Bruc  de  Montplaisir,  né 
le  i5  juillet  1795,  capitaine  de  lanciers  aux  chas- 
seurs à  cheval  du  Morbihan,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur.  Il  a  commandé  pendant  la  guerre  de  la 
Vendée  en  181 5,  la  cavalerie  du  troisième  corps 
d'armée.  Il  n'est  pas  encore  marié  ; 

3.°  Adolphe  de  Bruc,  né  le  18  février  1799,  mort 
jeune  ; 

4.°  Charles-Eugène  de  Bruc  de  Montplaisir,  né  le 
9  octobre  1801^  vivant  en  18 17  ; 

XIX.  Armand-Auguste-Corentin,  marquis  de  Males- 
troit-de-Bruc,  né  le  22  septembre  1791,  lieutenant- 
colonel,  aide-major  des  cent-suisses  gardes-du-corps  du 
Roi,  chevalier  de  l'ordre  royal  de  la  Légion  d^honneur, 
a  été  adopté  par  le  marquis  de  Malestroit  de  Pontkaleq, 
son  parent,  qui  lui  a  transmis  son  nom,  et  l'a  institué 
son  légataire  universel.  Il  a  épousé,  le  3  février  181 3, 
Joséphine-Blanche  de  Gossé-Brissac,  fille  de  Hugues- 
Hyacinthe  -  Timoléon,  duc  de  Gossé-Brissac,  pair  de 
France,  et  de  dame  Françoise- Dorothée  d'Orléans  de 
Rothelin. 

Armes  :  d'argent,  à  la  rose  de  gueules,  boutonnée 
i'or.  Tenants:  deux  anges.  Gimier;  la  sainte  Vidrge.  De- 
vise ;  Flos  florum  virgo  Maria  in  te  confido. 

La  maisoh  de  Bruc  a  formé  des  alliances  avec  les  mai- 
sons de  Balincourt,  de  Gallac,  de  (^lermont-Tonnerre, 
-le  Cœuret  de  Nelles,  de  Goetlogon,  de  Complude,  de  le 
^onte  de  Nonant,  de  Gorbie,  de  Grequi,  de  Fay,  de  Gou- 
iaine,  de  l'Hôpital,  de  Kercado,  de  Kergus,  de  la  Pom- 
aieray-Kerembar,  de  Rancher,  de  Rosmadec,  de  Rougé- 
iu-Plessis  -  Bellière,  de  Sassenage,  de  Sesmaisons,  du 
Tillet,  de  Trecesson,  etc.,  etc. 


388  ,  DE  LA  LANDE. 


DE  LA  LANDE,  maison  originaire  du  Poitou  ;  il  pa- 
raît qu'elle  portait  anciennement  le  nom  du  Montel,  et 
qu'elle  jouissait  d'une  grande  considération,  puisque  le 
premier  que  l'on  connaisse  de  ce  nom,  vivant  au  com- 
mencement du  XIII*  siècle,  prenait  la  qualité  de  che- 
valier, l'une  des  plus  honorables  et  des  plus  distinguées 
dans  ces  premiers  tems. 

I.  Joscelin  du  Montel,  le  premier  qui  commence  la 
filiation  suivie  de  cette  famille,  n'est  connu  que  par  un 
seul  titre  daté  du  mois  de  mai  1280;  il  avait  eu  trois  en- 
fants d'une  femme  dont  on  ignore  le  nom  : 

!••  Bozon  du  Montel,  qui  prend  aussi  le  nom  de 
Bos,  ou  Bozon  du  Montel,  dans  un  arrangement 
qu'il  fit  avec  son  frère  Pierre  de  la  Lande.  Depuis 
cette  e'poque  Bozon  ne  prend  plus  le  nom  de 
du  Montel.  et  on  ne  le  trouve  plus  dans  tous  les 
titres  qui  nous  restent  de  lui  que  sous  le  nom  de 
Bozon  de  la  Lande.  Il  est  mort  sans  postérité  ; 

2.°  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

3.  Isabelle  de  la  Lande,  qui  fut  mariée  à  Gui  de 
Fonteyron,    varlet   ou    damoiseau. 

IL  Pierre  de  la  Lande,  I"  du  nom,  est  ancien  dans 
tous  les  actes  qu'il  passa  ;  if  épousa  Amélie  ou  Almodic 
de  Lage,  et  mourut  en  1327.  Il  eut  deux  enfants  : 

I .°  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Isabelle,  qui   fut  mariée   avec   Jourdain  Doyen. 

III.  Pierre  de  la  Lande,  II"  du  nom,  portait  ordi- 
nairement le  nom  de  Perrot  de  la  Lande.  Il  épousa,  er 
i3o9,  Agnès  Bodoyer,  dont  il  eut  : 

IV.  Pierre  de  la  Lande,  Ill'^du  nom,  qui  épousa  Mar- 
guerite Averose,  qui  se  remaria  avec  Jean  du  Monteil 
varlet,  dont  elle  eut  Marguerite  du  Monteil,  mariéi 
avec  Jean  de  Launay.  Elle  eut  de  son  premier  mariage  : 

V.  Pierre,  alias  Perrot  de  la  Lande,  IV"  du  nom 
qui  épousa    i.°  en     i363,    Marguerite    Embazinot,     ûût 


DE  LA  L-ANDE.  389 

d'Aimeric  Embazinot,  écuyer;  2.°  Marguerite  du  Mon- 
teil  ;  3."  en  1404,  Hélène  du  Plessis.  Peu  de  tems  après 
ce  troisième  mariage,  il  reçut  un  ordre  du  Roi  pour  al- 
ler avec  le  connétable  contre  les  ennemis  du  royaume, 
voyage  où  il  sacrifia  une  partie  de  sa  fortune,  et  mourut 
en  1408.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  Guyot  de  la  Lande,  qui  épousa  Marguerite  du 
Plessis,  avec  laquelle  il  forma  la  branche  des  sei- 
gneurs de  Busseroles  ; 

2  .**  Carille,  qui  fut  mariée  à  Perroi  Guyot  ; 

3.°  Jeanne,  qui  ne  s'esc  point  mariée  ; 

Du  second  lit  : 

4.°  Jean  de  la  Lande,  seii^neur  de  Champrohet,  qui 
forma  la  branche  des  seigneurs  de  l'Age-Gontau  ; 

Du  troisième  lit  : 
5.°  Maurice,  dont  Tarticle  suit. 

VI.  Maurice  de  la  Lande,  épousa  i.°  Marie  Bechade, 
veuve  de  noble  Bertrand  de  Grandmont,  écuyer  ;  elle 
mourut  en  1469.  2.»  Marguerite  Loube,  fille  de  feu 
Guillaume  Loube,  écuyer,  seigneur  de  Raigny,  et  de 
demoiselle  Jeanne  de  Poix,  veuve  en  premières  noces 
de  Nicolas  Bonnichaud,  dont  elle  eut  deux  filles  ;  la  se- 
conde épousa  Jean  de  la  Lande,  fils  de  Maurice.  Il  laissa 
de  sa  première  femme  : 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit; 

2.°  Christine,  qui  épousa  noble  Pierre  de  la  Barde, 

écuyer,  seigneur  de  la  Barde  ; 
3.°  Jeanne,   mariée  t.°   à  Jean   de   Richaud,   fils  de 

Jean  Richaud,   écuyer,   seigneur  de   Puichaud,  et 

de  Marie  Savarie;  2.°  à  Aubert,  écuyer; 
4.°  Suzanne,    qui   épousa,    le   23    décembre     1488, 

noble    Jacques    Garnie,   écuyer  d'écurie  du    Roi, 

seigneur  de  la  Roche  Fortel; 
5.°  Perette,  mariée  à  noble  homme   Pierre  Giraud, 

fils  de    Guillaume    Giraud,  écuyer,   seigneur   de 

Langellerie  et  de  demoiselle   Isabeau  de  Clairon; 

VII.  Jean  de  la  Lande,  I"  du  nom,  damoiseau,  sei- 
gneur des  terres  de  Lavau  et  de  Gueuches,  ainsi  qualifié 


390  DE  LA  LANDE. 

dans  le  contrat   de  mariage  de  Jeanne  de   la  Lande,   sa 
fille  aîne'e,  du  5  octobre  i523,  fut  père  de  : 

r."  Jacques,  dont  l'article  suit; 

2.°  Antoine,  qui  mourut  jeune; 

3/  François  de  la  Lande; 

4.°  Jeanne,  mariée  en   i523,  avec   Etienne  Rodier, 

écuyer,  seigneur  de  la  Chassaigne  ; 
5.**  Isabelle  de  la  Lande,  mariée  i.°  avec  Pierre  Cail- 

lon,   seigneur    de    Prelssac,   qui    mourut    peu  de 

tems  après;  2.°  à  Antoine   Fesneau,  écuyer,    sei- 
'  gneur  de  Vedoux  ; 

6.°  Françoise,  qui  épousa,  le  3  février  iSig,  Charles 

de  Lagelie,    écuyer,   seigneur  en    partie  de    La- 

gelie; 
7.°  Marguerite,  morte  jetine. 

Viri.  Jacques  de  la  Lande,  écuyer,  seigneur  de  Gueu- 
ches,  de  Lavau,  etc.,  épousa  i.°  le  14  janvier  iSoy,  Philip- 
pine Joubert  de  la  Bastide,  fille  de  noble  homme  Annet 
Joubert  de  la  Bastide,  écuyer,  seigneur  de  ^a  Bastide  et 
de  Congirac;  2.°  le  29  juin  i5  1 1,  Françoise  Turpin,  fille 
de  Jacques  Turpin,  écuyer,  et  de  demoiselle  Françoise 
de  la  Lande,  seigneur  et  dame  de  Jouhé,  et  de  Busse- 
roles;  3.°  le  28  janvier  i525,  demoiselle  Marthe  de  Saint- 
Maur,  fille  de  feu  noble  homme  Jean  de  Saint-Maur, 
écuyer,  seigneur  de  Lonnen,  et  de  dame  Gabrielle  d'Ars  ; 
il  eut  pour  fils  : 

i.°  Nicolas,  dont  l'article  suit; 
2.°  Jacques  de  la  Lande; 

IX.  Nicolas  DE  LA  Lande,  écuyer  seigneur  de  Gueu- 
ches  Et  de  Lavau,  épousa,  le  8  octobre  1542,  Jeanne  de 
Razès,  fille  de  noble  et  puissant  seigneur  Antoine  de  Razès, 
écuyer,  seigneur  de  Razès,  de  Monnismes,  de  Croa,  d'A- 
blen  et  d'Orsenne,  et  de  demoiselle  Gabrielle  de  Grassay. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  François,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Léonarde  de  la  Lande,   mariée  au   sieur  de    la 
Rouhaudière. 

X.  François  de  la  Lande,  écuyer,  seigneur  de  Gueu- 
ches,  de  Lavau,  etc.,  épousa,  1.°  le  12  avril  iSyi, 
demoiselle  Anne   de  Poix,    morte   en    i583,   fille  de   feu 


DE  LA  LANDE  391 

François  de  Poix,  écuyer,  seigneur  de  Forges  ei  de 
Vilmort,  et  de  demoiselle  Françoise  d'Allogny;  2.°  Anne 
de  la  Guyonnie,  fille  de  feu  noble  Charles  de  la  Guyon- 
nie,  seigneur  de  Juvet,  et  de  Hélène  d'Hautefort.  Ses 
enfants  furent: 

Du  premier  litl 

i.°  Melchior,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Jacques  de  la  Lande; 
3.°  Marguerite-Françoise; 
4.**  Jacquette  de  la  Lande  ; 

Du  second  lit  : 

5.°  Françoise  de  la  Lande. 

XI.  Melchior  de  la  Lande,  seigneur  de  Lavau,  de 
Gueuches  et  de  Launay,  épousa,  le  premier  janvier  iSpç, 
demoiselle  Antoinette  de  Lezay,  fille  de  messire  François 
Lezay,  seigneur  de  la  châtellenie  des  Marais,  des  terres 
et  seigneuries  de  la  Revetizon,  Chabot  et  Saint-Etienne, 
et  de  demoiselle  de  Nailhac,  dame  de  la  Coste.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

I .°  Robert,  dont  l'article  suit  ; 
2°  François,  mort  en  bas  âge; 

3.**  Madelaine,    mariée    trois    fois,    et     morte     sans 
postérité; 
4.°  Renée,  morte  religieuse,  en  1620; 
5.°  Anne,  morte  en  bas  âge. 

XII.  Robert  de  la  Lande,  seigneur  de  Lavau,  etc., 
épousa,  le  20  février  1628,  Renée  Frottier,  fille  de  haut 
et  puissant  Gaspard  Frottier_,  chevalier,  seigneur  de 
Bayeres,  et  d'Isabelle  de  Lanes,  et  mourut  en  i65i; 
laissant  de  ce  mariage  : 

i."  Pierre,  qui  épousa  le  1 5  février  i65i  Jeanne 
Estourneau,  fille  de  défunt  messire  François  Es- 
tourneau,  conseiller  et  premier  chambellan  de 
monseigneur  le  duc  d'Orléans,  seigneur,  baron 
du  Ris,  la  Perrière,  la  Motte  et  autres  lieux,  et 
de  dame  Hélène  Lignant.  Il  n'eut  point  d'enfant 
de  ce  mariage,  et  mourut  en  i652  ; 

2.°  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

3.°' Gaspard,     marié,     en     1661,     avec     demoiselle 


3g2  HE  LA  LANDE. 

Gabrielle    Girardon,    fille    de   Jacques    Girardon, 
écuyer,    seigneur    Descuroles^    sénéchal   d'Aunis; 
4.®  Marie,  morte  religieuse. 

XIII.  Jean  de  la  Lande,  II®  du  nom,  seigneur  de 
Lavau  et  autres  lieux,  épousa  demoiselle  Françoise 
Fillaud,  fille  de  Nicolas  Fillaud,  écuyer,  seigneur  châ- 
telain de  la  Chaize,  et  de  demoiselle  Françoise  Beliard. 
Dans  ce  contrat  de  mariage,  du  12  avril  i665,  il  prend* 
le  titre  de  haut  et  puissant  seigneur  messire  Jean  de'  la 
Lande,  chevalier,  seigneur  de  Saint-Etienne.  Il  eut  de 
ce  mariage: 

I .°   Nicolas   de  la  Lande,  qui  servit  dans  les  mous- 
quetaires et  qui  est  mort  lieutenant  de  vaisseau  ; 
2.°  Nicolas-Silvain,  dont  Farticlesuit; 
3.°  Une  fille  qui  mourut  en  1698,  sans  postérité. 

XIV.  Nicolas-Silvain  de  la  Lande,  chevalier,  sei- 
gneur de  Lavau,  de  Saint-Etienne,  Buissières,  Poitevine 
et  autres  lieux,  lieutenant  de  vaisseau,  capitaine  d'une 
compagnie  franche  de  la  marine,  épousa,  le  i5  juin  1700, 
demoiselle  Félicité- Marie  Hurtin,  fille  de  feu  Jean  Hurtin, 
capitaine  de  vaisseau  du  port  de  Rochefort,  seigneur  de 
Lamassonne  et  de  l'Ormeau,  et  de  dame  Marie  Galand. 
En  1705,  Nicolas  de  la  Lande  fut  fait  brigadier  de  la  com- 
pagnie de  Rochefort;  il  fut  fait  enseigne  de  vaisseau,  par 
brevet  du  Roi,  de  l'an  1706;  fait  capitaine  de  vaisseau, 
en  1712.    Il  mourut   en   1713-;   laissant  de  son  mariage: 

i.°  Nicolas-Silvain-Ignace  delà  Lande,  garde  de  la 
marine,  en  17 18;  sous-brigadier  et  brigadier  des 
gardes  de  la  marine  au  département  de'Rochefo:t; 
mort  à  Paris,  en  1730,  sans  postérité; 

2.°    François-Armand,  dont  l'article  suit; 

3.°  Louis-Auguste  de  la  Lande,  capitaine  au  régi- 
ment d'Enghien,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  qui  eut  quatre  filles  de 
sa  femme,  dont  on  ignore  le  nom; 

4.°  Benigne-Gabrielle-Josephe  de  la  Lande,  morte 
sans  alliance,  en  1730  ; 

5.°  Jacquette-Françoise,  élevée  à  Saint- Cyr,  morte 
sans  postérité; 

6.°  Félicité  de  la  Lande,  religieuse. 


DE  LA  LANDE.  SqS 

XV.  François-Armand  de  la  Lande,  chevalier,  sei- 
gneur de  Lavau  ,  Saint-Etienne,  Bussières ,  Poitevine, 
Neuvilards,  Lage  Aumont  ;  servit  quelque  tems  dans  les 
troupes  du  Roi,  en  qualité  de  volontaire,  et  s'allia,  le 
i8  novembre  lySy,  avec  demoiselle  Blondeau  du  Buis- 
son ,  fille  de  messire  Gabriel  Blondeau  du  Buisson , 
chevalier,  seigneur  de  Vantaux  ,  Chambon,  et  de  dame 
Madelaine  Moulinier  de  Puymaud.  Il  fut  fait  héritier  uni- 
versel par  messire  François  de  Latour,  écuyer,  seigneur 
de  Neuvilards,  Lage  Aumont,  en  Limousin,  le  17  dé- 
cembre 1734.  Il  eut  de  son  mariage  : 

I .°  Jean-Baptiste,  dont  l'article  suit; 

2.°  Michel  de  la  Lande,  né  le  i5  juillet  1740;  il  a 
été  d'abord  page,  ensuite  officier  dans  le  régiment 
de  Noailles,  et  écuyer  du  Roi  dans  la  grande 
écurie.  II  épousa,  en  1796,  Selebron  de  Beaumont, 
dont  il  n'eut  point   d'enfants; 

3.°  Pierre  de  la  Lande,  né  à  Lirnoges,  le  i3  mai 
1748  ;  page  du  Roi,  le  29  mars  1763  ;  sous-lieu- 
tenant au  régiment  de  Noailles  cavalerie,  le  3  jan- 
vier 1767;  lieutenant  au  même  régiment,  le  22  juin 
1767  ;  sous-aide-major,  et  fait  capitaine  le  21  avril 
1777  ;  chef  d'escadron  au  même  régiment,  en 
1785;  major  du  régiment  du  Roi,  dragons,  le 
4  mai  1786;  chevalier  de  Saint- Louis,  le  14  mai 
1786.  Il  a  été  présenté  au  Roi,  et  a  monté  dans  les 
carrosses  de  Sa  Majesté,  à  Fontainebleau,  en  oc- 
tobre 1786.  Il  s'émigra,  et  fut  assassiné  à  Midle- 
neim  ; 

4.°  Elizabeth  de  la  Lande,  mariée,  au  mois  d'octo- 
bre 1781,  à  Pierre- Léonard- Joseph  de  la  Biche, 
garde  du  corps.  De  ce  mariage  est  sorti  :  Pierre- 
Joseph  de  la  Biche,  marié,  en  février  1814,  à 
Justine  delà  Lande; 

5°.  Louise  delà  Lande,  née  en  1754; 

6.°  Anne  de  la  Lande,  morte  en  bas  âge. 

XVI.  Jean-Baptiste  de  la  Lande,  né  le  20  octobre 
1739,  a  épousé  i.%  le  27  octobre  1766,  demoiselle 
Jeanne  de  Brachet,  fille  de  messire  Antoine  de  Brachet, 
chevalier,  seigneur  de  la  Bastide,  Lafaye,  Roumegon, 
et  de  feue  dame  Catherine  Lecène  ;  dans  ce  contrat 
de  mariage    Jean-Baptiste    de  la  Lande  prend   le  titre  de 


394  ^E  LA  LANDE. 

messire,  écuyer,  seigneur  de  Lavau,  de  Saint-Estienne 
Neuvilards,  Lage  Aumont,  Aussières,  Poitevine,  Nery- 
gual,  2.°  en  février  1787,  dame  Marie  de  Lauze  de 
Maulmont,  chanoinesse  du  chapitre  de  l'Argentière, 
fille  de  messire  Léonard-Jean  de  Lauze  de  Maulmont, 
chevalier,  baron  du  Chalard,  seigneur  de  Bujaleuf, 
Augne,  Chellon,  et  de  dame  Marie  Blondeau  de  Lau- 
rière.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 
^   i.**  Antoine,  né  le  16  août   1767,  page  aux  écuries 

du  Roi,  décédé  le  août  1778  ; 
^  2.*' Marie  de  la  Lande,  née  le  26  août  1768,  mariée 
le  23  novembre  1788,  à  messire  Pierre  de  Pas- 
quet,  chevalier,  seigneur  de  Saint-Mémi,  of- 
ficier au  régiment  de  Royal-Cravattes,  fils  de 
messire  Charles  de  Pasquet,  chevalier  seigneur  de 
Saint-Mémi,  ancien  chevau-léger  de  la  garde  du 
Roi,  capitaine  de  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  de  feue  dame 
Marie-Charlotte  de  Maulmont  de  Farèze.  Elle 
est  morte  en  1794,  sans  enfants; 
Du  second  lit  : 

3.°  N.  de  la  Lande,  né  le  3 1  novembre  1787,  mort 
le  même  jour  ; 

4.°  Philippe-Marc-Antoine,  né  le  7  janvier  1789;  il 
eut  pour  parrain  très-haut  et  très-puissant  seigneur 
Philippe-Marc-Antoine  de  Noailles,  prince  de 
Poix,  capitaine  des  gardes-du-corps  du  Roi,  bri- 
gadier de  ses  armées,  colonel  de  dragons,  che- 
valier de  l'ordre  de  Malte  et  de  la  Toison  d'or, 
gouverneur  et  capitaine  des  chasses  des  villes, 
châteaux  et  parcs  de  Versailles,  Marly,  Meudon 
et  dépendances  ; 

5."  Michel-Hippolytedela  Lande,  né  le  16  juin  1792, 
mort  en  1808; 

6.°  Justine  de  la  Lande,  née  le  16  janvier  1797, 
mariée,  le  10  février  18 14,  à  Pierre-Joseph  de  la 
Biche,  capitaine  d'infanterie,  membre  de  la  Lé- 
gion d'honneur;  elle  a  eu  de  ce  mariage  deux  en- 
fants, Louis-Marie-Joseph,  né  le  2*9  mai  181 5, 
et  Charles- Philippe-Baptiste,  né  le  5  octobre  18 16. 

Armes:    Ecartelé  d'azur    et   d'or.    Couronne    de    mar- 
quis. 


LUCE-GASPARU 


395 


LUCE-GASPARI  .  La  maison  de  Gasparo  ou 
Gaspari,  originaire  de  Corse,  et  que  l'on  croit  la  même 
que  celfe  de  Luco,  Luci_,  et  Luce,  en  français  (de  laquelle 
était  le  fameux  comte  de  Luco^  le  plus  considérable,  dit 
Tabbé  Germanès,  dans  son  Histoire  des  révolutions  de 
Corse,  de  ces  Corses  puissants  qui  vivaient  à  Rome,  sur 
la  fin  du  onzième  siècle,  etc .  ) ,  est  aussi  ancienne  et 
illustre  par  ses  services  que  par  ses  alliances;  elle  a,  en 
Italie,  celles  des  maisons  de  Conti  de  Rome,  Colona  d'Or-' 
nano,  Savelli,  Doria,  etc.  Etant  venue  sMtablir  à  Marseille 
en  i585,  elle  s'y  allia  aux  maisons  d'Agout,  de  Grasse- 
Montoroux,  de  Foresta,  de  Clapiers,  de  Riqueti-Mira- 
beau,  de  Berenger-la  Beaume,  etc. 

André  Gaspari,  mort  à  Madrid  en  iSgo,  fut  un  des 
plus  grands  hommes  de  son  siècle.  Il  fut  chevalier  des 
ordres  d'Espagne,  vice-roi  de  Portugal  et  gouverneur  de 
Milan.  Il  était  petit-fils  de  Jérôme  de  Gaspari,  comte 
d'Istria,  de  Belleval,  et  seigneur  de  Canari. 

Pierre,  Jean  et  Joseph  de  Gaspari,  fils  d'André  II, 
moururent  chevaliers  de  Malte .  Joseph  fut  tué  au 
siège  de  Napoli  en  Romanie,  après  avoir  fait  des  pro- 
diges de  valeur.  Pierre  Gaspard,  leur  frère  aîné,  comte 
de  Belleval  et  seigneur  de  Canari,  continua  sa  postérité. 
Cette  maison  est  représentée  aujourd'hui  par  François- 
Gabriel  .  Luce-Gaspari ,  comte  de  Belleval ,  ancien 
lieutenant-colonel  au  service  de  France,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  général-major 
au  service  de  Pologne  ,  chambellan  actuel  du  Roi ,  che- 
valier grand-croix  de  l'ordre  de  Saint-Stanislas. 

Armes  :  d'azur,  à  la  fleur  de  lys  d'or,  accompagnée  de 
trois  étoiles  à  huit  rais  du  même.  Supports  :  deux  lions. 
Cimier  :  la  fleur  de  lys  de  l'écu.  Devise  :  Ferro  non  auro. 

Le  volume  XI  contiendra  la  généalogie  détaillée  de 
cette  maison. 


396  •        DK  TRYON. 


TRION  ou  TRYON  :  maison  originaire  d'Ecosse,  dont 
Tancienneté  remonte  aux  tems  les  plus  recules.  La 
branche  que  nous  allons  rapporter  est  passée  en'  France, 
où  elle  s'est  répandue  daus  les  provinces  de  Périgord, 
d'Angoumois  et  de  Poitou,  vers  la  fin  du  treizième  siècle. 
Elle  a  contracte  des  alliances  avec  les  maisons  les  plus  an- 
ciennes et  les  plus  distinguées,  et  joint  à  cet  avantage 
celui  d'avoir  rendu  des  services  importants  à  l'Etat,  et 
d'avoir  scellé  d  son  sang  sa  fidélité  et  son  attachement  au 
service  de  nos  rois.  Elle  prouve,  par  titres  authentiques, 
une  filiation  suivie  depuis  : 

I.  Aimeric  de  Tryon,  chevalier^  qui,  avec  cette  qua- 
lité, souscrivit  au  contrat  de  vente  du  mas  de  la  Brousse, 
paroisse  de  Chassenon,  consenti  par  Guy,  lils  de  feu 
Gaucelin  de  Lur,  damoiseau,  l'an  i3i8.  On  ignore  le 
nom  de  sa  femme  ;  mais  la  concordance  des  dates,  la  pos- 
session des  mêmes  lieux,  sis  en  partie  à  Rochechouart, 
tout  concourt  à  prouver  qu'il  fut  père  de  : 

II.  Pierre  DE  Tryon,  chevalier,  qui  vivait  en  i36o,  sei- 
gneur de  Legurat,  alias  Lagurat,  par  son  mariage  avec 
Beatrix  d'Aimeric,  fille  de  noble  Pierre  d'Aimeric  de 
Chara  et  de  Guillemette  du  Chasteau,  dame  de  Légurat. 
Ce  mariage  est  énoncé  dan«s  une  enquête  faite  à  la  réqui- 
sition de  Guillaume  de  Tryon;  son  petit-iils,  du  3 1  août 
1445,  où  ils  sont  qualifiés  damoiseaux ,  pour  rentrer  dans 
plusieurs  possessions  qui  leur  appartenaient,  sises  en  la 
châtellenie  de  Nontron,  aux  droits  de  ses  père,  aïeul  et 
aïeule,  dont  des  particuliers  s'étaient  emparés  lors  des 
guerres  et  de  son  absence  pour  le  service  du  Roi.  Parmi 
les  témoins  nommés  dans  cette  enquête  sont  compris 
nobles  Arnaud  et  Pierre  de  la  Cour,  écuyers,  seigneurs 
de  la  Cour.  Cette  enquête  fut  précédée  par  des  lettres- 
patentes  du  duc  de  Penthièvre,  données  à  ce  sujet,  portant 
délai  de  l'hommage  que  noble  GuiUaume  de  Tryon  lui 
devrit,  jusqu'à  ce  qu'il  fût  remis  en  possession  de  ses 
biens,  dont  avait  paisiblement  joui  noble  Pierre,  son 
aïeul,  de  laquelle  possession,  noble  Guillaume  de  Tryon, 
damoiseau,  son  père,  avait  commencé  à  éprouver  des 
usurpations,  lors  de  son  absence  pour  le  service  du  Roi. 


DE  TRYON.  3c)7 

III.  Guillaume  de  Tryon,  I"  du  nom,  damoiseau, 
souscrivit^  avec  cette  qualité,  divers  actes  de  Tan  iSgS, 
et  est  rappelé  -avec  les  mêmes  qualifications,  dans  le  par- 
tage fait  le  22  février  1453,  entre  ses  enfants  Bertrand  et 
Guillaume  de  Tryon^  damoiseaux.  On  voit,  par  cet  acte, 
qu'il  avait  épousé  Jeanne  Farron_,  dont  il  eut  : 

i.**  Bertrand  de  Tryon,  damoiseau,  qui  transigea 
avec  Guillaume  de  Tryon,  son  frère  puîné,  le  10 
avril  après  Pâques  de  l'an  1450,  par  acte  passé 
devant  Guillaume  de  Launay,  garde  du  scel  de 
haut  et  puissant  Jean  de  la  Rochefoucaud.  Il  fut 
nommé  tuteur  de  Foucaud,  Jean  et  Clément,  ses 
neveux,  fils  de  noble  Guillaume  de  Tryon,  son 
frère,  et  demoiselle  Marie  Faulcon,  alors  femme 
de  noble  Olivier  le  Breton,  par  acte  du  29  août 
1462,  en  présence  de  nobles  Pierre  de  Roziers  et 
de  Jean  David,  écuyer,  seigneur  du  Breuil.  Il  n'eut 
qu'une  fille,  nommée  Marguerite  de  Tryon,  la- 
quelle épousa  Hélie  de  Roziers,  écuyer,  seigneur 
de  la  Cour  et  de  la  Gorretie.  Etant  veuve,  le  5  jan- 
vier 1492,  elle  transigea,  comme  mère  et  tutrice 
de  Guillaume,  Pierre  et  Simonne  de  Roziers,  ses 
enfants,  avec  noble  Seguin  de  Lerisse,  écuyer, 
seigneur  de  Lacoux,  pour  la  seigneurie  de  la  Gor- 
retie ; 

2."*  Guillaume,  dont  l'article  suit; 

3.°  Hélie  de  Tryon,  abbé  de  Grosbois,  nommé 
exécuteur  du  testament  de  Guillaume,  son  frère. 

IV.  Guillaume  de  Tryon,  II^  du  notn,  seigneur  de 
Legural,  de  la  Cour,  de  la  Bufferie,  de  la  Coste,  de  la 
Vigerie,  et  en  partie  d'Ardillières,  homme  d^armes  des 
ordonnances  du  Roi,  est  qualifié  damoiseau  et  capitaine 
du  comté  de  Rochechouart,  dans  les  actes  que  nous  allons 
relater,  et  transigea  avec  Jean  Curel,  prieur  de  Taconat, 
le  2  mars  1442,  en  présence  de  noble  Ranulphe  de  Co- 
gnac, et  de  noble  et  puissant  Pierre  de  Ronziers;  obtint 
des  lettres-patentes  du  comte  de  Penthièvre  et  de  Péri- 
gord,  le  i5  août  1445,  portant  délai  pour  un  an,  pour 
rendre  hommage  de  ce  qu'il  possédait  en  la  châtellenie  de 
Nontron,  enjoignant  aux  officiers  de  ladite  justice  de  faire 
faire  une  enquête  pour  justifier  les  droits  et  possessions 
qu'on  lui  avait   usurpés,  et  pour  l'y   mainiienir.   Il  épousa. 


398  DE  TRYON. 

par  contrat  du  12  juillet  1446,  demoiselle  Marie  Faulcon 
de  Salles,  fille  de  noble  Mathieu  Faulcon,  écuyer,  sei- 
gneur de  .Salles,  et  de  demoiselle  Marguerite  de  Lyon 
dite  de  Maraffin'y  donna  quittance  de  cinquante  royaux 
(réaulx)  d'or,  faisant  partie  de  la  dot  de  sa  femme,  à 
noble  Jean  Faulcon,  damoiseau,  son  beau-frère,  chargé 
de  procuration  de  son  père,  le  i"  décembre  1447,  fit 
diverses  acquisitions  en  1453;  transigea  avec  Guynot  de 
Pressdc^  écuyer,  seigneur  du  Moulin-Pauthe,  le  7  février 
1453;  avec  noble  Bertrand  de  Tryon,  son  frère,  le  22  du 
même  mois,  touchant  leurs  droits  successifs  paternels  et 
maternels  ;  fit  une  acquisition  de  Jean  de  la  Chapelle,  le 
14  juin  1455^  urîe  autre  de  Jean  de  Poitiers  en  1456, 
arenta  une  maison,  sise  à  Rochechouart,  à  Jean  Curel, 
prieur  de  Taconat,  le  i5  mai  de  la  même  année,  et  fit 
son  testament  le  28  juillet  1456,  au  château  de  Mauzé, 
par  lequel  il  nomma  exécuteur  de  ses  dernières  volontés, 
révérend  père  en  Dieu  Hélie  de  Tryon,  abbé  de  Grosbois, 
et  reconnaît  pour  ses  vrais  héritiers  Foucaud,  Jean  ,'et  Clé- 
ment de  Tryon,  ses  enfants.  Sa  veuve  épousa  en  secondes 
noces,  noble  Olivier  le  Breton,  écuyer,  seigneur  du 
Plessis  et  d'Ardillières  en  partie,  avant  le  29  août  1462, 
Elle  partagea  ses  biens  entre  Jean  et  Clément  de  Tryon, 
ses  enfants,  par  acte  du  14  février  1492.  Elle  eut  de  son 
premier  mari: 

i.°  Foucaud  de  Tryon,  prieur  de  Salles,  qui  était 
sans  doute  mort  avant  le  14  février  1492,  époque 
à  laquelle  Marie  Faulcon  partagea  ses  biens  entre 
Jean  et  Clément,  ses  enfants,  n'étant  pas  nommé 
dans  cet  acte; 

2/  Jean,  dont  l'article  suit; 

3.**  Clément,  auteur  de  la  seconde  branche  rapportée 
en  son  rang,  page  409  ; 

4.°  Marie  de  Tryon,  mariée  avec  noble  Arnanthon 
de  Seichaud,  écuyer,  seigneur  de  Puyrigaud,  la- 
quelle, ainsi  que  son  mari,  furent  présents  au 
contrat  de  mariage  passé  à  la  Laurentie  le  1 8  oc- 
tobre 1482,  de  Louis  de  Seichaud,  écuyer,  leur 
fils  aîné,  avec  demoiselle  Catherine  Laurent,  fille 
de  noble  Louis  Laurent,  écuyer,  seigneur  de  la 
Laurentie,  et  de  demoiselle  Marguerite  de  Mauf- 
feras,  où  fut  présent  Foucaud  de  Tryon,  prieur  de 
Salles,  son  frère  aîné,  etc.,  etc. 


DE  TRYON.  399 

V.  Jean  de  Tryon,  P'  du  nom,  chevalier,  seigneur  de 
la  ^Coste,  de  la  Vigerie  et  de  Salles,  capitaine,  rendit 
hommage  de  la  seigneurie  de  Légurat,  le  7  mars  1468, 
à  Alain  d'Albret,  comte  de  Penthièvre  et  de  Périgord, 
dont  l'homologation  .fut  faite  par  Pierre  de  Puisilhon, 
juge  de  la  châtellenie  de  Nontron,  à  la  réquisition  de 
noble  Helie  Panet,  procureur-général  et  spécial  d'Alain 
d'Albret,  comte  de  Périgord,  le  21  avril  1469.  En  pré- 
sence de  Louis  de  Pierre-Buffière,  et  d'Antoine  de  Pé- 
russe,  écuyer,  seigneur  de  Saint- Hibert,  il  rendit  hom- 
mage, pour  une  partie  de  la  seigneurie  de  Salles,  et  pour 
celle  de  la  Coste,  au  vicomte  de  Rochechouart,  en  1472, 
consentit,  le  i3  novembre  1473,  conjointement  avec  Clé- 
ment de  Tryon,  son  frère,  un  arrentement  à  Pierre 
Chemesson.  Il  avait  épousé,  selon  toutes  les  apparences, 
avant  l'an  1475,  Catherine  Bachelier,  avec  laquelle  il 
souscrivit  au  contrat  de  Marguerite^  leur  fille,  en  1497  ; 
partagea  avec  Clément  de  Tryon,  son  frère,  par  acte  du 
14  février  1492,  et  reçut,  conjointement  avec  lui,  des 
lettres-patentes  du  roi  Charles,  du  5  février  1493,  dans 
lesquelles  ils  sont  énoncés  fils  de  Guillaume  de  Tryon,  et 
qu'étant  absents  pour  le  service  du  Roi,  Arnaud  et  Aime- 
ric  de  Charlanges  s'étaient  emparés  de  plusieurs  posses- 
sions qui  leur  appartenaient,  du  nombre  desquelles  étaient 
les  villages  du  Villap  et  du  Bost  de  Brugères,  dans  les- 
quelles ils  sont  maintenus.  Il  donna  une  reconnaissance 
de  la  somme  de  cinq  cents  livres,  le  23  avril  1458,  con- 
jointement avec  Catherine  Bachelier,  sa  femme,  et  tran- 
sigea avec  Marie  Faulcon,  sa  mère,  et  François  de  Tryon, 
prieur  d'Arables,  son  frère,  à  l'occasion  de  la  succession 
de  noble  Louis  Faulcon,  le  7  août  1498, -paraît  dans  di- 
vers actes  des  28  janvier,  22  avril  1498,  6  novembre,  i3 
mars,  20  janvier  1499;  22  mars,  18  mai  i5oo;  20  avril 
i5o3,  14  mai  et  22  juillet  i5o4,  et  fit  son  testament  le 
20  septembre  i5o5,  par  lequel  il  nomma  exécuteurs  tes- 
tamentaires, Clément  de  Tryon,  capitaine  de  Roche- 
chouart, son  frère,  et  Catherine  Bachelier,  sa  femme, 
Il  appert,  par  différents  actes,  qu'il  en  eut  : 

1°.  Renaud  de  Tryon,  écuyer,  seigneur  de  Salles, 
par  la  donation  que  lui  fit  de  cette  seigneurie  Jean 
de  Tryon,  son  père,  par  son  testament  du  20 
septembre  i5o5,  lequel  avait  été  institué  héritier 
de  noble  Louis   Faulcon,    son    grand-^ncle,   par 


400 


DE  TRYON. 

acte  du  16  octobre  1495,  et  par  son  testament  du 
5  janvier  suivant,  à  condition  que  ledit  Renaud 
de  Tryon  épouserait  noble  demoiselle  Jacque'tte 
Couraud,  fille  de  noble  Guillaume  Couraud, 
écuyer,  seigneur  de  la  Roche-Chevreuse,  et  nièce 
de  Jacquette  Couraud,  femme  en  secondes  noces 
dudit  Louis  de  Faulcon,  qui  lui  fit  aussi  dona- 
tion de  tous  ses  biens,  par  son  testament.  Il  exi- 
gea qu'il  porterait  son  nom  et  ses  armes,  et  nom- 
ma exe'cuteurs  de  ses  dernières  volonte's,  nobles 
Jean  et  Clément  de  Tryon,  ses  neveux,  père  et 
oncle  dudit  Renaud  de  Tryon,  et  Jacquette  Cou- 
raud, femme  dudit  testateur.  Il  paraît  dans  divers 
actes  des  24  juin  iSog,  10  août  i5i4,  16  juin 
i5i6,  II  juin  i523,  6  mai  1524,  et  24  juillet 
1529.  Il  est  probable  qu'il  n'eut  de  son  mariage 
que  Jeanne  de  Tryon,  mariée,  par  contrat  du 
i5  août  i53o,  avec  noble  Pierre  Paulte,  fils  de 
Olivier  Paulte,  écuyer,  seigneur  de  la  Brosse. 
Elle  testa  le  i3  avril  i558,  et  n'eut  qu'une  fille, 
Françoise  Paulte,  mariée  par  contrat  du  i3  mars 
i55o,  avec  François  de  Tryon,  son  oncle  à  la 
mode   de   Bretagne,    comme  on    verra   ci-après  : 

2°.  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

3°.  Autre  Jean  de  Tryon,  seigneur  de  la  Vigerie. 
qu'on  ne  connaît  que  par  le  testament  de  son 
père  ', 

4°.  François  de  Tryon,  prévôt  d'Arables,  er 
Berri,  lequel  acquit  des  rentes  d'Isabeau  Bevigaud 
au  nom  de  noble  Arnaud  de  Tryon,  son  frère,  1( 
9  avril  1 5 1 9  ; 

5°.  Marguerite  de  Tryon,  qui  épousa,  par  contrat  di 
4  mai  1497,  noble  Jean  de  Montfrebœuf,  fils  d( 
Guillaume  de  Montfrebœuf,  chevalier,  seigneu 
de  Montfrebœuf,  de  la  Chabroulie,  qui  donnj 
quittance  le  4  janvier  iSoy,  avec  Marguerite  d< 
Tryon,  sa  femme,  à  Catherine  Bachelier,  mèn 
de  ladite  Marguerite,  et  à  noble  Renaud  de  Tryon 

*  son  frère,  écuyer,  seigneur  de  Salles,  de  1; 
somme  de  717  livres,  que  Jean  feu  noble  de  Tryon 
leur  père  et  beau-père,  leur  avait  données; 

6°,  Isabeau  de  Tryon,  nommée  dans  le  testamen 
de  son  père  de  l'an  1 5o5  ; 


DE  TRYON.  401 

7°.  Cécile  de  Tryon,  nommée  dans  le  même  testa- 
ment, mariée,  le  i5  septembre  i5io,  avec  noble 
Bertrand  de  Liège,  écuyer,  seigneur  dudit 
lieu; 

8°.  Louise  de  Tryon,  énoncée  dans  le  testament  de 
son  père. 

VI.  Jean  de  Tryon,  II"  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  la  Coste,  par  la  donation  que  lui  en  fit  Jean  de  Tryon, 
son  père,  par  son  testament  de  Tan  i5o5;  partagea  la 
succession  paternelle  et  maternelle,  par  acte  du  i5  juillet 
i5i3  et  II  juin  i523,  avec  noble  Renaud  et  Jean  de 
Tryon,  ses  frères;  transigea,  le  8  avril  1529,  à  Tocca- 
sion  de  la  tutelle  de  Jeanne  de  Tryon,  sa  nièce,  fille 
de  Renaud,  son  frère;  et  donna  quittance  conjointe- 
ment avec  Jean  de  Tryon,  son  frère,  le  26  septembre 
i535,  à  François  Martin,  protonotaire,  fondé  de  pro- 
curation de  Jean  Martin,  seigneur  de  la  Goutte-Bernard, 
son  frère,  et  de  Catherine  Faulcon,  femme  dudit  seigneur 
de  la  Goutte-Bernard.  Il  épousa,  par  contrat  du  3  juin 
i526,  au  château  de  Nieul,  Françoise  de  la  Coste,  fille 
de  noble  Jacques  de  la  Coste,  écuyer,  seigneur  dudit 
lieu,  et  de  Maltive  d'Estornelle.  Il  plaida  contre  Georges 
de  Tardieu,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Martin,  con- 
jointement avec  Jean  de  Tryon,  son  frère,  au  sujet  de 
quelques  possessions  ;  rappelèrent  de  la  sentence  pro- 
noncée contre  eux  le  20  juillet  i532,  et  furent  maintenus 
dans  la  jouissance  de  leurs  rentes,  par  arrêt  du  27  sep- 
tembre i535  ;  fut  chargé  de  procuration  par  Jean  de 
Tryon,  seigneur  de  la  Vigerie,  son  frère,  Jeanne  de 
Tryon,  sa  mère,  fille  de  feu  Renaud,  son  frère  aîné, 
pour  plaider  contre  Georges  Tardieu,  écuyer,  seigneur  de 
Saint-Martin,  par  acte  du  i5  mai  i536;  rendit  hom- 
mage au  vicomte  de  Rochechouart,  le  24  février  i536; 
obtint  ainsi  que  Jean  de  Tryon,  son  frère,  un  arrêt  du 
Parlement  de  Paris,  en  leur  faveur,  le  6  février  i537; 
transigea  avec  Georges  de  Tardieu,  écuyer,  seigneur  de 
Saint-Martin,  et  Jean  Martin,  écuyer,  seigneur  de  la 
Goutte-Bernard,  Catherine  Faulcon,  sa  femme,  et 
noble  Jean  de  Tryon,  prieur  d'Arables,  son  frère,  et  de- 
moiselles de  Tryon,  ses  nièces,  le  i5  janvier  1 5 38. "Par 
cet  acte  fait  de  l'avis  de  noble  Jean  de  la  Morinie,  curé 
de  Pensol,  et  de  noble  Jean  de  Montfrebœuf,  écuyer, 
10  .26 


402  DE  TRYON. 

seigneur  dudit  lieu,  parents  des  parties,  il  paraît  que  la 
seigneurie  de  Salles,  reste  audit  Jean  de  Tryon,  et  que 
feu  Geoffroy  de  Saint-Martin,  écuyer,  père  dudit 
Georges  de  Saint-Martin,  avait  fait  une  donation  à 
Françoise  de  Saint-Martin,  de  ce  que  lui  avait  pre'cé- 
demment  donné  noble  Jean  Faulcon  ;  Jean  de  Tryon, 
et  son  frère,  prieur  d^Arables,  consentirent  un  acen- 
sement  le  28  novembre    1541.    Il   laissa   de  son  mariage  : 

1°.  François,  dont  l'article  suit  ; 

2°.  Autre  François  de  Tryon,  qui  fut  tonsuré  en 
i543;  il  partagea  avec  son  frère,  en  iSSg,  et 
épousa  Anne  de  Roziers,  de  laquelle  il  eut  Fran- 
çoise de  Tryon_,  mariée,  avant  l'an  1608,  avec 
noble  Annet  de  Leyrisse,  fils  de  Jean  de  Ley- 
risse,  seigneur  de  la  Motte,  et  de  Bonaventure  de 
Saint  Fief; 

3°.  Catherine  de  Tryon,  mariée  à  noble  Jean  Fou  _ 
caud,  seigneur  du  Maine,  lesquels  transigèrent^ 
le  2  5  avril  157 1,  avec  noble  François  de  Tryon  , 
leun  frère  et  beau-frère  ;  Jean  de  Foucaud,  sei- 
gneur du  Maine,  consentit  une  vente  le  i"  jan- 
vier 161 8,  en  faveur  de  noble  Claude  de  Tryon, 
seigneur  de  Salles  et  de  la  Vigerie;  le  même  avait 
transigé  tant  en  son  nom  qu'en  celui  de  François 
:  de  Tryon,  son  beau-frère,  François  de  Cognac, 
écuyer,  seigneur  de  Lymen,  Pierre  de  Cognac, 
ccuyer,  seigneur  de  Eens,  René  Martin,  écuyer, 
seigneur  des  Chazaux,  Léonard  Martin,  écuyer, 
seigneur  de  la  Goutte-Bernard,  son  frère,  le  23 
septembre  1572,  en  présence  de  Jacques  Danière. 
écuyer,  seigneur  de  la  Chapelle. 

VIL  François  de  Tryon,  chevalier,  seigneur  de  Salles  et 
de  la  Vigerie,  transigea  avec  Olivier  Paulte,  écuyer, 
seigneur  de  la  Brosse,  le  12  mars  i55o,  et  s'allia  le  i3 
du  même  mois,  avec  Françoise  Paulte,  fille  de  noble 
Pierre  Paulte,  écuyer,  seigneur  de  la  Brosse,  et  de  feue 
demoiselle  Jeanne  de  Tryon.  Il  obtint  une  sentence  le  6 
janvier  i55i,  contre  Catherine  Faulcon,  Louis  et  Jean 
de  Guersant  ;  rendit  hommage  de  la  seigneurie  de  la 
Coste,  en  i552;  reçut  une  lettre  du  roi  Henri  II,  le  5 
novembre    i555,    par   laquelle    Sa  Majesté  ordonne  à  ses 


DE  TRYON.  403 

gens  de  justice,  dû  faire  rentrer  dans  ses  droits  ledit 
seigneur  de  la  Coste  et  de  Salles,  dont  ses  censitaires 
voulaient  le  soustraire,  "ses  titres  ayant  été  brûlés  lors  des 
guerres  civiles  et  divisions  arrivées  dans  la  province  de 
Guienne  ;  partagea  les  successions  paternelle  et  mater- 
nelle, avec  François  de  Tryon,  son  frère,  Catherine  de 
Trypn,  sa  sœur,  femme  de  noble  Jean  Foucaud,  le  17 
février  1559.  Il  est  dit  dans  cet  acte,  que  feue  demoiselle 
Jeanne  de  Tryon,  tille  d'Arnaud  de  Tryon,  avait  épousé' 
noble  Pierre  Paulte,  seigneur  de  la  Brosse.  Il  épousa  en, 
secondes  noces  Charlotte  Bigot,  et  fit  son  testament  le  3 1 
mai  1 585,  par  lequel  il  institua  héritier  Claude,  son  fils 
aîné,  fixa  la  légitime  à  Catherine  de  Tryon,  sa  fille; 
nomma  curateur  de  ses  enfants  noble  Claude  Paulte, 
écuyer,  seigneur  de  la  Brosse  et  de  Chantrezac,  et  noble 
François  de  Roziers.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit: 

r.°  Claude,  dont  l'article  suit; 

2.°  Gabrielle,  auquel  Françoise  Paulte,  fit  une  do- 
nation le  16  mars  i583; 

Du  second  lit: 

3.'' Catherine  de  Tryon,  qui  épousa  noble  Pierre  de 
la  Gorrelie,  contre  lequel  Claude  de  Tryon,  son 
frère,  obtint  une  sentence,  le  14  mai  1608.  11 
avait  transigé  avec  elle  le  25  mars  1597,  pour 
les  successions  de  François  leur  père  et  de  Jeanne 
de  Tryon,  femme  de  feu  Pierre  Paulte,  aïeule 
maternelle  dudit  Claude  de  Tryon. 

VIII.  Claude  de  Tryon,  chevalier,  seigneur  de  Salles  et 
de  la  Vigerie,  fut  institué  héritier  par  le  testament  de 
François  de  Tryon,  son  père,  l'an  i585.  Il  fut  dispensé 
de  se  trouver  à  la  convocation  du  ban  et  arrière-ban,  par 
lettres  de  Henri  IV,  datées  du  camp  de  Gergeau,  le  ir 
novembre  1587,  lesquelles  rappellent  les  services  qu'il 
rendit  à  Sa  Majesté,  à  Tarmée,  sous  la'  cornette  et  près  du 
duc  de  Montpensier.  Il  transigea,  le  25  mars  1597,  avec 
Catherine  de  Iryon,  sa  sœur  paternelle,  à  l'occasion  des 
successions  de  François  de  Tryon,  leur  père,  et  de  Jeanne 
de  Tryon,  femme  de  fj^  noble  Pierre  Paulte,  de  l'avis 
de  Pierre  de  Milly,  écuyer,  seigneur  de  Vidap,  Il  épousa, 
par  contrat  du   2   mars    1609,  Catherine   Couraudin,   fille 


404  ^E  TRYON.^ 

de  Gaspard    Couraudin,   écuyer,  seigneur  de   Chabrot^    et 
de  demoiselle  Jeanne  de  Prenol.   Il  consentit  une  rente  le 
i"  avril  1600,   en  faveur  de   Jean   Plument  de  Tagnac; 
transigea,  le  27   septembre    16 18,   avec    Charlotte    Bigot, 
sa  belle-mère,  et  Catherine  de  Tryon,  sa  sœur,    en  pré- 
sence de  nobles  Jean  Renaud  et  Julien  Foucaud,  seigneur 
du   Maine.   Il   paraît  dans  différents  actes  des    i"   janvier 
1618,    18   décembre   1622,   11   novembre    1623,   et    ne  vi- 
vait plus  le  22   février    1625,  que  sa  veuve  transigea  avec 
Jean     Plument,    écuyer,    seigneur    de    Fondpeyrené,    ar- 
cher des  gardes  du  corps  du   Roi.   Leurs  enfants  furent: 
I .°  Raymond,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Antoinette  de  Tryon,  qui  épousa  r.°  noble  Pierre 
de  Lastic,  écuyer,  seigneur  des  Vallons,  dont  elle 
eut  un  fils  et  une  fille,  2.°  noble  Julien  d'Armenye, 
écuyer,     seigneur  de   Rougère,   lesquels  transigè- 
rent avec  Anne  de  Lastic,  veuve  de  Jean   Pont- 
briant,   écuyer,   seigneur  de  Rochille  et  du  Pig- 
noux,   Louis   de  Mascaraud,   écuyer,  seigneur  du 
Roule,   et  demoiselle   Eynarye  et    de    Lastic,    sa 
femme,  par  acte  du  24  août  1601  ; 
3.°  Marie  de  Tryon,  mariée,  par  contrat  du   12  mars 
1637,   avec  noble    Joseph   de    Montjon,    conseiller 
du  Roi,   à  Limoges.  Elle  passa   un  acte  avec  Ray- 
mond  de  Tryon,  son  frère,  le   14  décembre  i658. 

IX.  Raymond  de  Tryon,  seigneur  de  Salles,  épousa 
Marguerite  Dauphin,  fille  de  Claude  Dauphin,  écuyer, 
seigneur  de  la  Cadoux,  et  de  demoiselle  Anne  de  Chie- 
vres;  rendit  hommage  à  Charles  d'Escoubleau,  marquis 
de  Sourdis,  prince  de  Chabanais,  chevalier  des  ordres  du 
Roi,  le  27  septembre  1654;  transigea  avec  Marie  de 
Tryon,  sa  sœur,  et  Joseph  de  Montjon,  son  mari,  en 
i658;  paraît  dans  différents  actes  des  4  septembre  1659 
et  2  juin  i663;  obtint  un  arrêt  du  conseil  du  Roi,  le 
23  février  1664,  pour  le  faire  rentrer  dans  la  jouissance 
de  différentes  rentes  et  d'autres  droits,  dont  on  voulait 
le  soustraire;  paraît  dans  d'autres  actes  des  21  juin  1666 
et  20  janvier  1673;  et  laissa  de  son  mariage  : 

X.  Léonard  de  Tryon,  chevalier,  seigneur  de  Nouailles, 
qui  épousa,  en  présence  de  son  père,  demoiselle  Louise 
Ram penoux,  fille  de  Jean    Rampenoux,  seigneur  de  Vilifr 


'DE  TRYON.  405 

paniers,  et  de  demoiselle  Suzanne  de  Béon,  de  l'avis  de 
Jean  Rampenoux,  seigneur  de  la  Garlie^  son  frère,  le 
2  5  novembre  lôyS.  Il  passa  un  acte  au  nom  de  Raymond 
de  Tryon,  seigneur  de  Salles,  son  père,  le  12  janvier 
'1684,  à  l'occasion  des  vicaireries  de  Chassenon ,  avec 
Jean-Baptiste  Bachelier,  chapelain  desdites  chapelles,  et 
'  jacques-Ce'sar  Couraud,  chevalier,  seigneur  de  la  Roche- 
Chevreuse,  curateur  des  enfants  de  Louis  Martin  de  la 
Goutte-Bernard,  et  de  demoiselle  Gabrielle  de  la  Gas- 
tine.  Il  paraît  dans  différents  actes  des  2  3  septembre  1689, 
20  juillet  1690,  24  mai  1692,  18  avril  1695,  12  août 
1698,  20  juillet  1703  ;  et  mourut  avant  le  7  juin  1722, 
que  Louise  de  Rampenoux,  sa  veuve,  plaida,  au  nom  de 
ses  enfants,  et  Jean  de  Tryon,  écuyer,  seigneur  de 
Nouailles ,  et  Jean-Joseph  de  Tryon  ,  chanoine  d'An- 
goulême,  contre  François  Fradin,  seigneur  de  la  Re- 
naudière ,  et  Isaac  Audebert ,  écuyer,  seigneur  de  Fon- 
ville,  mari  de  demoiselle  Anne  Fradin.  Il  avait  passé  un 
acte,  conjointement  avec  Jean  de  Tryon,  son  fils,  sei- 
gneur de  Noailles,  avec  Hélie  de  Francon ,  seigneur 
des  Bourdellières,  le  12  janvier  1718;  et  fit  son  testament 
le  5  février  1710.  Ses  enfants  furent  ; 

I ."  Jean,  dont  l'article  suit; 

2°  Joseph,  seigneur  de  Chassenon,  qui  épousa 
N....  Thibaut  des  Joubertières  ,  morte  sans  pos- 
térité. Il  passa  un  acte  avec  Pierre  de  Rougnac, 
écuyer,  seigneur  des  Brousses,  et  Jean  Barbarin, 
écuyer,  seigneur  de  Logerie,  le  4  novembre  1754, 
et  fut  tuteur  de  Joseph  et  de  Louise  de  Tryon, 
enfants  de  Joseph  de  Tryon,  seigneur  de  Planche- 
fort,  son  frère,  he  29  juillet  1753.  Sa  succession 
fut  partagée  le  18  avril  1765; 

3.°  Joseph  de  Tryon,  seigneur  de  Planchefort,  capi- 
taine d^une  compagnie  franche,  marié  avec  Fran- 
çoise de  Bertrand,  dont  : 
a.  Joseph  de  Tryon,  écuyer,  seigneur  de  Plan- 
,  chefort ,  capitaine   aux  colonies,  chevalier  de 

l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  qui 
était  sous  la  tutelle  de  Joseph  de  Tryon,  sei- 
gneur de  Chassenon,  son  oncle,  le  29  juillet 
1753.  Il  épousa,  en  1776,  N...  de  la  Roderie; 
h.  Louise  de  Tryon,  laquelle  était  sous  la  tutelle 


^06  E)E  TRYON. 

de  Joseph    de  Tryon,  seigneur    de    Chasse- 
non,  son  oncle,   en  ij53; 
4.0  Jean-Joseph   de    Tryon,    docteur   en  théologie, 
lequel  fut  présent  au  contrat  de  mariage  de  Jean 
son  frère; 
5.*  Louise  de  Tryon_,  qui  épousa,   par   contrat   du 

10  août  1729,  Marc  Guyot,  écuyer,  seigneur  de 
la  Faye  et  du  Douzil,  fils  de  Jacques  Guyot, 
écuyer,  seigneur  de  la  Fondonnie,  et  de  dame 
Elisabeth  du  Pin.  Elle  transigea,  étant  veuve,   k 

11  février  lySS,  avec  Agathe  et  Catherine  Guyot, 
sœurs,  et  demoiselles  Agathe,  Henriette  et  Fran- 
çoise Guyot,  majeures,  Pierre  Guyot,  écuyer, 
seigneur  du  Peyrat,  lieutenant  de  grenadiers  au 
régiment  de  la  Fère,  demoiselle  Anne  de  Limagne, 
veuve,  en  premières  noces,  de  Charles  Guyot, 
écuyer,  seigneur  de  Rouffignac,  tutrice  de  ses 
lilles,  dame  Catherine  Guyot  de  la  Salle  et  dame 
Marie  Guyot  de  Vérines,  tous  héritiers  dudit  Marc 
Guyot,  mari  de  Louise  de  Tryon;    • 

ô.*^  Marie  de  Tryon,  qui  épousa  Antoine  du  Pin, 
écuyer,  seigneur  de  Saint-Etienne; 

7.°  Louise  de  Tryon,  qui  épousa  François  Vidaud, 
écuyer ,  seigneur  des  Gouttes ,  capitaine  d'in- 
fanterie. 

XI.  Jean  de  Tryon,  III?  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Salles  et  de  Nouailles,  lieutenant  au  régiment  de 
Guienne,  puis,  de  milice,  en  la  compagnie  de  Fumée, 
le  18  septembre  1719  ,  en  la  place  du  sieur  de  la  Rozil- 
lière;  épousa,  par  contrat  du  16  février  1722,  Radegonde 
de  la  Ramière  ,  fille  de  Jean  de  la  Ramière,  chevalier, 
seigneur  de  Puicharnaud,  de  la  Maison-Neuve,  de  la  Mothe, 
de  Thersanne,  de  la  Roche,  et  de  feue  dame  Marie-Anne 
Frottier  ;  passa  en  qualité  de  lieutenant  de  la  compagnie 
de  Brac,  le  7  décembre  171 9;  rendit  une  reconnaissance 
de  rente,  le  19  novembre  1726;  obtint  une  sentence 
contre  Jean  Julien,  écuyer,  seigneur  de  la  Peyrelle,-  hé- 
ritier de  Jean  Julien,  écuyer,  seigneur  de  Gaynardie,  à 
l'occasion  du  contrat  de  vente  de  plusieurs  rentes,  fait  pai 
demoiselle  Anne  de  Saint-Laurent,  à  Léonard  de  Tryon, 
son  père,  le  28  avril  1695,  ladite  sentence  du  14  juillet 
1727;   passa    une  transaction  avec  Jean  de  Tryon,  chc- 


DE  TRYON.  407 

valier,  seigneur  de  Planchefort,  Marie-Anne  et  Louise 
de  Tryon,  Jean-Joseph  de  Tryon,  chanoine  d^Angou- 
iéme,  tous  enfants  de  Léonard  de  Tryon,  écuyer,  sei- 
gneur de  Salles  et  de  Brachangis,  et  de  Louise  Rampe- 
noux,  avec  Thérèse  Gerrais_,  veuve  de  François  de  Maulde, 
seigneur  de  Lozellerie,  conseiller  du  Roi  à  Angouléme, 
le  5  août  1733;  fut  nommé  capitaine  dans  le  régiment  de 
Paysac,  le  8  mai  1735,  et  ne  vivait  plus  le  17  mars  1753, 
que  Radegonde  de  la  Ramière,  sa  veuve,  rendit  hommage 
des  seigneuries  de  Salles  et  des  Tisons,  à  haut  et  puissant 
Gilbert  de  Colbert,  seigneur  de  la  principauté  de  Chabanais, 
lieutenant-général  du  comté  d'Artois.  Leurs  enfants  furent: 

1/  Joseph,  dant  l'article  suit; 

2.°   Louise  de  Tryon,  qui  épousa    Jean  du    Bois, 

écuyer,  seigneur  de  la   Vigerie,  gendarme    de   la 

garde  du  Roi  ; 

3.°  Louise  de  Tryon,  morte  sans  alliance. 

XII.  Joseph  DE  Tryon,  chevalier,  seigneur  de  Salles 
et  des  Tisons,  épousa,  1°.,  par  contrat  du  4  août  1758, 
demoiselle  Charlotte  Hastelet,  fille  de  messire  Aymeric 
Hastelet,  chevalier,  seigneur  de  Puygombert  et  des  Jo- 
mellières,  et  de  dame  Charlotte  Chapiteau;  2°.,  par 
contrat  du  3o  janvier  1767,  demoiselle  Françoise  de 
Brette,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  Joseph-Martial 
de  Brette,  marquis  du  Cros,  comte  de  Scieux,  baron  de 
Marasché,  seigneur  de  Richebourg,  la  Chapelle  et  autres 
lieux,  et  de  dame  Anne-Claude  de  Cognac;  passa  un  acte 
sous  seing-privé,  le  i3  juin  1763,  avec  François  Vidaud 
des  Gouttes,  écuyer,  Louise  de  Tryon,  son  épouse,  Jean 
Barbarin,  seigneur  de  la  Motte,  et  Joseph  de  Tryon,  et 
demoiselle  Louise  de  Tryon,  à  l'occasion  de  la  succession 
de  leur  oncle,  chanoine  d'Angouléme;  partagea,  lé 
18  avril  1765,  les  biens  de  Joseph  de  Tryon,  chevalier, 
seigneur  de  Chassenon,  avec  François  Vidaud,  écuyer, 
seigneur  d^  Gouttes,  Louise  de  Tryon,  sa  femme, 
Joseph  de  'î'ryon,  capitaine  d^une  compagnie  franche, 
Louise  de  Tryon,  sa  sœur,  femme  de  Jean  du  Bois,  sei- 
gneur delaVigerie,  et  demoiselle  Louise  de  Tryon,  aussi 
sa  sœur.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  Anne  de  Tryon,  religieuse  carmélite  ; 


408  DE  TRYON. 

Du  second  lit  : 

2.*»  Joseph  de  Tryon,  ne  en  1767,  page  du  Roi, 
mort  au  service,  sans  alliance,  officier  d'artil- 
lerie; 

3. ^^  Joseph-Martial  de  Tryon,  né  en  1768,  page  du 
Roi,  mort  sans  alliance,  officier  au  régiment  de 
Berri^  cavalerie  ; 

4.''  Charles  de  Tryon,  né  en  1769,  mort  au  sémi- 
naire; 

5.**  Jean  de  Tryon,  né  en  1772,  chevalier  de  Malte, 
fusillé  à  Paris  au  mois  de  février  1798,  étant  por- 
teur d'ordres  de  Monsieur  ; 

6.°  Charles,  dont  l'article  suit; 

y.°  Louise  de  Tryon,  née  en  1770,  chanoinesse  du 
chapitre  noble  de  Saint-Antoine  de  Vienne  ; 

8.'*  Radegonde-Clotilde  de  Tryon,  née  en  1775, 
mariée  à  M.  de  Berthomé. 

XIII.  Charles,  comte  de  Tryon,  chevalier  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem  et  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  lieutenant-colonel  de  l'état-major  tle  la  première 
division  militaire,  né  en  1773,  entra  aux  pages  du  grand 
maître  de  Malte  en  1785  ;  au  service  de  la  marine  de 
l'ordre,  en  1788,  a  émigré  en  1791  ;  est  entré  dans  les 
chevau-légers  de  la  garde  du  Roi  et  a  fait  la  campagne  de 
1792;  licencié  en  1793  ;  est  passé  dans  la  Vendée  en  1794; 
a  été  envoyé  chargé  de  mission  des  chefs  royalistes  près 
de  S.  A.  R.  Monsieur  et  M.  "Windham,  ministre  de  la 
guerre  en  1795  ;  a  accompagné  ce  prince  à  Quiberon  et  à 
risle-Dieu  la  même  année  ;  est  allé,  à  diverses  reprises, 
en  Bretagne,  Anjou  et  Poitou,  porteur  d'ordres  et  de 
dépêches,  en  1796.  Après  la  défaite  des  généraux  Stof- 
flet  et  Charette,  il  se  réfugia  en  Espagne,  et  repassa  en 
Angleterre  la  même  année  ;  a  été  invoyé,  porteur  d'or- 
dres et  'de  dépêches,  par  les  commissaires  du  Roi,  à  Paris, 
en  1797;  repassa  en  Angleterre  après  le  18  fructidor;  fut 
nommé,  la  même  année  1797,  lieutenant-colonel  et  che- 
valier de  Saint-Louis,  par  S.  A.  R.  Monsieur.  Rentra  en 
France  en  1801,  en  vertu  de  l'amnistie,  a  été  confirmé 
dans  son  grade  de  lieutenant-colonel,  par  brevet  du  24 
août  18 14;  a  été  employé  à  l'état-major  de  la  première 
division  mihtaire  au  commencement  de  l'année  181 5;  a 
quitté   Paris  avec  le  Roi,   et  n'y  est  rentré  qu'avec  lui  le 


DE  TRYON.  409 

8  juillet  de  la  même  année ^  où  il  a  repris  ses  fonctions 
de  rétat-major,  qu'il  exerce  encore  en  18 17.  Il  est  com- 
mandeur-archiviste de  l'ordre  noble  du  Phénix  de  Hohen- 
lohe^  dont  il  était  chevalier  depuis  le  premier  mars  1801, 
et  commandeur  honoraire  de  l'ordre  de  Saint  -  Jean  de 
Jérusalem.  Il  a  épousé  Françoise  -  Cornélie  de  Courcy  , 
d'une  des  plus  anciennes  familles  de  Normandie  _,  de  la- 
quelle il  a  eu  :. 

1/  Raoul-Bertrand  de  Tryon^  né  en  1809  ; 
2.*  Gaston-Emmanuel  de  Tryon^  né  en  181 1  ; 
3.°  Alix  deTryon,  née  en  181 2; 
4.°  Adélaïde  de  Tryon,  née  en  18 14. 

SECONDE  BRANCHE. 
Seigneurs  de    Legurat  et  d'Espanvilliers. 

V.  Clément  de  Tryon  ,  damoiseau  ^  seigneur  de  Le- 
gurat, d'ArdillièreSj  de  la  Cour,  de  la  Boufferie  ,  du 
Chalard,  etc.,  capitaine  de  la  ville  et  vicomte  de  Roche- 
chouartj  troisième  fils  de  Guillaume  de  Tryon  ^  II®  du 
nom,  et  de  Marie  Faulcon  de  Salles,  transigea  avec 
noble  Guy  de  Pressac,  écuyer,  seigneur  du  Moulin-Paute, 
le  7  février  1478;  rendit  hommage  pour  les  seigneuries 
de  la  Cour  et  de  la  Boufferie,  paroisse  d'Ougignac,  rele- 
vant, de  la  châtellenie  de  Nontron  ,  à  Alain  d'Albret, 
comte  de  Périgord  ,  le  4  avril  1483  ;  rendit  hommage  à 
noble  et  puissant  Gauthier  de  Pérusse,  damoiseau,  le  der- 
nier janvier  1485,  pour  la  seigneurie  de  la  Vigerie  ;  rendit 
un  autre  hommage  de  la  seigneurie  d'Ardillières  en  par- 
tie, le  14  novembre  i5o6,  à  François  Goumard,  écuyer, 
seigneur  de  la  Fumellière.  Il  est  qualifié  damoiseau^  dans 
une  donation  que  lui  fit,  le  3i  janvier  1490,  pour  ser- 
vices rendus,  noble  Geoffroy  Bernard  ,  damoiseau,  de  la 
ville  de  Nontron,  d'une  maison  appelée  de  la  Cour,  en 
présence  de  noble  Pierre  Prévost  de  Saint-Bazille,  damoi- 
seau, Mathurin  de  la  Place,  noble  Hélie  de  Lestrade,  et 
noble  Bertrand  du  Barry;  reçut  un  hommage  de  noble 
Hélie  de  la  Cour,  et  de  nobles  Pierre  et  Jean  de  la  Cour, 
frères  d'Hélie,  le  premier  octobre  1490;  paraît  dans  di- 
vers actes  des  22  mars  1491  ,  14  février  1492,  3o  no- 
vembre 1496,    7  août   et   II   décembre    1498,   11    janvier 


410  DE  TRYON 

i5o2  ,  2  mai  i5o4,  3  octobre  i5o6,  5  mars  iSoy  ,  et 
avait  épousé^  i.°  par  contrat  du  premier  janvier  1480, 
noble  Bertrande  de  Malafède,  fille  de  noble  Florentin  de 
Malafède,  écuyer,  seigneur  des  Gats_,  et  de  denioiselle 
Jeanne  de  Laranville;  2.°  par  contrat  du  3i  septembre 
i5o3,  noble  Marguerite  de  Talensac,  fille  de  noble  Louis 
de  Talensac,  e'cuyer,  seigneur  de  la  Charrois,  en  Poitou, 
et  de  Jeanne  Giraulde.  Ses  enfants  furent: 

Du  premier  lit  : 

i,°  Pierre_,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Françoise  de  Tryon,  qui  épousa,  par  contrat  du 
19  août  i5o2j  noble  Jean  Ravard^  écuyer,  sei- 
gneur d'Orieux,  en  Saintonge,  fils  de  noble  Jean 
Ravard,  et  de  Gabrielle  de  Chastenet; 

3.°  Marguerite  de  Tryon,  mariée  à  Guy  de  Mont- 
beron.  Elle  est  rappelée  dans  des  actes  du  11  jan- 
vier i5o2j  5  mars  1507,  et  27  mai  1542; 

Du  second  lit  : 

4.°  Bonaventure  de  Tryon,  mariée  à  Antoine  de  la 
Boullaye,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu,  lesquels 
transigèrent,  le  27  novembre  027,  avec  Gabrielle 
de  Montalembert,  ce^te  dernière  en  qualité  de 
mère  et  tutrice  de  ses  enfants  et  de  feu  Pierre  de 
Tryon,  fils  aîné  de  noble  Clément. 

VI.  Pierre  de  Tryon,  II^'  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Legurat,  d'Ardillières  ,  de'  la  Cour  ,  de  la  Boufferie , 
du  Chalard,  homme  d'armes  des  ordonnances  du  Roi  , 
sous  la  charge  de  M.  de  Mézières;  rendit  hommage  à 
Alain  d'Albret,  pour  la  seigneurie  de  Legurat,  où  il  est 
énoncé  fils  de  noble  Clément,  le  8  mai  i5o8,  obtint  une 
sentence,  le  3i  décembre  i5i  i,  contre  François  Goumard, 
écuyer ,  et  demoiselle  Elisabeth  Hérignon  ,  sa  femme  ; 
épousa,  par  contrat  du  7  avril  i5i6,  Gabrielle  de  Mon- 
talembert ,  fille  de  feu  noble  Charles  de  Montalembert , 
écuyer,  seigneur  de  Dessé,  et  de  Charlotte  Jay.  Sa  dot 
fut  fixée  à  2,000  livres,  dont  il  donna  quittance  de  la 
moitié,  le  27  mai  de  la  même  année.  Il  est  qualifié  c/ze- 
valier  dans  les  lettres  accordées  par  le  roi  François  I*""  à 
Gabrielle  de  Montalembert,  sa  veuve,  le  2  avril  i528, 
qui  rappellent  un  second  arrêt  rendu  en  sa  faveur,  contre 
Jean   Goumard,  écuyer,    seigneur    des    Chilais ,    comme 


DE  TRYON.  411 

tuteur  des  enfants  mineurs  de  Charles  de  Goumard,  fils 
-aîné  de  François  de  Goumard  et  d'Isabelle  Hérignon^ 
lequel  est  du  23  août  i522.  Gabrielle  de  Montalembert 
-rendit  hommage  de  la  seigneurie  d'Ardillières,  le  21  avril 
1524;  transigea  le  27  novembre  i534,  avec  Antoine  de 
la  BouUaye,  écuyer  ,  seigneur  dudit  lieu;  et  Bonnaven- 
ture de  Tryon,  sa  femme,  donna  deux  procurations,  lune 
le  25  novembre  1542  ^  et  l'autre  le  premier  juillet  1543. 
De  leur  mariage  sont  issus  : 

i."  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2.*  Jeanne  de  Tryon,  marie'e,' par  contrat  du* 5  jan- 
vier i550j  avec  noble  Jean  Richard,  écuyer,  sei- 
gneur de  la  Madelaine  et  d'Amberac,  lequel 
donna  quittance  de  la  somme  de  3, 600  livres  pour 
la  dot  de  ladite  Jeanne  ,  son  épouse,  à  noble  Pierre 
de  Tryon,  son  frère,  le  i5  mars  i562; 

3.°  Françoise  de  Tryon,  marie'e,  le  2  octobre  1542, 
avec  François  du  Plessis,  de  la  maison  de  Riche- 
lieu, écuyer,  seigneur  de  Beaulieu.  Elle  donna 
quittance  finale  de  sa  dot ,  le  24  mai  1 564  ,  à 
Pierre  de  Tryon,  son  frère. 

VII.  Pierre  de  Tryon,  III°  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Legurat,  de  la  Cour,  de  la  Boufferie,  d'Espan- 
villiers ,  du  Brus,  d'Ardillières,  chevalier  de  l'ordre  du 
Roi  ,  guidon  d'une  compagnie  de  cinquante  hommes 
d'armes  des  ordonnances  de  S.  M.;  eut  procès  avec  le  Roi 
de  Navarre,  le  10  décembre  i5?>j,  conjointement  avec 
Jeanne  et  Françoise,  ses  sœurs,  à  l'occasion  d'un  héritage 
et  partie  d'une  forêt  à  Nontron,  qu'ils  prétendaient  leur 
appartenir  à  titre  successif  d'enfants  de  Pierre  de  Tryon, 
et  petits-enfants  de  noble  Clément  de  Tryon.  Le  même 
Roi  de  Navarre  reçut  son  hommage,  le  ]5  octobre  1541, 
des  seigneuries  de  Legurat,  de  la  BoulTerie  et  de  la  Cour  ; 
donna  procuration,  le  24  mars  1544,  étant  alors  homme 
d'armes  dans  la  compagnie  du  duc  de  Montpensier,  pour 
rendre  l'hommage  de  la  seigneurie  d'Ardillières;  obtint 
un  arrêt  au  parlement  de  Bordeaux,  le  20  mai  i545,  tou- 
chant les  droits  honorifiques  dont  il  jouissait  dans  la  pa- 
roisse d'Ougignac,  dans  lequel  acte  il  est  énoncé  qu'il  est 
issu  de  noble  et  ancienne  lignée,  et  servait  en  qualitéd'homme 
d'armes;  accompagna  son  oncle  André  de  Montalembert, 
lieutenant-général  de  l'armée  que  le  Roi  envoya  en  Ecosse, 


412  DE  TRYON 

et  servit  sous  lui  en  qualité  de  guidon  d'une  compagnie 
de  cinquante  hommes  d'armes  des  ordonnances,  ainsi 
qu'il  appert  par  le  certificat  dudit  seigneur  de  Montalem- 
bert,  du  27  novembre  1548,  qui  atteste  qu'il  a  été  pré- 
sent, en  ladite  qualité,  aux  montres  et  revues  qui  se  sont 
faites  depuis  cette  époque  jusques  l'an  i56o  compris,  soit 
dans  la  même  compagnie,  soit  dans  celle  d'Artus  de  Cossé- 
seigneur  de  Gonnor,  ce  qui  est  confirmé  par  des  certifi 
cats  de  ce  dernier,  des  8  août  i554,  14  août  i558  et  3o 
juillet  i56o.  La  branche  d'André  de  Montalembert,  sei- 
gneur d'Espanvilliers,  s'étant  éteinte  dans  la  personne  de 
Gabriel  de  Montalembert,  son  fils,  les  biens  et  armes  de 
cette  branche  entrèrent  dans  la  maison  de  Tryon,  du  chef 
de  Gabrielle  de  Montalembert,  mère  de  Pierre  de  Tryon, 
IIP  du  nom.  Il  paraît  dans  différents  actes  des  16  mai 
i558,  i5  mars  et  17  octobre  i562  ,  et  14  mars  i563. 
Jeanne,  reine  de  Navarre,  lui  fit  don,  le  14  août  1571, 
du  droit  de  prétation,  pour  retirer  les  terres  et  droits  de 
justice  d'Ougignac  et  de  Savignac,  vendus  par  feu  le  roi 
de  Navarre  à  feu  Dauphin  Faure.  Il  avait  épousé,  par  con- 
trat du  9  janvier  i565,  Jeanne  de  Grue,  fille  de  Charles 
de  Crue,  écuyer,  seigneur  de  Goudainville,  et  de  Cathe- 
rine de  Bourgalanges,  aliàs  Boiselanges.  Elle  plaida,  étant 
veuve  ,  contre  Jacques  de  Saint- Fief  ,  écuyer  ,  seigneur 
du  Puy  d'Aux,  le  3  juin  1572,  transigea  avec  le  même, 
alors  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  le  24  novembre  1575; 
rendit  hommage  au  Roi  de  Navarre  pour  la  seigneurie  de 
Legurat,  le  10  juillet  i583,  et  testa  le  2  juin  1607  et 
28  octobre  1626.  Leurs  enfants  furent  : 

I .°  Michel,  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Clément,  qui  épousa,  le  21  février  1621,  Jeanne 
Sapinaud,  fille  de  Jean  Sapinaud,  écuyer,  sei- 
gneur de  Fayolle,  et  de  Jeanne  de  Saint-Astis: 
il  mourut  sans  postérité; 

3.°  Marguerite  de  Tryon,  mariée  par  contrat,  du  3o 
mai  1599,  ^  ^^^^  et  puissant  seigneur  Pierre  de 
Furgon,  chevalier,  seigneur  de  la  châtellenie  de 
Saint-Christophe  et  de  Bellodoyer,  en  Aunis. 

VIII.  Michel  de  Tryon,  chevalier,  seigneur  d'Espan- 
villiers ,  de  Brus ,  de  Legurat ,  de  la  Boufferie  ,  de  la 
Cour,  de  la  Pouge,  gentilhomme  du  duc  de  Montpen- 
sier,    rendit  hommage  le  22   juillet  1589,   à  haut  et  puis- 


DE  TRYON.  4l3 

sant  seigneur  Joachim  de  Saint-Georges,  baron  de  Couché, 
seigneur  de  Verac,  etc.  ;  obtint  un  passeport  daté  de 
Caen  le  2  mars  iSgi,  de  François  de  Bourbon,  duc  de 
Montpensier,  gouverneur  de  Normandie,  par  lequel  il 
appert  qu'il  était  l'un  des  gentilshommes  de  ce  prince; 
obtint  un  second  passeport  du  comte  de  Brissac,  gouver- 
neurj  du  Poitou,  grand-panetier  et  grand-fauconnier  de 
France:  colonel -général  de  l'infanterie,  le  28  avril  iSqS, 
pour  aller  à  Bergerac,  lui  sixième  à  cheval  ;  fut  présent  à 
divers  actes  des  27  septembre  iSgS,  5  mai  1594^  2  5 
janvier  suivant,  5  juillet  iSgy,  29  mars  i6o3,  3i  jan- 
vier 1607,  i5  juin  i6i5_,  i5  juin  161 6,  9  novembre 
16 17,  i5  novembre  1619,  24  janvier  i63i  ;  fut  main- 
tenu dans  les  droits  et  privilèges  de  sa  noblesse_,  par  sen- 
tence du  3  avril  i635,  et  épousa,  par  contrat  passé  au 
château  de  Romain,  le  3  février  1637,  Jeanne  de  Gamp- 
niac,  fille  de  Glaude  de  Gampniac,  écuyer,  seigneur  de 
Pougnac  et  de  Françoise  du  Pont.  Il  fit  son  testament 
le  8  octobre  1643,  et  sa  femme,  veuve  de  lui,  le  26 
novembre  1644,  fit  le  sien  le  20  mai  i656,  étant  alors 
femme  de  Philippe  de  Nesmond,  baron  des  Etangs.  Elle 
eut  de  son  premier  mari  : 

IX.  Pierre  de  Tryon,  III°  du  nom,  seigneur  d'Es- 
panvilliers,  de  Brus,  de  Legurat,  de  la  Gour,  etc.,  qui 
fut  institué  héritier  par  le  testament  de  Michel  de  Tryon, 
son  père,  du  8  octobre  1643;  il  prolongea  la  ferme  de 
la  Saladie,  à  Pons  de  Ghasteignier,  chevalier,  seigneur 
de  rindois,  et  à  dame  Gharloite  de  Nesmond,  sa  femme, 
le  20  septembre  i663.  Ges  derniers  lui  ayant  transporté 
leurs  droits  sur  les  successions  de  René  de  Pressac,  de  Julie 
de  Saint-Fief  et  d'isabeau,  et  Anne  de  Pressac,  leurs  aïeul  et 
aïeule,  mère  et  tante,  il  transigea,  le  26  novembre  1671, 
avec  Marie  de  Nesmond,  sa  femme,  aux  droits  de  Char- 
lotte de  Nesmond,  dame  de  l'Indois,  Julie  de  Nesmond, 
femme  d'André  de  Lambertie,  baron  de  Montbrun,  ses 
sœurs,  pour  la  succession  de  Julie  de  Saint-Fief,  et 
d'Isabeau  de  Pressac,  leurs  aïeule  et  mère,  et  André  de 
Nesmond,  baron  des  Etangs.  Il  épousa,  le  24  février  1648, 
Marie  de  Nesmond,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur, 
Philippe  de  Nesmond,  baron  des  Etangs,  seigneur  de 
Messignac,  de  Savagniac,  etc.,  gentilhomme  ordinaire 
de  la    chambre  du   Roi,  et  d'Isabeau  de    Pressac,  sa  se- 


414  DE  TRYONr^MONTALEMBERT. 

conde  femme.  Il  fut  maintenu  dans  ses  privilèges  de  no- 
blesse, et  reconnu  d'ancienne  extraction,  par  sentence 
du  20  décembre  1666  ;  rendit  hommage  au  Roi  pour  les 
seigneuries  de  Legurat,  de  la  Cour  et  de  la  Boufferie,  le 
6  juillet  1672;  se  rendit  sur  les  côtes  de  Saintonge,  pour 
le  service  du  Roi,  conformément  aux  ordres  du  maréchal 
d'Albret,  donnés  à  ce  sujet,  le  4  mai  1674.  Il  céda  à 
messire  Jean  de  Gay  de  Nexon,  chevalier,  seigneur  de 
Nexon,  pour  partie  de  la  dot  de  Marguerite  de  Tryon, 
par  acte  du  12  septembre  1698,  la  somme  de  10,000  li- 
vres, à  lui  dues  par  haute  et  puissante  dame  Marie  d'Ay- 
die,  comtesse  de  Lambertie,  et  reçut  quittance  de  sa 
contribution  au  ban  et  arrière-ban,  le  i"  mai  1694.  Ses 
enfants  furent  : 

I .°  Philippe-Ignace,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Pierre-Philippe    de    Tryon,  major  du   régiment 

de  Maisontiers,  mort  à  Strasbourg  ; 
3.°  Jeanne  de  Tryon,  femme  de  Jacques  de  Couhé  ; 
4.°  Marguerite  de   Tryon,   qui   épousa,   par  contrat 
du   2  5  octobre    1694,  Jean  de   Gay,   fils   de  Fran- 
çois de  Gay,   chevalier,   seigneur  de    Nexon,    de 
Campagne,    de    Montenton,    et     d'Isabeau   de  la 
Bastide  Châteaumorand  ; 
5.°  Gabrielle  de  Tryon,  religieuse  à  Miramion. 

X.  Philippe-Ignace  de  Tryon,  chevalier,  seigneur 
d'Espanvilliers  du  Brus,  de  Legurat,  de  la  Cour,  etc., 
épousa,  par  contrat  du  16  avril  1697,  Marie-Anne  de 
Guerusseaux,  hlle  de  Pierre  d^  Guerusseaux,  seigneur  de 
Magnon,  chef  d'escadron,  chevalier  de  Saint-Louis,  et 
de  feue  Anne  Rousseau,  sa  première  femme..  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

I .°  Pierre-Philippe-Ignace,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Marie-Anne    Radegonde-Therèse   de  Tryon,   qui 

épousa  Charles  de   Gay,    chevalier,   seigneur  des 

Fontenelles,  la  Mallo,  etc.  ; 
3.°   Marguerite   de  Tryon,  qui  épousa   messire  Jean 

de  la  Lande,  chevalier,  seigneur  de  Vernon. 

XI.  Pierre-Philippe-Ignace  de  Tryon  de  Montalem- 
BERT,  marquis  d'Espanvilliers,  seigneur  de  Legurat,  du 
Brus,  de  la  Cour,  etc.,  né  le  i"  mai  17 10,  épousa  i.°, 
par  contrat  du  5  mars  1329,  Françoise  de  Fumée,  fille 
de  messire  Pierre-Claude  de   Fumée,    baron  de  la   Boul- 


DE  TRYON-MONTALEMBERT.  ^l5 

laye,  des  Baudiments^    etc._,  et  de  dame    Françoise    Ro- 

gier  de   Marigny  ;  2.°  N du  Fay  de  la  Taillé,  dont   il 

n'eut  point  d'enfants.  H  consentit  la  vente  d'une  maison 
à  Niort,  par  acte  du  3  septembre  1734,  conjointement 
avec  Charles  Gay,  seigneur  des  Fontenelles  et  de  la 
Malaulierre,  Marie-Anne-Radegonde  de  Tryon,  sa  sœur, 
femme  du  seigneur  des  Fontenelles,  messire  Jean  de  la 
Lande,  seigneur  de  Vernon,  Marguerite  de  Tryon, 
aussi  sa  sœur,  femme  dudit  seigneur  de  Vernon.  Il  laissa 
de  sa  première  femme  : 

i.°  Pierre-Claude-François,  dont  Tarticle  suit  ; 

2."  Thérèse-Radegonde  de  Tryon,  née  au  mois  de 
mars  1734,  reçue  religieuse  au  couvent  des  filles 
Sainte-Marie  de  la  Visitation,  à  Poitiers,  en 
1766  ; 

3.°  Jeanne-Geneviève-Colombe-Françoise,  née  en 
1738,  mariée  au  mois  d'août  1766,  avec  Jean- 
Jacques  Mayaud,  chevalier,  seigneur  de  Boislam- 
bert,  capitaine  au  régiment  de  Flandre. 

XII.  Pierre-Claude-François  de  Tryon,  dit  le  marquis 
de  Montalembert,  servit  en  qualité  de  cornette  de  cava- 
lerie, en  1745^  après  avoir  été  page  du  Roi  en  1743,' 
passa  cornette  dans  la  compagnie  du  chevalier  de  Tuder, 
au  régiment  d'Orléans,  cavalerie  ;  eut  la  commission  de 
capitaine  au  régiment  d'Archiac,  le  6  juin  1758;  il  fut 
nommé  à  la  compagnie  vacante  par  la  démission  du  sieur 
du  Bois  d'Aunay,  à  laquelle  commission  le  prince  de  Tu- 
renne  donna  son  apostille  le  18  janvier  1759.  Le  Roi  le 
nomma  chevalier  de  Tordre  militaire  de  Saint-Louis,  par 
commission  du  i5  janvier  1761.  Le  régiment  d'Archiac, 
ayant  été  incorporé,  il  eut  une  nouvelle  commission  de 
capitaine  au  régiment  du  Roi,  cavalerie,  en  1761,  ré- 
formé en  1763;  fut  nommé  à  la  compagnie  vacante  par 
la  retraite  de  •  M.  Vassal,  le  25  août  1767.  Sa  Majesté  lui 
accorda  la  commission  de  lieutenani-colonel  de  cavalerie, 
avec  800  livres  d'appointements,  le  i*^^  janvier  1763.  Il 
avait  épousé,  par  contrat  du  7  décembre  1751,  Marie- 
Anne  Thibaut,  fille  de  messire  Pierre  Thibaut,  écuyer, 
et  de  dame  Anne  le  Lay  de  Guebriant.  Le  Roi  fit  don 
à  hdite  dame  marquise  de  Montalembert,  et  au  comte 
de  Guebriant,  son  oncle,  du  logement  qu'occupait  au 
Louvre  la  comtesse  de  Tessé,  grande   d'Espagne    de  la  pre- 


4l6  DE  TRYON-MONTALEMBERT. 

mière  classe,  par  lettres  patentes  du  2  3  novembre  1766 
Elle  obtint  de  Sa  Majesté  une  pension  de  3, 000  livres  su; 
les  affaires  étrangères,  par  brevet  du  20  avril  1768.  L( 
marquis  de  Montalembert  mourut  en  juillet  1787.  De  a 
mariage  sont  issus  : 

i<>.  Louis-François-Joseph-Bonaventure,  comte  d( 
Tryon-Montalembert,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Pierre-Etienne-Philippe  de  Tryon-Montalem- 
bert, né  le  19  novembre  1765,  décédé; 

3.°  Athénaïs-Bernard-Lt)uis-Glaude,  rapporté  après 
son  frère  aîné  ; 

4.°  Anne-Marie-Henriette  -  Clémentine-Bonaventure 
de  Tryon  de  MontaIembert_,  née  le  24  octobre 
1752,  décédée. 

.     XIII.    Louis-François-Joseph-Bonaventure,     comte     de 
Tryon-Montalembert,   né  le   18    octobre    1758,  tenu,  sur 
les    fonts     de     baptême,    par   monseigneur    le    prince    de 
Conti,  fut  élevé  à  l'école  royale  et   militaire  de  la  Flèche, 
suivant  le  certificat    des  preuves  de  noblesse,   faites    par- 
devant  M.  d'Hozier  de  Sérigny,  juge  d'armes  de   France, 
du  29  août  1768  ;  fut  nommé  sous-lieutenant  au  régiment 
.de    la  Marche    cavalerie,   par  commision    du    21     février 
1775,  et  fut   reçu  chevalier  de  minorité  des  ordres  royaux, 
militaires  et   hospitaliers   de  Notre-Dame  de  Mont-Carmel 
et  de  Saint-Lazare  de  Jérusalem,   le   27   mars  suivant,  par 
Monsieur,   aujourd'hui  régnant;   fut  nommé   capitaine    à 
la  suite  du  régiment  de  Conti,   et  passa  capitaine  et  chef 
d'escadron  au  régiment    des    chasseurs  du   Gévaudan.    En 
1789,   il  donna,   au  camp   de   Saint-Denis,    sa  démission 
de  chef  d'escadron   des    chasseurs    du    Gévaudan.    Il    fut 
membre  du   corps    législatif,    questeur,   puis    chambellan, 
et  fut  fait  chevalier  de  la  Légion-d' Honneur.   Lors  de  la 
rentrée  de  Sa  Majesté  Louis  XVIII,   il  a   été  membre  de 
la  chambre  des   députés,   et  nommé,  par   le  Roi,    officier 
de  la  Légion-d'Honneur.    Il  a  épousé,  1°.,  en  1787,  N.... 
Renaud  de  la  Soudière,  morte  en   1794:    2^.,  en    1796. 
N....  de  Brosse,   fille  de  N....  de  Brosse,  ancien  capitaine 
aux  gardes-françaises,  veuve  du  marquis  de  Ghapt  de  Ras- 
tignac,  seigneur  de  la  Borie.  Ses  enfants  sont  : 

Du  premier  lit  : 
I.''  Jules     de  Tryon-Montalembert,    officier  de  ca- 
valerie ; 


DE  TRYON-MONTALEMBERT  417 

2."  Clémentine  de  Tryon  -  Montalembert ,  mariée, 
en  181 3,  à  M.  le  marquis  ie  Gromières,  gen- 
tilhomme du  Poitou  : 

Du  second  lit  : 

3.°  André  de  Tryon-Montalembert; 
4.°  Gustave  de  Tryon-Montaiembert  ; 
5.°  Herminie  de  Tryon-Montalembert; 
6.°  Octavie  de  Tryon-Montalembert; 
7.°  Aline  de  Tryon-Montalembert. 

XIV.  Athénaïs  -  Bernard  -  Louis  -  Glaude  ,  vicomte  de 
Tryon  -  Montalembert  ,  né  au  Louvre  ,  le  29  décembre 
1768,  a  été  page  de  Louis  XVI,  depuis  le  mois  d'avril 
1784,  jusqu'au  mois  d'avril  1787,  et  nommé,  en  sortant, 
sous-lieutenant  de  remplacement  au  régiment  des  chas- 
seurs du  Gévaudan;  sous  -  lieutenant  des  chasseurs  de 
Flandre,  en  1790.  A  émigré,  en  1791;  a  rejoint  Mon- 
seigneur le  prince  de  Gondé,  à  Worms  ;  a  fait  les  cam- 
pagnes de  1791,  dans  la  compagnie  de  Gondé,  dragons; 
a  été  nommé  capitaine  au  régiment  de  Hohenlohe, 
en  1792,  où  il  a  servi,  sans  interruption,  jusqu'en  mars 
1801  ,  époque  du  licenciement  ,  étant  le  premier  com- 
mandant de  bataillon  de  son  corps;  a  été  blessé  aux 
affaires  de  Boudenthal,  où  périt  la  moitié  de  son  régi- 
ment, le  i3  septembre  1793;  à  celle  de  Berstheim,  le 
9  décembre  1793,  et  de  Steinstat,  le  24  octobre  1796. 
A  été  reçu  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  par  S.  A.  S.  monseigneur  le  prince  de  Gondé,  à 
son  quartier-général  de  Mulheni,  le  ir  février  1797.  H 
avait  été  reçu  chevalier  de  l'ordre  du  Phénix  de  Hohen- 
lohe, au  mois  de  mars  1794,  et  a  été  promu  comman- 
deur, commissaire-général  de  la  langue  de  France  de  cet 
ordre,  le  premier  mars  1800.  Rentré,  en  mars  1801,  il 
épousa  le  19  octobre'  de  la  même  année,  Anne-Marie- 
Victoire  Aglaë  de  Turpin  de  Jouhé  ,  comtesse  et  cha- 
noinesse  du  chapitre  noble  de  Neufville,  fille  de  René , 
comte  de  Turpin-Jouhé,  et  de  dame  Gharlotte  du  Theil, 
et  sœur  de  Louise  de  Turpin,  qui  épousa  le  comte  de  la 
Ghâtre,  et  d'Antoinette  de  Turpin,  qui  s'offrit  pour 
otage  de  la  reine  ,  et  épousa  le  marquis  de  Ghanarcé  , 
émigré.  Lors  de  l'entrée  des  alliés,  à  Paris,  le  vicomte  de 
Tryon-Montalembert  fut  un  des  premiers  à  arborer,  de 
10.  27 


4i8  DE  JULLIEN  DE  VILLENEUVE. 

grand  matin,  le  3i  mars  1814,  le  signe  de  l'honneur  qu'il 
avait  toujours  suivi.  Le  20  mars  181 5,  il  partit  pour  la 
Vendée;  mais  des  ordres  comprimant  le  zèle  de  cette 
province,  il  se  rendit  à  Bordeaux,  où  il  comptait  rejoin- 
dre S.  A.  R.  Madame;  s'y  embarqua  le  3  mai  et  arriva 
à  Gand  le  i5  du  même  mois;  remit  à  S.  Exe.  monsei- 
gneur le  duc  de  Feltre,  le  fruit  de  ses  observations;  fut 
nommé  colonel,  à  dater  dii  14  février  1812;  ayant  alors 
20  ans  de  commission  de  capitaine,  et  fait  dix  cam- 
pagnes avec  ce  grade.  Il  revint,  avec  le  Roi,  jusqu'à 
Cambray.  Appelé  à  Paris,  avec  le  bataillon  sous  les  ordres 
du  marquis  du  Bouzet  et  du  vicomte  de  Clugny,  il  fut 
nommé  colonel  de  la  légion  du  Puy-de-Dôme,  et  alla, 
le  3o  août  181 5,  commencer  l'organisation  de  ce  corps. 
Le  14  septembre  181 5,  il  a  été  nommé  colonel-comman- 
dant en  second  l'école  royale  et  militaire  de  Saint-Cyr. 
M,  le  vicomte  de  Tryon-Montalembert  a  de  son  mariage: 

Marie  -  Antoinette  -  Mathilde  de  Tryon-Montalem- 
bert, née  au  château  d'Espanvilliers  ,  le  17  dé- 
cembre i8o3. 

Armes:  d'argent,  à  deux  jumelles  d'azur  en  bandes, 
accompagnées  en  chef  d'une  croisette  ancrée  de  gueules. 
La  branche  de  Tryon-Montalembert  écartèle  d'argent,  à 
la  croix  ancrée  de  sable,  qui  est  de  Montalembert. 

Casque  de  chevalier,  orné  de  ses  lambrequins  aux 
émaux  de  l'écu. 


DE  JULLIEN  DE  VILLENEUVE,  en  Forez,  famille 
originaire  de  Bourgogne,  province  où  elle  était  connue 
avant  le  quinzième  siècle. 

Nous  avons  déjà  donné,  dans  le  tome  V  de  cet  ouvrage, 
page  75,  une  notice  sur  cette  famille;  mais  de  plus  amples 
renseignements  nous  étant  survenus,  nous  avons  cru  de- 
voir les  reproduire  ici. 

Jacques-Etienne  de  Jullien,  écuyer ,  seigneur  de  Vil- 
leneuve, né  le  premier  juin  1698,  fils  d'Antoine  de  Jul- 
lien ,  écuyer  ,  et  de  Françoise  -  Virginie  de  Tréméolles  , 
épousa,  le  26  août  1725,  Anne  -  Marie  de  Parchas  de 
Saint-Marc,   fille  unique   de  Marcelin  de  Parchas  de  Saint- 


DE  JULIEN  DE  VILLENEUVE.  419 

Marc,  ecuyer,  et  de  Claudine  Tardy  de  Montravel.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

i.°  Claude-Marcelin,  dont  l'article  suit; 

2."  Virginie,  née  le  3o  août  ij3i,  marie'e,  le  20  jan- 
vier 1761,  à  Pierre-Joseph  d'Arlos,  comte  d^En- 
tremont,  baron  de  Saint- Victor  en  Forez; 

3.**  Marie-Anne,  née  le  16  octobre  lySS,  mariée,  le 
4  septembre  lySS,  à  Nicolas  de  Ville,  écuyer,  sei- 
gneur dudit  lieu,  chevalier  de  Tordre  militaire  du 
Christ,  lieutenant  ordinaire  de  la  vénerie  du  Roi, 
ancien  ingénieur  en  chef  à  Lyon. 

Claude-Marcelin  de  Jullien,  écuyer,  seigneur  de  Vil- 
leneuve, né  le  12  juin  1726,  épousa,  le  29  janvier  1749, 
Marguerite  de  Beget,  fille  d'Armand  de  Beget,  écuyer, 
seigneur  du  Flachat,  en  Velay,  et  de  Françoise  de  Leyrin 
d'Esponchès.  Il  a  laissé,  entr'autres  enfants  : 

i.**  Armand-Marie,  dont  l'article  suit; 

2."  Nicolas-François  de  Jullien  de  Villeneuve,  che- 
valier, cadet-gentilhomme  au  régiment  de  Savoie- 
Carignan,  infanterie,  le  4  avril  1778,  sous-lieute- 
nant le  18  juillet  1780;  lieutenant  le  premier  février 
1788.  Le  4  janvier  1791,  il  partit  avec  l'escadre 
sous  les  ordres  de  M.  de  Behague,  maréchal  des 
camps,  pour  soumettre  la  Martinique,  en  guerre 
contre  les  Colons.  De  retour  au  mois  de  mai  sui- 
vant, il  a  été  interrompu  dans  ses  services  par  le 
refus  qu'il  fit  de  prêter  le  serment  ordonné  par  le 
14  juillet  1791.  Retiré  dans  sa  famille,  à  Lyon,  il 
crut  servir  dans  l'intérêt  de  la  cause  royale  en  sou- 
tenant le  siège  de  cette  ville,  en  qualité  de  capi- 
taine de  grenadiers  de  la  garnison.  Obligé  de  se 
soustraire  à  la  tyrannie  du  nouveau  gouvernement, 
il  se  retira  en  Allemagne,  d'où  il  revint  avec  les 
Lyonnais  amnistiés,  après  le  9  thermidor.  Le  Roi, 
par  une  ordonnance  du  3i  octobre  181 5,  l'a  nom- 
mé chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  lia  épousé,  le  4  janvier  1796,  Marguerite- 
Sophie  de  Dienne,  d'une  ancienne  et  illustre  mai- 
son d'Auvergne,  établie  depuis  un  siècle  dans  le 
Vivarais.  Il  a  eu  Jeanne-Marie-Marguerite-Clotilde 
de  Jullien  de  Villeneuve,  mariée,  le  14  septembre 


420  DU  TERTRE. 

1816,  à  Nicolas-François-Marie-Eugène  de  JuUien 
de  Villeneuve,  son  cousin,  chevalier  de  Tordre 
royal  de  la  Légion-d^Honneur. 

Armand-Marie  de  Jullien  de  Villeneuve  ,  écuyer , 
épousa  mademoiselle  de  Saint-Sabin  de  Mayol  de  Lupe, 
de  laquelle  il  eut,  entr'autres  enfants  : 

i.°  Claude-Marie-Francois-de- Salles  ,  dont  l'article 
suit: 

2°  Nicolas-  François  -  Marie-  Eugène  de  Jullien  de 
Villeneuve,  chevalier  de  l'ordre  royal  de  la  Legion- 
d'Honneur,  marié,  le  14  septembre  1816,  à  sa 
cousine  Jeanne  -  Marie  -  Marguerite  -  Glotilde  de 
Jullien  de  Villeneuve  ; 

3.°  Antoine -Marie -Fleury  -  Ze'phirin  de  Jullien  de 
Villeneuve,  agrégé  aux  gardes  de  la  porte  le  17 
mars  1 8 1 5 .  lia  suivi  S.  M .  en  Belgique,  où  il  a  été 
nommé  surnuméraire  le  8  avril  181 5,  Il  a  fait  la 
campagne  à  l'armée  du  Roi,  sous  les  ordres  de 
S.  A.  R.  monseigneur  le  duc  de  Berri,  et  a  conti- 
nué son  service  jusqu^au  premier  janvier  1816^ 
époque  du  licenciement.  Il  a  été  nommé  chevalier 
de  l'ordre  royal  de  la  Légion  d'Honneur,  le  18  juil- 
let 181 5.  Il  sert  aujourd'hui  dans  la  4f*  légion. 

Claude-Marie-François  -  de  -  Salles  de  Jullien  de  Vil- 
leneuve, écuyer ,  seigneur  de  Villeneuve,  né  le  20  jan- 
vier 1785,  maire  de  la  ville  -de  Belley,  département  de 
l'Ain  (18 17),  a  épousé,  i^.,  le  20  février  18 10,  Anthel- 
mette  Beatrix;  2.**  le  25  juillet  181 5,  Jeanne-Christine 
Gaudet,  veuve  de  M.  le  baron  d'Allemagne.  Il  a,  du  pre- 
mier lit,  Jeanne  -  Françoise  -  Anthelmette  de  Jullien  de 
Villeneuve. 

Armes  :  Coupé,  au  i  d'azur,  au  lion  d'or,  lampassé  et 
armé  de  gueules.  La  branche  de  Jullien  de  Villeneuve 
ajoute  pour  brisure:  au  2  de  gueules,  au  pal  d'argent. 


DU  TERTRE,  dans  le  Boulonnais.  Ancienne  et  noble 
famille  originaire  de  ladite  province,  qui  possédait,  dès 
le  XI*  siècle,  le  fief  noble  du  Tertre,  auquel  on  ne  sait 
si  elle  a   donné  son  nom,  ou  si  elle  le  tenait  de  cette  terre, 


DU  TERTRE.  421 

Elle  est  située   dans  la  paroisse   et  seigneurie  de  Boursin^ 
qu'elle  possédait  également  ;  ce  qui  donne  lieu    de   croire 
que  ce  fief  a  été  érigé  par  cette  famille,  qui   lui  a  donné 
son  nom,  lorsqu'elle  y   fit  bâtir  le  château  qu'elle  a  tou- 
jours habité  jusqu'en  l'an  1600,  ou  environ. 

Les  ravages  que  les  Anglais  ont  faits  dans  le  Boulon- 
nais, pendant  qu'ils  en  étaient  possesseurs,  jusqu'en  i55o, 
que  cette  province  fut  rendue  à  la  France,  ont  ravi  à  cette 
famille,  comme  à  beaucoup  d'autres,  les  titres  précieux 
de  leur  ancienneté.  Ce  qu'il  y  a  de  certain,  c'est  que, 
d'après  les  plus  exactes  recherches  dans  les  archives  de  la 
province,  on  voit  que  le  fief  du  Tertre  n'a  pas  été  possédé 
avant  et  depuis  l'an  i  190,  par  une  autre  famille  que  par 
celle  de  ce  nom,  qui  y  a  toujours  fait  sa  demeure. 

L'alliance  que  fit  Jean  du  Tertre,  vers  l'an  iSjo,  avec 
Jeanne  de  Bournonville  (maison  déjà  illustre  dans  ce 
tems),  jointe  aux  qualités  d'écuyer,  de  seigneur  du  Tertre, 
de  Boursin,  et  de  vicomte  de  Fiennes,  qu'il  prenait  alors, 
y  suppléent,  puisque  cela  prouve  évidemment  que  ceux 
de  ce  nom  étaient  nobles  d'ancienne  race,  et  descendants 
de  Daniel  du  Tertre,  écuyer,  seigneur  du  Tertre,  qui 
vivait  en  1 190.  Ce  dernier  parait  dans  une  donation  faite 
par  Baudouin,  grand-écuyer  du  Boulonnais,  du  consen- 
tement de  Regnault,  comte  de  Boulogne,  à  l'abbaye  de 
Beaulieu,  distante  d'une  lieue  des  terres  du  Tertre  et  de 
Boursin,  le  5  juin  delà  même  année  1190,  en  présence 
de  ses  gentilshommes  du  pays,  dont  il  fut  le  cinquième 
appelé,  ainsi  que  dans  l'acte  de  confirmation  de  cette 
donation,  faite  le  même  jour  par  ce  Regnault,  sa  femme 
et  ses  enfants.  Cette  charte,  qui  est  en  latin,  com- 
mence par  ces  mots  :  Notum  sit  omnibus  iam  futuris  quant 
prœsentibus,  quod  ego  Balduinus,  etc. 

Christophe  du  Tertre,  I"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
du  Tertre  et  de  Eoursin,  vivait  en  1280,  ce  qui  est  prouvé 
par  un  contrat  d'arrentement  en  parchemin,  de  trois 
mesures  de  terres  situées  audit  Boursin,  en  date  du  i5 
mars  1280,  et  scellé  de  trois  sceaux. 

L  Jean  du  Tertre,  I'''  du  nom,  écuyer,  seigne'ur 
du  Tertre  et  de  Boursin,    vicomte  de  Fiennes  (i),    vivait 


(i)  Histoire  du  Cambrésis,  partie  III,  page  3o. 


422  DU  TERTRE. 

en  i35o,  et  tenait  sa  vicomte  de  Fiennes  de  la  seigneurie 
de  Fiennes^  par  un  chapeau  de  roses  de  reconnaissance,  par 
chacun  an,  au  jour  du  Saint-Sacrement  :  c'est  ce  qu'on  lit 
dans  les  titres  de  cette  seigneurie.  Il  paraît  par  la  généalo- 
gie de  la  maison  d'Isque,  que  Jean  du  Tertre  avait  une 
sœur  nommée  Dely  de  Boursin,  qui  fut  mariée,  vers 
l'an  1370,  avec  Anselme  d'Ordre,  dont  vint  Jeanne 
d'Ordre,  alliée,  en  iSgô,  avec  Colard  d'Isque,  écuyer, 
seigneur  dudit  lieu.  Jean  du  Tertre  s'allia,  en  iSyo, 
avec  demoiselle  Jeanne  de  Bournonville,  fille  de  Jean, 
sire  de  Bournonville,  dit  à  la  Barbe,  chevalier,  seigneur 
de  Rinxant,  et  de  Massine  de  Melle.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

i.**  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 
2.**  Martin  du  Tertre,   écuyer,  seigneur    d'Esclemy, 
mort  sans  postérité. 

II.  Guillaume  du  Tertre,  I"  du  nom,  e'cuyer,  sei- 
gneur du  Tertre,  de  Boursin,  de  Hardingheng,  d'Em- 
brocq,  vicomte  de  Fiennes,  écuyer  des  ordonnances  du 
Roi,  vivait  en  iSpo,  et  servait  en  cette  qualité  sous  la 
bannière  de  messire  Alain  de  Longueval,  chevalier-bache- 
lier lors  de  la  montre  faite  à  Boulogne,  le  18  septembre 
141 1.  Il  épousa  Marguerite  de  Bernieulle,  dame  de  Wes- 
trethun,  fille  de  messire  Jean  de  Bernieulle,  seigneur  de 
Marguinghen,  de  la  Motte,  Delcuze^  etc.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

I  .•*  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 

2.*»  Catherine  du  Tertre,   mariée  à  Paurtes  de  Coupé, 

écuyer,  seigneur  de  Panty; 
3.°  Jacqueline  du  Tertre,  mariée  à  Thomas  de  Ber- 

namont,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu. 

ÏII.  Guillaume  du  Tertre,  II*  du  nom,  dit  Galois, 
écuyer  seigneur  du  Tertre,  de  Boursin,  de  Hardingheng, 
Embrocq,  Esclemy,  Westrethun,  vicomte  de  Fiennes, 
eut  en  don,  de  Martin  du  Tertre,  écuyer,  son  oncle, 
par  contrat  passé  le  22  avril  1468,  et  scellé  de  sept  sceaux, 
la  terre  d'Esclemy,  en  faveur  du  mariage  qu'il  allait  con- 
tracter, et  paya,  le  27  des  mêmes  mois  et  an,  à  messire 
Jacques  de  Samy,  baron  d'Ordre,  le  relief  qu'il  lui  de- 
vait à  cause  de  ses  terres  et  nobles  ténements  de  celles  du 
Tertre  et  de  Boursin.  Il  prouva  sa  noblesse  en  1468,  ainsi 


DU  TERTRE.  423 

qu'il  est  rapporte  dans  Haudiquer  de  Blancourt,  dans  son 
Nobiliaire  de  Picardie,  et  épousa,  le  19  mai  de  la  même 
année  1468  {assisté  de  ses  père  et  mère,  qui  lui  don- 
nèrent les  terres  du  Tertre^  de  Boursin^  d'Hardingheng, 
d'Embrocq,  et  le  vicomte  de  Fiennes  et  pays  es  environs), 
demoiselle  Marguerite  de  Nœufveru,  fille  aînée  de  Lam- 
bert de  Nœufveru,  écuyer.  Il  vivait  encore  en  1483,  sui- 
vant un  contrat  du  12  juin  de  cette  année^  par  lequel  il 
arrenta  le  domaine  utile,  appartenant  à  sadite  vicomte 
de  Fiennes,  moyennant  40  sols  parisis  de  rente  de  fonds, 
payable  à  lui,  ses  hoirs  et  ayant-causes,  audit  jour  de 
Saint-Remi  par  chacun  an,  avec  relief  quand  le  cas  écher- 
rait, au  profit  de  Jean  Salmon,  demeurant  à  Fiennes, 
sans  préjudice  toutefois,  y  est-il  dit,  à  plus  grand  droit , 
seigneurie  etprérogatif,  que  je  prétends  avoir  à  cause  de  ma 
dite  vicomte,  en  témoing  et  vérification  des  choses  susdites^ 
j'ai,  Guillaume,  dessus  nommé,  mis  mon  scel  armorié  de 
mes  armes  à  ces  présentes  lettres  de  ratification,  avec  mon 
seing  manuel,  le  12  juing  1483,  etc.  Ses  enfants  furent  : 

I .®  Lambert,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Jacques,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  d'Es- 

clemy,  rapportée  en  son  rang  ; 
3.°  Adrien,    prêtre,     prieur  de    l'abbaye  de  Notre- 
Dame  de  Lacques  ; 
4.°  Marguerite  du  Tertre,  mariée  à  Philippe  de  Sempy, 

écuyer,  seigneur  de  la  Loze; 
5.°  Isabeau   du   Tertre,    alliée,    par    contrat    passé 

le  22  janvier  iSoy,  avec  Flourde  Galonné,  écuyer; 

seigneur  de  Lealinghen,  fils  de  Jean  de  Galonné  ; 
6."*  Gatherine,   épouse,!.*  de  Jean   Navet,     écuyer, 

2.°  d'Enguerrand  d'Hesdigneul,  écuyer,  seigneur 

de  Bertonlaire. 

IV.  Lambert  du  Tertre,  I"  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur du  Tertre,  de  Boursin,  de  Westrethun,  d'Har- 
dingheng ,  d'Embrocq  ,  vicomte  de  Fiennes ,  homme 
d'armes  des  ordonnances  du  Roi,  servait  en  cette  qualité 
avec  son  fils,  suivant  une  montre  faite  à  Boulogne  en  1527, 
de  la  troupe  du  sire  delà  Fayette.  Il  épousa,  i.°  Jeanne 
de  Marie,  fille  de  messire  Nicolas  de  Marie,  baron  de 
Long;  2."  Marie  de  Fretin.  Dans  un  dénombrement  rendu 
au  Roi  le  29  juillet  i52i,  par  Jacques  de  Luxembourg, 
à  cause  de  sa  terre  de   Fiennes,  ce  seigneur  déclara  que 


424  DU  TERTRE. 

ledit  Lambert  du  Tertre,  ecuyer,  seigneur  du  Tertre,  de 
Boursin,  vicomte  de  Fiennes,  tient  de  lui  six  nobles 
fiefs,  etc.  Lambert  du  Tertre,  par  son  testament,  fit 
donation  aux  trois  enfants  de  sa  seconde  femme,  du 
quint-datif  à  prendre  sur  tous  les  biens  qu'il  laisse  à  son 
iils  aîné  du  premier  lit.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

\.°  Gallas,  dont  l'article  suit  ; 

2.®  Jacques  du  Tertre,  dît  de  Marie,  écuyer,  sei- 
gneur de  Westrethun,  mort  sans  postérité  de  son 
mariage  avec  Antoinette  Beaudelle.  Il  vendit,  du 
consentement  de  son  frère  aîné,  i.**  par  contrat 
passé  à  Boulogne  le  i5  mars  1524,  plusieurs  par- 
ties de  biens  à  lui  échues,  de  son  grand-père  sire 
Nicolas  de  Marie  ;  2.°  par  un  autre  contrat  passé  à 
Boulogne  le  20  septembre  1627,  plusieurs  parties 
de  rente  ; 

Du  second  lit  : 

3.°  François  du  Tertre,  chanoine  du  chapitre  de 
Noire-Dame  de  Boulogne,  qui  fit  son  testament 
par  devant  Bontems  et  Philippe  Cothereau,  no- 
taires royaux  au  Châtelet  de  Paris,  le  2  3  février 
1573,  par  lequel  il  fit  différents  legs  à  demoiselle 
Marie  Regnault,  veuve  de  Gallas  du  Tertre,  son 
frère  consanguin  ;  à  Anne  d'Ingneville,  sa  petite- 
nièce  ;  à  Jean  du  Tertre,  son  neveu,  fils  d'An- 
toine ;  à  autre  Jean  du  Tertre,  son  neveu,  fils  du- 
dit  Gallas  et  de  ladite  Regnault  ;  à  François  du 
Tertre,  aussi  son  neveu,  et  à  Marguerite  du  Tertre, 
sa  nièce,  fils  et  fille  de  Gallas,  et  donne  le  surplus 
de  ses  biens  aux  pauvres  ; 

4.°  Antoine  du  Tertre,  qui  plaidait  avec  son  frère 
aîné,  suivant  une  sentence  rendue  en  la  sénéchaus- 
sée de  Boulogne  le  5  mars  i553,  pour  son  quint 
sur  la  vicomte  de  Fiennes,  et  plusieurs  autres  fiefs 
situés  à  Hardinghenget  autres  lieux,  provenant  de 
la  succession  de  Lambert  du  Tertre,  leur  père.  Il 
est  qualifié  écuyer  et  homme  d^armes  des  ordon- 
nances du  Roi,  dans  la  montre  de  la  compagnie  du 
sire  de  la  Fayette,  de  l'an  i565.  Il  avait  transigé, 
pai  acte  passe  à  Boulogne  le  i3  février  i56i,  avec 


DU  TERTRE.  '  426 

Jacqueline  du  Tertre,  veuve  de  Philippe  d'Ingne- 
ville,  écuyer,  seigneur  de  Herselaine,  et  épousa 
demoiselle  Isabeau  d'Ingneville^  veuve  de  Pierre 
Bresdouille,  écuyer,  seigneur  de  Neuvillette,  et 
sœur  aînée  de  Philippe  d'Ingneville,  seigneur  de 
Herselaine,  dont  il  eut  trois  tils  : 

a.  Jean-François  du  Tertre,  nommé  avec  Jean 
son  frère,  dans  le  testament  de  François  du 
Tertre,  leur  oncle,  du  2  3  février  i5y3.  Il 
mourut  sans  postérité; 

b.  Charles  du  Tertre,  mort  sans  postérité; 

c.  Jean  du  Tertre,  qui  n'eut  point  d'enfants  de 
Susanne  de  Thubeauville,  son  épouse,  dame 
de  Hercheval,  fille  de  Claude  de  Thubeau- 
ville, écuyer,  seigneur  de  la  Rivière,  et  de 
Marguerite  le  Merchier,  dame  de  Hercheval; 

5.°  Jean  du  Tertre,  nommé  dans  le  testament  de 
son  père,  et  mort  sans  alliance,  peu  après. 

V.  Gallas  du  Tertre,  seigneur  du  Tertre,  de  Boursin, 
de  Cambronne,  de  Neufchâtel  ,  vicomte  de  Fiennes , 
plaidait,  comme  on  l'a  dit,  avec  Antoine,  son  frère,  en 
i553.  Il  épousa,  i.'',  Enceline  de  Croix;  2.°,  le  i^""  juin 
i552,  Marie  Regnault ,  veuve  de  lui,  en  i55g  ,  suivant 
une  sentence  rendue  en  la  sénéchaussée  de  Boulogne,  le 
14  novembre  de  cette  même  année  ,  qui  lui  adjuge , 
comme  sa  veuve,  le  tiers  à  prendre  sur  tous  les  biens 
de  son  mari  ,  échus  à  Jacqueline  du  Tertre  ,  dame  de 
Wavrans,  qu'il  avait  reconnue  pour  son  héritière,  avant 
son  second  mariage.  Ses  enfants  furent: 

Du  premier  lit  : 

i.°  Jacqueline  du  Tertre,  mariée,  i."  à  Philippe 
d'Ingneville,  écuyer,  seigneur  de  Harselaine;  2.°  à 
Charles  de  Wavrans,  écuyer,  seigneur  de  Sequerre. 
Elle  transigea,  i.'',  par  acte  passé  devant  Jacques 
de  Thiembronne,  notaire  à  Boulogne,  l'an  iSSg, 
avec  Antoine  du  Tertre,  son  oncle,  qui  plaidait 
pour  son  quint  sur  tous  les  biens  de  feu  Lambert  du 
Tertre,  son  père,  aïeul  de  ladite  dame  ;  2.°,  avec 
le  même,  pour  ce  sujet,  par  acte  passé  devant 
Brisard  et  du  Buis,  notaires  royaux  à  Boulogne, 
le   i3  février  i56i  ; 

2.®  Michelle  du  Tertre,  morte  sans  alliance; 


426  DU  TERTRE. 

Du  second  lit: 
3."  Jean,  dont  l'article  suit; 
4.'' Antoine  du  Tertre,  mort  sans  alliance; 
3.°  Marguerite  du  Tertre,   nommée  dans    le  testa- 
ment de  François  du  Tertre,  son  oncle. 

VI.  Jean  du  Tertre,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
du  Tertre,  de  Boursin  et  autres  lieux,  obtint  un  arrêt 
du  parlement  de  Paris,  le  12  janvier  1 577,  contre  Charles 
de  Wavrans,  son  beau-frère,  mari  de  Jacqueline  du  Tertre, 
sa  sœur,  qui  lui  adjuge  la  partie  des  biens  qui  devait  leur 
revenir  de  l'héritage  de  Gallas  du  Tertre,  leur  père  com- 
mun. Il  transigea,  ensuite,  avec  les  mêmes,  par  sentence 
arbitrale  donnée  à  Montreuil,  le  i5  mars  1578,  afin  de 
terminer  les  difficultés  survenues  entre  eux,  pour  l'héri- 
tage de  Lambert  du  Tertre ,  écuyer  ,  leur  grand  -  père 
commun.  Il  est  qualifié  noble  homme,  écuyer,  seigneur 
du  Tertre,  de  Boursin,  etc.,  dans  différents  actes  des 
i5  mars  i558,  4  novembre  i58i,  i5  février  i582,  4  août 
i583,  9  juin  et  4  septembre  i586,  21  avril  et  4  décembre 
1587.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  3  juillet  i582, 
demoiselle  Marguerite  de  Mesghen,  fille  de  Louis  de 
Mesghen,  écuyer,  seigneur  du  Breucq,  et  de  Marie  de 
Longfossé,  dame  de  la  Salle  et  de  Mazure.  Il  testa  le 
8  avril  iSgo.  Sa  veuve,  ayant  le  gouvernement  de  ses 
enfants,  transigea  à  Boulogne,  le  23  janvier  1-591,  avec 
Jacques  du  Tertre,  écuyer,  seigneur  d'Escoeuffant ,  du 
Miny  et  autres  lieux,  pour  plusieurs  parties  de  censiveâ  ; 
et  se  remaria  avec  Antoine  de  Saint-Martin,  écuyer,  sei- 
gneur du  Traye.  Elle  testa  en  faveur  des  enfants  de  son 
premier  mari,  par  acte  passé  à  Boulogne,  le  3o  juin  1623, 
lesquels  furent: 

i.°  Esdrasse,  dont  l'article  suit; 

2.°  Jean  du  Tertre,  écuyer,  seigneur  de  Montjardin 
et  de  la  Vienne,  nommé,  avec  son  père,  dans  un 
contrat  d'acquisition,  du  21  avril  1587,  et  une 
quittance  du  4  décembre  suivant.  Il  transigea  con- 
jointement avec  son  frère  aîné  et  sa  sœur,  par  acte 
passé  à  Boulogne,  le  12  décembre  1600,  et  avec 
Marguerite  du  Mesghen,  leur  mère,  lors  femme, 
en  secondes  noces,  d'Antoine  de  Saint-Martin  , 
écuyer,  seigneur  du  Traye,  présent  audit  acte,  sur 


DU  TERTRE.  427 

leurs  droits  respectifs.  Il  fit  donation,  par  acte 
passé  à  Boulogne,  le  17  novembre  1634,  à  Esdrasse 
du  Tertre,  son  frère  aîné,  de  sa  terre  et  seigneurie 
de  la  Vienne,  et  testa  le  1 5  novembre  1648  ; 

3.**  Louis  du  Tertre,  mort  jeune; 

4.°  Marie  du  Tertre,  nommée  avec  ses  trois  frères, 
dans  le  testament  de  sa  mère,  du  3o  juin  1623. 

VII.  Esdrasse  du  Tertre,  écuyer,  seigneur  du  Tertre, 
de  Boursin,  ainsi  qualifié  dans  une  transaction  du  12  dé- 
cembre 1600,  suivant  un  procès-verbal  d'une  assemblée 
des  trois  états  de  la  province  du  Boulonnais ,  tenue  à 
Boulogne,  le  5  décembre  1628;  fut  député  à  la  cour,  par 
le  corps  de  la  noblesse.  Il  épousa,  par  contrat  passé  à 
Desvre,  le  14  février  1608,  assisté  de  sa  mère,  de  son 
beau-père  et  de  plusieurs  autres  parents  et  amis ,  de- 
moiselle Adrienne  de  la  Pâture,  fille  de  feu  messire  Jean 
de  la  Pâture  ,  écuyer  ,  baron  de  Gourset ,  et  de  dame 
Jeanne  du  Bois,  sa  veuve,  femme,  en  secondes  noces, 
de  François  du  Blaisel,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu.  De 
ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Michel  du  Tertre,  }         ,  „. 

«  o  r-  u  •  1  j    T-  '  morts  sans  alliance  ; 

2.'*  (jabriel  du  Terre,  \ 

3.°  Louis,  dont  l'article  suit; 

4.°  Robert  du  Tertre,  écuyer,  seigneur  de  Colhaut 
et  de  la  Vienne,  capitaine  et  major  de  cavalerie  au 
régiment  du  Monteclerc,  depuis  lieutenant-colonel 
de  cavalerie  au  régiment  du  baron  de  Rivière,  par 
commission  du  4  novembre  i658,  mort  sans  en- 
fants de  son  mariage  avec  Marguerite  Fiset.  Il  avait 
testé  le  21  juin  1686,  et  voulut  être  enterré  dans 
l'église  des  carmes  de  la  ville  d^Ardres,  où  son 
service  fut  chanté  conformément  à  la  fondation 
que  lui  et  sa  femme  y  avaient  faite; 

5."  François  écuyer,  seigneur  de  Normastre  et  de 
la  Hestraye,  capitaine  d'une  compagnie  de  chevau- 
légers  au  régiment  d'Hocquincourt.  On  a  de  lui 
un  placet  présenté  à  Sa  Majesté,  dans  lequel  il 
expose  qu'il  est  un  de  ses  plus  anciens  et  zélés  ser- 
viteurs; qu'il  s'est  trouvé  à  deux  batailles  rangées; 
à  neuf  combats  considérables;  à  trente-six  sièges, 
et  notamment  à  celui  de  Barcelonne,  où  il  resta 
enfermé    pendant   seize   mois,  qu'il    a   été   blessé 


428  DU  TERTRE. 

sept     fois    très-dangereusement,  et    qu'il  supplie 
Sa  Majesté  de  lui  accorder  un  grade  supérieur  ; 

6.°  Marie,         \ 

7.°  Suzanne,    j  dont  les  alliances  sont  inconnues. 

8.°  Adrienne,  ) 

VIII.  Louis  DU  Tertre,  chevalier,  seigneur  du  Tertre, 
de  Heauvalle,  Rond,  Cobrique  et  autres  lieux,  capi- 
taine et  major  de  cavalerie  au  régiment  d'Aumont;  puis, 
mestre-de-camp-colonel,  épousa,  par  contrat  passé  à 
Desvre,  le  17  septembre  1649,  Marie  Mcnchy,  fille 
de  messire  Antoine  de  Monchy,  chevalier,  seigneur  de 
Saint-Martin,  de  Nosroy,  de  Gavron,  etc.,  et  de  dé- 
funte (Charlotte  de  Brouilly,  sa  première  femme.  Il  fut 
ùéclaré  noble  et  issu  d^ ancienne  race  et  lignée^  et  comme 
tel,  déchargé  de  toutes  assignations  données  a  cet  effet, 
à  la  requête  de  Thomas  Rousseau,  traitant,  et  confirmé 
en  ladite  qualité,  lui  et  sa  postérité,  par  arrêt  de  la 
cour  des  aides  de  Paris,  du  28  avril  1664;  il  fut  encore 
maintenu  dans  sa  nohltsst  ancienne  d'extraction,  et  comme 
tel,  déchargé  des  poursuites  faites  aussi  contre  lui,  à  la 
requête  de  Claude  Marchand ,  autre  traitant,  par  ju- 
gement de  M.  Jérôme  Bignon,  intendant  d'Amiens, 
le  II  décembre  1697.  Ses  enfants  furent  : 

i.°  Antoine,  dont  l'article  suit; 

2.°  Esdrasse  ,  seigneur  de  Cobrique,  de  Rond,  etc, 
qui  transigea  par  acte  passé  à  Boulogne,  le  1 3 
mai  1693,  avec  son  frère  aîné  et  ses  sœurs,  pour 
raison  de  la  succession  de  défunt  Robert  du 
Tertre,  chevalier,  seigneur  de  Colhaut,  leur 
oncle,  dont  ils  étaient  légataires.  Il  laissa  de  son 
mariage  avec  Madelaine  de  Mondinier,  fille  de 
Claude  de  Mondinier,  écuyer,  seigneur  de  Va- 
renne,  Jean  du  Tertre,  chevalier  seigneur,  de 
Cobrique,  de  Rond  et  de  Francalleux,  qui  n'a 
point  eu  d'enfants  de  son  mariage,  contracté  en 
1757,  avec  demoiselle  Marie-Marguerite- Antoi- 
nette de  Framery  du  Pire,  fille  de  Gabriel-Antoine 
de  Framery,  écuyer,  seigneur  du  Pire  et  de  San- 
gatte; 

3.°  Nicolas  du  Tertre,  chanoine  du  chapitre  de 
Luzarches  ; 

4."  François  du  Tertre,  chevalier,   seigneur  de  Beau- 


DU  TERTRK.  429 

valle,  marié  avec  demoiselle  Marie-Claire-Cos- 
tille,  dont  il  a  laissé  pour  fils  unique  Nicolas- 
François  du  Tertre,  chevalier,  seigneur  de  Beau- 
valle; 

5.°  Louise  du  Tertre,  femme  de  Louis  de  la  Roque, 
écuyer,  seigneur  de  Q.uenbremont  ; 

6.°  Geneviève,  mariée  sans  enfants  à  Charles  de 
Campagne,  chevalier,  seigneur  du  Tray  ; 

7.°  Marie,  épouse  de  Pierre  de  Charpentier,  écuyer, 
seigneur  de  Longchamp  ; 

8.°  Anne,  (  nommées  avec  leurs  frères  et  sœurs 

9.°  Charlotte,    j  dans  une  transaction  du  i3mai  1693. 

IK.  Antoine  du  Tertre,  I"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Beauvalle,  de  la  Vienne,  Colhaut,  Barisel, 
Estoquette,  Cavron  et  autres  lieux,  premier  capitaine  des 
gardes  de  S.  A.  E.  de  Cologne,  épousa,  par  contrat  passé 
à  Montreuil,  le  i"  décembre  i685,  noble  demoiselle 
Jacqueline  du  Tertre,  sa  parente,  dame  du  Meny, 
d'Escoeuffant,  Bacre,  Raulers,  Nielle  et  de  la  Mothe, 
fille  et  héritière  de  messire  Ambroise  du  Tertre,  I"  du 
nom,  chevalier,  seigneur  desdits  lieux,  lieutenant-co- 
lonel du  régiment  de  Schulemberg,  et  de  défunte  dame 
Bonne-Françoise  de  Cavrelle.  Sa  femme,  après  sa  mort, 
fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  et  reconnue  pour  noble 
et  issue  d'ancienne  race,  par  jugement  de  M.  Bernage, 
intendant  d'Amiens,  rendu  le  4  septembre  171 5.  Leurs 
enfants  furent  : 

i.°  Augustin   dont  l'article  suit; 

2.°  Antoine,  auteur  de  la  seconde  branche  rappor- 
tée ci-après  ; 

3.°  Ambroise-François-Louis-Antoine,  qui  fonde 
la  troisième  branche  rapportée  en  son  lieu  ; 

4.°  Claude,  chevalier,  seigneur  de  Louvigny, 
mousquetaire  du  Roi,   mort  sans  alliance  ; 

5°.  Philippe  du  Tertre,  chevalier,  seigneur  de  la 
Vienne,  mousquetaire  de  la  garde  ordinaire  du 
Roi,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis;  marié  avec  Anne-Angélique  de 
Mailly,  fille  aînée  de  César  de  Mailly,  chevalier, 
seigneur  d'Arsy,  capitaine  au  régiment  de  Vexin, 
dont  Marie-Thérèse  du  Tertre,  dame  de  la  Vienne, 


43  o 


DU  TERTRE. 

Menty  et  autres  lieux,  mariée  à  N.  de  Montcor- 
net,  ecuyer  seigneur  dudii  lieu; 
6."  Timoléon  ,  chevalier  ,  seigneur  d'Escœuffant  , 
de  Preurette,  de  Louvigny,  Trois  Marquets,  etc.  ; 
ancien  capitaine  et  major  du  régiment  d'Aunis, 
chevalier  de  Saint-Louis,  et  commandant  pour  le 
Roi  en  la  citadelle  de  Montreuil.  Il  épousa  Marie- 
Catherine  Chartonnet,  fille  de  Joseph-Louis  Char- 
tonnet,  écuyer,  dont  il  a  eu  : 

A.  Jean-Louis- Léon  du  Tertre,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
ancien  capitaine  au  régiment  de  Languedoc, 
infanterie,  et  lieutenant  pour  le  Roi,  de  la 
citadelle  de  Montreuil.  Il  a  épousé  demoiselle 
de  Lafond  des  Essarts.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

a.  Timoléon  du  Tertre,  officier  au  régi- 
ment d'Auxerrois  ,  infanterie  ,  émigré 
en  i79i;afait  la  campagne  de  1792,3 
l'armée  des  princes  ;  mort  à  Londres,  en 
émigration,  sans  postérité  ; 

h.  Pauline  du  Tertre,  mariée  à  Louis  de 
Montbrun,  vicomte  de  Dixmude,  chef 
d'escadron  ,  chevalier  de  Saint-Louis  , 
dont  quatre  filles. 

B.  Rose-Charlotte  du  Tertre,  dame  de  Nielles; 

C.  Marie-Agathe-Susanne  Louise  du  Tertre  , 
mariée,  par  contrat  du  3  septembre  1768. 
avec  Louis-Alexandre  du  Tertre,  son  cousin- 
germain,  fils  d'Augustin  du  Tertre  et  de 
Marie  -  Antoinette-Alexandrine     de    Créqui; 

7."  Jean-Jacques,   qui   fonde  la  quatrième  branche 
rapportée  en  son  rang  ; 

8.**  Marie  du   Tertre,  femme  de  Henri  des  Lyons 
chevalier,  seigneur  de  Theuville; 

9.**  Jacqueline  du    Tertre,    mariée     avec    Anne  di 
Guiselin,  chevalier,    seigneur  del'Epinoy; 

io.°  Marie-Thérèse  du  Tertre,  femme,  i.'*  d'Adriei 
de  Bigand,     écuyer,    seigneur  de    Thubeauville 
2."  de   N....   de    Mailly,    chevalier,   seigneur   àt 
Menty,  dont  elle  n'eut  point  d'enfants. 

X.    Augustin    DU     Tertre,      I"     du      nom,     chevalier 


II 


DU  TERTRE.  ^31 

seigneur  dudit  lieu,  de  Lacre,  Raubers,  de  la  Mothe, 
Nielle  Estoquette,  Golhaut,  Cobrique,  Barisel,  Ca- 
vron  et  autres  lieux  ;  épousa,  par  contrat  passé  à  Hes- 
mond,  le  8  mai  1719,  contrôlé  à  Hesdin,  le  28  novembre 
1726,  Marie- Antoinette-Alexandrine  de  Crequi  ,  fille 
aînée  de  puissant  seigneur  Henri-Alexandre  de  Créqui, 
chevalier,  marquis  d'Hesmond,  baron  de  BernieuUe, 
vicomte  de  Rue,  seigneur  de  Wiquinghen,  Canaple,  etc., 
et  de  puissante  dame  Marie-Charlotte  de  Mannay.  De 
ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Robert  Augustin-Alexandre  du  Tertre,  che- 
valier, capitaine  au  régiment  de  Royal-Rous- 
sillon,  mort  sans  alliance  le  24  juillet  1749  ; 

2.°  Marc-Antoine-Augustin,  docteur  de  Sorbonne, 
chanoine  de  la  cathédrale  de  Notre-Dame-de- 
Boulogne,  mort  le  6  octobre  1765  ; 

3/  Louis- Alexandre,  dont  l'article  suit  ; 

4.°  François-Alexandre  du  Tertre,  premier  page 
du  Roi  dans  la  petite  écurie,  puis  capitaine  de 
cavalerie  au  régiment  de  Lenoncourt,  cavalerie, 
tué  à  la  bataille  de  Grew^elt. 

XI.  Louis-Alexandre,  vicomte  du  Tertre,  seigneur 
de  Lacre,  de  Raulers,  Nielle,  la  Mothe,  Beaufossé, 
Estoquette,  Golhaut,  Gobrique,  Barisel,  Gavron,  Fran- 
calleux,  la  Gour,  etc.,  capitaine  major  d'infanterie,  par 
commission  du  Roi  du  6  juin  1758  ;  épousa,  i.**  par  contrat 
passé  à  Montreuil-sur-Mer,  le  3  septembre  1768,  Marie- 
Agathe-Susanne-Louise  du  Tertre,  dont  il  n'eut  point 
d'enfants,  fille  de  messire  Timoléon  du  Tertre,  cheva- 
lier, seigneur  d'EscœulTant,  Louvigny,  de  Rouvigny, 
Preurette,  Trois  Marquets,  etc.;  ancien  major  au  régi- 
ment d'Aunis,  infanterie,  commandant  pour  le  Roi,  de 
la  citadelle  de  Montreuil,  et  de  dame  Marie-Gatherine 
de  Ghartonnet,  2."  le  2  3  septembre  1772,  Andrée- Fran- 
çoise-Maximilienne  de  Fléchin,  née  comtesse  d'Hust  et 
du  Saint-Empire,  dame  d'Ignaucourt,  Berlencourt,  etc., 
fille  de  haut  et  puissant  seigneur  messire  Joseph-Hy- 
polite-Alexandre  de  Fléchin,  marquis  de  Wanun,  et  de 
haute  et  puissante  dame  Henriette-Marie  de  Monchy, 
dame  de  Talmut.  Louis- Alexandre,  vicomte  du  Tertre, 
émigra  en  1791,  et  mourut  à  Brunswick,  le  2  février 
1798.  Il  eut  de  ce  mariage  : 


432 


DU  TERTRE. 
I ."  Alexandre-Maximilien^  dont  l'article  suit  ; 

2.**  Charles-Henri  du  Tertre,  né  comte  d'Hust  et 
du  Saint-Empire,  à  Montreuil-sur-Mer,  le  20  fé- 
vrier 1775,  page  de  Monsieur,  en  1789;  l'a 
suivi  en  Allemagne  en  91  ;  a  fait  la  campagne 
de  92,  comme  page;  breveté  lieutenant  de  ca- 
valerie, même  année,  enseigne  au  service  de 
Hollande,  dans  le  régiment  de  Thouars,  en  1793  ; 
breveté  capitaine  en  Angleterre  dans  le  quatrième 
régiment  de  la  brigade  hollandaise,  en  î8oo; 
chevalier  de  l'ordre  royal  de  St.-Louis,  en  1814. 
Colonel  de  la  garde  nationale,  en  181 5,  a  suivi 
le  Roi  en  Belgique,  en  181 5.  Nommé  colonel 
d'un  régiment  de  volontaires  royaux  du  Pas-de- 
Calais,  le  i"  juillet  i8i5;  employé  avec  son 
régiment,  pour  soumettre  les  villes  d'Aire  et  de 
Saint-Omer,  le  10  suivant;  nommé  comman- 
dant supérieur  de  la  ville  de  Saint-Omer,  le  12 
du  même  mois.  11  a  épousé,  le  9  août  1809,  dame 
Rose-Henriette-Françoise  de  Taftin,  fille  de 
messire  François  Guilain  de  Taffin,  seigneur  de 
Tilques  et  autres  lieux,  ancien  capitaine  au  ré- 
giment de  Royal-Navarre,  et  chevalier  de  Saint- 
Louis  ,  et  de  dame  Marie-Françoise-Louise 
d'Herbais; 

3.**  Charles-Emmannuel-Maximilien  du  Tertre,  né 
comte  d'Hust  et  du  Saint-Empire, à  Montreuil- 
sur-Mer,  le  29  juillet  1776;  chevalier  de  Malte, 
même  année  ;  élève  du  corps  royal  de  la  Marine, 
à  Alais,  en  1788;  a  fait  la  campagne  de  1792, 
dans  la  compagnie  des  officiers  de  la  marine, 
entré  au  régiment  de  Bintinck.  En  Hollande, 
nommé  enseigne  en  1793;  breveté  capitaine  en 
Angleterre  au  quatrième  régiment  de  la  brigade 
hollandaise,  en  1800;  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  en  1814;  chef  de  co- 
horte delà  garde  nationale  en  181 5;  a  suivi  le 
Roi  en  Belgique  ;  breveté  chef  de  bataillon  en 
181 5  ;  a  épousé,  le  9  avril  1809,  demoiselle  Marie- 
Madelaine-Françoise  de  Taffin,  fille  de  messirt 
François  Guilain  de  Taffin,  et  de  dame  Marie- 
Francoise-Louise  d'Herbais.    Leurs  enfants    sont 


DU  TERTRE.  433 

a.  Françoise-Flavie-Heléna    du    Tertre ,     née 
à  Saint-Omer  ; 

b.  Françoise-Henriette-Léonie  du  Tertre,    née 
à  Saint-Omer. 

c. 

4.**  Demoiselle  Marie- Flavie-Théodore  du  Tertre  , 
ne'e  comtesse  d'Hust  et  du  Saint-Empire  ,  à  Mon- 
treuil-sur-Mer ,  le  3o  juillet  1778,  et  dont  les 
preuves  ont  été  faites  et  présentées  par  le  chapitre 
de  Maubeuge  ^  en  1789.  Mariée  à  messire  Fer- 
dinand ,  comte  de  Ghistelles  ,  seigneur  de  Serny 
et  autres  lieux ,  chevalier  de  Saint-Louis  ,  dont 
sont  issus  un  garçon  et  deux  filles. 

XI  ï.  Alexandre-Maximilien  ,  vicomte  du  Tertre  , 
comte  d'  Hust  et  du  Saint-Empire,  né  à  Montreuil-sur- 
Mer ,  le  24  février  1774;  premier  page  de  Madame  ,  en 
1789;  a  fait  la  campagne  de  92,  à  l'armée  de  Bourbon  , 
compagnie  de  Royal-Bourgogne  ,  cavalerie  ;  lieutenant 
au  régiment  de  Bintinck ,  en  1793  ;  capitaine  en  1800, 
aussi  au  service  de  Hollande  ,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis  ,  en  1814;  major  de 
cavalerie  le  i"  juillet  18 14,  et  sous-lieutenant  titulaire 
dans  la  compagnie  des  gendarmes  de  la  garde  du  Roi; 
colonel  le  18  mars  181 5;  a  suivi  le  Roi  en  Belgique  , 
Commissaire  du  Roi^  àYpres,  le  24  avril  i8i5;  com- 
mandant supérieur  des  quatre  arrondissements  de  l'Ouest 
du  Pas-de-Calais,  le  i'^'"  juillet  181 5  ;  commandant  supé- 
rieur de  Calais,  le  18  suivant;  colonel  delà  légion  du 
Pas-de-Calais,  le  1 1  octobre  de  la  même  année. 


SECONDE  BRANCHE. 

X.  Antoine  du  Tertre,  11°  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  la  Marque,  etc.;  mousquetaire  de  la  garde 
du  Roi  ,  capitaine  et  major  au  régiment  d'Aumont ,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis ,  second 
fils  d'Antoine  du  Tertre ,  P»"  du  nom  ,  et  de  Jacqueline 
du  Tertre,  épousa  i.°  N.  d'Hesmond ,  fille  de  messire 
Antoine  d'Hesmond,  écuyer ,  seigneur  de  Dalle; 
2.°  Marie  Carpentier.  Ses  enfants  furent  : 

10.  28 


434 


DU  TERTRE. 
Du  premier  lit  : 

1.°  N.  du  Tertre,  brigadier  des  gardes-du-corps 
du  Roi ,  avec  brevet  de  capitaine  de  cavalerie , 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  mort  ne  laissant  que  deux  tilles  de  son  ma- 
riage avec  N.  des  Lyons,  i .°  demoiselle  N.  du  Ter- 
tre ,  qui  a  épousé  M.  des  Lyons  de  Feuchin  2.® 
demoiselle  N.  du  Tertre  ,  mariée  à  M.  N.  _,  comte 
de  la  Rochefoucauld  ,  morte  en  Angleterre  ; 

2.°  N.  du  Tertre  ,  ecclésiastique  ,  curé  de  Fruges  ; 

3.**  N.  religieuse  à  Montreuil  ; 

Du  second  lit  : 

4.**  Jean-François,  dont  l'article  suit  ; 

5.°  François  du  Tertre  ,  aussi  élevé  à  l'école  royale 
militaire ,  chevalier  de  Saint-Lazare ,  lieutenant 
au  régiment  Royal-Comtois.  Il  a  émigré  en  1791, 
a  fait  la  campagne  de  1792  ,  à  l'armée  des  Princes , 
capitaine  dans  Béon  ,  et  a  été  tué  à  la  bataille  de 
Fleurus  ,  en  1793  ; 

6.^  Louis  du  Tertre  ,  lieutenant  au  régiment  de 
Guyenne,  émigré  en  1792;  aumônier  de  Béon, 
infanterie  ,  curé  de  Desvres  ; 

7.*N.  du  Tertre,  élevée  à  Saint-Cyr. 

XL  Jean-François  du  Tertre  Delmarcq  ,  élevé  à 
l'école  royale  militaire  ,  chevalier  de  Saint- Lazare ,  lieu- 
tenant au  régiment  Royal- Vaisseaux.,  en  1769  ,  entra  aux 
gardes-du-corps  ,  s'est  émigré'  en  1791  ,  et  a  été  tué  à 
Quiberon  ,  capitaine  au  régiment  de  Béon  ,  infanterie. 
Il  avait  épousé  Marie-Thérèse  le  Roi  d'Ambreville  ,  fille 
de  Louis  le  Roi  d'Ambreville,  capitaine  d'infanterie, 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  , 
dont  il  a  eu  entre  autres  enfants  : 

XII.  Louis-Marie-Ferdinand  du  Tertre  Delmarcq  , 
né  à  Tingry  ,  le  25  mai  1786.  Il  a  suivi  le  Roi  en  Bel- 
gique, chevalier  de  la  lég^'on  d'honneur,  à  Gand  ,  et  a 
été  nommé  capitaine  de  grenadiers  de  la  légion  du  Pas- 
de-Calais  ,  le  16  novembre  181 5. 

TROISIÈME  BRANCHE. 

X.       Ambroise- François- Louis-Antoine     du      Tertre  , 


DU  TERTRE.  ^35 

chevalier,  seigneur  de  Campagne,  mousquetaire  de  la 
garde  ordinaire  du  Roi,  puis  lieutenant-colonel  d'infan- 
lerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  troisième  fils  d'Antoine  du  Tertre,  II®  du  nom, 
et  de  Jacqueline  du  Tertre,  épousa  demoiselle  Marie- 
Susanne-Françoise  Mithon,  fille  de  messire  Jacques 
Mithon,  e'cuyer,  seigneur  de  Tourteauville.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

i.°  Charles- Ambroise-Marie,  dont  l'article  suit;  ^ 

2.°  N....  chevalier,  capitaine  au  régiment  de  Foix, 
infanterie,  mort  sans  alliance; 

3.°  Antoine-Marie-Laurent  du  Tertre,  chevalier, 
capitaine  au  régiment  de  Picardie,  mort  sans  al- 
liance, à  la  Haie,  en  émigration  ; 

4.°  Marie- Françoise  du  Tertre  mariée  i.° à  messire 
N.  de  Bertelais,  lieutenant-colonel  d'infanterie 
au  régiment  de  Foix,  chevalier  de  Saint-Louis; 
2.°  à  messire  N.  d'Espoteaux,  chevalier; 

5.°  Catherine-Jacqueline-Susanne  du  Tertre,  ma- 
riée avec  messire-Augustin- César  le  Ver  de  Chan- 
traine,  chevalier,  dont  un  fils  et  une  fille. 

XI.  Charles-Ambroise-Marie  du  Tertre,  chevalier, 
capitaine  d'infanterie  au  régiment  de  Picardie,  épousa 
Marie-Marguerite-Françoise  d'Acary,  De  ce  mariage  sont 
issus: 

i."  Ferdinand  du  Tertre,  ofiicier  d'infanterie,  mort 
sans  postérité  : 

2.°  Jacques-  Hippolyte  du  Tertre,  élève  de  l'école 
militaire,  qui  a  fait  la  campagne  de  1792,  à 
l'armée  de  Bourbon;  il  entra  au  service  de  Hol- 
lande en  1792,  dans  le  régiment  de  Bintinck, 
et  lieutenant  dans  le  troisième  régiment  de  la 
brigade  hollandaise,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis; 

3.*'  Laurent  du  Tertre,  émigré  en   1791  ; 

4.^  Auguste  du  Tertre,  tué  en  Espagne,  sans  al- 
liance ; 

5.°  Eugénie  du  Tertre,  élevée  à  Saint-Cyr,  mariée 
à  N.  de  Norville,  dont  deux  filles. 


& 


436  DU  TERTRE. 

QUATRIÈME   BRANCHE. 

X.  Jean-Jacques  du  Tertre,  chevalier,  seigneur  de 
Beauregard  et  de  la  ville  et  du  château  d'Etaples  en 
Bourbonnais,  capitaine  de  cavalerie,  septième  fils 
d'Antoine  du  Tertre,  I"  du  nom,  et  de  Jacqueline  du 
Tertre,  épousa  Marie-Anne-Barbe  Dauphin,  fille  de  feu 
messire  Vincent  Dauphin,  écuyer,  seigneur  de  Beaure- 
gard. De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Jean-Louis-Marie  du  Tertre,  chevalier,  capi- 
taine d'infanterie,  aide-major-général  des  troupes 
de  France  aux  Isles,  mort  à  Saint-Domingue,  sans 
alliince  au  service  du  Roi  ; 

2.°  Jean-Marie  du  Tertre,  capitaine  d'infanterie 
au  régiment  de  la  Reine,  chevalier  de  Saint- 
Louis  ,  major  de  Philippeville,  émigré  en  1791^ 
mort  en  1 8 1 6  ; 

3.°   iVntoine-Marie,  dont  l'article  suit; 

4.®  Jean-Marie  du  Tertre,  né  le  3o  septembre 
1744,  capitaine  de  cavalerie  aux  écoles  royales 
militaires  de  Paris  et  de  Saint-Cyr,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  et  de 
Saint-Lazare,  marié,  i .°  avec  Appoline  d'Au- 
vergne, fille  d'Amable  d'Auvergne,  écuyer,  sei- 
gneur de  Chevenay,  lieutenant-colonel  de  cava- 
lerie, chevalier  de  Saint-Louis,  ancien  écuyer  du 
Roi,  dont  sont  issus  : 

a.  Luciano  du  Tertre; 

b.  Beiica  du  Tertre,  dame  de  Saint-Denis; 

c.  Vicenta  du  Tertre. 

5.°  Jacques-Marie- Alexandre  du  Tertre,  cheva- 
lier, aide-major  au  régiment  d'Artois,  mort  sans 
alliance; 

6.°  Marie-Susanne-Jacqueline  du  Tertre; 

y."  Marie-Jeanne  du  Tertre ,  dame  de  l'abbaye  de 
Blandèques . 

XI.  Antoine-Marie  du  Tertre,  né  en  1743,  élevé  à 
l'école  royale  militaire;  capitaine  aide-major  du  régi- 
ment Royal-Vaisseaux,  aujourd'hui  commissaire  ordon- 
nateur, chevalier  de  Tordre  royal    et   militaire  de   Saint- 


DU  TERTRE.  437 

Louis,    de    Saint-Lazare    et   de  la     Légion-d'Honneur;   a 
épousé   demoiselle  Rabielle    de  Coupiane,   dont   une   fille. 

CINQUIÈME  BRANCHE. 

IV.  Jacques  du  Tertre,  I"  du  nom,  écuyer  ,  sei- 
gneur d'Esclemy^  second  fils  de  Guillaume,  IP  du 
nom,  et  de  Marguerite  de  Nœufveru,  fut  licencié  ès- 
lois  et  lieutenant-général  de  la  province  du  Boulonnais. 
Il  épousa,  i.°  Marguerite  de  Thion,  morte  le  9  juin 
i5i5;  2.°  Peronne  Rohard  ,  lille  de  Pierre  Rohard  , 
écuyer,     et   de  Marie    d'Hesdigneul.   Ses   enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i."  Walerand  du  Tertre_,  religieux  de  l'abbaye  de 
Foresmontiers  ; 

2.°  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

3.*'  Louis,  qui  fonde  la  sixième  branche,  rappor- 
tée en  son  lieu; 

4.°  Jeanne_,  mariée  avec  Adrien  de  Groux,  écuyer, 
seigneur  d'Avenue  : 

5.°  Marguerite,  femme  de  Jean  Chinotte,  écuyer, 
seigneur  du  Val; 

6.°  Françoise  du  Tertre,  mariée  à  Pierre  de  Cos- 
tard,  écuyer,  seigneur  de  Ferque; 

Du  second  lit  : 

7.°  Chaliot  du  Tertre,  mort  sans  alliance; 

8.°  Antoinette  du  Tertre,  mariée  à  Boulogne,  le 
21  janvier  i53j,  avec  noble  Charles  de  Thubeau- 
ville,  écuyer,  seigneur  de  la  Rivière,  fils  et  hé- 
ritier de  feu  Martin  de  Thubeauville,  écuyer,  et 
de  demoiselle  Marguerite  Grignan  ; 

9.°  Jeanne,  dite  la  Jeune,  mariée  avec  Antoine  de 
Bersin,  écuyer,  seigneur  de  Bertrouvalle  ; 

io.°  Marguerite  du  Tertre,  religieuse. 

V.  Jean  du  Tertre,  P""  du  nom,  écuyer,  seigneur 
d'Esclemy,  épousa  i .°  Aldégonde  de  Pilmaud  ;  2.°  Mar- 
guerite de  Bommelle,  dont  il  n'eut  point  d'enfants.  Ceux 
du  premier  lit  furent  : 

I ."  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Lamberte  du  Tertre,  religieuse  aux  sœurs  grises 
de  Saint-Omer  ; 


438 


DU  TERTRE. 
3 ."  Catherine  du  Tertre,  morte  sans  alliance  ; 
4.*^  Anne  du  Tertre,  mariée  avec  Philippe  d'Artois, 


ecuyer. 


VI.  Jean  du  Tertre,  II*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
d'Esclemy,  épousa,  à  Aire,  le  7  octobre  iSôy,  Fran- 
çoise de  Bellevalet,  dont  il  eut  : 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

2,°  Adrien  du  Tertre,  mort  sans  alliance  ; 

3.®  Jacqueline  du  Tertre. 

VII.  Jean  du  Tertre,  III®  du  nom,  écuyer,  seigneur 
d'Esclemy,  épousa,  à  Arras,  demoiselle  N.  de  Fercaux, 
dont  sont  issus  : 

i.**  François  du  Tertre,  religieux  à  l'abbaye  royale 
de  Saint- Vaast,  d'Arras; 
2.*  Jean  du  Tertre,  mort  sans  alliance  ; 
3.**  Adrien  du  Tertre,  écuyer,  marié,  par  contrat 
passé  à  Saint-Omer,  le  i"  décembre  iSqq,  avec 
demoiselle  Marie  de  Velard,  fille  de  Jacques  de 
Velard,  écuyer.  Il  testa  dans  la  même  ville,  le 
12  juin  i632,  en  faveur  de  Marie  et  de  Jacqueline 
du  Tertre,  ses  sœurs  ; 

4.°   Pierre  du  Tertre,   écuyer,   mort   sans  alliance; 

5.**  Marie    du   Tertre,    femme   d'Adrien   de   Saint- 
Martin,  écuyer,  seigneur  delà  Mothe  ; 

6.°  Anne  du  Tertre,  religieuse  à  Saint-Omer; 

7.**  Jacqueline  du  Tertre,  nommée  dans  le  testament 
de  son  père,  morte  sans  alliance  ; 

8.°  Françoise  du  Tertre,  mariée  à  Antoine  de    Les- 
paux,  écuyer,  seigneur  de  Goutry. 

SIXIÈME  BRANCHE. 

V.  Louis  DU  Tertre,  l*'  du  nom,  écayer,  seigneur 
d'Escoeuffant,  le  Meny,  Quint-d'Ordre,  Cambronne,  et 
autres  lieux,  troisième  fils  de  Jacques  du  Tertre,  et  de 
Marguerite  de  Thion,  sa  première  femme,  fut  choisi 
dans  une  assemblée  générale  de  la  noblesse  du  Boulon- 
nais, pour  rédiger  et  signer  le  procès-verbal  de  la  rédac- 
tion de  la  coutume  de  ladite  province,  en  i55o.  Il  testa, 
le  17  septembre    i558,    et   fut    marié  trois   fois,    i."    avec 


DU  TERTRE.  489 

Madeiaine  Gorguette ,  fille  de  Jean  Gorguette  ,  écuyer  , 
seigneur  du  But ,  et  de  Françoise  Godes ,  lors  veuve  de 
Valerand  de  Licques  ,  chevalier;  2.°  par  contrat  passé  à 
Montreuil ,  le  18  juin  1547,  avec  Jeanne  d'Escaut  ,  dame 
baronne  de  Courret  ,  assistée  de  Françoise  de  Boufflers  , 
dame  et  abbesse  de  Saint-Austreberte  ,  et  de  plusieurs 
personnes  de  distinction  ,  parents  et  amis  ;  3/  demoiselle 
Isabeau  du  Courteville  ,  dame  de  Colend  ,  fille  de  Charles 
de  Courteville  ,  écuyer  ,  laquelle  étant  devenue  veuve  , 
se  remaria  à  Jean  Aubedé.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit: 

I  °  Jacques  ,  dont  l'article  suit  ; 

Du  second  Ut: 

2.®  Louis  du  Tertre  ,  mort  sans  alliance  ; 

3.°  Isabeau   du   Tertre,   dame  de   Fromessen   et  de 

Colend  ,  mariée  ,  par  contrat   passé  à    Boulogne  , 

le  2  janvier  1681,  avec  Louis  de  Guiselain,  écuyer, 

seigneur  de  Baraux  ; 
4.°  Antoinette  du  Tertre  ,  nommée  dans  le  testament 

de  son   père,  du    17  septembre  i558j  morte    sans 

alliance. 

VL  Jacques  du  Tertre,  IP  du  nom  ,  écuyer  seigneur 
d'Escoeuffant  ,  du  Meny  ,  Quint-d'Ordre  ,  Houpeaux  , 
Outrelle  ,  Cambronne  ,  et  autres  lieux  _,  est  aussi  qualifié 
seigneur  d'Esclemy,  d'Aufin  ,  etc  .,  dans  un  arrêt  du  par- 
lement du  17  septembre  1577,  dans  une  transaction  passée 
à  Boulogne  ,  le  23  janvier  iSgi  ,  et  dans  un  autre  arrêt 
du  parlement  du  17  septembre  1594.  Il  épousa  Jeanne 
de  Louvigny  ,  fille  de  N.  de  Louvigny  ,  chevalier,  sei- 
gneur d'Estréelles  ;  ils  vivaient  ensemble  en  1594.  Il  testa 
le  26  août  i5g5  ,  et  nomma  ,  pour  ses  exécuteurs,  Fran- 
çois du  Tertre,  écuyer,  seigneur  de  Normastre ,  et  Jé- 
rôme Morel ,  ses  cousins.  Ses  enfants  furent  : 

i.® Centurion  ,  dont  l'article  suit  : 

2."*  Louis  du  Tertre  ,  qui  eut ,  par  le  testament    de 

son    père  ,  la    terre    et    seigneurie   de  Lacre  ,  et 

mourut  sans  alliance  ; 
3.°  Claude  du  Tertre,  qui  eut  en  partage  ,  la  terre 

et  seigneurie  du  Meny  ,  mort  sans  s'être  marié  ; 
4.®   Sara  du   Tertre,  qui   eut  pour  sa  part  ,  la  terre 

çt  seigneurie  de  Vic^rdenne  . 


440  DU  TERTRE. 

VII.  Centurion  du  Tertre,  chevalier,  seigneur 
d'Escoeuffant  ,  Tigny  ,  du  Meny,  de  Lacre ,  Raubers  , 
la  Mothe  ,  et  autres  lieux  ,  gentilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  Roi ,  lieutenant  d'une  compagnie  de  ses 
gardes  et  gouverneur  de  la  ville  de  Gergeau  ,  vendit  et 
engagea  plusieurs  parties  de  ses  biens  pour  les  employer 
au  paiement  de  sa  rançon  et  pour  se  faire  guérir  des 
blessures  qu'il  avait  reçues  à  la  prise  de  la  ville  de  Calais. 
Il  avait  épousé,  par  contrat  du  3o  septembre  iSgS,  en 
présence  de  Claude  de  Louvigny ,  son  oncle  et  autres  , 
demoiselle  Anne  de  Loyanne ,  dame  de  Maison-Villers , 
fille  de  feu  Antoine  de  Loyanne ,  conseiller  au  parle- 
ment de  Paris,  en  i556,  puis  maître  des  requêtes  ordi- 
naire de  rhôtel  du  Roi ,  au  royaume  de  Navarre ,  sei- 
gneur de  Fourmentier  ,  de  Loroy  ,  Mochirout ,  Villers  , 
Turry  et  du  Bosset  ,  et  de  Marie-Catherine  de  Mozeray. 
Etant  devenue  veuve ,  elle  transigea  avec  ses  enfants ,  à 
Montreuil  ,  le  ii  août  1634,  et  testa  le  7  mai  1 65 2.  Elle 
fit  différents  legs  à  ses  enfants  et  petits-enfants ,  et  eut  de 
son  mariage: 

I .°  Isaac  ,  dont  l'article  suit , 

2."  Madelaine  du  Tertre  ,  qui  était  mineure  sous 
la  tutelle  de  sa  mère  ,  en  1 63  6  ,  et  ne  vivait  plus 
lors  de  son  testament  en  1 652  ; 

3.°  Marie  du  Tertre,  femme,  i.»  par  contrat  passé 
à  Orléans  ,  le  16  juin  1620  ,  de  messire  N...  Tran- 
chebeau  ,  chevalier  ,  seigneur  de  la  Braitêche  , 
dont  deux  filles  rappelées  dans  le  testament  d'Anne 
de  Loyanne  ;  2.°de  Paul  de  Pehen  ,  écuyer  ,  sei- 
gneur du  Fay  ,  dont  Madelaine  et  Anne  de  Pehen  ; 

4.°  Judith  du  Tertre  ,  mariée  par  contrat  passé  à 
Paris  ,  le  7  décembre  1644,  à  noble  Charles  de 
Meaux  ,  chevalier  ,  seigneur  de  Charny  ; 

5.°  Autre  Judith  du  Tertre  ,  dite  la  Jeune  ; 

6."  Anne  du  Tertre  ,  mariée  à  Jean  Dessicourt  de 
Licque  ,  chevalier  seigneur  des  Oteux  ,  dont , 
entr'autres  enfants  ,  Antoine  et  Florence  de 
Licque  ,  rappelés  aussi  dans  le  testament  d'Anne 
de  Loyanne  de  l'an  i652. 

VIII.  Jean  du  Tertre,  chevalier ,  seigneur  d'Escoeuf- 
fant et  autres  lieux,  lieutenant  et  ensuite  capitaine  d'une 
compagnie  de  gens  de  pied  au  régiment  d'Espagny  ;  épousa, 


DU  TERTRE.  441 

par  contrat  passé  à  Saniac,  le  28  septembre  1625,  en 
présence  de  sa  mère  et  de  plusieurs  de  ses  parents  et  amis, 
Anne  de  Roquigny,  fille  d'Ambroise  de  Roquigny,  che- 
valier, seigneur  de  Pelcheux  et  du  Fayel,  et  de  défunte 
dame  Anne  de  Carlier,  sa  première  femme.  Cette  Anne 
de  Roquigny  était  veuve  en  1643,  suivant  une  sentence 
du  bailliage  de  Montreuil,  du  5  mars  de  la  même  année, 
et  une  transaction  passée  dans  la  même  ville,  le  7  janvier 
i656.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Ambroise,  dont  Tarticle  suit  ; 

2.°  Anne  du  Tertre* 

3.**  Jacqueline  du  Tertre,  mariée  à  David  Regniard, 

dont   elle   eut  Jacqueline  Regniard,  qui   sortit  du 

royaume  pour  cause  de  religion. 

IX.  Ambroise  du  Tertre,  I"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  d'Escoeuffant,  Lacre,  Raulres,  Nielle,  la  Mothe, 
du  Meny  et  autres  lieux  ;  lieutenant-colonel  du  régiment 
de  Schulemberg  ;  épousa,  par  contrat  du  3  juillet  1657, 
Bonne-Françoise  de  Cavrelle,  fille  et  héritière  d'Antoine 
de  Cavrelle,  chevalier,  seigneur  du  Grand-Cordet,  Beau- 
mont,  Wailly  et  autres  lieux,  et  de  feu  Bonne  de  Sucre. 
Il  transigea  le  28  avril  1660,  avec  Anne  de  Roquigny,  sa 
mère,  Anne  et  Jacqueline  du  Tertre,  ses  sœurs  ;  et  eut 
de  son  mariage  : 

i.°  Jean  du  Tertre,  qui  sortit  du  royaume  pour 
cause  de  rehgion  ;  colonel  en  pied  d'un  régiment 
d'infanterie  au  .  service  d'Angleterre,  mort  sans 
postérité; 

2.°  Charles  du  Tertre,  mort  sans  alliance  ; 

3.°  Ambroise,  dont  l'article  suit; 

4.°  Jacqueline  du  Tertre,  laquelle,  à  cause  de  ses 
frères,  sortit  du  royaume  pour  cause  de  religion, 
devint  seule  héritière  de  ses  père  et  mère.  Elle  fut, 
par  jugement  rendu  à  Amiens,  par  M.  de  Bernage, 
intendant  de  Picardie,  le  4  septembre  171 5,  re- 
connue pour  fille  et  seule  héritière  d'Ambroise  du 
Tertre,  I"  du  nom,  son  père,  chevalier,  sei- 
gneur d'Escoeuffant  et  autres  lieux,  et  comme 
lui,  pour  être  noble  et  issue  d'ancienne  race,  et,  en 
cette  qualité,  confirmée  dans  tous  les  privilèges  de 
la  noblesse.  Elle  épousa,  par  contrat  du  1"  dé- 
cembre   i685,   Antoine  du  Tertre,    I"    du  nom. 


442  LE  GOUVELLO. 

chevalier,  seigneur  du  Tertre,   de  Beauvalle,  etc., 
comme  il  a  été  dit  ci-devant. 

X.  Ambroise  du  Tertre,  II®. du  nom,  dit  le  baron 
du  Tertre,  sortit  du  royaume  pour  cause  de  religion  ;  tut 
quartier-maître-général  de  la  cavalerie  hollandaise  et  co- 
lonel en  pied  d'un  régiment  d'infanterie  au  service  des 
Etats-Généraux.  Il  épousa,  en  Hollande,  noble  Elisabeth 
de  Haerscotte,  fille  de  Wotaghen  de  Haerscotie,  baron 
dudit  lieu,  dont,  pour  fille  unique,  N....  du  Tertre, 
mariée  à  Berant  de  Henrick,  baron  de  Bentineck,  sei- 
gneur de  Schoonhecten,  chevalier  de  l'ordre  Teutonique, 
et  commandeur  de  Schoonhoovene,  dont  postérité. 

Armes:  écartelé,  au  i  d'or,  au  créqui  de  gueules,  qui 
est  DE  Créqui  ;  au  2  fascé  d'or  et  de  sable,  qui  est  de 
Fléchin  ;  au  3  d'azur,  à  trois  fleurs  de  lys  d'or,  qui  est 
DE  Bourbon  ;  au  4  de  gueules,  à  trois  "maillets  d'or,  qui 
est  DE  Monchy;  sur  le  tout  d'argent,  à  trois  aiglettes 
éployées  de  gueules,  becquées  et  armées  d'azur,  qui  est 
DU  Tertre.  Cimier:  un  vol  d'aigle.  Supports:  deux 
aigles. 

Vqye:(y  sur  cette  ancienne  maison,  le  Dictionnaire  de 
la  Noblesse,  in-4.'',  par  La  Chenaye  des  Bois;  V  Histoire 
des  grands  Officiers  de  la  Couronne^  par  le  P.  Anselme  ; 
r Histoire  du  Cambresis,  par  Carpentier  ;  le  grand  Nobi- 
liaire de  Picardie,  manuscrit,  déposé  à  l'abbaye  de  Saint- 
Faron,  à  Meaux,  et  différents,  autres  Nobiliaires  d'Artois 
et  de  Picardie. 


LE  GOUVELLO,  ancienne  maison  de  la  province  de 
Bretagne,  qui  portait  originairement  le  nom  de  des 
Forges.  Ce  fut  vers  le  commencement  du  XIV  siècle 
qu'elle  commença  à  s'appeler  le  Gouvello,  nom  traduit 
du    Bas-Breton,  qui   signifie   des   Forges  (i).    Tantôt  les 


(i)  La  province  de  Bretagne  fournit  un  grand  nombre  d'exem- 
ples de  semblables  transformations  de  noms,  entr'autres  la  mai- 
son de  Panençoue,   qui  est    appelée    Chef  de  Bois  ;    celle  dç  Peren, 


LEGOUVELLO.  443 

seigneurs  de  cette  maison  l'ajoutaient  au  nom  de  des 
ForgeSj  et  signaient  seulement  le  Gouvello.  L'identité  de 
ces  deux  noms  est  non-seulement  prouvée  par  tous  les 
titres  de  cette  famille,  mais  elle  est  encore  reconnue  par 
l'arrêt  du  parlement  de  Rennes  du  17  octobre  iSyô,  et 
par  les  preuves  faites  devant  M.  Cherin,  généalogiste  des 
ordres  du  Roi,  par  messire  Pierre  le  Gouvello,  en  vertu 
desquelles  il  fut  admis  aux  honneurs  de  la  cour,  au  mois 
d'avril  1788. 

Jtdin  des  Forges,  dit  le  Gouvello,  vivait  l'an  i23o.  Il 
possédait  des  biens  considérables,  épousa  Marguerite  de 
la  Salle,  fille  de  Jean  de  la  Salle.,  et  fit  donation  avec 
elle,  par  acte  du  second  jour  de  carême  de  l'an  1275, 
aux  religieux,  abbés  et  couvent  de  Notre-Dame  de  Bon- 
Repos,  de  toutes  les  dîmes  qui  leur  appartenaient  en  la 
paroisse  de  Melzant,  diocèse  de  Vannes. 

Jean  des  Forges,  W  du  nom,  dit  le  Gouvello,  scella 
de  son  sceau  un  aveu  rendu  le  2  février  iSSg,  et  un  acte 
daté  du  samedi  avant  Noël  de  l'an  1 368,  lequel  sceau  fut 
juridiquement  reconnu  par  une  enquête  du  7  octobre 
1455,  faite  en  la  cour  de  Pontivi,  où  les  témoins  déposent 
qu'il  portait  l'empreinte  d'un  fer  de  mulet  et  trois  molettes. 

Guillaume  des  Forges  était  du  nombre  des  neuf  écuyers 
de  la  montre  de  messire  Reynaud  de  Coucy,  seigneur  de 
Vernin,  reçus  au  Mans  le  dernier  jour  du  mois  de  juil- 
let 1392  (i). 

Eon  le  Gouvello,  écuyer,  lieutenant  du  château  d'Au- 
ray  pour  le  duc  Jean  de  Bretagne,  reçut  une  ordon- 
nance de  ce  prince,  datée  d'Erango,  le  20  août  1434, 
par  laquelle  il  est  enjoint  à  Jean  Guimachon,  son  rece- 
veur à  Auray,  de  payer  à  ses  bien  amés  et  féaux  écuyers 
Eon  le  Gouvello  et  Guillaume  de  Monterfil,  la  somme  de 
six  vingt  livres  pour  la  dépense  de  Guillaume  de  Blois, 
pour  Tannée  commençant  au  2  janvier.  Arrêt  de  la  chambre 
des  comptes  de  Bretagne  du  g  juillet  1 669. 


Poirier;  celle  de  la  Soudraye,  le  Halgoêt;  celle  de  Benxic, 
Bouexières  ;  celle  de  Pen/enteniou,  CheffontMties ,  enfin,  celle  de 
le  Long,  le  Gleri  ;  d^où  il  s'ensuit  que  quelques-uns  ont  traduit 
leurs  noms  du  Français  en  Bas-Breton,  et  d'autres  du  Bas- 
Breton  en  Français, 
(1)  Hist,  de  Bretagne,  par  dom  Morice,  t.  II,  p.  610. 


DE  COSSE-BRISSAC. 

La  généalogie  de  cette  famille  prouve  qu'une  branche 
a  été  dans  le  parlement  de  Rennes,  et  que  les  autres  ont 
fourni,  dans  l'armée  de  terre  et  de  mer,  un  grand 
nombre  d'officiers  de  tous  grades,  et  parmi  lesquels  on 
compte  plusieurs  officiers-généraux,  et  que,  par  une 
filiation  non  interrompue,  ils  ont  toujours  habité  l'évé- 
ché  de  Vannes  depuis  l'an  i23o. 

Armes  :  d'argent,  au  fer  de  cheval  de  gueules,  accom- 
pagné de  trois  molettes  d'éperon  du  même. 


COSSE,  bourg  en  Anjou,  diocèse  du  Mans^  parlement 
de  Paris,  intendance  de  Tours,  élection  de  Laval;  on  y 
compte  53o  feux.  Ce  bourg,  situé  à  trois  lieues  de  Laval  et 
à  une  lieue  de  Craon,  a  donné  son  nom  à  l'ancienne  et 
illustre  maison  de  Cossé-Brissac,  dont  nous  allons  rap- 
porter la  généalogie.  La  ville,  terre  et  seigneurie  de  Brissac, 
en  Anjou,  avec  titre  de  duché  et  maîtrise  des  eaux  et  fo- 
rêts, au  diocèse  d^Angers,  après  avoir  appartenu  à  une 
maison  très-ancienne  qui  en  portait  le  nom,  passa,  dans 
le  treizième  siècle,  dans  la  maison  de  Chemillé,  et  sur  la 
fin  du  quatorzième,  dans  celle  de  Cossé.  Le  roi  Charles  IX 
érigea  cette  seigneurie  en  comté,  en  faveur  de  Charles  de 
Cossé,  seigneur  de  Brissac,  maréchal  de  France,  par 
lettres  données  à  Orléans,  au  mois  de  décembre  i56o, 
enregistrées  les  17  février  et  14  juillet  suivant.  Charles  de 
Cossé,  IP  du  nom,  comte  de  Brissac,  maréchal  de  France,, 
son  fils,  obtint  du  roi  Louis  XIII,  des  lettres  datées  de 
Fontainebleau,  au  mois  d'avril  161 1,  portant  érection 
du  comté  de  Brissac  en  duché-pairie,  pour  lui  et  ses  suc- 
cesseurs mâles,  avec  union  à  ce  duché  des  baronies  et  sei- 
gneuries de  Pouancé,  de  Montejean,  de  la  Grésille,  de  la 
Bâte  et  de  Mottengibert. 

Regnauld  de  Cossé,  prieur  de  Fontevrault,  souscrivit 
Pacte  d'une  donation,  faite  à  cette  abbaye  par  Hoel, 
comte  de  Nantes,  au  mois  d'août  11 33  (i). 


(i)     Mémoires    pour    servir     de    preuves    à    l'Hist.   de     Bretagne, 
in-fol,  par  dom  Morice,  tome  I,  page   617. 


DE  COSSÉ-BRISSAC.  ^^5 

Les  lettres-patentes  d'érection  en  duché  pairie  du  comté 
de  Brissac,  de  l'an  i56o,  portent  que  Fiacre  de  Gossé  était 
premier  homme  de  logement  du  roi  Philippe-Auguste,  en 
II 80,  charge  qui  fut  depuis  l'ofïice  de  grand-maréchal- 
des-logis  ;  et  que  Roland  de  Gossé  mourut  à  la  Terre- 
Sainte,  où  il  avait  accompagné  le  roi  saint  Louis. 

I.  Thibaut  de  Cossk,  I"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
j  de  Gossé,  servait  à  la  guerre  dans  la  compagnie  de  Jean 
j  de  Beuil,  le  Jeune,  le  7  octobre  i386,  et  reçut  en  don, 
I  l'an  1422,  de  M.  le  Régent,  la  somme  de  200  livres.  Il 
i  eut  pour  fils  : 

IL  Thibaut  de  Gossé,  II*  du  nom,  écuyer^  qui  ren- 
dit hommage  de  la  terre  de  Cossé  en  1429,  et  scella 
l'acte  de  son  sceau,  où  sont  trois  fasces  denchées.  Isabelle, 
reine  de  Jérusalem  et  de  Sicile,  duchesse  d'Anjou,  de 
Bar,  de  Lorraine,  comtesse  de  Beaufort,  donna  à  Saumur, 
le  17  août  1446,  à  son  ami,  écuyer  Thibaut  de  Cossé  y 
lieutenant  de  Chastel  Beaufort,  pour  récompense  de  ses 
services,  un  espace  de  terre  à  défricher,  à  la  charge  d'une 
verge  d'or  du  poids  d'un  écu  par  an,  à  la  recette  du 
comté  de  Beaufort.  Ge  don  fut  confirmé  par  Gharles,  roi 
de  Jérusalem,  son  mari.  Il  eut  pour  fils  : 

i.*^  Thibaut,  dont  l'article  suit; 

2.°    Pierre    de  Gossé,    écuyer  d'écurie  du  Roi,  qui 

reçut,  en    1490,    800  livres,  de    Gilles   Berthelot, 

maître  de  la  chambre  aux  deniers. 

III.  Thibaut  DE  Gossé,  IIP  du  nom,  seigneur  de  Gossé, 
gouverneur  des  château  et  comté  de  Beaufort  en  Vallée, 
pour  Jeanne  de  Laval,  veuve  de  René,  duc  d'Anjou,  roi 
de  Jérusalem  et  de  Sicile,  fit  l'inventaire  des  titres  du 
château  de  Beaufort,  le  10  mars  1499.  Gette  princesse  lui 
donna  la  terre  de  Beaulieu,  en  récompense  de  ses  services. 
Il  est  qualifié  écuyer  dans  un  don  d'usage  en  la  forêt  d'Or- 
léans, que  le  Roi  lui  accorda,  et  à  René  son  fils,  au  mois 
d'octobre  i5o3.  Il  avait  épousé  Félice  de  Gharno,  veuve 
de  Julien  de  Gaillon,  seigneur  de  la  Gallardière,  et  fille 
de  Huguenin,  seigneur  de  Gharno,  de  Bussy,  etc.,  et 
de  Jeanne  de  Saint-Julien,  dame  de  Bussy,  en  Morvant. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Jean,   seigneur  de  Gossé,  qui  servait  en  qualité 
d'écuyer,  en  1494,  ainsi  qu'il  appert  de  l'extrait 


446  DE  COSSE-BRISSAC. 

du  compte  de  Nicolas  Herbelot,  changeur  du  trésor 
du  Roi,  à  Paris,  par  lequel  Jean  Gossé  est  porté 
pour  la  somme  de  3oo  livres,  pour  ses  gages  (i).  Il 
fut  conseiller  et  chambellan  du  roi  René^  eut  la 
confiance  de  ce  prince  qui  le  fit  sénéchal  de  Pro- 
vence, et  celle  de  Jean,  duc  de  Calabre,  son  fils 
aîné  qui  le  fit  son  lieutenant-général  en  Sicile  {2). 
Il  épousa  Lyonnedu  Four,  dont  il  eut  Françoise  de 
Cossé,  mariée  à  Jacques,  seigneur  du  Plantis; 

2.*>  René,  dont  l'article  suit  ; 

3.' Maurice,  l'un  des  cent  archers  de  la  compagnie 
du  seigneur  de  Laval,  dont  la  montre  se  fit  à 
Lenvalon,  le  i5  juin  1491. 

IV.  René  de  Cossé,  dit  le  gros  Brissac,  chevalier,  sei- 
gneur de  Beaulieu,  puis  de  Brissac,  par  acquisition  des 
seigneurs  de  la  Varenne,  puîné  de  la  maison  de  Brézé 
fut  premier  panetier  du  Roi  en  1492,  et  qualifié  chevalier, 
seigneur  de  Brissac,  conseiller  et  premier  panetier  du  Roi, 
dans  une  quittance  qu'il  donna  de  85  livres,  pour  moitié 
de  ses  gages,  comme  bailli  des  eaux,  le  28  novembre 
i5o6.  Elle  est  scellée  d'un  sceau  en  placard,  où  sont  trois 
fasces  denchées,  avec  une  étoile  en  chef  pour  brisure.  Il  en 
donna  une  autre  de  gS  livres,  pour  un  quartier  de  ses 
gages,  depuis  le  jour  de  Saint,-Michel  jusqu'à  la  veille  de 
Pâques,  le  25  juillet  1507.  Dans  cet  acte,  il  prend  les 
mêmes  qualités  et  son  sceau  est  le  même.  Il  eut  la  charge 
de  grand-fauconnier  de  France,  en  i5i6,  après  la  mort 
de  Raoul  de  Vernon,  qui  avait  épousé  la  sœur  de  sa 
femme;  fut  gouverneur  des  enfants  de  France,  et  des 
pays  d'Anjou  et  du  Maine;  et  vivait  encore  le  12  juilLt 
i532.  Il  avait  épousé  Charlotte  Goufiier,  gouvernante 
des  enfants  de  France,  fille  de  Guillaume  Gouffier,  sei- 
gneur de  Boisy,  et  de  Philippe  de  Montmorency,  sa  se- 
conde femme.  Elle  fut  substituée  à  ses  frères  par  le  testa- 
ment du  i5  mai  1495,  et  était  mariée,  suivant  un  acte 
du  1 1  février  i5o3.  De  ce  mariage  vinrent  : 


(i)  Mémoires  pour  servir  de  preuves  à  l'Hist.  de  Bretagne, 
par  dom  Morice,  tome  III,  page  774. 

(2)  Voyez  ce  qae  dit  de  lui  Commines  en  ses  Mémoires, 
livre  V,  chapitre  2. 


DE  COSSÉ-BRISSAC.  447 

I  .•»  Charles  ,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Àrtus  ,  comte  de  Secondigny  ,  seigneur  de  Gon- 
nor ,  maréchal  de  France  et  premier  panetier  du 
Roi  ,  chevalier  de  ses  ordres  ,  surintendant  des 
finances  ,  gouverneur  des  pays  d'Anjou  ,  de  Tou- 
raine  et  d'Orléanais  ,  dit  le  maréchal  de  Cossé.  Il 
est  nommé  Ai'tus  de  Cossé  ,chevalier ,  premier  pane- 
tier du  Roi ,  bailli  des  eaux,  dans  une  quittance 
qu'il  donna  ,  le  10  août  1541  ,  de  99  livres  ,  pour 
autant  de  jours  desservis  enqualité  de  bailli  des  eaux. 
11  se  signala  au  siège  de  Lens,  en  i55i  _,  fut  le 
premier  gouverneur  de  Metz  ,  depuis  la  prise  de 
cette  ville  ,  le  18  avril  1 552  ^  et  la  défendit  sous  le 
duc  de  Guise  contre  toutes  les  forces  de  Charles  V, 
qui  leva  le  siège  au  commencement  de  janvier  1 553; 
il  se  démit  du  gouvernement  de  Metz  au  mois 
d'avril  suivant ,  et  obtint  celui  de  Mariem bourg, 
le  dernier  juin  i554;  servit  sous  le  duc  d'Aumale, 
en  i555  ,  aux  sièges  d'Ulpien  et  de  Montcalvo  ; 
reçut  la  même  année  le  collier  de  l'ordre  de  Saint- 
Michel  ;  battit  ,  en  i558,  une  partie  de  l'armée 
espagnole  ,  qui  marchait  au  siège  de  Cantal  ;  fut 
fait  surintendant  des  finances  ,  par  lettres  données 
à  Blois  le  10  février  i563^  et  nommé  grand  pane- 
tier de  France  au  mois  de  janvier  1564.  Charles  IX 
érigea  sa  terre  de  Secondigny  en  comté  ,  par  lettres 
du  mois  de  juin  1 566. 11  fut  créé  maréchal  de  France 
après  la  mort  du  maréchal  de  Bourdillon  ,  le  4 
avril  1567  ;  combattit  à  la  tête  d'un  corps  de  cava- 
lerie ,  à  la  bataille  de  Saint- Denis  ,  le  10  no- 
vembre. Il  fut  ensuite  choisi  pour  commander 
l'armée  contre  les  calvinistes  ,  sous  le  duc  d'Anjou  ; 
commanda  en  Picardie^pendant  l'absence  du  prince 
de  Condé  par  commission  du  16  septembre  i568; 
défit  et  prit  Coquaville ,  capitaine  calviniste,  qui 
s'était  emparé  de  Saint-Valery  ;  leva  un  régiment 
d'infanterie  le  21  janvier  1569;  fut  fait  lieutenant- 
général  commandant  l'armée  en  Normandie,  sous 
l'autorité  du  duc  d'Anjou  ,  par  pouvoir  donné  à 
Joinville  ,  le  8  février  1569.  A  la  bataille  de  Mon- 
contour  ,  le  3  octobre  suivant  ,  il  opposa  le  batail- 
lon suisse  de  Pfilîer  aux  lansquenets  qui  mar- 
chaient contre  le  duc  d'Anjou,    et  mena  sa  gen- 


448  DE  COSSÉ-BRISSAC. 

darmerie  au  secours  de  ce  prince.  Le  comte  de 
Nassau  étant  venu  à  sa  rencontre  ,  il  le  culbuta  , 
rompit  sa  cavalerie  légère  et  dégagea  le  duc  d'An- 
jou; fut  nommé  gouverneur  et  lieutenant-général 
del'Orléanais  ,  sur  ladémissiondu  prince  Dauphin, 
par  provision  du  dernier  janvier  iSyo;  eut  le  com- 
mandement de  l'armée  forte  de  i3,ooo  hommes, 
pendant  la  maladie  du  duc  d'Anjou  ,  attaqua  l'ami- 
ral de  Coligny  sans  succès  ;  marcha  au  siège  de  la 
Rochelle,  en  iSyS.  L'année  suivante  ,  accusé  d'in- 
telligence avec  les  calvinistes  et  les  politiques  qui 
avaient  formé  le  complot  d'enlever  le  duc  d'Alen- 
çon  ,  il  fut  arrêté  et  mis  à  la  Bastille.  Il  en  sortit 
au  mois  d'avril  iSyô,  fut  déclaré  innocent,  en 
plein  parlement  ,  sur  tous  les  chefs  dont  il  avait 
été  chargé  et  accompagna  la  Reine  ,  qui  allait  en 
Touraine  négocier  le  retour  du  duc  d'Alençon  , 
qui  avait  quitte  la  cour.  Henri  III  le  fit  chevalier 
du  Saint-Esprit  ,  le  premier  janvier  1579  (i).  Il 
mourut  en  son  château  de  Gonnor  ,  en  Anjou  ,  le 
i5  janvier  i582.  Il  avait  épousé  ,  i.°  Françoise  du 
Bouchet,  fille  de  Charles  du  Bouchet  ,  seigneur 
de  Puygrefifier  ,  et  de  Jeanne  du  Bellay  2.°  Nicole 
le  Roy  ,  veuve  de  François  Ruflin  _,  seigneur  de 
Pecalvary  et  d'Azay  ,  sénéchal  d'Agénois ,  et  fille 
de  Guyon  le  Roi ,  seigneur  du  Chillou  ,  vice-ami- 
ral de  France  ,  et  de  Radegondede  Maridor  ,  sa  se- 
conde femme.   Il  eut  du  premier  lit  : 

a.  Renée  de  Cossé-,  comtesse  de  Secondigny  , 
mariée  ,  par  dispense  du  Pape  ,  avec  Charles 
de  Montmorency  ,  duc  de  Damville  ,  pair  et 
amiral  de  France  ,  fils  puîné  d'Anne  ,  duc  de 
Montmorency  ,  pair  ,  maréchal  ,  grand-maître 
et  connétable  de  France  ,  et  de  Madelaine  de 
Savoye.  Elle  mourut  sans  enfants  au  mois 
d'octobre  1622  ; 

b.  Jeanne  de  Cossé,  dame  de  Gonnor  ,  mariée, 
I .°  par  contrat   du  3o  mars    1572  ,  à  Gilbert 


(i)Ou     3i     décembre     iSyS,    selon     Sainte-Foix,    dans    l'Histoire 
de  l'ordre  du  Saint-Esprit. 


DE  COSSE-BRISSAC.  ^^q 

Gouffier,  duc  de  Roannais,  marquis  de  Boisy, 
fils  aîné  de  Claude  Gouffier,  duc  de  Roannais, 
grand-écuyer  de  France,  et  de  Françoise  de 
Brosse,  dite  de  Bretagne,  sa  seconde  femme; 
2.°  à  Antoine  de  Silly,  comte  de  la  Roche- 
pot,  baron  de  Montmirail,  chevalier  des  or- 
dres du  Roi,  fils  puîné  de  Louis  de  Silly,  sei- 
gneur de  la  Roche-Guyon,  et  d'Anne  de 
Laval,  dame  de  la  Rochepot; 
c.  Madelaine,  mariée,  le  19  mai  iSyS,  à  Jac- 
ques de  l'Hôpital,  marquis  de  Choisy,  cheva- 
lier des  ordres  du  Roi,  gouverneur  et  sénéchal 
d'Auvergne,  fils  de  Jean  de  l'Hôpital,  comte 
de  Choisy,  et  d'Eléonore  Smart,  fille  légiti- 
mée de  Jean  Stuart,  duc  d'Albanie. 

Enfants  naturels  d'A?'tus  de  Françoise  de  Vaujqyeu. 

I .°  Artus,  bâtard  de  Brissac,  légitimé  au  mois 
de  mai  1612  ; 

2.®  Esme,  bâtard  de  Brissac,  légitimé  par  lettres 
du  mois  de  mai  161 2,  et  fait  chevalier  de 
Saint-Michel  en  1626.  Il  épousa  Renée  de 
Termes,  alias  du  Breuil,  dont  il  eut  : 

a.  Guy  de  Brissac,  qui  obtint  décharge  du 
droit  de  francs-fiefs,  par  ordonnance  des 
commissaires,  du  10  janvier  1645.  Il 
était  mort  en  i65o,  que  son  frère  et  sa 
sœur  partagèrent  sa  succession  ; 

b.  Charles  de  Brissac ,  baron  du  Lavoir  , 
de  Neuvy  en  Maugis  ,  élection  d'Angers , 
baptisé  le  10  mai  i63o.  Il  servit  au  siège 
d'Angers.  Une  note  dit  qu'il  fut  main- 
tenu dans  sa  noblesse  le  i3  novembre 
1667,  en  conséquence  d'un  arrêt  du  con- 
seil, du  20  octobre  précédent  .  Il  épousa , 
i.o  N....  le  Roux  de  la  Roche-des-Aubiers; 
2.°  N....  d'Aubigné;  3.°  N....  Martineau, 
fille  de  N....,  seigneur  de  la  Bertière  en 
Anjou,  dont  il  eut  un  fils  qui  se  noya 
en  1705,  et  des  filles; 

c.  Françoise    de     Brissac,    femme    d'Isaac    de 

iO  2Q 


^5o  DE  COSSÉ-BRISSAC. 

Massuel,   seigneur   de   la    Bouteillerie   et  du 
Bois-de-Bouiin  ; 
3."  Marie,  bâtarde  de  Brissac; 
3."  Philippe   de  Cossé,   abbé   du  Mont-Saint-Michel 
et    de   Saint-Jouin  de    Marnes,    évêque   de  Cou- 
tances,  grand-aumônier  de  France,  sur  la  démis- 
sion  d'Antoine  Sanguin,  dit  le  cardinal  de  Meu- 
don,  l'an  1547.  Il  n'en  jouit  pas  long-tems,   e'tant 
mort  le  24  novembre  1548  ; 
4.°  Adrienne  de  Cossé  ; 

5.°  Jeanne  de   Cossé,    femme  de  René  Girard,   sei- 
gneur de  Basoges; 
6.°  Anne   de  Cossé,  mariée  à  René   de    Fouseques, 
seigneur  de  Surgères. 

V.  Charles  de  Cossé,  I"  du  nom,  comte  de  Brissac, 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  maréchal,  grand-panetier  et 
grand- fauconnier  de  France,  gouverneur  d'Anjou  et  du 
Maine;  fut  élevé  en  qualité  d'enfant  d'honneur  auprès  de 
François,  dauphin  de  Vieraiois  et  duc  de  Bretagne,  dont 
son  père  était  gouverneur.  Ce  prince  le  fit  ensuite  son 
premier  écuyer;  il  obtint  du  Roi  la  permission  de  partir 
avec  les  troupes  qu'on  envoyait  à  Lautrec,  au  siège  de 
Naples,  en  i528;  les  Napolitains,  avertis  de  ce  secours, 
l'attaquèrent  à  la  descente  des  galères.  Le  comte  de  Brissac, 
sans  casque,  sans  cuirasse,  sa  seule  épée  à  la  main,  se 
défendit  contre  un  cavalier  espagnol  armé  de  toutes 
pièces,  et  le  fit  prisonnier  ;  commanda  cent  chevau-légers, 
au  pas  de  Suze,  en  1537  ;  fut  nommé  grand-fauconnier  de 
France,  en  1540;  capitaine  et  colonel-général  des  gens 
de  guerre  à  pied,  français,  de  là  les  monts,  le  22  mars 
1542;  servit,  au  mois  d'août  1542,  au  siège  de  Perpi- 
gnan, où  il  donna  une  preuve  brillante  de  son  courage. 
Les  assiégés  saisissant  l'heure  du  repos  de  l'armée  fran- 
çaise, firent  une  sortie,  comblèrent  les  tranchées,  mar- 
chèrent au  parc  d'artillerie  et  enclouèrent  le  canon;  le 
comte  de  Brissac  sort  de  sa  tente,  s'avance,  lui  douzième, 
une  pique  à  la  main,  écarte  les  ennemis  du  canon,  essuie 
une  grêle  de  coups,  entretient  le  combat  jusqu'à  l'arrivée 
de  l'infanterie,  qui  le  dégage.  Le  Dauphin  qui  survint 
avec  sa  cour,  au  moment  que  les  ennemis  se  retirèrent, 
ne  put  s'empêcher  de  dire,  qiCil  voudrait  être  Brissac, 
s'il  n  était  pas  Daiipiiin.    II  commanda   toute   la    cavalerie 


DE  COSSÉ-BRISSAC.  45  I 

légère    en  Pie'mont,   le    premier   mars   i543  ;   suivit  cette 
année,  le  Roi,  en    Flandre,  battit  un  gros  corps  de  l'armée 
impériale,  défit  Tarrière-garde  du    marquis  de  Gonzague, 
prit   François  d'Est,  frère  du  duc  de   Ferrare,  et  général 
de  la  cavalerie  impériale.   L'empereur  Charles  V   assiégeait 
Landrecy;le  Roi  résolu,   ou  de  ravitailler  cette  place,  ou 
de  livrer  bataille,     s'avança    jusqu'à  la  vue    du    camp  de 
Charles  Quint  :  le  convoi  entra  heureusement  dans  la  vilb. 
Le   Roi    ne  pensa  plus  à  la   bataille,  et  décampa  le  2  no- 
vembre. Le  comte  de  Brissac,  pour  faciliter  la  marche  du 
Roi  et   assurer    sa  retraite,  partit  du   camp    deux  heures 
avant  le    jour,  porta  son  infanterie  à  moitié  chemin   du 
camp   de  l'empereur,    et    au  son  d'un   grand  nombre    de 
trompettes,  chargea,    par  deux   endroits  différens,   tout  ce 
qui  se  réveillait.  Cette  attaque  imprévue  sauva  l'armée,  mais 
elle  faillit  coûter  le  vie  au  comte  de  Brissac.    Les  troupes 
des  deux  attaques,  réunies  en  une  seule,  se  serraient  à  me- 
sure que  les  impérianx  grossissaient,  et  que  le  jour  se  dé- 
veloppait. Charles  Quint  marche  à  la  tête  d'un  grand  corps 
de  cavalerie,  appuyé   de   deux    autres    postés    à  ses   côtés, 
dans  le  dessein    d'envelopper  le  comte   de   Brissac;  deux 
escadrons  s'avancent  sur  lui,  il  les  rompt  du  premier  choc  ; 
six  escadrons  le    chargent,    il  les   repousse    encore;  Fem- 
pereur  détache  tout-à  -coup  douze  escadrons   sur  lui,   qui 
rompent    ses   premiers    rangs,   le    pressent  de   tous  côtés, 
s'attachent    particulièrement  à    lui    et    l'investissent   avec 
douze  cavaliers  qui  l'accompagnaient  ;  c'est  alors  qu'il  fut 
disputé  vivement   par   ses  troupes   et  les  ennemis,    qui  se 
l'arrachaient    alternativement    des    mains.     Un    allemand 
vigoureux  l'enlevait  de  dessus    son   cheval,   il  se    débattait 
avec  un   morceau    d'épée  qui  lui  restait;  les  gendarmes, 
attachés  à  sa   personne,   se   jetèrent  à  corps  perdu  sur  lui, 
et   parvinrent  à  le   dégager  momentanément;  enfin,  après 
une     lutte    de  plusieurs  heures,    il  fut  délivré  par  douze 
cents    lances     qui    venaient    à    son    secours.    11  n'arriva 
à  l'armée  qu'à  midi,  couvert   de   sang   et  de   poussière.  Le 
Roi  qui  était   à  table,  se  leva  à   son  arrivée,   lui  présenta  à 
boire  dans  sa  coupe,   l'embrassa  et  le  fit   chevalier  de  son 
ordre.  En    i545,  il  défit   deux  mille  anglais   dans  la  terre 
d'Oye;  obtint  la    charge  de  grand-maître  de  l'artillerie,  à 
la  place  du   seigneur  de  Taix,   par   provisions  données  à 
Saint-Germain-en-Laye,   le   11    avril     1547,    et    le  même 
jour,  la  charge  de  premier  panetier,  à  la  mort  de  Charles 


^^52  ^^-  COSSE-BRISSAC. 

de  Crussol,  vicomte  d'Uzés;  fut  nommé  gouverneur  et 
lieutenant-général  du  Piémont,  sur  la  démission  du  prince 
de  Melphes,  le  9  juillet  i55o;  maréchal  de  France,  le 
21  août  suivant  ;  s'empara  de  Quiers,  de  Saint-Damien,  de 
Laniz,  de  Ponts,  de  Castellette,  de  Valpergue,  en  i55r, 
de  Busqué,  de  Verne  et  d'Albe,  en  i552  ;  de  Saravalle, 
de  Ce  va  et  de  Verceil,  en  i553;  de  Spino,  Ponzoné  et 
d'Yvrée,  en  i554;  de  Santia,  de  Crepucueri,  près  Pavie, 
de  Casai  et  de  Saint-Vas-sur-le-Pô,  en  i555.  Le  roi 
Henri  II  lui  accorda,  cette  année,  une  faveur  bien  glo- 
rieuse par  sa  singularité^  il  lui  fit  présent  de  Tépée  qu'il 
portait  à  la  guerre.  Ce  présent,  dont  aucun  de  nos  rois 
n'avait  encore  honoré  un  de  ses  sujets,  fut  accompagné 
d'une  lettre,  où  sa  valeur,  sa  diligence,  son  zèle  étaient 
peints  avec  les  plus  vives  couleurs.  Ce  prince  finissait  par 
un  trait  flatteur:  L'idée  que  fai  de  votre  mérite  y  a  passé 
presque  clie^  nos  ennemis,  et  dernièrement  V empereur  avouait 
ingénuement ,  qu'il  se  ferait  monarque  du  monde,  s'il  avait 
un  Brissac,  pour  seconder  ses  armes  et  ses  desseins.  Il  prit 
Pomaro  et  San-Salvatore,  au  mois  de  juin;  reçut  la  capi- 
tulation d'Ulpian,  le  19  septembre;  prit  Vignal;  fit 
attaquer  Valfénera,  qui  se  rendit  sur  la  fin  d'avril  iSSy, 
et  qu'on  rasa  ;  fut  nommé  gouverneur  et  lieutenant-gé- 
néral de  Picardie,  sur  la  démission  de  l'amiral  de  Coligny, 
le  3i  mars  i559,  et  se  démit  alors  du  gouvernement  de 
Piémont  ;  fut  nommé  lieutenant-général  commandant  de 
Paris,  le  dernier  mai  i568;  commandant  à  Paris,  pré- 
vôté et  vicomte,  et  aux  bailliages  de  Meaux,  de  Melun  et 
d'Etampes,  par  pouvoir  donné  à  Boulogne,  le  5  août  de 
la  même  année,  Le  siège  du  Hàvre-de-Grace,  qu'il  com- 
manda sous  le  Roi,  fut  sa  dernière  expédition.  Il  mourut 
à  Paris,  le  3i  décembre  i563.  Il  avait  épousé  Charlotte 
d'Esquetot,  sœur  et  héritière  de  Jean,  seigneur  d'Esquetot, 
de  Baglise  et  Recarville,  et  fille  de  Jean  d'Esquetot, 
chevalier,  seigneur  des  mêmes  lieux,  qui  mourut  à  la 
bataille  de  Pavie,  en  1324,  de  et  Madelaine  le  Picart.  De 
ce  mariage  sont  issus: 

I  .**  Timoléon  de  Cossé,  comte  de  Brissac,  élevé 
entant  d'honneur  auprès  de  Charles  IX.  Ce  prince, 
parvenu  à  la  couronne,  le  retint  gentilhomme 
ordinaire  de  sa  chambre  au  mois  de  décembre 
i56o;  lui  donna,  par  provision  datée  de  Saint- 
Germain-en-Laye,   le  3o  octobre    i56i,   la   charge 


DE  COSSE-BRISSAC.  ^53 

de  colonel-général  de  l'infanterie  française  de  là 
les  monts,  vacante  par  la  promotion  du  prince  de 
Condé  au  gouvernement  de  Picardie.  Il  fit  ses 
premières  armes  en  i562,  au  siège  de  Rouen; 
servit  à  la  défense  de  Paris  au  mois  de  novembre 
de  la  même  année;  joignit  ensuite  l'armée  du 
Lyonnais,  et  y  servit  en  qualité  de  colonel-général 
de  l'infanterie  de  là  les  monts,  à  la  tête  des  bandes 
du  Piémont;  fut  créé  chevalier  de  l'ordre  du  Roi, 
capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes;  fut 
pourvu  de  la  charge  de  grand-fauconnier,  vacante 
par  la  mort  de  son  père  ;  obtint  le  gouvernement 
de  la  ville  et  du  château  d'Angers,  la  charge  de 
premier  panetier,  en  survivance  du  maréchal  de 
Cosse,  son  oncle;  à  la  tête  d'un  corps  de  gentils- 
hommes, venus,  avec  lui,  au  secours  de  Malte, 
en  i565,  il  força,  conjointement  avec  les  troupes 
et  les  chevaliers  de  cet  ordre,  Farmee  des  Turcs  à 
se  rembarquer  avec  perte  de  trente  mille  hommes; 
défendit  Paris  contre  le  prince  de  Condé,  en  1567  ; 
combattit  vaillamment  à  la  bataille  de  Jarnac,  le 
i3  mars  1569,  et  fut  tué  au  siège  de  Mucidan,  en 
allant  reconnaître  la  brèche  et  la  profondeur  du 
fossé.  Ce  fut  le  dernier  colonel-général  de  Tinfan- 
terie  française  de  là  les  monts.  Il  mourut  sans  avoir 
été  marié. 

2."  Charles,  dont  l'article  suit; 

3.°  Diane  de  Cossé,  première  femme  de  Charles, 
comte,  puis  prince  de  Mansfeld,  hls  de  Pierre- 
Ernest,  comte  de  Mansfeld,  et  de  Marguerite  de 
Brederode  ; 

4  «  Jeanne  de  Cossé,  mariée  à  François  d'Espinay, 
seigneur  de  Saint-Luc,  grand-maître  de  l'artil- 
lerie de  France,  fils  unique  de  Valeran  des-Hayes, 
dit  d'Espinay,  seigneur  de  Saint-Luc,  et  de  Mar- 
guerite de  Grouchcs  sa  seconde  femme.  Elle 
mourut  le  20  mai   1602  ; 

Enfants  naturels  de  Charles  de  Cossé,  comte  de  Brissac. 

a,  Artus,  bâtard  de  Cossé,  conseiller  et  aumô- 
nier de  Henri  de  France,  duc  d'Anjou,  fut 
légitimé  en  i  571,  et  fait  évéque  de  Coutances  ; 


454  ^^  COSSÉ-BRISSAC. 

b.  N....,   bâtarde    de   Cosse,   née  de  la  signora 
Novidalla,  piémoniaise,  fut  abbesse  d'Estival. 

c.  N....,  bâtarde  de  Cossé,  damoiselle  de  Beau- 
lieu. 


VI.  Charles  de  Cossé,  II*  du  nom,  comte  de  Bris- 
sac,  colonel  des  douze  vieilles  bandes  de  Piémont,  après 
la  mort  de  Timoléon  de  Cossé,  comte  de  Brissac,  par 
commission  du  27  mai  1569,  fut  nommé,  par  le  roi, 
grand-fauconnier,  le  même  jour  ;  servit,  à  la  tête  du 
régiment  de  Brissac,  jusqu'à  l'évacuation  du  Piémont  en 
1574;  fut  nommé  grand-panetier  de  France  le  20  janvier 
i582,  à  la  mort  du  maréchal  de  Cossé,  son  oncle.  Il 
monta  sur  la  flotte  destinée  à  secourir  dom  Antoine  de 
Portugal,  et  à  le  porter  aux  îles  Açores,  où  celle  de  Ter- 
cère  tenait  encore  pour  lui.  Il  se  trouva  au  combat  naval 
donné  dans  ces  îles,  contre  la  flotte  espagnole,  le  26 
juillet  de  la  même  année;  revint  en  France;  fut  fait  gou- 
verneur du  château  d'Angers  par  provisions  du  9  juillet 
1584;  commanda  dans  le  Poitou  deux  mille  hommes,  sous 
le  duc  de  Mercœur  en  i585,  reprit  le  château  d'Angers, 
le  20  octobre,  sur  les  calvinistes  qui  s'en  étaient  emparés; 
suivit  le  duc  de  Guise,  en  i586,  au  siège  et  à  la  prise  de 
Donzy,  de  Rocroy,  de  Gaucourt,  au  combat  de  Vi- 
mori  et  d'Auneau  en  1587;  fut  envoyé  à  Paris  en  i588, 
pour  commander  un  des  quartiers  de  cette  capitale  que  les 
sei^e  avaient  entrepris  de  soulever  contre  le  Roi  ;  y  forma 
ces  espèces  de  retranchements  connus  depuis  sous  le  nom 
de  barricades  'y  présida  la  chambre  de  la  noblesse  aux  états 
de  Blois  en  i588,  défendit  Rouen  et  Falaise  contre  le 
roi  Henri  IV,  qui  le  flt  prisonnier,  dans  cette  dernière 
ville;  fut  établi,  par  le  duc  de  Mayenne,  gouverneur  et 
lieutenant-général  du  Poitou,  Châtelleraudais,  Loudu- 
nais,  de  la  Rochelle,  du  pays  d'Aunis  et  de  l'île  de 
Rhée,  pour  la  ligue,  par  lettres  données  au  camp  de  Mé- 
zières  le  20  février  1592,  registrées  au  parlement  séant 
à  Paris  le  16  juillet  1593  ;  fut  créé  maréchal  de  la  ligue, 
le  2  5  février  i593;  gouverneur  et  lieutenant-général  de 
la  ville,  prévôté  et  vicomte  de  Paris,  par  lettres  du  22 
janvier  1594.  Il  remit  au  roi  Henri  IV  cette  capitale  le 
22  mars  suivant;  fut  fait  maréchal  de  France  le  3o  ; 
conseiller  d'honneur  par  lettres  du  même  jour;  chevalier 
des  ordres  du   Roi   le  7  janvier   i595;  commandant  l'ar- 


DE  COSSE-BRISSAC.  455 

méedu  Roi  ,  par  pouvoirs  donnés  à  Abbeville  le  2  juillet 
1596  'y  lieutenant-général  au  gouvernement  de  la  même 
province  ,  par  provisions  datées  de  Monceaux  le  5  sep- 
tembre suivant  ;  défit  ,  en  iSgy  ,  un  corps  de  troupes  du 
duc  de  Mercœur  ,  soumit  Dinan  ,  le  Plessis-Bertrand 
et  la  tour  de  Sesson  ;  fut  créé  duc  et  pair  de  France,  par 
lettres  d'érection  ,  du  comté  de  Brissac  en  duché-pairie  y 
au  mois  d^avril  161 1  ;  traita  de  la  paix  avec  M.  le  prince  , 
en  vertu  de  pouvoirs  du  1 1  janvier  1616;  assista  à  l'as- 
semblée des  grands  du  royaume  ,  tenue  à  Rouen  le  4  dé- 
cembre 1617  .  fut  nommé  commandant  de  l'armée  sous 
le  duc  de  Guise  ^  par  pouvoirs  du  26  avril  1619;  partit, 
le  3  juillet  1620,  pour  aller  commander  en  Bretagne, 
d'où  il  se  rendit  à  l'armée  du  Roi  en  1621.  Etant  tombé 
malade  au  siège  de  Saint-Jean  d^Angely  ,  on  le  porta  au 
château  de  Brissac  ,  où  il  mourut  peu  de  jours  après.  Il 
avait  épousé,  i.°  Judith,  dame  d'Acigné  ,  fille  unique 
et  héritière  de  Jean  ,  sire  d'Acigné ,  de  Fontenay  de 
Guer  ,  baron  de  Coetmen  ,  et  de  Jeanne  du  Plessis  ,  dame 
de  la  Burgondière.  Elle  mourut  en  iSgS;  2.°  Louise 
d'Ongnies,  fille  de  Louis  d'Ongnies  ,  comte  de  Chaulnes  , 
et  d'Antoinette  de  Rasse.  Ses  enfants  furent  ,  du    i"  lit  : 

i.°  François  ,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Charles  de  Gossé  ,  marquis  d'Acigné  ,  mort  sans 
enfants  d'Hélène  de  Beaumanoir  ,  fille  unique  de 
Toussaint  de  Beaumanoir  ,  vicomte  du  Besso  , 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi  et  d'Anne  de  Gue- 
madeuc,  Elle  était  veuve  de  René  de  Tournemine  , 
baron  de  Hunaudaye  ,  fille  de  René  de  Tourne- 
mine  et  de  Marie  de  Coetlogon. 

Bâtard. 

Charles  ,  bâtard  de  Cossé  ,  né  de  N...  de  Gerzé,  sei- 
gneur de  Fontaines  de  Montigny  ,  abbé  de  Begars 
en  Bretagne.  Il  eut ,  de  Marguerite  de  Rousselon  , 
entr^autres  enfants  naturels,  Joseph  de  Brissac  , 
légitimé  et  anobli  au  mois  de  mai  lyoS,  lieutenant 
au  régiment  de  Schomberg  ,  gendarme  de  la  garde 
du  Roi.  Il  avait  épousé  i."  Catherine  Reinier  , 
fille  de  Mathurin  Reinier  et  de  Madelaine  Bros- 
sard  _,  veuve  de  Louis  d'Escoubleau  ,  seigneur  de 
la  Savonnière  ;  2.°  Elisabeth  de  la  Fontaine  ,  fille 
de   René  de  la  Fontaine  ,  seigneur  de  la  Renau- 


.56  l^K  COSSE-BRISSAC. 

dière  près  Baagé,  et  de  Perrine  du  Vau  de 
Chavannes.  Il  a  eu  du  premier  lit  :  — a,  Louis 
de  Brissac  ,  seigneur  du  Marais  ,  près  Brissac  , 
sous-aide-major  des  gendarmes  du  Roi  ,  marié 
au  mois  de  décembre  1705  ,  à  Marie  des  Fossés, 
fille  de  N...  des  Fossés,  seigneur  de  Marchand 
près  la  Ferté-Milon  ,  et  de  N...  de  Varelles  ;  — 
b.  Charlotte  Polixène,  qui  vivait  en  1706,  Du  se- 
cond lit  :  —  c.  Marie  de  Brissac  ;  —  ^  et  e,  Elisa- 
beth et  Catherine  ,  religieuses  à  Sainte-Claire  de 
Thouars. 

VII.  François  DE  CossÉ ,  duc  de  Brissac,  pair  et 
grand-panetier  de  France  ,  lieutenant-général  au  gou- 
vernement de  Bretagne  ,  et  gouverneur  du  Port-Louis  , 
de  Hennebon  et  de  Q_uimperlé  ,  chevalier  des  ordres  du 
Roi  ;  prêta  serment  au  parlement  le  14  juillet  1645  ,  et 
mourut  au  château  de  Pouancé  en  Anjou,  le  3  décembre 
i65r.  Il  avait  épousé:  i .°  Jeanne  de  Schomberg  ,  dont 
il  fut  séparé  pour  cause  de  stérilité  ,  fille  de  Henri  de 
Schomberg  ,  maréchal  de  France;  2.°  Guyonne  de  Ruel- 
lan  ,  morte  au  mois  de  janvier  1672  ,  fille  de  Gilles  de 
Ruellan  ,  seigneur  du  Roger-Portail  ,  et  de  Françoise 
Miolais.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

1 .°  Louis  ,  dont  Tariicle  suit  : 

2.°  Timoléon  ,  qui  fonda  la  branche  des  comtes  de 
Cossé  ,  depuis  ducs  de  Brissac,  pairs  de  France, 
rapportés  ci-après  ; 

3.°  Charles  de  Cossé,  qui  fut  d'abord  jésuite  ,  et 
quitta  ensuite  cette  société  .  Il  fut  pourvu  de  l'ab- 
baye de  Notre-Dame  de  Mores  ,  et  mourut  à 
Chelles  le  6  sepembre  1 693  ; 

4.°  François  de  Cossé  ,  dit  Vabbé  de  Brissac  ,  grand- 
vicaire  et  officiai  dj  Chartres  ,  abbé  delà  Bussière  , 
mort  en  1706  ; 

5.°  Jean-Armand  de  Cossé,  chevalier  de  Malte, 
mort  le  i3  février  i658  ,  âgé  de  24 ans; 

6."  Marie  Cossé  ,  mariée  à  Paris  ,1e  20  mai  1637, 
à  Charles  de  la  Meilleraye  ,  pair  et  maréchal  de 
France  ,  grand-maître  de  l'artillerie  ,  chevalier 
des  ordres  du  Roi  ,  fils  de  Charles  de  la  Porte, 
seigneur  de  la  Meilleraysî ,  et  de  Claude  de  Cham- 
plois.  Elle  mourut  à  Paris  le  14  mai   1710  ,  et  fut 


DE  GOSSE-BRISSAC.  ^5y 

inhumée  en  l'église  des  Gélestins,  en  la  chapelle 
d'Orléans,  et  son  cœur  fut  porte  à  Brissac  ; 

7.°  Anne-Ursule  de  Gossé,  mariée,  i."  à  Charles 
de  la  Porte,  marquis  de  Vezins}  2."  à  Henri- 
Marc-Antoine  le  Petit  de  Verno,  seigneur  de  la 
Chausseraye  en  Poitou  ;  elle  mourut  le  20  oc- 
tobre 1687  ; 

8/  Elisabeth  de  Gossé,  femme  de  François  de 
Gontaut,  marquis  de  Biron,  baron  de  Saint- 
Blancard,  fils  de  Jean  de  Gontaut,  baron  de  Bi- 
ron, et  de  Marthe-Françoise  de  Noailles.  Elle 
mourut  à  Paris  le  18  décembre  1679; 

g."  Marguerite-Guyonne  de  Gossé,  religieuse  bé- 
nédictine de  l'abbaye  de  Chelles,  nommée  co- 
adjutrice  de  Louise  de  Gondi,  prieure  de  Poissy, 
par  brevet  du  14  février  1661,  abbesse  de 
Ghelles  en  1671  ;  morte  le  i3  juillet  1703. 

VUI.  Louis  DE  Gossé,  duc  de  Brissac  et  de  Beau- 
preau,  pair  et  grand  panetier  de  France,  mourut  après 
une  longue  maladie  à  Paris,  au  mois  de  janvier  i66r, 
âgé  de  35  ans.  Il  avait  épousé,  en  1645,  Marguerite  de 
Gondi,  dame  du  duché  de  Beaupréau,  morte  à  Paris 
le  3i  mai  1670,  tille  de  Henri  de  Gondi,  duc  de  Retz 
et  de  Beaupréau,  pair  de  France,  et  de  Jeanne  de  Scé- 
peaux,  héritière  du  duché  de  Beaupréau,  comtesse  de 
Ghemillé.  De  ce  mariage  sont  issus  ; 

i.°  Henri-Albert,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Marie-Marguerite  de  Gossé,  mariée,  le  28 
mars  1662,  à  François  de  Neufville,  duc  de  Vil- 
leroy,  pair  et  maréchal  de  France,  fils  aîné  de 
Nicolas  de  Neufville,  duc  de  Villeroy,  pair  et 
maréchal  de  France,  et  de  Madelaine  de  Gréqui. 
Elle  mourut  le  20  octobre  1708,  âgée  de  soixante 
ans. 

IX.  Henri-Albert  de  Gossé,  duc  de  Brissac,  pair  de 
France,  marquis  de  Thouarcé,  baron  de  Montejan,  de 
Pouancé,  de  la  Guerche,  de  Ghâteaugiron,  de  Goet- 
nien,  de  Malestroit,  etc.,  né  le  7  mars  1645,  mourut 
sans  enfants  le  2g  décembre  1698;  par  son  décès,  le 
duché-pairie  de  Brissac  passa  à  Artus-Timoléon  de 
Gossé,    son  cousin.  Il  avait  épousé,   i  "  le   17  avril   i663, 


458  DE  COSSÉ-BRISSAC. 

Gabrielle-Louise  de  Saint-Simon,  fille  de  Claude  de 
Saint-Simon,  duc  et  pair  de  France,  chevalier  des 
ordres  du  Roi,  gouverneur  de  Blaye  et  de  Diane  Hen- 
riette de  Budos  de  Portes,  sa  première  femme.  Elle  mou- 
rut le  24  février  1684;  2."  le  20  juillet  1684,  Elisabeth 
de  Verthamon,  morte  le  i3  février  1721,  et  inhumée 
aux  minimes  de  la  place  royale  à  Paris^  fille  de  Michel 
de  Verthamon,  seigneur  de  Breau,  maître  des  requêtes, 
et  de  Marie  d'Aligre. 

SECONDE  BRANCHE. 
Comtes  de  Cossé^  depuis  ducs  de  Brissac. 

VIII.  Timoléon,  comte  de  Cossé  et  de  Châteaugi- 
ron,  second  fils  de  François  de  .  Cosse,  duc  de  Brissac, 
pair  de  France,  et  de  Guyonne  de  Ruellan,  grand  pa- 
netier  de  France,  après  la  mort  de  Louis,  son  frère  aîné  ; 
lieutenant-général  de  l'artillerie  au  département  de 
Flandre,  commanda  cette  arme  à  la  plupart  des  sièges 
qu'on  fit  dans  cette  province  depuis  1644,  jusqu'à  la  paix 
des  Pyrénées  ;  fut  fait  maréchal  de  camp  par  brevet  du 
6  septembre  i65o,  [gouverneur  de  la  ville  et  citadelle  de 
Mezars,  en  1661,  chevalier  des  ordres  du  Roi  le  3i 
décembre  de  la  même  année,  et  mourut  en  son  château 
d'Ormeille,  le  i5  février  i6y5.  Il  avait  épousé  Elisabeth 
le  Charron,  dame  d'Ormeilles,  morte  en  juin  1679, 
fille  de  N...  le  Charron,  seigneur  d'Ormeilles,  gouver- 
neur d'Abbeville.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Artus-Timoléon-Louis,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Charles-Albert,  dit  l'abbé  de  Cossé,  mort  le  i3 
avril  171 2  ; 

3.°  Guyonne- Françoise-Judith  de  Cossé,  religieuse 
à  Panthemont,  puis  nommée  abbesse  de  Saint- 
Pierre  de  Lyon,  au  mois  de  juillet  1708. 

IX.  Artus-Timoléon-Louis  de  Cossé  ,  comte  de 
Cossé  et  de  Châteaugiron  ,  depuis  duc  de  Brissac,  pair 
et  grand  panetier  de  France,  après  la  mort,  sans  enfants, 
de  Henri- Albert,  duc  de  Brissac,  son  cousin-germain, 
fut  reçu  duc  et  pair,  et  prêta  serment  en  cette  dignité 
au  parlement  de  Paris,  le  7  mai  1700.    Il  mourut  le    i" 


DE  COSSÉ-BRISSAC.  ^Sg 

juillet  1709.  Il  avait  épousé,  au  mois  d'avril  1692,  Ma- 
rie-Louise de  Bechameil,  fille  de  Louis  de  Bechameil, 
seigneur  de  Nointel,  surintendant  des  maisons  et  finances 
de  Philippe  de  France,  duc  d'Orléans,  et  de  Marie 
Colbert.  Elle  mourut  le  2  avril  1740,  laissant  : 

I.''  Charles-Timoléon-Louis  de  Cossé  ,  duc  de 
Brissac  ,  grand  panetier  de  France  ,  baron  de 
Montreuil-Bellay,  mestre  de  camp  de  cavalerie, 
né  le  I"  février  1693.  Il  fut  un  des  grands  offi- 
cier de  la  couronne  qui  portèrent  les  honneurs  à 
la  pompe  funèbre  de  Louis  XIV.  Il  prit  séance  au 
parlement  le  6  février  1701,  et  mourut  à  Paris, 
le  18  avril  1732.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du 
22  octobre  1720,  Catherine  Pecoil,  fille  unique 
de  Claude  Pecoil,  seigneur  de  la  Villedieu, 
maître  des  requêtes,  et  de  Catherine-Marie  le 
Gendre.  Il  eut  pour  fille  unique  : 

a,  Catherine-Françoise-Charlotte  de  Cossé-Bris- 
saCj  née  le  i3  janvier  1724,  mariée  le  2  5 
février  1737,  à  Louis  de  Noailles,  duc  d'Ayen, 
depuis  duc  de  Noailles;  elle  fut,  malgré 
son  grand  âge,  arrêtée  comme  suspecte  pen- 
dant le  règne  de  la  Terreur,  et  enfermée  au 
Luxembourg.  Après  plusieurs  mois  de  déten- 
tion, elle  fut  comprise  au  nombre  des  infor- 
tunés qu'on  accusa  d'y  avoir  conspiré.  Traduite 
au  tribunal  révolutionnaire  et  ne  pouvant  ré- 
pondre à  cause  de  sa  surdité,  le  président 
Dumas  dit  au  greffier:  «  Ecrive:{  quelle  a 
conspiré  sourdement,  y)  Condamnée  à  mort  sans 
avoir  été  entendue,  celte  femme  respectable 
sortit  du  tribunal  sans  savoir  ce  qui  avait 
été  prononcé  contre  elle,  et  fut  exécutée  le 
2  3  juillet  1794,  peu  de  jours  avant  la  mort 
de  Robespierre. 

b.  Anne-Françoise-Judith  ,     née     le      14    juin 
1726,  et  morte  au  mois  de  mars    1729  ; 

2.°  Emmanuel-Henri-Timoléon ,  abbé  de  Font- 
froide,  grand-vicaire  de  Lyon,  aumônier  du  Roi, 
agent  général  du  clergé  de  France  en  1730,  nom- 
mé, le  i5  avril  1732,  à  l'abbaye  de  Saint-Urbain, 
ordre  de  Saint-Benoît,  diocèse  de  Châlons-sur- 
Marne;   évéque  de   Condom,  le  10  octobre  1735. 


^.6o  1>E  COSSÉ-BRISSAC. 

sacré  le  22  janvier  1736,  né  le  12  octobre   1698; 

mort  le  27  août  1757  ; 
S.**  Jean-Paul-Timoléon,  dont  l'article  suit; 
4.°  René-Hugues-Timoléon,  qui  fonde  la   troisième 

branche  rapportée  ci-après. 

X.  Jean-Paul-Timoléon  de  Cossé,  duc  de  Brissac, 
frère  jumeau  de  l'évêquc  de  Condom,  né  le  12  octobre 
1698,  marquis  de  Thouarcé,  baron  de  Denée  et  de  Lui- 
gné,  seigneur  de  Brigne,  la  Grésille,  la  Motte,  en  Gi- 
rard, Vauchrétien,  des  Landes,  Coquessac,  de  la  Motte 
en  Gibert,  la  Bâte,  Gré,  la  Serruère,  Marti neau,  la  Saulaye, 
Bellenoue,  la  Varenne,  la  V.ilinière,  de  Ghanzé,  de  Faye, 
Rabaye  ,  Saint-Saturnin-sur-Loire  ,  Alençon  et  auires 
lieux,  chevalier  de  Malte,  et  connu  sous  le  nom  de 
chevalier  de  Brissac,  entra  garde-marine  en  171 3;  se 
rendit  la  même  année  à  Malte  à  la  citation  du  grand- 
maître,  avec  la  permission  de  Louis  XIV  ;  servit  pen- 
dant trois  années  sur  les  galères  de  la  religion,  se  trouva 
à  la  prise  d'une  galiote  barbaresque,  qu'on  mena  au 
port  de  Malte;  alla  avec  l'armée  des  Vénitiens  en 
Morée,  çn  1715;  se  trouva  au  siège  de  Modon  et  de 
Coron;  au  siège  de  Gorfou  en  1616,  défendu  par 
le  maréchal  de  SchuUembourg;  revint  en  France 
en  1717,  et  quitta  le  service  de  mer;  capitaine  réfor- 
mé au  régiment  de  cavalerie  de  Villeroy,  par  conv 
mission  du  26  juillet  1718,  puis  dans  le  régiment  de  son 
frère  aîné,  par  lettres  du  20  avril  1719  ;  se  trouva  la  même 
année  aux  sièges  de  Fontarabie,  de  Saint-Sébastien,  et  à 
l'investissement  de  Roses,  sur  la  frontière  d'Espagne; 
obtint,  le  i3  juillet  1721,  une  commisson  de  mestre  de 
camp  réformé  à  la  suite  du  régiment  de  Brissac  ;  leva 
une  compagnie  dans  le  régiment  de  cavalerie  de  Villeroy, 
par  commission  du  2  février  1727,  en  conservant  son 
rang  de  mestre  de  camp  ;  devint  duc  de  Brissac,  pair 
de  France,  à  la  mort  de  son  frère  îiîné  ;  le  18  avril 
1732,  en  prit  le  titre,  obtint  la  charge  de  grand-pane- 
tier,  par  provisions  du  24  du  même  mois,  et  servit  au 
siège  de  Kell  en  1733,  mestre  de  camp  d'un  régiment  de 
cavalerie  de  son  nom  (  depuis  la  Rochefoucaud  ),  par 
commission  du  10  mars  1734  ;  alla  joindre  l'armée  d'Ita- 
lie; détaché  avec  six  cents  chevaux  français,  il  soutint 
l'infanterie  commandée  par  le  marquis  de  l'Isle,  qui  em- 
porta Borgoforte   l'epée  à    la  main.    Le  lendemain,    après 


DK  COSSÉ-BRISSAC.  46  I 

avoir  passe  la  Fossa-Maestra,  pour  entrer  dans  le  Sera- 
glio,  il  enleva  une  cinquantaine  de  hussards.  Détaché 
de  nouveau  le  26  juin,  avec  quatre  compagnies  de  gre- 
nadiers, cent  carabiniers,  cent  dragons  et  deux  cents 
chevaux,  il  rencontra  la  droite  des  ennemis,  qu'il  tint 
en  échec  pendant  trois  jours;  il  commanda  son  régiment 
à  la  bataille  de  Parme  le  29.  Après  le  passage  de  la 
Secchia,  il  partit  de  Gonzague  pour  rejoindre  l'armée, 
et  fit  l'arrière-garde  de  toute  la  cavalerie  française.  A 
la  bataille  de  Guastalla,  sous  les  ordres  du  comte  de  Châ- 
tillon,  il  perça,  l'épée  à  la  main,  avec  quatorze  esca- 
drons, dont  son  régiment  faisait  partie^  deux  lignes 
des  ennemis,  dissipa  les  dragons  de  Wiriemberg,  mit  en 
désordre  les  cuirassiers  de  Veterany,  sans  leur  donner  le 
tems  de  se  rallier  ;  soutint  l'infanterie  pendant  le  reste 
de  l'action,  et  reçut  trois  coups  de  [feu  dans  sa  cuirasse, 
et  une  balle  morte  au  pied  droit,  se  distingua  au  siège 
de  la  Mirandole.  Obtint  le  grade  de  brigadier,  par  bre- 
vet du  18  octobre,  et  rentra  en  France  au  mois  de  jan- 
vier 1735  ;  se  trouva  à  l'affaire  de  Clausen  sur  le  Rhin; 
fut  employé  à  l'armée  de  Bohême,  par  lettres  du  20  juillet 
1 741  ;  se  trouva  à  la  prise  de  Prague,  en  1741  ;  au  fameux 
bivouac  de  Pisseck,  à  la  prise  de  Vodnian;  secourut  la 
ville  de  Frawemberg  ;  se  trouva  à  la  bataille  de  Sahay  ; 
soutint  la  brigade  de  Piémont  qui  défendait  Protivin  ; 
marcha  à  Strallonitz,  pour  assurer  le  passage  déterminé 
sur  rOtiava  ;  se  trouva  au  combat  de  cavalerie  qui  se 
donna  peu  de  jours  avant  l'entrée  des  troupes  dans  Prague, 
à  la  défense  de  cette  place,  et  fut  dépéché  par  le  maré- 
chal de  Broglie,  en  1742,  pour  apporter  au  Roi  le  dé- 
tail de  ce  siège;  fut  nommé  chevalier  des  ordres  du  Roi, 
le  2  février  1743,  maréchal  de  camp,  par  brevet  du  20 
du  même  mois  ;  fut  joindre  l'armée  de  Bavière,  rentra 
avec  la  deuxième  division  de  cette  armée  au  mois  de  juil- 
let, et  finit  la  campagne  de  la  Basse  Alsace,  sous  les  ordres 
du  maréchal  de  Noailles,  par  lettres  du  premier  août  ;  fut 
reçu  chevalier  des  ordres  du  Roi,  le  i"  janvier  1744; 
employé  à  l'armée  de  Flandre,  par  lettres  du  i"  avril, 
servit  aux  sièges  de  Menin,  d'Ypres,  de  Furnes,  passa  en 
Alsace,  se  trouva  à  l'affaire  d'Haguenau,  et  servit  au 
siège  et  à  la  prise  de  Fribourg  ;  fut  employé  dans  l'armée 
du  Bas-Rhin,  sous  les  ordres  du  prince  de  Conti,  par  let- 
tres du    i"  avril    1745;   servit    sous    le   même    prince   en 


462  DE  COSSÉ-BRISSAC. 

1746,  au  siège  de  Mons,  couvrit  celui  de  Charleroi  avec 
l'armée.  Réuni  ensuite  à  l'armée  du  maréchal  de  Saxe,  déta- 
ché au  mois  d'août  sous  les  ordres  du  chevalier  de  Saint- 
André  et  du  vicomte  de  Chayla,  il  défit  avec  six  cents  gen- 
darmes un  corps  de  dragons  et  deux  de  hussards  ;  enleva 
deux  pièces  de  canon;  couvrit  ensuite  le  siège  de  Namur  et 
combattit  à  Raucoux  ;  servit  à  l'armée  de  Flandre  et  se  trou- 
va à  la  bataille  de  Lawfeld,  le  2  juillet  1747;  fut  nommé 
lieutenant-général  des  armées  du  Roi,  par  pouvoir  du 
i"  janvier  1748  ;  fut  nommé  gouverneur  des  ville  et  châ- 
teaux de  Saluces,  à  la  mort  du  comte  de  Cossé,  son  frère, 
par  provision  du  12  [septembre  1754;  fut  employé  à  l'ar- 
mée d'Allemagne,  par  lettres  du  i"  mars  1757,  com- 
manda un  corps  de  [cavalerie  à  Neuss,  passa  avec  ce  corps 
au  mois  de  mai  à  Wesel,  contribua  à  la  victoire  rem- 
portée à  Hastembeck,  où  il  commandait  la  cavalerie  ; 
concourut  à  la  conquête  de  l'électorat  de  Hanovre  ;  com- 
manda du  côté  de  Zell  trente-huit  escadrons  et  quatre 
brigades  d'infanterie^  fut  employé  pendant  Phiver,  par 
lettres  du  29  novembre  ;  commanda  un  corps  de  cavalerie 
lors  de  la  retraite  de  Farmée  de  cet  électorat  ;  continua 
d'être  employé  à  la  même  armée,  sous  le  comte  de  Cler- 
mont,  par  lettres  des  17  janvier  et  i*' mai  1758;  se 
trouva  à  la  bataille  de  Crev^^elt,  et  commanda  pendant 
cette  campagne,  plusieurs  corps  à  la  tête  desquels  il  se 
distingua.  En  1759,  il  commanda  la  plus  grande  partie 
de  la  cavalerie  de  l'armée  rassemblée  à  Arcan_,  sur  la  basse 
Meuse,  conduisit  une  division  jde  l'armée  en  marchant  à 
l'ennemi,  détaché  ensuite  avec  un  corps  de  troupes  pour 
garder  le  pont  de  Coovelt  sur  la  Verra,  il  fut  attaqué  et 
défait  par  le  prince  héréditaire  de  Brunswick,  qui,  à  la 
tête  d'un  corps  d'armée  supérieure,  se  rendit  maître  du 
pont  ;  il  se  retira  cependant  en  bon  ordre,  rejoignit  l'ar- 
mée quelques  tems  après,  et  rentra  en  France  au  mois 
de  novembre.  Il  obtint  le  gouvernement  de  Sarre- Louis, 
par  provision  du  22  du  même  mois.  Le  Roi  lui  accorda 
les  entrées  de  sa  chambre  au  mois  d'août  1760.  Il  fut 
nom.mé  maréchal  de  France  à  la  promotion  du  i*""  jan- 
vier 1768;  gouverneur  de  la  province  d'Aunis  après  la 
mort  du  maréchal  de  Senneterre  ;  remit  ce  gouvernement 
entre  les  mains  du  Roi,  qui  le  nomma,  le  21  octobre 
1771,  gouverneur  de  la  ville,  prévôté  et  vicomte  de  Pa- 
ris.  Il  mourut  à   Paris  le    17  décembre   1780,  avec  la   re- 


DE  COSSÉ-BRISSAC.  468 

putation  d'un  vaillant  capitaine  (i).  Il  avait  épousé 
par  contrat  de  mariage  du  10  juin  1732,  Marie- Joseph 
Durey  de  Saur oy,  morte  le  18  juin  îj55,  fiUede  Joseph 
Durey  seigneur  de  Sauroy,  et  de  Marie-Claire-Joseph 
d'Estaing  du  Terrail.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Louis-Joseph-Timoléon  de  Gossé,  comte  de 
Brissac,  né  le  28  avril  lySS,  colonel  dans  les 
grenadiers  de  France  le  i5  février  1749;  colonel  du 
régiment  de  Brissac,  le  25  août  de  la  même  année, 
créé  duc  de  Gossé  en  1756.  Il  est  mort,  sans  en- 
fants le  29  août  1759,  de  son  mariage,  con- 
tracté le  3o  août  1756,  avec  Marie-Gabrielle-Fé- 
licité  Mole,  née  le  18  mars  1740,  fille  de  Ma- 
thieu-François Mole,  ancien  premier  président  du 
parlement  de  Paris,  et  de  Anne-Félicité  Bernard; 
2.°  Louis- Hercule-Timoléon,  dont  l'article  suit  ; 
3.*  Pierre-Emmanuel-Joseph -Timoléon,  dit  le 
marquis  de  Thouarcé^  né  le  1 5  février  1 74 1 ,  mort 
le  27  mai  1756. 

XI.  Louis-Hercule  -  Timoléon  de  Gossé,  duc  de  Bris- 
sac, pair  et  premier  ou  grand-panetier  de  France,  mar- 
quis de  Thouarcé,  né  le  1 5  février  1734,  connu  d'abord 
sous  le  nom  de  marquis  de  Cossé,  fut  capitaine  de  dragons 
dans  le  régiment  de  Garaman  :  guidon  des  gendarmes  d^A- 
quitaine,  le  28  janvier  1754;  premier  cornette  des  chevau- 
légers  du  même  corps,  le  6  juin  1758  ;  mestre  de  camp  du 
régiment  de  Bourgogne,  cavalerie,  le  9  février  1759;  ca- 
pitaine commandant  des  Gent-Suisses  de  la  garde  du  Roi, 
et  gouverneur  de  Paris  sur  la  démission  de  son  père,  le  19 
février  1775  ;  chevalier  des  ordres  du  Roi  ic  26  mai  1776  ; 
maréchal  de  camp  le  i"  mars  1780;  premier  ou  grand 
panetier  ;  duc  et  pair  de  France,    après  la   mort  de  son 


(i)Une  note  que  je  trouve  dans  les  manuscrits  de  mon  cabi- 
net, dépeint  en  peu  de  mots  le  caractère  et  les  belles  qualités  du 
maréchal  duc  de  Brissac;  elle  est  ainsi  conçue: 

«Sa  valeur,  sa  politesse,  sa  manière  de  s'exprimer,  tout  an - 
»  nonçait  la  loyauté,  la  franchise  d'un  brave  chevalier  français. 
»  Il  avait  conservé  l'ancien  costume  et  il  porta  long-temps  l'é  - 
»  charpe  et  les  deux  queues.  Le  comte  de  Charolais  le  trouva  un 
»  jour  chez  sa  maîtresse,  et  lui  dit  brusquement  :  Sorte^-  mon- 
»  sieu7\  —  Monseigneur,  lui  répondit  le  duc  de  Brissac,  vos 
»  ancêtres  auraient  dit  :  Sortons  ». 

Ce«dernier  trait  suffirait  seul  pour  le  caractériser. 


464  ^E  COSSE-BRISSAC. 

père  en  1781  ;  commandant  de  la  garde  constitutionnelle 
du  Roi  Louis  XVI.  Connu  par  son  dévouement  et  son  inal- 
térable fidélité  à  ce  vertueux  et  infortuné  monarque,  qu'il 
ne  quitta  pas  un  instant  depuis  le  commencement  de  la 
révolution,  jusqu'au  jour  où  des  vertus  qui  le  rendaient 
digne  d'un  meilleur  sort  le  firent  traduire  à  la  haute- 
cour  nationale  d'Orléans.  Tout  le  monde  connaît  la  fin 
tragique  de  ce  preux  chevalier,  l'honneur  de  sa  famille, 
massacré  avec  tant  de  barbarie  à  Versailles,  le  9  sep- 
tembre 1792.  Il  avait  épousé,  le  28  février  1760,  Adé- 
laïde-Diane-Hortense-Délie  Mancini  de  Nevers,  née  le 
27  décembre  1742,  fille  de  Louis- Jules-Barbon-Maza- 
rini-Mancini,  duc  de  Nivernais,  brigadier  des  armées 
du  Roi,  chevalier  de  ses  ordres,  et  d'Hélène-Angélique- 
Françoise  de  Phélypeaux  de  Fontchartrain.  De  ce  mariage 
sont  issus: 

1.*  Adélaïde-Pauline-Rosalie  de  Cossé-Brissac,  née 
le  23  janvier  1765,  mariée  le  28  décembre  1782, 
à  Victurnien-Jean-Marie  de  Rochechouart,  duc 
de  Mortemart  ; 

2."  Jules-Gabriel-Timoléon,  né  le  20  juin  1771, 
mort  le  6  septembre  1775; 

TROISIKME   BRANCHE. 

X.  René-Hugues- Timoléon  de  Cossé,  quatrième  fils 
d'Artus-Timoléon-Louis  et  de  Marie-Louise  de  Becha- 
meil,  appelé  le  comte  de  Cossé-Brissac,  seigneur  de  Saulx 
et  de  Richebourg  près  Montfort-l'Amaury,  né  le  8  sep- 
tembre 1702.  D'abord  mousquetaire,  puis  capitaine  ré- 
formé au  régiment  de  cavalerie  de  Brissac,  par  commis- 
sion du  25  avril  1720.  Il  leva  une  compagnie  par  autre 
commission  du  2  février  1727.  Il  obtint  ce  régiment  sur 
la  démission  du  duc  de  Brissac,  son  frère  aîné,  par  com- 
mission du  6  septembre  de  la  même  année.  Il  commanda 
au  camp  de  la  Sambre,  en  1730;  à  l'armée  d'Italie,  en 
1733,  et  1734;  servait  au  siège  de  Pizzighiione,du  châ- 
teau de  Milan,  en  1733  ,  de  Tortone,  au  mois  de  février; 
à  la  bataille  de  Parme,  au  mois  de  juin,  à  la  bataille  de 
Guastalla  ,  au  mois  de  septembre  1734;  mesire  de  camp 
lieutenant  du  régiment  Royal-Piémont,  par  commission 
du    20   juin    1735;  se  démit  du  corps  qui  portait  son  nom, 


i 


DE  COSSÉ-BRISSAC.  ^65 

et  rentra  en  France  au  mois  de  septembre  suivant  ;  fut 
fait  brigadier  des  armées  du  Roi,  par  brevet  du  i^"  jan- 
vier 1740;  employé  à  l'armée  du  Bas- Rhin,  sous  le  ma- 
réchal de  Maillebois,  par  lettres  du  i*"^  août  1741  ;  fit  la 
campagne  de  Westphalie  et  de  Bohême,  en  1742  ;  se  dis- 
tingua à  la  défense  d'Eggenfeld,  sous  les  ordres  du  prince  de 
Conti,  finit  la  campagne  de  Basse-Alsace,  sous  le  maréchal 
de  Noailles,  par  lettres  du  1"  août  1743;  servit  à  l'armée 
d'Italie,  par  lettres  du  i*^  février  1744;  se  trouva  à  la 
conquête  du  comté  de  Nice;  à  la  prise  de  Villefrancbe 
et  de  Montalban  ;  fut  nommé  maréchal  des  camps  et  ar-  * 
mées  du  Roi,  par  brevet  du  2  mai  ;  servit  au  siège  de 
Demont,  à  celui  de  Coni,  et  eut  un  cheval  tué  sous  lui 
à  la  bataille  qui  se  donna  sous  cette  place.  Employé  à  la 
même  armée  sous  le  maréchal  de  Maillebois,  par  lettres 
du  i^"^  avril  1745,  il  concourut  à  la  prise  de  plusieurs 
places  dont  on  fit  le  siège,  contribua  au  succès  du  com- 
bat de  Rufudo;  obtint  le  gouvernement  de  Saluées,  par 
provision  du  6  octobre;  se  distingua  aux  batailles  de  Plai- 
sance et  du  Tidon  ;  concourut  à  la  défense  de  la  Provence 
en  1746  ;  fut  nommé  commandant  de  l'ordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint-Louis,  le  3  juin  1747,  se  trouva  le  même 
jour  au  passage  du  Var  ;  contribua  à  le  prise  des  retran- 
chements de  Villefrancbe  et  de  Montalban,  à  la  soumis- 
sion de  ces  deux  villes;  à  la  prise  de  Vintimille,  au  ra- 
vitaillement de  cette  place,  attaquée  par  les  ennemis  au 
mois  d'octobre;  fut  créé  lieutenant-général  des  armées  du 
Roi,  par  pouvoir  du  10  mai  1748,  et  menin  de  M.  le  Dau- 
phin, le  i"  octobre  1750.  Il  mourut  le  21  août  1754,  et 
avait  épousé  le  1 1  février  1744,  Marie-Anne  Hocquart,  fille 
de  Jean-Hyacinthe  Hocquart,  seigneur  de  Montfermeil 
et  de  Coubron,  en  Tlsle  de  France,  morte  le  i^""  octobre 
1779.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Hyacinthe-Hugues-Timoléon,  dont  l'article  suit  ; 

2.*'  Jean-François- Paul-Timoléon,  né  le  i3  août 
1748,  mort  le  23  juillet  1754; 

3.**  François-Arius-Hyacinte-Timoléon,  comte  de 
Gossé,  né  le  i"  décembre  1749,  reçu  chevalier  de 
Malte,  de  minorité,  mestre  de  camp  commandant 
le  régiment  de  Vivarais,  infanterie,  premier  gen- 
tilhomme de  la  chambre  de  Monsieur,  aujourd'hui 
Sa  Majesté  Louis  XVIII  ;  chevalier  des  ordres  de 
Saint-Louis   et  de  Saint-Lazare  ;  mort  le   27  mai 


466  DE  COSSÉ-BRISSAC. 

i8o3;  marié,  par  contrat  signé  du  Roi  et  de  la 
famille  royale,  le  27  mai  1 781,  à  Marie- Adélaïde- 
Camille  de  la  Forest  d'Armaillé.  De  ce  mariage 
sont  nés: 

a.  Alexandrine-Camille,  née  le  22  mars  1783; 

b.  Adélaïde-Hyacinthe-Délie  ,  née  le  2 1  avril 
1787; 

c.  Artus-Hugues-Gabriel-Timoléon,  né  le  i3 
janvier  1790,  lieutenant-colonel,  premier 
panetier  de  France. 

4.°  Emmanuelle-Marie-Anne,  née  le  3o  septembre 
1745,  mariée,  le  22  novembre  1763,  à  Louis- 
Marie,  marquis  de  Pons,  baron  de  Case  neuve, 
Balisac  et  Catelnau-de-Cernes,  vicomte  de  Villam- 
breau,  marquis  de  Grignols,  Captai  de  Puchagut, 
lieutenant-général  des  armées  du  Roi,  chevalier  de 
Saint-Louis,  conseiller  d'état  d'épée,  ambassadeur, 
morte  le  10  mai  1796; 

5.**  Catherine-Louise,  née  le  3o  novembre  1750. 
XI.  Hyacinthe-Hugues-Timoléon,  marquis  de  Cossé- 
BrissaC;  né  le  8  novembre  1746,  colonel  d'infanterie  et 
Menin  de  monseigneur  le  Dauphin,  mestre  de  camp  com- 
mandant le  régiment  Royal-Roussillon,  brigadier  de  ca- 
valerie, le  5  décembre  1781,  mestre  de-camp  comman- 
dant le  régiment  de  Colonel-Général,  dragons,  titré  duc 
de  Cossé,  par  brevet  de  l'an  1784,  chevalier  de  Malte,  à 
cause  de  sa  première  femme,  qui  avait  aussi  la  croix  de 
Malte,  sa  famille  ayant  donné  plusieurs  grands  maîtres  à 
cet  ordre;  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  mort  le  19  juin  181 3.  Il  avait  épousé  i.°,  par  con- 
trat signé  par  le  Roi,  le  18  août  1771,  Marie-Louise-An- 
toinette-Charlotte-Françoise- Constance  de  Wignacourt , 
morte  le  2  mai  1778;  2.°,  le  24  mai  1784,  Françoise- 
Dorothée  d'Orléans,  comtesse  de  Rothelin.  Sont  issus 

Du  premier  lit  : 

I.*  Augustin-Marie-Paul-Pétronille-Timoléon,  dont 
l'article  suit  ; 

2."  Augute-Charles-Marie-Timoléon,  né  le  29  mars 
1776,  mort  le  3o  avril  1802.  Il  avait  épousé,  en 
1797,  demoiselle  Anne- Françoise  du  Cluzel,  dont 
il  avait  eu,  outre  un  fils,  mort  en  bas  âge  : 


DE  COSSE-BRISSAC.  467 

a.  Charles-Marcel-Louis,  né  le   11  août    1800; 
h.  Marie-Anne-Esther,  née  le  i3  septembre  1801. 

3."  Anne-Pétronille-Constance-Sophie  de  Cossé- 
Brissac,  mariée,  le  8  mai  1788,  avec  Ange- Phi- 
lippe Honoré,  marquis  d'Esterno,  officier  du  ré- 
giment du  Roi  cavalerie,  morte  sans  enfants,  le 
26  juin  1804; 

Du  second  lit  : 

4.",  5.°  et  6."  Trois  filles,  mortes  en  bas  âge; 

7."  Désiré-Emmanuel-Délie-Louis-Michel-Timoléon 
de  Cessé,  comte  de  Brissac,  né  le  3  juillet  1793, 
chef  d'escadron,  gentilhomme  d'honneur  de  S.  A. 
R.  monseigneur  le  duc  de  Berri. 

8.°  Augustine-Charlotte-Louise-Marie,  née  le  16  avril 
1796; 

9.**  Blanche-Joséphine-Françoise-Louise,  née  le 
6  mars  1797,  mariée  le  3  février  181 3,  à  Armand- 
Auguste  Corentin,  marquis  de  Malestroit  de  Bruc, 
lieutenant-colonel,   aide-major    des  Gent-Suisses. 

XII.  Augustin-Marie- Paul-Pétronille-Timoléon  de 
CossÉ,  duc  de  Brissac  pair  de  France,  né  le  i3  janvier 
1775,  volontaire  dans  la  garde  constitutionnelle  du  roi 
Louis  XVI  ;  a  épousé,  le  14  septembre  1795,  Elisabeth- 
Louise  de  Malide.  De  ce  mariage  sont  issus,  outre  plu- 
sieurs enfants,  morts  en  bas  âge  : 

i.°  Joséphine-Constance- Léontine,  née  le  6  août 
1802  ; 

2.°  Hyacinthe-Eusèbe-Timoléon,  né  le  3o  octobre 
1804,  mort  le  18  novembre  181 5  ; 

3.°  Adélaïde- Pauline  Victurnienne,  née  le  3  novem- 
bre 1808; 

4.°  Marie- Artus-Timoléon,  né  le  i3  mai  181 3  ; 

5.°  Marie- Constance-Eusébie,  née  le  27  décembre 
1814; 

6."  Armandine-Charlotte-Thérèse,  née  le  19  sep- 
tembre 1816. 

Armes  :  de  sable,  à  trois  fasces  d'or,  denchées  en  leur 
partie  inférieure.  Devise  :  yEquabo  sifaveas. 


408  LAxMBERT. 


LAMBERT,  famille  noble  originaire  de  Normandie, 
représentée  par  Joseph  Lambert,  directeur  de  la  mon- 
naie de  Rouen.  Il  a  épousé  au  Havre,  le  28  février 
1786,  demoiselle  Colombe- Henriette  Homberg,  native 
de  Plimouth  en  Angleterre  ;  de  ce  mariage  sont  sortis 
les  enfants  qui  suivent  :  J 

i.°  Alphonse  Lambert,    né  à  Rouen  le    7    février 

■787; 

2.*  Amédée  Lambert,  née  à  Rouen  le  12  octobre 
1788  ;  il  a  épousé  mademoiselle  Sophie  de  la  Mé- 
tairie, le  28  février  1 8 14,  dont  il  a  deux  filles  ; 

3.°  Clarisse  Lambert,   née  à   Rouen  le  23  septembre 

4.*  Henriette  Lambert,  née  à  Rouen  le  18  juin 
1798. 

Armes-,   d'azur,   à  deux   feuilles    de  chêne  d'argent   en 
chef,   et    un   membre  d'aigle    contourné  d'or  en  pointe. 


FIN   DU    DIXIÈME  VOLUME. 


ERRATA 


AB2AC  ,  tome  I  ,  page  190  ,  ligne  35  ,  au  lieu  de  :  mai- 
sons de  la  Provence  ^  lise^  maison  de  cette  province. 
Page  191  ,  ligne  28  ,  au  lieu  de  :  1787  (v.st.)  ,  lise:{  : 
1287  (v.  st.).  Page  192,  ligne  16,  au  lieu  de  :  Barthe- 
lemi  du  Droch  ,  lîse^  :  Barthélemi  du  Drach.  Page  192 , 
ligne  20  y  au  lieu  de  ;  Munzie  ,  lise:(  :  Monzie.  Page  192, 
ligne  25  ,  au  lieu  de  :  Montlatrue  ,  lise^  Montastruc. 
Page  193  ,  ligne  9  ,  au  lieu  de  :  maître  ,  lise:;  :  messire. 
Page  193  ,  ligne  26  ;  au  lieu  de  :  Bertrie  ,  lise^  :  Bertric, 
Page  195,  ligne  33,  au  lieu  de  :  Sivrac,  lise^  :  Siorac. 
Page  196,  ligne  6  au  lieu  de:  Berbignières  ,  lise:{  : 
Berbiguières.  Page  196,  ligne  34  ,  au  lieu  de  :  ces  en- 
fants ,  lise:{:  ses  enfants.  Page  197,  ligne  3 1  ,  au  lieu 
de  :  Sivrac  ,  lise^  Siorac.  Page  198  ,  ligne  19  ,  au  lieu 
de  :  Devery,  lise:;  :  de  Very.  Page  199,  ligne  2,  au  lieu 
d'Aymé,  de  Montlouis ,  lise:;:  d'Agnès  de  Montlouis. 
Page  200,  ligne  44  ,  au  lieu  de  :  successeur  ,  etc.,  lise^  : 
seigneur  de  Mondiol.  Page  201  ,  ligne  27,  au  lieu  de: 
branche  de  la  Ferre  ,  lisé^  :  branche  de  la  Serre.  Page  201 , 
ligne  3o  ,  au  lieu  de  :  Gabrielle  Cochet,  lise:;  :  Gabrielle 
Gothet.  Page  201  ,  lignes  33  ,  34  et  36  ,  au  lieu  de  : 
la  Ferre  ,  lise:;  :  la  Serre.  Page  201  ,  ligne  40  ,  au  lieu  de  : 
Beyrac  ,  lise:;  :  de  Beynac.  Page  202 ,  ligne  7  ,  au  lieu 
de  :  Beaudel  ,  lise:;  :  Beaudet  ou  Baudet. 


COURTARVEL  ,  tome  II  ^  page  446  cligne  10  ,  lise:;  :  le 
premier ,  Louis-François-René ,  marquis  de  Gourtar- 
vel,  colonel  du  régiment  de  Vivarais  ,  en  1787,  lieu- 
tenant-général des  armées  du  Roi  le  22  juin  1814,  et 
chevalier    de    l'ordre    royal  et   militaire  de  Saint-Louis 


Ayo  ERRATA. 

Il  a  eu  rhonneur  de  monter  dans  les  carrosses  du  Roi 
et  de  suivre  Sa  Majesté  à  la  chasse  ,  le  20  mars  1781.  Il 
a  épousé  ,  par  contrat  signé  par  le  Roi  et  la  famille 
royale  ,  le  6  juillet  1783  ,  Marie-Louise  de  Lambert  ,  fille 
aînée  de  Henri-Joseph  ,  marquis  de  Lambert ,  maréchal 
des  camps  et  armées  du  Roi  ,  commandeur  de  Tordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis ,  ancien  inspecteur- 
général  de  cavalerie  ,  membre  du  conseil  de  la  guerre 
en  1787  ,  gouverneur  de  la  citadelle  d'Arras  ,  et  officier- 
général  au  service  de  Russie  en  1793  ,  et  de  dame  Marie 
Anisson-du-Perron . 


DION  ,  tome  VII,  p.  460.  Cette  ancienne  et  illustre 
famille  _,  connue  d'abord  en  Brabant ,  établie  ensuite 
en  Artois  ,  descend  d'Evrard  de  Dion  ,  qui  vivait  en 
900.  Elle  a  fait  partie  du  corps  de  la  noblesse  des  états 
de  cette  province  ,  et  a  fait  les  preuves  de  la  cour  ,  pour 
monter  dans  les  carrosses  de  S.  M. 

Evariste  de  Dion  vivait  vers  1100. 

Gilles  de   Dion,   I*'  du  nom  ,    seigneur  de  Dion  ,  épousa 

Philippe   de    Wavre ,    petite-fille    de   Jean  I",    duc  de 

Brabant. 

La  branche  de  Dion  Wandonne  est  représentée  aujour- 
d'hui, par  haut  et  puissant  seigneur  (i)  messire  Louis- 
Constant-Joseph  ,  chevalier ,  baron  de  Dion- Wan- 
donne ,  et  autres  lieux,  né  le  3o  janvier  1730,  qui  a 
épousé  Marie  Jéromette,  dame  de  Dion  de  Ricquebourg, 
sa  cousine  germaine,  fille  d'Antoine-Tranquillain  de 
Dion  de  Ricquebourg,  chevalier,  seigneur  de  Ricque- 
bourg ,  capitaine  'au  régiment  de  la  Vieille-Marine  ,  et 
de  dame  Josephe-Ulphe  Pélagie  de  Brunet  de  Bertran- 
court.  Il  a  de  ce  mariage  : 

i."    Philippe-Louis-Joseph,    chevalier,  né  le  5   no- 
vembre    1796,    baron  de   Dion-Wandonne,     gen- 


(i)  On  voit  dans  un  grand  nombre  d'actes  et  dénombrements 
les  membres  de  cette  famille  [qualifiés  /lawr  et  puissant  Seigneur, 
Monseigneur ,  etc. 


ERRATA.  471 

darme  de  la  garde  ordinaire  du  Roi,  en  1814  et 
1 8 1 5  .  Il  a  fait  la  campagne  de  Béthune,  et  a  rejoint 
à  Arras,  le  2  juillet  18 14,  Tetat- major  du  dépar- 
tement, commandé  par  monsieur  le  comte  de 
Bourbon-Busset.  Il  est  actuellement  lieutenant  au 
deuxième  régiment  d'hussards  de  la  Meurthe  ; 

2,°  Charles-Edouard- Joseph ,  chevalier,  baron  de 
Dion,  frère  jumeau  du  précédent,  capitaine  dans 
la  garde  nationale  du  canton  de  Fauquemberg, 
légion  d'Aire,  département  du  Pas-de-Calais; 

3.°  Henri-Tranquillain-Joseph,  chevalier  de  Dion, 
né  le  25  octobre  1798,  qui,  à  l'époque  de  l'usur- 
pation, est  parti  pour  olTrir  ses  services  en  qualité 
d'officier  des  volontaires  royaux  du  Pas-de-Calais, 
organisés  ; 

4.**  Sophie-Marie-Louise  de  Dion-Wandonne,  née 
le  2 1  août  1 800. 

Page  468,  rétablissez  ainsi  le  degré  XII  :  Jean-Baptiste- 
Marie  DE  Dion,  chevalier,  baron  de  Dion  de  Ricque- 
bourg,  né  le  28  septembre  1768,  entra  officiera  la  suite 
du  régiment  des  grenadiers  Wallons,  au  service  du  Sta- 
thouderde  Hollande,  en  1777;  sous-lieutenant  le  10  jan- 
vier 1787,  au  service  de  S.  M.  le  roi  de  France:  lieu- 
tenant en  juin  1791,  au  régiment  d'Auxerrois,  infan- 
terie, a  émigré  le  22  du  même  mois,  pour  la  formation 
du  cantonnement  d'Ath,  sous  les  ordres  de  monsei- 
gneur le  duc  de  la  Châtre;  s'est  trouvé  à  l'affaire  de 
Quiévrain,  en  avril  1792,  a  fait  les  campagnes  dans 
l'armée  de  monseigneur  le  duc  de  Bourbon,  jusqu'au 
licenciement;  passa  dans  l'armée  anglaise,  et  ensuite 
en  Suède,  où  il  a  servi  dans  la  marine.  Il  a  été  nommé 
capitaine  et  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  par  ordonnance  de  S.  M.  Louis  XVIII, 
du  21  août  18 16,  qui,  par  une  décision  du  25  sep- 
tembre suivant,  lui  a  accordé  une  solde  de  retraite  de 
1049  ^^"  ^"  récompense  de  ses  services,  blessures  et 
infirmités.  Il  épousa,  etc. 

Page  469,  ajoutez  à  Tarticle  de  Louis-François,  comte 
de  Dion,  que  le  Roi  lui  a  accordé  le  grade  de  colonel 
au  mois  de  septembre  1 8 1 6 . 

Des  lettres  patentes  ont,   de   toute  ancienneté,  accordé    à 


.j2  ERRATA. 

tous   les   membres    de    cette   famille,    le    titre  de  che- 
valier. 

Armes:  D'argent^  à  l'aigle  éploye'e  de  sable^  chargée  sur 
Testomac  d'un  écusson  du  même,  surchargé  d'un  lion 
d'or,  et  bordé  engrélé  du  même. Couronne  de  prince. 
Tenants  :  deux  sauvages  armés  de  massues  levées,  cou- 
ronnés et  ceints  de  lauriers.  Devise  Domine  ad  adjuvan- 
dum  mefestina . 


FREMOND  DE  LA  MERVEILLÈRE,  tom  X,  page 
326,  ligne  8.  M.  d'Ajot,  maréchal  de  camp  du  génie, 
ajoute:^  :  cordon  rouge. 


LANGLOIS  D'ESTAINTOT.  LANGLOIS  DU  BOU- 
CHET,  page  353.  Bigot  de  Goumenil,  lise:{  :  Bigot 
de  Sousmenil,  page  354.  Les  seigneurs  de  la  Tri- 
mouille  et  de  Pernes,  et  Guillaume  Langlois,  évêque 
de  Gers,  lise:{:  des  seigneurs  de  la  Trémoille  et  de 
Termes,  et  Grégoire  Langlois,  évéque  de  Sées. 

Page  355.  Fille  du  marquis  de  Bonnevàl  et  petite-nièce 
du  bâcha  de  ce  nom,  lise:{:  fille  du  marquis  de  Bon- 
nevàl, petit-  neveu  du  bâcha  et  de  Marie-Marguerite- 
Henriette  Frezeau  de  la  Frezelière,  d'une  très  ancienne 
maison  de  l'Anjou. 


MAUSSAC,  famille  ancienne,  dont  la  généalogie  est 
mentionnée  page  137,  tom.  9  du  Nobiliaire  de  France, 
il  faut  ajouter  au  degré  IX,  article  i.°de  Charles-An- 
toine de  Maussac,  le  titre  de  comte;  et  au  degré  X, 
page  143,  article  de  Jean  de  Maussac,  le  titre  de 
vicomte  , d'après  les  pièces  authentiques,  à  nous  four- 
nies, qui  autorisent  lesdites  qualifications. 


ROBERT,  tom.  X,  page,  rétablissez  ainsi  les  armes  : 
coupé,  au  I  d'azur,  au  chevron  d'argent,  surmonté 
d'un  croissant  du  même,  et  accompagné  en  chef  de 
quatre  étoiles  d'or  en  pal  ;  au  2  de  gueules,  à  la  cou- 
ronne d'or. 


ERRATA. 


473 


TILLY,  tome  VIII,  page  263,  ligne  34,  au  degré  VII, 
ajoute:^  3."  Henri  de  Tilly,  qui  vivait  en  i320,  Raoul  de 
Tilly ,  seigneur  d'Escarbouville  ,  son  neveu  ,  et  en  a 
hérité. 

Page  271,  ligne  3o,  après  de  Tilly-Blaru,  d'Escarbou- 
ville_,  ajoute^  :  et  leurs  branches. 

Page  272,  ligne  28/  181 5,  lise:{  i8o5. 

Page  273,  degré  XIX,  Pierre,  marquis  de  Tilly,  ajou- 
te:{  qu'il  servit  dans  les  chevau-legers. 

Page  274,  ligne  27,  degré  XX,  né  le  23  octobre  1736, 
lise:{:  le  22  décembre  1736.  Même  degré,  article  i .° 
ajoute:{  après  le  mot,  dit  d'Escarbouville,  qu'il  a  été 
placé  par  S.  M.  à  l'école  royale  militaire  de  Tiron,  et 
delà,  comme  cadet-gentilhomme  à  celle  de  Paris. 

Page  275,  articles  3.°  et  4.°,  ajoiite:(:  qu'elles  ont  été 
élevées  à  l'école  royale  de  Saint-Cyr. 

Page  275,  ajoute^  à  l'article  de  monsieur  le  comte  Clément 
de  Tilly  qu'il  a  été  nommé  chevalier  de  l'ordre  royal 
et   militaire  de  Saint-Louis,  au  mois  de  janvier   1817. 

Page  277,  ajoute:^  à  la  fin  de  larticle,  que  la  note  sur 
l'origine  des  armoiries  de  la  maison  de  Tilly,  a  été 
fournie  par  M.  de  Tilly  de  la  Maulnière. 

Armes'  des  familles  alliées  à  la  branche  de   Tilly  de 
Prémarest  : 

Page  272,  de  Garsalle  :  d'argent,   au  croissant   de  gueules. 

Page  273,  De  Vallée:  écartelé,  au  i  d'or,  à  trois  bleuets 
ou  fleurs  d'aubifoin  d'azur,  au  2  de  gueules,  au  heaume 
d'argent  taré  au  tiers  ;  au  3  d'or,  à  trois  tourteaux  de 
gueules  ;  au  4  d'argent,  à  trois  trèfles  de  sinople. 

Page  273,  De  Guéroult  :  d'argent,  au  chevron  de  gueules, 
accompagné  de  trois  branches  de  chêne  de  sinople, 
fruitées  chacune  d'un  gland  d'or.  M.  Guéroult  de  Bois- 
clereau,  menbre  de  la  Cham.bre  des  Députés,  en  18  r 6, 
est  de  cette  famille. 


^.74  ERRATA. 

Page  274,  Champion  de  Quincé  :  d'azur,  à  trois  roses 
d'argent,  boutonnées  d'or. 

Page  275,  Lancreau  de  Bréon  :  d'argent,  au  chevron  de 
sable,  accompagné  de  trois  roses  de  gueules,  bouton- 
nées d^or. 


VERDONNET,    tome    X,    page    204,    ligne    36,    après 
9  février  16 10,  lise:{  :  3.'*  etc. 

Page  21 3,  dernière  ligne,  Du  Roure,  lise:^  :  De  Roure. 


FIN  DE  L'ERRATA 


I 


r  r 


TABLE    GENERALE 

DES   MAISONS   ET  FAMILLES 


MENTIONNEES 


DANS  LES  DIX  PREMIERS  VOLUMES 


DU   NOBILIAIRE  UNIVERSEL  DE    FRANGE 


A 


Tom,     Pag. 


ABBEVILLE  (de  Boubers) VIII  i5^ 

ABOVILLE  (d') Vil 

ABZAC VIII     148,    IX    539,  X  4 

ACQUET  D'HAUTEPORTE II  363 

ADHEMAR VII  481 

AGNEL-BOURBON IV  i23 

AIX  (Dubuysson  des) -     •  H  19^ 

ALBAN  (de  Vergnette  d') V  i 

ALBI  (Weiss  d') VII    329,    III    3o,  IX  444 

ALÈS  D'ANDUSE I  168 

ALESME I  119 

ALEXANDRE  D'HANACHE VIII  17  482 

ALEYRAG  (de  Salvaire  d') VI  58 

ALFONSE III  186 

ALLONVILLE  (d') II  336 

ALLUIN  (d') VI  128 


^ytt-  TABLE  GENERALE. 

y^LSACE  HÉNIN  LIETARD' IX  SSj 

AMBLY X  G3 

AMELINE  DE  CADEVILLE IV  295 

AMELOt II  157 

ANDRÉ VIII  287 

ANDRÉE  DE  RENOARD VIII  149 

ANDUSE  (d'Alès  d') III  16^ 

ANGLADE .     .  ^  IX  219 

ANJOUAN  (Colas  d')    .    .     • .VII  68 

ANTIGNEUL  (Werbier  d')    .     • IX  441 

APPLAINCOURT  (,du  Maisaiel  d') VIII  328 

APRE  VILLE  (du  Bourgblanc  d') VIII  339 

ARBAUD  DE  JOUQUES l    40,  II  604 

ARGILLY  (de  Préseaux  d')    .     . VIII  390 

ARGIOT  DE  LA  PERRIÈRE II    389,    III  222  382 

ARGŒUVE  (Gorguette  d') III  40 

ARMYNOT  DU  CHATELET '.  VIII  375 

.\RNAUD  DE  LA  RONZIÈRE VI,     127  VII  441 

ARTAUDIÈRE  (de  la  Porte  de  1') I  38o 

ARTHUYS IX  109 

ARTONNE  (d'Arnauld  d') VII  441 

ASTIS  (Milan  d') ' I  44^ 

ASTORG IV  221 

AUBEPAIN  (de  Chambarihac  de  1') ^...     .     .  VU  3i8 

AUBIER  DE  LA  MONTEILHE II  3io 

.\UBIGNAC  (de  Frévol  d')    .    .     . IV  243 

AUBRY  DE  LA  NOE X  49 

AUBUISSON   . l  1 

.\UBUSSON  DE  LA  FEUILLADE I  1 1 3 

AUCAPITAINE  DE  LIMANGES III  326 

AUTARD  DE  BRAG.\RD II  4o3  5o6 

AUTET  (Barberot  d') VI  2  1 7 

AUTIÉ  DE  VILLEMON  rÉE IV     196,  IX  j  7.: 

AUVERS  (Morin  d') V  91 

AUVILLIERS  (de  Montmorency  d') III  3 12 

AUXAIS  (de  Franquetot  d') X  41 

AVANÇON  (de  Boucher  d') il  38.^ 

AVARAY  (de  Besiade  d') IX  417 


477 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES. 

AVENNES II      88 

AVRAINVILLE  (Maulgué  dV) H    320 


BACCARAT    DE     DENŒUVRE    (de    Gaillard    de).    .     .  VIII  ^49 

BACHERAT  (de  Lubersac  de) IX  5o6 

BACOURT  (Fourier  dej IX  399 

BAILLE  DE  BEAUREGARD II  356 

BALAHU   DE  NOIRON IV  io3 

BALBE-BERTON-CRILLON X  244 

BANTERLU  (Montmorency  de) III  270 

BANYULS  DE    MONTFERRÉ III  228 

BARACÉ  (d'Estriché) III    339.  VI  86 

BARBEROT  D'AUTET VI  217 

BARBEYRAC  DE  SAINT-MAURICE VIII  297 

BARBIER  DE  LA  SERRE III  324 

BARDON  DE  SÉGONZAG X  loi 

BARDONNET I   295,  II  5o3 

BAREYRE  (Garnier  dç  la) I  2o3 

BARISIEN  (Collin  de)  .     . III  36 

BAROU  (de  Tilly  de) VIII  263 

BARRAL I  323 

BARRES  (des) I  460 

BARRÉS  DU  MOLARD VI  146 

BARROISDESARIGNY.     . IV  i33 

BARRUEL-BEAUVERT I     60,  II  461 

BARRUEL  SAINT-PONS II  365 

BASSERODE  (le  Prévost  de).     .     .     . X  87 

BATIE  (de  la) VII  539 

BATZ  DE  TRENQUELLÉON VI  106 

BEAUDRY  DES  LOZIÈRES IX  333 

BAY  (de) II  169 

BAZOUGES I    285,  II  5o3 

BEAUCHAMP VI  5i 

BEAUCHAMP  (de  Selle  de) VIII  2.7 

BEAUCHEMIN   (VVillot    de) I  177 

BEAUDRAND  DE  PRADEI IV  109 


478  .     TABLE  GÉNÉRALE. 

BEAUFORT  DE  GELLENONCOURT II 

BEAUFORT    DE   POTHEMONT IV 

BEAUGENDRE    I 

BEAULIEU  (Danzel  de).    .     .     .     • III 

BEAUMEVIELLE  (Bonnavent  de), VIII 

BEAUMONT-BRIZON  (de  Beauvoir  du  Roure  de).    ...  X 

beaupoil.de  SAINT-AULAIRE IV 

BEAURECUEIL  (de  Laugier  de) VII 

BEAUREGARD  (de   Baille  de) II 

BEAUREPAIRE VII 

BEAUSAULT  (de  Montmorency  de) III 

BEAUVILLE  (Charpentier  de) IX 

BEAUVOIR  DU  ROURE X 

BEC  DE  LIÈVRE     . i     124,    Il    5o2,  IX 

BELBEUF  (Godart  de) I 

BELCASTEL  D'ESCAIRAC V    76,  VI 

BELESCIZES IX 

BELIVE   (de  Moreau  de  la) II 

BELLEFOND   (le  Jay  de) VII 

BELLEGARDE  (de  la  Forgue  de) IX 

BELLE-ISLE  (Ruel  de) II 

BELLEMARE  (Carrey  de) I     •    -^7, 

BELLEMARE  (de  Ferry  de) II 

BELLEMARE  SAINT-CYR VII 

BELLEVAL  (du  Maisniel  de) VIII 

BELLEVAL  (Luce-Gaspari  de) X 

BELLEVUE  (de  Fournier  de)     ...'...-...     .  lll 

BELLINGANT X 

BELOT  DE  FERREUX III 

BELVEZER  DE  JONCHÈRES VIII 

BENAVENT-RODEZ IV    197,  V 

BENOIST  DE  LA  PRUNARÈDE I 

BERAUD  DU  PÉROU II 

BEREY II 

BERNARD  DE  CARBONNIÈRE I 

BERNARD  DE  TALODE  V 

BERNARD  DE  VOLVENT II 

BERNARDON III 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  ^yg 

BERNON H    214,  IX  90 

BERTON-CRILLON  (de  Balbe) X  244 

BERTOUVILLE  (Morin   de) V  91 

BERTRAND I  ij 

BESIADE  D'AVARAY IX  417 

BESSE  DE  LA  RICHARDIE.     . I  416 

BETHUNE VI    67,    VII  134  539 

BILIOTTI I  474 

BINET  DE  JASSON IX  334 

BISSY  (de  Regnauld  de)    ... IX  3 1 

BLACAS I     184,  V  142 

BLACAS-CARROS I    417,  II  5o3 

BLANCHARD VI  52 

BLÉNAC  (Courbon) I  401 

BOCAGE  DU  BLÉVILLE  (du) III  322 

BOCSOSEL  (de  la  Porte  de) I  377 

BOESSIÈRE-CHAMBORS  (delà).     VII    233,    VIII    482.  IX  546 

BOILEAU    DE    CASTELNAU.     .    : I  i53 

BOIS  DU  BAIS  (du) I  386 

BOISBASSET  (Bec-de-Lièvre  du)  .     . I  i3o 

BOIS-BRUNET  (Soret  de) IX  440 

BOISDAUPHIN  (de  Montmorency  de) III  3o5 

BOISMARMIN  (Fournier  de) III  84 

BOISROT  DE  LA  COUR IX  409 

BOISSIÈRE  (de  Courtin    de  la) VIII  142 

BONADONA VII  336 

BONARDI  DU  MÉNIL IL    36.    5o5,  III  378 

BONET  DE  LA  CHAPOULIE I    44-  11502 

BONNAVENT  DE  BEAUMEVIELLE VIII  88 

BONREPOS  (de  Moreau  de) II  383 

BORDE  (de  la) I  32 

BORDE    (de   Charlus   de  la) IV  207 

BORDE  (Colas  de  la) VII  60 

BOREL  DU  CHAMBON VIII  2o5 

BORELI    DE  ROQUESERVIÈRE V  i25 

BORNE  DE  GRANPRÉ VII  372 

BOSCAGE  (de  Guillaumanches  du) III  263 

BOSSOREILLE V  62 


480  TABLE  GÉNÉRALE. 

BOT  (du) I 

BÔTINI X 

BOUBERS-ABBEVILLE-TUNC VIII 

BOUCHARD  DE  LA  POTERIE I 

BOUCHEL   DE    MARENVEUE VIII 

BOUCHER  DE  RICHEBOURG   ET  D'AVANÇON     ...  II 

III 

BOUCHEROUX    (de  la  Chapelle  du) VI 

BOUCHET  (Langlois  du) IX 

BOUILLE  DU  CHARIOL VII    269,  VIII 

BOULLAYE  (de  la)       II 

BOUQUEVÀL  (de  Montmorency  de) III 

BOURBEL  MOxNTPINÇON I  468,  III 

BOURBLANC  D'APREVILLE  (du) VIII 

BOURBON  (d'Agnel-) IV 

BOURCEL  DE  MAISONBLANCHE I 

BOURCIER  DE  MONTUREUX I  218 

BOURDET  (de  Cugnac  du) VIII 

BOURG  MIROUDOT  (du) II    290,  III 

BOUSSET  (Drouard  de) ,  .     .  I 

BOUTETIÈRE  (Prévost  de  la) X 

BOUTEVILLE  (de  Montmorency  de) III 

BOUTINY X 

BOUTRAY VIII 

BOUVIER I 

BOUVIER  MONTMEIRAN I 

BOUZET  (du) : VIII 

BOYER  DE  CHOISY Il 

BRAGARD  (Autard  de) Il 

BRAGELONGNE VIII 

BRANCAS IX 

BRANCION  (Raguet) I 

BRANDIN  DE  SAINT-LAURENS I    283  II 

BRAN  DOIS  (Foucher  de) I 

BREMOY I     320,  VII 

BREZÉ  (de  Maillé  de) IX  464 

BRIOIS VI 

BROC l    44i>,  H 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  481 

BROCHARD  DE  LA  ROCHEBROCHARD IV  i25 

BROISE  (de  la) VII  235 

DE  BROSSARD  DE  CLÉRY III  44 

BROSSAY  (de  Bec-de-Lièvre  du) I  i36 

BROSSE  (de) III  106 

BROUSSEL  LA  NEUFVILLE  .......      II     126,  IX  443 

BROUVILLE  (Colas  de) VII  77 

BROVES  (Rafelis  de) IX  479 

BRUGUIERE  (Rodier  de  la) II  279 

BRULERIE  (Piochard  de  la) I  179  628 

BRUN  (Pigault  le-) III  338 

BRUNEL  DE  SERBONNES II  227 

BRYAS III  I 

BUCELLY  (de  Philippy  de) II  407 

BURGUÈS  MISSIESSY  (de) »  77 

^UYSSON  (du) II  190 


CABIRON V     121,      VI  33o 

CAGHARD  (de  Bouvier  de) I  275 

CADEVILLE  (Ameline  de) IV  296 

CADOINE  DE  GABRIAG III  83,       VI  329 

CAIRE  DU  LAUZET VI  29 

CALIGNY  (Hue  de) \    .    .     .    .        II  293 

CAMBRAY  (Lambert  de) V  11 

CAMPREDON  (Roergas  de  Serviez  de) V  63 

CANDY IV  211 

CANEVARO    . VIII  122 

GANY  (de  Bec-de-Lièvre  de)     . I  137 

CAPDEVILLE VI  i58 

CARAMAN  (Riquet  de) IX  349 

CARBONNIÈRE  (Bernard  de  la) I  394 

CARDON  DE  SANDRANS I  i74 

GAREIL  (de  Foucher  de) VIII  424 

CARLET  DE  LA  ROZIÈRE Il  145 

CARON  DE  MAZENGOURT  (le) I    67,        II  5o2 

10.  3i 


482  TABLE   GÉNÉRALE 

CARR  ou  CARRE  DE  LUZANÇAY  et  DE  CARREVILLE 

VIII    288,  IX 

CARRÊRE YIII    35o,  IX 

CARREVILLE  (Carr  ou  Carre  de) VIII 

CARREY  DE  BELLEMARE I  37, 

CARRIÈRE VIII    465,  IX 

CARROS  (de  Blacas) I 

CASSE  (du) II 

CASTELBAJAC III     242,  VII 

CASTELGAILLARD  (du  Noguès  de) IX 

CASTELNAU  (Boileau  de) VI 

CASTELSAGRAT  (de  Gironde  de)    ...  , VII 

CASTET VII 

CASTILLON IV 

CAUBON  (d'Escars  de) IX 

CAULET  DE  TAYAC . II 

CAVE  D'HAUDICOURT VII 

CELLE  DE  CHATEAUGLOS  (de  la)    ...    .      III     io5  V 

CERAME  (Véron  de) I 

CERESTE  (de  Brancas)     .     .    . IX 

CESSIAT  (de  Glans  de) VIII 

CHABANES  (de  Belvezer  de) VIII 

CHABANNES  (de  Fayet  de) ' VIII 

CHABEAUSSIÈRE  (Poisson  de  la) II  109 

CHABERT IV 

CHABERTS  (de  Faure  des)  .    .    .    ,. II 

CHABIEL  DE  MORIÈRE I 

CHABREFY  (Valleteau  de) III     io5,  IX 

CHABRIGNAC  (de  Lubersac  de) IX 

CHAIGNOiN  DES  LANS II 

CHAILLY  (de  Fortia  de) IX 

CHALONGE  (Gillet  de) VII 

^  CHAMBARLHAG  DE  L'AUBEPAIN VII 

CHAMBON  (Bord  du) VIII 

CHAMBORS  (de  la  Boessière) VII 

CHAMBOST  (de  Riverieulx  de) I 

CHAMBOY  (de  Tilly  de) " VIII 

CHAMBRAY  (de) III     iiô,  VII 

CHAMBRE  (de) H 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  ^gS 

CHAMBRE  DU  VAUBOREL  (de  la) VII  36i 

CHAMPEAUX  VAUXDIMES X  334 

CHAMPFERRIER  (de  Rostaing  de) I    47,  vm  228 

CHAMPS  DU  MÉRY  (des)    .    .    .   • I  68 

CHANZÉ  (Laurencin  de) IV  99 

CHAPELLE  DU  BOUCHEROUX  (de  la) VI  1 14 

CHAPOULIE  (Bonet  de  la) I    44,  II  5o2 

CHAPT  DE  RASTIGNAC III  260 

CHAPUISET n  371 

CHARBONNEL IX  i55 

CHARIOL  (de  Bouille  du) VII  261 

CHARLUS  DE  LA  BORDE IV  207 

CHARNACÉ  (Girard  de) VI  60 

CHARPENTIER IX  389 

CHARRIER  MOISSARD  (de) VIII  343 

CHASTEAU VIII  374 

CHASTEAUFUR  (de) IV  288 

CHATEAUCLOS  (de  la  Celle  de) III      io5,  V  .126 

CHATEAUMORAND  (Gaigneau  de) I  43 

CHATEAUNEUF-RANDON II  200 

CHATEAUVIEUX  (De  Girard  de) III  268 

CHASTEIGNIER IX  393 

CHATELET  (Armynot  de) VIII  "i-jb 

CHATELET  (Robert  du) IV  217 

CHATILLON  (de  Montmorency  de)  .....    .\     .    .  III  294 

CHATELUS  (Dorât  de) IX  408 

CHAUBRY X  349 

CHAYLA  DE  MONTGROS  (de  Langlade  du) VIII  206 

CHAZELLES I  493 

CHEBASSIÈRE  (de  Pons  de  la) VII  448 

CHESNEL .•    •    •    •  IX  430 

CHEVERUE III  i3i 

CHEVIGNÉ VII  354 

CHEVRIÈRES  (de  la  Croix  de) .  VHI  216 

CHEZELLE  (le  Sellier) .  III  74 

CHIMAY  (de  Riquet  de  Caraman  de) IX  349 

CHOISY  (de  Boyer  de) II  412 

CHOULY  DE  PERMANGLE VIII  437 


484  TABLE  GÉNÉRALE 

CHRISTON  (de  Mongeot  de) VIII 

CISSÉ  (de  Courtin  de) VIII 

CESTERNES  DE  VINZELLE    .    .  ^ III 

CLAYBROOKE I    .>4,  II 

CLEBSATTEL  (de) IV 

CLÉMENT  DE  SAINT-MARCQ  (le) VIII 

CLERC  (le) X 

CLEREMBAULT VIII 

CLÉRY  (Brossard  de) III 

CLICQUOT  DE  TOUSSICOURT III  92, 

CLINCHAMP I    4..1,  II 

CLUGNY VIII 

COCHEREL VIII     i,  482,  IX 

COCKBORNE IX 

COLARDIN VII 

COETLOGON IX 

COETLOSQUET  (du) VIII 

COETQUEN  (du  Hallay-) X 

COIGNY  (de  Franquetot  de) X 

COLAS  DE  MAROLLES VII 

COLLESSIÈRE  (de  la  Poeze  de  la) IX 

COLLIN  DE  BAR III 

COLOMBIERS  (d'Adhémar  de) VII 

COMBES II 

COMPAGNOLT III 

COMPASSEUR  DE  COURTIVRON  (le) X 

CONTADES I 

CONTE  DES  FLORIS  (le) II 

CONTE  DES  GRAVIERS  (le) I 

COQUEBERT VI 

CORBERY  (Richard  de)  ...    , IX 

CORDOUE(de) II 

CORLIEU(de) II     i3i,  III 

CORMETTE VII 

CORNAS  (Coston  de) I 

COSSERON  DE  VILLENOISY III 

COSTARD V 

COSTEBELLE  (Pastour  de) I 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  485 

COSTON  DE  CORNAS I  281 

COUESNON III  97 

COUR  (Boisrot  de  la) IX  409 

COURBON  BLENAG I  401 

COURTARVEL II    441,  X        4 

COURTIN VIII  123 

COURTIVRON  (Le  Compasseur  de) X  43 

COUSSERGUES  (de  Sarret  de) III  188 

COUSSOL II  399 

COUTRAY  DE  PRADEL II  256 

CRANSAC  (d'Adhémar  de)  ... VII  5o3 

CRENY I  384 

CRÈS  (du) ♦. V  122 

CRESPON ..."...  III  77 

CRESTIN I    525,  II  204 

CRILLON X  244 

CRIMON  (Desmarquette  de) I  3 10 

CRIQUEBEUF  (Langlois  de) .  I  29 

CROISILLES  (de  Montmorency) III  278 

CROIX  (Granet  de  la) H  174 

CROIX  DE  CHEVRIÈRES VIII  216 

CROIX  DE  SAYVE  (de  la)     .    ,     . IX  541 

CROSNE  (^Thiroux  de) VIII  461 

CROSNIÈRE  (de  Jacobsen  de  la) VIII  366 

CROUSILLAC VIII  480 

CROY I    5i3,  II  5o4 

CUGNAC VIII  106,  484 

CUMONT   .    .  ' VII  432 

CUVILLERS  (de  Henin  de) VIII  42 


D. 


DAMARZIT  SAHUGUET  D'ESPAGNAC III  372 

DAMPIERRE  (de  Cugnac  de) VIII  1.12 

DANIEL VIII     188,  IX  541 

DANZEL  DE  BAULIEU III  29 

DEAN VI  108 

DEDAUX  DE  LINARET IX  385 


^86  TABLE  GÉNÉRALE 

DEMARTIN  DU  TYRAC 111  238 

DENŒUVRE  (de  Gaillard  de  Baccurat  de) VIII  349 

DESMARQUETTE  DE  CRIMON I    3io,  II  5o3 

DINECHIN  (du  Pont  de) II  167 

DION VII  460 

DOMBASLE  (du  Houx  de) III  Sog 

DOMENI  DE  RIENZI VI  i35,  33 

DONCQUER  DE  T'SERROELOFFS III  1 5-2 

DORAT  DE  CHATELUS IX  408 

DORIA  DES  FRICHES H  197 

DORIDES  (de  la  Ville  de  Ferolles  des) III  21 

DORIVAL IX  429 

DOYEN VIII  320 

DE  DREUILLE II  3i7 

DROLENVAUX IV  202 

DROUARD  DE  BOUSSET I  523 

DUBOCAGE  DE  BLÉVILLE III  322 

DUBUYSSON ;    .     .    .     .  II  190 

DUCAUZÈ  DE  NAZELLE II  117 

DUFOURC VII  3i3 

DUMAITZ  DE  GOIMPY ,     .  IX  144 


E. 


ÉCHEROLLES  (Giraud  des) VI  212 

ÉCRESNES  (Toustain  d')  ..... III  349 

ENCUNS  (du  Faur  d') I  399 

ÉPIGNY  (Pierre  d') *  .    .  I  i58 

ÉPINOY  (Pigault  de  T) III  337 

ÉQUESNE IX  443 

ÉRARD IV  171 

ESCAIRAC  LAUTURE X  3i8 

ESCARBOUVILLE  (de  Tilly  d') VIII  270 

ESCARS  (de  Perusse  d') IX  193 

ESCAYRAC  (de  Belcastel  d') V  76 

ESCHERNY  (d') I  47» 

ESCOTAIS  (des) IV  140 

ESCROTS(d') II  Ï78 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  487 

ESGRIGNY  (Jouenne  d') I  110 

ESPAGNE  DE  VENEVELLES I     33o,  li  5o3 

ESPAGNET '  .    .     .  VIII  388 

ESPARRON  (d') V  86 

ESPINCHAL IX  537 

ESTAINTOT  (Langlois  d')    . IX  352 

ESTANG  (Payan  de  r) II  211 

ESTRÉES  (de  Philippy  d')    .    . II  407 

ESTRICHÉ-BARRACÉ III     339,  VI  86 

EUZET  (Adhémar  d') VII  5 1 1 

F. 

FABAS  (de  Foix-) - II  3i5 

FABBRONI.     .     .    .    , I  29 

FALLAGUE IV  289 

FALLOUX I  io5 

FARGUE  (de  Malabiou  de  la) II  ii3 

FARGUES  (Mealet  de) I  187 

FAUCOMPRÉ  DE  GODET I  295 

FAUQUE  DE  JONQUIÊRES     ...      II    212,    III    378,  X  5i 

FAUR  D'ENCUNS  (du) I  399 

FAURE  DES  CHABERTS II  271 

FAVRAS  (Mahy  de) III  336 

FAYET  DU  MAZEL VIII     196,  X  3 17 

FAYOLLE X  2:72 

FAYOLLE  (de  Lubersac  de) IX  499 

FELIX VII  321 

FER  (le) I    348,  II  325 

FÈRE  (Colas  de  la) VII  59 

FEROLLES  (Acquêt  de) II  363 

FEROLLES  (de  la  Ville  de) .  III  10 

FERRE II  265 

FERREUX  (Bélot  de)    .... III  143 

PERRIÈRE  (d'Argiot  de  la) II    389,  III  222 

FERRY II  265 

FERRY  DE  BELLEM ARE II    3i8,  5o6,  III  38 1 

FEUILLADE  (Aubusson  de  la)  . I  ii3 


488  TABLE  GÉNÉRALE 

FIENNE  (du  Mesnil  de) III  358 

FOIX-FABAS II  3i5 

FOLCH  DE  CARDON I  174 

FOLLEVILLE  (le  Sens  de) IX  i53 

FOMBEL  (Gentil  de) III  i5o 

FONDRAGON  (de  Mengin  de) I  3o4 

FONTANGES VII  248 

FONTENAILLES  (Pierre  de) I  ï58 

FONTENOY  (le  Preud'homme  de) I  2i3 

FONTMORAND  (de  la  Trémoille  de) X  190 

FORCALQUIER  (de  Brancas  de) IX  365 

FORQUE  DE  BELLEGARDE  (la) IX  441 

FORTIA  DE  CHAILLI IX    273,  IX  542 

FOSSEUX  (de  Montmorency)     .     .    .     .  " III  279 

FOUCAUDIE  (de  Lubersac  de  la) IX  5o6 

FOUCHER  DE  BRANDOIS I  433 

FOUCHER  DE  CAREIL VIII  424 

FOURIER  DE  BACOURT IX  399 

FOURNIELS  (de  Verdelhan  des) IX  21,  26 

FOURNIER  DE    BOISMARMIN   ET   DE    BELLE- 
VUE     III  84 

FRAISSINET  (d'Izarn  de) VII  391 

FRANCHEVILLE II  408 

FRANCLIEU  (Pasquier  de) IV  88,  89 

FRANCS  (Colas  de) VII  86 

FRANQUETOT  DE  COIGNY X  26 

FREMONDDE  LAMERVEILLÈRE.    : X  325  472 

FRESNAYE  DE  SAINT- AIGNAN  (la) I  624 

FRESSINET  (Joussineau  de) I  96 

FREVOL  D'AUBIGNAC IV  243 

FRICHES  (Doria  des) H  197 

FROMENT VIII  442 

FRONTEBOSC  (de  Toustain) III  344 

G. 

GABRIAC  (Cadoine  de) III  83 

GAIGNEAU  DE  CHATEAUMORAND I  43 


489 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES. 

GAILLARD  DE  BACCARAT  DE  DENŒUVRE 

VIII    349,      IX  543 

GAJAN  (deBatz  de). VI  107 

GALBERT VI  214 

GALLIER : V  14 

GANAY  (de) VU  1 5 

GARDE  (de  la) VIII  353 

CARDE  (Payan  de  la) Il'   210 

GARIDEL III  233 

GARNIER  DE  LA  BAREYRE I  2o3 

GASPARI  (Luce  de) X  395 

GASQUET IV  112 

GASVILLE  (Goujon  de) IX  1*89 

GAUDRION VII  47 

GAUDRY IV  238 

GAULLIER.    . VIII  194 

GAUTHIER  DE  BEAUREPAIRE.    . VII  229 

GAUTIER  DE  LA  LAUZIÈRE VIII  398 

GAUVILLE V    99,      VI  160 

GAUVILLE  (le  Pellerin  de) VII  269 

GAVARRET VIII  293 

GELLENONCOURT  (de  Beaufort  de) If  3 18 

GEMIT  DE  LUSCAN X  21 

GENSOUL VIII  2i3 

GENTIL VIII  193 

GENTIL  DE  FOMBEL III  H? 

GEREAUX  (de) VI     49,  33o 

GERGY  (Languet  de) III  81 

GERVILLIER  (Thiroux  de) VIII  461 

GIBON-PORHOET II  ^      5 

GILIBERT II  343 

GILLET VII  240 

GINESTE-NAJAC VII    373,    VIII  484 

GIRARD  DE  CHARNACÉ VI      60,  33o 

GIRARD  DE  CHATEAU  VIEUX   . III  168 

GIRAUD  DES  ECHERODLES VI  212 

GIRAUDIÊRE  (Courtin  de  la) VIII  128 

GIRONDE  (de) VII     104,    VIII  484 

10.  32 


490  TABLE  GÉNÉRALE 

GISORS  (de  Montmorency  de)  . III  271 

GITTARD VII  25o,  539 

GIVÈS  (de) ^ III     i36,  VII  SSg 

GLANS  DE  CESSIAT  ..'......      VIII    225,  IX  543 

GLATIGNY  (le  Pelletier  de).    .   " I  99 

GODARD  D'AUCOUR .    .....      IV    206,    V    563,  VII  539 

GODART  DE  BELBEUF I  472 

GODDES  DE  VARENNES VIII  336 

GODET  (Faucompré  de) I  295 

GOIMPY  (du  Maitz  de) IX  144 

GONDIE  (de  Guilhen  de  la) VIII  479 

GONIDEC  (le) I  1 5 

GORGUETTE  D'ARGŒUVRES III  40 

GORHEY  (du  Houx  de) ' III  216 

GOUJON  DE  GASVILLE IX  i8ç 

GOULAINE VII  3o 

GOUPIL  DU  MESNILDOT  (le)    .......      H    32i,  III  38i 

GOUSSENCOURT II  414 

GOUVAUT  (de  Borne  de) VII  372 

GOUVELLO  (le) X  442 

GOYNE  (du  Puy  de) II  76 

GRAIL  (de  Bernard  de  Talode  du)     ... V  70 

GRAIMBERG I  189 

GRAMMOND  (de  Jourdain  de) II  377 

GRAND  DU  SOUCHEY  (le) I  353 

GRANDMONT  (Gillet  de) , VII  244 

GRANDPRÉ  (de  Borne  de) VII  372 

GRANET  DE  LA  CROIX II  174 

GRANGE  (Louis  de  la) X  84 

GRANGE  (le  Roy  de  la) II    85,  III  i55 

GRAS  DU  LUART  (Le) VIII  179 

GRAVE IX  35 

GRAVIERS  (le  Conte  des) I  22 

GRAVIER  DE  VERGENNES IX  169 

GRELING VI  i59 

GRIFFON / IV  83 

GRIGNAN  (de) II  373 

GISCARDIE  (De  Gironde  de  la) VII  126 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  491 

GRIMOARD  DE  BEAUVOIR  DU  ROURE X  226 

GRIX  DE  NEUVILLE  (le) I  1 5 

GROS  (de  Rascas  de) H  457 

GROUT IV  i83 

GUANTER .  VI  85 

GUENIFEY V  73 

GUERE  (Pantin  de  la) IX  i3i 

GUERRE VIII  216 

GUÈRIVIÊRE  (de  Pin  de  la)    .... II  42 

GUIGNARD  DE  SAINT-PRIEST .     .......      VI  3o,  33o 

GUILHEN  DE  LA  GONDIE VIII    479,  IX  543 

GUILLAUMANCHES  DU  BOSCAGE III  263 

GUILLET  (de  Pougny  de) VII  53 1 

GUIN  DE  LA  ROCHE. V  122 

GUIOT  DE  SAINT-REMI I  33 

GUYOT  DES  HERBIERS V  102 

H. 

HALEWYN VI'  128 

HALLAY  COETQUEN  (du) X  328 

HAMELINIÈRE  (Pantin  de  la) IX  119 

HANACHE  (Alexandre  d') VIII  17 

HANMER I  24 

HARENG  DE  GAU VILLE V    99,  VI  160 

HARGENVILLIER VII  232 

HAUDICOURT  (Gavé  d') VII  25o 

HAUTECLOCQUE VU    217,    VIII    484,  IX  545 

HAUTEPORTE  (Acquêt  d') .     .    .  '. II  363 

HAYANGE  (Wendel  de) ' IV  2o5 

HAYE  DE  PLOUER  (de  la) VIII  362 

HENIN  DE  CUVILLERS VIII  42 

HÉNIN  LIÉTARD  (Alsace)  . IX  337 

HERAN  (d'Adhémar  d') VII  5ii 

HERMONVILLE  (de  Mongeot  d') VIII  293 

HERSART VII  442 

■HEUDtCOURT(Subletd') III  93 

HONORATI III  180 

HOOK I     19,  II  5o2 


492  TABLE    GÉNÉRALE 

HOTEL  (Payen  de  1') III  43 

HOUPPEVILLE  DE  NEUVILLETTE    ....    I    .  102,  II  173 

HOUSSAYE  (Chesnel  de  la) IX  430 

HOUX  (du) m  2o5 

HUE  DE  CALÏGNY II  293 

HUGON  DU  PRAT  DE  MASGONTHIÈRE v.  II  285 

HUGUES  (d') III  i34 

HULLUCH  (de  Briois  d') VI  143 

HUMBERT  DE  TONNOY VIII  366 

1. 

IGONAIN  DE  MONTAURANT VII  449 

IMON VILLE  (de  Cugnac  d'). VIII  118 

IRAY  (le  Prévost  d') II  71 

ISNARDS(des) VI  i 

IZARN  DE  VALADY VII  385 

J. 

JACOBSEN  DE  LA  C.RdSNIÈRE -.    .    .    .  VIII  366 

JACQUEMET  DE  SAINT  GEORGES VI  53 

JARNO II    222,  VI  20 

JASSON  (Binet  de) IX  334 

JAY  DE  BELLEFOND  (le) : VII  526 

JEUNE  DE  MALHERBE  (le) IV  162 

JOANNIS  DE  VERCLOS II  333 

JOLIS  DE  VILLERS  (le) I    32i,  II  354 

JONCHÈRES  (de  Belvezer  de) VIII  235 

JONQUIÈRES  (Fauque  de) X  5i 

JOUENNE  D'ESGRIGNY I  iio 

JOURDAIN  DE  GRAMMOND II  ^77 

JOURNAC  (de  Barbeyrac  de) ! VIII  3o4 

JOUSSINEAU  DE  TOURDONNET I  96 

JOUY  (Colas  de) VII  73 

JUBIÉ I  184 

JUCHEREAU  DE  SAINT-DENYS II  4'"^^ 

JULLIEN  DE  VILLENEUVE V    75,  X  418 

JUSSAC  (de  Charbonnel  de) IX  161 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES. 


493 


K 


KANDY IV  211 

KEMPER  DE  LANASCOL :x   .    .    .  VIII      90 

KERBERIO  (de  Coetlogon  de)  .    .     .' V    •    •  IX  2  55 

KERGUELEN IX  548 

KERIGONAN  (de  Meur  de) *.  II  358 

KERMAREC  DE  TRAUROUT I    .    m,  II  i3i 

KER-RAOUL  (Vittu  de) II      39 

KERSABIEC  (Siochan  de) II  282 


LACCAUSSADE  (Prévost  dé  St.-Cyr)    ....     III     192,  IV  216 

LAGONDIE  (Guilhen  de) VIII  479 

LAIGUE VIII  i57 

LAISNÉ  DE  SAINTE-MARIE III  202 

LALIS II    292 ,    VII    400,  VIII  485 

LAMAJORIE-SOURSAC VIII  202 

LAMBERT  DE  CAMBRAY V  11 

LAMBERT  D'HAUTEFARE III  42 

LAMBILLY II  82 

LAMOTE-BARACÉ  DE  SENONNES IX  41 5 

LAMOUROUS II     160,  III  378 

LANASCOL  (Quemper  de) VIII  91 

LANCE  DE  MORANVILLE  (de  la) I  6 

LANDE  (de  la) X  388 

LANDEMONT  (Pantin  de) '  .  IX  i3o 

LANGLADE  DU  CHAYLA  DE  MONTGROS VIII  206 

LANGLOIS  DE  CRIQUEBEUF I  29 

LANGLOIS  D'ESTIANTOT IX    352,  X  472 

LANGUET  DE  SIVRY "  .    .  III  77 

LANNËAU * I  57 

LaNNOY  (Regnauld  de) IX  3i 

LANS  (de  Chaignon  des) II  274 

LANTAGNAC  (Adhe'mar  de) VII  5o3 


494  TABLE  GÉNÉRALE 

LARA  (de  Narbonne-) I  5 1 1 

LARDENOIS  DE  VILLE VIII  280 

LARZALIER  (de  la  Bâtie  de) VII  SSg 

LAS  BORDES  (de  Raimond  de) X  i 

LÂSCASES ' I  25i 

LAUBÊRDIÊRE  (du  Pontaubevoye  de) VII  10 1 

LAUGIER  DE  BEAURECUEIL VII    522,  VIII  485 

LAUNAY  (Ruel  de) '     II  456 

LAUR  DE  LESGUN VIII  334 

LAURENCIN IV  94 

LAURESSE  (de  Montmorency  de) , III  287 

LAUTURE  (d'Escairac-) X  3 18 

LAUZET  (de  Caire  du) VI  29 

LAVAL  (de  Montmorency-) III  3oi 

LENFANT > VI  200 

LÉNONCOURT  (Sublet  de) III  93 

LENS III  42 

LESGUN  (de  Laur  de)  . VIII  336 

LESTRANGE VII  212 

LIÉTARD  (Alsace-Henin-)    .... IX  337 

LIGARDES  (de  Montlezun  de) IX  445 

LIGEAG  (de  Belvezer  de) VIII  242 

LIGONNÈS  (du  Pont  de) .    .     .   , VI  127 

LIMANGES  (Aucapilaine  de) III  326 

LINARET  (Dedaux  de).    .' IX  385 

LIVERNIERE  (de  Bruc  de) '    .    .    .  X  367 

LOMBARD V  125 

LONGPRA  (de  Pascalis  de) II  270 

LONGUETERRE  (de  Planta  de) VI  226 

LOUVENS  DE  VERDALLE VIII  415 

LOUIS  DE  LA  GRANGE X  84 

LOUVART  DE  PONT-LE  VOYE VI  1 29 

LOUVENCOURT VII  4o3 

LOZ III  146 

LAUZIÈRES  (Baudry  des)  • IX  333 

LUART  (le  Gras  du) Vllî  179 

LUBERSAC IX  481 

LUGE  GASPARI  DE  BELLEVAL X  395 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  495 

LUSCAN  (de  Gémit  de) X  21 

LUXEMBOURG  (de  Montmorency) III  292 

LUZANCAY  (Carre  de) VIII  288 

M. 

MADRON _ VIII  100 

MAHÉAS VI  i5 

MAHONY(O') III  69 

MAHY  DE  FAVRAS III  336 

MAILLÉ IX    446,  X  82 

MAIRIE  (de  Briois  de  la) VI  142 

MAISNIEL  (du) VIII  322 

MAISONBLANCHE  (Bourcel  de) I  35 

MAITZ  DE  GOIMPY  (du) IX  144 

MALABIOU  DE  LA  FARGUE II  ii3 

MALESPINA  (de  Volonzac-) VII  459 

MALESTROIT  DE  BRUG X  387 

MALGLAIVE VII  379 

MALHERBE  (le  Jeune  de)    , IV  162 

MALHERBE  DE  POILLÉ II  217 

MALLEVAUD II     i63,  III  160 

MALMAZET  DE  SAINT-ANDÉOL    ......   V    58,  VI  329 

MALMUSSE  (Colas  de) Vil  70 

MANCEL(le) III  335 

MANDAT    ....  - III  36o 

MARAVAL  (de  Lalis  de) VII  401 

MARCELLUS  (Demartin  du  Tyrac  de) III  241 

MARCHÈRE  (le  Peinteur  de) II  290 

MARGADEL II  392 

MARGON  (le  Moyne  de) IX  402 

MARIGOURT  (du  Mesnil  de) III  358 

MARIGNY  (de  Mallevaud  de) II     i65,  III  162 

MARINE VIII  465 

MARLY  (de  Montmorency) III  273 

MARMONT  (de  Viesse  de) IX  433 

MAROLLES  (Colas  de) VII  48 

MARTHONIE(deMondotdela) V  74 


496  TABLE  GÉNÉRALE 

MAS  DE  LA  ROQUE  (du) IV    279,   VIII    486 

MASGONTHIÈRE  (Hugon  du  Prat  de) II    285 

MASSON  DE  LA  MOTTE IX    478 

MAULÉON II    99,    5o5,  III    383 

MAULGUÉ  D'AVRAINVILLE II    32o 

MAULNIÈRE  (de  Tilly  de  la) VIII    274 

MAUPERTUIS  (des  Vergers  de) II      80 

MAURY  DE  LA  PEYROUSE VII    246 

MAUSSAC IX     137,     549,  X        4 

MAZANGOURT  (le  Caron  de) I    67,  II    5o2 

MAZEL  (de  Fayet  du)  .    . VIII     196 

MÉALET  DE  FARGUES I     187 

MÉDAVY  (Thiroux  de) VIII    461 

MEJU3SEAUME  (de  Coetlogon  de) IX    256 

MELGUEIL  (du  Puy-) V       17 

MELUN I    25 1,    II    5o2,    VIII    486,  X    326 

MENGIN I    296;  XV    364 

MÉNIL  (de  Bonardi  du) II       38 

MERCURE  (Viot  de) I    447 

MERCY •.   - I    458,  II    504 

MERENVEUE  (Bouchel  de) VIII    2i5 

MERVEILLÊRE  (Fremond  de  la) X    325 

MÉRY  (des  Champs  du) I      68 

MESNE  (Milon  de) III    322 

MESNIL  DE  FIENNE  et  DE  MARICOURT  (du) III    358 

MESNILDOT  (du) •    •    •      H    32i,  III    38i 

MESPLEX  (de  Serres  de) IX    43 1 

MEUR  DE  KERIGONAN II    358 

MILAN  D'ASTIS I    448 

MILLON IX     147 

MILON III    307 

MIOMANDRE IX    237 

MIREPOIX  (de  Batz  de) VI    107 

MIRON III    33i,    383 

MIROUDOT  (du  Bourg-) II    290 

MISSIESSY  (de  Burguès-) H      77 

MITTERBACH(d'Oberlinde)' X      59 

MOGES I    497 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  ^gy 

MOISSARD  (de  Charrier-) VIII    343 

MOLARD  (de  Barrés  du) -.  VI     146 

MOLETTE  DE  MORANGIÊS VI       21 

MOLLES  (de  Verdelhan  des) IX      16 

MONCEAU  (Gentil  de) I     I49 

MONDÉSIR  (Thiroux  de) VIII    461 

MONDOT. V       74 

MONDRU  (Colas  de) VII      jS 

MONGEOT    D'HERMONVILLE  et  DE  CHRIS- 
TON VIII    293 

MONNIER I    38o 

MONNIER  DE  SAVIGNAT IX    432 

MONPLAISIR  (de  Bruc  de)  ... X    379 

MONTAL ,     .      II     382,  III      90 

MONTALEMBERT  (de  Tryon  de) X    417 

MONTAURAN  (Igonain  de) VII    449 

MONTCLERA  (de  Gironde  de) VII     109 

MONTEILHE  (Aubier  de  la) II    3 10 

MONTET  DE  LA  TERRADE  (du) VII    449,  X    327 

MONTFABES  (de  Bekastel  de) V      81 

MONTFALCON  (Adhémard  de)    .....  <f    ...     .  VII     5oo 

MONTFERRÉ  (de  Banyuls  de) III    228 

MONTGOMMERI II    365 

MONTGROS  (de  Langlade  du  Chayla  de) VIII    206 

MONTHLERS II    297  III    379 

MONTHOUX  (de  Pougny  de) VII     53 1 

MONTIGN Y  (de  Montmorency  de) III     3 12 

MONTISON  (de  Lubersac  de) IX     525 

MONTLAUZUN  (de  Bekastel  du) '  .  V      84 

MONTLEART.    . I     498 

MONTLEZUN  LIGARDES IX    443 

MONTMEIRAN  (de  Bouvier  de) I    275 

MONTMORENCY III    269 

MONTMORENCY  MORRES    ....      I    70,    II    5o2,  VI      76 

MONTPINCON  (de  Bourbel) I     168 

MONTREAL  (de  Fortia  de)  .... IX     373 

MONTREGARD  (Thiroux  de) VIII     461 

MONTREVOST  (Perrault  de) VII    3q2 

10.  33 


498  TABLE  GÉNÉRALE 

MONTUREUX  (Bourcier  de) I  2i8 

MONTVALLAT II  38G 

MORANGIÈS  (de  Molette  de) VI  21 

MORANVILLE  (la  Lance  de) I  6 

MOREAU  DE  BONREPOS II  383 

MOREAU  DE  LA  ROCHETTE II  8i 

MORIÈRE  (Chabiel  de) I  509 

MORIN  DE  BERTOUVILLE^ V  91 

MORTE  (de  la) * IV  2o3 

MOTE  BARAGÉ  DE  SENONNES  (la) IX  416 

MOTHE  (de  la) .       VII    bSg,  VIII  3yb 

MOTTE  (de  Girard  de  la) III  168 

MOTTE  (Masson  de  la) IX  478 

MOUSTIER IX  57 

MOYNE  DE  MARGON  (le) IX  402 

MUSSET III  47 

MUY  (de  Félix  du) VII  325 

MYRE  (de  la)  . Il  19,  5o5 


% 


N 


NAJAC  (de  Gineste) III  373 

NANC  (Wuillemenot  de) IX  56 

-NANGIS  (de  Montmorency) III  275 

NANTEUIL  (De  Courtin  de) VIII  144 

NARBONNE  LARA I  5ii 

NARD-BRAGELONGNE VIII  32o 

NAS VI  123 

NAZELLE  (Ducauzé  de) II  117 

NEUFVILLE  (de  Broussel  de  la) IX  443 

NEUVILLE  (le  Grix  de) I  i5 

NEUVILLETTE  (Houppeville  de). I     lOi,  II  173 

NEVEU V  54 

NIVELLE  (de  Montmorency  de) III  279 

NOE  (Aubry  de  la) X  49 

NOGUES  DE  CASTEL-GAILLARD  .  - IX  162 

NOIRMOUTIERS  (de  la  Tremoille  de) X  186 

NOIRON  (Balahu  de) IV  io3 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  ^gg 

NOTTRET  DE  SAINT-LYS IX  240,  649 

NOVION  (de) II  123 

o 

OBERLIN  DE  MITTERBACH. X  59 

OLIÈRES  (de  Félix  d') VIT  328 

OLONNE  (de  la  Trémoille  d') X  i83 

O'  MAHONY III  69 

ORFEUILLE IX   io3,  549 

ORME  (Colas  d') VII  Sy 

ORNACIEUX  (de  la  Croix  d') VIII  224 

ORO  DE  PONTONX III  193 

OUARVILLE  (Thiroux  d') VIII  461 

OUTREQUIN .     IV    210,  VI  329 

OYSON VILLE  (du  Pontaubevoye  d') VII  96 

P. 

PAILLOT IX  241 

PALYS ^  VIII    475,  IX  55o 

PANAT  (Adhémar  de) VII  5oi 

PANTIN  DE  LA  HAMELINIÊRE -.    .    .  IX  119 

PARC  (du) V     144,  VII  539 

PARCIEU  (de  Regnauld  de) IX  3i 

PARTZ  DE  PRESSY V  93 

PASCAL  DE  SAINT- JUÉRY  (de) VIII  354 

PASCALIS  DE  LONGPRA II  270 

PASQUET  DE  SALAIGNAC II  394 

PASQUIER  DE  FRANCLIEU IV    88,  VI  329 

PASSERAT  DE  SILANS II  406 

PASTOUR  DE  COSTEBELLE I  io5 

PATRY II  162,  345 

PAYAN  DE  LA  GARDE .  II  210 

PAYEN  DE  L'HOTEL III  43 

PECCADUC  (Picot  de) IV  io5 

PEINTEUR  DE  MARCHÈRE  (le) II  290 

PELLERIN  DE  GAUVILLE VII  269 


5oo  TABLE  GÉNÉRALE 

PELLETIER II  128 

PELLETIER  D'ESCROTS    . II  178 

PELLETIER  DE  GLATIGxNY  (le) I  99 

PERMANGLE  (de  Chouly  de) YIII  457 

PÉRONNE I  188 

PERRAULT  DE  MONTREVOST VII  392 

PERRIN  DE  PRÉGY II    425,      III  382 

PERSONNE  (de  la) II  190 

PERUSSE  D'ESCARS IX  igS 

PETAU l  286,  528 

PEYROUSE  (Maury  de  la)    .... VII  245 

PHILIPPE : III  232 

PHILIPPY  DE  BLICELLY  D'ESTRÉES Il  407 

PICHON VII  344 

PICOT  DE  PECCADUA IV  io5 

PIERREDON  DE  FALGUIÈRES V122 

PIERRES  DU  PLESSIS  BAUDOUIN I     147,        II  5o2 

PIGAULT  DE  L'ÉPINOY III  337 

PIGEON  DE  VIERVILLE VI  120 

PIGNOL  OU  PIGNIOL I  465 

PILES  (de  Fortia  de) IX  273 

PILLES  (d'Andrée  de) VIIl  i55 

PILLES  (de  Gironde  de) VII  124 

PIN  DE  LA  GUERIVIÈRE  (du) II    42,      IH  378 

PINEL  DE  LA  TAULE II  348 

PIOCHARD  DE  LA  BRULERIE I    179,  528 

PLANTA I    226,      VI  226 

PLESSIS-BAUDOUIN  (Pierres  du) I  147 

PLOUER  (de  la  Haye  de) VIIl  362 

POEZE(dela) IX  335 

POILLÉ  (Malherbe  de) II  217 

POISSON  DE  LA  CHABEAUSSIÈRE H    109,  2o5 

III  378 

POIX  (de) VII  470 

PONS  DE  LA  CHEBASSIÈRE Vil  448 

PONTAUBEVOYE  (du) VII  89 

PONT  DE  DINECHIN  (du) II  167 

PONTEVEZ  (des  Roux  de) I  3o8 


.  DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  5oi 

PONTHAUD I  490 

PONT  JARNO II    222,  VI  20 

PONT-LE-VOYE  (Louvart  de) VI  1 29 

PONT  DE  LIGONNÈS  (du) VI  127 

PONTONX  (d'Oro  de) ! III  igS 

PON  rOURNOY  (Colas  de) VII  Sy 

PORTE  (la) I       372,  II  5o3 

POSTEL III  195 

POTERIE  (Bouchard  de  la) I  3o 

POTHEMONT  (de  Beaufort  de) IV  233 

POUGNY  DE  GUILLET VU  53i 

PRADEL  (de  Beaudrand  de) IV  109 

PRADEL  (de  Coutray  de) II  256 

PRAT  DE  MASGONTHIÈRE  (Hugon  du) II  283 

PRECY  (Perrin  de) II  423 

PREISSAC(de) IV    217,  V  563 

PRÉMAREST  (de  Tilly  de) VIII  271 

PRÉSÉAUX  D'ARGILLY. VIII  Sgc^ 

PRESLE  (Roy  de  la) VIII  187 

PRESSY  (de  Partz  de) V  93 

PRET  (de) I  loi 

PREUD'HOMME  D'HAILLIES  (le) I  207 

PRÉVOST  DE  BASSERODE X  87 

PRÉVOST  DE  LA  BOUTETIÈRE X  264 

PRÉVOST  D'IRAY  (le) 1171 

PRÉVOST  DE  SAINT  CYR III      192,  IV  212 

PRUNAREDE  (Benoist  de  la) I  169 

PUIRASEAU  (de  Verneilh  de) V  38 

PUY   (du) Il    74,  VI  78 

PUY-MELGUEIL  (du) V     17,  VIII  486 

PUY  RENAUD  (de  Mallevaud  de) II     i65,  III  164 

Q- 

QUEMPER  DE  LANASCOL.    . VIII  90 

R. 

RAFELIS  DE   BROVES ,  ÎX  479 


5o2  TABUE   GENERALE 

RAGUET  BRANCION 1    449,  11  55 

RAGUSE  (de  Viesse  de  Marmont  de) IX  433 

RAIMOND  DE  LASBORDES X  i 

RAIMOND VI  223 

RANCHER IV  258 

RANDON  (de  Châteauneuf] II  200 

RASCAS  DE  GROS  (de) II  436 

RASTIGNAC  (de  Chapt  de) III  2  3o 

RAVEL IV     180,  V  563 

RAYMOND  (de) III  196 

RAYMOND '.  m  383 

RECOURT II  i52 

REGNAULD  DE  PARCIEU .    . IX  3i,  55o 

RENOARD  (Andrée  de) VIII  149 

RESSENCOURT  (Morin  de) V  91 

REYNARDE  (de  Félix  de  la) VII  325 

RIBAINS  (de  Frevol  de) IV  243 

RICARD IX  i83 

RICHARD  DE  CORBERY IX  41 3 

RICHARDIE  (de  Besse  de  la) I  416 

RICHEBOURG  (de  Boucher  de)    . II  385 

RIGHEBOURG  (de  Toustain) I"  344 

RICQUEBOURG  (de  Dion) VII  467 

RIENZI  (Domeny  de) VI  r35 

RIMOGNE  (Rousseau  de) III  235 

RIOUFFE  DE  THORENC IX  246 

RIQUET  DE  CARAMAN IX  349 

RIVÉRIEULX I  317,  528 

RIVIÈRE  (Morin  de  la) .  V  91 

RIVIÈRE  DE  VAUGUÉRIN VII  252 

ROBECQUE  (de  Montmorency  de) III  297 

ROBERT     .     .    i X  100 

ROBERT  DU  CHATELET  . IV  217 

ROC  DE  BRION  (du) V  i23 

ROCHAS II    369,    III    382,    VIII    364,  IX  55o 

ROCHE  (de  la) I  525 

ROCHEBROCHARD  (Brochard  de  la) IV  i25 

ROCHE-COURBON  (de  la) I,4oi 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  5o3 

ROCHEGUDE  (de  Pascal  de) VIII    354 

ROCHELAMBERT  (la) '  W     il% 

ROCHELINES  (Richard  de) IX    413 

ROCHEPLATTE  (Colas  de) VII      63 

ROCHETTE  (Moreau  de  la) II       81 

ROCQUET  (de  Girard  de) III     168 

RODIER  DE  LA  BRUGUIÈRE II  279,     5o3 

RODEZ  (de  Benavent) IV     197 

ROERGAS  DE  SERVIEZ V      63 

RONZIÈRE  (Arnauld  de  la) VI     127 

ROQUE  (du  Mas  de  la) IV    297 

ROSTAING  DE  CHAMPFERRIER  (de)     ....     I    47,  VIII    228 

ROTHIACOB IX    248 

ROTOURS  (des) .1    2o3,  III     377 

ROUE  (de  Beaudrand  de  la) IV     109 

ROUJOUX  (de  Maillé  de) IX    47 1 

ROURE  (de  Grimoard  de  Beauvoir  du) X    226 

ROUSSEAU  DE  RIMOGNE III    335 

ROUVROIS     , V      33 

ROUVROY,;, IV    294 

ROUX  DE  POiNTVEZ  (des) I    3g8 

ROI  DE  LA  GRANGE  (le) II    85,  III     1 55 

ROI  DE  LA  PRESLE I  VIII     187 

ROYAN  (de  la  Trc'moille  de) X     i83 

ROYE  WIGHEN V     126 

ROZIÈRE  (Carlet  de  la)    . II     145 

ROZIÈRES  (de) II    294,  III    379 

RUEL  DE  LAUNAY II    456 

S. 

SABATER .~~~; 1     108 

SAHUGUET  DE  TERMES III    369 

SAINT-AIGNAN  (La  Fresnaye  de) I    524 

SAINT-AMANS  (de  Raimond  de) X       17 

SAINT-ANDÉOL  (de  Malmazet  de) V      58 

^AINT-AULAIRE  (de  Beaupoil  de) IV    272 

SAINT-AUNEZ  (de  Bourcier  de) I    218 


5o4  TABLE  GÉNÉRALE 

SALNT-BONNET  (d'Escars  de) IX    212 

SAINT-CYR IV    212 

SAINT-CYR  (de  Bellemare) VII     314 

SALNT-CYR  (de  Prévost  de) III     192 

SALNT-CYR  (Thiroux  de) VIII    461 

SAIN  r-DENYS  (Juchereau  de) II    465 

SAINTE-MARIE  (Laisné  de) III    202 

S.VINT-GEORGES  (Jacquemet  de) VI       53 

SAINT-GERMAIN YIII    276 

SAINT-GERMAIN  (de  Lubersac  de) IX    624 

SAINT-JUÉRY  (de  Pascal  de) VIII    354 

SAINT-LAURENS  (Brandin  de) I    283,  II     33o 

SAINT-LÉGER  (Paillot  de) IX     246 

SAINT  DE  LYS VII    408 

SAINT-LYS  (Nottret  de) IX    240 

SAINT-MARCQ  (le  Clément  de) VIII    390 

SAINT-MAURICE  (de  Barbeyrac  de) VIII    297 

SAINT-MAURICE    DE    CAZEVIELLE    (  Adhémar 

de) , VII    5ii 

SAINT-MAURIS  en  MONTAGNE VI     Kh,  VII    539 

SAINT  PAER  (Grout  de) . v.i  IV     188 

SAINT-PRIEST  (Guignard  de) '     VI      3o 

SAINT-REMI  (Guiot  de) I      33 

SAINT-ROMAN  (de  Serre  de) VI      46 

SAIN T-SULPICE  (de  Bonardi  de) II       39 

SAINT-VALLIER  (de  la  Croix  de) VIII    216 

SALABERT  (de  Mengin  de) I    3o2 

SALAIGNAC  (Pasquet  de) II    394 

SALES  DE  SALELÈS I    3ii 

SALIGNAC  DE  LA  MOTHE  FÉNELON VII    461 

SALINIS .    VIIIi2i4,    486 

SALLMARD ~ II     i54 

SALPERWICK I    3i3 

SALVAIRE  D'ALEYRAG VI  58,    33o 

SAMBUGY I    420 

SANDRANS I     ï74 

SARIGNY  (Barrois  de) IV     i33 

SARRASAN  (d'Anglade  de) IX    229 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  5o5 

SARREMAJANE  (de  Verdelhan  de)  ._ IX  27 

SARRET  DE  COUSSERGUES III  188  383 

SAVIGNAT  (Monnier  de) IX  432 

SAYVE  (de  la  Croix  de) VIIÏ  224 

SÉGOxNZAC  (de  Bardon  de) X  loi 

SELLE  (de). VIII  24 

SELLIER  DE  CHEZELLE  (le) III  74 

SELVE VII  450 

SENNEVILLE  (Colas  de) VII  74 

SENONNES  (la  Mote-Baracé  de) IX  415 

SENS  DE  FOLLEVILLE  (le) IX  i33 

SERBONNES  (de  Brunel  de) II  227 

SERRE  (Barbier  de  la) III  324 

SERRE  DE  SAINT-ROMAN VI  46 

SERRES  DE  MESPLEX IX  43 1 

SERVIEZ  (de  Roergas  de) ,     .     .  V  63 

SIBOUR Vm  277 

SILANS  (Passerai  de) II  406 

SIMORRE  DE  SAINT-CYR  (de) IX  33i 

SIOCHAN  DE  KERSABIEG. II  282 

SIVRY  (Languet  de) III  77 

SORET  DE  BOISBRUNET IX  440 

SOUCANTON  (de  Girard  de)    ....    '. III  168 

SOUGHEY  (le  Granddu) I  362 

SOURSAC  (de  la  Majorie) VIII  202 

SOUVIGNÉ  (de  Barbeyrac  de)  ......  ^ VIII  3o2 

SUBLET  D'HEUDICOURT  LENONCOURT III  93 

SUELHES  (Adhémar  de) VII  5ii 


T. 


TAIN  FEGNIES  (le  Clément  de) VIII  Sgo 

TALODE  (de  Bernard  de) .' V  70 

TANQUEUX  (de  Courtin  de) VIÏI  i36 

TARENTE  (de  la  Tremoille  de) X  182 

TAULE  (Pinel  de  la)    ...-.'.. H  ^4» 

TALlRIAC(de) II   14^,       IV  77 

10.  ^4 


5o5  TABLE  GÉNÉRALE 

TAYAC  (Caulet  de) II  263 

TERMES  (Sahuguet  de) III  371 

TERRADE  (du  Montet  de  la) VU    449,  X  327 

TERREFORT  (de  Barbeyrac  de) VIII  3o3 

TERTRE  (du) X  420 

TEYSSONAT  (de  Gironde  de) VII  121 

THIÉRIET VII  347 

THIROUX  .     .    .    .    ^ VIII  461 

THOISY I    336,  II  378 

THORENC  (de  Riouffe  de) IX  246 

THOREY  (Gillet  de) VII  243 

THOUARS  (de  1^  Tremoille  de) X  182 

TILLET  (du) I  23o 

TILLY VIII    269,  X  473 

TINGRY  (de  Montmorency  de) III  296 

TONNOY  (Humbert  de) VIII  372 

TOUR  (la) I    520,  II  5o4 

TOUR  EN  VOIVRE  (de  la) r    .  VI  204 

TOURDONNET  (Joussineau  de)    ....    ' l  96 

TOUR  LANDRY  (de  Maillé  de  la)    .    .    .  IX    466,    462,  X  82 

tOURNIER VIII  7 

TOURNON  (de) H  447 

TOURVILLE  (Villicy  de) .    . IX  480 

TOUSSICOURT  (Clicquot  de) III  92,  383 

TOUSTAIN  FRONTEBOSC.     . III  342 

TRAMECOURT  •     .     ., IX  i 

TRAUROUT  (Kermarec  de) I     m,  Il  i3i 

TRÉMOILLE  (de  la) X  i5i 

TRÉMOULET  (de  Belvezer  de) VIII  242 

TRENCAVEL  (d'Albi) III  3o 

TRENQUELLEON)  (de  Bartz  de) .    .' VI  106 

TROGOFF III  i33 

TROMAREY  (de  Barberot  de) VI  222 

TRONCENORD  (Chaubry  de) "  .  X  349 

TRYON X  396 

T'SERROELOFFS III  i52 

TUDERT    .    .    .    .^ II  q3 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  Soy 

TULLES  DE  VILLEFRANCHE IV  189 

TYRAC  (Demartin  du) III  240 

TYREL  DE  POIX VIII  486 

u. 

UHART II  r 

URBAN  (de  Fortia  d') IX  273 

USSEL  (d')- IV  I 

USSY  (de  Courtin  d') VIII  i38 

V. 

VAL  (du) I  337 

VALADY  (Izarn  de) VII  38b 

VALLETEAU  DE  CHABREFY III     io3,  IX  35o 

VALLIN I  62 

VARAX(Riverieulxde) ,  I  3 18 

VARENNE  (de  Mallevaud  de  la) U     i63,  III  162 

VARENNES  (de) II  366 

VARENNES  (Goddes  de) VIII  336 

VAUBOREL  (de  la  Chambre  du) VII  36 1 

VAUGUÉRIN  (Rivière  de) VII  253 

VAULCHIER  . VII  344 

VAUXDIMES  (de  Champeaux) X  334 

VELXON  (de  Barbeiot  de) VI  222 

VÉNEVELLES  (d'Espagne  de) .     .    .    .  I  33o 

VENOIS I  474 

VERCLOS  (de  Joannis  de) II  333 

VERDALLE  (de  Loubens  de) VIII  41 5 

VERDELHAN IX  8 

VERDIER  (de  Lubersac  du) IX  5o8 

VERDONNET X  193 

VERGENNES  (Gravier  de) IX  169 

VERGERS  DE  MAUPERTUIS  (des) II  80 

VERGNETTE  D'ALBAN V  i  563 

VERNEILH  PUIRASEAU V  58 

VERON  DE  CÉRAME I  33 


5o8  TABLE  GÉNÉRALE 

VEZENOBRE  (de  Girard  de) III  1 68 

VIDAU III  i5i 

VIERVILLE  (le  Pigeon  de) VI  120 

VIESSE  DE  MARMONT IX  433 

VILLARS  (de  Brancas  de).    . IX  SyS 

VILLE  (de  la) II  5o3 

VILLE  DE  FEROLLES  (de  la) III  10 

VILLEFRANCHE  (de  Tulles  de) IV  189 

VILLE  (de  Laraenois  de) VIII  280 

VILLEMARQUÉ  (Hersart) VII  444 

VILLEMONTÉE  (Autié  de)  , VI     169,  IX  lyS 

VILLENEUVE  (Gasquet  de) IV  118 

VILLENEUVE  (de  Julien  de) V    yS,  X  417 

VILLEON  (de  la) IX  442 

VILLERASE II  428 

VILLERS  (le  Jolis  de) I     821,  II  354 

VILLE  SUR  ILLON  (de  la) I    287,  VII  28 

VILLETTE  (de  Bernard  de  Talode  du) V  70 

VILLICY  DE  TOURVILLE IX  480 

VILLIERS  (Milon  de) III  319 

VINZELLE  (de  Cisternes  de) III  355 

VIOMENIL  (du  Houx  de) III  212 

VIOT  DE  MERCURE 1    447,  VII  539 

VIRAY  (de  Toustain) III  35 1 

VISARGENT  (de  Brancion  de) I  4^4 

VITTU  DE  KER-RAOUL II  39 

VIVIER  (du) .' II  175 

VOICLERY  (Chesnel  de) IX  43  i 

VOLONZAC  MALESPINA VII  459 

VOLVENT  (de  Bernard  de) II  261 


w. 


WANDONNE  (de  Dion) VII  467 

WASTINÈS  (de  Montmorency  de)     ........    .  Hl  397 

WAUBERT. II  240 

WEISS III    3o,    V    563,    VII    329,  IX  444 


DES  MAISONS  ET  FAMILLES.  5og 

WENDEL  DE  HAYANGE IV  2o5 

WERBIER  D'ANTIGNEUL IX  441 

WERQUIGNEUL  (le  Preud'homme  de) I  212 

WICHEN  (de  Roye  de) V  126 

WILDENBERG  (de  Planta) I  228 

WILLENOISY  (Cosseron  de)    . III  193 

WILLOT  DE  BEAUCHEMIN I  177 

WUILLEMENOT  DE  NANC IX  56 


FIN  DE  LA  TABLE  GÉNÉRALE. 


IMPRIMERIE  GÉNÉRALE   DE  CHATlLLON-SURStlNE,  J.ROBtRV 


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qu'à  la  condition  de  s'engager  pour  l'ouvrage  co.nplet. 

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Voici  déjà  bien  longtemps  que  le  Nobiliaire  universel  de  Saini- 
AUais,  complet,  est  devenu  introuvable.  Le  seul  exemplaire  qui, 
depuis  plusieurs  années,  ait  passé  en  vente  publique,  est  celui  de 
la  bibliothèque  du  comte  de  Lambilly  qui  a  été  vendu,  en  mars 
1872,  tout  près  de  1,000  francs. 

Notre  nouvelle  édition /^c-5/mz7e  cl  mieux  exécutée  que  l'an- 
cienne sera  donc  infiniment  moins  coûteuse  et  pourra  6trc   :i 
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rappeler  qu'il  contient  les  généalogies  d'environ  2,5oo  familles 
VIVANTES.  Les  membres  directs  ou  par  alliances  de  ces  familles 
pourront  gratuitement,  en  3o  lignes  dans  un  ou  plusieurs  volup-'^s 
supplémentaires,  compléter  leur  filiation  généalogique  ji.squ'f:  ce 
jour,  ce  qui  a  une  grande  importance  au  poim 
Dation  des  noms. 


TILLON-SUR-SEINE.   —     IMPRIMERIE    E.    COUN 


es  Saint-Allais,  Nicolas 

587  Viton  de 

S2  Nobiliaire  "universel  de 

1872  France 

1. 10 


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